Raël - Journal d'une infiltrée

 

 par Brigitte McCann - Photos de Chantal Poirier
Editions Stanké. ISBN 2-7604-0957-0

Comment commander des livres sur Internet ?

Voir également Dossier du Journal de Montréal - Le monde secret de Rael.


Quatrième de couverture

Pau après l'annonce de la naissance du premier bébé cloné, le 27 décembre 2002, Le journal de Montréal confie à l'une de ses journalistes la mission d'infiltrer le mouvement raëlien, l'un des groupes religieux les plus controversés du moment. C'est ainsi que Brigitte McCann est lancée sans avertissement dans une enquête exemplaire qui lui fait découvrir les dessous du mouvement de Claude Vorilhon, alias Raël. Lentement mais sûrement, de rendez-vous en rencontres, de voyage en stage, elle fait la connaissance de raëliens, de guides, de figures marquantes de l'organisation - jusqu'à être baptisée par le gourou lui-même. Elle comptera même parmi les quelques candidates retenues par Brigitte Boisselier en vue du prochain coup médiatique projeté par Clonaid.

Après plus de neuf mois d'enquête, Le Journal de Montréal publie dans ses pages, à compter du 7 octobre 2003 et durant six jours, les découvertes de Brigitte McCann. Diffusé aussi bien au Québec qu'au Canada anglais et aux États-Unis par les quotidiens de Sun Media, son reportage la propulse, du jour au lendemain, au rang de journaliste vedette et elle multiplie les entrevues partout en Amérique du Nord auprès des plus grands médias.

Raël - Journal d'une infiltrée propose d'aller plus loin que le reportage en présentant le récit, au jour le jour, de neuf mois de recherches et en décrivant les retombées de l'enquête journalistique de l'année 2003. Voici le reportage que tous attendaient sur le mouvement raëlien vu de l'intérieur : la confirmation irréfutable et définitive de l'imposture d'un faux prophète et du canular de Clonaid. Ce document étonnant sur les pratiques des leaders du mouvement et de son chef suprême comprend des photographies exclusives percutantes de Raël et de ses disciples comme on ne les a jamais vus, prises par la reporter photographe Chantal Poirier, partenaire de Brigitte McCann dans cette aventure fascinante.


Au-delà du Raël

Cyberpresse, 1er août 2004. Par Marie Claude Fortin, 1er août 2004.

(collaboration spéciale, La Presse)

À la boutique de l'aéroport de Mirabel, au rayon des lectures de vacances, Raël, journal d'une infiltrée côtoie les best-sellers les plus costauds- de l'autobiographie de Bill Clinton à l'inévitable Da Vinci Code, en passant par le dernier Michael Connelly.

Pas de doutes: le livre de Brigitte McCann, illustré des nombreuses photographies de Chantal Poirier, a tout du parfait livre de vacances. Le travailleur épuisé y trouvera de quoi étancher sa soif de distractions. L'amateur de sensations fortes tremblera devant les risques pris par une jeune femme pour infiltrer, pendant neuf mois, l'étrange et inquiétant mouvement raélien. Le lecteur curieux verra comment s'y prendre pour mener à terme une enquête journalistique. Ceux qui ont un faible pour la «littérature-réalité», les témoignages et les faits vécus, pourront vivre au jour le jour le quotidien de Brigitte McCann et de sa collègue photographe. Et enfin, ceux qui ont un penchant pour les détails croustillants se verront expliquer en détails le déroulement des fameuses «méditations sensuelles» qui ont fait les beaux jours du mouvement fondé par Claude Vorilhon, alias Raël. Mais au-delà de son caractère spectaculaire, Raël, journal d'une infiltrée reste une lecture éclairante et très dérangeante.

Pour l'auteure de cette ahurissante histoire, tout a commencé au début de l'année 2003. Quelques jours après que Brigitte Boisselier, «évêque» du mouvement raélien, directrice scientifique de Clonaid, eut annonçé aux médias du monde entier que le premier bébé cloné était né. Aucune preuve ne venait étayer les affirmations de la chimiste d'origine française. Mais comme l'avait un jour affirmé Raël à un journaliste du Monde: «Je ne peux pas prouver que ce que je dis est vrai, mais vous ne pouvez pas prouver que ce que je dis est faux.»

