une brûlure accidentelle au pied, qui a fini par s'infecter gravement,
le médecin de la communauté, Juliette Boillon, se contenant
d'appliquer des pansements. La blessée, âgé de 55 ans,
diabétique et incontinente, dégageait une odeur telle que
la gourelle a décidé de la placer dans une caravane, lui
infligeant de vivre dans un milieu surchauffé et mal aéré
(plus de 30 °C à cette époque de juillet 1994). Malgré
l'aggravation de son état, le médecin n'a pas jugé
bon de faire hospitaliser la malade dans un service où, à
défaut de traitement curatif, elle aurait pu bénéficier
d'un traitement paliatif.
un malaise cardiaque avec paralysie d'un bras, chez une personne âgée
de 81 ans. Après un examen succinct, le médecin
n'a diagnostiqué qu'un "petit malaise vasculaire léger
avec déficit moteur du côté droit", et a estimé
qu'un traitement par points d'acupuncture et d'homéopathie suffisait.
Devant de tels symptômes, même un non professionnel de la médecine
se serait interrogé sur la gravité de l'état de la
personne, et aurait fait procéder en cadre hospitalier à
des examens plus approfondis. La victime a sombré dans le coma,
et y est restée plusieurs jours sans que pour autant il ait été
fait appel à des services d'urgence ou spécialisés.
Dans les deux cas, la gourelle Maïté
Castano, reconnue en partie responsable du choix de ces traitements, a
tenté de faire croire que les décès ont eu lieu en
dehors de la communauté, en faisant transférer subrepticement
les corps et en présentant des déclarations falsifiées
à la mairie.
Jugement du 30 mars 1999, Tribunal correctionnel de
Valence n° 820/99SM, et Arrêt n°
787, du 7 juillet 1999, Cour d'appel de Grenoble. Condamnations pour
certificats inexacts, et soustraction à obligation légale
en matière de santé. Motif : Thibaut, 4 ans, a attrapé
le tétanos, bien que supposé immunisé contre cette
maladie d'après l'attestation de vaccination remplie par le médecin
de la communauté, Juliette Boillon. Une expertise médicale
montre que l'enfant ne disposait pas du taux d'anticorps adéquat
contre le tétanos, pas plus que de ceux correspondant aux vaccins
associés (diphtérie et poliomyélite). De toute évidence,
le médecin a volontairement mentionné sur le carnet de santé
de Thibaud un acte inexistant. Ce comportement est corroboré par
les témoignages d'autres membres de la communauté, établissant
que, du fait de la philosophie imposée au sein du groupe, elle remplissait
régulièrement et sur demande, de faux certificats de vaccination.