MOSCOU, 3 février - Olga Lipitch, RIA Novosti. Une Association des centres d'étude des nouveaux mouvements religieux et des sectes a été créée en Russie, a annoncé vendredi le professeur Alexandre Dvorkine, président de la nouvelle Association et en outre directeur du Centre Saint-Irénée de Lyon pour l'étude des religions pour Moscou.
"L'Association se fixe comme objectif de contrôler les activités des sectes et des nouveaux mouvements religieux, ainsi que de mener des recherches et des travaux d'analyse. L'Association accordera une assistance consultative aux organes du pouvoir fédéraux, régionaux et municipaux, aux ONG et aux médias", a noté M.Dvorkine.
L'Association a notamment l'intention d'organiser des expertises indépendantes et de créer ses propres médias électroniques et classiques.
Les dirigeants et les collaborateurs des centres d'information et d'étude des religions ont décidé de former une Association au cours d'une conférence tenue dans le cadre des 14èmes Lectures de Noël de Moscou.
La conférence a réuni des experts de grandes villes russes dont Moscou, Saint-Pétersbourg, Novossibirsk, Tver, Ekaterinbourg, Oufa, Saratov, Toula et Petropavlovsk-Kamtchatski.
MADRID - Un bébé de deux mois a été retiré à ses parents
allemand par la police espagnole sur demande urgente de la justice allemande en
raison de l'appartenance de ce couple à une secte dangereuse, a-t-on annoncé
vendredi de source officielle.
La police espagnole a indiqué avoir reçu le 31 janvier par Interpol la
demande "très urgente" de la justice allemande de localiser le bébé, supposé en
"grave danger étant donné que ses parents appartiennent à une secte cataloguée
comme très destructrice".
La justice allemande avait déjà retiré trois autres enfants au couple,
identifié seulement par les initiales de leurs noms, R. et M. H., qui avaient
fui l'Allemagne pour éviter que leur soit retiré le bébé, selon le communiqué de
la police.
Le couple a été localisé en quelques heures sur l'île de Gran Canaria et le
bébé retiré à ses parents pour être confié à d'autres membres de sa famille en
Allemagne, alors que le couple se préparait à fuir au Canada, selon un
porte-parole de la police, qui n'a pu préciser le nom de la secte en question.
France : Satanisme
Les prêtres exorcistes formés à décrypter le monde des satanistes
AFP, 3 février 2006 par Anne-Laure Mondesert[Texte intégral]
LYON - Une centaine de prêtres exorcistes ont reçu une
formation sur les mouvements satanistes ou gothiques et leurs modes
d'expression, par la musique ou sur internet notamment, lors d'une session de
travail qui s'est achevée vendredi à Lyon.
Les prêtres exorcistes, âgés en moyenne d'une soixantaine d'années, "avaient
besoin d'être informés sur ce phénomène de société (...) touchant les
générations de 13 à 25 ans", a expliqué Mgr Philippe Gueneley, évêque de Langres
(Haute-Marne), "chargé d'accompagner les exorcistes catholiques en France".
Un historien des religions, Jacky Cordonnier, et un prêtre, Benoît Domergue,
sont intervenus "pour donner des clés de lecture" aux exorcistes, en leur
apprenant par exemple à déchiffrer des messages subliminaux ou en leur montrant
des scènes de satanisme. "On a découvert tout ce qui se cachait derrière un monde qu'on ignore", a
affirmé le père Maurice Bellot, un exorciste d'Ile-de-France, lors d'un point
presse à l'issue des trois journées de session, qui a rassemblé la
quasi-totalité des exorcistes catholiques de France.
Les participants se sont plongés dans l'univers des sectes satanistes, qui
sont "plus d'un millier" en France selon eux, et dans le rock tendance gothique
de Marilyn Manson, s'inquiétant de l'influence du chanteur américain sur les
jeunes.
"Marilyn Manson a un langage qui attaque Dieu. Tous les jeunes qui écoutent
Marilyn Manson ne sont pas satanistes, mais il faut savoir discerner, dans tel
ou tel cas", a estimé Mgr Gueneley. "Je suis étonné par la fascination des jeunes pour le mal... (pour eux),
tout ce qui est destructeur est intéressant", a renchéri le père Bellot.
"Ce qui m'a frappé, ce sont les liens entre ces courants et les courants
néo-nazis (...) Il y a des choses qu'on n'a pas envie de voir revenir à la
surface", s'est également alarmé Mgr Gueneley.
