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Japon : Aum Shinri Kyo
[Texte intégral]
TOKYO - La secte japonaise Aum Shinrikyo a reconnu officiellement, mercredi, pour la première fois, sa responsabilité dans l'attentat au gaz sarin contre le métro de Tokyo, qui avait fait douze morts en 1995 et provoqué une forte émotion au Japon.
"Nous avons conclu que nous ne pouvions nier que certains de nos responsables de l'époque ont été mêlés à des faits violents", y compris à l'attentat contre le métro, a déclaré la représentante de la secte, Tatsuko Muraoka, dans un entretien à la télévision nippone. "Je veux présenter mes excuses aux victimes et à leurs familles", a-t-elle ajouté.
Le gourou de la secte, Shoko Asahara, dont le vrai nom est Chizuo Matsumoto, est jugé pour dix-sept chefs d'inculpation, dont l'attentat au gaz sarin qui avait intoxiqué plusieurs centaines de passagers du métro. Aum Shinrikyo n'a jusqu'à présent pas reconnu sa responsabilité ni présenté d'excuses pour ses autres actions violentes.
Le gouvernement a récemment adopté un projet de loi, actuellement
en discussion à la Diète, qui permettra aux autorités
de s'opposer plus facilement à la renaissance de la secte Aum et
à rassurer ainsi la population.
[Texte intégral]
TOKYO - Les autorités japonaises ont encore renforcé la pression sur les "nouvelles religions" en lançant mercredi une imposante opération contre une secte soupçonnée d'avoir escroqué des milliers de personnes avec une thérapie basée sur l'examen de la plante des pieds.
Dès l'aube, des dizaines de policiers ont perquisionné plus de 70 locaux appartenant à la secte Honohana Sangogyo qui, à son apogée au milieu de la décennie, a réuni plus de 100.000 adeptes.
Les enquêteurs ont notamment fouillé le vaste complexe, avec temple, salles de séminaire et dortoirs, que l'organisation possède sur les pentes du Mont Fuji (centre), a-t-on appris de source policière.
Cette opération, suivie par les hélicoptères des télévisions nippones, fait suite à plusieurs autres visant ces dernières semaines les sectes Space Life, après la découverte d'un corps momifié, et surtout Aum Shinrikio.
Pour répondre à l'inquiétude de la population, la Diète devrait prochainement adopter deux nouvelles lois qui réduisent la tolérance face aux activités des sectes considérées comme menaçant l'ordre public.
Honohana Sangogyo n'est pas une inconnue des autorités. Fondée
dans les années 80 par Teruyoshi Fukunaga, un personnage charismatique
de 1,90 m,
elle a été officiellement reconnue comme organisation
religieuse en 1987, étant ainsi exemptée de certains impôts.
Elle est ensuite montée en puissance en proposant des stages de remise en forme ou de guérison très onéreux. Pour cela, Fukunaga, aujourd'hui âgé de 54 ans, se présentait comme un expert capable de diagnostiquer les maladies futures par l'examen des plantes des pieds. Et il avertissait: "vous allez développer un cancer si vous ne faites rien", "Vous allez mourir jeune si vous restez comme cela", selon les témoignages de victimes cités par la presse.
Les "patients" étaient donc invités à rejoindre le complexe du mont Fuji où, pendant cinq jours d'"exercices" et pour quelques millions de yens, ils pouvaient combattre les racines du mal.
Dans ses écrits, Fukunaga a affirmé qu'il dirigeait une "super-religion" et qu'il était le prochain sauveur du monde, succédant au Christ et à Boudha. Dans un livre, il a prédit que "les êtres humains sur la terre allaient subir une évolution majeure en 2013".
Ces dernières années, les difficultés se sont multipliées. Le nombre d'adeptes a fondu à 2.000 et plus d'un millier de victimes ont saisi la justice, demandant 5,5 milliards de yens (52 millions d'euros) de dommages et intérêts, ont indiqué leurs avocats. Une somme bien en deçà des 62 milliards qu'aurait levés la secte auprès de 30.000 adeptes, selon les chiffres qu'elle a donnés devant la justice.
Honohana Sangogyo fait partie de ces milliers de "nouvelles religions"
qui
ont vu le jour depuis les années 70 et sont plus ou moins inspirées
par le boudhisme ou le shintoïsme, les deux principales religions
de l'archipel. La plupart prêchent la non-violence et tournent le
dos au monde de la consommation.
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Commentaire : On constate une fois de plus que quelle que soit
la secte et quel que soit le pays, les ingrédients sont toujours
les mêmes ! Mathieu Ph Cossu.
Des milliers d'adeptes du Falungong ont été arrêtés ou sont "rééduqués" en camp. Pourtant, ils ne cessent de faire des disciples. (...) La ferveur des adeptes, dont plusieurs responsables se succèdent dans le box des accusés de divers tribunaux de l'empire du Milieu, trouble au plus haut point le Parti communiste, qui a perdu sa capacité de façonner les esprits, comme il excellait à le faire jusqu'à la Révolution culturelle (...) Voici donc le vrai danger qui effraie tant les autorités chinoises : que la philosophie du Falunggong se substitue au vide spirituel laissé vacant depuis deux décennies et s'érige en parangon de la morale.
[Texte intégral]
La Diète (parlement) japonaise a adopté, vendredi, deux projets de loi destinés à mieux contrôler les sectes jugées dangereuses, principalement Aum Shinrikyo, responsable de l'attentat qui avait fait douze morts dans le métro de Tokyo en 1995.
L'un des deux textes permet de renforcer fortement la surveillance sur les mouvements religieux dont les adeptes ont mené ou sont susceptibles de mener des actions violentes. Il donne notamment l'autorisation à la police de perquisitionner les locaux et de demander des comptes sur les activités et les finances de ces organisations.
L'autre vise à aider les victimes des actions violentes des sectes à obtenir plus aisément des dommages et intérêts en permettant de saisir les biens des organisations.
La nouvelle législation vise spécifiquement "un groupe qui a mené une tuerie aveugle" au cours des dix dernières années, c'est-à-dire la secte Aum Vérité Suprême, dont la renaissance préoccupe fortement la population. "Les activités de Aum Vérité Suprême sont toujours une source d'inquiétude", avait déclaré le Premier ministre, Keizo Obuchi, en ouvrant la session parlementaire.
Aum avait provoqué un immense choc au Japon en menant une série d'attentats au sarin, un gaz inventé par les Nazis, dans le métro de Tokyo à l'heure de pointe le 20 mars 1995. Douze personnes avaient été tuées et plusieurs centaines intoxiquées.
Les responsables du mouvement, qui ne sont pas emprisonnés, ont présenté mercredi leurs excuses pour les actions violentes commises par la secte. Le gourou, Shoko Asahara, est actuellement jugé et risque la peine de mort.
Malgré cela, "Aum reste dangereuse et est en mesure d'organiser un attentat n'importe quand", a récemment estimé Yoshifu Arita, auteur de plusieurs livres sur Aum.
Les pouvoirs publics ont fortement accru leur pression sur les "nouvelles religions", qui se comptent par milliers sur l'archipel, en menant plusieurs opérations ces dernières semaines. L'une d'entre elles a visé la secte Space Life après la découverte d'un corps momifié dans un hôtel. Les policiers ont également perquisitionné soixante-dix locaux de Honohana Sangogyo, soupçonnée d'avoir escroqué des centaines de personnes en jouant sur la peur des maladies.
Les textes adoptés ont été critiqués par
les partis de gauche qui craignent que la police n'abuse de ses nouvelles
prérogatives pour menacer les libertés civiles.
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Commentaire : s'il pouvait se passer la même chose aux
Etats-Unis......il n'est pas interdit de rêver !
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Bernard Tong-Viet est accusé d'avoir organisé l'insolvabilité de l'association qu'il présidait pour échapper à la taxation de 14 millions de dons !
L'ancien inspecteur central des impôts (aujourd'hui installé à Saint Gilles dans le Gard) s'est présenté, en toute décontraction, hier après-midi au Tribunal correctionnel de Dignes pour expliquer que c'est en toute bonne foi qu'il a dissous l'association cultuelle du Temple Pyramide (ACPT) en juillet 1995.
Une asociation dont le but était l'édification de ce temple monumental au sein de la secte du Mandarom à Castellane. " Elle n'avait plus de raison d'être puisque le permis de construire avait été annulé en cassation, il fallait que je transfère les biens à une autre association à l'objet similaire, comme le stipule la Loi 1901."
Mais la justice reproche à Tong-Viet de s'être volontairement soustrait à la taxation de 14 millions de francs de dons, imposés à hauteur de 60% par le fisc, (soit 8.6 MF).
Et ce, en transférant, quinze jours avant un contrôle fiscal la somme sur le compte d'une nouvelle association (celle du Vajra triomphant).
Les défenseurs, M° Béraud et Pezet, ont soulevé pas moins de quatre exceptions en nullité et une exception de prescription.
Les associations dites "cultuelles, (de culte) bénéficient d'une exonération de taxe mais l'ACPT n'ayant jamais été reconnue comme telle, elle ne pouvait échapper aux impôts.
Aujourd'hui l'argent est dans une banque du Liechtenstein.
Le procureur, Jean-Martin Jaeglé a réclamé 6 mois de prison avec sursis et 100 000 F d'amende à l'encontre de Tong Viet. Le jugement sera rendu le 16 décembre.
[Texte intégral]
GUINGAMP - Les parties civiles ne cachaient pas leur satisfaction lundi après la sévère condamnation de l'abbé Jean-Yves Cottard à quatre ans d'emprisonnement, dont 18 mois fermes et 30 mois avec sursis, par le tribunal correctionnel de Guingamp (Côtes-d'Armor).
