Actualités sur les sectes en juillet 2003
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France : Scientologie
L'Eglise de la Scientologie poursuivie pour "escroquerie en bande organisée"
[Texte intégral]
PARIS - L'Association spirituelle de l'Eglise de la Scientologie - Celebrity Center a été mise en examen fin mai à Paris en tant que personne morale pour "escroquerie en bande organisée", a-t-on appris mardi de source judiciaire.
La juge d'instruction parisienne Colette Bismuth-Sauron, en charge d'une instruction ouverte en janvier 1999 après un dépôt de plainte avec constitution de partie civile d'une ancienne adepte, en décembre 1998, a mis en examen deux représentants de cette structure localisée dans le XVIIème arrondissement, les 30 mai 2003 et 12 juin, a-t-on précisé de même source.
Ces représentants ne sont pas poursuivis en tant que personnes physiques, a-t-on indiqué.
La plaignante avait été démarchée de manière classique, en mai 1998. A une station de métro, on lui avait proposé un test de personnalité, puis un rendez-vous pour interpréter ce test. En quelques mois, elle avait dépensé près de 140.000 francs notamment en livres, cours de communication, vitamines, dépenses pour lesquelles elle avait dû souscrire un prêt.
Selon l'Eglise de la Scientologie ces sommes correspondaient "à plusieurs années de formation religieuse et à des ouvrages". La plaignante avait par la suite obtenu le remboursement de quelque 107.000 francs.
"Me Morice échoue à détruire la Scientologie depuis cinq ans", a déclaré Agnès Bron, chargée des relations avec la presse de l'Eglise de la Scientologie, qui a précisé que la Scientologie comptait une dizaine de structures indépendantes en France. "Cette affaire est à nouveau un château de cartes monté de toutes pièces", a-t-elle ajouté.
L'escroquerie en bande organisée est passible d'une peine de sept ans d'emprisonnement et de 750.000 euros d'amende. Par ailleurs la condamnation d'une personne morale peut être assortie d'une dissolution.
Clearstream en procès mercredi contre son principal accusateur
[Texte intégral]
PARIS - Le géant financier Cleastream, société luxembourgeoise de réglements-livraisons au coeur d'un vaste polémique sur le blanchiment d'argent sale, sera confrontée mercredi à Paris à son principal accusateur, le journaliste Denis Robert, qu'elle attaque en diffamation.
Auteur de deux ouvrages - "Révélations" et "La boîte noire" - sur cette "banque des banques" fondée en 1970, Denis Robert défend depuis plusieurs années la thèse selon laquelle Clearstream a mis en place un système permettant de réaliser des opérations financières dans la plus totale opacité. En épluchant les comptes de la banque, le journaliste, aidé du financier luxembourgeois Ernest Backes, a notamment découvert que seule une moitié d'entre eux étaient publiés, les autres étant susceptibles à ses yeux de dissimuler des opérations de blanchiment ou de défiscalisation de bénéfices.
Dans la procédure en diffamation examinée mercredi, Clearstream s'en prend d'abord à des déclarations faites par Denis Robert sur France 2 au cours de l'émission "Tout le monde en parle" du 2 février 2002. "Clearstream, la première chose qu'elle vend c'est de la dissimulation. Elle permet aux banquiers, aux multinationales, aux particuliers, aux mafieux, aux trafiquants d'armes, aux trafiquants de drogues, aux fraudeurs du fisc, de dissimuler. Parmi la dissimulation il y a le blanchiment", avait notamment déclaré le journaliste.
La société attaque également plusieurs passages du livre "La boîte noire", publié en 2002 aux éditions Les Arènes, là encore relatifs à la double comptabilité de Clearstream ainsi que sur ses liens supposés avec l'Eglise de Scientologie.
Au journaliste, à son éditeur ainsi qu'à la chaîne publique, Clearstream réclame en tout 500.000 euros de dommages et intérêts. La sortie du livre "Révélations", en 2001, avait entraîné le limogeage d'André Lussi, administrateur-délégué de Clearstream, ainsi que l'ouverture par la justice luxembourgeoise d'une enquête pour faux et usage de faux, faux bilans et blanchiment d'argent, dans laquelle personne n'a été inculpé à ce jour.
Danemark : Témoins de Jéhovah
Anders a été exclu de la secte
fr.soc.sectes, 1er juillet 2003 par Cyril Malka
[Texte intégral]
Anders est Témoin de Jéhovah. Lorsqu'il était enfant, il était victime d'attouchements sexuels de la part d'un adulte.
Bien qu'il s'en soit plaint, personne dans la secte, qui aujourd'hui est appelée le "paradis des pédophiles" n'a fait un geste pour l'en sortir ou
l'aider.C'est seulement il y a peu de temps qu'Anders a osé parler dans le programme télévisé "Uppdrag granskning".
Aujourd'hui, Anders a donc été exclu de la secte.
Ceci ne s'est pas passé de la manière dont cela se passe habituellement.
Anders n'a pas été convoqué au comité. Un ancien s'est tout simplement déplacé jusqu'au lieu de travail d'Anders pour lui communiquer qu'il était
exclu.D'après la secte, le comportement d'Anders fait offense à l'intégrité des Témoins de Jéhovah, et , en s'ouvrant à la presse, Anders a prouvé qu'il
désirait se détacher de la "Vérité", qui est le nom utilisé par les Témoins pour désigner leur organisation.
Un élu à la tribune d'une secte
La semaine du Roussillon, 2 juillet 2003
[Texte intégral]
Perpignan - Samedi 29 mars dans un hôtel de Toulouse, un élu de Perpignan tenait séance. Le conseiller municipal était invité par le centre de Raja Yoga, une des bases de Brahma Kumaris World Spiritual University comme le précise le rapport parlementaire de 1996 sur les sectes en France.
Ce mouvement sectaire compterait 500 à 2000 adeptes sur le territoire. L'université spirituelle internationale des Brahma Kumaris est représentative du courant orientaliste des sectes apocalyptiques. Cette Université annonce l'imminence de l'holocauste nucléaire et de la survenance du monde futur.
Lors de la conférence, le conseiller municipal perpignanais aurait fait sensation selon la responsable du centre de Toulouse. Le thème évoqué était : Médecine du coeur : "Le don de soi pour un monde meilleur".
