Dossier du Journal de Montréal - Le monde secret de Rael

2ème partie

(Brigitte McCann et Chantal Poirier, Journal de Montréal, 8 octobre 2003)


Aucune trace de clonage

Près d’un an après l’annonce-choc de la naissance de bébés clonés et après neuf mois d’infiltration, Le Journal n’a pas réussi à trouver l’ombre d’une preuve de la réussite de cette expérience, ce qui donne raison à ceux qui croient qu’il s’agit d’une vaste supercherie et d’un coup médiatique international.

En fait, les raëliens se moquent eux-mêmes des médias qui ont diffusé leur nouvelle.

« Venez mes bien-aimés amis journalistes me demander si on a fait tout ça pour avoir de la publicité gratuite : OUIIIIII ! », s’est esclaffé Raël, lors d’un rassemblement à Montréal.

Brigitte Boisselier se bidonne elle aussi en se rappelant la conférence de presse du 27 décembre dernier. « Quand je me suis amusée à jouer avec les journalistes […] Il fallait voir le zoo que c’était ce jour-là ! »

L’annonce avait défrayé les manchettes des plus grands médias du monde, de CNN à la BBC, en décembre et janvier. En plus de mobiliser le milieu scientifique et la justice américaine.

Aujourd’hui, Vorilhon raconte en riant que son annonce n’était peut-être qu’un coup de « génie » pour faire connaître le mouvement.

« Même si vous voulez penser qu’on a fait ça que pour la publicité, c’est merveilleux. Nous sommes des génies de la publicité, si c’est ça ! Et si c’est par contre vrai, nous sommes des génies scientifiques aussi.

« Alors dans tous les cas on est des génies… magnifique ! Dans tous les cas on est gagnants. »

Un boost publicitaire

Sociologue des religions, Alain Bouchard n’est pas surpris de voir Vorilhon se dissocier de Clonaid. « Plus le temps passe, plus on est sûr que le clonage, c’est de la foutaise, dit M. Bouchard. Un boost publicitaire. »

« Ils se sont plantés avec le clonage parce qu’ils ont eu tellement l’air farfelu ! », ajoute Dianne Casoni, psychologue spécialiste des groupes sectaires.

Raël a lui-même déclaré ne pas savoir si les bébés de Clonaid sont de véritables clones, lors du rassemblement raëlien de février, à Montréal.

« D’après Brigitte (Boisselier, directrice de Clonaid), c’est vrai, et je n’ai pas de raison de douter d’elle », a-t-il déclaré alors.

Boisselier, pour sa part, perpétue la doctrine de son maître à penser, Raël. Elle ne dissocie plus science et religion.

« Dans un congrès, ils pouvaient dire tout ce qu’ils voulaient, j’étais avec mon prophète bien-aimé », a-t-elle raconté durant le « stage d’éveil » annuel, à Maricourt.

Le 27 décembre dernier fut le plus beau jour de sa vie. « C’est peut-être la journée la plus importante de ma vie quand tu (Raël) m’as dit : t’as fait ce que tu devais faire. Imaginez que j’aurais pu rater ça ! Rater ce pour quoi je suis faite ! »


Ovules recherchés...

Raël veut mes ovules. Il en a besoin pour produire son propre miracle à la « Jésus-Christ » en guérissant des raëliens malades à l’aide de cellules souches.

« C’est le bazar ! », s’excuse Brigitte Boisselier en m’accueillant dans son condo du bâtiment d’Ufoland, en juillet à Maricourt. Des six raëliennes présentes, quatre font partie des fameux Anges de Raël. Toutes des volontaires.

Je tasse une paire de souliers et deux magazines pour m’asseoir sur le sofa du salon, avec les autres. Tout traîne dans l’ancienne cafétéria d’Ufoland, convertie en loft. Des vêtements, des revues, des piles de papier… Les murs pastel sont à moitié peints dans la chambre au lit défait. Dans la cuisine, des photos sont collées sur le mur au centre de grands cadres vides et croches.