Les exorcistes ne sont quasiment jamais confrontés aux adeptes de sectes "lucifériennes". La plupart des gens qui ont recours à eux sont des personnes
qui souffrent de maladies mentales et ne sont pas réellement possédées par le
diable, selon les participants à la session.
Pour pratiquer un exorcisme, les prêtres disposent d'un rituel, comportant
des psaumes, une prière adressée à Dieu, une autre adressée au diable et une
prière d'action de grâce, détaille le père Bellot. Ce rituel, réservé à l'évêque
et à l'exorciste, remet à jour le précédent qui datait de 1614, du temps de
l'Inquisition. Mais les exorcismes "solennels", qui suivent tout le rituel, sont
extrêmement rares.
"Quand on pense à l'exorcisme, on pense immédiatement au film. Mais on n'a
jamais vu ces personnes dont la tête tourne et qui crachent des ectoplasmes! On
est en plein délire. En réalité le travail est beaucoup plus serein, beaucoup
plus en profondeur", explique Mgr Gueneley.
Chaque diocèse français compte en général un exorciste, nommé par l'évêque.
France : Témoins de Jéhovah
Ils voulaient remettre le violeur sur le droit chemin
La Nouvelle République du centre , 4 février 2006 par Caroline Devos -[Texte intégral]
De notre rédaction de Tours
Un couple proche des Témoins de Jéhovah avait recueilli un ami condamné par la cour d'asssises de Maine-et-Loire à une peine criminelle pour viol. Mais l'homme en a profité pour agresser leur fillette, âgée de huit ans, sans que les parents dénoncent les faits.
La lecture de la Bible ne suffit pas à empêcher un malade de céder à ses pulsions déviantes. C'est sans doute l'amère leçon des déboires d'un couple d'un village du nord du département, condamné hier par le tribunal, pour ne pas avoir dénoncé les agressions sexuelles commises sur leur fille. « Nous avons voulu aider cet homme pour ne pas qu'il retourne en prison, nous avons été naïfs », avouait la femme hier. Naïfs, c'est le moins que l'on puisse dire.
Car lorsqu'en mai 2003, C...... a été recueilli chez le couple, son passé judiciaire n'était pas un mystère. Témoins de Jéhovah, vivant comme l'indiquait Me Renard, l'avocat de la partie civile « dans un monde autarcique », sans télévision ni journaux, le mari et la femme ont simplement voulu faire « une démarche de bonté ». « Vous saviez pourtant qu'il avait été condamné pour viol sur une handicapée ? », interrogeait la présidente du tribunal, Monique Goix, faisant référence à la peine de sept ans de prison infligée à l'homme par la cour d'assises de Maine-et-Loire. « Oui, mais je ne pensais pas qu'il était pédophile », répliquait cette mère de deux enfants. Et d'ajouter : « je ne savais pas que de simples attouchements étaient répréhensibles » (sic).
En tout cas, C...... n'a pas tardé à jeter son dévolu sur la fillette de la famille, âgée de huit ans. En l'absence de ses parents, il lui fait subir des attouchements répétés, couvrant l'enfant de cadeaux tout en lui intimant de garder le secret.
Un sifflet pour prévenir !
Mais un jour, la fillette interpelle sa mère en lui disant que « C.......lui fait du mal ». La femme ne préviendra son mari que le lendemain pour « ne pas le déranger pendant qu'il s'occupe d'informatique ». Et l'ami restera bienvenu dans la maison. Pour toute protection, les parents donneront à leur fille un sifflet pour les prévenir en cas de danger !
Et quand la présidente insiste pour que la mère avoue qu'elle a demandé à sa fille de se taire, celle-ci se rebiffe. Avant de fondre en larmes en expliquant qu'elle a elle-même subi des agressions du même genre dans son enfance.
« Chez cette femme, commentait le procureur, Anne Bilhou-Nabéra, l'investissement religieux est supérieur à l'intérêt de ses enfants ». Quant à l'avenir de C....., la représentante du parquet s'avouait « pessimiste ».
« Il est primaire, immature, frustré, ajoutait l'avocat du prévenu. Mais c'est d'abord un malade qui souffre de problèmes sexuels. Il faut le traiter comme un malade. »
Le tribunal a condamné les parents de la jeune victime à huit mois de prison avec sursis chacun. C...... a écopé pour sa part de quatre ans de prison ferme ainsi que d'un suivi sociojudiciaire d'une durée de huit ans. L'homme sera également inscrit au fichier des auteurs d'agressions sexuelles.
