Actualités sur les sectes en juillet 2001
(*) Articles ou documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le Web.
France : Sectes
Encore plus de vigilance face aux sectes
La Dépêche, 1er juillet 2001 par L.B
[Texte intégral]
TARN : L' ADFI crée une antenne pour le Tarn et l'Aveyron L'ADFI Midi-Pyrénées (Association de défense contre les phénomènes de nature sectaire) ouvrira ce samedi (1) une antenne opérationnelle sur les départements du Tarn et de l'Aveyron. Cette antenne prendra place dans un bureau situé sur la commune de Burlats, près de Castres. Cette antenne occupera des locaux mis à sa disposition par la mairie de Burlats.
Selon les statuts des ADFI, " l'antenne est chargée de la démultiplication des actions d'accueil, d'information et de prévention sur le territoire imparti ". Elle ne dispose d'aucune existence juridique, le fonctionnement administratif et financier restant sous la responsabilité de l'ADFI Midi-Pyrénées, association loi 1901, fédérée à l'UNADFI et reconnue d'utilité publique et agréée auprès des ministères de l'Education et de la Jeunesse et des Sports.
Selon Gérard Fodor, le président régional de l'ADFI, la création de cette antenne sera " un démultiplicateur de nos actions. Nous organiserons des permanences en fonction des besoins. Notre objectif est d'être le plus près possible des problèmes. Nous ne faisons pas uniquement de l'information mais aussi de l'accueil. Nous devons être à l'écoute des phénomènes sectaires et quadriller au mieux le territoire ".
La philosophie de l'ADFI se résume à cette formule: " notre action ne va pas contre les organisations sectaires mais plutôt quand leurs comportements sortent des lois de la République ", indique Gérard Fodor. " PERTE DE LIBERTE " Qui propose sa méthode pour démasquer les sectes: " on peut parler de mouvements sectaires dès le moment où ce qu'ils font entraînent une perte de liberté de l'individu, parfois à son insu ". Selon Gérard Fodor, l'action sectaire " s'est modifiée avec les rapports parlementaires. Auparavant, il y avait chez les sectes une certaine impudeur à se montrer publiquement. Aujourd'hui, les sectes, comme la scientologie, se font plus discrètes. Elles agissent souvent par associations interposées. Et il y a de moins en moins d'écrits mais de plus en plus de consignes orales et internes ". Pour Gérard Fodor, " les grandes sectes essaient de se normaliser ".
Le phénomène sectaire s'il est plus prégnant dans un grand département comme la Haute-Garonne, n'épargne personne: " le Tarn est le département qui se manifeste le plus souvent après la Haute- Garonne ", confirme Gérard Fodor.
La création de cette antenne commune au Tarn et à l'Aveyron doit également se voir, selon l'ADFI, comme " une passerelle entre les deux départements ". Grâce au local offert par la mairie de Burlats, le Tarn et l'Aveyron bénéficieront donc d'un lieu propre à augmenter leur a réactivité face au danger que représente les sectes.
Contact: 05.34.41.38.08
Etats-Unis : Raël
Perquisition dans un laboratoire de clonage
Radio Canada, 1er juillet 2001
Les autorités américaines ont effectué une perquisition dans un laboratoire de la secte de Raël. Il s'agit d'un laboratoire clandestin géré par la société Clonaid. Les Raëliens tentaient d'y cloner un bébé mort à l'âge de 10 mois, à la demande des parents américains. Une porte-parole de la secte a déjà fait savoir qu'un nouveau laboratoire sera ouvert à l'étranger.
NB malgré les promesses semble-t-il ! - Confirmation ci dessous.
Les autorités américaines s'en prennent au projet de clonage des Raëliens
AFP, 1er juillet 2001 par Jean-Michel Stoullig
[Texte integral]
USA- WASHINGTON - Les autorités américaines, préoccupées par les projets de clonage humain, ont perquisitionné dans un laboratoire de la secte Raël, déterminée à créer un bébé cloné hors des Etats-Unis s'il le faut.
L'Agence fédérale de contrôle des produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) a découvert récemment le laboratoire clandestin, demandé la fin de ses expériences et obtenu la saisie de documents, notamment d'écoutes téléphoniques, concernant ses activités, rapporte l'hebdomadaire US News World Report.
Le laboratoire clandestin de la secte Raël, géré par la société Clonaid, n'est pas pour autant fermé, a indiqué samedi à l'AFP sa directrice scientifique, la française Brigitte Boisselier, une "évêque raëlienne". "Je me suis engagée à ne pas travailler sur des humains dans cet endroit sans avoir la permission d'une cour fédérale", a-t-elle précisé lors d'un entretien téléphonique, et un autre laboratoire sera ouvert à l'étranger pour mener à bien "la dernière étape" du projet. Mme Boisselier a refusé de préciser où se trouvaient l'ancien et le futur laboratoire. Selon cette chimiste de 44 ans, des écoutes téléphoniques ont permis à la FDA de découvrir son laboratoire : "C'est comme ça qu'ils ont trouvé mes collaborateurs, qu'ils ont découvert mon laboratoire".
Liée aux Raëliens, la société Clonaid, qui fut déjà priée de quitter les Bahamas, veut cloner, à la demande d'un couple de parents américains, un bébé mort à l'âge de dix mois après une opération chirurgicale. "Ce sera son jumeau", a dit Mme Boisselier. Sur internet, la société Clonaid demande "le prix modique de 200.000 dollars pour ses services de clonage". Un ancien universitaire, Panayiotis Zavos, et un médecin de Chicago, Richard Seed, ont aussi annoncé publiquement leur intention de cloner un être humain.
C'est aussi le cas d'un consortium international de médecins dirigé par le gynécologue italien Severino Antinori.
Devant une commission d'enquête de la Chambre des représentants, plusieurs experts avaient tiré la sonnette d'alarme fin mars. La technique du clonage, aux taux d'échec impressionnants chez les animaux, aboutirait inéluctablement à mettre au monde des enfants souffrant de terribles malformations ou de déficiences mentales si elle était appliquée à l'homme, ont dit ces chercheurs américains. Mais Mme Boisselier affirme que les méthodes de son équipe sont au point : "Les scientifiques qui travaillent ne sont pas une bande de fous en train de faire n'importe quoi". "Pourquoi, a-t-elle dit, avoir peur des défauts d'un embryon alors qu'on connaît la reproduction humaine mille fois mieux que celle des veaux ?". D'après elle, les mères porteuses d'embryons clonés "ne feront pas plus de fausses couches que lors d'une fécondation in vitro, où il y en a 70%".
La secte fondée en 1973 par le Français Claude Vorilhon, dit Raël, qui revendiquent 55.000 membres dans le monde, affirme que la vie sur terre a été créée il y a 25.000 ans par des extraterrestres arrivés en soucoupes volantes de civilisations plus avancées.
Le clonage humain n'est formellement interdit que dans quatre Etats américains, mais l'interdiction pourrait étendue à l'ensemble des Etats-Unis. Le secrétaire à la Santé Tommy Thompson et le président George W. Bush "sont opposés à toute tentative de cloner un être humain", a déclaré le secrétaire adjoint à la Santé, Claude Allen, lors d'une audition le 21 juin à la Chambre des représentants. La FDA n'a pu être contactée samedi. Elle avait récemment écrit aux Raëliens, pour leur rappeler qu'elle avait autorité pour réguler les recherches cliniques en la matière.
Russie : Sectes
Loi anti-sectes, Tchétchénie: des auditeurs russes interrogent Chirac
AFP, 2 juillet 2001[Texte intégral]
MOSCOU - Loi française anti-sectes, guerre en Tchétchénie, chansons préférées du président français: plus d'une centaine de questions ont été posées à Jacques Chirac par les auditeurs de la radio russe Echo de Moscou qui doit répondre à une partie d'entre elles mardi.
Les partisans de la Scientologie ont été semble-t-il parmi les plus actifs pour dénoncer l'adoption récente d'une loi anti-sectes par la France. "Comment avez vous permis M. le président une telle violation du droit à la religion ?", interroge un auditeur sur le site internet de la radio. Le président est également interpellé sur "le silence des Européens à propos de la Tchétchénie" tandis qu'un autre auditeur souhaite que la Russie rejoigne l'Europe unie. "Que devons-nous changer pour y entrer ?", demande avec candeur cet auditeur au président français.
Le chef de l'Etat est également interrogé sur ses goûts: son apéritif préféré ou "les chansons que vous écoutez quand vous vous reposez". Jacques Chirac sera interrogé mardi matin par le rédacteur en chef d'Echo de Moscou, Alexeï Venediktov qui a déjà soumis au grill de ses questions le président Bill Clinton et le chancelier allemand Gerhard Schroeder à l'occasion de leur visite en Russie.
Echo de Moscou est le seul média important du groupe Media-Most de Vladimir Goussinski à avoir réussi à conserver, pour le moment, son indépendance, alors que les autres médias du groupe, en particulier la chaîne NTV, sont passés sous la coupe de Gazprom, dont le principal actionnaire est l'Etat russe.
Japon : Moon
La secte Moon condamnée à dédommager d'ex adeptes
Kyodo New Service, 2 juillet 2001, envoyé par Pascal Zivi - Traduction CL[Texte intégral]
La Cour du district de Sapporo a condamné, vendredi l'Eglise de l'unification et ses dirigeants à verser 29,5 millions de yens à 20 anciennes adeptes qui affirmaient que leur jeunesse avait été gâchée par l'église qui les avait manipulées.
Le Président de la Cour, Yoichi Sato a reconnu la souffrance mentale des ex adeptes , toutes des femmes, et a décidé que le programme de captation systématique était illégal parce que ceux qui recrutent de nouveaux adeptes "profitent de la faiblesse des personnes recrutées en dissimulant leur véritable but, qui est de répandre eleur enseignement religieux."
"Ce système de captation dépasse le niveau socialement acceptable et je crains qu'il viole la liberté de croyance des personnes" a déclaré Sato.
Il a en outre déclaré que ce système de recrutement conduisait à la récupération des biens des adeptes et à leur imposer un travail non rémunéré. Les plaignantes avaient demandé 91,5 millions de yens.
Depuis la première plainte enregistrée à Sapporo en 1988, d'autres plaintes ont été déposées dans sept autres lieux du Japon. l'une a donné lieu à dédommagement, trois autres ont conduit à un non-lieu.
Selon les termes du jugement, les 20 ex adeptes qui étaient alors de jeunes étudiantes ou emplyées,ont été captées par l'Eglise de l'Unification entre 1985 et 1991 au moyen d'un questionnaire distribué dans la rue ou lors de séminaires de formation. L'Eglise les utilisait pour faire de la vente au porte à porte.
L'Eglise a nié tirer profit de ces activités et a prétendu être une religion dont les méthodes de recrutement n'ont rien à voir avec un quelconque lavage de cerveau.
Les représentants de cette église ont prétendu que ce jugement était basé sur des "préjugés" et qu'il était "injuste", qu'il équivalait à une profanation pour ceux qui croient les enseignements de l'église. Ils feront appel .
Un fait inhabituel : le Président Sato a déclaré, avant de proclamer le jugement que la cour aurait à affronter des critiques pour la lenteur de l'instruction qui aura duré 13 ans.
Chine : Falungong
Dix morts dans un suicide collectif d'adeptes du Falungong
AFP, 3 juillet 2001
[Texte integral]
PEKIN - Au moins dix adeptes de la secte interdite Falungong ont péri lors d'un suicide collectif destiné à protester contre l'allongement de leur détention dans un camp de travail du nord-est de la Chine, a annoncé mardi depuis Hong Kong une organisation de défense des droits de l'Homme.
Au total, 16 membres de la secte d'inspiration bouddhiste ont tenté de mettre fin à leurs jours le 20 juin dernier au camp de travail de Wanjia, près de Harbin, a rapporté dans un communiqué le Centre d'information sur les droits de l'Homme et la démocratie.
Un homme qui a survécu à ses blessures a indiqué qu'au moins 10 autres membres de la secte avaient succombé au suicide collectif, selon le Centre. La tentative de suicide s'est produite après que la détention des membres de la secte eut été prolongée d'une durée de trois à six mois en réponse à une grève de la faim observée par ces derniers pour protester contre la fréquence des passages à tabac. Un responsable d'un commissariat proche du camp a confirmé à l'AFP que "plusieurs" adeptes de la secte étaient morts, mais s'est refusé à toute autre précision.
Le Falungong a été mis hors la loi par le régime chinois en juillet 1999, trois mois après une manifestation de la secte à Pékin. Cinq membres présumés du mouvement se sont immolés par le feu en janvier dernier sur la place Tiananmen à Pékin, dont deux ont succombé à leurs blessures.
Pékin a estimé que cette action confirmait la nature nocive de la secte, qui a de son côté démenti que les auteurs de ce geste puissent faire partie du mouvement.
Suisse : Raël
Les propos virulents des raéliens font broncher l'Etat valaisan
Le Temps, 3 juillet 2001 par Eric Felley
[Texte intégral]
Avec la diffusion au printemps dernier de leur brochure intitulée "Nopedo", les raéliens ne se sont pas fait des amis en Valais, où ils n'en avaient d'ailleurs pas beaucoup. "Nopedo" - nom d'une virulente campagne faisant l'amalgame entre la prêtrise et la pédophilie - a provoqué une forte réaction. En réponse à une question d'un député radical au Grand Conseil vendredi dernier, le Conseil d'Etat valaisan a choisi la manière forte: la dénonciation pénale pour violation de l'article 261 du Code pénal sur la discrimination en matière de croyance.
C'est la première fois que le Conseil d'Etat valaisan procède ainsi dans le cadre de cet article. D'une manière générale, il est très rare qu'un gouvernement, en Valais comme ailleurs, s'érige en dénonciateur. Ici, ne donne-t-il pas une réponse inappropriée à une question qui regarde en fait l'Eglise catholique et les raéliens?
Si la première s'estime victime d'une discrimination, c'est logiquement à elle d'agir devant les tribunaux. Le diocèse de Sion est semble-t-il encore assez puissant pour ne pas avoir besoin du soutien du Conseil d'Etat. Cette situation crée un précédent qui rend un peu confuse la séparation des pouvoirs, d'une part entre l'exécutif et le judiciaire et de l'autre entre l'Eglise et l'Etat.
Par ailleurs, le Conseil d'Etat agit aujourd'hui contre les raéliens, alors qu'il n'a guère bronché contre les membres de l'association d'extrême droite Romandit, lorsqu'ils ont violemment dénigré la communauté homosexuelle dans Le Nouvelliste.
Plus violents que Romandit Le conseiller d'Etat Jean-René Fournier, en charge de la sécurité et des institutions, s'est défendu sur les ondes de la radio romande en disant que les propos de "Nopedo" étaient "d'une violence plus grande" que ceux de "Romandit" qui concernaient "la liberté d'expression de chacun". On peut toutefois s'étonner d'un tel argument, alors que Romandit assimilait la communauté homosexuelle à un milieu pervers ou criminel et que cette même association s'en était déjà prise à des politiciennes au sujet de l'avortement en les comparant à de la "pourriture". Les associations homosexuelles n'ont pas voulu porter l'affaire en justice, tandis que les politiciennes l'ont fait avec un résultat mitigé.
L'Etat, à juste titre, n'était pas intervenu. Culturellement, cette différence de traitement n'est toutefois pas surprenante. Les raéliens, avec leur croyance aux extraterrestres, au clonage, avec leur opposition déclarée à l'Eglise catholique et la pratique d'un certain libertinage, ne sont pas aimés, c'est le moins que l'on puisse dire.
