(Source : La Presse - Montréal - par Marie-Claude Malboeuf - 5 juillet 2003)
Chez Ardoise Design, pendant six mois, plus personne n'ignorait qui était
Éducation Landmark. " Il y a deux ans, deux employés ont
voulu recruter tout le monde ", se souvient Sylvain Lemire, l'un des
propriétaires de la petite entreprise montréalaise, qui les a
finalement vu quitter la boite et n'en a plus entendu parler.
Ailleurs, c'est parfois le patron qui s'emballe pour la philosophie existentialo-bouddhiste
enseignée au Forum. "Au Québec, quelques grosses compagnies
et plusieurs petites, dont la mienne ont déjà offert le Forum",
a indiqué un traducteur bénévole qui participait au dernier
Forum Landmark à Montréal.
Incapable de nommer ses clients québécois, le porte-parole de
Landmark, Mark Kamin, ne manque pas d'exemples américains : Reebok, Mercedes
Benz USA, GlaxcoWelcome, Apple Computers et le département de la Marine
américaine.
Depuis 1993, la filiale " affaires " de Landmark génère
5 % à 10 % des revenus. L'horaire de ses programmes est adapté
et ils ne portent pas sur la vie privée, seulement sur les enjeux liés
au travail, précise M. Kamin.
Il y a quelques années, des percepteurs d'impôt de Seattle se
sont tout de même rebellés. " Même si le Forum n'était
pas obligatoire, ceux qui ne voulaient pas suivre le cours se faisaient dire
qu'ils n'étaient pas dans l'équipe. C'est inacceptable parce que
la philosophie de Landmark contredit ce que plusieurs personnes croient au sujet
de l'humanité ", déplore l'intervenant Rick Ross.
À la veille d'être montré du doigt par le New York Post, en 2000, Microsoft a donc cessé de rembourser le Forum à ses employés. La même année, le, ministère de la Santé de la Nouvelle-Zélande a dû expliquer pourquoi il l'avait imposé à 38 fonctionnaires. L'une, Ann Currie, disait qu'elle s'était sentie obligée d'avouer des problèmes et conflits qu'elle n'avait pas et que cela l'avait menée chez le psychologue.
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