France : Satanisme
En Bretagne, les croisés du satanisme courent toujours
Libération, 6 février 2006 par Jean-Louis Guillaume
[Texte intégral]
Calvaires et cimetières vandalisés, chapelle incendiée dans le Finistère et le Morbihan.
Ce week-end, Satan a encore visité la Bretagne. C'est la cinquième fois en dix jours. Les traces de son passage ont été retrouvées. Ici sur un calvaire, là dans un cimetière, ailleurs sur les murs d'une chapelle. Le diable et ses adeptes agissent en rase campagne dans un rayon d'une trentaine de kilomètres entre le Finistère et le Morbihan. Hier, c'est la chapelle de Saint-Guénaël, à Guiscriff, village du Morbihan, qui a été retrouvée une croix brûlée, un vitrail brisé et, sur les murs, des croix à l'envers et la fameuse inscription «666», signature du diable, dessinée au marqueur. A la recherche d'une «piste satanique», le capitaine de gendarmerie François Bernard et ses enquêteurs ont demandé aux maires des communes alentour de surveiller leurs édifices religieux pour signaler d'éventuelles dégradations.
Triple six. La tournée de Lucifer a connu son apothéose la semaine passée dans le village de Saint-Tugdual (Morbihan), avec l'incendie de la chapelle Saint-Guen dans la nuit de dimanche à lundi dernier. «I fuck your life for...», a-t-il été écrit sur le mur sud de la nef, les derniers mots de la proclamation ayant disparu, rongés par les flammes. Des croix de Saint-André ont été renversées et graffitées dans les niches. Sous l'autel, la plus grande a été signée du triple six. «C'est sans doute le bruit de l'éclatement des ardoises qui m'a réveillé. J'ai appelé les pompiers, raconte Pascal Le Corre, l'agriculteur qui a donné l'alerte en pleine nuit. Il y avait tellement de fumée que personne n'a vu tout de suite les statues renversées. Je me demande encore comment ils ont pu lancer un tel feu. Ils devaient être plusieurs. Cela fait froid dans le dos de penser à de tels sauvages à votre porte.»
La chapelle Saint-Guen, humble vaisseau de pierre qui se découpe dans le gris du ciel, avait été édifiée en 1540. Classée monument historique, elle a été littéralement décoiffée par l'incendie. Un cercle d'arbres imposants deux vieux chênes splendides, quelques châtaigniers plus malingres et deux puissants marronniers semble veiller sur la dépouille de granit. «Regardez-moi ce Saint-Michel ! Il n'a pas été touché ! Il a survécu à Lucifer ! Avec lui, nous allons relancer la légende et réécrire l'histoire !» s'exclame Guy Jaouët, 70 ans, maire de Saint-Tugdual. L'édile était si fier d'avoir réussi à monter le budget de réfection de cette charmante chapelle. «On avait calé une date pour l'inauguration : le 7 juillet. Les nouveaux vitraux étaient entreposés dans la sacristie, ils ont fondu. Il nous manque aussi une statue. Deux autres ont été partiellement calcinées. Mais le Saint-Joseph à l'enfant, nous allons le mettre sous verre, le transformer en relique, pour inscrire dans l'histoire cet incendie funeste.» Un message de Nicolas Sarkozy est arrivé à la mairie le lundi, au lendemain de l'incendie : «On va vous la refaire votre chapelle, et les coupables seront châtiés», cite de tête le maire Guy Jaouët.
Brasier. Brigitte Prédeval était seule avec sa fille cette nuit-là dans le manoir de ses parents, sur le coteau. Elle a filmé la chapelle en feu. Elle montre les images qui passent du noir à la couleur, un brasier du diable en haut de la colline. On l'entend pleurer : «Mais qu'est-ce qu'ils font les pompiers ? La chapelle est perdue !» Les gendarmes ont saisi une copie du document. Henri Goyalon, recteur de Saint-Tugdual, visage mangé par une barbe broussailleuse, pommettes rougies par le givre, l'oeil malicieux sous son béret basque, piétine les planches calcinées sur le sol : «C'est incroyable ! Seul l'ossuaire n'a pas brûlé ! C'est un signe. L'histoire perdure, et saint Michel nous ouvre l'avenir.»