Les grands sourires de la blonde décolorée au décolleté plongeant ne cachent pas sa fatigue.

Parlant tout bas, l’air nerveux, la prêtresse du clonage humain commence la réunion confidentielle en nous expliquant sa prochaine mission. Elle veut réaliser un miracle pour Raël : utiliser des cellules souches embryonnaires pour guérir un raëlien italien paralysé des pieds à la taille. « Imaginez le nouveau lève-toi et marche du dernier des prophètes ! », s’est exclamée Brigitte Boisselier, dans un rassemblement.

Toutefois, son expérience va bien au-delà des connaissances scientifiques actuelles (voir autre texte).

Mais d’abord, elle a besoin d’ovules. Elle cherche des volontaires prêtes à lui donner des « œufs » qu’elle fécondera.

Les embryons produits fourniront des cellules souches qui seront greffées sur les volontaires malades pour tenter de les guérir.

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Pour l’instant, aucune loi n’interdit d’utiliser « des embryons à des fins de recherche ». Mais cela pourrait changer avec l’adoption du projet de loi C-13, possiblement avant Noël et être passible d’emprisonnement.

Ça, Boisselier ne le dit pas. Elle ne dit pas non plus que les cellules souches embryonnaires ne sont encore utilisées que sur des animaux.

Boisselier insiste plutôt sur la simplicité de la procédure. Pendant quelques semaines, notre production d’ovules sera stimulée par des hormones, les mêmes qui servent aux traitements de fertilité. Les ovules seront ensuite retirés par voies naturelles, sans incision, avant d’être fécondés.

Les effets secondaires sont minimes, selon elle. Elle évoque la possibilité de développer un œdème « dans un cas sur mille ».

Les risques sont effectivement minimes de développer un œdème dans le bas du ventre, explique le gynécologue François Bissonnette. Mais les donneuses peuvent également faire une infection ou une hémorragie lors du don d’ovule et ainsi compromettre leur fertilité future.

« Les patients doivent être au courant de toutes les possibilités, même si elles sont rares », insiste le spécialiste de la clinique de fertilité OVO, boulevard Décarie, à Montréal.

Boisselier passe rapidement au point suivant. Les filles ne pourront être suivies que par le médecin du mouvement, Marc Rivard, annonce-t-elle. Le Dr Rivard, reconnu par le Collège des médecins, déterminera si nous sommes de bonnes candidates, dit-elle.

Nous serons logées, nourries et transportées sans frais pour les deux rendez-vous nécessaires : pour la prescription d’hormones et pour l’opération.

Le prélèvement aura lieu au fameux laboratoire secret de Clonaid. Celui-là même où Boisselier dit avoir conçu les premiers bébés clonés.

Ce n’est qu’à la toute fin du processus qu’on nous dévoilera son emplacement. « Moi-même, je n’y vais jamais », affirme Boisselier. Elle explique avoir peur d’y être suivie.

Elle nous enjoint au plus grand secret, même envers notre propre conjoint. Il ne faudrait pas, par exemple, qu’il tombe sur nos billets d’avion avec le nom de notre destination.

Elle propose de nous payer comptant. Le montant sera négocié avec Marc Rivard sur une base individuelle, affirme-t-elle. « Il n’y aura pas de trace. C’est un contrat entre nous », assure-t-elle, sur le ton de la confidence.

Nous devrons toutefois signer deux documents. On nous remet une entente de confidentialité en anglais, conférant à la célèbre blonde des « dommages » prédéterminés d’un million $ en cas de non-respect. Le même document est remis aux clients de Clonaid qui veulent faire cloner leur chat (!). Ensuite, il faudra signer des papiers « éthiques », dont Boisselier ne précise pas la nature.