Les milieux traditionalistes ne le sont peut-être pas beaucoup plus, mais ils ont l'avantage de peser un certain poids dans la politique cantonale. Ainsi le gouvernement ferait-il peut-être mieux de rester au-dessus de la mêlée et de ne pas donner l'impression qu'il se prête opportunément au jeu de la dénonciation pénale.
Danemark : Scientologie
La Scientologie perd le procès à propos de l'assesseur
Kristeligt Dagblad, 3 juillet 2001
[Texte intégral]
Copenhague : La première partie du procès entre la Scientologie danoise et trois anciens scientologues du vendredi 29 juin a été jugé en faveur des anciens scientologues.
Le tribunal de première instance a décidé que le psychanalyste et critique des sectes, Cyril Malka, peut être utilisé comme assesseur expert par l'avocat des trois femmes, Carlo Siebert.
Les trois femmes ont attaqué l'organisation pour utilisation de contrainte psychique. C'est l'avocat de ces trois femmes qui a désiré utiliser un assesseur expert. Carlo Siebert a expliqué à Kristeligt Dagblad, que le cas est si compliqué, qu'il a besoin d'un spécialiste dans le domaine sectaire pour l'aider à démontrer que ces trois femmes ont été menées dans une situation de rapport de dépendance par rapport à la Scientologie danoise, et que c'est pour cette raison qu'elles ne pouvaient pas protester.
La responsable de l'information de la Scientologie, Anette Refstrup, est surprise que le tribunal ait accepté Cyril Malka comme assesseur. " Maintenant ils essayent (la partie civile) d'embrouiller le cas encore plus en y mêlant un "spécialiste" superficiel, qui en plus est intolérant, incompétent et non qualifié," a dit hier, dans un commentaire Anette Refstrup.
L'avocat de la Scientologie, Carsten Brink, a auparavant déclaré que Cyril Malka n'est rien d'autre qu'un psychanalyste autodidacte qui hait la Scientologie. L'avocat Carsten Brink et le chef de l'information, Anette Refstrup annoncent qu'ils vont utiliser le délai de 14 jours à réfléchir et décider s'ils vont faire appel du jugement du tribunal de première instance.
Le grand mufti de Russie envoie "au diable" les Scientologistes
AFP, 4 juillet 2001[Texte intégral]
MOSCOU - La plus haute autorité musulmane de Russie, le mufti Talgat Tadjouddine, a affirmé mercredi qu'il avait "envoyé au diable les Scientologistes" au cours d'une récente rencontre avec des responsables de cette Eglise controversée, selon l'agence Interfax. "Ils sont venus me voir pour me demander de collaborer avec eux, mais je ne vais jamais travailler avec des créatures aussi infectes", a déclaré le mufti. "Ils sont tous fait de la même pâte, ils rendent les gens zombies et les détournent de la réalité", a-t-il ajouté avant d'assurer que "Dieu ne laissera jamais des sectes totalitaires prendre racine" en Russie.
L'Eglise de Scientologie s'est officiellement implantée en Russie en 1993 et revendique aujourd'hui quelque 30.000 fidèles dans ce pays.
Le Parquet russe tente sans succès depuis 1998 de faire interdire les activités des Scientologistes qu'il juge illégales.
L'Eglise de Scientologie a été fondée en 1954 par l'Américain Ron Hubbard (1911-1986), écrivain de science-fiction.
Un nouveau jeune accidenté mort par refus de transfusion
Groupes de discussion : fr.soc.religion,fr.soc.sectes, 4 juillet 2001 envoyé par Charles CHASSON
La victime s'est accrochée à sa foi Par Mike O'BRIEN Du Leader Post
Dylan Boe s'est accroché à sa foi jusqu'à la mort. Le jeune de 19 ans était le seul sur quatre jeunes amis qui avait survécus à un accident entre deux véhicules près de Melville, samedi.
Comme Preston Presiloski, Adam Anderson et Elisha Stasiuk, Boe était Témoin de Jéhovah.
Malgré ses nombreuses blessures, Boe a déclaré au personnel médical des hôpitaux de Melville et, plus tard, dans le Regina, qu'il ne violerait pas une des règles principales de sa foi. "Il a dit très distinctement et clairement qu'il était Témoin de Jéhovah et qu' en tant que tel il n'accepterait pas de transfusion sanguine," a déclaré Kim Gilbert, un ancien de la congrégation de Parkdale au nord de Regina, là où les quatre jeunes gens décédés allaient à l'Eglise. Boe a subi une opération samedi dans le Regina pour lui retirer la rate. Une deuxième opération pour soigner ses fractures osseuses et d'autres blessures a été interrompue à mi-chemin alors que sa situation vitale vacillait, a déclaré Gilbert, qui était avec Boe et sa famille quand le jeune homme est mort à l'hôpital plus tard le même jour. "Il avait ce sourire," a dit Gilbert. "C'était Dylan É, Il avait un coeur aussi grand que le monde Le denier jour de Boe illustre ce que Gilbert a appelé l'aspect le plus important de la vie des quatre amis : leur foi. Tous ont été baptisés comme ministres ordonnés dont le premier objectif est de répandre leur foi. [..................
La police locale US est-elle de mèche avec la scientologie?
St Petersbourg Time, 4 juillet 2001, transmis par Roger Gonnet
[Texte integral]
J'ai représenté le Lisa Mc Pherson Trust et les 10 individus ou plus qui ont été acquittés par le Juge Thomas Penick. La lettre expédiée par l'avocat F. Wallace Pope Junior à l'éditeur (ce programme hors norme mérité d'être félicité) correspond tout juste à ce qu'on peut attendre d'un porte-parole scientologue.
Dans sa lettre, Pope répète une fausseté qu'il a déjà été forcé de rétracter devant le tribunal. En effet, personne n'a été inculpé de mépris envers la Cour lors du récent procès devant le juge Penick. La culpabilité éventuelle de 2 personnes sur treize (que la scientologie avait poussées au tribunal) a fait l'objet d'une décision différée tandis que les autres étaient immédiatement acquittées.
Pope a dit que la Scientologie avait obtenu une injonction contre le Lisa Mc Pherson Trust et certains critiques [de la scientologie] mais a omis de faire observer qu'après avoir appris ce qui se passait, le juge Penick avait ordonné à tous les scientologues de la planète [que la scientologie renomme Teegeack] de ne pas s'approcher à moins de 3 mètres des gens affiliés avec le Lisa Mc Pherson Trust. Le Juge Penick ordonnait aussi à cette "église" de cesser de commettre des actes de violence et de harcèlement. La lettre de Pope omet aussi quelques distinctions importantes entre la scientologie et toute autre organisation qui pourrait désirer engager des officiers de police en dehors de leur service.
Le Président de l'église internationale de scientologie (IAS) ne s'est pas présenté à un procès en Espagne, et c'est donc un fugitif de la justice (environ 1 million de dollars avaient été versés pour libérer cet individu, Heber Jentzsch, lors de son arrestation il y a quelques années, ndt) Les chefs scientologues, représentés par au moins un avocat travaillant avec Pope, ont été inculpés dans une conspiration comprenant le cambriolage de bureaux du gouvernement. Des officiels scientologues et des organisations canadiennes ont été inculpés de crimes au Canada. La Scientologie a essayé de se faire passer pour Casarès afin de le piéger lorsqu'il était maire de Clearwater. Il y a un procès civil en cours à propos de la mort d'une jeune femme ayant perdu 30 % de son poids dans les locaux scientologues de Clearwater..
La scientologie et son réseau de sociétés alter-ego ont constamment été cités pour abus des tribunaux et pour s'étre fait passer pour ses ennemis et avoir publié des mensonges à leur sujet.
Et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Si Pope et le chef de la police de Clearwater Sid Klein ne savent pas la différence entre l'église Baptiste de la Cavalerie et un syndicat comme la scientologie, ils sont bien à plaindre en effet. Pope dit que les policiers de Clearwater payés par les fonds scientologues ne sont pas "hors service", mais qu'ils font le travail normal de la police "en heures supplémentaires". Il omet de rappeler qu'un des officiers de police dévoué aux scientologues a admis sous serment au procès que c'est la scientologie qui décide où il doit se placer et ce qu'il doit faire, tant que c'est la scientologie qui paie ses services. De plus, si ces officiers travaillaient "en heures supplémentaires" en tant qu'officiers de police, ils devraient être payés en heures supplémentaires : ce n'est pas le cas. Ils agissent en tant que gardiens de sécurité et sont payés par leur véritable employeur du moment: la scientologie. Si qui que ce soit doute que ces avantages financiers aient affecté le jugement de certains d'entre eux, le Trust Lisa Mc Pherson peut fournir assez de preuves enregistrées sur bandes pour les convaincre, au cas où ils auraient encore un doute. --
John M. Merrett, Jacksonville
Falungong : suicides ou exécutions?
Libération, juillet 2001
[Texte integral]
Quinze femmes, membres de la secte Falungong, sont mortes le 20 juin au camp de travail de Wanjia, près de Harbin.
Selon le Centre d'information sur les droits de l'homme et la démocratie, basé à Hong-kong, ces femmes se seraient donné la mort pour protester contre l'allongement de leur détention.
Pour le pouvoir, il s'agit d'un suicide collectif de type religieux, sans rapport avec les conditions de détention à l'intérieur du camp, et qui constituerait une nouvelle démonstration du caractère dangereux de Falungong. Selon un porte-parole du gouvernement chinois, "la secte essaie par tous les moyens de faire parvenir à ses adeptes emprisonnés que c'est en rejoignant les cieux qu'ils parviendront à l'aboutissement de leur pratique".
L'organisation a, quant à elle, diffusé depuis son siège de New York un communiqué expliquant que ses malheureuses adeptes avaient été torturées à mort par les responsables du camp; elle affirme en outre que l'inspiration bouddhiste de la pratique Falungong (Loi ou Méthode) lui interdisait de prôner le suicide.
En février, 5 adeptes auraient tenté de s'immoler par le feu sur la place Tiananmen et le pouvoir s'était servi des images de ce suicide pour tenter de discréditer le mouvement.
Les Falungong sont interdits en Chine depuis 1999 - quand 10 000 adeptes avaient encerclé la direction du Parti. La confrérie y est très durement réprimée. Plus de 200 membres ont été tués et torturés, selon la secte. Son fondateur, Li Hongzhi, vit aux Etats-Unis.
Quelques précisions
Courriel, 5 juillet 2001 de MO.R
Monsieur,
J'ai parcouru votre site intéressant et ai remarqué et lu avec assiduité les lettres qui vous ont été adressé au sujet du mormonisme. Je suis satisfait des nombreux points exacts qui ont été mentionné, mais désirerais apporter quelques modifications aux dires d'un ancien membre de l'Eglise, plus particulièrement les remarques d'ordre subjectives.
Les voici:
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« Il est plus que certains que les mormons clament être les seuls à détenir la vérité, avec un orgueil difficilement égalable. Preuve en est la comparaison immédiate avec l'église Catholique qu'il considère, entre eux, comme la plus abominable des églises, sous-entendu, tous les membres qui la composent (y compris la petite dame qui va à la messe tous les dimanches à la messe).
Un des multiples exemples de tolérance des mormons... »
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Ceci n'est pas entièrement exact. Pour commencer, il est possible que de nombreux membres de l'Eglise "s'enorgueillissent" de leur appartenance religieuse. Mais ceci n'est en rien inhérent à l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et est davantage un problème de sociologie que de théologie.Pour ce qui est de la "Grande et Abominable Eglise", votre jugement est erroné. S'il est vrai que de nombreux reproches ont été faits à l'Eglise catholique pour avoir apporté, selon nos propres croyances, des doctrines et des dogmes humains aux enseignements du Christ, est considéré (selon le Livre de Mormon) "Grande et Abominable Eglise" tout organisme, religieux ou non, qui chercherait à détruire les principes et l'organisation du Christ.
De plus, l'Eglise ne se permet pas d'attaquer "la petite dame qui va à la messe". Ce jugement est faux, et sans fondement, ni théologique, ni pratique.
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« Laissez-moi rectifier certains points quant au travail des missionnaires. Il est tout d'abord très difficile pour un mormon français de retarder ses études, l'éducation nationale ne le permettant pas. »
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Cela n'est pas toujours le cas, mais il est vrai qu'un réajustement doit parfois être opéré. Pour ma part, ayant partiellement terminé ma formation à 21 ans, c'est à cet âge-là que je suis parti en mission. Aucun reproche ne m'a été fait en procédant ainsi.
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« Concernant le "choix" des missionnaires pour faire du prosélytisme pendant 18 ou 24 mois, permettez-moi de vous raconter mon expérience personnelle. J'ai été moi-même missionnaire en France, j'ai même terminé ma mission en tant qu'assistant du président de la mission, ce qui veut dire que j'étais en contact avec l'ensemble des missionnaires. »
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J'ai moi-même servi une mission de 24 mois, à Paris pour être précis, et ai également servi dans le bureau du Président de Mission, donc également en contact avec tous les missionnaires de la région. (Ceci, simplement pour démontrer que je parle également en connaissance de cause.)
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« J'ai par conséquent rencontré de nombreux missionnaires désireux de rentrer chez eux. La démarche était la suivante : le missionnaire demandait à son président l'autorisation de rentrer chez lui (et son billet d'avion), le président lui répondait directement, pour la plupart du temps non, ou demandait aux parents de l'intéressé, qui répondait pour la plupart du temps non également. »En conclusion, la notion de choix est un peu réductrice. »
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Une rectification pour commencer: il n'y a pas de "nombreux missionnaires désireux [de] rentrer chez eux". Ceci est une grossière exagération. Pendant les 6 mois où j'ai servi dans le bureau, il devait en avoir une poignée de 5 à 10 (sur 200 à 220 missionnaires, à l'époque, qui servaient dans ma mission) qui ont exprimé un désir marqué de retourner chez eux. On ne peut pas considérer cela comme "nombreux".
Ensuite, il est clair - et même normal - que le Président de Mission décourage, au moins dans une certaine mesure, de tels retours, et ce pour les raisons suivantes:
- Une des raisons (la plus répandue) pour lesquelles un missionnaire voudrait rentrer chez lui est tout simplement le découragement. De tels sentiments sont passagers et la plupart des missionnaires qui ont une fois ou l'autre exprimé leur désir de rentrer changent d'avis.
- Beaucoup de missionnaires qui sont rentrés chez eux regrettent leur décision par la suite ; certains repartent en mission plus tard.
- La mission représente un sacrifice de temps et d'efforts dont le salaire n'est autre qu'un enrichissement de connaissances théologiques, culturels, et pratiques.Vous comprendrez dès lors que le Président de Mission et d'autres useront de leur influence pour convaincre le missionnaire de rester en mission. Ceci dit, il est vrai que nulle obligation devrait exister. Même si la notion de choix est réductrice, elle existe cependant ; étant un témoin oculaire de l'un de ces rares retours.
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« Cette personne a raison quand elle dit que les jeunes qui refusent de partir en mission sont écartés par la force des choses du reste du groupe et qu'ils font un peu honte à leur famille. Je l'ai vu et entendu ! Vous ne pouvez le nier. J'ai moi-même rencontré certainement plus de mormons que vous ! »
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C'est une situation forte regrettable, en effet. Mais les personnes qui sont « écartées » représentent une large minorité de cas. Certains de mes amis qui ont refusé d'effectuer une mission sont très bien intégrés et servent au sein de l'Eglise dans diverses responsabilités.