La réunion rassemblait des médecins, des chirurgiens d'horizons et de religions différents, chrétiens, bouddhistes, musulmans ou pratiquant la méditation du Raja Yoga: Tous ensemble ont partagé leur expérience sur la façon dont ils intègrent leurs valeurs et leur spiritualité au quotidien et dans leur vie professionnelle.
Une réunion qui visait à légitimer ce qui est toujours considéré par les parlementaires comme une secte. De quoi s'interroger sur les cautions apportées à ce mouvement défini comme groupe d'enfermement.
Un diplôme d'Etat estampillé Mandarom
Charlie Hebdo 2 juillet 2003 par G.B et G.L
[Texte intégral]
Afin de permettre aux Gilbert Bourdin de demlain et à leur cadres d'avoir une formation universitaire de haut niveau, l'Université d'Aix-en-proveznce vient de crééer, sous l'égide de l'institut de droit et d'histoire religieux (IDRH), un diplôme de troisième cycle : le "diplôme universitaire de droit des cultes et des associations religieuses".
A partir de la rentrée 2003, il dispensera aux "dirigeants d'associations dites culturelles et cultuelles" ainsi qu'aux "magistrats journalistes, policiers" un enseignement "théorique et pratique comme formation aux différents régimes juridiques et administratifs relatifs aux activités cultuelles".
le programme : "les spécificités du droit des cultes (la prise en compte des groupements cultuels émergents, la question des sectes), le cadre juridique et institutionnel du droit des cultes, les régimes fiscaux et sociaux des cultes ...". Autrement dit, il s'agit d'apprendre à utiliser les outils juridiques et administratifs afin de devenir un gourou accompli, capable d'organiser des partouzes cosmiques avec un chapeau pointu et de se payer le château de Chambord avec les cotisations des disciples sans risquer de se retrouver à l'ombre d'une cage .
la responsabilité de ce diplôme incombe à deux intellectuels avisés, dont les idées laissent présager que l'enseignement sera quelque peu orienté. Blandine Chelini-Pont, directrice de l4IDRH, qui conseille régulièrement aux sectes de "se fédérer pour sortir d'une nébuleuse" et Alain Garay, avocat des Témoiuns de Jéhovah et de la liberté-religieuse-bafouée-au-pays-des-droits-de-l'homme.
l'OMNIUM des libertés et des épidémies
Charlie Hebdo 2 juillet 2003 par G. & ET G. L
[Texte intégral]
Créée en réaction à la politique antisectes de Jospin, cette association loi 1901 fédère des membres de plus de vingt sectes, parmi les plus influentes Témoins de Jéhovah, Église de L'Unification (Moon), Eglise de Scientologie, Eglise raélienne...
Ses activités : développer un lobbying actif ni de droite ni de gauche, adapté à " la couleur politique de l'interlocuteur", " faire payer les associations " antisectes pour leurs " actes d'infamie " en multipliant les procès, et organiser des " commissions médicales pour soutenir les ligues antivaccinales ". Autrement dit, sur ce dernier point, s'opposer à une politique de prévention des épidémies et d'éradication des maladies.
En ouvrant un boulevard à tous ces illuminés qui prétendent guérir Le cancer avec des fleurs de pissenlit cueillies à La pleine Lune, le gouvernement met ouvertement en danger la santé publique. Dans une interview accordée au Point du 27 mars 2003, Raffarin défendait sa politique d'ouverture" C'est la liberté de l'individu qui est au coeur de notre réflexion [...]. Nous allons plutôt vers un avenir spirituel et philosophique. " C'est préférable. Parce que pour ce qui est de l'avenir physique...
La dianétique gouvernementale
Charlie Hebdo 2 juillet 2003 par Gérard Biard
[Texte intégral]
Il ne faut pas se fier aux apparences. Bien que son allure, son passé politique et son action gouvernementale laissent présager le contraire, Sarkozy est un joyeux compagnon, prompt à vous ouvrir son coeur et à vous offrir une amitié indéfectible.
Certes, pour le séduire, il faut obéir à un certain protocole. Si vous lui demandez à brûle-pourpoint des papiers, une couverture sociale et un toit pour dormir, vous vous exposez à une grave déconvenue, ainsi qu'à quelques ecchymoses. En revanche, présentez-vous à lui vêtu d'une toge aux broderies d'argent, coiffé d'une tiare à hélice et accompagné d'une centaine de disciples en string et vous avez vos chances.
Si, de surcroît, vous ajoutez que vous êtes l'unique détenteur d'un forfait illimité pour téléphoner sur Saturne et que vous êtes disposé, moyennant quelques avantages en nature, à en faire profiter un maximum de fidèles, c'est gagné : il vous refile les clés de sa maison de campagne, avec autorisation de vider le frigo.C'est comme ça, Sarkozy trouve les gourous touchants. Et, de toute évidence, il partage cette empathie avec Raffarin. Sinon, comment expliquer la politique gouvernementale de " lutte " contre les sectes ? Ce n'est tout de même pas uniquement le plaisir de raser jusqu'au dernier brin de gazon socialiste qui a motivé le remplacement de la mission interministérielle dirigée par Alain Vivien par un ersatz édulcoré, dont la seule finalité est de donner une légitimité aux " nouveaux mouvements religieux ". Ce n'est pas au nom de la seule décentralisation que l' État permet à l'université d'Aix-en Provence de créer un diplôme de gourou du troisième cycle. Ce n'est pas par pure haine des instituteurs barbus si, désormais, la seule secte officiellement répertoriée s'appelle " laïcité ". Bien sûr, il y a un peu de tout cela dans la façon dont le gouvernement aborde le problème des " dérives sectaires ". Mais il y a aussi beaucoup d'amour et de compréhension.
Les sectes - pardon, les nouvelles religions - font fondre la droite. Et tout particulièrement celle qui nous dirige aujourd'hui. C'est bien naturel. De quoi rêve-t-on, chaque mercredi, en Conseil des ministres ? De convaincre les foules que le sacrifice est ce qui élève l'homme, que ça ira mieux dans une autre vie, qu'il faut savoir donner beaucoup et demander peu, que le Guide sait ce qui est bon...
