« Si un homme veut faire un million de dollars, le meilleur
moyen pour lui serait de fonder sa propre religion. »
Lafayette Ron Hubbard,
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Panique. Une descente qui se traduit par la saisie de tous les dossiers, des documents comptables, des fichiers, des boîtes entières d'étranges médicaments ainsi que d'obscurs appareils électriques. Et surtout par l'interpellation de vingt-six personnes. Chez les scientologues du Sud-Est, c'est alors la panique. La direction nationale de l'Eglise descend sur la Canebière en catastrophe, pour hurler à la « résurgence d'une idéologie de l'intolérance » et dénoncer ces policiers qui sont le « bras armé de certains groupes crypto-psychiatres proches de l'extrême-droite américaine, liés à la CIA ». Un délire qui n'impressionne guère le juge instructeur, Carole Sayouz, qui décide l'incarcération du responsable local, Xavier Delamarre, ainsi que de quatre dignitiaires, sous l'inculpation à d'« escroquerie, d'exercice illégal de la médecine et de violence avec préméditation ». Un coup de filet dont ne sont pas mécontents les inspecteurs de la brigade territoriale, qui laissent alois entendre que la justice va disposer de suffisamment de « biscuits » pour révéler enfin la véritable dimension de cette « vénérable » institution. Cette Eglise, au statut d'association « loi de 1901 », n'a-t-elle pas réalisé, avec son centre de Nice seulement, un chiffre d'affaires de 800 millions de francs et, avec ses trois centres de Marseille, plus de 1 milliard (0) ?
Aux Etats-Unis, quelques retentissantes affaires ont eu lieu, sans pour autant mettre à mal la croissance de cette très discrète Eglise, fondée en Californie, en 1954, par l'auteur de science-fiction Lafayette Ron Hubbard. Aujourd'hui, l'Eglise de Scientologie revendique près de 6 millions d'adeptes dans le monde, dont les stars internationales Julia Migenes-Johnson, Chick Corea, John Travolta, Nicky Hopkins, Al Jarreau... Une véritable armée, bien décidée à « clarifier » la planète, et ce, par tous les moyens, « même les pires », chuchotent ses détracteurs.
Rue de Dunkerque, à Paris, dans le IXè arrondissement (1), l'immeuble de l'Eglise de scientologie n'a rien d'un bunker impénétrable. Au contraire. Le hall d'entrée est lumineux, abondamment fleuri et ouvert à tous les vents. Ambiance bon enfant et sourire à tous les étages sur fond de Top 50 distillé par un solide radio-cassette. Au centre trône une pyramide de livres de Ron Hubbard, dont le best-seller du maître : La dianétique. Une hôtesse, Antillaise au sourire Ultra-Brite, explique aussitôt : « La dianétique est une science moderne de la santé mentale, qui permet d'être bien dans sa peau, de pouvoir s'accomplir en société et d'être définitivement heureux, grâce à la maîtrise du corps parla pensée. » Et de proposer illico d'effectuer « gratuitement » un test de personnalité comprenant 200 questions et de voir, ensuite, « ce qu'on peut faire ensemble ». Bien évidemment, les résultats crachés par ordinateur en quelques minutes sont toujours catastrophiques (2). Pour celui ou celle qui a tenté l'aventure, parce que « ça va pas fort en ce moment », c'est le coup de bambou.
Sans remords. C'est là que les ennuis commencent. Car le « pré-clair » ne se rend pas vraiment compte que le chemin vers la « clarté et la vérité » risque d'être long et dévastateur pour son portefeuille. « On n'y pense même pas, explique Didier, commerçant, qui, lui, est resté plus d'un an chez les scientos de Paris. J'étais alors trop content qu'on s'occupe enfin de moi et je pensais sincèrement que ma vie allait radicalement changer. Alors j'ai fait des chèques. 5.000 flancs par-ci, 10.000 par-là. Une fois, en une journée, j'en ai fait pour 75.000 flancs, et sans remords... » Bien évidemment, les auditions deviennent rapidement de plus en plus intensives, et plus vraiment à un prix d'ami. Certaines, pour être « plus efficaces », doivent s'effectuer à l'aide d'un « électromètre », le must de la technologie hubbardienne. En fait, une boîte ridicule, juste capable de mesurer la résistivité de la peau à un faible courant électrique, selon la pression et la sudation de la main, mais présentée comme permettant à l'auditeur de « localiser et de débarrasser le pré-clair des souffrances spirituelles ». L'ensemble du matériel ne coûte guère plus de 700 francs, ce qui n'empêche nullement l'Eglise de scientologie de le vendre entre 30.000 et 45.000 francs pièce.