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« Vous dites également que les membres n'ont pas passé des années aux séminaires. Il est intéressant de savoir que dès la petite enfance, les mormons sont " enseignés " dans des classes prévues à cet effet tous les dimanches, et que normalement ils étudient les écritures avec leur famille tous les jours ,et ce, jusqu'à leur majorité. A partir de 14 ans les jeunes sont tenus également d'assister au " séminaire " toutes les semaines et de l'étudier tous les jours pendant 4 ans en plus des enseignements précités.
Pour les récents convertis, ils assistent à des leçons tous les dimanches et sont également tenus d'étudier tous les jours. Ce
n'est pas le séminaire catholique, c'est effectivement un peu plus poussé. »
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Cette réponse reflète une légère mauvaise foi. Les enseignements reçus à l'église ressemblent d'avantage à ce qui est enseigné dans une assemblée catholique ou protestante, plutôt que dans un séminaire de théologie d'une université. Même le « séminaire » mormon, visant à améliorer les connaissances théologiques des jeunes, n'a rien à voir avec des études à plein temps sur le sujet
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« Je tiens à dire que leçons pour les nouveaux venus, sont préparés pour eux, et que certains membres, les plus éloquent, sont invités à assister à ces leçons. Je précise que j'en ai moi-même animé. C'est quand même un peu théâtral ! »
***
Il est faux d'affirmer que les membres les plus éloquents sont invités à ces réunions. Il peut s'agir d'amis, de « missionnaires de pieu » (membres qui ont comme responsabilité d'assister les missionnaires dans leur tâche), ou autre . J'ai assisté à des leçons pour nouveaux membres enseignés par des membres à la parole maladroite. C'est plutôt une
question de disponibilité que de capacité.C'est en effet un peu théâtral, mais c'est aussi un moyen simple de rester concentré sur l'enseignement doctrinal
et d'éviter la spéculation.
***
« Je voudrais, en conclusion, dire que d'après ce membre de l'église mormone, cette personne n'a vraiment pas eu de chance puisqu'elle tombée sur des missionnaires qui ne respectaient pas les règles, un couple austère avec un canapé trop petit, des membres maladroit et peu doués pour expliquer leurs doctrines et qu'elle n'a pas eu la chance de tomber sur ce membre de l'église mormone.
Je suis également ravi d'apprendre qu'il y a parmi les mormons les orgueilleux, des sots, des racistes et heureusement des gens comme vous pour les juger et prévenir les futurs visiteurs. »
***
(Je dois dire que ce commentaire accusateur et peu élogieux n'a pas vraiment de place sur votre site web censé être une page d'information, et non de dénigration.)
***
« J'ai été, cher monsieur, mormon très actifs pendant 10 ans, j'ai été missionnaire pendant 24 mois. Il est manifestement évident que vous n'avez pas fait de mission et que vous défendez quelque chose que vous ne connaissez pas. Je ne connais pas parfaitement la théologie mormone mais je connais parfaitement les méthodes de recrutement et psychologiques pour les avoir moi-même appliquées. Votre mépris pour les catholiques est évident. Je ne prêche pour aucun mouvement religieux, quelqu'il soit mais je suis désormais un adepte de la libre-pensée. Vu votre tolérance, je ne me fais aucun soucis, vous comprendrez... »
***
J'ai également été missionnaire pendant 24 mois, et suis membre (officiellement) actif de l'Eglise depuis 14 ans. Je ne connais pas parfaitement la doctrine de l'EJCSDJ , mais par contre il me semble qu'il soit fait ici un amalgame douteux entre « pression psychologique » et « méthode de communication ». Pour le reste, si « pression psychologique » il y a, peut-être faudrait-il en discuter ouvertement et être précis dans cette affirmation.NB : Ce site n'est pas un forum de discussion. J'ai décidé cependant de publier ce courriel qui me parait interessant et utile . Si d'autres personnes souhaitent parler de ce sujet, elles peuvent le faire sur fr.soc.sectes ou fr.soc.religion. Mathieu Cossu.
Washington appelle Pékin à respecter la liberté de religion
AFP, 5 juillet 2001
[Texte integral]
WASHINGTON - Les Etats-Unis ont appelé une nouvelle fois jeudi la Chine à respecter la liberté de religion et dénoncé la répression policière qui continue de frapper les membres de la secte d'inspiration bouddhiste Falungong. "Les Etats-Unis sont profondément troublés par les informations selon lesquelles la Chine a intensifié encore davantage sa dure répression de la secte", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher.
Le porte-parole a notamment évoqué les décès "troublants" de plusieurs membres de la secte survenus le 20 juin lors d'un suicide collectif dans un camp de "rééducation par le travail", à Harbin, dans le nord-est de la Chine. "Les informations faisant état de violence et de torture contre les adeptes de Falungong aux mains des autorités chinoises font froid dans le dos", a souligné M. Boucher. "Nous appelons la Chine à respecter les libertés de pensée, de conscience et de religion (...) et à mettre fin au cycle de répression du mouvement religieux", a-t-il ajouté.
Le Falungong a été déclaré hors-la-loi par le régime chinois en juillet 1999, trois mois après une manifestation de la secte à Pékin.
A.D.F.I
NORD - PAS DE CALAIS - PICARDIE
Association pour la Défense des Familles et de l'Individu
Centre d'accueil et d'information sur les mouvements sectaires
Association Loi 1901 déclarée en Préfecture du Nord le 9 juillet 1975 sous le n° 12639
Membre de l'Union Nationale des A.D.F.I. reconnue d'utilité publique J.O. 07/05/1996
Lille le 7 juillet 2001 L'A.D.F.I. Nord - Pas de Calais - Picardie communique
Convoi sanitaire pour le Docteur Guéniot
Obéissant à un seul mot d'ordre " sauver sa santé " un mystérieux comité de soutien appelle à l'organisation d'un convoi le 11 juillet prochain sur le parking de l'Esplanade à Lille. Son but ? Rallier Paris pour porter secours au malheureux Docteur Guéniot alias Louis d'Asté, leader régional de la secte guérisseuse Graal fondée et basée en Autriche. Ce monsieur risque en effet gros à Paris puisque convoqué le même jour au Conseil National de l'Ordre des Médecins il encourt une lourde sanction disciplinaire, de la part de ses pairs.
Depuis, l'homme est-il tellement malade qu'il faille qu'un comité vole au secours de sa santé ?
L.'A.D.F.I Nord, Pas-de-Calais, Picardie et les victimes de ce monsieur fédérées par celle-ci ne peuvent que dénoncer ces gesticulations et demandent qu'il soit justement sanctionné.
Le tribunal des référés de Digne ordonne l'évacuation de la cité du Mandarom
DIGNE-LES-BAINS - Le tribunal des référés de Digne-les-Bains a ordonné vendredi aux adeptes de la secte du Mandarom d'évacuer leur "cité sainte" de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence), dès que les autorités seraient prêtes à faire démolir la statue illégale de 33 m représentant leur défunt gourou.
La préfecture des Alpes-de-Haute-Provence avait saisi le juge de l'urgence, afin qu'il fasse expulser provisoirement les adeptes, le temps de détruire l'immense statue du "messie cosmoplanétaire" à l'effigie de Gilbert Bourdin. Le tribunal a ordonné l'évacuation temporaire des lieux durant 48 heures, sur un rayon de 150 mètres autour de la statue. La dizaine d'"aumistes" qui vit encore au milieu des temples et statues bariolées du Mandarom devra partir dès que le préfet aura pris la décision de mettre en place le périmètre de sécurité.
Si les adeptes refusaient de quitter les lieux, la secte devrait payer 300.000 F (45.735 EUR) d'astreinte par jour de retard occasionné aux travaux.
Coiffé d'une tiare étincelante, le colosse aux yeux bleus qui domine les eaux émeraude du lac artificiel de Castillon, avait été jugé définitivement illégal en juin 2000 par la Cour de cassation, juridiction suprême. Mais la secte s'est toujours refusée à le détruire et a fait usage de tous les recours juridiques. La préfecture a jusqu'au 15 septembre pour faire procéder à la démolition. Au-delà de cette date, l'ordonnance d'évacuation du juge des référés sera caduque.
L'opération s'annonce très délicate, car les adeptes n'ont pas l'intention d'abandonner aux buldozers cette statue en béton armée qu'ils présentent comme "le réceptacle des énergies du retour de Dieu dans la matière".
La porte-parole de la secte, Christine Amory, a toujours dit que les "moines et moniales" ne quitteraient pas le siège de "la religion de l'unité des visages de Dieu, basée sur la répétition du son aum", installé en 1969 sur une colline aride de Castellane par le gourou Gilbert Bourdin décédé à 74 ans en mars 1998.
La démolition promet aussi d'être techniquement délicate: il s'agira de mettre à bas la statue sans endommager le petit temple situé dans son socle, qui dispose lui d'un permis de construire en bonne et due forme.
Inquiétudes à Hong Kong vis-à-vis d'une éventuelle loi sur les sectes
AFP, 7juillet 2001
[Texte integral]
HONG KONG - Juristes et mouvements chrétiens à Hong Kong s'inquiètent des velléités du gouvernement local à légiférer sur les sectes pour combattre le Falungong, en invoquant un précédent français.
La secte d'inspiration bouddhiste Falungong, interdite et traquée en Chine, est légale dans l'ex-colonie britannique, ce qui ne manque pas de provoquer quelques tensions entre Pékin et Hong Kong.
Le chef de l'exécutif hongkongais Tung-Chee-hwa est régulièrement accusé par ses détracteurs de tout faire pour ne pas déplaire aux autorités chinoises, y compris au risque de mettre en péril le fragile statut d'autonomie dont jouit le territoire rétrocédé à la Chine en 1997.
Il y a deux semaines, il n'a pas hésité à qualifier le Falungong de "secte diabolique", reprenant mot pour mot les termes brandis par Pékin pour interdire ce mouvement spirituel qui associe méditation et exercices physiques traditionnels. M. Tung a certes assuré qu'il n'était pas question pour l'instant d'interdire le Falungong, mais il a aussi révélé que le gouvernement "étudiait la législation des autres pays en rapport avec les sectes". Il n'a pas cité la loi votée le 30 mai par le Parlement français, mais les autorités de Hong Kong n'ont pas caché leur intérêt pour ce précédent. "Nous avons reçu quantité de demandes d'information sur cette loi, y compris de la part du gouvernement", a-t-on indiqué de source proche du consulat français. C'est bien ce qui préoccupe Margaret Ng, vice-présidente de la section hongkongaise de la Commission internationale des juristes (CIJ), à l'origine d'un forum samedi consacré à cette question.
La CIJ est une organisation non gouvernementale, basée à Genève et présente dans 82 pays du monde, qui veille au respect de l'Etat de droit. Pour le professeur Johannes Chan, chef du département Droit de l'université de Hong Kong, une loi sur les sectes à Hong Kong est non seulement inutile mais dangereuse. "La pluralité de croyances religieuses et une grande tolérance culturelle distinguent le monde chinois", a-t-il expliqué devant les participants à ce forum. Il serait absurde de vouloir la remettre en cause dans le seul but de s'en prendre au Falungong, a-t-il expliqué.
Quant à d'éventuels comportements criminels, la loi actuelle à Hong Kong est suffisante, a ajouté ce juriste. Le président de l'ordre des avocats de Hong Kong Alan Leong partage ce point de vue en soulignant que la situation hongkongaise est loin d'être comparable à celle de la France. "La France a connu une situation qui la rapproche de la nécessité de légiférer", ce qui n'est pas le cas de Hong Kong où le gouvernement est bien en peine de citer des actes ou déclarations du Falungong pouvant justifier de légiférer à leur encontre, a souligné cet avocat. Une telle législation serait "uniquement nécessaire en cas de menace pour la santé des gens ou la sécurité publique", or, "il n'y rien de tel à Hong Kong", a souligné M. Leong.
Les églises chrétiennes, dont le gouvernement s'est empressé de préciser qu'elles ne seraient pas concernées, ont également exprimé leur préoccupation. "Tous les représentants des Eglises estiment que pour maintenir la liberté de religion, nous ne devons pas laisser le gouvernement passer une loi anti-sectes", a déclaré Rose Wu, directrice de l'Institut chrétien de Hong Kong, un organisme protestant. Les catholiques affichent la même prudence vis-à-vis des projets du gouvernement. "Le fait que Tung Chee-hwa ait qualifié le Falungong de 'secte diabolique' est très alarmant, pas seulement pour le Falungong, mais pour nous aussi", avait estimé récemment l'évêque catholique de Hong Kong Joseph Zen.
La loi française, très critiquée par les juristes présents à ce forum, permettra à la justice de dissoudre les sectes condamnées par un tribunal pour des infractions comme les atteintes aux personnes, l'abus de confiance, l'escroquerie, la fraude, l'exercice illégal de la médecine ou de la pharmacie.
Prudent, le consul de France à Hong Kong Jérôme Pasquier, invité par ce forum à expliquer cette législation française, a préféré refuser, invoquant sa qualité de diplomate.
Belgique : Raël
Les raëliens attaquent un expert des sectes
Le Soir, 9 juillet 2001 par Jean-Pierre Borloo
[Texte integral]
L'expert français a dénoncé des dérapages devant la commission " sectes ". Des propos qui déforment la réalité, estiment les raëliens de Belgique.
Devant la 4e chambre du tribunal civil de Bruxelles, les parties opposées semblaient venir d'autres planètes... L'action a été initiée par l'ASBL Religion raëlienne de Belgique. Elle vise l'expert français Jean-Marie Abgrall pour " incitation à la haine et diffamation lors de son audition à la commission parlementaire belge sur les sectes ".
Via leur avocate, Me Inès Wouters, les raëliens ont dénoncé une véritable chasse aux sorcières. Surtout dans le climat tendu suite aux affaires... En fait, l'action des raëliens vise certains propos tenus par le Pr Abgrall devant la commission d'enquête. Il a insinué, plaide l'avocate des raëliens, via la condamnation d'un de nos membres exclus, que le mouvement raëlien encouragerait la pédophilie. Il dit se baser également sur des écrits. Mais ceux-ci ne contiennent aucun encouragement à une relation sexuelle entre un adulte et un enfant. Me Wouters reconnaît malgré tout que les raëliens prônent, outre une éducation sexuelle théorique, un complément pratique. Elle parle de séminaires par lesquels les gens essaient de vivre ensemble. Il est notamment question de la méditation sensuelle.
Mais le mouvement raëlien estime que le Pr Abgrall n'a pas hésité à franchir un pas supplémentaire en liant un viol à ces séances de méditation sensuelle. Deux faits qui se sont passés de manière tout à fait autonome, explique l'avocate. Il est donc faux de parler d'inceste ou de pédophilie, conclut Me Wouters qui demande 250.000 F de dommages pour les raëliens de Belgique.
De l'autre côté de la barre, Me Comte s'était déplacé de France pour assurer la défense de Jean-Marie Abgrall aux côtés de Me Jan Fermon. Avec un certain détachement, l'avocat français évoque les mombreuses attaques infructueuses subies par celui qui dénonce les sectes. Les délires de certains ne le dérangent pas, jusqu'au moment où ceux-ci font des dégâts. L'avocat soulève aussi la question de l'immunité des propos qui sont tenus lors d'une audition par une commission d'enquête parlementaire. Et il parle de limitation de la liberté d'expression.