Procurez-vous une brochure de la Scientologie, des Témoins de Jéhovah, de Moon, peu importe, puis comparez ce que vous lisez avec ce que dit la lettre que Raffarin vous a envoyée pour vous expliquer combien il vous veut du bien. Vous comprendrez alors pourquoi, depuis quelque temps, le refrain que tout le monde sifflote sur le perron de Matignon, c'est "on a tous en nous quelque chose de Ron Hubbard".
La lutte contre les sectes fait partie des priorités gouvernementales.
Avec deux axes directeurs arrêter de tracasser sans raison les, gourous, et ne plus
appeler une secte une secte
Guy-Claude Burger condamné à 15 ans de réclusion criminelle
AFP 21juin 2003 par Stephanie Auguy
[Texte intégral]
EVRY - Le fondateur de l'instinctothérapie, Guy-Claude Burger, a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de l'Essonne devant laquelle il comparaissait en appel pour viols et corruption de mineurs de 15 ans depuis le 19 juin.
La cour d'assises de l'Essonne a donc confirmé la condamnation prononcée en décembre 2001 par la cour d'assises de Seine-et-Marne à l'encontre de cet homme de 68 ans, qui prônait les relations sexuelles entre adultes et enfants.
Jean-Claude Rostaing, 36 ans, a été condamné à cinq ans de prison, lui aussi comme en première instance, pour avoir obligé sa compagne de 15 ans, Sarah, à avoir des relations triangulaires avec Burger et lui-même.
La peine des deux hommes est assortie d'une interdiction de séjour de cinq ans en Seine-et-Marne, où se situe le château de Montramé, siège de la communauté dont Guy-Claude Burger est le maître à penser.
Audrey, seule des trois victimes de Guy-Claude Burger a avoir maintenu ses accusations, s'est dite soulagée à l'énoncé du verdict. "C'est déjà bien que les faits soit reconnus" a-t-elle déclaré à l'AFP. "C'est mieux pour la sécurité publique qu'il reste le plus longtemps en prison" a-t-elle ajouté. La jeune femme victime de viols dès l'âge de 10 ans et demi, aujourd'hui âgée de 28 ans, s'est réjouie que "Rostaing soit condamné aussi, alors que Sarah est retournée vivre dans la secte".
Les jurés n'ont pas suivi Me Jean-Pierre Sloan qui avait plaidé l'acquittement du "pape du manger cru". "Vous n'avez pas de preuve, cela conduit nécessairement à l'acquittement" s'était-il exclamé.
"La manipulation et l'influence ne sont pas du côté que l'on croit", avait estimé Me Philippe Pétillault, dénonçant un acharnement "médiatique et procédural" sur son client.
L'avocat de Jean-Claude Rostaing, co-accusé de M. Burger, avait aussi réclamé l'acquittement de son client. Me Philippe Sarda pointait le fait que celui-ci aurait pu être libéré avec une remise de peine s'il n'avait pas décidé de faire appel "pour le principe".
Burger avait déjà été condamné à quatre ans de prison en Suisse en 1978 pour des viols sur mineurs: Mafalda, une fillette avec laquelle il a eu une liaison alors qu'elle était âgée de 9 à 13 ans et son fils de 8 ans, Christian. Il a toujours affirmé ne plus avoir mis en pratique ses thèses sur la "métasexualité" qui prône les relations sexuelles entre enfants et adultes, depuis qu'il vit en France.
Dans son réquisitoire, l'avocat général avait rappelé que, "26 ans après, Mafalda souffre de séquelles graves", en affirmant que le processus est le "même pour Mafalda que pour Audrey".
Les jurés d'Evry ont estimé, comme ceux de Melun, que Guy-Claude Burger a bien violé Audrey de 1987 à 1989.
Ils ont également jugé qu'il a violé Sarah, alors qu'elle avait un peu plus de 15 ans et corrompu Geoffrey, entre 9 et 12 ans, bien que tous les deux aient affirmé à l'audience ne pas avoir été victimes. Sarah est depuis retournée vivre dans la communauté où elle a eu un enfant avec un des successeurs de Burger à la tête du château de Montramé, près de Provins (Seine-et-Marne).
Scientologues en péril
Charlie Hebdo, 9 juillet 2003
[Texte intégral]
Pour la première fois de son histoire, la Scientologie risque vraiment gros.
La secte vient en effet d'être mise en examen en tant que personne morale pour " escroquerie en bande organisée ". A la clé, une dissolution possible.
Tout est parti d'une ancienne adepte qui n'a pas digéré d'avoir déboursé l'équivalent de plus de 21 000 euros en livres, cours et vitamines bidon. Ce n'est pas le premier procès contre la Scientologie pour escroquerie. Mais, auparavant, seules des personnes physiques étaient assignées. Pas la première fois non plus que la secte est mise en examen en tant que personne morale... Mais c'était pour des combines de fichiers informatiques. Par contre, " escroquerie en bande ", on ne l'avait jamais vu.
C'est une loi de 1994 qui rend la chose possible, mais, étant donné la lenteur des procédures, aucun avocat n'avait trouvé l'occasion de l'appliquer plus tôt.
Grâce à maître Morice, défenseur de la plaignante, le directeur du " Celebrity Center " de Paris risque sept ans de prison et 750 000 euros d'amende.
Quant aux autres scientologues, ils devront peut-être s'exiler. A condition qu'on ne perde pas les dossiers d'ici là...
La vigilance comme moyen de lutte
La Montagne 15 juillet 2003 par Georges Delpiroux
[Texte intégral]
Le président de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires participait vendredi à l'assemblée générale annuelle de la cellule départementale de cette instance.L'ancien " Observatoire des sectes "-, transformé en " mission de lutte contre les sectes " est devenu par un décret du 28 novembre 2002 la " mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives à caractère sectaire" (MIVILUDES). Cette nouvelle institution est désormais présidée par Jean-Louis Langlais, dans une action marquée jusqu'alors par le nom d'Alain Vivien.
Installé dans ce poste dont le mandat est de trois ans, JeanLouis Langlais est issu de la haute fonction publique (ministère de l'Intérieur) dans laquelle il a occupé différents postes, dont celui de délégué aux affaires internationales. JeanLouis Langlais a été nommé en 1993 à la tête de la délégation générale à la lutte contre la drogue et la toxicomanie.
La MIVILUDES possède des relais locaux sous la forme de cellules rassemblant des représentants des principaux ministères.
" Veiller aux dérives".