Ce qu’elle raconte ne semble surprendre aucune fille. Déjà décidées, les volontaires ne posent que quelques petites questions techniques. Mais rien sur le fond. Difficile de m’avancer davantage sans paraître suspecte.

Une raëlienne mexicaine demande si elle peut en parler à ses amies non-raëliennes qui seraient intéressées par l’argent. Oui, dit Brigitte. « Mais ne leur dis pas que c’est pour Clonaid. Dis-leur que c’est un laboratoire quelconque… »

Coui, un Ange de 26 ans, demande si le fait d’avoir pris de la drogue peut affecter ses œufs. « Ça aurait pu affecter la génétique de tes œufs, mais on ne s’en servira pas.

Nous, on prend l’œuf, on enlève tout ce qui est génétique et après, on l’utilise. »

« Parlez-en ! Informez vous, nous enjoint-elle. Je veux que vous soyez parfaitement à l’aise.

« Prenez du temps pour y penser, continue-t-elle. Celles qui sont intéressées, dites-le à Thomas (Keanzig, raëlien et bras droit de Boisselier) d’ici la fin de l’après-midi. » Au moment de partir cet après-midi-là, deux filles lui annoncent tout de suite qu’elles sont dans le coup ; alors moi aussi.

Plus de deux mois plus tard, Clonaid n’a toujours pas donné suite à sa demande d’ovules.


L'OPINION DES EXPERTS

De faux scientifiques :


Les membres ne savent rien des bébés clonés

Même au quartier général du mouvement, aucun raëlien ne peut certifier que les bébés dont la naissance a défrayé les manchettes en décembre dernier sont vraiment clonés.

Le Québec est le quartier général du mouvement raëlien. Le mouvement y est reconnu comme une Église. C’est aussi la terre d’accueil de Claude Vorilhon et le site de son musée d’interprétation des extraterrestres, fermé depuis quelques mois.

Pourtant, les membres ne savent absolument rien des bébés clonés.

Mieux : aucune des raëliennes québécoises volontaires pour porter un clone n’aurait accouché.

Jocelyne, 37 ans, était une des mères porteuses présentées en grande pompe aux médias, en 2001. Elle connaît bien toutes ces filles et elle est catégorique.

« Il y a eu au moins trois bébés, mais on ne sait pas qui les a portés. Ce n’est pas des filles d’ici, en tout cas. Et on ne sait pas où elles se trouvent », a-t-elle confié à la journaliste, la croyant raëlienne.

Le sujet est d’ailleurs tout à fait tabou au sein du mouvement. La journaliste a vite compris à quel point les questions sur Clonaid suscitent une méfiance instantanée. « Avec tout ce qui se passe, je ne rentre pas dans les détails », a sèchement répondu un raëlien questionné.

« La plupart des raëliens ne sont pas au courant », a avoué Benoît, 24 ans, aux représentantes du Journal incognito. « Mais ceux qui doivent être au courant sont au courant », dit-il, laconiquement.

Il croit qu’il faut taire le sujet pour protéger les bébés contre des scientifiques américains qui voudraient s’en emparer pour les étudier. Que c’est pour ça que les membres ne sont informés de rien.

« La preuve peut ne se faire que dans des années ! Ils n’ont qu’à amener une de leurs cellules en laboratoire et voilà », dit-il, convaincu.

Le silence des membres
Le silence des membres, c’est la « porte de sortie » du « prophète », selon Alain Bouchard, sociologue des religions. Le mouvement n’était pas prêt à devenir l’objet d’autant d’attention, en décembre.

« Le clonage a effrayé bien des raëliens à cause de l’ampleur que ç’a pris », indique Dave, un guide de Colombie-Britannique.

« En janvier, personne n’était prêt, raconte Ricky Roehr, guide national des États-Unis. J’ai moi-même répondu à quelques centaines de courriels. Quand Brigitte va faire son prochain move, il faut que nous soyons prêts. »


La prochaine fumisterie : les cellules souches


Le miracle à la Jésus-Christ que veut tenter Brigitte Boisselier en manipulant des cellules souches « est clairement une fumisterie », selon un professeur de bioéthique de l’Université de Montréal. La raëlienne passe une fois de plus pour une illuminée dans la communauté scientifique.