Le religieux a été reconnu coupable d'''homicides et blessures involontaires par manquement délibéré à l'obligation de sécurité et de prudence'', pour son rôle dans le drame qui avait entraîné la mort de quatre jeunes scouts et de Guillaume Castanet, un jeune homme de 31 ans qui a péri en voulant porter assistance aux enfants en difficulté sur leur voilier, le 22 juillet 1998 au large de Perros-Guirec.
``Nous voulions que l'abbé Cottard soit reconnu coupable, il l'a été'', a souligné lundi Yann Gasgnier, avocat de Dominique et Suzanne Sigogneau, respectivement mère et grand-mère de Guillaume Castanet.
Car c'est sans ambiguïté que le tribunal, en l'absence du religieux, a condamné le comportement de l'abbé Cottard ce jour-là, même si la peine prononcée est légèrement inférieure aux réquisitions du procureur.
Michel Belin avait requis lors du procès en octobre dernier une peine de cinq ans d'emprisonnement, dont deux fermes. ``Vous avez joué volontairement avec la vie des enfants'', avait-il alors lancé en rappelant l'attitude de l'abbé qui, le 22 au matin, avait ordonné aux jeunes scouts âgés de 12 à 16 ans de reprendre la mer alors que les enfants avaient échoué par deux fois sur la côte et que la mer était déjà formée.
L'enquête avait également démontré que l'abbé n'avait alerté les secours qu'à 21h51, alors que le retour de ``L'Espadon'', le dériveur des scouts, avait été programmé à 15h à Perros-Guirec. Lors du procès, l'abbé s'était défendu avec maladresse, pour reconnaître finalement son ``incompétence'' en matière maritime et sa responsabilité dans le drame.
Le tribunal a également suivi le procureur en interdisant à l'abbé toute nouvelle responsabilité éducative et en ordonnant l'affichage du jugement pendant deux mois dans les locaux du siège social de l'Association des scouts et guide catholiques.
Cette association proche des milieux catholiques intégristes a été condamnée solidairement avec l'abbé à verser des dommages et intérêts aux parties civiles. Jocelyne Lasenet de Lanty, mère d'un des enfants disparus, recevra 150.000FF, et chacun de ses quatre enfants 80.000FF. Dominique Sigogneau, mère de Guillaume Castanet, 150.000FF et Suzanne Sigogneau, la grand-mère de Guillaume, 50.000FF. Philippe Castanet, le père de Guillaume, obtient également 50.000FF.
Jean-Pierre Morin, un des avocats de l'abbé Cottard, a souligné
lundi la ``grande sévérité'' du tribunal, en
précisant qu'il allait ``consulter (son) client pour savoir s'il
y a lieu ou pas de faire appel'', dans un délai légal
de dix jours.
[Texte intégral]
HONG KONG- Trois adeptes australiennes de la secte chinoise Falungong ont été expulsées dimanche par les autorités chinoises après avoir manifesté samedi à Pékin, a affirmé mardi une association de défense des droits de l'homme à Hong Kong.
Selon le Centre d'information pour les droits de l'homme et le mouvement démocratique en Chine, Dai Meiling, Yi Qin et Zeng Jianling, trois ressortissantes australiennes, ont été mises à bord d'un avion pour Hong Kong dimanche matin. Elles avaient passé la nuit en détention après avoir été interpellées la veille par la police sur la place Tiananmen à Pékin.
Selon le centre, elles avaient déployé des banderoles pour réclamer l'annulation des poursuites contre Li Hongzhi, le gourou de la secte réfugié aux Etats-Unis ainsi que la fin de la "persécution" par les autorités chinoises des adeptes de la secte d'obédience bouddhiste interdite en juillet dernier.
Un diplomate de l'ambassade d'Australie à Pékin a déclaré "ne pas être au courant" de l'expulsion.
Quatre autres adeptes étrangères de la secte, dont deux Sino-australiennes, avaient déjà été interpellées le 25 novembre dernier à Canton (sud), en même temps que dix autres adeptes chinois du Falungong lors d'une réunion dans une ferme des environs de la ville.
Trois d'entre elles, dont les deux Sino-australiennes, avaient été expulsées, tandis qu'une Suédoise avait été renvoyée dans son école dans le nord-est de la Chine.
[Texte intégral]
PEKIN - La Chine a rejeté mardi les critiques formulées par le président américain Bill Clinton sur la répression à l'encontre de la secte Falungong, les qualifiant d'ingérence dans les affaires intérieures chinoises.
"La Chine souhaite exprimer son vif mécontentement", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhang Qiyue, en réponse à une question sur l'intervention de M. Clinton.
"Nous appelons l'administration américaine à cesser de heurter les sentiments du peuple chinois et de mettre des obstacles aux relations sino-américaines", a ajouté le porte-parole au cours d'un point de presse.
Washington "ferme les yeux sur les dommages que le Falungong cause
au peuple et à la société chinoise et tente même
d'enjoliver cette secte et de
s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine",
a poursuivi Mme Zhang.
Le président Clinton a exprimé lundi sa préoccupation
quant au respect des droits de l'Homme en Chine, lors d'une cérémonie
à la Maison Blanche. "La Chine fait des progrès et s'ouvre
au monde (...), mais ses progrès sont freinés par l'attitude
du gouvernement (chinois) face à ceux qui
s'aventurent aux limites des libertés" permises, a déclaré
M. Clinton, qui a cité en exemple la détention de membres
de la secte Falungong.
La secte, qui prône la pratique d'exercices de méditation comme remède à toutes les maladies, a été interdite le 22 juillet dernier par les autorités, trois mois après avoir organisé une manifestation devant le siège du régime communiste à Pékin.
La Chine a reconnu avoir temporairement interpellé 35.000 membres
de la secte et avoir formellement inculpé 150 d'entre eux. Plusieurs
responsables
de la secte d'inspiration bouddhiste ont également été
condamnés, dont un à une peine de 12 ans de prison.
Le Parisien, 7 décembre 1999, propos recueillis par
François Tonneau
[Texte intégral]
Des OVNIS au monstre du Loch Ness et du yeti au triangle des Bermudes, Sylvain Augier pose ce soir à 20 h 55 sur France 3, dans « Pourquoi - Comment - », un regard scientifique et sans concession sur les mythes qui hantent nos esprits ou font voyager notre imaginaire, avec l'aide du professeur Henri Broch de l'université de Nice-Sophia Antipolis et d'Antoine Bagady, chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Ce dernier démontre depuis 1991, en marchant sur des charbons ardents sur soixante mètres (un record mondial) ou en restant torse nu sous des cascades d'eau glacée, que les gourous et les sectes utilisent des mécanismes biologiques simples pour flouer leurs adeptes.
Une rencontre ardente.
Comment peut-on marcher sur des braises sans se brûler -
Antoine Bagady : Les gourous et autres moines ésotéristes font croire qu'il suffit d'incantations et de prières pour initier leurs adeptes, moyennant finances, à ce type de pratiques. En fait, si les braises des feux sur lesquels ils marchent sont à 800 oC, la température des cendres sur lesquelles ils posent réellement les pieds n'est que de 60 oC. En outre, la voûte plantaire est constituée de sept couches, dont trois isolantes. Lorsqu'on marche sur les cendres, le contact avec le pied ne dure que 500 millisecondes. N'importe qui peut marcher sur quinze mètres de cendres sans se brûler. Les gourous jouent en fait sur la peur des gens.
Idem pour ceux qui restent deux heures sous des cascades d'eau glacée en invoquant les dieux. Si on sait réguler sa respiration pour ralentir son métabolisme, on tient.
Parvient-on à détruire des mythes en prouvant scientifiquement leur non-existence - On a montré que le mythe du triangle des Bermudes n'était qu'une forte zone de turbulences due à un carrefour venteux ou que le monstre du Loch Ness n'existait pas. On sait que le yeti n'est qu'un gros ours.
Malgré tout, on continue à y croire, comme au Père Noël. Dans ces conditions, pourquoi ces mythes se perpétuent-ils dans l'imaginaire collectif -
L'homme a toujours vécu dans un système d'espoir et d'interrogations sur la mort et sur l'avenir. La banalisation que tentent de faire les scientifiques de ces phénomènes dits paranormaux se heurte à des croyances populaires beaucoup plus fortes. Il est facile pour les arnaqueurs de les utiliser à des fins commerciales. Ma croisade contre ces gens-là dure depuis dix ans et m'a valu beaucoup de menaces.
Elle avance peu à peu.
[Texte intégral]
> ATHÈNES, Un couple d'Américains membres présumés de la secte extrémiste "Chrétiens inquiets", et leurs deux enfants, ont été interpellés puis expulsés mardi de Grèce vers les Etats-Unis, portant à 22 depuis trois jours le nombre d'expulsions pour ce motif, a-t-on appris mercredi auprès de la police.
Ces arrestations ont été opérées à Rafina, un port situé à l'est d'Athènes, par la sûreté générale agissant sur l'ordre d'un procureur de la capitale, au motif que leurs papiers n'étaient pas en règle, selon la même source. Leurs visas auraient été périmés.
Dix-huit Américains, dont 16 également établis provisoirement à Rafina, avaient été conduits dimanche sous escorte policière à l'aéroport d'Athènes, pour embarquement à destination de New York. Parmi eux figuraient cinq enfants.