Pour la première fois, depuis sa nomination comme président, Jean-Louis Langlais assistait vendred, à l'assemblée générale d'une de ces instances locales.Le cas du Puyde-Dôme fut donc abordé par les représentants des services de l'Etat. Sur le fond, la singularité du sujet a certainement justifié l'absence totale de données publiques officielles concernant le nombre et les activités des sectes identifiées localement par les services de l'Etat. Jean-Louis Langlais s'est borné au terme de cette réunion à préciser qu'en matière de sectes , "l'Auvergne a de tout un peu".
En compagnie de Emmanuel Pitron, directeur de cabinet du préfet de région , Jean-Louis Langlais a précisé, de manière très générale, les principes qui bornent son action : "Nous n'avaons pas à lutter contre les croyances ...mais à veiller aux dérives" L'Etat se doit d'assurer "l'ordre public" et pas "l'ordre moral", de lutter contre "l'exploitation sexuelle" et "l'exercice illégal de la médecine".
Peu loquace sur les modalités d'intervention engagées contre les activités des sectes en France comme dans le département du Puy-de-Dôme, Jean-Louis Langlais a rappelé que l'essentiel du travail de la MIVILUDES consiste en une coordination de " la vigilance" face aux comportements attentatoires aux lois de la République.
Tout aussi peu prolixe que le président Langlais en matière de détail, Emmanuel Pitron a précisé que le Puyde-Dôme affiche une "stabilisation de la dérive sectaire"
Parallèlement à la lutte proprement dite (et le mystère de ses formes), Jean-Louis Langlais a mis l'accent sur l'importance de la prévention contre le discours sectaire, particulièrement auprès des jeunes.
A cette fin les chefs d'établissements sont informés des activités sectaires au moyen d'un document d'information, à charge pour eux de l'exploiter avec leurs équipes pédagogiques.
Jean-Louis Langlais et Emmanuel Pitron n'ont pas manqué de rappeler l'importance de l'action des associations de victimes des sectes en matière de soutien et d'aide à la prévention. La préfecture peut également être directement jointe par quiconque estime être confronté au problème ressenti personnellement ou relativement à son entourage propre.
NB
L'association de défense des familles et de l'individu (ADFI) peut être jointe à la Maison des associations, 2 boulevard Trudaine , 63000 Clermont Ferrand - tél 04.73.98.63.63.
Site web de la préfecture de l'Auvergne : http://www.auvergne.pref.gouv.fr
Un point de vue
Courriel
[Texte intégral]
J'ai lu la traduction de l'article "La Scientologie qu'est-ce que c'est ?" par le Dr. Jürgen Keltsch - Ministère de I'Intérieur de I'Etat de Bavière - Munich, le 4 août 1999.
En tant que psychologue je tiens à dire que les pratiques sectaires sont une calamité pour les praticiens, lorsqu'il s'agit de prendre en charge une ancienne personne adepte d'une secte. En effet, les sectes usent et abusent de techniques fortement empruntées à notre domaine. Cela va des techniques hypnotiques au dernières avancée des thérapies "humanistes" comme les thérapies cognitivo-comportementales (très employées pour le traitement de phobies).
Or j'en viens au techniques des scientologues. Effectivement, les techniques qu'ils emploient créent des robots. Nous avons analysé avec un groupe d'amis quelques unes de leurs techniques, entre autre la "Piste du temps" (parfois appelée "Route des étoiles" car les auditionnés finissent par vivre des scènes digne de Star Wars, qui plus est "il y a très très longtemps"..j'ose ajouter "dans une lointaine galaxie".La technique en elle même tient effectivement du déconditionnement : la personne doit se remémorer une scène traumatisante et la faire défiler encore et encore jusqu'à ce qu'elle ne ressente plus rien. Après les séances, on nous a effectivement confirmé (d'anciens scientologues) que l'on pouvait ressentir un certain bien être. Et c'est là que nous pensons avoir trouvé un autre piège de la scientologie. Piège subtil, tordu et redoutablement efficace : la scientologie ca marche, mais à moitié.
La scientologie ca marche... les techniques proposées ont un effet. Nous ne l'avons pas mesuré, mais nous nous basons sur des entretiens dans lesquels les anciens scientologues parlaient de meilleurs capacités intellectuelles (meilleur esprit de synthèse, meilleure mémorisation...). Je mets ici tout de suite une objection : il y a effet réel et effet perçu. C'est à dire qu'entre mieux comprendre et avoir le sentiment de mieux comprendre, une galaxie (encore une..) sépare ces deux notions. C'est en cela que je dis que nous n'avons pas pu mesurer l'effet réel. Il y a cependant un effet subjectif. Ce effet va plus loin,car il donne aux personnes un sentiment de stabilité, de "mieux-être". C'est en cela que je dis que "la scientologie ça marche". Là où ça marche moins bien c'est que les personnes qui ont arrêté les auditions disent perdre ces compétences précédemment acquises. Il y a aurait donc un effet "d'entraînement", un peu comme le livre "Gym Cerveau" proposant des petits exercices pour faire travailler différentes zones de compétence de notre cerveau. Pour faire plus simple, c'est comme les muscles, arrêter une musculation "gonflette" fait perdre en quelques semaine l'excédent de masse pour revenir à une masse musculaire en adéquation avec les besoins réels.du corps.
La scientologie ça marche mais à moitié... les techniques utilisées sont en fait incomplètes. Et c'est là toute la finesse de la chose. En quelque sorte, les techniques d'Hubbard (je doute toujours que ce soit lui qui les ait faites) basées sur le "feed back" sont très orientées "thérapies rapides". Il existe ainsi des thérapies basées sur le mouvement des yeux. On les utilise pour soigner les personnes victimes de traumatismes comme les attentats (elle a été développée à la suite de la guerre du VietNam). Or ces thérapies "coupent" les fils entre le traumatisme et ses manifestations. Présenté ainsi, une personne traitée ainsi ne va plus montrer de signes d'angoisse (par exemple). Or, la charge émotionnelle est encore là. Et on a des retours d'expérience sur ces personnes traitées présentant des troubles somatiques classiques du stress (problèmes de peau, de chute de cheveux, de douleurs abdominales...)Et les scientologues dans tout çà ? C'est la même chose, et même mieux. nous pensons que les techniques de Timetrack ne jouent que sur la partie traumatisante mentalisée, c'est à dire l'aspect cognitif : se remémorer la scène fait souffrir ? on "traite" la scène traumatisante (engramme) et le tour est joué..du moins "mentalement". Pas émotionnellement. C'est une version évoluée de la thérapie brève. Maintenant, ce que j'avance est juste la conclusion que nous avons pu tirer, nous n'avons pas expérimenté pour tester nos hypothèses..mais nous avons de quoi comparer.