La « purification » est aussi l'un des passages obligés du pré-clair pour atteindre la « clarté » censée « débarrasser l'organisme des résidus de drogues (alcool, tabac...) et des radiations (atomiques...) qu'il a accumulés au cours de sa vie », la « purif » présente l'avantage d'épurer définitivement le corps et... le compte en banque. Pour 22.000 francs les douze heures de purification (3) (renouvelables tant que le « spécialiste maison » - ou « superviseur de cas » - le jugera utile, le « pré-clair » se retrouve à faire des séances de quatre à cinq heures de sauna, suivies d'un bon footing, sans oublier l'absorption quotidienne du fameux produit miracle, la Niacine (en fait des vitamines PP, du groupe 83), ainsi que de la vitamine C à haute dose. Inutile de dire qu'il faut une constitution physique à toute épreuve pour sortir indemne de ce cocktail thérapeutique de choc.
L'enseignement (proposé parfois à 150.000 francs les cent cinquante heures) ne présente qu'une seule et même vérité sur le monde : celle de Hubbard. Et, à coups de citations du maître vénéré, on apprend que tout ce qui n'est pas scientologie est néfaste, que son environnement extérieur est rempli de « suppressifs » (opposants à l'Eglise, qu'il faut donc se méfier de tout, et surtout de sa famille si l'on n'est pas parvenu à la convertir. Qu'importe alors de perdre son âme, ses amis, ses parents, son argent. L'urgence est ailleurs. Et gare aux contrevenants et à ceux qui auraient la foi mollassonne. Une absence trop prolongée de la mission, et c'est une avalanche de lettres, de coups de téléphone culpabilisateurs au domicile de l'égaré,
« C'est vrai que, pour notre bien, le doute est interdit en scientologie », explique Christian, après « deux ans de galère chez ces fous dangereux », à Marseille. « A chaque fois que je posais des questions dérangeantes, ou que je leur expliquais que je n'arrivais plus à trouver de l'argent, c'était mal, et toujours de ma faute. Moralité : je me retrouvais constamment devant l'"officier d'éthique" » chargés de dire la justice et de corriger les égarements des fidèles, les officiers d'éthique forment la Securitate de l'Eglise de scientologie. Ce sont eux qui reçoivent les fameux rapports et décident des « amendes » à infliger au fautif, après l'avoir cuisiné au cours d'auditions spéciales. Lors d'interrogatoires très serrés (le plus aimable est le « PTS Check » et le pire le « Jo'Burg », tente de déterminer quelles sont les « sources potentielles de trouble » que lui ont la tête les vilains « suppressifs ».
Punitions. « C'était devenu ubuesque, reconnaît Didier. Un jour que je m'étais rendu compte de certaines injustices dans la mission, j'en ai fait part, en toute innocence, à l'officier. Cela m'a valu de passer souvent mon temps en "éthique" pour trouver ce qui n'était pas éthique dans mon comportement... » Le type de punition est alors proportionnel au délit, selon des règles édictées par Hubbard lui-même. Cela peut aller de la relecture - sous contrôle - de certains ou (qui en a écrit, paraît-il, plus de cinq cent...), à la vente de livres de « dianétique » en un temps record, ou à l'entretien des WC pendant trois semaines. Durant sa punition, l'adepte devient pour les autres un véritable pestiféré, et il ne retrouve les sourires compatissants qu'une fois sa peine accomplie et l'absolution de l'officier d'éthique noir sur blanc.