Citant une source policière américaine, un quotidien israélien avait indiqué fin octobre que l'ensemble des 90 membres de la secte millénariste des "Chrétiens inquiets", dont le siège est à Denver (Etats-Unis), s'étaient concentrés près d'Athènes, après avoir été refoulés d'Israël en janvier dernier.
Ces adeptes sont suspectés de vouloir se suicider collectivement à Jérusalem.
Selon la presse américaine, leur gourou, Monte Kim Miller, a prophétisé qu'il y serait tué le 18 décembre, en prélude à la fin apocalyptique du second millénaire. "L'Amérique est la Grande Babylone dont nous avons été chassés, et c'est à cause de cela que nous avons souffert d'extrêmes persécutions", avait déclaré le week-end dernier avant son expulsion un membre des "Chrétiens inquiets" > installé en Grèce.
[Larges extraits]
BANGUI . Un médecin traditionnel centrafricain s'est taillé en quelques mois une stature de héros populaire à Bangui en défiant les "hommes-caïmans", une secte d'assassins qui sévit dans l'est du pays.
Fidèle Lingoula affirme détenir d'une fée un pouvoir qui lui permet de s'introduire, à leur insu, dans les caches secrètes où les redoutés "hommes-caïmans" séquestrent leurs victimes avant de les mutiler à mort.
Les médias centrafricains ont largement contribué à la renommée de ce médecin analphabète d'une quarantaine d'années, installé à Bangui depuis quatre mois à peine. Originaire du pays des "hommes-caïmans", on lui prête d'avoir déjà soustrait à leur emprise plus d'une dizaine de personnes.
Chaque semaine, la radio nationale diffuse deux ou trois communiqués pour annoncer ses missions salvatrices à l'intérieur du pays.
(......)Selon des rapports de gendarmerie locale, plusieurs dizaines de personnes sont tuées chaque année par les "fa-te-fa" ("homme qui s'est métamorphosé", en langue locale langbassi).
Pourchassés pendant la colonisation française, ils ont été éradiqués de la capitale par l'ex-empereur Bokassa.
Mais d'après les témoignages des villageois et pêcheurs terrorisés, ils pullulent sur les rives de l'Oubangui et de son affluent, le Mbomou, dans l'est du pays.
Ils semblent n'attraper leurs victimes que dans l'eau, lors de baignades, de parties de pêche ou de traversées en pirogue.
Ils les entraînent ensuite vivantes par le fond pour les séquestrer dans leur antre, où ils les humilient et les torturent à mort des heures durant.
(......) les cadavres refont surface trois jours plus tard, sur les lieux mêmes de l'enlèvement, aux dires de villageois.
Mais Fidèle assure que sa puissance surpasse celle des "hommes-caïmans" aux yeux desquels ils devient invisible. "Quand je me rends à l'endroit de la capture, ceux qui m'accompagnent peuvent me voir mais pas eux", explique-t-il. "Je plonge dans l'eau, avec ou sans mes vêtements. Au bout de quelques minutes, je réapparais avec la ou les victimes. Les membres de la secte ne peuvent que constater que leur proie s'est échappée", déclare-t-il fièrement.
Ses talents de traqueur d'"hommes-caïmans", Fidèle les exerce parfois jusqu'en République démocratique du Congo (RDC) voisine. Toujours à la demande des familles de disparus qui prennent en charge ses frais de déplacements.
Sa réputation lui a valu un afflux considérable de patients dans la capitale. Il y désenvoûte et guérit toutes sortes de maladies, y compris le sida, assure-t-il.
Grâce à cette activité également lucrative, Fidèle possède aujourd'hui deux taxis et loue une maison enviable pour l'homme de la rue.
Chaque nuit, des dizaines de personnes se pressent devant son domicile, munies de petits cartons où elles notent leur numéro de passage. Fidèle consulte de 02H00 à 07H00 du matin, mais ne prodigue ses soins qu'à partir de 13H00 : "c'est la consigne de la fée".
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Tenir tête aux "hommes-caïmans" est une activité plutôt lucrative, semble-t-il ! Mais où est donc la secte - Mathieu Cossu.
AFP, 11 décembre 1999, par Martine Noailles
[Texte intégral]
L'imminence du réveillon de l'an 2000, qui met sur les dents
informaticiens et policiers, laisse en revanche plutôt sereins les
observateurs des sectes qui ne s'attendent pas à une vague de
suicides collectifs anticipant une éventuelle apocalypse.
Certes, personne n'exclut qu'un petit groupe inconnu de tous, influencé par un gourou charismatique, tente le grand transit vers l'au-delà en abandonnant le reste des humains à leur triste sort terrestre.
Après les suicides collectifs des adeptes du Temple solaire en octobre 1994 et décembre 1995, et celui des "Enfants du Paradis" ("La porte du paradis" - ndlr) en 1997 en Californie, certains ont prédit la multiplication de tels drames à l'approche du 3ème millénaire.
Aujourd'hui, les sociologues estiment que les risques de dérives restent limités.
Israël constitue cependant un point chaud en attirant des sectes chrétiennes fondamentalistes qui s'attendent à un retour de Jésus. La police redoute que certains tentent le tout pour le tout pour hâter l'échéance. Au cours des derniers mois, des adeptes d'une secte américaine, les "Chrétiens inquiets", ont ainsi été expulsés par les autorités israéliennes.
Aux Etats-Unis,le FBI estime que certains groupes ont stocké des armes dans des caches secrètes en vue d'attentats visant les bases de l'armée américaine, les antennes de l'ONU, les institutions juives, la communauté noire américaine ou les minorités sexuelles aux Etats-Unis.
En revanche en France, "nous ne sommes pas trop inquiets", a dit le ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement, en présentant les mesures de sécurité prévues pour la Saint-Sylvestre.
Le danger "vient peut-être de petits groupes mal connus (tels) ceux qui, craignant le déluge, ont prévu de se regrouper sur les sommets des Pyrénées ou sur les Monts d'Arrée en Bretagne", a-t-il cependant reconnu.
Pas de fièvre apocalyptique
Mais la peur de la fin du monde ne conduit pas nécessairement au suicide, soulignent les observateurs, en rappelant que les prédictions alarmistes liées à l'éclipse totale du soleil le 11 août 1999 ne se sont pas réalisées.
Les témoins de Jéhovah, présentés comme la plus importante secte apocalyptique parce qu'elle vit dans l'attente de la fin des temps et du jugement dernier, ne se risquent plus à avancer une date précise après plusieurs déconvenues. En attendant, ses membres s'efforcent de mériter la vie éternelle par leur piété et leur conduite, et ne rêvent pas d'attenter à leurs jours ou à ceux d'autrui.
L'Apocalypse, le livre le plus méconnu de la Bible malgré les fantasmes qu'il continue d'alimenter, ne prédit d'ailleurs pas une catastrophe, mais la victoire de Dieu sur les forces du mal, rappelle le prêtre Stan Rougier dans un hors-série de la revue "Prier" intitulé "Apocalypse 2000, n'ayez pas peur!".
L'historien Jean Delumeau, auteur d'un ouvrage devenu célèbre sur "La peur en occident", a démontré que la grande peur de l'an Mil était une légende forgée après coup
A côté de la mouvance chrétienne, les mouvances hindouistes et New Age comptent également des groupes qui s'attendent au passage imminent d'une ère à l'autre, mais dans une perspective majoritairement optimiste, souligne Mgr Jean Vernette, responsable du secrétariat pour les sectes et les nouveaux mouvements religieux de l'Eglise catholique.
Dans l'hebdomadaire protestant Réforme, le sociologue des religions Jean Baubérot constate qu'à l'approche de l'an 2000 "la montée d'une fièvre apocalyptique ne s'est pas produite. Au contraire", relève-t-il, "c'est au coeur même de la modernité technicienne que l'on a eu une mentalité de fin du monde" en ne prévoyant pas à temps des codages informatiques capables de se projeter dans l'avenir au delà de 1999.
Le "bogue de l'an 2000", lui, n'est pas vraiment un fantasme, puisque sa prévention aura coûté de 120 milliards à 3.000 milliards de francs selon les estimations, souligne le sociologue.
AFP, 13 décembre 1999, par Kelly VELASQUEZ
[Larges extraits]
ROME, Les Romains se préparent placidement à entrer dans le troisième millénaire remisant au placard les paniques millénaristes du Moyen Age mais les autorités sont sur le qui vive face à d'éventuels attentats ou manifestations.
Comme au 10ème siècle, une série d'évènements naturels (éclipse totale du soleil, inondations au Vietnam, cyclone en Inde, tremblements de terre en Turquie et en Grèce,...) ont déclenché certains réflexes collectifs, selon le psychotérapeute milanais Luciano Di Gregorio.(......)
"Il est possible qu'à l'approche de la date fatidique la peur
augmente, une peur de l'avenir surtout psychologique", affirme le thérapeute.
"Les célébrations organisées par l'église
catholique à l'occasion du Jubilé rassurent les gens. L'Eglise
conduit le changement de siècle à travers un rite collectif
qui procure sérénité et appaisement", explique-t-il.
.
Ll'Eglise minimise la portée de l'évènement. "Il
ne faut pas l'exagérer", a ainsi affirmé dès 1996
le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la congrégation pour
la doctrine de la foi, en minimisant l'évènement.
"On a déjà franchi l'An 2000. Le moine Dionysius Exiguus
(dit Dionysius le Petit) a commis une erreur dans ses calculs sur l'ère
chrétienne. Il ne faut donc pas exagérer, ni mythifier le
millénarisme", avait-t-il dit à l'époque.
Les autorités italiennes minimisent elles aussi le passage du millénaire même si la police romaine est sur le pied de guerre pour prévenir d'éventuels attentats.