Dans les thérapies comportementales, on peut en venir à faire les mêmes choses, seulement là, les personnes pleurent, exultent leurs souffrances, c'est plus "complet". Expliquer à quelqu'un qu'il faut accepter qu'il a perdu un proche est une chose. L'inciter à faire sortir sa souffrance, à s'exprimer tout en faisant le deuil (c'est à dire de comprendre et de vivre la situation) est à notre avis plus sain. Maintenant, pour revenir à la scientologie, le fait de ne pas enlever la partie émotionnelle d'un engramme a pour effet de pousser les individus à vouloir continuer les séances. Elles ressentent une double chose : d'un côté un sentiment de stabilité, de compréhension du monde, et de l'autre une impression de manque, de "quelque chose" qui ne veut pas sortir.
C'est en cela que c'est rudement tordu mais terriblement efficace.
Dernière chose... on m'avait montré deux livres de techniques avancées de scientologie (OT2 je crois). le même, mais pas de la même années d'édition. La première édition comportait des exercices sur la prise de conscience... qui ont disparus dans la suivante. Cela m'a amusé, dans le sens que la technique devait trop bien marcher et devait faire partir bon nombre de scientologues avancés ou poser des problèmes... ce ne sont là que supputations évidemment, mais je tenais à parler de ce petit cas.
Canada : Raël
Des Raéliens se dénudent pour promouvoir le développement des OGM
Canoë, 15 juillet 2003
[Texte intégral]
Comme promis, des Raëliens de Maricourt, dans les Cantons-de-l’Est, ont poussé l’audace, lundi, jusqu’à se dénuder devant les caméras afin de promouvoir le développement des organismes génétiquement modifiés (OGM). Plus de 200 personnes nues se sont étendues au sol pour former la phrase «J’aime les OGM».
C’était une riposte, disait-on, à une autre manifestation du genre survenue la semaine dernière en Angleterre pour protester contre les organismes modifiés par la science.
Sous un soleil de plomb, pendant de longues minutes, ils se sont faits dorer la peau au pied du défunt UFOLand, autrefois un musée destiné aux extraterrestres.
Bien sagement, non sans quelques gestes inspirés pour l’occasion, les corps dénudés se sont pliés aux exigences des organisateurs. Pendant qu’on les faisait patienter, certains appliquaient de la crème solaire en abondance.
Toute cette sensuelle agitation s’est déroulée sans la présence de Raël.
Si le mouvement, qui vit présentement une période très intense avec son stage nord-américain, a adopté cette cause, c’est que les Raëliens sont en faveur «des sciences du futur».
Pour expliquer cela, les organisateurs avaient pensé présenter à la presse une universitaire membre du mouvement. Hortense Dodo, une dame originaire du continent africain, se dit professeur d’une université américaine et spécialiste du domaine des OGM.
Selon elle, les OGM seraient entre autres une solution à la faim dans le monde. «Nous ne sommes pas les seuls au monde à être en faveur des OGM. Il y a des scientifiques, des prix Nobel qui le sont. On fait des OGM depuis la nuit des temps, pas toujours de façon consciente. Nous avons maintenant la chance d’en produire plus directement, par la science.»
Mme Dodo, ajoute que les OGM éviteraient aux agriculteurs d’utiliser des pesticides et des insecticides.
Selon elle, si en Europe, comme en Angleterre par exemple, le mouvement anti-OGM est si fort, c’est une question de protection de marché. (PC)
Les mormons intéressent la justice
Le Parisien 16 juillet 2003 par Boris de la Cruz
[Texte intégral]
NÎMES (GARD - L'Eglise des Mormons est une nouvelle fois au coeur d'une ténébreuse affaire judiciaire. Le procureur de la République de Cherbourg a demandé l'ouverture d'une information judiciaire afin de oonnaître tous les éléments relatifs au suicide d'un garçon de 21 ans, membre de la communauté mormone, et qui souhaitait, selon un proche, s'en écarter.
C'est d'ailleurs ce dernier qui a alerté la justice à deux retprises par courrier au début du mois de mai. Des lettres prises très au sérieux par le parquet, d'où les poursuites.
L'Union nationale des associations pour la défense des familles et de l'individu (Unadfi) gère ce dossier à la place de la personne qui a dénoncé les faits :
" On s'interroge sur le rôle joué par la propre mère du défunt, elle est complètement endoctrinée, c'est une fidèle des mormons. C'est d'ailleurs elle qui a envoyé son fils en mission pendant deux ans. Des années où le jeune homme s'est senti abandonné par les siens. A plusieurs reprises, il a fait part à ses parents de sa volonté de quitter la communauté. Mais sa mère l'en a dissuadé. A l'issue de ces deux ans, apprenant que son fils voulait quitter ce courant religieux, elle aurait prévu de l'envoyer à Salt Lake City, le temple des mormons.", explique un responsable de l'association." Il était sous l'emprise psychologique de sa mère "
Ce voyage aux Etats-Unis aurait été ressenti comme un déchirement par la victime. " Il avait l'impression que sa vie ne comptait pas. Il était sous l'emprise psychologique de sa mère. Ça l'a conduit au suicide ", note-t-elle.Ce n'est pas la première fois que l'Eglise des Saints des Derniers Jours se trouve dans le collimateur de la justice . Récemment à Nîmes, la cour d'assises a condamné un membre de cette société à douze ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur ses propres neveux, qui étaient des enfants au moment des faits. Durant le procès, les mormons avaient été montrés du doigt, notamment par les victimes. Elles reprochaient aux dirigeants nîmois, dont le président de l'époque était le frère de l'accusé, d'avoir gardé le silence sur les agissements et comportements du pédophile.
Il est d'ailleurs envisagé qu'une plainte soit déposée prochainement par ces mêmes victimes contre leur grand-mère et. leur oncle pour non-dénonciation de crime.