Une seule phrase est reprochée à l'expert : " De jeunes enfants ont été victimes de viols dans le cadre de ce que les raëliens appellent la méditation sensuelle. " Est-ce que le mouvement raëlien de Belgique est concerné par cette phrase ? Quelle est l'atteinte personnelle ? plaide Me Comte. Il demande donc au tribunal de débouter l'ASBL de sa demande et demande lui-même 250.000 F pour l'atteinte à l'honneur de M. Abgrall. Me Fermon a ajouté qu'il n'y avait rien de faux dans les propos tenus par son client devant la commission d'enquête. Il avait d'ailleurs le devoir d'attirer l'attention des commissaires sur les risques de dérive et de danger liés à ce nouveau mouvement religieux.
L'avocat met également en doute la recevabilité de l'action de l'ASBL Religion raëlienne de Belgique dont l'objet social est de créer une ambassade pour accueillir les extraterrestres sur Terre.
Les anthroposophes déboutés
Le Soir, 9 juillet 2001 par Jean-Pierre Borloo
[Texte integral]
Peu avant ce procès, la 14e chambre civile de Bruxelles rendait son jugement dans une autre affaire : celle qui opposait la Société anthroposophique à la Communauté française de Belgique pour leur assimilation aux sectes nuisibles dénoncées dans une brochure.
Le tribunal a estimé les remarques des anthroposophes non fondées. Il n'y a pas de faute imputable à la Communauté française.
La justice donne raison au fisc face au Mandarom
AFP, 10 juillet 2001
[Texte intégral]
DIGNE-LES-BAINS - La chambre civile du tribunal de grande instance de Digne a donné raison mardi au fisc dans une action intentée contre la secte du Mandarom pour récupérer 4 millions de F (610.000 EUR) d'impôts qui auraient été soustraits à l'administration par une évasion de capitaux vers l'étranger.
Le tribunal a révoqué un acte notarié passé en mars 1999 à Marseille par lequel des biens appartenant à la secte avaient été transférés à une fondation, à la gloire de son gourou Gilbert Bourdin, dont le siège est sis au Liechtenstein.
A l'audience, le 15 mai, les avocats de la secte, Antoine Béraud et Michel Pezet, avaient plaidé que le Mandarom avait dû transférer en Italie ses fonds devant le refus opposé par une quarantaine de banques françaises de recevoir l'argent.
Selon les avocats, la secte a été victime d'un escroc en Italie et a été contrainte de se rabattre sur le paradis fiscal du Liechtenstein. Christine Amaury, présidente de l'association du Vajra triomphant, qui gère le site du Mandarom, a annoncé son intention de faire appel.
Michel Tabachnik repassera en jugement
Téléjournal, 11 juillet 2001
[Texte intégral]
Michel Tabachnik va devoir repasser devant la justice. Le parquet de Grenoble a fait appel de sa relaxe prononcée en juin dans le procès de l'OTS. Le chef d'orchestre franco-suisse, 58 ans, se dit victime de harcèlement judiciaire.
Nous avions requis cinq ans de prison lors du procès. Il est cohérent que nous fassions appel après la décision de relaxe du tribunal correctionnel de Grenoble, a déclaré mercredi le procureur de la République Xavier Richaud, confirmant une information du Dauphiné libéré.
Procès au printemps Plusieurs parties civiles, dont l'Association de défense des familles et de l'individu (ADFI), avaient par ailleurs fait appel sur le plan civil.
Notre décision permettra à la Cour d'appel de Grenoble de revoir le dossier dans son entier, a ajouté le procureur. Seul le parquet pouvait faire appel au pénal. Selon M. Richaud, le nouveau procès devrait avoir lieu au printemps. Aucune date n'a été fixée pour le moment, a relevé le magistrat, qui a prévenu mardi l'avocat de M. Tabachnik de sa décision.
Victime de harcèlement Interrogé , le chef d'orchestre s'est dit victime de harcèlement judiciaire. J'ai bénéficié d'un non-lieu en Suisse, d'une relaxe en France. Je ne peux rien faire de plus pour prouver mon innocence, a-t-il affirmé. Et M. Tabachnik d'ajouter: Je suis un bouc émissaire.
Ce n'est pas normal. Rosemarie Jaton, secrétaire de l'Association internationale de défense des victimes de l'Ordre du Temple solaire (AVOTS) s'est quant à elle dite satisfaite de la décision du parquet grenoblois. J'espère que cela permettra d'aller plus avant vers la vérité, a-t-elle déclaré.
Jacques Barillon pas surpris Avocat de plusieurs victimes, Jacques Barillon a estimé que cette nouvelle étape était logique. Le parquet avait requis cinq ans de prison. Il n'a pas été suivi. Il est normal que le procureur souhaite que l'autorité de recours se prononce, a relevé le défenseur genevois.
Le 25 juin, le tribunal correctionnel de Grenoble avait relaxé M. Tabachnik, poursuivi pour participation à une association de malfaiteurs dans le cadre des tueries-suicides de l'Ordre du Temple solaire (OTS) entre 1994 et 1997. 74 morts Les juges avaient considéré qu'aucun lien ne pouvait être établi entre les 74 morts des massacres en Suisse, en France et au Canada, et la contribution active du musicien durant une vingtaine d'années à la vie de la secte, dont il était l'idéologue. Ils avaient prononcé la relaxe au bénéfice du doute.
En Suisse, 48 personnes avaient péri lors de deux premiers massacres à Salvan et Cheiry en 1994. L'enquête sur le drame de Cheiry, menée par la justice fribourgeoise s'est soldée par un non-lieu. En Valais, aucune procédure judiciaire n'avait été ouverte. La justice canadienne a également rendu un non-lieu.
Le Monde publie une publicité à la gloire du gourou Mahara Ji
Réseau Voltaire, 11 juillet 2001 - Communiqué
[Texte intégral]
Combat face au sida et le Réseau Voltaire s'interrogent sur les conditions et finalités de publication par Le Monde daté du 1er et du 2 juillet 2001 d'une pleine page de publicité rédactionnelle de l'association Elan Vital mettant en cause des "attaques diffamatoires d'une partie de la presse écrite et audiovisuelle" contre ce mouvement répertorié comme secte par l'Assemblée nationale.
Combat face au sida et le Réseau Voltaire rappellent qu'aux termes de la législation actuelle, le directeur de publication du Monde, Jean-Marie Colombani, est personnellement responsable du contenu éditorial du journal, y compris de celui des publicités rédactionnelles. Dans ces conditions, Combat face au sida et le Réseau Voltaire s'étonnent de la mise en cause par Le Monde et par l'association de soutien au gourou Maharaji de leur propre travail journalistique et de celui de la presse écrite et audiovisuelle (Le Parisien, L'Humanité, Le Figaro, France 2, France CultureS).
Il n'est pas d'usage, dans la profession, d'engager une polémique mettant en cause la qualité du travail de ses confrères sans se livrer à une contre-enquête, ni les interroger. Combat face au sida, qui a publié en mai 2001 un numéro spécial consacré à l'aliénation sectaire au travers de l'étude du cas d'Elan Vital, a demandé au Monde de lui reconnaître un droit de réponse. Combat face au sida et le Réseau Voltaire proposent enfin au Monde de reverser aux acteurs de la prévention et de la lutte contre les mouvements sectaires le produit de l¹insertion publicitaire d'Elan Vital.
Europe : Témoins de Jéhovah
La Watchtower a-t-elle fait un faux serment ?
fr.soc.sectes, 11 juillet 2001 - par Charles Chasson
[Texte intégral]
La Watchtower devant la COMMISSION EUROPÉENNE DES DROITS DE L'HOMME
En 1997 AJWRB a appris que la Société Watchtower avait commis un parjure devant la Commission européenne sur les Droits de l'homme. C'est une commission qui
fonctionne sous l'autorité de la Cour internationale de justice et auquel la Société Watchtower a soumis une demande induisant en erreur face aux objections que le gouvernement Bulgare avait formulé pour la reconnaissance légale de la Watchtower dans ce pays.Quand on lit les interventions devant cette cour à propos de la demande formulée par la Société Watchtower, il est aisément discernable pour quelqu'un d'habituer aux Témoins de Jéhovah que les responsables de la Watchtower ont extrêmement déformé des faits cruciaux concernant les Témoins de Jéhovah et leur doctrine sur le sang. Voici un paragraphe clef quant aux enfants et la question du sang :
En ce qui concerne l'engagement présumée d'enfants en son sein, l'association demandeuse [la Société Watchtower] suggère que les enfants ne peuvent pas devenir membres de l'association, mais participent seulement, avec leurs parents, aux activités religieuses de la communauté. A propos du respect de refus de transfusion sanguine, l'association demandeuse suggère qu'il n'y a aucune sanction religieuse contre un Témoin de Jéhovah qui veut accepter une transfusion sanguine et donc, le fait que la doctrine religieuse des Témoins de Jéhovah se positionne contre la transfusion sanguine ne peut pas être considérer comme une menace "à la santé publique". C'est nous qui soulignons Ce n'est pas exceptionnel pour des enfants de se faire baptiser et devenir membres de l'association à l'âge de dix, bien que la plupart des enfants de Témoin de Jéhovah soient adolescents quand ils deviennent officiellement des membres de la congrégation et se soumettent à son processus juridique.
Pour ce qui est d'un Témoin qui accepterait un des produits interdits à base de sang, ou une transfusion de sang total, la position de la Watchtower a toujours été clair pendant plus de quatre décennies : "... celui qui reçoit une transfusion sanguine doit être retranché du peuple de Dieu par l'excommunication ou exclusion .... si il continue à persister pour ce qui est d'accepter des transfusions sanguine ou de donner du sang pour être utiliser à des fins médicales sur d'autres personnes, il montre qu'il ne s'est pas vraiment repenti, mais est délibérément opposé aux exigences de Dieu. En tant qu'opposant rebelle et par l'exemple infidélité qu'il manifeste auprès des ses frères de la congrégation Chrétienne il doit en être retranché par l' exclusion. - la Tour de Garde 15/01/1961 pp. 63, 64 (Anglais)
Voici un lien directe sur les interventions devant la Commission à propos de la demande faites par la Watchtower. Aller à la fin du document et vous serez capable de vérifier cette tromperie par vous-même : http://hudoc.echr.coe.int/Hudoc1doc/hedec/sift/3641.txt
Nous avons maintenant l'imprimé de la décision sur l'admissibilité de la demande dans nos fichiers, si cette information devenait indisponible en ligne à l'avenir. Vous pouvez visualiser les documents scannés disponibles sur notre site.
Est-ce qu'il est possible que la Commission européenne sur les Droits de l'homme fabrique tous cela comme quelques Témoins de Jéhovah l'ont suggéré ?
Une telle explication semble peu probable, puisque la seule chose qu'aurait à faire la Société Watchtower serai de produire la demande originale pour démontrer cela. Les représentants de la Watchtower ont depuis essayé de trouver une explication convaincante à leur tromperie en soutenant qu'ils voulaient dire qu'il n'y a aucune sanction "automatique" contre le Témoin de Jéhovah qui accepte une transfusion sanguine. Cette formulation revient au même que de dire qu'il n'y a aucune sanction pour un meurtre puisque les sanctions ne sont pas "automatiques", c'est simplement un autre acte de tromperie de la part de la direction actuelle et des porte-paroles de la Société Watchtower.La pression intense et la mise sur la place publique de cette histoire dans beaucoup de pays notamment par l'AJWRB a mené la Société Watchtower à une autre tactique. Au printemps 2000, la Société Watchtower a secrètement conseillé les anciens d'arrêter d'exclure les membres qui aurait accepté des transfusions sanguines. Au lieu de cela, une annonce sera simplement faite que la personne s'est elle-même "dissociée". On évitera donc toujours ces personnes comme auparavant, mais maintenant les membres n'ont pas même le droit à une audition devant un comité judiciaire. Aujourd'hui, en Mai 2001, ce changement de politique reste toujours inconnu à tous le monde à part aux anciens des Témoins de Jéhovah, c'est une nouvelle preuve que les dirigeants de la Watchtower font des efforts honteux pour tromper tant les membres des témoins de Jéhovah que le
public.Comment les sincères Témoins de Jéhovah peuvent concilier une telle conduite de la part de ceux qui mènent la Société Watchtower avec les principes chrétiens. Ce genre de comportements démontrent-ils que les dirigeants sont "fidèles et discrets" ? Que témoignent les versets de la Bible suivants sur la question :*** Rbi8 Jean 8:44 ***
VOUS êtes de VOTRE père le Diable et VOUS voulez faire les désirs de VOTRE père. C'était un homicide quand il a commencé et il n'a pas tenu dans la vérité, parce que la vérité n'était pas en lui. Quand il ment, il parle selon sa propre disposition, parce qu'il est menteur et le père [du mensonge].
*** Rbi8 Jacques 3:14-15 ***
... Ne vous vantez pas et ne mentez pas contre la vérité.
*** Rbi8 Colossiens 3:9 ***
Ne vous mentez pas l'un l'autre...
*** Rbi8 1 John 2:21 ***
... Aucun mensonge ne provient de la vérité.
*** Rbi8 Révélation 21:27 ***
Mais toute personne impure qui continue dans une chose répugnante et le mensonge n'y entrera nullement; seulement ceux qui ont leur nom écrit dans le rouleau de vie de l'Agneau y rentreront.
Les membres d'AJWRB sont dégoûtés par le comportement des responsables de la Watchtower à cet égard. Ceux qui sont responsables de cette tromperie doivent être amenés à s'expliquer. Malheureusement, il n'y a aucun contrôle dans la Société Watchtower qui permette de traiter la corruption quand elle se produit aux plus haut niveaux de l'organisation.
Tiré de http://www.ajwrb.org/basics/perjury.shtml
La secte officielle des extra terrestres
Charlie Hebdo, 11 juillet 2001 par Antonio Fischetti
[Texte intégral]
Charlie chez les raëliens
REPORTAGE : Jusqu'ici les raëliens n'étaient que d'inoffensifs tarés qui s'imaginaient clonés par des extraterrestres. Mais aujourd'hui qu'ils ont commencé des recherches sur le clonage humain, ils prennent une autre dimension. La semaine dernière le gouvernement américain localisait , grâce à des écoutes téléphoniques, leur laboratoire secret aux Etats-Unis. Après une perquisition, les autorités exigeaient la fin des expériences. Mais les raëliens ont annoncé qu'ils continueraient dans un autre pays. Avec 250 clients à 200 000 dollars le clonages, ils en ont les moyens.Cette secte qui compte 50 000 membres dans 84 pays est donc en plein essor. Pour les connaître, on a décidé de faire un "stage d'éveil" chez eux.
On est plus de six cents à vouloir s'éveiller. Venus de toute l'Europe, mais aussi du Japon et d'Afrique, pour passer une semaine dans ce centre sportif du nord de l'Italie. Après avoir acheté l'obligatoire djellaba blanche (100 francs pour un drap plié), on s'installe dans le dortoir. A part notre voisin de chambre, qui fait germer des graines à côté de son lit et déploie les sacs de pollen dont il se nourrira pendant une semaine, les raéliens ont l'air normaux. Quelques barbichettes, quelques chignons à l'image de Raël, deux enfants rasés à l'allure d'extraterrestres... Mais, pour le reste, rien d'extraordinaire.
Tous les âges, toutes les professions sont là... La plupart ont un raélien pour frère, mère ou mari. Et, d'une année sur l'autre, ils font un pèlerinage ici. Certains en sont à leur quinzième stage d'éveil. Nous, on est des bêtes curieuses, à être venus par simple curiosité, en trouvant l'info sur Internet (" Vous avez du courage, avec toute la désinformation en France sur les sectes! "). La loi antisectes ne fait que renforcer l'ego des adeptes. D'ailleurs, plusieurs sont devenus raéliens après avoir vu des reportages très critiques sur la secte. Raël en est fier: " Même la plus pourrie des émissions télé nous amène toujours une ou deux personnes."