Pour le moment, selon Mariella Gramaglia, directrice-adjointe de la mairie et commissaire du gouvernement pour les problèmes liés au bogue de l'An 2000, il n'y a eu aucun signe avant coureur de menaces d'attentats informatiques ou de mouvements de sectes.
Vincenzo Granado, porte-parole du ministère de l'Intérieur, écarte également l'arrivée massive, en Italie comme à Rome, de membres de sectes ou de groupes fanatiques religieux, pour le Jubilé.
Selon les données officielles publiées par le ministère, il y avait en 1998 en Italie 137 sectes religieuses et magiques. Réparties entre "syncrétistes, fausses églises, messianiques, ésotériques, occultistes et sataniques", elles représentaient 82.000 personnes, adeptes et sympathisants.
Les autorités italiennes ont notamment identifié la présence de 15 "psycho-sectes" ou "auto-religions", dont l'église de scientologie (41 "bureaux" et 7.000 membres).
Elles n'excluent cependant pas "qu'un exalté, conscient que l'Italie sera une scène privilégiée et un amplificateur international, décide de commettre une action d'éclat pour lancer un message à l'humanité entière".
Selon le Centre d'études sur les nouvelles religions, il existerait en fait près de 800 sectes dans la péninsule, surtout concentrées à Turin, Rome et le Veneto (nord-est)
AFP, 13 décembre 1999
[Texte intégral]
Le Sénat doit examiner jeudi en séance publique une proposition de loi défendue par M. Nicolas About (UDF) tendant à permettre la dissolution par le pouvoir politique, au nom de la défense de l'ordre public ou de la personne humaine, des sectes déjà condamnées pour des actes délictueux.
Ce texte, adopté mardi par la commission des lois du Sénat, est jugé bienvenu par la mission interministérielle de lutte contre les sectes, indique cet organisme présidé par M. Alain Vivien. Il prévoit que les groupements ayant fait l'objet de plusieurs condamnations, soit en tant que personne morale, soit en la personne de leurs dirigeants, et qui seraient considérés comme portant atteinte à l'ordre public ou constituant "un péril majeur pour la personne humaine", pourront être dissous par décret du président de la République pris en conseil des ministres.
Il complète la loi du 10 janvier 1936 visant les groupes de combat et les milices privées.
La dissolution de groupes sectaires est déjà possible notamment en application des dispositions du nouveau code pénal relatives à la responsabilité des personnes morales, a reconnu M. About lors d'une conférence de presse mercredi. Mais ces dispositions sont encore peu utilisées et à ce jour aucune secte n'a été dissoute, notamment parce que la responsabilité des personnes morales n'est pas prévue pour toutes les infractions.
La proposition de loi élargit ainsi la responsabilité pénale des personnes morales en cas d'exercice illégal de la médecine et de la pharmacie. Elle aggrave par ailleurs les peines encourues en cas de maintien ou de reconstitution d'une association dissoute .
[Texte intégral]
Les accusations de liens avec une secte auront eu raison de la santé financière de l'école Enixia.
Malgré d'ultimes tentatives de redressement, l'établissement privé de la zone de Courtaboeuf vient d'être mis en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce d'Evry.
Ces difficultés ne sont pourtant pas synonymes de fermeture.
Rebaptisée EUROPEA, l'école poursuit ses activités sous le statut d'association. «
"Elle a été reprise par les parents d'élèves eux-mêmes et je n'y exerce plus aucune responsabilité", indique Laurence Belliveau, à l'origine de la création de l'établissement en 1996 avec son compagnon, Dominique Renaudin.
L'an dernier, le couple avait été mis sur la sellette pour avoir appartenu jusqu'en 1992 au Mouvement raélien, une secte considérée comme dangereuse par un rapport parlementaire. Laurence Belliveau et Dominique Renaudin avaient reconnu les faits mais nié tout contact ultérieur. " Ces accusations ont évidemment beaucoup nui à la réputation de l'école", souligne Ophélie Faivre, nouvelle directrice de l'établissement après y avoir travaillé comme institutrice depuis sa création. "Elles ont eu pour conséquence de faire plafonner l'effectif autour de 60 élèves, ce qui est loin des objectifs que nous nous étions fixés. " Et de poursuivre : " Je souhaite vraiment que nous puissions prendre un nouveau départ car les parents d'élèves font entièrement confiance à leur école ".
[Résumé]
A l'initiative de 88 députés de l'opposition, une proposition de loi vient d'être déposée à l'Assemblée Nationale par le député RPR, Bernard Accoyer.
Elle vise à réglementer le statut des psychothérapeutes, dont le titre serait réservé aux titulaires d'un diplôme de troisième cycle en psychologie et aux docteurs en médecine qualifiés en psychiatrie.
Les syndicats de psychologues et de psychiatres soutiennent cette proposition.
Le syndicat des psychologues pour sa part précise qu'il ne s'agit pas de corporatisme. Il centre le débat sur la protection de l'usager et estime par ailleurs, que ce ne sont pas tant les techniques qui posent problème, que la façon dont elles sont appliquées.
Le critère retenu pour prétendre au titre de psychothérapeute serait donc le diplôme, mais une formation en psychothérapie s'impose également.
[Texte intégral]
Dans l'enquête sur le carnage de l'Ordre du Temple solaire (OTS), la montagne risque fort d'accoucher d'une souris.
Quatre ans jour pour jour après le sacrifice de seize membres de la secte dont trois enfants, le 15 décembre 1995, dans le massif du Vercors (Isère), le juge de Grenoble Luc Fontaine vient de rejeter en bloc les demandes d'instructions complémentaires réclamées par deux familles des victimes.
Si ce volumineux dossier en reste là, seules les deux personnes mises en examen pour " association de malfaiteurs " en marge de l'affaire sont susceptibles de comparaître en correctionnelle.
Il s'agit du chef d'orchestre Michel Tabachnik, soupçonné d'avoir touché de l'argent de l'OTS pour des conférences, et d'un pharmacien brestois accusé d'avoir vendu des médicaments homéopathiques à ses adeptes.
Un peu " léger " aux yeux des parties civiles parmi lesquelles la famille de l'ex-champion de ski Jean Vuarnet, qui a perdu sa femme et son fils dans le drame. Celle-ci reste persuadée qu'un tel massacre n'a été possible qu'avec l'intervention d'un tiers.
Son avocat a donc demandé au juge Fontaine de nouvelles expertises sur la crémation des corps et des investigations complémentaires sur le volet financier de l'affaire.
Pour étayer son refus, le magistrat reprend point par point les éléments d'enquête et accuse les Vuarnet de vouloir " ralentir le cours de la justice ". La chambre d'accusation devra trancher, la famille ayant décidé de faire appel de l'ordonnance du juge.
Les victimes droguées avant d'être abattues
Selon ce dernier, la présence de personnes autres que les victimes sur les lieux du massacre reste hautement improbable.
Des essais de carbonisation effectués sur des cadavres de porcs habillés avec des anoraks de ski comme les " sacrifiés " auraient mis en évidence des lésions comparables à celles constatées sur les corps.
Le policier Jean-Pierre Lardanchet et l'architecte André Friedli auraient donc agi seuls.
La justice considère qu'ils ont drogué les victimes avant de les abattre une à une, d'allumer le brasier et de se donner la mort à leur tour.
Sur l'aspect financier, Luc Fontaine juge que les pistes en ce sens ont toutes été explorées, notamment en Suisse, même si les demandes d'enquête en Australie sont restées lettre morte.
Enfin, le magistrat reste catégorique sur le fait que les victimes ne pouvaient ignorer le sort qui leur était réservé en se rendant sur place.
Il fait référence aux suicides collectifs de membres de l'OTS qui avaient fait, l'année précédente, plus de 50 morts au Québec et en Suisse.
Au domicile de l'une des victimes, le policier parisien Patrick Rostan, les enquêteurs avaient d'ailleurs découvert une lettre écrite de sa main. " La lumière est devant nous si jamais nous franchissons l'obstacle, prédisait-il. Le jugement de Dieu va s'accomplir dans les prochains jours. "
[Résumé]
Listées dans le rapport parlementaire sur les sectes et l'argent, une quinzaine d'écoles Steiner ont fait l'objet d'une inspection, sans avoir été prévenues.
Inspecteurs, médecins et psychologues scolaires ont vérifié que l'enseignement correspondait bien au projet d'établissement déclaré.
D'autre part que les obligations médicales étaient respectées, notamment concernant les vaccins.
S'il s'avoue surpris, le président de la Fédération des écoles Steiner estime que ce contrôle pourrait laver les soupçons qui pèsent sur les écoles.
Quant aux sévices évoqués dans le rapport des parlementaires, il s'agit d'une plainte pour maltraitance déposée par la DDASS de l'Ariège, suite à une altercation survenue entre un professeur et un élève.
Un premier bilan sera effectué mi janvier entre l'inspecteur d'académie Daniel Groscolas et la Fédération Steiner.
[Texte intégral]
HONG KONG, Quatre adeptes américains de la secte interdite chinoise Falungong ont été brièvement interpellés jeudi dans le sud de la Chine en même temps que deux ressortissants de Hong Kong, rapporte une association de défense des droits de l'Homme basée à Hong Kong.
Selon le Centre d'information pour les droits de l'Homme et le mouvement démocratique en Chine, les six personnes ont été interpellées à Shenzhen, la ville frontalière de Hong Kong, durant la nuit après avoir rencontré des adeptes locaux de la secte.
Elles ont été relachées cinq heures plus tard.