L’obsession du secret, l’endoctrinement des « cobayes » et les coups d’éclat médiatiques de Clonaid sont autant d’éléments éthiquement incorrects.

« Je crains beaucoup qu’il n’y ait de la supercherie, dit le bioéthicien Guy Bourgeault. Si on dit que c’est pour le bien de l’humanité, pourquoi ne pas procéder ouvertement ? » La « fumisterie » pourrait très bien être le prochain grand coup médiatique que tentera Clonaid.

La greffe de cellules souches embryonnaires sur des humains est prématurée et dangereuse, selon des experts du milieu scientifique.

Le nouveau projet des raëliens « est du matériel de science-fiction », dénonce le Dr Catherine Tsilfidis, spécialiste en médecine régénérative à l’Université d’Ottawa.

Le domaine étudie comment les cellules souches peuvent aider la repousse ou la guérison d’organes endommagés. « Il reste des tonnes de tests à faire sur des animaux avant de passer aux humains », dit le Dr Tsilfidis, reconnue au pays pour ses recherches sur des tritons amputés.

« On ne connaît pas assez comment ça fonctionne pour s’en servir sur des humains », renchérit Marie-Hélène Régnier, experte en droit des biotechnologies à l’Université de Montréal.

Aucune expérience du genre n’a encore été tentée sur des humains.

« La recherche n’est pas rendue là », ajoute Francine Manseau, analyste chez Santé Canada.

Dangereux

Soumettre des humains à ce genre d’expérience pourrait mettre leur vie en danger. « Des cellules souches mal contrôlées peuvent se mettre à se diviser sans fin, ce qui peut engendrer un cancer, explique le Dr Tsilfidis. On ne peut pas juste y aller et essayer ça sur des humains ! »

« Elle brûle des étapes, dénonce aussi Mme Régnier. Ses cobayes, au lieu d’être des animaux, ce sont des humains. » Son projet présente aussi d’épineux problèmes éthiques. « Si on commence à vendre des morceaux d’être humains en pièces détachées, où est-ce qu’on s’en va ? », lance Guy Bourgeault, prof de bioéthique à l’Université de Montréal


Boisselier voulait faire repousser les bras du petit Ali Abbas !

Brigitte Boisselier a l’intention d’utiliser sa prétendue technique de clonage humain pour faire « repousser de nouveaux bras » à Ali Abbas, un jeune orphelin irakien mutilé par des bombardements en Irak.

Cette affirmation annoncée dans un communiqué de presse publié par les raëliens, le 11 septembre dernier, a choqué et troublé l’entourage d’Ali Abbas, alerté par le Journal il y a quelques jours.

Car jamais Mme Boisselier ni personne chez les raëliens n’a communiqué avec le jeune Irakien ou son entourage.

Pure invention et récupération honteuse, estime l’Association Limbless, l’organisme qui a accueilli le garçon de 13 ans à Londres pour qu’il puisse être soigné. « Ali sera malheureux de voir des gens utiliser son nom et sa tragédie à des fins de promotion », a indiqué la porte-parole Diana Morgan, jointe en Angleterre par le Journal.

Une histoire tragique

L’adolescent irakien a défrayé les manchettes à travers le monde, en avril dernier, lorsqu’il a perdu ses deux bras à la suite d’un bombardement américain sur Bagdad. Ses deux parents et son frère ont été tués par les bombes.

Le jeune orphelin a été transféré au Koweït, puis à Londres, où il doit se faire poser des bras artificiels, d’une valeur de 30 000 $ chacun.