En fait, il y a un public à sectes: beaucoup sont passés par les Témoins de Jéhovah ou la Scientologie avant de trouver leur bonheur chez les extraterrestres. A part la djellaba, on dirait un Club Med à thème. Dans la grande salle, ça chante, ça crie, ça tape dans ses mains, en attendant l'arrivée du " prophète bien aimé " . Enfin, lorsque la salle est chaude, Raël apparaît, en Star Trek à chignon.
Reconnaissons ses qualités scéniques. C'est la moindre des choses, pour un, gourou.. mais quand même. Il fait rire quand il faut ? "C'est normal vous avez la pêche, vous avez mangé des pêches." (rires) -, il devient sérieux en critiquant la France et ses lois liberticides, il joue de la guitare, etc. La séduction est telle qu'il peut dire n'importe quoi, tout et son contraire, les salves d'applaudissements restent les mêmes.
Le stage commence par une journée d'abstinence : pendant vingt-quatre heures ni nourriture ni paroles. On attend vivement l'" explosion des sens ", prévue pour le lendemain. Mais, en guise d'orgie, on se retrouve en rangs, face à face, avec un abricot et une pêche pas mûre sur les genoux. L'idée, c'est que tu dégustes l'abricot, et que tu deviens l'abricot Puis tu t'éveilles en palpant ton voisin. En face, j'ai Tignous en djellaba. Surtout, éviter de le regarder. Plus tard, c'est la méditation. Chaque matin, les six cents djellabas sont allongées sur le terrain de foot. Il faut penser qu'un papillon venu de l'infini se pose sur ton front et te butine la cervelle. Moi je sens surtout les fourmis qui me grimpent dessus.
Mais, vu les gémissements de ma voisine, je suppose que le papillon venu de l'infini ne doit pas manquer de talents. Même si c'est sympa de se détendre, pas la peine d'en faire quelque chose de mystique. On en sort tout endormi. Mais ça prépare mieux aux enseignements de Raël. On découvre alors le fond de commerce des sectes : la psychologie de bazar Un peu de science, un peu de bouddhisme, une bonne mise en scène.:. Soit c'est évident, soit c'est niais mais ça marche On te dit qu'il faut éveiller l'enfant de sept ans qui est en toi. Comme si un enfant n'était ni cruel ni méchant. Après, on t'explique qu'il faut chasser les émotions négatives. La tristesse et la colère, c'est pas bien. Seule la joie est bien. Ensuite, il faut se déconditionner. Pourtant, les "exercices d'éveil" ne sont que des associations niaises, degré zéro de l'imagination : voir des diapos de forêt et de désert pour sentir le calme et la paix.
Enfin, un discours d'une heure sur les bienfaits du jeu... pour annoncer l'installation d'un trempoline payant (30 F le passage) au profit des courses automobiles de Raël!
Livres contre prophète
Il y a des reportages plus ou moins faciles. Deux jours en djellaba blanche à applaudir des stupidités, c'est dur, très dur. Mais, en même temps, ça permet de mieux comprendre les sectes. Il faut les combattre. Mais pour de bonnes raisons. On a vu des gens heureux qui, comme on l'a fait, pourraient partir sans problème. Aussi, ce n'est pas la dénonciation systématique du racket qui convaincra les adeptes de quitter la secte. Ce n'est pas non plus en ridiculisant leurs croyances: porter une djellaba et croire que Raël est le messager des extraterrestres n'est pas plus ridicule que de manger des hosties et croire que le pape est l'envoyé de Dieu. Et puis, au moins, la religion raélienne est plus marrante que la religion catholique.
Non, le vrai danger, c'est que, de s'appuyer sur un maître pour se libérer, voilà le meilleur moyen de ne jamais le faire. En voulant s'éveiller, les adeptes ne se rendent pas compte qu'ils s'anesthésient. Ils se coupent de la connaissance, puisque le prophète se substitue à la culture.
La secte leur donne l'illusion de parler d'eux, tout en les empêchant d'affronter leurs propres problèmes. C'est gratifiant et confortable. Mais inutile. Alors, un mot aux raéliens qui liront cet article: pensez à ce que vous apprendrez en consacrant votre cotisation à l'achat de livres ou à la consultation d'un psy. Ça serait plus fatigant que d'acclamer le "prophète bien?aimé". Mais plus efficace pour s'éveiller
L'anesthésie raëlienne
Charlie Hebdo, 11 juillet 2001 par Antonio Fischetti
[Texte intégral]
La première étape de l'éveil consiste à se couper de ses attaches culturelles; On nous explique que seuls les légumes ont des racines. Pour s'éloigner de l'endive, la première étape consiste à mettre une djellaba. Ca veut dire qu'on est différent des autres, mais semblables entre nous. Ensuite pour unifier le groupe viennent une floppée de lieux communs : le racisme c'est pas bien, l'homophobie non plus etc. Une communion intellectuelle qui fait de nous des révolutionnaires.
Après on nous dit qu'on est géniaux de comprendre. Que les enseignements transforment notre cerveau en diamant pendant que celui des autres , qui sont dans la société, reste à l'état de charbon. Le but c'est de nous amener à agir dans le bon sens. On n'impose pas; la méthode est plus subtile.
Par exemple, une vidéo, filmée en caméra cachée, nous montre que des passants obéissent davantage à un type s'il est déguisé en flic. Message : il ne faut pas obéir bêtement à l'autorité. N'empêche qu'un quart d'heure plus tard, Raël demande aux nouveaux stagiaires de se présenter individuellement sur scène. Et comme il y en a qui rechignent, il insiste lourdement pendant de longues minutes, jusqu'à ce que le plus grand nombre ait cédé. On verra souvent ce mécanisme : critiquer un comportement pour mieux amener à le reproduire. On n'ordonne pas d'obéir mais on conduit à le faire en donnant l'impression que c'est un acte de rebellion.
Par exemple, on ne nous force pas à applaudir... mais on nous explique que si on ne le fait pas, c'est qu'on est conditionné par la timidité. Ce qui pousse les spectateurs à acclamer bêtement chaque stupidité en ayant l'impression de se libérer.
Harem pour les Elohims. Chez Raël, l'amour est libre, paraît-il. Aussi, dès l'arrivée, tout le monde reçoit un chapelet de bracelets : blanc pour ceux qui ne cherchent pas de relation sexuelle, rose pour les homos (pas vu...) rouge pour ceux qui sont "ouverts à toute proposition et rencontre sensuelle" (fréquent chez les hommes, moins chez les filles). A les voir se prendre à bras-le-corps pour se dire bonjour, on n'aurait pas été étonnés que les méditations sensuelles dégénèrent en partouzes. Mais en fait, la libération sexuelle se limite à la mobilité des couples ! Ceux qui s'enlacent un soir ont souvent changé de partenaire le lendemain. Cependant, même chez les filles à bracelet rouge, les étapes de la séduction restent les mêmes que dans n'importe quelle discothèque.
Ceux qui ont des facilités, ce sont les "guides" de la secte. Eux sont toujours entourés de belles et jeunes filles (beaucoup de petites geishas asiatiques d'ailleurs) La plupart font partie de l'"ordre des anges" : reconnaissables à leurs plumes blanches, elles se sont engagées à servir les Elohims quand ils viendront. Les plumes roses, plus rares, ont choisi de refuser toute union physique avec des humains, excepté Raël. Quant à Raël lui-même, il est entouré, (en plus des anges précédents), d'une cour d'anges personnels, reconnaissables à leur plume dorée! Au total, l'adepte de base ne s'éclate pas plus qu'au Club Med. Mais la "liberté" sexuelle" permet surtout aux cadres de s'offrir un harem et de peloter les nouvelles venues au nom de l'"éveil des sens" et du "déconditionnement".
La justice approuve Lausanne qui limite la propagande scientologue
AFP, 11 juillet 2001
[Texte intégral]
Scientologie-Suisse LAUSANNE (Suisse - Le Tribunal administratif du canton de Vaud a donné raison à la ville de Lausanne (canton de Vaud, sud-ouest) d'avoir restreint depuis 1998 l'usage du domaine public de la commune à l'Eglise de scientologie, a indiqué un arrêt communiqué mercredi.
En 1998, la municipalité de Lausanne avait limité l'usage du domaine public de la ville par les scientologues, à la suite du lancement d'une grande campagne de publicité de l'Eglise de scientologie. Les autorités lausannoises avaient autorisé l'Eglise de scientologie à tenir des stands uniquement deux fois par mois sur une des places importantes de la cité, et avaient restreint la distribution de tracts dans la rue à un jour par semaine.
Selon la justice vaudoise, la ville de Lausanne n'a pas abusé de ses droits, en restreignant l'usage du domaine public pour la distribution d'imprimés de l'Eglise de scientologie.
Les plaintes suscitées par cette propagande des scientologues ont conduit les autorités lausannoises à édicter de nouvelles règles.
Pour le Tribunal administratif, les restrictions apportées reposaient sur des critères objectifs et n'étaient ni disproportionnées, ni contraires à l'égalité de traitement.
La Scientologie ne fait pas appel
Kristeligt Dagblad, 3 juillet 2001 (article transmis par Cyril Malka)
[Texte intégral]
Copenhague : La scientologie ne fait pas appel à la décision prise par le tribunal de première instance décidant que les trois anciennes scientologues peuvent utiliser le psychanalyste et critique sectaire Cyril Malka comme assesseur dans le procès contre la Scientologie.
Les trois anciennes scientologues font valoir qu'elles se sont senties obligées d'acheter des cours de la Scientologie.
Le tribunal de première instance a, il y a maintenant deux semaines, autorisé la participation de Cyril Malka comme assesseur, et hier, le délai d'appel est arrivé à échéance.
L'avocat de la Scientologie, Carsten Brink, déclare que la Scientologie ne désire pas faire appel. Ceci veut dire que le procès en lui-même peut commencer dès que la cour aura déterminé une date
Un membre russe de la secte Aum, arrêté en Extrême-Orient russe
AFP 16 juillet 2001
[Texte intégral]
VLADIVOSTOK (Russie) - Un membre russe de la secte Aoum, responsable d'attentats meurtriers au Japon en 1994 et 1995, a été arrêté en Extrême-Orient russe pour tentatives d'attentats au Japon, a-t-on appris lundi auprès du Service fédéral de sécurité local (FSB, ex-KGB).
Alexeï Iourtchouk, 29 ans, est accusé d'avoir cherché à perpétrer l'an dernier une série d'actes terroristes au Japon pour forcer le gouvernement japonais à libérer le gourou de cette secte extrémiste, Shoko Asahara, en détention depuis mai 1995. Six grenades, une kalachnikov, quatre pistolets ainsi que sept détonateurs et plusieurs cartouches ont été saisis au moment de son arrestation, selon le FSB.Trois complices d'Alexeï Iourtchouk avaient été arrêtés l'an dernier dans le cadre de la même affaire.
Une demi-douzaine de membres de la secte -- qui s'est rebaptisée Aleph -- ont été condamnés à mort ces deux dernières années au Japon pour avoir participé à des attaques au gaz sarin en 1995 dans le métro de Tokyo et en 1994 à Matsumoto (centre), qui avaient fait respectivement 12 et 7 morts.
La secte compte encore 650 membres à plein temps et plus de 1.000 autres adeptes, selon des données officielles japonaises.
Canada : Falungong
Falun Gong poursuit en justice un dirigeant chinois
Radio Canada 18 juillet 2001
[Texte intégral]
La secte Falun Gong a annoncé mercredi qu'elle poursuivait en justice le chef de la police chinoise de la province du Hubei pour torture, meurtre et crimes contre l'humanité.
Selon le Falun Gong, Zhao Zhifei serait le responsable adjoint du bureau 610, une unité créée par le gouvernement central chinois afin de démanteler et d'éradiquer le Falun Gong, ainsi que d'autres groupes spirituels.
La plainte contre M. Zhao a été déposée devant un tribunal fédéral de l'État de New York, conformément à des lois permettant de lancer aux États-Unis des poursuites judiciaires pour des actes commis de torture à l'étranger. Cependant, le procès ne peut avoir lieu que si l'accusé se voit remettre la plainte en personne aux États-Unis, ce qui n'avait pas été le cas pour Li Peng, le numéro deux du gouvernement chinois, en septembre 2000.
Les membres de la secte Falun Gong prévoient également une marche à Washington jeudi pour protester contre la répression de leur mouvement en Chine, qui dure depuis deux ans.
Pékin accuse le mouvement d'inspiration boudhiste d'être une secte funeste et antisociale. Falun Gong est interdit en Chine. Falun Gong aurait de 60 à 70 millions d'adeptes en Chine. Les porte-parole du mouvement se disent persécutés. En juillet 1999, le gouvernement chinois a banni la secte en tant que "culte diabolique" et plus de 10 000 adeptes ont depuis été envoyés en camp de travail forcé, selon le Falun Gong.
Par ailleurs, une vingtaine d'adeptes du mouvement ont manifesté mercredi après-midi devant l'assemblée législative de l'Ontario. Ils demandent aux gouvernements ontarien et canadien d'intervenir auprès des autorités chinoises pour faire cesser la répression et les traitements réservés aux adeptes du groupe.
Le mouvement espère que les gouvernements profiteront de la décision du Comité international olympique (CIO) d'offrir les jeux à la Chine pour exercer des moyens de pression.
Saint Augustin, nouvel adepte de la secte Moon
Le Temps 18 juillet 2001 par Patricia Briel
[Texte intégral]
Certaines sectes ne lésinent plus sur les moyens à utiliser pour endoctriner les âmes naïves.
L'Eglise de l'Unification, la secte du révérend Moon, a inauguré la tactique de la conversion posthume. Prenez un grand saint chrétien, redonnez-lui vie dans le monde spirituel, faites-lui dicter depuis l'au-delà son expérience de conversion à tel gourou en vogue, et le tour est joué.
C'est la mésaventure qui arrive à saint Augustin, lequel serait probablement consterné de la nouvelle version des Confessions qui circule sur le site de la secte Moon . Pour convaincre de potentiels adeptes que le révérend Moon est bien le messie attendu par l'humanité, les "éminences grises" de l'Eglise de l'Unification ont eu l'idée de faire revivre l'auteur de la Cité de Dieu, qui se trouverait actuellement dans le "monde spirituel".
Là, un membre décédé de la secte Moon, le Dr Lee, lui aurait exposé la doctrine de son mouvement au cours d'une conférence (on ne s'ennuie pas dans l'éther). Emerveillé, Augustin se serait converti à ce mouvement religieux et à son gourou, qu'il aurait reconnu comme le messie. Le saint aurait alors écrit les Confessions du monde spirituel, dans lesquelles il transmet le témoignage de son incroyable découverte et vante les mérites de la secte, tout en suppliant les vivants de se convertir.
Les nouvelles Confessions auraient été dictées par le Dr Lee à une jeune fille d'ici-bas, grâce à la technique du channeling.
Inutile de préciser que tout le monde attend maintenant avec impatience les Mémoires posthumes du révérend Moon lorsqu'il aura rejoint saint Augustin dans le monde spirituel.
Ses Mémoires devraient être transmis à l'humanité dans les meilleures conditions grâce à l'intermédiaire de sainte Baliverne
Le paradis est au bout de la corde
Charlie Hebdo, 18 juillet 2001 par Sophie Coma.