Parmi les personnes interpellées, figurent Feng Lili, Chen Shizhong and Xia Yang, trois adeptes américains et deux adeptes de Hong Kong, Chen Jinshu et Ren Yufen, rapporte le Centre qui ne précise pas l'identité de la sixième personne.
Les six avaient participé à des manifestations en faveur de la secte à Hong Kong le week-end dernier. La secte d'obédience bouddhiste a été interdite le 22 juillet dernier par les autorités chinoises sous l'accusation d'avoir voulu renverser le régime.
[Texte intégral]
PEKIN, 16 déc (AFP) - Pékin a lancé jeudi un avertissement voilé aux adeptes de la secte interdite Falungong qui ont annoncé leur intention de manifester pendant la rétrocession de Macao en soulignant qu'ils doivent respecter la législation locale.
"Toutes les activités organisées par des adeptes du Falungong à Hong Kong et Macao doivent être conduites conformément à la loi" a déclaré la porte parole du ministère chinois des affaires étrangères.
Interrogée lors d'un briefing, Mme Zhang Qiyue a réaffirmé que la secte d'obédience bouddhiste, interdite le 22 juillet dernier sous l'accusation d'avoir voulu renverser le régime, était "anti-science, anti-humanité et anti-sociale".
Des adeptes du Falungong en provenance de nombreux pays, principalement des Etats-Unis, du Japon, du Canada et d'Australie ont annoncé leur intention de rallier Macao afin de défiler pacifiquement dans les rues de l'enclave portugaise, qui se prépare à retourner dans le giron chinois dimanche soir.
Mais les autorités de Macao ont déjà averti que les résidents du territoire avaient le droit de manifester, mais non les ressortissants étrangers.
Selon le porte-parole des forces de sécurité à Macao, Cheong Oik Kuon, cité par le journal South China morning Post de Hong Kong, les autorités possédent une "liste noire de personnes indésirables". "Nous sommes en étroite liaison avec avec la police chinoise et avec celle de Hong Kong sur ce sujet", a-t-il affirmé, avertissant les contestataires éventuels qu'ils risquaient jusqu'à deux ans de prison pour "désobéissance".
[Texte intégral]
Plusieurs présumés responsables et cadres de la pyramide ont été mis en examen à Draguignan.
La justice ne plaisante pas avec les chaînes financières. Elle vient ainsi de littéralement décapiter Goldfinger, la pyramide dont l'existence avait été révélée par Nice-Matin en octobre dernier.
Ainsi, cinq personnes, parmi la quinzaine qui a été placée en garde à vue mardi matin par les antennes de police judiciaire de Nice et Toulon, ont été présentées mardi soit et hier soir au magistrat instructeur de Draguignan.
Toutes ont été mises en examen pour escroquerie en bande organisée. Trois d'entre elles, considérées comme des " managers ", c'est-à-dire de très hauts responsables de la chaîne, ont été placées en détention provisoire. Il s'agit d'un homme de la région lyonnaise, d'une femme de Nice et d'un Varois interpellé sur mandat d'arrêt du juge.
Les policiers de la division économique et financière de la PJ de Nice et leurs collègues toulonnais pensent avoir arrêté et mis hors d'état de nuire les responsables de Goldfinger.
Cette chaîne recrutait depuis des mois dans tout le sud est de la France dans un triangle Lyon Montpellier Nice avec des centaines de sympathisants et membres.
Les degrés précis de responsabilité des uns et des autres n'ont pas encore été déterminés avec précision. " Compte-tenu de la confidentialité et du secret qui entourent les transactions, il est très difficile d'avancer " explique un enquêteur.
Les policiers, qui vont tenter de reconstituer l'organigramme de cette chaîne financière, vont désormais entendre le maximum de personnes approchées par la pyramide afin de recueillir des témoignages (1) pour le compte de la justice. Ainsi, d'autres mises en examen sont probables a indiqué hier soir le parquet de Draguignan.
C'est une des toutes premières fois qu'une pyramide financière est démantelée en France avec des mandats de dépôts à la clé.
La France, à la différence de ses voisins européens sanctionne sévèrement ce type d'agissements. Les responsables présumés mis en examen risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 2,5 millions de francs d'amende.
Au vu des bénéfices qu'ils sont soupçonnés d'avoir mécaniquement perçus grâce à des " pigeons " qui leur ont confié 20 000 francs pour entrer dans le système, et qui les ont perdus, ils ne devraient pas avoir de mal à régler les amendes...
[Résumé]
En octobre 99, le Kômeitô, parti politique de la Soka Gakkai fondé en 1964, a fait alliance avec le parti Libéral et le parti Libéral-démocrate (PLD).
Cette alliance reflète le changement d'orientation politique de la secte, qui jusqu'alors s'opposait au pouvoir, au PLD, aux bases militaires américaines et militait pour la paix, alors que le Kômeitô soutient à présent une loi renforçant la coopération militaire entre le Japon et les États-Unis.
Si ces revirements ont suscité des remous chez les adeptes, ils n'ont pas suffit toutefois à ébranler leur foi.
[Texte intégral]
NANCY - La cour administrative d'appel de Nancy a examiné jeudi le recours du ministère de l'Economie contre des jugements de tribunaux administratifs accordant la décharge de taxe foncière pour les lieux de culte des témoins de Jéhovah, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
La cour administrative d'appel a examiné 27 dossiers de recours du ministère contre des jugements des tribunaux administratifs de Strasbourg et de Besançon, accordant en 1997 et 1998 aux lieux de cultes des témoins de Jéhovah de communes du Doubs et du Bas-Rhin une décharge de taxe foncière, telle qu'elle s'applique à tout bâtiment en France servant de lieu de culte, a expliqué l'avocat des associations locales des témoins de Jéhovah, Me Alain Garay. "Il s'agit de savoir si les témoins de Jéhovah peuvent bénéficier de cette exonération fiscale, qui concerne toute association cultuelle", a-t-il expliqué, précisant que pour bénéficier de cette exonération, l'association devait avoir pour but l'exercice d'un culte, n'exercer que cette activité et ne pas troubler l'ordre public.
Dans son recours, le ministère a estimé que les associations des témoins de Jéhovah constituaient un trouble à l'ordre public, en refusant la transfusion sanguine. Le commissaire du gouvernement, relevant que rien dans les statuts des associations ne faisait référence à cette doctrine, a conclu au rejet du recours. Les cours administratives d'appel de Lyon et Marseille se sont déjà prononcées contre les recours du ministère, selon l'avocat.
Le délibéré sera rendu le 20 janvier.
Le Parisien, 18 décembre 1999, par Mathieu Janin
[Texte intégral]
C'est un film en apparence anodin.
Il raconte comment un homme s'entraîne à faire le trajet le séparant de la maternité en prévision de l'accouchement de sa femme.
Mais, en observant attentivement la publicité vantant les mérites de la dernière Toyota Yaris Verso, diffusée sur toutes les chaînes de télé, on aperçoit des images qui, à défaut d'être subliminales, passent totalement inaperçues pour le téléspectateur profane.
Un titre du spot est ambigu : "le réveil" Mais, en visionnant le film au ralenti, plusieurs textes de nature ésotérique, en français et en anglais, apparaissent à l'écran. Il y est question de personnes " vivant dans le pouvoir de la Lune ", d'autres qui " préfèrent en finir et se suicident " ou de la beauté de l'obscurité (" the beauty of darkness ").
Un bref instant, la caméra oublie même les personnages de la pub pour se concentrer sur les textes.
De grandes croix rouge sang et plusieurs symboles ésotériques agrémentent le tableau. Sans grand rapport avec une pub pour une voiture. " Ce type de discours ressemble aux délires des mouvements satanistes, estime-t-on à l'Adfi (Association de défense des familles et des individus, qui lutte contre les sectes). On pourrait aussi imaginer que les symboles ésotériques ont été utilisés à des fins commerciales mais la discrétion avec laquelle ils sont utilisés ne va pas dans ce sens. " " Le réveil ", le titre de la pub, est, pour les spécialistes des manipulations mentales, lui aussi ambigu. " Le lien entre réveil et suicide est très commun dans les sectes pentecôtistes (NDLR : des sectes chrétiennes apocalyptiques), explique le comité contre les manipulations mentales (CCMM). C'est un de leurs thèmes de prédilection. Mais il est impossible de dire avec précision quel mouvement est susceptible de produire de tels textes. "
Coïncidence, les chaînes de télévision disposent toutes depuis un peu plus d'une semaine d'une nouvelle version de cette pub, dans laquelle les textes suspects sont cachés.
Le film a réussi à franchir tous les contrôles C'est en fait Satchi, l'agence qui a réalisé le film, qui, apprenant l'existence des passages en question, a choisi de récupérer les cassettes et de les remplacer par des versions retravaillées. " Nous avons pris les mesures nécessaires dès que nous avons été mis au courant par des chaînes de télé, précise la direction générale de l'agence. Mais les textes incriminés, qui étaient effectivement sur le film, font simplement partie du décor utilisé pour les besoins du film. C'est un élément qui a échappé à notre vigilance. "
Reste que le film a réussi à franchir tous les contrôles existants. Jusqu'à ce qu'un technicien des studios de Cognacq-Jay repère ces images insolites en visionnant le film.
Le Bureau de vérification de la publicité (BVP) affirme en revanche " avoir visionné la pub à plusieurs reprises sans avoir jamais rien remarqué ", mais promet de se pencher sur le dossier. Quant à Toyota, l'affaire semble lui avoir complètement échappé.