Chercheuse étonnée

La nouvelle a fait une autre mécontente : le Dr Catherine Tsilfidis, de l’Université d’Ottawa, spécialiste des cellules souches. Son étude sur la repousse des pattes de tritons est reconnue.

Le communiqué des raëliens sur le petit Ali indique que le « Dr Boisselier et son équipe ont soigneusement étudié les recherches du Dr Tsilfidis ».

« Impossible ! », clame la chercheuse, étonnée de voir son nom utilisé de la sorte.

« Nous n’avons pas encore publié nos résultats de recherche, souligne-t-elle. Si (Brigitte Boisselier) sous-entend qu’on collabore avec elle, c’est faux. »


Un médecin montréalais collaborateur de Clonaid ?

Marc Rivard, un médecin raëlien de Montréal membre du Collège des médecins, collabore aux projets de manipulation de cellules humaines de Clonaid.

C’est du moins ce qu’a affirmé Brigitte Boisselier, tête dirigeante du laboratoire, lors d’une réunion confidentielle à laquelle le Journal a participé incognito.

Travaillant à la clinique médicale Papineau à Montréal, le Dr Rivard avoue soigner son « prophète, les évêques et les prêtres » du mouvement.

Il est aussi médecin itinérant à l’urgence du Centre hospitalier de Baie-Comeau.

La tête dirigeante de Clonaid a parlé du médecin comme d’une référence à au moins trois reprises durant une réunion secrète tenue dans son condo de Maricourt, le 21 juillet dernier.

Ce qu’ignorait Boisselier à ce moment, c’est qu’une représentante du Journal s’était immiscée incognito parmi des femmes raëliennes volontaires pour son prochain projet.

Une expérience dangereuse à l’encontre de plusieurs principes éthiques, d’après des experts (voir autres textes).

Selon Boisselier, les filles devaient négocier sur une base individuelle avec Marc Rivard les termes de leur « contrat », promettant toutefois qu’« aucune trace » n’en subsisterait. Le Dr Rivard devait être le seul à assurer leur suivi médical parce que l’expérience devait demeurer secrète.

Un autre médecin, qui désire garder l’anonymat, serait aussi impliqué dans le projet, selon Boisselier.

Le 29 juillet, la journaliste incognito a joint le Dr Rivard par courriel. Elle lui écrit qu’elle désirait « aider Brigitte Boisselier » au sujet de la « rencontre chez elle jeudi dernier ».

Sa réponse : « Chère Brigitte, je suis à produire un document pour toi et toutes les autres personnes concernées. »

Le médecin niait toutefois son implication quelques semaines plus tard. Avec force détails, une autre représentante du Journal incognito lui écrivait le 11 septembre son désir de participer, elle aussi. « Je ne m’occupe pas du projet […], écrivait-il cette fois. En fait, je ne fais pas partie du projet Clonaid, peu importe ses aspects. »

Il la réfère pourtant tout de suite au bras droit de Boisselier, Thomas Keanzig, qui, lui, prend aussitôt en considération la demande.

En 2001, le médecin avouait être un raëlien pro-clonage humain dans une entrevue du Medical Post, alors qu’il était urgentologue à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. (Il n’y pratique plus depuis le 3 janvier dernier, soit une semaine après l’annonce de la prétendue naissance des bébés de Clonaid.)

« Je vois des gens saigner à mort, et nous n’avons pas leur groupe sanguin, raconte-t-il dans l’article. Je me dis que si le clonage humain était disponible, nous pourrions avoir leur groupe, et très vite. »

Il y dit aussi être conseiller technique pour Valiant Venture, la compagnie fondatrice de Clonaid. Son objectif avoué alors : la promotion du clonage humain.

« Le clonage pourrait créer moins de maladies », ajoute-t-il, dans l’article affiché sur Internet.

Il y avait quatre médecins raëliens au Canada en 2001, selon l’article.

Basée aux Bahamas, Valiant Venture a depuis été dissoute au profit de son rejeton Clonaid.



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