Pourtant, malgré leur bonne volonté, certains s'obstinent à ne pas être conformes. Ayant vidé leur compte en banque, contracté des dizaines de prêts, ruiné leur famille, ils n'arrivent pas à être « clair » et n'ont plus un kopeck pour éliminer leurs « engrammes » ; ce qui les rend particulièrement nerveux, perturbe leur « bank » (ou « mental réactif ») et en fait de potentiels « suppressifs » à cause des « PTS » qu'ils dégagent... C'est là que l'Eglise de scientologie, dans son extrême bonté, leur propose d'entrer dans la maison comme membre permanent du personnel. Dans un tel contexte, la plupart. signent les yeux fermés : « Je me suis ainsi engagé pour deux ans et j'ai travaillé soixante heures par semaine pour 11.200 francs mensuels (4), raconte un ancien adepte, avec un contrat qui contient une clause spécifiant que si le salarié rompt l'accord avant terme, il devra rembourser tous les salaires qu'on lui a versés jusqu'alors ! »
Julia Darcondo, psychologue, a volontairement adhéré à l'Eglise lorsque son fils François s'est laissé entraîner. « J'y suis entrée avec toute ma conscience, ma volonté de résister, sachant ce que je voulais. Eh bien, j'y suis restée dix ans », explique-t-elle, le regard fixe. Après avoir été "clair", je fus même un "Thétan opérationnel", proche de la vérité sur le monde, comme ils disent. Vous savez, dès qu'ils vous ont aspiré dans leur planète, c'est très dur d'en sortir. Les gens n'imaginent pas leur puissance. Ils sont très bien organisés, et très forts pour réduire au silence tous leurs détracteurs. »
Exemple : en 1983, Marc Mouro, alors président d'Amnesty International, accorde une interview à la revue des scientologues, Ethique et Liberté. Complice ? « En fait, reconnaît Chantal de Casabianca, du service de presse d'Amnesty, nous nous sommes fait piéger comme des bleus. Nous ne savions pas réellement qui ils étaient. » Résultat, l'Eglise de scientologie utilise encore de nos jours cette interview (somme toute banale) comme une marque de soutien. Même chose dans le numéro de janvier 1990, qui se vante d'avoir recueilli les propos d'un « professeur honoraire au CNRS. » (5)
Et puis, il y a tous ces députés qui ont signé une pétition contre l'abus de tranquillisants pour Éthique et Liberté en juin 1989. Laurent Fabius, Claude Evin, Edmond Alphandéry, Raymond Barre, André Lajoinie, Michèle Barzach... y sont allés de leur petite bafouille, les yeux fermés. Affaire sans lendemain ? Pas sûr, car à force de traîner dans les couloirs du Parlement, l'Eglise de scientologie s'enorgueillit de quelques sympathisants bien placés. « Nous avons plusieurs députés qui nous sont favorables, explique, satisfait, François Bonnet, l'un des responsables nationaux de l'Eglise, mais, pour l'instant, nous préférons ne pas donner leurs noms car les journalistes s'empresseraient de leur nuire. » Et puis il y a aussi quelques cautions prestigieuses que l'Eglise sait convaincre de sa bonne foi. Ça peut toujours servir. Entre autres, à faire passer une thèse de doctorat de médecine comme celle qu'a soutenue Myriam Roussin (actuellement médecin à Aubaine) le 20 mai 1988 à Paris-VI, et qui est une fumeuse apologie des théories médicales de Hubbard, sous la direction du professeur Sapin-Jaloustre. Celui-là même qui dirigea la thèse de doctorat de médecine d'Isabelle Tzanck, le 1er février 1985 (à Paris-VI encore), sur les bienfaits de la désintoxication des drogués version Hubbard, pratiquée dans les centres Narconon de l'Eglise condamnés par la justice (en Espagne et en Italie).
Religion. Il v a aussi ces rapports que le « bureau des affaires spéciales » commande à des personnalité, tel celui rédigé par Jacques Robert, professeur agrégé de droit public, président de l'université de Paris-II jusqu'en 1984, aujourd'hui membre du Conseil constitutionnel nommé par le président de l'Assemblée nationale, Laurent Fabius, en 1989, dans lequel on peut lire que « 1'Eglise de scientologie constitue véritablement une religion, elle ne se distingue en rien des autres religions » et, par conséquent, qu'« elle doit bénéficier, elle aussi, de l'immunité institutionnelle dont jouissent les autres religions en droit français ». « Ma consultation n'avait pas pour objet de juger 1'Eglise de scientologie et ses méthodes, explique aujourd'hui Jacques Robert, mais juste de dire si elle constitue une religion ou pas. Le reste, je n'y connais rien et ce n'est pas mon problème... ». Et que dire également des écrits du docteur Serge Bornstein, neuropsychiatre, expert agréé auprès de la Cour de cassation, responsable du diplôme de psychiatrie à la faculté d'Orsay. Son rapport, plus que bienveillant pour les méthodes thérapeutiques de l'Eglise de scientologie, est une des grandes fiertés de celle-ci. D'ailleurs, Serge Bornstein n'écrivait-il pas, en mars 1982, dans le mensuel Les dossiers de l'Histoire, que « Hubbard s'impose comme une figure marquante du XXè siècle, et sa philosophie religieuse se range parmi les grands courants spirituels de l'humanité », et que la scientologie est « un hymne au respect et à la paix générale » ? (6)
« Franchement, que pouvons-nous faire face à une telle
puissance ? Rappelons qu'à Marseille les trois centres ont rapporté
1 milliard de francs en 1989 (0), et qu'il
existe en France près d'une vingtaine de Centres Hubbard de dianétique
», se désole parfois Janine Tavernier, présidente
de l'Association de défense de la famille et
de l'individu, qui se bat depuis des années contre les sectes.