Son service de presse pensait hier qu'il n'existait qu'une seule version du film et n'avait jamais entendu parler d'images suspectes...
Le CCMM ( Centre contre les manipulations mentales) - Centre Roger Ikor - a assisté, ce matin à la réunion organisée par l'agence SAATCHI et SAATCHI suite aux déclarations parues dans la presse concernant ler film publicitaire de la TOYOTA YARIS VERSO.
Dans un souci de concertation, elle a souhaité réunir des responsables associatifs et des élus participant à la lutte contre les sectes, des personnalités religieuses et des experts indépendants.
Suite au visionnage image par image du film concerné et au débat qui a suivi, le CCMM est en mesure de dire qu'il n'y a "aucun discours qui ressemble aux délires des mouvements sataniques".
Il serait souhaitable qu'à l'avenir de telles déclarations fassent l'objet d'une enquête approfondie et sérieuse.
Nous ne pouvons que nous féliciter de l'initiative de l'agence SAATCHI et SAATCHI d'avoir joué la transparence face à un problème délicat qu'est le phénomène sectaire.
France Soir, 21 décembre1999, par Danièle KRIEGEL
[Résumé]
A l'aube de l'an 2000 la police de Jérusalem a renforcé sa surveillance près des lieux saints. Les mouvements les plus inquiétants sont, outre les " Chrétiens inquiets " systématiquement refoulés à la frontière, les groupes informels non enregistrés. Chaque jour des incidents se produisent, liés à un délire psychotique dénommé "syndrome de Jérusalem" par les psychiatres.
Ce syndrome concerne trois types de personnalités : celles qui n'ont pas de passé psychiatrique et sont soudain victimes d'un désir de pureté, les personnes déjà fragiles qui s'identifient à un personnage de la bible, celles qui se croient investies d'une mission.
Une quarantaine de cas ont été diagnostiqués dans la nuit de la Saint Sylvestre.
Le Parisien, 22 décembre 1999 par Jean Darriulat
"Nous savions que rien ne serait perceptible à l'oeil nu, aucune de ces cinq images qui défilent en un 5e de seconde, sur un film de 30 secondes ne peut être déchiffrée par un spectateur. Pour nous, il n'y a pas donc pas d'images subliminales. " Telle est en substance la conclusion de l'agence de publicité Saatchi à l'issue de la réunion, hier, d'un groupe d'experts de la communication, de théologiens et de représentants d'associations familiales.
Ces spécialistes ont été invités à visionner " image par image " la publicité pour la Yaris Verso Toyota diffusée sur les écrans jusqu'à hier.
Un film dont certaines images cachées avait été révélée par " le Parisien " du 18 décembre, et qui avait provoqué l'indignation d'associations comme l'ADFI (Association de défense des familles et des individus) et le CCMM (Centre Roger Ikor contre les manipulations mentales) : elles y voyaient des thèmes familiers aux sectes sataniques et millénaristes.
" Il nous faut frapper la sensibilité " Finalement, tous ces experts ont donné quitus à Saatchi de sa bonne foi, ainsi qu'à Toyota et aux auteurs des images : il n'y avait pas là matière à un procès en sorcellerie.
Retour sur image de ces essais d'un futur père de famille dont la jeune femme enceinte chronomètre le temps qu'il mettra pour atteindre la maternité. " L'oeil du spectateur s'est habitué à tout, explique Philippe Lenschener, président de l'agence Saatchi. Il nous faut frapper la sensibilité, utiliser la technique de la fausse piste et de la fin inattendue. Notre cible, ce sont les couples de 25 à 35 ans susceptibles d'attendre un enfant. Nous avons seulement choisi un décor qui leur ressemble. "
Et c'est précisément le noeud de la question. Car le " fond chromatique " de la scène est une fresque d'un Canadien, David Pelletier, " un peintre influencé par ses sources amérindiennes ". Entre autres choses, apparaissent sur ce mur une main ensanglantée, un cartilage de larynx surmonté d'une croix au crayon rouge, un corps esquissé de femme et trois poèmes en anglais qui parlent de la Lune, " Moon... qui ne signifie pas ici la secte ", mais l'astre des ténèbres.
On le voit, rien que de très normal dans les rêves d'un futur propriétaire de Yaris Verso... et il faut vraiment être journaliste pour y trouver autre chose qu'un " jeu de couple en attente d'enfant ".
Site de Cyril Malka AFP 24 décembre 1999
[Texte intégral]
Quatre témoins de Jehovah qui avaient recueilli les aveux d'un pédophile sans le dénoncer, ont été condamnés jeudi à 3.000 francs d'amende par la cour d'appel de Montpellier, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Le pédophile, témoin de Jehovah lui aussi, avait été condamné le 27 novembre 1998 à cinq ans de prison ferme dont un avec sursis par le tribunal correctionnel de Béziers (Hérault) pour "agressions sexuelles" sur trois fillettes dont il est l'oncle.
Les quatre témoins de Jehovah avaient été relaxés.
Le parquet avait fait appel
Les parents de l'une des enfants, eux aussi témoins de Jehovah, avaient été condamnés à 3.000 francs d'amende avec sursis pour "non assistance à personne en danger". Les faits incriminés avaient eu lieu à Pézenas (Hérault) de 1985 à 1996.
Le procès s'était déroulé à huis-clos.
Commentaire : La question que l'on peut se poser est : qui a ordonné à ces Témoins de Jéhovah de garder le silence - L'ont-ils fait délibérément, approuvant ces actes ignobles ou bien ont-ils obéi aux instructions données par la Watch Tower - Ceci étant précisé, il n'y a rien à dire sur le fait qu'ils aient été condamnés car c'est justice. Mathieu Cossu
Le Figaro, 24 décembre 1999 AFP 24 décembre 1999
[résumé]
La MILS a présenté son rapport aux services du premier Ministre.
Il se divise en trois parties :
Parmi ces suggestions figure la dissolution des sectes dangereuses qui s'appuie sur la proposition de loi de Nicolas About, adoptée au Sénat le 16 décembre 1999, complétant la loi de 1936.
Pour l'heure, Matignon reste très prudent, craignant des représailles des Etats-Unis.
Les conseillers demandent à la MILS d'adopter un style plus modéré, en faisant usage du conditionnel.
La nouvelle version du rapport sera remise le 15 janvier 2000.
Commentaire : Information vraie - Information fausse - C'est tellement énorme que je pense que l'info est fausse ! Mathieu Cossu.
AFP , le 29 décembre 1999.
[Extraits]
Fumihiro Joyu, 37 ans,numéro deux de la secte japonnaise Aum Shinri Kyoa quitté, après trois ans de détention, la prison de Hiroshima sous la garde d'une centaine de policiers qui avaient été mobilisés dans la crainte d'incidents. Selon des spécialistes, il va probablement reprendre le contrôle de la secte actuellement dirigée par un comité de six personnes, dont le leader officiel Tatsuko Muraoka.
"Nous avions placé plus de cent policiers autour de la prison dans l'éventualité d'une attaque terroriste mais rien ne s'est produit", a précisé le responsable de prison.
Arrêté en octobre 1995, Joyu avait été condamné à trois ans de détention pour parjure à l'occasion de l'achat d'un terrain par la secte.
Il s'était fait le défenseur d'Aum lors de conférences de presse et d'interviews.
Le culte a admis pour la première fois le mois dernier que certains de ses membres étaient impliqués dans les attentats du métro de Tokyo. Le gourou de la secte, Shoko Asahara, 44 ans, que Joyu continue de qualifier de "messie", est actuellement jugé et risque la peine de mort pour avoir commandité ces attentats. (......)
"Je prévois de rejoindre le groupe (Aum) à Tokyo mais comme je viens de quitter la prison et ne sais rien de ce qui se passe, je ne vais pas évoquer mon avenir maintenant", a déclaré Joyu, dans un communiqué distribué par des membres de la secte dans l'aéroport d'Hiroshima. Il a ajouté qu'il "expliquera un autre jour ses projets pour l'avenir" et qu'en attendant, il voulait "se reposer pendant quelque temps". "Il va réintégrer la secte et redevenir chef charismatique d'Aum", a estimé un étudiant de 22 ans qui faisait partie des badauds massés à la sortie de la prison, cité par l'agence Jiji Press.
Selon Yoshifu Arita, journaliste indépendant et auteur de plusieurs livres sur la secte, "les Japonais ont oublié progressivement la menace que représente Aum mais elle reste latente. Si Joyu projette des agressions, le culte risque de redevenir aussi dangereux qu'il y a quelques années".
[résumé]
Depuis le jour (d'octobre 1975) où il a révélé au monde sa rencontre avec les extraterrestres et son voyage intergalactique, toute manifestation de Raël suscite la curiosité : qu'a-t-il encore découvert ou inventé ?
II s'agit cette fois de découverte ou de réalisation bien terrestre : la première est " une étoile " du milieu artistique. "La star" Sylvie Mestre, dite " Nayah ", affirme avoir quitté la secte depuis 1996. Avant ce désistement, très engagée à la suite de son mari, elle avait gravi le niveau 3 de la hiérarchie raëlienne, devenant ainsi prêtre assistant.
Le succès lui vient dès la parution de son premier disque en 1988 ; sa chanson "Elohim" dédiée aux extraterrestres deviendra l'hymne de la secte.
Dès lors elle fut l'ambassadrice des manifestations artistiques et culturelles des raëliens, c'est ainsi qu'elle anima la soirée qui célébrait le 15e anniversaire de la secte à Lyon.