Les seigneurs de Kersalic et de Kerminisy avaient édifié cette chapelle sur leurs terres. Leurs restes sont rassemblés dans cet ossuaire resté intact, modeste appentis accolé sur la face sud de la chapelle, petit cimetière entouré d'un muretin où ne subsistent que quelques tombes. L'une d'elles porte une croix blanche : un résistant de 17 ans a été enterré ici, sous cette dalle, où les satanistes ont posé la statue d'un saint, la tête en bas. «Ils sont complètement bidons, ces enfumeurs. Ils n'ont rien compris, commente Henri. Nous, le diable, on le convoque dans l'église, provoque-t-il. Pour mieux le tourner en dérision avant de l'affronter.»
Avant cette nuit de Saint-Tugdual, du 29 au 30 janvier, les satanistes avaient rôdé çà et là. D'abord quelques tombes retournées à Mellac (Finistère), puis des sépultures graffitées dans le village d'à côté, Saint-Thurien, cité de 900 habitants perchée sur une boucle de la rivière Isole. Ici, 63 pierres tombales sur 432 ont été marquées d'une croix de David renversée. Et encore, un «666» sur l'angle d'une tombe. «Inadmissible, incompréhensible, nous n'avons jamais eu de problème de vandalisme dans la commune», s'indigne le maire, Joël Derrien, 57 ans. Jean-Louis, paysan rebelle, ne comprend plus : «On n'a jamais vu autant de képis dans le coin. Trois brigades : c'est ça qu'ils cherchent les satanistes ! La remilitarisation de la Bretagne ! Et ce monde au cimetière, mieux qu'à la Toussaint, on peut dire qu'ils ont réussi leur coup !»
Marqueur. Mais, pendant que les familles se précipitaient pour vérifier si leurs sépultures étaient intactes, le diable continuait sa virée. Avec des inscriptions au marqueur retrouvées vendredi sur les murs de l'église de Lanvénégen (Morbihan), dont un carreau a été cassé. Et un calvaire brisé à Rosporden (Finistère), avec une croix noire peinte à l'envers.
Dans le Morbihan, sur les ruines calcinées, le curé de Saint-Tugdual invite le visiteur à aller jusqu'au village voisin de Kernascléden, où l'église recèle une fresque datant sans doute du XIIIe siècle. L'enfer y est illustré par une danse macabre, où tout le monde est invité. Rois, papes et évêques compris, dans un énorme chaudron, le jour du Jugement dernier.
France : Témoins de Jéhovah
Les Témoins de Jéhovah sortent deux par deux
L'Asniérois, 6 février 2006[Texte intégral]
On se rappelle que notre ville a accordé aux Témoins de Jéhovah un permis de construire pour une Salle du Royaume... Manuel Aeschlimann, député-maire UMP d'Asnières-sur-Seine, ayant accordé le permis sans ciller, la construction a été menée tambour battant et on peut découvrir désormais ses premiers effets.
Depuis quelques semaines on a vu apparaître dans les lieux les plus fréquentés de la ville, station de Métro, gare SNCF, des Témoins de Jéhovah proposant aux passants leurs publications.
Jamais seuls, toujours par deux, les Témoins de Jéhovah distribuent leurs nombreuses revues. Loin de la salle fraîchement construite dédiée au culte...
On comprend pourquoi en consultant le site de l' UNADFI . Pour les témoins de Jéhovah la distribution et le commentaire des revues de l'association sont deux activités majeures. Chaque adepte actif se doit d'être un proclamateur, ce qui exige de prêcher et diffuser les nombreuses publications. Chaque adepte fait l’objet d’une fiche individuelle qui le suivra, dès son baptême, tout au long de sa carrière dans l’organisation. Cette fiche individuelle reprend l'activité de l'adepte poste par poste, mois par mois : nombre d’heures passés «dans le champ » (porte à porte) ; nombre et nature des publications placées ; nombre de « visites » effectuées, nombre « d’études » conduites. Ces statistiques sont regroupées par congrégations, circonscriptions, districts, filiales … jusqu’à Brooklyn qui édite chaque année des statistiques mondiales. Selon l'organisation, la France comptait, en 2004, 113 000 témoins de Jéhovah répartis en 1491 congrégations. Ces publications sont également la base du parcours jéhoviste. La vie des adeptes est marquée par une succession de réunions au cours desquelles seules les publications de l’organisation sont commentées par un système de questions/réponses. Chaque paragraphe génère une ou plusieurs questions pré-imprimées, les réponses devant être soulignées à l’occasion d’une préparation préalable faite à la maison (« à l’aide d’un crayon et d’une règle » précisent très sérieusement les recommandations) pour être ensuite lues au cours de la réunion.