[Texte intégral]
Trois ans après l'abbé Cottard, suicide chez les scouts fachos
" Ô Seigneur, il est en uniforme avec son chapelet, prenez-le avec vous. " C'est donc en uniforme bleu de spahi, avec un calot rouge et un short de cuir, que Romain, le jeune scout du Village d'enfants de la communauté Sainte-Croix de Riaumont, est monté au ciel.Le 21 juin dernier, Romain, quatorze ans, a été retrouvé pendu aux gradins du terrain de sports de l'institution religieuse où il était pensionnaire depuis la rentrée de septembre. En ce matin de requiem, en robe de bure et en rangers, les frères bénédictins prient pour son âme. En latin. Selon le rite de saint Pie V, cher à Mgr Lefebvre.
Quelques heures plus tard, le sermon du père prieur est diffusé sur le Net. " Nous avons traversé déjà bien des tempêtes, nous devons tenir le cap. Des centaines d'amis prient pour Romain et sa famille, ils prient Notre-Dame de Riaumont pour le Village. [...] Cette chaîne d'amour doit féconder notre apostolat. Romain sera notre lien. " In nominem patris. Dieu n'aime pas le suicide, mais il fera un effort.
Pendant ce temps-là et au nom de la République, vingt enquêteurs suivent l’affaire : SRPJ, DDASS, DDJS, vétérinaire, sécurité incendie... Depuis la mort de l'adolescent, Riaumont est dans le collimateur: Située à Liévin fin; traditionaliste accueille à l'année des enfants en difficulté. Bien que n'étant plus agréé par l'État depuis 1981 avec une école libre non reconnue par l'Éducation nationale, un groupe scout rejeté par la Fédération du scoutisme français et une communauté de bénédictins qui ne dépendent pas hiérarchiquement de l’évêché d'Arras, le centre vit en parfaite autonomie. En fonction de la liberté d' association de la loi 1901, l’institution religieuse n'a à répondre devant l'État que sur le respect des normes de sécurité et d'hygiène.
Quarante-quatre garçons en culottes de peau séjournent dans cette Citadelle de l'Espérance : un décor néo-médiéval, avec tourelles crénelées, armures, peaux d'ours et têtes de cerf empaillées. Sur un mur blanc, un archer en cotte de mailles initie un jeune scout au tir à l’arbalète. Seule entorse pour ces croisés d'un Moyen Âge mythique: la maison de Blanche-Neige. Une note d'audace au pays de Jeanne d’Arc, qui a le don de révéler brutalement le côté Disneyland de l’ensemble. Cependant, si à Riaumont on oscille entre Le Nom de la rose et Mickey fait la guerre de Cent Ans, on joue également les preux chevaliers avec Rémi Fontaine, journaliste du quotidien lepéniste Présent, ou Serge Dalens (nom de plume d'Yves de Verdilhac, membre du CC du Front national jusqu'à sa mort), que l'on retrouve au côté de la chorale des enfants de Riaumont, dans des cérémonies filmées par National Vidéo et dont les cassettes sont éditées par une équipe de journalistes du FN. Non schismatiques, les frères de Riaumont rien sont pas moins très proches des intégristes de Mgr Lefebvre.
Le Saint-Cyr du scoutisme
Leur groupe scout viendra soutenir l'abbé Cottard aux obsèques des adolescents de Perros-Guirec, en 1998. Ces alliés dans la foi se retrouvent régulièrement aux journées chouannes de Chiré-en-Montreuil, organisées par la maison de vente par correspondance de livres intégristes Diffusion de la pensée française. Une maison qui se réclame d'Henry Coston, un fondu du " complot judéo-maçonnique " , dont la revue Lectures françaises traque à longueur de généalogies reconstituées les juifs du monde entier." À Riaumont, c'est une ambiance militaire. " Quelques mois avant sa mort, le jeune Romain s'était confié à sa grand-mère. Tout déplacement dans le centre se fait en petites foulées. Chaque minute de retard est minutieusement relevée sur un carnet et soustraite, selon une comptabilité très précise, aux heures de liberté de la sortie mensuelle. Sortie qui, dans ce village d'enfants, s'appelle " permission ". Ordre, discipline, hiérarchie. Quand on récite mal sa prière, on file dehors se rafraîchir les idées, au pas de course et torse nu. Été comme hiver. A l'école, toutes les pages sur le corps humain ont été systématiquement découpées dans les livres de sciences. " Une fois, avec des copains, raconte Romain, on a dû sentir et laver les slips sales des autres, on nous a mis le nez dedans parce qu'on avait glissé dans la boue en jouant. " Romain supplie sa grand-mère de l'aider à quitter l'institution, qu'il considère comme une punition quotidienne depuis que sa mère l'y a placé. En mars dernier, la tante de l'adolescent, institutrice dans l'enseignement catholique, décide, alarmée par les récits de son neveu, d'alerter l'ADFI (Association pour la défense de 1a famille et de l'individu), puis de déclencher une enquête judiciaire. Les semaines suivantes, l'adolescent, du fond de la Citadelle de l'Espérance, s'enquiert plusieurs fois par courrier de révolution de l’enquête. Un jour, il prévient sa grand-mère qu'un frère éducateur ayant lu une de ses lettres il vaut mieux arrêter les démarches judiciaires. Pendant deux mois, le jeune pensionnaire stoppera alors toute correspondance avec sa famille paternelle. Enfin, le 11 juin, il envoie une missive énigmatique : " Tout va bien. J'ai voulu laisser passer la crise. " Ce sera sa dernière lettre. Dix jours plus tard, on le retrouve pendu aux gradins du terrain de sport.
Un de perdu, dix d'embrigadés
Riaumont a tué Romain? Qui peut le dire? Les centres pour enfants à problèmes, il connaît! quatorze ans, il a déjà été exclu de près d'une dizaine d'établissements scolaires privés ou publics, en France comme en Belgique. Hyperactif et très fragile, délaissé et rudoyé, l'enfant, abandonné par son père à l'âge de deux ans, joue les empêcheurs de tourner en rond dans cette famille multi-recomposée (la mère attend son septième enfant d'un troisième père). Au-delà d'un suicide d'ado, c'est l'idéologie scoutiste qui fait frissonner d'un froid mortel.Depuis la mort du jeune scout, les frères de l'ordre de la Sainte-Croix montent la garde dans la citadelle déserte. Pas d'interviews avant la fin de l'enquête, mais une impressionnante campagne de tracts dans toutes les boîtes aux lettres de la petite ville de Liévin et un communiqué bien senti sur le Net, stigmatisant " les horribles mensonges " et " la méchanceté aveugle " d’une certaine presse locale. La théorie du complot bat son plein, et les parents des enfants pensionnaires, regroupés dans l'Association de défense- de l'OEuvre de Riaumont, mènent bataille, en rangs serrés, autour du père directeur, Jean-Paul Argouac'h. A la tête de cette contre-offensive cybernétique, la propre mère de Romain. Tous réfutent point par point les déclarations posthumes de l'adolescent. Sur Internet une mère explique, pour vanter l’enseignement dispensé à Riaumont :
" Les pages des manuels de biologie concernant le corps humain sont arrachées, oui, cette censure me semble normale dans l’esprit de ces religieux. Il n’empêche que l’éducation sexuelle est enseignée encours individuel, où l'enfant peut s'exprimer librement. " Et d'ajouter : " Lors de débats organisés... mon fils a débattu de l'avortement... "Plutôt pendu que tripoté
L'avortement : un thème que l'on retrouve en bonne et due place sur le site Internet de l’institution. En troisième position, dans la rubrique " Éducation " des liens culturels du portail, nous est offert l'agenda complet des mouvements pro-vie, avec conférences, pèlerinages et manifestations contre l'IVG. S'ensuivent des dossiers édifiants, " à connaître absolument ", selon les frères internautes. Émanant tous de l'école de pensée d'un certain Jean Ousset, ancien de jeune Légion, disciple de Maurras et fondateur du principal groupe intégriste de l'après-guerre, la Cité catholique. Dans son sillage, une cohorte de maurassiens, pétris de certitudes absolues qui, dans une doctrine d'enfermement, veulent instaurer le règne social du Christ par le rôle actif d'une élite de militants formés selon les techniques d'action. En borne place dans la liste des directeurs de conscience, l'avocat de Paul Touvier, Jacques Témollet de Villers, auteur du livre Paul Touvier est innocent. Suivi de près par " ce grand patriote et chrétien que fut le Roumain Cornelio Codreanu ", un antisémite notoire, dont la violence n'a rien à envier à celle des nazis. Au nom du Christ, " qui possède le triple pouvoir exécutif, législatif et judiciaire ", ces farouches croisés frappent du crucifix l'entreprise de destruction et de déshumanisation artistique menée par la gauche dans son ensemble.
Au catalogue de notre décadence : la démocratie, le préservatif, la Déclaration des droits de l'Homme, l'homosexualité, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, le marxisme athée, le matérialisme du capitalisme libéral, l'avortement, la franc-maçonnerie, la mondialisation, le mélange des cultures et des " races " (sic)...Traditionalistes, mais non schismatiques; scouts hors fédération, mais dépositaires du musée et du Mémorial des scouts morts pour la France...
Ils honnissent la République, mais profitent à la perfection des libertés démocratiques qu'elle a mises en place. Le bulletin d'extrême droite Faits et documents informe son lectorat que les scouts et guides de Riaumont viennent de racheter dans le Morbihan un hameau abandonné, comprenant une douzaine de maisons... Une-deux, une-deux, au boulot, les gosses!
Romain voulait devenir pâtissier. Pas très Saint-Cyr.
À Lire: Scouts : histoire d'une dérive, éditions Golias. Les Droites nationales et radicales en France, Jean-Yves Camus et René Monzat
Cité duVatican : Moon
Le Vatican menace d'excommunier un évêque zambien marié par Moon
Reuters 17 juillet 2001 par Patricia Briel
[Texte intégral]
CITE DU VATICAN (Reuters) - Le Vatican a menacé d'excommunier un archevêque zambien de 71 ans, marié en mai par le chef de la secte Moon au Hilton de New York à une acupunctrice coréenne de 43 ans, s'il ne renonçait pas d'ici le 20 août à sa femme et à sa secte et ne refaisait allégeance totale au pape.
Après son union avec Maria Sung, sélectionnée pour lui par Moon, "messie" de l'Eglise de l'unification, Mgr Milingo, qui pratique à l'occasion l'exorcisme, s'était dit indifférent à la menace d'excommunication à laquelle il savait s'exposer.
Le mariage de Milingo, en poste à Rome depuis 1983, est la dernière d'une série de frasques du prélat qui ont indisposé le Vatican au point de le priver en septembre dernier de ses fonctions au Vatican.
Le régime chinois a engagé une nouvelle phase de sa lutte contre la secte interdite Falungong
AFP,17 juillet 2001
[Texte integral]
PEKIN- Le régime chinois a engagé une nouvelle phase de sa lutte contre la secte interdite Falungong, confirmant qu'il n'entendait en rien modifier son attitude en matière de droits de l'Homme sous prétexte que Pékin a décroché les Jeux olympiques.
Deux jours après avoir obtenu l'organisation des jeux Olympiques de 2008, le régime communiste a repris ses attaques contre la secte d'inspiration bouddhiste en inaugurant dimanche une exposition consacrée aux "effets sanglants" du mouvement hors-la-loi. Pékin en a profité pour expliquer que sa victoire olympique justifiait la répression engagée il y a tout juste deux ans contre le Falungong, au risque de décevoir le Comité international olympique (CIO) qui a expliqué que sa décision de vendredi était un pari sur l'amélioration des droits de l'Homme en Chine.
Visitant l'exposition, qui rassemble des photos souvent atroces de morts attribuées à la secte Falungong, le vice-Premier ministre Li Lanqing a estimé que la désignation de Pékin "illustre la reconnaissance internationale de la stabilité sociale de la Chine, de son progrès économique et de la vie saine du peuple chinois".
Répression acrue
"Nous devons continuer à combattre la secte qui a attisé l'insécurité", a ajouté M. Li, cité mardi par l'agence Chine nouvelle. Le vice-Premier ministre dirigeait la délégation chinoise à Moscou, devant la réunion du CIO.L'exposition est organisée à l'intérieur du Musée militaire de la révolution, à deux pas de l'endroit où le président chinois Jiang Zemin a célébré, vendredi soir, le choix de Pékin comme ville-hôte des JO 2008. Chine nouvelle a indiqué que l'exposition attirait 10.000 visiteurs par jour.
Pour le politologue Lau Siu-kai, de l'Université chinoise de Hong Kong, le "message" des autorités vise à avertir les membres de la secte de ne pas profiter de l'approche des JO pour se manifester. Selon l'agence officielle chinoise, Pékin envisage de renforcer la répression à l'encontre de la secte, dirigée depuis New York par le gourou Li Hongzhi. "Des juristes et des savants ont proposé que la Chine se dote d'une loi qui lui permette de lutter plus efficacement contre les sectes et leurs activités clandestines", a expliqué Chine Nouvelle.
L'un de ces juristes, Gao Mingxuan, vice-président de la Société chinoise des lois, a appelé les tribunaux à "porter un coup plus dur" aux sectes. D'autres ont suggéré de lutter contre ces organisations "dès leur apparition" et de "punir sévèrement" leurs dirigeants.
Hors la loi depuis deux ans
La secte Falungong a été mis hors la loi il y a tout juste deux ans, le 22 juillet 1999, trois mois après avoir organisé une manifestation silencieuse à Pékin devant le siège du régime communiste, qui l'a accusée de vouloir renverser le pouvoir. Les défenseurs des droits de l'Homme affirment que la lutte contre la secte s'est traduite par la mort en détention de centaines d'adeptes. Des milliers d'autres membres ont été envoyés sans procès dans des camps de "rééducation par le travail" et plusieurs centaines ont été condamnés par des tribunaux à des peines de prison pouvant aller jusqu'à 18 ans de détention.Depuis Hong Kong, un porte-parole du Falungong a dit redouter que la victoire olympique de Pékin ne se transforme en "permis de tuer" aux dépens des adeptes de la secte. "Nous sommes très inquiets qu'après avoir obtenu les JO, le régime de Jiang Zemin continue à persécuter et à torturer les pratiquants du Falungong", a déclaré le porte-parole Kan Han Cheung.
Deux ans après son interdiction, le Falungong hante toujours Pékin
AFP, 21 juillet 2001
[Texte integral]
PEKIN - Deux ans après sa mise hors-la-loi, le Falungong continue à irriter le régime chinois qui s'inquiète des répercussions internationales de la répression menée à l'encontre de la secte, même si ses adeptes ont été contraints de faire profil bas sur le sol chinois.
Le 22 juillet 1999, Pékin décrétait l'interdiction d'un mouvement auteur trois mois plus tôt d'un défi sans précédent depuis la répression des manifestations démocratiques de Tiananmen en 1989: une manifestation silencieuse devant le siège du gouvernement et du Parti communiste chinois (PCC).
Accusé d'avoir voulu renverser le pouvoir, le mouvement d'inspiration bouddhiste était qualifié de "secte malfaisante", alors que des dizaines de milliers de ses adeptes étaient interpellés dans l'ensemble du pays.
Malgré deux ans de campagne intensive dans les médias, des milliers de condamnations ou d'envois en camp de travail et la mort en détention de centaines d'adeptes, Pékin est obligé de reconnaître que sa politique n'a pas entièrement donné satisfaction.