C'est à la suite de cette annonce spectaculaire que Dany Doucet, patron de Brigitte McCann, conçoit l'idée d'un reportage d'envergure qui allait faire le tour des salles de presse tant au Québec qu'en Europe et aux États-Unis. Sa jeune recrue allait devenir raélienne et allait publier une série d'articles dans Le Journal de Montréal, en octobre 2003, racontant de l'intérieur la vie du mouvement.

«En quatre ans de métier, écrit Brigitte McCann dans Raël, journal d'une infiltrée, le livre qu'elle a tiré de son expérience, je n'ai jamais fait de journalisme d'infiltration. Dans la presse, au Québec, bien peu s'y sont aventurés. Cette technique d'investigation ne figure pas au programme des études universitaires de journalisme. Comment m'y prendre? Par où commencer?»

Naturel à l'os

Ironiquement, c'est dans l'un de ses films préférés, Reservoir Dogs, de Quentin Tarantino, que la journaliste de 28 ans trouve son enseignement. «Pour faire ce job, il faut que tu sois un merveilleux acteur, explique l'un des personnages à un agent double de la police. Il faut que tu sois naturel, naturel à l'os (...). Tu mémorises ce qui est important et le reste, tu te l'appropries, O.K.? (...)»

«Le policier meurt à la fin, écrit McCann avec l'humour qui la caractérise, mais bon!»

De l'élaboration de sa nouvelle identité à ses premiers contacts par Internet avec le mouvement ufologique, en passant par les réunions au Gesù, à Montréal, les stages intensifs donnés sur les terres d'UFO-land, dans la région de Maricourt, les activités de recrutement dans les rues de New York et d'ailleurs, aux soirées de danse (torrides) où McCann et sa collègue auront un mal fou à maîtriser leur fou-rire ou leur mouvement de panique, selon les situations, jusqu'au baptême officiel de McCann, Raël, journal d'une infiltrée, fait malheureusement plus souvent frémir que sourire. On y verra comment les plus jeunes et les plus belles raéliennes seront recrutées pour devenir les «anges» de Raël, c'est-à-dire celles qui auront «l'honneur» de servir sa majesté. Comment les membres sont sans cesse obligés de débourser pour la moindre activité. On y découvrira enfin comment Raël et ses sujets ont réagit à la suite de la parution de la série de reportages qui ont valu à son auteure l'admiration de ses pairs, mais aussi, l'obligation de se déplacer accompagnée de gardes du corps. Mais surtout, et c'est ce que l'on retiendra davantage de ce livre choc, c'est la naïveté pathétique des membres du mouvement, naïveté qui n'a d'égale que le narcissisme absolument redoutable de son dirigeant.

P.S.:

Aujourd'hui, si vous allez fureter sur le site officiel des raéliens, raël.org, vous ne trouverez pas de commentaires sur le livre de Brigitte McCann. Mais vous pourrez consulter un texte intitulé «Les Raéliens veulent se faire infiltrer!», daté du 1er juillet 2004, écrit dans un français boiteux et s'adressant aux journalistes. «Ceci est une proposition sérieuse, peut-on lire. (...) Si vous êtes à la recherche de sensationnel, pour ensuite faire des articles qui vous feront vendre beaucoup de journaux, eh bien munissez-vous de micros cachés, de caméras cachées ou non, et venez voir ces bêtes curieuses de Raéliens pour faire le scoop de votre carrière! (...) Et prenez bien une assurance contre le lavage de cerveau éventuel, on ne sait jamais. Au moins, vous en saurez plus que ceux qui vous informent mal. Quitte à écrire un bouquin après: droits d'auteur, pépettes, euros!»

P.P.S.:

Que cela plaise ou non à Vorilhon, Raël, journal d'une infiltrée est en passe de devenir un best-seller au Québec. «Nous en sommes rendus à ce jour à 14 000 exemplaires vendus et nous irons en réimpression pour la troisième fois d'ici la fin de la semaine, explique Jean Baril, directeur marketing et promotion chez Libre Expression, Stanké, Trécarré et Logiques. De plus, l'ouvrage paraîtra l'automne prochain en France.» Comment accueillera-t-on là-bas cette histoire mettant en scène un ex-journaliste français qui affirme avoir été contacté, le 13 décembre 1973, par un visiteur venant d'une autre planète? Seuls les Élohim le savent.



Mouvement raëlien

Home Page
Sectes = danger !