Les Témoins de Jéhovah sévissaient déjà à Asnières dans les années soixante. Des lecteurs d'Asnierois.org se rappellent très bien qu'à cette époque des responsables de la secte habitaient dans une rue proche de l'actuelle station de Métro... Il n'était pas rare, pour les habitants de ce quartier, d'être visités par des groupes de deux Témoins qui cherchaient à diffuser les publications et à recruter de nouveaux adeptes. Puis on ne les a plus vus, jusqu’à l’implantation récente de la Salle du Royaume.
L'histoire n'est qu'un éternel recommencement, rien n'a changé... les mêmes méthodes au service des mêmes objectifs, une Salle du Royaume en plus…
Afin d’en savoir plus, Asnierois.org lance un appel aux vieux Asniérois, afin de reconstituer, l’histoire des TJ dans notre ville.
France : Satanisme
Profanations en série : les villages bretons s'inquiètent
Le Figaro, 7 février 2006 par Sophie Ravenel[Texte intégral]
«Lorsque je suis arrivé sur les lieux, à 3 heures du matin, j'ai été saisi d'effroi devant la mise en scène, éclairée par la fournaise.» Une semaine après la destruction et la profanation de la chapelle de Saint-Guen, Guy Jaouët est encore bouleversé. Les mots ne sont pas faciles à trouver. Le maire du petit village de Saint-Tugdual, dans le Morbihan, portait «à bout de bras» et depuis quatre longues années, la restauration de la chapelle du XVIe siècle qui devait être inaugurée le 7 juillet prochain.
Dimanche après-midi avec quelques centaines de personnes, il était sur place, autour des murs noircis et des tombes abîmées. Le mot d'ordre avait circulé d'autant plus rapidement dans les églises et par le biais de la presse locale que, la veille, des inscriptions sataniques avaient été retrouvées, une croix brûlée et un vitrail brisé dans une chapelle de Guiscriff, à trente kilomètres de là.
En une dizaine de jours et dans un rayon d'une cinquantaine de kilomètres, plusieurs dégradations d'édifices religieux ont été commises dont des profanations de tombes avec inscriptions sataniques. Dans cette région rurale isolée, la tension est palpable, selon le maire de Saint-Tugdual. «C'était horrible de voir les statues sorties de la chapelle, fichées la tête en terre ou renversées contre les tombes abîmées, avec ces trois 6 dessinés, et ces étoiles à cinq branches. Les gens ont peur, surtout les personnes âgées.» Guy Jaouët admet du bout des lèvres que «s'il s'agissait de jeunes de la région, ce serait très grave».
Seule une statue de saint Michel - l'ange qui terrasse Lucifer - est restée en place sur le pignon est. Il est devenu «le symbole de la renaissance de cette chapelle» qui sera assurée par l'Association des amis de Saint-Guen.
Peu d'indices sur les lieux
Pour l'instant, la gendarmerie aidée des RG poursuit son enquête sur les lieux. Le procureur de Lorient, Jean-Michel Fretigny, «ne privilégie pas la piste néonazie». Peu d'indices ont été laissés sur les lieux en dehors des symboles qui, selon lui, «se rapprochent des milieux sataniques et go thiques». Auteurs d'un ouvrage sur ces milieux (1), le père Benoît Domergue précise que «le chiffre 666 est celui que l'on retrouve dans le livre de l'Apocalypse pour désigner la «Bête», l'antéchrist que certains adorent en attendant son retour». Quant à l'étoile à cinq branches, «il s'agit du pentacle dans lequel était représentée la tête du bouc émissaire envoyé dans le désert avec le péché du monde sur son dos, voué au diable Azazel».
MgrRaymond Centène, évêque de Vannes, conseille la prudence face à ces «actes de barbarie» et s'interroge «sur leur nature religieuse, liée au culte satanique». Il était sur place, dimanche, pour conduire la prière des fidèles. Nicolas Sarkozy lui a écrit une lettre pour déplorer ces profanations : «Un outrage inacceptable, qui enfreint le respect dû à la foi.» Mgr Centène prévient : «S'il s'agit de jeunes, il faudra en tirer les leçons.» «On ne leur apprend pas à être des héritiers, ils vont se transformer en barbares.»
(1) Culture jeune et ésotérisme. Éditions Bénédictines.