L'Eglise des mormons n'est pas considérée en France comme une secte, selon un rapport parlementaire. Pourtant, de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer ses membres comme vivant en totale autarcie et faisant fi des propres lois républicaines pour vivre en parfaite harmonie avec leur sensibilité religieuse.
Argentine : Sectes
Le premier film sur les sectes en Argentine : Les Esclaves Heureux
Presse Argentine 17 juillet 2003 traduction Marina Cossu
[Texte intégral]
Le tournage du film " les Esclaves Heureux ",produit et dirigé par Gabriel Arbos, a débuté.
Le projet, qui a remporté en novembre 2001 le concours destiné aux jeunes, organisé par l'INCAA et le Gouvernement de la Province de Buenos Aires, a été écrit en collaboration par Alfredo Silleta et Gabriel Arbos et raconte une histoire qui se déroule dans l'Argentine actuelle, où une étudiante prénommée Laura est captée par la secte " Les Enfants du Ciel ". Tout au long du film la protagoniste va changer sa vie, ses études, ses amis, pour devenir une militante active de cette secte religieuse messianique.
Les membres de sa famille et ses proches, dans l'impossibilité de la sauver de cette situation par une procédure légale, le Code Pénal argentin n'a pas, en effet, retenu le délit de " lavage de cerveau ", décideront finalement de la séquestrer et de la reprogrammer en lui appliquant une sorte de " lavage de cerveau inversé ".
C'est ainsi que l'on va voir, tout au long de l'histoire, comment plusieurs représentants de divers secteurs de la société jouent un rôle secret, commettent des actes illégaux, alors que la protagoniste, seule victime réelle de l'histoire, se débat entre une réalité qui ne la retient pas et un délire mystique auquel il lui est impossible de résister.
Les Esclaves Heureux prétend être le premier film qui aborde un thème aussi alarmant que celui des sectes, problématique de plus en plus croissante chez les jeunes, aussi bien en Argentine que dans le reste du monde. Le tournage sera mené à bien dans la Capitale Fédérale et la ville de Tandil .Dans cette localité, sera filmée une grande partie du film dont d'importantes scènes, notamment celle du dénouement imprévu de l'histoire.
Le film est réalisé avec la participation de Jorge Marrale, José Luis Alfonzo, Maria Fiorentino, Alejo Garcia Pintos, Nicolas Pauls, Horacio Pena, Roly Serrano, Alicia Zanca et la débutante Laura Agorreca.
Pour plus d'informations: http://www.losesclavosfelices.com.ar.
La justice interdit à une adolescente française de quitter le territoire pour rejoindre un centre de la scientologie
AP, 17 juillet 2003
[Texte intégral]
NANTES - Un juge pour enfants du tribunal de grande instance de Nantes a interdit jeudi à une adolescente de quitter le territoire national, a-t-on appris de source judiciaire.
Cette jeune fille de 14 ans qui vit à Nantes devait rejoindre vendredi un centre important de la scientologie de Copenhague (Danemark), où sont formés de futurs cadres de l'organisation.
C'est une tante qui, en découvrant un courrier que la jeune fille avait adressé à sa grand-mère, a alerté le parquet des mineurs de Nantes. Ses parents, un couple d'enseignants, sont adeptes de la scientologie, une organisation classée parmi les sectes par un rapport parlementaire national.
Selon eux, leur fille a fait ce choix librement. "C'est eux qui l'ont mis sur les rails de la religion", a expliqué sa tante. "C'est très grave, j'ai peur qu'on ne puisse jamais la ramener, la faire sortir de là".
La juge pour enfants doit entendre très prochainement la famille afin de déterminer quelle protection elle peut envisager si elle estime que l'adolescente est en danger.
Corée : Moon
La secte Moon aime le foot
yahoo, 19 juillet 2003
[Texte intégral]
Football: Lyon en finale de la Coupe de la paix en Corée
SEOUL (Reuters) - L'Olympique lyonnais s'est qualifié samedi pour la finale de la Coupe de la paix en battant 1-0 le club de Seongnam Ilhwa, champion de Corée du Sud.Un but de son attaquant international Sydney Govou a suffi à Lyon pour assurer sa qualification pour la finale de ce tournoi amical de pré-saison disputé en Corée du Sud et soutenu par la secte Moon.
Les Lyonnais terminent premiers du groupe A. Ils affronteront mardi en finale l'équipe qui terminera en tête du groupe B, qui comprend le PSV Eindhoven, Munich 1860, le Los Angeles Galaxy et le club uruguayen de Nacional.
Enquête ouverte après le suicide d'un mormon
Le Figaro 16 juillet 2003 par Louis Laroque
[Texte intégral]
Le parquet du tribunal de Cherbourg (Manche) a ouvert une information judiciaire pour «recherche des causes de la mort» après le suicide, début mai, d'un missionnaire mormon dans cette ville. Les faits remontent au 4 mai : Arnaud Iniesta, 21 ans, missionnaire de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, dont les fidèles sont aussi désignés par le nom de mormons, se donne la mort dans son appartement à Cherbourg.
«Les causes physiques de ce décès sont claires, indique Michel Garrandeaux, procureur de la République, qui a ouvert une information judiciaire pour recherche des causes de la mort. Il s'agit de cerner la personnalité du défunt et de son entourage immédiat. L'enquête devrait prendre plusieurs mois.» Les trois cahiers personnels appartenant au défunt ont été saisis. L'un d'entre eux n'a pas été restitué à la famille, qui vit en Espagne, mais conservé par les enquêteurs.
Selon l'oncle de la victime, qui réside à Sainte-Tulle (Alpes-de-Haute-Provence), Arnaud Iniesta souhaitait qu'il soit mis un terme à sa «tâche de missionnaire mormon à Cherbourg. Il voulait, nous a-t-il écrit, reprendre ses études». L'oncle a saisi de ce dossier l'Adfi, Association de défense de la famille et de l'individu, qui lutte contre les dérives sectaires.
Basée à Salt Lake City (Etats-Unis), l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours compte onze millions de fidèles dans le monde. En novembre 2002, 400 missionnaires étrangers ou français étaient en poste en France.
La Mission de Paris, qui est basée au Vésinet (Yvelines), est responsable de 160 missionnaires. Elle n'a pas souhaité faire de commentaire. Publié en 1996, un rapport de l'Assemblée nationale a classé les mormons parmi les sectes.