Alors, puisque Nayah affirme avoir quitté la secte, est ce une étoile perdue pour le ciel de Raël ? Elle n'a pas pour autant arrêté sa trajectoire, car, coïncidence ou dérision, voici qu'en mars dernier eut lieu à l'Olympia (Paris) l'élection du représentant de la France au 44e concours de chant d'Eurovision. Nayah l'emporte sur 11 concurrents avec sa chanson "Je veux donner ma voix", succès bien justifié par la qualité d'une voix très pure et d'une " présence " sur scène qui fascine l'auditoire.
Le concours aura lieu à Jérusalem ... N'est-ce pas à Jérusalem que Raël veut édifier l'ambassade internationale destinée à accueillir les extraterrestres ?
"L'étoile jaune" : triste proposition
Sur le thème déjà connu de son autodéfense, Raël adresse un nouveau message : on y reconnaît le même humour grinçant utilisé en 1987 quand il distribuait un tract intitulé "Comment lutter contre les sectes". II s'agit disait-il "de rassembler les démystificateurs afin d'éviter que les enfants ne soient conditionnés dès leur enfance par leurs parents ou les relations établies ... et de faire connaître aux peuples de la terre les extraordinaires messages reçus par Claude (1)".
Plus ambitieux que le tract, un communiqué de presse de la religion raëlienne daté du 30 décembre 1998 lance un vaste projet de manifestations devant les ambassades de France des 84 pays où la religion raëlienne est implantée ainsi que devant le sièges de l'ONU à New-York et à Genève : "S'ils croient au danger que représentent les sectes, que les gouvernements belge et français imposent aux membres des 189 sectes répertoriées dans le rapport parlementaire le port de l'étoile jaune qui stigmatisait les Juifs sous Hitler Lors de ces manifestations les raëliens arboreront fièrement cet insigne".
Le corollaire de cette action, selon Raël, est que, si le mouvement raëlien n'est pas sectaire, donc pas dangereux, qu'on arrête cette offensive contre les minorités religieuses et qu'on respecte les Droits de l'Homme au nom desquels elles sont attaquées.
Est-ce acceptable - crédible - respectueux du drame humain que fut la Shoah ? et fallait-il rejoindre les scientologues et les témoins de Jéhovah en associant ici par ce symbole l'information sur les sectes et leurs nuisances à la persécution nazie ? II est des limites que le bon sens se devrait de ne pas franchir.
(1) Claude Vorilhon, alias Raël
[Texte intégral]
Les Témoins de Jéhovah, qui se proclament la cinquième religion de France, n'ont jamais pu digérer d'avoir été classés, par le rapportf.htm sur "Les Sectes en France" (1995), non seulement comme une " secte ", mais surtout comme la secte la plus nombreuse puisque le Rapport estimait à 130.000 le nombre des adeptes des Témoins de Jéhovah. (Selon eux, leur effectif est de 250 000).
Le deuxième Rapport parlementaire sur "Les Sectes et l'argent" (1999) ne les a pas non plus épargnés, dénonçant les recours qu'ils invoquent en permanence pour obtenir des statuts avantageux : recours à la présomption d'absence de lucrativité, recours au bénévolat, recours au statut d'association cultuelle (loi de 1905), recours au régime de protection sociale des cultes (pages 46 à 74).
Ne supportant plus cette infamante qualification et cette odieuse discrimination religieuse, les Témoins de Jéhovah se sont lancés dans une incroyable croisade judiciaire en tous domaines, auprès des tribunaux administratifs, des tribunaux (civils ou correctionnels) de Grande Instance, des Cours d'Appel, du Conseil d'État, de la Cour de Cassation, poursuivant les personnes et les associations qui prenaient la défense des familles ou des individus victimes de leurs comportements, ainsi que différentes autorités administratives.
Ainsi les prétoires sont-ils utilisés désormais par les Témoins de Jéhovah comme une merveilleuse tribune du haut de laquelle ils vont pouvoir défendre leurs intérêts. On aurait tort d'ailleurs, de croire qu'il s'agisse uniquement d'intérêt financier. Ils plaident surtout en faveur de leur respectabilité, de leur honorabilité, de la liberté religieuse, de la reconnaissance de leur association comme une authentique religion.
Trois procès récents intentés par les Témoins de Jéhovah prouvent qu'il leur importe peu de perdre leurs procès, l'essentiel étant pour eux de pouvoir affirmer qu'ils sont une religion, une religion persécutée.
Le premier procès fut celui du député Jean-Pierre Brard, qui, prenant la défense de Madame Geneviève Preterre, Maire de Darnétal, avait déclaré, le 2 octobre 1997, sur la station de radio BFM : "Je la soutiens, par ce qu'elle combat une secte, l'une des plus dangereuses qui a, à son bilan, un grand nombre de suicides ".
Les Témoins de Jéhovah portèrent plainte, auprès du Tribunal de Grande Instance de Nanterre, contre J.P. Brard pour "diffamation envers une personne à raison de son appartenance à une religion ". Bien évidemment, le Tribunal a considéré que "les propos incriminés ne font aucune allusion à la foi religieuse des personnes faisant partie des Témoins de Jéhovah", a débouté les Témoins de leur plainte et relaxé M. Brard, le 27 mai 1998.
Jugement qui a été confirmé par l'arrêt de la Cour d'appel de Versailles, le 22 septembre 1998.
Le deuxième procès concerne Maître Pesenti.
Les Témoins de Jéhovah font citer Me Pesenti devant le Tribunal de Grande Instance de Paris (17e chambre correctionnelle), le 2 avril 1998, pour avoir déclaré dans un article du Figaro, intitulé "Témoins de Jéhovah : une mort embarrassante" (13 octobre 1997) : " la responsabilité de l'Association des Témoins de Jéhovah et de certains de ses membres apparaît évidente dans la commission des faits ayant poussé Yannick Lecoindre à mettre fin à ses jours ". La qualification de la plainte visait "la diffamation commise envers une personne ou un groupe de personnes, à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée".
Le Tribunal , estimant que "ce ne sont pas les croyances des Témoins de Jéhovah, ni le fait d'appartenir à ce groupement qui sont mis en cause, mais seulement les actions individuelles de certains adeptes,... de certains "frères" dont le comportement exclusif de toute compréhension et de chaleur l'aurait poussé à mettre fin à ses jours ", a relaxé Maître Pesenti et débouté l'Association des Témoins de Jéhovah de ses demandes. (9 septembre 1999).
Les Témoins de Jéhovah ont interjeté appel.
On aura remarqué, au passage, la nouvelle stratégie des Témoins de Jéhovah qui consiste à s'attaquer directement à l'avocat pour mieux atteindre et intimider plus efficacement les personnes et les associations qu'il défend.
Troisième procès: la Communauté Chrétienne des Béthélites (CCB) contre la CAMAC (Caisse Mutuelle d'Assurance Maladie des Cultes) et la CAMAVIC (Caisse Mutuelle d'Assurance Vieillesse des Cultes).
Le 1er octobre 1996, les Témoins de Jéhovah procédaient à la création et à la déclaration d'une nouvelle association dite "communauté chrétienne des Béthélites", sise à Louviers ! Objet : "Constituer un ordre religieux ayant pour but de mener une vie conforme aux voeux prononcés lors de leur entrée dans la communauté et notamment de partager la vie communautaire, d'offrir leurs services pour l'accomplissement de toutes les tâches dans le respect de la Discipline théocratique de la Charte ecclésiale de la communauté religieuse du Béthel en France " (article 1 er).
Il n'est pas nécessaire d'être grand clerc pour comprendre que le but réel de cette création d'une nouvelle association loi 1901 était d'échapper " à la liste noire du rapport parlementaire", de pouvoir se présenter comme "congrégation religieuse", et de déposer auprès de la CAMAC et de la CAMAVIC une demande d'affiliation (4 octobre 1996).
La CAMAC et la CAMAVIC sont les deux branches qui constituent,
au sein de la Sécurité Sociale, le régime d'assurances spécial accordé
aux ministres des cultes et des membres des congrégations ainsi que des
collectivités religieuses. Le 26 août 1997, les conseils d'administration
de la CAMAC et de la CAMAVIC refusèrent aux éthélites leur demande d'affiliation,
pour les motifs suivants :
-constitution d'une association loi 1901 et non association cultuelle
loi 1905,
- absence d'obtention de la qualité juridique de congrégation religieuse
(titre I I I de la loi 1901),
- absence de notoriété,
- classement comme secte dans le rapport parlementaire,
- absence de possibilité d'appréciation des motifs d'affiliation individuelle.
La CCB déposa une requête auprès du Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale d'Evreux, pour obtenir l'annulation pure et simple de la décision de refus d'affiliation de la Caisse défenderesse.
L'affaire a été appelée à l'audience du 16 juin 1999, au cours de laquelle comparaissaient en plus de la CAMAC, et de la CAMAVIC, la CPAM, l'ASSEDIC ainsi que l'URSSAF.
Fait exceptionnel : le Procureur de la République a tenu à intervenir en qualité de partie jointe pour faire connaître son avis sur la présente affaire. Après les exposés de la CAMAC et de la CAMAVIC, de la CPAM, de l'URSSAF et de l'ASSEDIC, Monsieur le Procureur de la République a rappelé que - divers contrôles au sein de la CCB avaient entraîné l'affiliation de ses membres au régime général de la sécurité sociale, les Témoins de Jéhovah et la CCB n'ont pas obtenu le statut juridique de congrégation religieuse ni celui d'association cultuelle, le Conseil d'État a précisé que les activités de la CCB ne lui conféraient pas de caractère cultuel, less membres de la CCB exerçaient des activités, de droit commun, de maintenance, de traduction, d'intendance, d'imprimerie, etc.. un contrat de travail liait la CCB à ses membres, une rémunération réelle existait ainsi que des avantages en nature.
