(Brigitte McCann et Chantal Poirier, Journal de Montréal, du 7 au 12 octobre 2003)
Voilà en résumé ce que le Journal a découvert en infiltrant pendant près dun an lorganisation raëlienne.
Après tout ce qui a été écrit et dit sur le mouvement raëlien dans le monde, jamais des journalistes nont été aussi loin. Incognito, le Journal a suivi les raëliens aux quatre coins de Montréal, mais aussi jusquà New York, en passant par le stage de deux semaines à Maricourt, site dUFOland.
Qui dit Raël dit aussi «méditation sensuelle». Nos deux reporters ont dû aller à la limite de leur pudeur pour constater à quel point les murs raëliennes sont étranges et parfois carrément indécentes.
Une représentante du Journal est parvenue à simmiscer parmi des femmes prêtes à livrer leurs ovules pour aider Raël et sa scientifique de service, Brigitte Boisselier, à lancer de nouvelles expériences prétendues de culture de cellules humaines. Après le clonage, voilà qui pourrait bien devenir le prochain grand coup médiatique des raëliens.
Théorie du complot
Cest en sinfiltrant parmi les raëliens que le Journal a pu constater que plusieurs femmes du mouvement sétaient engagées à mourir pour protéger la sécurité de leur «prophète bien-aimé». Deux documents confidentiels et un «Ange de Raël» en témoignent. (Voir Des objets sexuels prêts à mourir) Gourou et «prophète», Raël tente lui-même de faire croire à ses disciples endoctrinés que sa propre vie est constamment menacée par de soi-disant complots fomentés par la CIA et les services secrets français. (Voir Raël se dit victime de nombreux complots)
Cette «attitude paranoïaque» récemment adoptée par le chef du mouvement, observée à maintes reprises par les reporters incognito, fait craindre le pire à au moins un des experts consultés après coup par le Journal.
Les raëliens ne sont plus à labri de drames sanglants, selon Dianne Casoni. «Il ne faut pas être naïf et penser que les raëliens forment un groupe banal», dit cette psychologue-criminologue spécialiste des groupes sectaires, et professeur à lUniversité de Montréal.
«Quand on est rendu dans une théorie de complot, dit-elle, cest pas bon. Le groupe se dit: On est en danger. Il faut se protéger, et des fois, ça devient: Il faut contre-attaquer. Et là, cest sûr que les dérapages sont possibles», explique la criminologue.
Intimidation, argent et sexe
Notre journaliste et sa collègue photographe ont elles-mêmes goûté à la mentalité dassiégés des raëliens, lors dun «stage déveil» de deux semaines, lété dernier, au quartier général du mouvement à Maricourt, dans les Cantons-de-lEst.
Toujours incognito, elles ont dû subir un troublant interrogatoire secret afin de tester leur foi envers «leur prophète». (Voir La mise à lépreuve...) Une tactique claire dintimidation et de contrôle des disciples, selon Mme Casoni.
Un contrôle qui vise essentiellement à soutirer le plus dargent possible aux fidèles. En moins de 10 mois, la représentante du Journal a dû dépenser plus de 2000 $ pour vivre sa vie de raëlienne.
1ère partie (publiée le 7 octobre 2003) :
2ème partie (publiée le 8 octobre 2003) :
3ème partie (publiée le 9 octobre 2003) :
4ème et 6ème parties (publiée les 10 et 12 octobre 2003) :
Mouvement raëlien Documentations diverses |
Home Page Sectes = danger ! |