Maroc : Actualités diverses
"Partir perdant dès le départ..."
Libération (Casablanca) , 17 juillet 2003 par salah Sbyea
[Texte intégral]
Lire les évènements d'aujourd'hui à travers le prisme de l'historiographie des mouvements secrets de l'histoire islamique. Cela peut éventuellement expliquer le mode de fonctionnement des procédures d'embrigadement, d'endoctrinement et de lavage de cerveau que les intégristes adoptent pour recruter leur chair à bombes, ou mener leurs victimes à l'abattage.
Mais cela n'est ni une grande découverte, ni une fin en soi, dans la mesure où ces procédures sont partagées entre toutes les sectes et n'ont pas forcément comme résultat, le suicide terroriste.
Les moyens utilisés pour aliéner des individus viennent peut-être d'une autre époque. Mais les causes et les conséquences aussi bien que les réponses à apporter à ce type de criminalité sont de notre temps.
A cet égard, il y a un préalable que ne peut négliger toute étude sérieuse en la matière.
Ce qui est en jeu, ce n'est pas de débattre avec les adeptes des pratiques, qui dans un siècle reculé, faisaient peut-être partie des moeurs de l'époque et pas nécessairement de la seule aire géographique communément appelée l'empire arabo-musulman.
On est aujourd'hui et avec la lecture de notre époque face à une idéologie totalitaire et sanguinaire, qui porte un nom: le fascisme.
Il s'agit donc ni de débat, ni d'analyse, mais d'étude anthropologique et surtout d'exploitation pour la compréhension du phénomène, des données historiques.
D'autre part, une telle étude ne peut être le cheval de Troie par lequel on entamerait un pseudo-débat, scientifique et rationnel avec ceux qui, sur le plan idéologique et même dans l'action et le discours politiques, sont responsables, directement responsables, à un niveau ou à un autre, de ce qui s'est passé.
Ceux qui ont armé idéologiquement une bande d'assassins, ceux qui leur ont offert l'absolution par anticipation et la défense morale après les attentats, en ironisant sur la justice qui est en train de dire son mot sur cette affaire, ne peuvent être des interlocuteurs acceptables pour la compréhension de ce qui s'est passé.
Il y a là d'abord une entrave éthique et morale, qui veut qu'on ne peut pas discuter avec les complices des assassins des crimes commis.
Il y a d'autre part, une raison scientifique qui veut qu'un analyste, un vrai, peut se fourvoyer dans une compromission avec des idéologues du totalitarisme dans un échange fructueux d'un point de vue de l'étude.
Faire cela, c'est croire qu'un scientifique pourrait se faire aider par ses cobayes ou par l'objet de son étude pour faire sa recherche.
Au surréalisme de cette situation s'ajoute l'absence de sérénité qu'exige une telle étude.
Mais cette question du totalitarisme intégriste suscite un probllème que l'on n'a jamais vraiment résolu et qui ne concerne pas forcément le scientifique, mais s'impose de manière douloureuse aux politiques, à la société et à tous ceux qui ont, ou veulent traiter les conséquences du fanatisme.
Peut-on combattre l'extrémismeà partir de ses propres préalables? Indiscutablement non, car entamer cette bataille dans le terrain référentiel des intégristes, c'est partir perdant dès le départ.
Vouloir comprendre pourquoi des individus qui se font exploser en tuant des citoyens, à partir d'Ibn Taymia, c'est vouloir soigner une épidémie en éparpillant les individus agonisant des suites de la maladie parmi la population valide.
Débattre avec les fachos, c'est aussi pousser l'aveuglement ou les petits calculs mesquins, c'est être la victime consentante ou imbécile du grand soir que les mêmes fachos tentent de préparer et dont ils souhaitent l'avènement.
Les Témoins de Jéhovah veulent faire payer la femme qui les a poursuivis
La Presse Canadienne, 23 juillet 2003
[Texte intégral]
TORONTO - Les Témoins de Jéhovah demandent à une femme qui a obtenu 5000 $ en dommages-intérêts après avoir accusé l'aile canadienne du mouvement de négligence dans le traitement d'allégations d'agression sexuelle de payer une partie des frais juridiques de 160 000 $ encourus par le groupe religieux.
Vicki Boer, qui dit avoir été agressée sexuellement par son père alors qu'elle avait entre 11 et 14 ans, réclamait 700 000 $ des Témoins de Jéhovah et de trois anciens du groupe, dans une action au civil intentée en 1998 pour négligence et manquement aux obligations.
Une juge lui a accordé 5000 $ en juin, mais aucune accusation au criminel n'a été déposée en relation avec les allégations d'agression sexuelle.
Interviewée mercredi à Fredericton, Mme Boer a qualifié la demande de paiement des Témoins de "gifle à la figure". "J'ai payé pour les agressions, j'ai payé pour tout ce qui s'est passé, et maintenant ils veulent encore me faire payer."
Elle avait auparavant demandé que les Témoins payent ses frais d'avocat, qu'elle évalue à 90 000 $.
Colin Stevenson, l'avocat représentant le groupe religieux, a confirmé mercredi que celui-ci demande à Mme Boer de payer une partie de ses frais. Il a nié qu'il s'agisse de vengeance contre Mme Boer.
La juge Anne Molloy doit rendre une décision sur le partage des frais - s'il y a lieu - fin août.
Selon la poursuite civile intentée par Mme Boer, plutôt que d'aviser immédiatement la Société d'aide à l'enfance, les anciens lui ont dit de ne pas solliciter d'aide à l'extérieur du mouvement et de ne pas signaler les agressions présumées. Elle a aussi dit qu'on l'a incitée à confronter son père pour permettre à ce dernier de se repentir de ses péchés, conformément aux principes bibliques.
La juge Molloy, tout en reconnaissant que l'expérience avait dû être traumatisante, a estimé que les Témoins de Jéhovah n'étaient pas responsables de toutes ses souffrances. Elle a innocenté les trois anciens, mais ordonné aux Témoins de payer 5000 $ à Mme Boer parce que l'un des anciens l'a persuadée de confronter son père, ce qui constituait une application inappropriée de leur religion.
Bien que les victimes d'agressions sexuelles ne soient pas habituellement identifiées publiquement, Mme Boer a accepté que son nom soit publié, en partie pour dénoncer ce qu'elle perçoit comme un problème au sein des Témoins de Jéhovah.
