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Durant ces quatorze années, Nansook Hong vit un véritable cauchemar. Victimes des brutalités d'un époux alcoolique, drogué, violent et débauché, elle est confrontée à l'hostilité de la famille Moon qui lui reproche de ne pas parvenir à ramener dans le droit chemin leur fils dépravé. Isolée, solitaire, elle est témoin de l'hypocrisie qui règne au sein de la "Vraie Famille ". Mais la jeune femme fait face à l'adversité et, pour protéger ses cinq enfants, elle met au point un minutieux plan d'évasion afin de fuir l'univers empoisonné du clan Moon.
Nansook Hong nous livre aujourd'hui un document exceptionnel sur la secte de Moon et ses pratiques secrètes tout en nous faisant le récit bouleversant de ces quatorze années de claustration et de sa fuite éperdue.
Plus qu'une aventure individuelle, "L'Ombre de Moon" est le témoignage poignant de la lutte d'une femme pour reconquérir sa liberté, ainsi que du combat d'une mère pour arracher aux griffes de Moon les petits-enfants de ce dernier, héritier de son empire tentaculaire.
Ses parents, disciples de la première heure, en Corée, l'ont élevée dans l'adoration du " Messie " Moon. Elle est encore élève à l'école des "Petits Anges" à Séoul (1), quand Moon la choisit pour épouser son fils et successeur présumé, Hyo Jin. Â 15 ans, elle est abasourdie par cet honneur. Quelques semaines plus tard, début 82, elle débarque aux États-Unis, où elle restera illégalement pendant des années. Le mariage est célébré aussitôt par Moon. Entre deux cérémonies, le marié exige illico son droit conjugal, à la hussarde ; il lui fait cadeau de son herpès génital, dont elle ne saura que bien plus tard ce que c'est.
Hyo Jin est encore pire que sa réputation de play-boy paresseux, inculte et débauché. Pour Moon, cette épouse innocente devait le ramener dans le droit chemin : mission impossible !
Nansook Hong décrit la vie au " Jardin d'Orient ", une des luxueuses propriétés de Moon, à Tarrytown (New York), au milieu d'une armée de gardes de sécurité, chauffeurs, jardiniers, bonnes d'enfant, cuisinières... disciples soumis à tous les caprices des " Vrais Enfants " (de Moon) et de leurs enfants, quasiment pas payés, mais si reconnaissants de pouvoir servir le Messie et sa famille !
Hyo Jin ne s'améliore pas, au contraire, passe les nuits dans les boites de New York, a ostensiblement des maîtresses, bat sa femme, l'injurie - mais lui fait 5 enfants en 13 ans, plus un fotus anencéphale qu'il faudra avorter.
On retrouve, au cours du récit, écrit simplement, sans recherche d'effets, bien des choses dont BULLES a rendu compte au fil des années (par exemple le mariage posthume du deuxième fils de Moon, son retour en la personne d'un jeune zimbabwéen - les frasques et violences de celui-ci, son renvoi au ciel ; les dons d'enfants en toute illégalité, " comme des voisins s'échangent leurs tuyaux d'arrosage ").
Nan Sook assiste à la valse des millions de dollars, apportés à Moon en billets, surtout par les adeptes japonais, souvent dans des valises à double fond. Hyo Jin, comme son père, ne fait aucune différence entre l'argent de l'entreprise que son père lui a achetée, le sien et celui de l'église.
Nan Sook pleurera et souffrira pendant des années, sans douter du Messie Moon. Sa foi n'est ébranlée que lorsque Moon se couronne lui-même empereur du monde, dans une cérémonie-mascarade invraisemblable. (Tout de même, il ne laissera pas publier l'événement).
Elle ne réussira son évasion qu'en août 95, avec l'aide de son frère aîné, marié à la fille aînée de Moon, qui se sont déjà tous deux libérés de Moon, comme ses parents à elle, abreuvés d'ingratitudes et d'humiliations (M. Hong père avait créé pour Moon la firme Il wha - ginseng et quantité d'autres produits. Son succès fait des jaloux, il est mis au rancart et traité de suppôt de Satan).
À notre connaissance, ce récit, qui se lit d'un trait, est le premier d'un mooniste de la deuxième génération ; de plus, il éclaire la vie à la cour de Moon, et toute sa corruption. Sans doute les experts illustrissimes (selon eux) pour qui il n'y a pas de " sectes ", mais seulement d'honorables " nouveaux mouvements religieux ", nous diront-ils qu'il s'agit " d'apostats " (ce terme, tout aussi péjoratif, ne les gêne pas), " affabulateurs mus par la rancune , l'appât du gain " - et manipulés par une prétendue " conspiration anti-sectes ", " liberticide " et " antireligieuse ". Et ils récuseront en bloc le témoignage de Nan Sook, à qui ses beaux-parents renâclent à verser une pension alimentaire pour ses 5 enfants. Ils espèrent la contraindre à revenir. Il n'est pire sourd que celui qui ne veut entendre !
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