"Grâce aux efforts du gouvernement et de la société, la majorité des anciens pratiquants du Falungong ont retrouvé une vie normale", a estimé samedi le China Daily, admettant a contrario qu'une minorité d'adeptes restent imperméables à la propagande gouvernementale.
En surface, Pékin semble avoir remporté la victoire depuis le début de l'année, avec la fin des manifestations quasi quotidiennes que la secte organisait sur la place Tiananmen, au coeur de Pékin, pour protester contre son interdiction.
Ces manifestations, qui ont rassemblé jusqu'à un millier d'adeptes à certaines grandes dates du calendrier national, étaient brutalement réprimées par les forces de l'ordre.
Mais le suicide collectif tenté en janvier à Tiananmen par cinq membres présumés du Falungong semble avoir entraîné un changement de stratégie de la part de l'organisation.
La tentative de suicide, qui a été fatale à une femme et à sa fille âgée de 12 ans, a été abondamment utilisée par les médias gouvernementaux pour dénoncer la secte. Ses adeptes préfèrent désormais aux coups d'éclat un travail de terrain discret comme les distributions de tracts nocturnes dans les boîtes aux lettres.
Parallèlement, la secte a accru ses actions à l'étranger, réunissant ainsi des milliers de personnes ces derniers jours dans les rues de Washington, dans l'espoir que les pays occidentaux fassent pression sur Pékin au nom du respect de la liberté de croyance.
Le gouvernement chinois redoute que les adeptes de la secte ne mettent à profit l'approche des Jeux olympiques de 2008 à Pékin pour appeler à témoin l'opinion publique mondiale.
Pour le politologue Lau Sau Kai, de l'Université chinoise de Hong Kong, le Falungong est en train de devenir une pomme de discorde entre la Chine et l'Occident."Le Falungong n'est plus tellement visible en Chine aujourd'hui, mais il reste une cause d'inquiétude pour le gouvernement chinois, qui le perçoit comme lié aux forces politiques occidentales", dit-il.
Fondé en 1992 par le gourou Li Hongzhi, qui vit en exil à New York, le Falungong, ou "gymnastique de la roue de la loi", combine foi bouddhique et exercices physiques et de méditation, dans le but de faire tourner une "roue" que les adeptes pensent posséder dans leurs entrailles.
Pékin accuse le mouvement d'être responsable de la mort de 1.660 personnes, pour la plupart des adeptes morts de maladie pour avoir refusé de se soigner. Le Falungong revendique 100 millions d'adhérents dans le monde, alors que Pékin en avait dénombré deux millions
Les mouvements sectaires visent aussi les jeunes
La Voix du Nord, 24 juillet 2001
[Texte intégral]
Les mouvements sectaires visent aussi les jeunes en s'infiltrant dans les associations sportives ou culturelles, les clubs de loisirs, etc. Présidente de l'Association de défense de la famille et de l'individu (ADFI), Charline Delporte donne trois conseils aux parents : .S'intéresser à ce que fait l'enfant, l'adolescent. L'écouter, poser des questions. " L'enfant raconte sans malice. Si des éléments qui vous semblent irrationnels reviennent régulièrement dans ce qu'il explique, redoublez d'attention. Si c'est avec un adolescent que vous discutez, relevez les contradictions dans ce qu'il raconte. Encouragez votre enfant, quel que soit son âge, à avoir l'esprit critique. N'hésitez pas à lui dire que telle ou telle chose vous pose question. Si vous êtes inquiet, devenez curieux. Allez voir le moniteur, le directeur, discutez avec lui, faites-vous une opinion. "
.Informez-vous auprès de la direction régionale et départementale de la Jeunesse et des Sports : " Leurs "délégués sectes" peuvent déclencher une inspection. " .
Contactez l'ADFI Nord, Pas-deCalais, Picardie. Laissez un message sur le répondeur en énonçant clairement vos coordonnées, ou envoyez un fax. Une permanence tourne tout l'été. tel : 03 20 57 26 77 fax 03 20 30 86 04 .
Vote en faveur de l'interdiction du clonage
AFP, 24 juillet 2001
[Texte integral]
WASHINGTON - La commission des affaires juridiques de la Chambre américaine des représentants a approuvé mardi soir un projet de loi interdisant toute forme de clonage humain. Le texte, déposé par le républicain Dave Weldon et le démocrate Bart Stupak, prévoit une amende d'un million de dollars et/ou une peine de dix ans de prison en cas de violation de la loi. "Ouvrir la porte au clonage humain --même s'il est réalisé avec de bonnes intentions --conduira inévitablement à des expérimentations sur des embryons", a expliqué le président de la commission, James Sensenbrenner.
L'administration de George W. Bush est opposée au clonage humain et à l'utilisation d'embryons clonés à des fins thérapeutiques. Le clonage humain n'est formellement interdit que dans quatre Etats américains, mais l'interdiction pourrait être étendue à l'ensemble des Etats-Unis si la Chambre des représentants adopte le projet.
Pékin affirme qu'un adepte du Falungong s'est immolé par le feu
AFP, 24 juillet 2001
PEKIN, - La Chine a affirmé mardi qu'un adepte du Falungong s'était immolé par le feu au début du mois dans le sud-ouest du pays, une information aussitôt démentie par la secte interdite.
Le China Daily a rapporté qu'un jeune homme de 19 ans, Luo Guili, s'était aspergé d'alcool le 1er juillet sur une place de Nanning, capitale de la région autonome du Guangxi (sud de la Chine). Selon le quotidien officiel de langue anglaise, l'homme, adepte du Falungong depuis cinq ans, s'est alors transformé en torche vivante. Il a succombé à ses brûlures le lendemain après avoir été transporté d'urgence vers un hôpital de la ville.
Depuis Hong Kong, une porte-parole du Falungong, Sophie Xiao, a démenti ces informations. "Il s'agit d'une nouvelle invention", a-t-elle déclaré à l'AFP. "Nous condamnons toute forme d'homicide, y compris le suicide, car le suicide est un péché".
La secte d'inspiration bouddhiste accuse le régime chinois de maquiller en suicides les décès en détention de membres du Falungong, dans l'espoir de discréditer le mouvement dans l'opinion publique chinoise et internationale. Ces derniers mois, Pékin a affirmé que trois membres du Falungong avaient péri en s'immolant par le feu en public. Deux d'entre eux, une mère et sa fille, se sont immolées en janvier dernier sur la place Tiananmen, au centre de Pékin, en même temps que trois autres adeptes présumés du Falungong, qui ont survécu à leur brûlures.
Le procès de ces trois survivants ainsi que deux autres membres de la secte, qui ne sont pas parvenus à s'immoler, s'est ouvert la semaine dernière à Pékin. Il sont accusés "d'utilisation d'une secte malfaisante afin d'organiser un homicide". Ces informations surviennent alors que le régime chinois vient de marquer le deuxième anniversaire de la secte, accusée d'avoir voulu renverser le pouvoir en manifestant à Pékin en avril 1999.
Les sectes en Suisse à l'heure d'Internet
Swissinfo 25 juillet 2001 par Ian Hamel
[Texte intégral]
Deux personnes sont devenues membres de l'Eglise néo-apostolique en Suisse à la suite d'un contact initialement établi à travers Internet. Le réseau joue encore un rôle modeste dans le recrutement de nouveaux adeptes, constate le chercheur fribourgeois Jean-François Mayer. Mais demain?
En 1994, lorsque éclate le massacre de l'Ordre du Temple solaire (OTS), Jean-François Mayer devient la coqueluche de la presse mondiale. En effet, ce grand jeune homme à la barbe blonde est le seul chercheur à connaître cette secte apocalyptique de l'intérieur. Ce docteur en histoire, spécialiste des églises minoritaires, avait rencontré à plusieurs reprises des dirigeants de l'OTS, notamment le médecin belge Luc Jouret.
Chargé de cours et chercheur associé à l'unité de science comparée des religions à l'Université de Fribourg, Jean-François Mayer, 43 ans, prépare un séminaire sur "Religion et Internet" (1). 39 membres du groupe "soucoupiste" Heaven's Gate se suicident en Californie en mars 1997. "Or, l'une des victimes avait été recrutée par Internet", souligne le chercheur fribourgeois.
Elle avait quitté sa famille en septembre 1996 après une correspondance électronique avec des membres de Heaven's Gate.
Des résultats modestes
Internet va-t-il bouleverser les méthodes de recrutement des sectes? En Suisse, pays qui compte 3 à 500 églises minoritaires, le réseau n'a pas encore provoqué de grands bouleversements. Ainsi, l'Eglise néo-apostolique, un mouvement chrétien né au siècle dernier, et surtout implanté en Suisse alémanique (38 000 membres) n'a-t-il été rejoint que par deux personnes en un an grâce à un contact électronique.Le site en Suisse de l'Eglise néo-apostolique, ouvert depuis janvier 1998, reçoit quotidiennement 120 visiteurs. Internet semble donc jouer un rôle encore modeste dans le recrutement. Les Témoins de Jéhovah, par exemple, constatent que des centaines de personnes leur demandent de la documentation, ou une visite à domicile, via Internet. Mais cette église affirme ignorer le nombre de ceux qui vont jusqu'à une conversion.
"Finira-t-il par apparaître de véritables religions essentiellement virtuelles?", s'interroge Jean-François Mayer.
En d'autres termes, Internet serait-il capable d'engendrer des communautés d'un genre nouveau, c'est-à-dire sans contact physique? Pour l'enseignant de l'Université de Fribourg, Internet présente un aspect fort positif. Il contraint les sectes à beaucoup plus de transparence. En effet, sur le réseau, on peut trouver aussi bien des sites animés par des adeptes, que par des adversaires. Et ces derniers ne se gênent pas pour diffuser des documents internes, notamment concernant l'Eglise de Scientologie.
(1) Jean-François Mayer a déjà publié un petit document d'une vingtaine de pages intitulé: "Les nouveaux mouvements religieux à l'heure d'Internet".
Commentaire : Un jour, peut être, Monsieur Mayer ne se bornera plus à parler de "nouveaux mouvements religieux" mais aussi de sectes qui, malgré leur masque religieux, n'ont rien d'une religion. Les sectes sont, au demeurant ravies qu'on les appelle "nouveaux mouvements religieux, elles peuvent donc remercier Monsieur Meyer - Mathieu Cossu
Le pouvoir chinois diabolise les adeptes de Falungong
Libération , 21 juillet 2001 par Stéphanie Ollivier
La foule des visiteurs est agglutinée devant les dizaines de photos de corps carbonisés ou ensanglantés. Leurs yeux balaient avec curiosité les textes édifiants qui accompagnent les clichés et racontent comment ces Chinois, souvent jeunes et brillants, ont pu être suffisamment aveuglés par les enseignements de Li Hongzhi, gourou du Falungong, pour s'immoler sur un trottoir ou se jeter d'un toit afin de "rejoindre le ciel".
Et même en arriver à s'ouvrir l'abdomen pour y chercher la roue céleste que leur maître spirituel aurait promis d'implanter chez ses adeptes les plus fervents. "Tout cela montre bien à quel point Falungong est dangereux pour la société", commente une rondelette Pékinoise à sa voisine, qui, comme elle, semble aussi fascinée que dégoûtée par ce gros plan photographique sur des entrailles béantes. "Et vous avez vu là-bas les photos des Falungong en train de faire leur gymnastique? Ils ont les pupilles complètement dilatées, on voit bien qu'ils ne sont pas normaux", ajoute-t-elle.
Démence.
"Dérangés" ou "fous furieux" sont d'ailleurs les termes qui reviennent le plus souvent dans la bouche des milliers de visiteurs de tous âges qui, depuis une semaine, visitent chaque jour la grande exposition anti-Falungong, qui se tient en ce moment à Pékin.Objectif - clairement atteint - de cette manifestation coorganisée par le département de la Propagande du Parti communiste: achever de diaboliser dans l'esprit du public chinois ce mouvement mystique d'inspiration bouddhiste et taoïste. Plus volontiers qualifié par le régime de "secte malfaisante", il aurait déjà conduit à la démence, au suicide et parfois au meurtre plus de 1 660 de ses adeptes. Cette exposition marque le point d'orgue d'une nouvelle campagne de lutte contre Falungong, qui coïncide avec le second anniversaire de la mise hors la loi de la secte et le début de sa sévère répression. Cet aspect "policier" y est pourtant à peine effleuré, sauf dans une salle consacrée aux politiques et actions antisectes adoptées par les gouvernements des pays étrangers.
Camps de travail.
Les organisateurs chinois ont visiblement préférer braquer le projecteur sur le "retour à la vie normale" d'adeptes repentis, grâce au soutien chaleureux des camarades des comités de quartier, ou à l'aide des éducateurs des camps de travail, qui, sur les photos, ont un petit air de villages de vacances. Mais la plupart des visiteurs n'y jettent qu'un oeil distrait. Tous ont l'esprit encore tourneboulé par une indigestion d'images morbides, de lettres démentes laissées par certains adeptes décédés, d'émouvants témoignages vidéo de leur famille ou encore d'écrits de Li Hongzhi, aussitôt démolis par des graphiques et des exposés scientifiques.Nombreux sont ceux qui se précipitent dès la sortie de l'exposition pour inscrire leur nom sur une grande banderole de tissu blanc en soutien à la poursuite de la lutte contre la secte. Très remontée, madame Liu se dit néanmoins satisfaite d'avoir eu l'occasion ici de "mieux connaître Falungong et de pouvoir ainsi éduquer les gens autour [d'elle], leur dire à quel point cette croyance est mauvaise et les convaincre de ne jamais suivre l'exemple de ces malheureuses victimes".
Même à l'ère d'Internet, la machine de propagande communiste semble ne rien avoir perdu de sa légendaire efficacité pour forger l'opinion des Chinois.
Amende pour le gourou de la secte Aum
Libération, 26 juillet 2001
[Texte intégral]
Le fondateur de la secte Aum, le gourou à demi aveugle Shoko Asahara, a été condamné hier par un tribunal de Tokyo à verser plus de quatre millions d'euros aux familles de quatre personnes tuées lors d'une première attaque au gaz sarin perpétrée en 1994 dans la ville de Matsumata. Des membres du groupe circulant en voiture avaient aspergé de gaz des passants.
Un an plus tard, l'organisation avait lancé un deuxième assaut au gaz sarin encore plus tragique dans une station de métro de la capitale japonaise, faisant douze morts et plus d'un millier de blessés.
Cette condamnation personnelle du gourou, aujourd'hui sous les verrous, intervient alors que la police nipponne s'inquiète du succès de plusieurs sites Internet animés par d'anciens membres de la secte, qui n'a pas été dissoute. Le ministère de la Justice estime à plus de 1 000 le nombre de ses sympathisants à travers l'archipel et à 650 le nombre de ses "cadres" encore actifs.
Le procès fleuve de son ex-gourou Asahara, qui répond de dix-sept chefs d'inculpation et risque la peine de mort, n'est pas encore achevé.
La secte Aum avait acquis dans le passé une influence énorme au pays du Soleil-Levant en recrutant beaucoup d'étudiants de haut niveau au sein de la très respectée université de Tokyo. Elle avait créé plusieurs sociétés informatiques de pointe et travaillait indirectement, au moment de l'attaque au gaz sarin, pour l'administration et l'armée japonaises.
La traque judiciaire a permis de mettre fin à ses infiltrations et entraîné une cascade de procès. Plusieurs anciens responsables de la secte ont déjà été condamnés à mort. Mais Aum n'est pas morte pour autant. La secte, qui s'est rebaptisée Aleph, est soupçonnée de poursuivre des sessions par vidéoconférence.