« Nos moyens sont dérisoires et nous n'arrivons pas à
être sur tous les fronts où sévit l'Eglise de scientologie.
Et plus ça ira, plus cette pieuvre va étendre son emprise
sur notre société. Notre époque, pleine d'incertitudes
et sans idéal, est un terrain extrêmement favorable à
la prolifération des sectes. » Jean, du Centre
de documentation, d'éducation et d'action contre les manipulations
mentales (CCMM), préfère, lui, s'interroger sur la volonté
des pouvoirs publics d'en finir une fois pour toutes avec ces associations
« loi de 1901 » qui brassent des
milliards, endoctrinent et plument les plus faibles. « Il y a actuellement
une quinzaine de plaintes contre l'Église de scientologie qui dorment
au Parquet de Paris. Pourquoi ? » A Marseille, ces temps-ci, le juge
Carole Sayouz reçoit plus de 100 lettres de « scientologues
en colère » par jour. « C'est pas ça qui
va l'arrêter », murmure-t-on dans les couloirs du Palais.
La justice parviendra-t-elle à faire face à l'offensive tous
azimuts que prépare aujourd'hui l'Eglise de scientologie pour contrer
ceux qui l'empêchent
« d'oeuvrer à la création
d'un monde meilleur », comme le disent si joliment les «
scientologues contre la discrimination » ?
« Obtenez des données, obtenez tous les noms, dates,
adresses, numéros de téléphone et autres renseignements
qui pourraient être utiles à une investigation plus approfondie
du cas, si on en avait besoin. »
LRH. Bulletins techniques, vol, 12. |
« Je m'engage à accepter et à assumer au mieux
de mes aptitudes les responsabilités que l'on me confiera, peu importe
leur nature, et peu importe où elles me conduiront dans l'accomplissement
de ma mission. »
Article XI. Code de la Sea Org. |
« Vous devez vous attacher à contrôler sans interruption
chaque personne entrant dans votre bureau, depuis le moment où vous
les amenez de la réception (...), à partir de ce moment jusqu'à
l'étape finale où ils signeront le chèque, et même
jusqu'à ce qu'ils aient franchi la porte. Ceci (sic) est
la raison de 90 % de mon succès. Les gens réclament qu'on
les contrôle. »
LRH. Volume administratif n° 2. |
« Quand quelqu'un s'inscrit, considérez que c'est pour
la durée de l'éternité. Ne permettez jamais une approche
du type "esprit ouvert". (...) S'ils se sont engagés, ils y sont
dons les mêmes conditions que le reste d'entre nous ; vaincre ou
mourir dans la tentation. Ne les laissez jamais être à moitié
scientologues. Les plus belles organisations de l'Histoire ont été
des organisations dures, vouées à leur tâche. Aucun
groupe gnan-gnan de dilettantes efféminés n'a jamais réalisé
quoi que ce soit. Nous vivons dans un univers dur (... ). Nous survivrons
parce que nous sommes durs et dévoués. Quand nous faisons
réellement et correctement l'instruction de quelqu'un, il devient
un tigre. »
LRH. Fascicule HCOPL. Cor, et Rep, 12.10.85. |
« Je ne vois pas en quoi les mesures populaires, l'abnégation
et la démocratie ont fait quoi que ce soit pour l'homme, sinon l'enfoncer
plus encore dans la boue. »
LRH. Fascicule HCOPL. Cor. et Rep. 12.10.85. |
« Cherchez à toucher les points clés par n'importe
quel moyen ; la directrice du club féminin, le secrétaire
du président, le conseiller du syndicat. Gagnez bien votre vie avec
ça, mois faites votre travail, maniez (manipulez, en termes sciento.