Attention aux chaînes pyramidales!
Canoë, 26 juillet 2003 par Mélanie Brisson
[Texte intégral]
C'est beau une pyramide... mais dangereux!
Attention, les fraudes pyramidales refont surface ! La Sûreté du Québec, qui note une recrudescence des plaintes dues à ces investissements illégaux, prévient le public.Depuis avril, le Service des enquêtes sur les crimes économiques de la Sûreté du Québec a reçu plus d’une douzaine d’appels de personnes qui ont perdu de l’argent en entrant dans une pyramide.
Ce qui signifie qu’après une accalmie due à une répression sévère à la fin des années 80, les fraudes pyramidales recommencent à sévir en territoire québécois.
La police a déjà identifié des pyramides à Sherbrooke, Québec, Montréal. «Quand on commence à avoir des plaintes, on sait que le cancer doit être pris un peu partout», confie le lieutenant et chef de module du Service des enquêtes sur les crimes économiques de la SQ, Michel Forget. La GRC a aussi reçu des plaintes de son côté.
Les nouvelles pyramides seraient contrôlées par une femme gourou résidant en Alberta, qui aurait empoché des millions, tandis que certains investisseurs lésés ont perdu jusqu’à 67 000 $ US en participant à plusieurs réseaux.
Ils ne peuvent récupérer leur argent puisqu’ils ont adhéré à une pyramide, un système interdit par le Code criminel. Participants et organisateurs sont passibles de deux ans d’emprisonnement.
Comme une secte
Les techniques de recrutement se sont raffinées. Les fraudeurs ont laissé tomber les réunions de groupes habituelles pour opter pour des vidéoconférences et des appels conférences, par exemple, et Internet facilite la transmission des documents.«N’importe qui peut adhérer. Les gens se font convaincre par le discours. Les recruteurs jouent sur la prestance, la crédibilité. Ça ressemble aux sectes», dit le lieutenant Forget. On utilise le mot don au lieu d’investissement, et on invite les gens à participer à la croissance d’une communauté.
Au départ, l’investisseur doit verser 2000 $ US pour en faire partie et doit recruter au moins deux autres personnes prêtes à payer le même montant. Pour grimper de niveau et faire de l’argent, il doit absolument y avoir de nouveaux investisseurs. Chaque membre verse la moitié de ses gains à celui qui l’a recruté, et ce, d’échelon en échelon. «C’est utopique de penser que tout le monde va gagner de l’argent. C’est un principe voué à l’échec au départ. Il n’y a pas assez de gens qui vont adhérer à la pyramide», indique Michel Forget.
Toute information peut être communiquée au Service des enquêtes sur les crimes économiques de la Sûreté du Québec au (514) 598-4134 ou au (418) 623-6300.
EXEMPLE
1. Pour entrer dans la pyramide, chaque cueilleur doit payer 2000 $ US et recruter deux autres personnes prêtes à payer le même montant. On retrouve 16 personnes à ce palier.
2. Les trieurs sont des cueilleurs qui ont réussi à trouver deux nouveaux membres, devenus à leur tour des cueilleurs. Le trieur encaisse le 2000 $ payé par l'un des deux cueilleurs qu'il a réussi à recruter, récupérant ainsi sa mise initiale. L'autre 2000 $ va à celui qui a fait entrer le trieur dans la pyramide. Pour faire de l'argent, le trieur doit donc attendre que ses deux cueilleurs recrutent eux-mêmes de nouveaux membres.
3. Le contremaître progresse vers le sommet en récoltant 2000 $ pour chaque trieur qu'il a recruté. Il doit verser la moitié de ses gains au fermier, qui est sommet de la pyramide, en attendant d'atteindre lui-même ce palier grâce à l'arrivée de nouveaux membres.
4. Le fermier n'a qu'à encaisser le magot, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de nouveaux investisseurs et que la pyramide s'écroule. Une fois qu'il a atteint le montant maximal, il peut aussi fonder une autre pyramide
Une adolescente devait rejoindre la secte au Danemark
Ouest France , 29 juillet 2003
[Texte intégral]
Une adolescente de 14 ans devait rejoindre un centre de scientologie au Danemark. Suite au signalement de sa tante, elle a interdiction de quitter le terri-
toire. Entendue hier par la juge des enfants, elle devra se soumettre à une expertise psychiatrique et psychologique. En parallèle, une enquête sociale sera
demandéeDepuis le 17 juillet, une adolescente de Carquefou a interdiction de quitter le territoire français . Une décision prise par la juge des enfants, alertée par la tante de la jeune fille.
Cette dernière devait rejoindre le Danemark pour poursuivre ses études chez les scientologues. Un départ souhaité par ses parents également adeptes de l'église de sclentologie, considérée comme secte par un rapport parlementaire.La jeune fille, âgée de 14 ans a été entendue hier par la juge des enfants, Sylvie Rousteau. Les parents, divorcés, ont demandé la levée partielle de l'interdiction de quitter le territoire. « Ils se sont engagés à ne pas envoyer leur fille au Danemark. Mais ils demandent à ce qu'elle puisse partir en va-
cances cet été en Espagne et en Angleterre », explique leur avocat, Bertrand Salquin. Sur ce point précis, la juge des enfants rendra sa décision cette semaine.Expertises psychologique et psychiatrique
En attendant, la juge des enfants a ordonné une enquête sociale en milieu ouvert ainsi que des expertises psychologique et psychiatrique de l'enfant, afin de mesurer le danger.
Pour Sahra Tordjmanam, avocate de l'adolescente, « la Juge s'entoure de tous ces outils judiciaire! parce qu'elle a affaire à la scientologie. Il va falloir qu'elle motive la suspicion de danger avec des éléments objectifs ».
Pour sa part, Dominique Hubert présidente de l'Adfl de Nantes (Association de défense des familles et de l'individu), se réjouit de cette
décision. « La justice a pris soin de protéger une mineure, qui vit sous l'influence de la secte mais aussi de sa famille ». Le demi-frère de
l'adolescente est actuellement l'un des responsables du centre de la scientologie d'Angers.Après cette enquête menée par des éducateurs spécialisés dans les six mois à venir, la juge reprendra le dossier et estimera s'il y.a réellement danger ou non pour la jeune fille.