Sa branche de Nagoya vient d'emménager à proximité du centre-ville.
Ecoles Steiner, droit de réponse de l'UNADFI
L'Express, 24 juillet 2001
[Texte intégral]
Madame Barbara Romero, journaliste à l'Express, m'a interviewée au sujet des écoles Steiner, interview à la suite de laquelle vous avez publié sous sa signature un article intitulé "le combat des écoles Steiner" dans l'Expresse du 7 juin 2001.
Dans cet article, Madame Romero indique que "même les anti-sectes de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu soutiennent les écoles Steiner".
D'abord, je dois rappeler que l'UNADFI n'est pas un groupe "antisectes", mais une association d'aide aux victimes des sectes et à leurs familles, ce qui est notamment différent : nous ne pourchassons pas les sectes ; nous venons en aide à leurs victimes.
Je ne vois vraiment pas, en outre, ce qui fait dire à Madame Romero, dans cet article, que l'association que je préside "soutient" les écoles Steiner. Car j'ai simplement dit ceci, qu'elle reprend d'ailleurs fidèlement dans son article : "Je n'ai jamais eu aucune plainte", ce qui, reconnaissez-le , n'a rigoureusement rien à voir avec un soutien. Une attitude de "soutien" à quelque organisme que ce soit est d'ailleurs tout à fait étrangère à la vocation et à la déontologie de l'Unadfi.
Je dois ajouter que certaines de nos ADFI ont été informées de problèmes que connaîtraient des écoles Steiner.
Janine Tavernier, Présidente de l'UNADFI.
Les archives du FBI
fr.soc.sectes, 28 juillet 2001 par Xavier Martin Dupont
[Texte intégral]
Parmis les documents qui embarassent le plus l'église de scientologie figurent les quelques 600 pièces archivées par le FBI au sujet de L Ron Hubbard.
Il faut savoir que Hubbard n'hésitait pas pour nuire à ses différents ennemis ou concurents n'hésitait à les dénoncer auprès du FBI comme communistes ou pour une multitudes d'autres crimes imaginaireq.
Il est interessant de noter que malgrès le climat de l'époque, très rapidement les agents du FBI acquirent la conviction que Hubbard n'était pas autre chose qu'un cas pathologiques et certainement pas un informateur fiable.
Les documents du FBI ont été rendus publics grâce au Freedom of Information Act, ils ont été transcrits par l'équipe responsable du site web Operation Clambake.
C'est avec plaisir que j'ouvre un miroir sur mon site perso de cette collection au combien édifiante, en félicitant Andreas Heldal-Lund pour son formidable travail d'information ainsi que Chris Owen pour la conception web des Hfiles.
L'adresse du miroir : http://www.multimania.com/xmd/FBIFILES/
Nigeria : Sectes
Accusée de 51 meurtres à 13 ans
La Voix du Nord, 28 juillet 2001
[Texte intégral]
La jeune fille ferait partie d’une secte trafiquant les organes humains
UNE adolescente de 13 ans, soupçonnée d’avoir pris part aux meurtres rituels de 51 personnes, dont son père, a été arrêtée dans le nord-est du Nigeria.
Jummai Hassan, une élève d’un collège militaire, a été arrêtée le 17 juillet à Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, dans le cadre d’une enquête sur la disparition d’un enfant de deux ans.
Le préfet de la police a annoncé qu’au cours d’un interrogatoire, la jeune fille avait avoué avoir assassiné 50 autres personnes : « Elle a confessé avoir tué et enterré l’enfant. Elle nous a conduit à une tombe d’où le corps a été exhumé. Elle a avoué être membre d’une secte à Lagos et avoir tué 51 personnes, dont son père, depuis son admission il y a sept ans. » Selon le préfet, l’enfant de deux ans ne portait aucun symptôme de violence. L’adolescente sera bientôt accusée de meurtres multiples, a-t-il ajouté.
Culte vaudou
Détenue à Maiduguri, elle a également déclaré qu’elle était membre d’une secte dirigée par un certain « Emmanuel ». « Nous participons à des réunions nocturnes dans une église de Lagos où des instructions nous sont données quant aux parties du corps à prendre, a-t-elle poursuivi. Nous utilisons toujours une poudre pour tuer. Une fois appliquée sur une personne, elle meurt et nous lui prenons son coeur. »
D’après le préfet de police, Jummai Hassan aurait été initiée il y a sept ans à un culte vaudou secret, qui ferait du trafic d’organes humains, destinés aux rituels.
Elle a déclaré avoir tué son père parce qu’il était un « obstacle », l’empêchant de prendre la vie de sa grand-mère.
Malgré son jeune âge, Jummai Hassan risque la prison à vie ou la peine de mort, si elle est reconnue coupable.
Revoilà Abrasax !
DH net, 28 juillet 2001 par Gilbert Dupont
[Texte intégral]
"'Oui, bien sûr, Hugo..." Réponse immédiate de Dominique Kindermans, la prêtresse d'Abrasax - elle va détester ce mot!
BRUXELLES - Hier quand nous lui demandons si elle connaissait le suicidé de la Forestoise. "Pourquoi? Que lui est-il arrivé" ? Depuis la fin des années 1980, Dominique Kindermans n'avait plus eu de nouvelles de Hugo C."'Nous nous étions rencontrés au Lotus, une librairie ésotérique de la chaussée d'Ixelles. C'était bien avant le lancement d'Abrasax.".
Abrasax, à Forchies-la-Marche, enseigne (par correspondance désormais) les sorcelleries et magies blanche et noire, les sciences divinatoires. "Hugo se livrait à des expériences de radiesthésie. Il possédait une belle collection de pendules qu'il testait dans les cimetières à chercher des tombes cachées, des souterrains secrets... Il a fait l'abbaye de Villers-la-Ville... C'était quasi obsessionnel. Il se rendait littéralement malade en pendulant dans les cimetières... Je me souviens l'avoir vu fiévreux, tremblant, épuisé. Le morbide l'attirait. Pour moi, c'était un névrosé... Isolé. Déjanté. À côté de ses pompes. Mais Hugo est quelqu'un qui sortait de l'ordinaire... À l'époque, le satanisme, la sorcellerie ne l'intéressaient pas... C'était plutôt les Rose-Croix. Mais ça remonte à plus de dix ans. Je n'ai plus eu la moindre nouvelle..."
Etrange pendaison à Forest - Sectes, satanisme et suicide bizarre dans un parc
II y a dix jours, un joggeur a trouvé un suicidé dans un parc à Forest. La disparition avait été signalée au début du mois. L'homme, âgé de 38 ans, a été retrouvé pendu à un arbre par du fil de fer. L'affaire a été et est traitée comme un suicide.
Hugo C. était connu pour être proche des mouvances sectes millénaires pratiquant des rituels satanistes. Suicide? En début de semaine, un proche a été entendu au parquet de Bruxelles. Cette personne a émis des doutes sur la thèse officielle. Mais l'enquête n'ira jamais plus loin: la dépouille en effet a été incinérée sans que l'autopsie ne soit pratiquée. Hugo habitait avenue de Neptune à Forest. Il nous est confirmé qu'il était connu depuis bien plus dix ans dans les milieux assez fermés en Belgique du mysticisme et de l'ésotérisme. Sa disparition à Bruxelles avait été signalée le 4 juillet. Des proches le disaient dépressif. Hugo, pourtant, avait encore refait surface le 6 puis s'était volatilisé à jamais. Il avait emporté quelques affaires.
Lundi 16, un pendu a été trouvé dans un fourré près du stade communal de la Forestoise, derrière Forest-National. Le cadavre, en état avancé de décomposition, était accroché par du fil de fer à la grosse branche d'un arbre. Les pieds pendaient dans le vide, à deux mètres du sol. Dans la poche droite de son pantalon noir, les policiers avaient trouvé les papiers d'identité de Hugo C.. Et le gros sac à dos rouge dans lequel Hugo avait empaqueté des affaires dix jours plus tôt. Le fil a été enroulé plusieurs fois autour du cou.
Le parquet n'est pas descendu sur place. La Crime de la police fédérale non plus. Pas plus que les spécialistes du labo. Malgré l'état du cadavre, le médecin a très vite décrété qu'il ne trouvait aucune trace suspecte. Il a conclu à une mort violente par suicide. Le premier substitut Paule Somers a hérité du dossier. Sur les éléments dont elle disposait à ce moment, la magistrate n'a vu aucun motif de faire pratiquer l'autopsie. Hugo a été incinéré vendredi passé. Aucun mot d'adieu n'avait été trouvé.
C'est depuis lundi que des doutes sérieux sont émis par un (e) proche. Avec le recul, on s'étonne de la façon dont Hugo a procédé, comment il est grimpé dans cet arbre, du choix assez spécial tout de même du fil de fer, des noeuds pratiqués. On s'étonne de l'incohérence: quelqu'un qui prépare et emporte des effets dans un sac à dos le fait-il pour aller se pendredans un parc quasi en bas de chez lui? Gilbert Dupont
Victoire électorale de la secte au Japon
Le Temps, 30 juillet 2001[Extrait]
"L'excentrique" Junichiro Koizumi a brillamment rempli la première partie de son contrat.
Très populaire, le chef du gouvernement nippon a permis à son Parti libéral-démocrate (PLD) et à la coalition au pouvoir à Tokyo de gagner dimanche de cruciales élections pour le renouvellement de la moitié de la Chambre haute.
Selon les résultats disponibles vers minuit heure locale, le PLD et son allié du Komeito (le parti bouddhiste lié à la secte Soka Gakkai) ont remporté au moins 70 des 121 sièges en lice et confortent leur majorité.
Les Témoins de Jéhovah attendent 150.000 fidèles dans leurs assemblées d'été
AFP, 30 juillet 2001
[Texte intégral]
PARIS - Les Témoins de Jéhovah organisent du 3 au 5 août trois assemblées d'été à Villepinte (Seine St-Denis), Lyon et Bordeaux, où sont attendus plus de 150.000 fidèles venus de France et de différents pays d'Europe, ainsi que d'Amérique du nord et du Japon, annonce un communiqué des Témoins de Jéhovah.
Les années précédentes, la secte qui revendique 250.000 adeptes en France organisait des assemblées décentralisées dans une vingtaine de villes, rassemblant au total 100.000 personnes, selon son porte-parole Guy Canonici. "La réduction du nombre de réunions a pour effet d'en augmenter la taille, particulièrement celle de Paris" (en fait Villepinte) où 100.000 personnes sont attendues, déclare le communiqué.
Cependant une association regroupant d'anciens adeptes, la "coordination nationale des victimes des Témoins de Jéhovah", a estimé que le choix de ne tenir que trois assemblées cette année révèle "la chute constante de ses effectifs", qu'elle évalue à "un peu plus de 100.000 aujourd'hui" contre "130.000 environ en 1995".
Clonage humain et cellules souches: deux visions s'affrontent au Congrès
AFP, 31 juillet 2001 par Léon Bruneau
[Texte integral]
WASHINGTON - La Chambre des représentants devait se prononcer mardi sur deux projets de loi concurrents interdisant le clonage à des fins reproductrices, mais dont l'un ouvre la porte à la production d'embryons clonés à des fins thérapeutiques, un débat qui divise la classe politique.
Si un large consensus se dégage dans les milieux parlementaires pour condamner le clonage humain, le débat fait rage, en revanche, sur le fait de recourir à la technologie du clonage pour produire des cellules souches embryonnaires à des fins de recherche.
D'un côté, les milieux religieux et conservateurs réclament l'interdiction du clonage pour des raisons morales et, de l'autre, la communauté scientifique, soutenue par l'industrie bio-technologique, souhaite le financement fédéral de la recherche publique sur le clonage thérapeutique. Les scientifiques placent beaucoup d'espoir dans les cellules souches car elles pourraient un jour être utilisées pour le traitement de maladies mortelles pour l'instant incurables.
Le président George W. Bush a mis tout son poids dans la balance, en apportant son soutien à l'un de ces projets de lois, le plus radical, qui interdirait toute forme de clonage humain, y compris la production et l'utilisation d'embryons humains clonés à des fins thérapeutiques. "L'administration est opposée sans équivoque au clonage d'être humain pour la reproduction comme pour la recherche", a indiqué la Maison Blanche lundi soir. Ce projet de loi (Human Cloning Prohibition Act) a été introduit par les représentants républicain de Floride David Weldon et démocrate du Michigan, Bart Stupak. Le texte prévoit de criminaliser toute tentative de créer un embryon humain par clonage, que ce soit à des fins reproductrices ou thérapeutiques, et prévoit une peine pouvant aller jusqu'à dix ans d'emprisonnement et une amende d'au moins un million de dollars.
Les partisans de cette proposition, notamment des élus républicains adversaires de l'avortement, s'opposent à la recherche sur les cellules souches embryonnaires parce qu'elle implique la destruction d'embryons.
Toutefois, les opposants à cette législation, tout en se prononçant contre le clonage pour créer un bébé, dénoncent son caractère extrême. Ils devaient ainsi proposer leur propre projet de loi (Cloning Prohibition Act), qui se veut moins restrictif puisqu'il n'interdit le clonage humain que dans les cas où il y a intention d'insérer l'amas de cellules embryonnaires dans l'utérus d'une femme pour débuter une grossesse. Il a été introduit par les représentants républicain de Pennsylvanie, James Greenwood, et démocrate de Floride, Peter Deutsch. "Tous les membres du Congrès sont d'accord pour condamner et interdire le clonage humain. Toutefois, l'utilisation de techniques de transfert nucléaire de cellules somatiques à des fins thérapeutiques est la clé pour déverrouiller les miracles" offerts par les cellules souches, a assuré lundi M. Deutsch en appellant ses collègues "à ne pas fermer la porte à l'un des aspects les plus prometteurs de la recherche" actuelle. Il a cependant précisé ne pas savoir quelle approche gagnerait l'appui de la Chambre, en constatant "un niveau de connaissances (des élus) extrêmement faible" à ce sujet.
Le Sénat ne devrait pas se prononcer sur le clonage humain avant septembre. A la Chambre, le débat intervient alors que la pression s'accroît sur le président Bush, qui selon des proches est partagé sur la question de savoir s'il faut autoriser ou non le financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. M. Bush a indiqué vouloir prendre le temps de la réflexion avant d'annoncer sa décision.
Jordanie :Cultes et sectes sataniques
Saisie de mille vidéocassettes des "Adorateurs de Satan" en Jordanie
AFP, 31 juillet 2001
[Texte integral]
AMMAN- Les autorités jordaniennes ont annoncé avoir saisi en juillet plus de mille vidéocassettes et des CD faisant la propagande de la secte des "Adorateurs de Satan", rapporte mardi le quotidien Al Doustour. "Le Département de la presse et des publications a récemment fermé huit vidéoclubs pour avoir vendu ces cassettes et en a saisi un millier faisant la propagande des Adorateurs de Satan, ce qui va l'encontre des religions monothéistes et des valeurs morales", a indiqué un responsable du Département, Mahmoud Chawakfeh. "Ces vidéocassettes ont été illégalement introduites de l'étranger en Jordanie", a ajouté M. Chawakfeh, cité par Al Doustour, tout en notant que les jeunes en étaient les principaux acquéreurs.
Les adeptes de la secte des "Adorateurs de Satan", parue aux Etats-Unis, nient l'existence des religions et propagent leur idéologie par la musique techno. En 1997 et 1998, des jeunes ont été accusés d'appartenance à cette secte en Egypte et au Liban.