NDLR) et améliorez les gens que vous rencontrez et créez
une meilleure planète. »
LRH. Lettre de règlement HCO. Rev. 26.10.80. |
« Maintenant, nous en savons plus sur la psychiatrie que les
psychiatres eux-mêmes. Nous pouvons faire un lavage de cerveau plus
vite que les Russes (en 20 secondes nous obtenons une amnésie totale,
contre trois années nécessaires pour rendre la loyauté
à quelqu'un légèrement confuse. (resic) »
LRH. Bulletins techniques. Vol. 2. |
« S'il se présente une menace à long terme,
vous devez immédiatement évaluer la situation et provoquer
une campagne de propagande noire, afin de détruire la réputation
de la personne et la discréditer de telle manière qu'elle
soit mise au ban de la société. »
LRH. HCO. lettre de règlement. 30.05.74. |
« La société désirant ardemment instaurer
le contrôle sur le plus grand nombre de gens remplace l'esprit par
la religion. »
LRH. Bulletins techniques, vol. 2. |
« II est possible qu'une personne ait un cancer de la peau,
avec la Niacine. Au cas où cela se produirait, le cancer disparaîtrait
complètement si on continue la Niacine. »
LRH. Fascicule HCOB. Re-Rev. 21.04.83. |
« Si vous êtes attaqué (...), arrangez-vous
pour que la question soit politisée (...), donnez l'impression
au public, au gouvernement qu'ils sont tombés sur un barrage de
flèches et un bombardement électronique, et que, s'ils continuent
leurs attaques, cela provoquera leur propre désintégration
(...).
Introvertissez ces, différents groupes, contrôlez-les, la
scientologie est le seul jeu sur terre où tout le monde gagne. Il
n'y a pas d'actes néfastes à mettre bon ordre dans les choses.
»
LRH. HCO. lettre de règlement. Volume vert n° 7 (réservé aux cadres supérieurs de l'organisation. NDLR), 15.08.60. |
« Si vous êtes attaqués sur un point vulnérable
par quelque individu ou quelque organisation que ce soit, fabriquez ou
trouvez une menace suffisante contre eux pour les amener à négocier
la paix. Débrouillez-vous pour vous mettre dons une position où
vous aurez l'avantage, et alors posez vos conditions. Ne vous défendez
jamais, attaquez toujours. Ne restez pas inactif. C'est l'attaque imprévue
sur l'arrière des premiers rangs de l'ennemi qui paie le plus. »
LRH. HCO. Lettre de règlement. Volume vert n° 7 (réservé aux cadres supérieurs de l'organisation. NDLR), 15.08.60. |
(0) : Les chiffres d'affaires
de 800 millions et 1 milliard sont invraisemblables. Il s'agit peut-être
d'anciens francs, mais ce n'est pas précisé dans cet article.
Des chiffres d'affaires de l'ordre de 10 millions pour les 3 centres de
Marseille, et 8 millions pour celui de Nice, sont nettement plus réalistes.
(1) : Le centre de la Rue
de Dunkerque à Paris a fermé fin 1995 suite à un redressement
fiscal. La secte a resurgi peu de temps après dans de nouveaux
locaux, au 7 rue Jules César 75012 Paris.
(2) : En réalité,
les tests de personnalité ne donnent pas toujours des résultats
catastrophiques. Mais même quand le bilan est positif, les scientologues
estiment qu'il faut absolument faire quelque chose pour le nouveau venu,
car il leur paraît anormal qu'un non-initié se porte aussi
bien... Comme ils disent, il doit être sur son "petit nuage"... (Voir
l'analyse des tests d'aptitude OCA dans le livre de
Roger Gonnet, à partir de la page 61).
(3) : L'auteur a confondu
avec les heures "d'audition scientologique". En réalité le
programme de purification est vendu à prix forfaitaire de l'ordre
de 10.000 francs, et n'a pas pas de durée limitée, celle-ci
pouvant varier de deux semaines à beaucoup plus selon les cas. Les
quatre à cinq heures de sauna quotidien sont particulièrement
éprouvantes comme en témoigne Le
Rundown de purification à l'Eglise de Scientologie de Paris.
(4) : L'auteur a probablement
commis une faute de frappe, car un salaire de 11.200 francs mensuels est
extrêmement rare dans la Scientologie. Des ex-scientologues témoignent
avoir reçu une "rémunération" de l'ordre de 150 francs/semaine...
Voir par exemple Eglise de Scientologie. Le combat
d'une femme.
(5) : Des universitaires
et chercheurs au CNRS ne sont pas toujours récupérés
par la Scientologie à leur insu. Des "spécialistes
des nouveaux mouvements religieux" sont courtisés par les sectes.
(6) : Serge Bornstein a fait
l'objet de poursuites en 1998 pour avoir indûment fait état
d'un pratonage d'un congrès de psychiatrie
rien de moins que par les ministères de la Justice, de la Santé
et de l'Education Nationale.
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