Le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale de l'Eure a rendu son Jugement le 15 septembre 1999. Dans une très importante motivation, comprenant 52 attendus (de la page 11 à 22), le Tribunal a repris les différents arguments de la défense.
Après avoir commenté longuement la loi de séparation des Églises et de l'État du 9 décembre 1905, la Constitution du 4 octobre 1958 garantissant la liberté de croyance, l'article 9 de la Convention Européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme, les lois du 24 décembre 1974, du 4 juillet 1975 élargissant la protection sociale aux religieux mal rémunérés et mal ou pas protégés, la loi du 2 janvier 1978 instituant le régime spécifique pour les ministres des cultes et les membres de congrégations ou collectivités religieuses.
Le Tribunal a réaffirmé avec force que la loi de 1978 a pour seul but de donner une couverture sociale aux ministres des cultes qui n'en avaient pas et non à ceux qui sont déjà couverts par un autre régime, l'activité doit être exclusivement cultuelle ou spirituelle excluant toute activité de droit commun qui exigerait une affiliation au régime général, les Béthélites exerçaient des activités autres que spirituelles mais rémunérées. et, statuant publiquement, contradictoirement et en premier ressort a débouté la CCB de sa demande d'affiliation au régime social spécial réservé aux ministres des cultes, a confirmé la décision de la CAMAC et de la CAMAVIC de refuser l'affiliation des membres de la CCB, a condamné la CCB à payer à la CAMAC et à la CAMAVIC la somme de 4000 francs (art.700 du nouveau code de procédure pénale) et aux dépens.
Mais, pour en terminer, il est particulièrement intéressant de noter l'étonnement du Tribunal qui n'est toujours pas parvenu à comprendre les raisons de la demande d'affiliation de la CCB au régime des cultes, étant donné que " le régime de la CAMAC et de la CAMAVIC, tant au niveau des cotisations qu'au niveau des prestations apparaît moins favorable que le régime général de sécurité sociale auquel la CCB et ses membres sont déjà affiliés".
C'était l'exception d'irrecevabilité que la CPAM avait soulevée à l'audience " L'absence d'intérêt à agir de ceux-ci qui, affiliés à la CPAM bénéficient d'une protection plus étendue, de prestations plus importantes alors que le montant des cotisations est moindre que s'ils étaient affiliés au régime des cultes". Commentant ce procès, une personne qui ne manque pas d'humour écrivait, le 12/10/99 : "Ce qui signifie qu'ils ont engagé un procès pour que les frères du Bethel paient plus cher et soient moins bien couverts. Je ne suis pas certain que Jéhovah demande cela ".
Moins favorable financièrement, mais tellement plus honorable moralement eût été l'obtention de ce régime spécial qui leur aurait conféré cette reconnaissance, ce statut si envié d'association cultuelle, de congrégation religieuse, et qui aurait délivré à tout jamais " les 250 000 Témoins de Jéhovah, fidèles et sympathisants vivant en France,
- de l'amalgame malhonnête entretenu depuis 1995 entre
leur religion chrétienne, présente dans le pays depuis 1900, et les sectes
dangereuses;
- des manceuvres de leurs détracteurs qui se sont fait un fonds de commerce
médiatique en vociférant contre les chrétiens Témoins de Jéhovah, portant
ainsi atteinte à la liberté de conscience et de culte". (Extrait du
Bulletin des Témoins de Jéhovah : " Français, on vous trompe",
diffusé à 12 millions d'exemplaires, Louviers, février 1999)
Nul ne s'en étonnera : la CCB a interjeté appel auprès de la Cour d'Appel de Rouen.
[Texte intégral]
Un exemple : le Danemark
Jusqu'à maintenant la reconnaissance officielle comme organisation cultuelle ("trossamfund" en danois) dépendait d'une part de deux articles de la Constitution danoise garantissant la liberté de croyances et de manifestation de celle-ci, et d'autre part d'une décision spécifique du " Kirkeministeriet ", c'est-à-dire d'un service ministériel habituellement rattaché au Ministère de l'Enseignement. Un usage existait reposant sur des décisions déjà assez anciennes.
À la recherche d'une pratique plus claire
De plusieurs côtés les pratiques et les motivations de l'État ont été critiquées comme inextricables et arbitraires. II s'en est suivi que, en 1998, le Ministre de l'Instruction Publique a nommé une commission consultative chargée d'examiner à fond la pratique danoise. En effet, de cette décision dépend le droit à un système particulier de dégrèvements fiscaux et le droit d'effectuer des actes d'état civil par délégation de l'État.
II en est résulté le texte intitulé " Dix Commandements " qui expose les conditions à remplir pour que le Kirkeministeriet, en dernier ressort, prenne ou non une décision. Actuellement deux demandes sont spécialement en cause, celle de la Scientologie et celle de Musulmans groupés au sein de " MTO Shamaghsoudi ". La décision concernant la Scientologie devait intervenir mi-juillet 1999, elle est en suspens. En juin dernier une émission de télévision de trois heures sur la Scientologie, montrant entre autres les lieux concentrationnaires (RPF), a été diffusée sur les deux principales chaînes nationales.
Les dix commandements
1 - Jusqu'à maintenant il y a eu exigence que les trossamfund aient pratiqué un culte de Dieu, mais cette conception est considérée comme excessive. L'exigence est devenue plus abstraite. Les trossamfund doivent avoir un " concept divin" exprimant que l'homme dépend d'une puissance transcendante.
2 - II doit y avoir une déclaration de foi ou un autre texte qui constitue une somme et qui se rapporte aux textes centraux et aux traditions de la religion.
3 - II doit s'agir d'une foi commune qui donne des directives pour les comportements humains, c'est-à-dire quant à l'éthique et quant à la morale.
4 - II faut qu'il y ait une foi commune qui s'exprime par des rites de mariage ou par d'autres rites.
5 - II faut qu'il y ait un texte écrit ou une description des rites essentiels.
6 - Le rituel du mariage doit être conforme à l'exigence de la législation danoise sur le mariage.
7 - Le concept de trossamfund doit être compris comme suit : Que la trossamfund ait une structure permettant le contrôle public ainsi que l'acceptation par l'ensemble de la Société. On trouvera ci-dessous des coutumes et des règles établies qui sont conformes aux conceptions juridiques danoises. De plus il doit y avoir des représentants qui, selon les règles établies , soient responsables vis-à-vis des Autorités.
8 - Qu'il y ait des règles formelles avec des dispositions pour l'accueil des membres et pour la cessation d'appartenance.
9 - Les postulants qui cherchent à être reconnus comme trossamfund et qui pratiquent une religion réservée à des personnes ordonnées (une pratique dite ésotérique) auront difficulté pour être reconnues, étant donné l'exigence sociale d'ensemble d'exercer le droit de connaissance.
10 - II faut que l'exercice religieux et l'exercice commercial soient nettement séparés.
Ces commandements impliquent donc clairement que la doctrine
exprimée dans les textes fondamentaux doit être accessible
à tous les impétrants et non pas être réservée
à une oligarchie. L'article 10 constitue aussi une barrière.
Toutefois les ADFI connaissent suffisamment les sectes pour savoir la différence
existant entre leur face visible et présentable, et leur face cachée.
Néanmoins ces Commandements apparaissent comme un louable effort
dans le cadre
institutionnel où ils s'inscrivent.
[Texte intégral]
La Cour d'Appel d'Angers (troisième chambre) a rendu, le 4 novembre 1999, un arrêt confirmant le jugement de première instance (4 juin 1998), déboutant l'Office Culturel de Cluny qui prétendait que ses animateurs n'étaient pas assujettis au régime de la Sécurité Sociale et refusait, depuis des années, de régler le redressement imposé par l'URSSAF de la région Choletaise.
L'OCC. estimait que ses animateurs devaient être considérés comme "des moines laïques", et donc assimilés à des religieux. (L'OCC ignore que les religieux cotisent au régime social spécial des ministres des cultes : la Camac et la Camavic).
Le Tribunal et la Cour, après avoir rappelé les dispositions de l'article 311-2 du Code de sécurité sociale, ont retenu
- que les adeptes de l'OCC bénéficiaient d'avantages en nature, donc d'une rémunération
- qu'ils exerçaient une activité non spirituelle, participant à des animations de sessions de formation,
- et donc qu'ils ne peuvent prétendre au statut réservé aux ministres des cultes ni à celui des travailleurs indépendants.
II s'ensuit que l'OCC ne peut contester le redressement imposé par l'URSSAF de la région Choletaise et devra en régler les montants fixés, y compris les arriérés de cotisation ainsi que les majorations de retard.
L'OCC a l'habitude des rappels de la Justice : condamné pour construction immobilière sans permis de construire (Tribunal de Digne, 6 mai 1993) ; pour publicité mensongère (Tribunal de Digne, 9 octobre 1997) . La Cour de Cassation a cassé l'arrêt rendu, le 9 octobre 1996, par la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence qui avait débouté Claude Laugier de sa plainte pour spoliation sous prétexte que l'OCC n'avait pas été en mesure de répondre aux dossiers remis trop tardivement.
On retiendra que la Cour d'Appel d'Aix avait signalé : "l'emprise foncière initiale qui n'était que l'expression d'une autre emprise, celle-ci morale, dont les conséquences juridiques n'ont pas été exploitées à ce jour pour rendre raison de la spoliation dont a été victime Claude Laugier".