Test de personnalité, auditions, rundown de purification, électromètre,
OT3, ... cette nouvelle rubrique fait le tour non exhaustif des procédés
de manipulation mis au point par Ron Hubbard, et de ses conséquences
sur les adeptes.
Une réduction de prix maquillée en "
attribution de bourse ". Pour se lancer dans un programme de formation
sur deux ans et à un coût scientologique de plus de 180.000
francs, une " bourse " de 60.000 francs lui est attribuée,
ce qui limite les frais d'inscription à 120.000 F. Mais il y a un
hic : signer un contrat l'engageant à " rembourser " cette
somme de 60.000 francs pour que le cas où sa progression serait
jugée insuffisante durant ces deux années. Et non seulement
il n'a jamais touché cette somme, mais en plus il a dû verser
120.000 francs pour se voir attribuer virtuellement cette " bourse
"... En temps normal, qui accepterait les conditions d'un contrat aussi
aberrant ? Qui accepterait de signer un tel engagement sans aucun délai
de réflexion, si ce n'est cette personne affaiblie physiquement
et moralement par plus de 4 h de sauna par jour ? Laminé quotidiennement
par le " Rundown de purification ", c'est précisément
durant cette période d'épuisement qu'il se fera soutirer
un maximum d'argent par la Scientologie. Mais cette arnaque tourne court
finalement, car son exprit critique a fini par reprendre le dessus.
La «magic box» à... 256.000 FB
(5900 Euros) ? L'art de faire plus de 500 % de marge sur la vente des
"électromètres", indispensable pour le parcours du scientologue,
évidemment. Parfois, les adeptes sont sollicités pour acheter
un 2ème électromètre, pour prévenir le cas
où le 1er tomberait en panne...
La $cientologie encaisse, des scientologues trinquent
Particulièrement experte dans l'art de la manipulation, la Scientologie
incite ses adeptes à un renoncement total de leur intérêt
personnel au profit de la " bonne cause ". Elle ne contente pas
de les asservir, elle les poussent aussi à s'endetter lourdement
pour des années, en échange de cours et thérapies
vendus à des prix exorbitants, et dont les résultats sont
plus que discutables.
Tandis que la Scientologie encaisse les chèques, l'adepte se retrouve
face à un endettement considérable. Le remboursement des
emprunts est le problème du scientologue, pas celui de la Scientologie.
La secte a le don de métamorphoser un individu auparavant économe
en un gestionnaire irresponsable. Les difficultés peuvent amener
l'adepte à commettre des malversations financières aboutissant
à des poursuites judiciaires, tandis que la Scientologie s'en sort
blanc comme neige d'un point de vue juridique.
Eglise de Scientologie, le combat d'une femme.
Revue chrétienne La Croix (France), septembre 1989. En 1983,
Claude Junqua décide de devenir " membre bienfaiteur ", un
priviliège particulèrement onéreux puisque la carte
de " patron " coûte 250.000 francs ! Il reste à trouver
l'argent. Pour solliciter un prêt étudiant auprès des
établissements bancaires, elle présente dans son dossier
des fausses factures de cours d'art, et ce, sur les " bons conseils
" de la secte. Le retour à la réalité est douloureux
lorsqu'elle se retrouve entre deux policiers...
Interview de Steven Fishman, ex-scientologue.
Condamné et écroué pour avoir commis des malversations
financières en vue d'obtenir des fonds pour financer les cours de
Scientologie, la secte lui a demandé de faire un " EOC " (End
Of Cycle : un suicide dans le jargon scientologue).
Fort heureusement, son médecin est parvenu à lui faire renoncer
à mettre fin à ses jours. Steven Fishman est devenu l'un
des opposants les plus redoutés par la secte aux Etats-Unis et sur
Internet.
Disponbible sur d'autres sites :
Comment
la Scientologie pousse un ex-juge à l'escroquerie. Hans Kaspar
Rhyner, avocat scientologue, était directeur en Suisse de l'American
Federal Banking Association, qui s'est avéré n'être
qu'une façade... Dans son parcours de scientologue, il avait déboursé
plus de 2 millions de francs suisses pour atteindre le niveau OT5. Ses
comptes virent au rouge (un destin partagé par bien d'autres scientologues
de haut rang). Des experts indiquent la possibilité d'un phénomène
qui (jusque là) était limité aux seuls drogués
: en raison du coût exorbitant de la Scientologie, le besoin d'argent
des membres est si grand, qu'il peut s'avérer vraiment difficile
de se le procurer légalement. Une experte allemande va jusqu'à
dire que la secte " vide les poches de ses membres dans les siennes,
les affaiblissant de telle sorte qu'ils risquent de sauter le pas vers
la criminalité ". Dans cette affaire, la Scientologie n'est
pas du tout impliquée légalement : " C'est la secte qui
a contraint Rhyner à cette escroquerie, elle n'aura pourtant pas
à répondre de ses actions ", dit un autre expert.
Comment la Scientologie évite de se remettre en cause ?
Les
gourous et la rationalisation des échecs de leurs techniques.
En scientologie, d'innombrables textes de Ron Hubbard fournissent des explications
diversifiées sur les raisons des mauvais résultats de la
"tech" hubbardienne. Si l'on conceptualise ces explications, on découvre
seulement trois formes de base à ces rationalisations des échecs
:
la technique pure Hubbardienne n'a pas été suivie ;
la personne qui reçoit les bienfaits de ladite technique est sujette
à des attaques hostiles à la Scientologie ;
la personne elle-même est responsable d'avoir commis des actions
hostiles à la secte.
Inutile de rechercher des explications susceptibles de remettre en cause
la "tech" hubbardienne dans la littérature scientologue. Vous n'en
trouverez pas...