France : Sectes
Assemblée nationale - questions/réponses - Philippe Vuilque - Gurdjieff
JO, 7 février 2006
[Texte intégral]
12ème législature
Question N° : 70741 de M. Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé : intérieur et aménagement du territoire
Ministère attributaire : intérieur et aménagement du territoire
Question publiée au JO le : 26/07/2005 page : 7298
Réponse publiée au JO le : 07/02/2006 page : 1315
Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : groupes Gurdjieff. statut
Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire, sur les agissements des « groupes Gurdjieff ». Penseur du début du xxe siècle, mort en 1949, ayant influé sur nombre de personnes, dont des intellectuels, Gurdjieff a donné naissance à de multiples groupes dans le monde se réclamant de sa doctrine. Toutefois, il semble que de nombreux groupes qui éclosent en France tout en s'en réclamant connaissent des dérives sectaires graves. Il lui demande de bien vouloir faire le point sur ces groupuscules et les dérives dont les services de police peuvent avoir connaissance.
Texte de la REPONSE : La mouvance Gurdjieff s'est développée autour de thèses prétendant établir un modèle d'étude du comportement humain, utilisé comme un outil de découverte de soi et des autres, et censé apporter une certaine liberté intérieure et comprendre les secrets du fonctionnement des individus. Quelques associations se réclament de cette doctrine en France. D'anciens disciples ont certes dénoncé le caractère humiliant des exercices qui leur ont été imposés pour permettre l'acquisition de la « conscience de soi-même ». Toutefois, à ce jour, aucune dérive sectaire n'a été signalée à l'encontre de ces associations.
AFP, 9 février 2006
[Texte intégral]
BRASILIA - Un entrepreneur brésilien a lancé une boisson
gazeuse baptisée "Judea" (Judée), du nom d'une région de Palestine associée à la
vie du Christ, afin d'étancher la soif des 45 millions de fidèles des églises
évangéliques au Brésil.
En guise de slogans publicitaires, Moises Novais Magalhais, membre de
l'Eglise Universelle, a recours aux psaumes, rapporte le magazine IstoE
Dinheiro. "Heureuse la nation dont Dieu est le Seigneur", peut-on ainsi lire sur
les boissons.
L'entrepreneur a passé un accord avec la chaîne de supermarchés Dia, qui dépend du distributeur français Carrefour, pour vendre son "soda de la foi",
sans rencontrer le succès escompté, selon la revue.
Il a tout de même réussi à placer des "Judea" au goût de cola, d'orange, de
guarana (fruit d'Amazonie) ou de raisin dans les banlieues d'importantes
métropoles, notamment à Sao Paulo et Rio de Janeiro.
Et les ventes mensuelles atteignent 6 millions de bouteilles par mois, pour
un investissement initial de 150.000 dollars.
Le marché des boissons non alcoolisées au Brésil pèse 5,5 milliards de
dollars.
----------------------------
NB : je tiens à préciser qu'il de saurait être question, à la lecture de cet article, de conclure que toutes les églises évangéliques doivent être considérées comme étant des sectes en les assimilant à l'Eglise Universelle du Royaume de Dieu.
AFP, 9 février 2006
[Texte intégral]
MÂCON - Un faux évêque, responsable de la secte "La
communion de Satonnay", a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de
Mâcon à un an de prison ferme pour avoir escroqué des "fidèles".
Une peine d'au moins un an de prison ferme avait été requise à l'encontre de
Marc Arbinet, 51 ans, qui conteste les faits. Il a annoncé son intention de
faire appel de sa condamnation.
Il était poursuivi pour avoir recueilli quelque 169.000 euros auprès de
personnes âgées principalement, entre 2000 et 2003, pour des oeuvres qu'il avait
fondées, en invoquant sa qualité de prêtre de l'Eglise catholique romaine. Seuls
les dons supérieurs à 5.000 francs ou 762 euros ont été retenus par la justice.
Aucune des victimes présumées ne s'est constituée partie civile pour obtenir
des dommages et intérêts, avait fait valoir sa défense, lors de l'audience du 11 janvier.
M. Arbinet a affirmé avoir utilisé ces fonds notamment pour réparer une
église dont il est propriétaire et dont il voulait faire don à "La communion de
Satonnay".
Ce prêtre intégriste, excommunié par l'Eglise catholique, était responsable
de cette association, créée en 1988 et recensée comme secte dans un rapport
parlementaire en 1995.
M. Arbinet avait coutume de rassembler dans la commune de
Saint-Maurice-de-Satonnay (Saône-et-Loire) entre 200 et 250 "fidèles", venus
principalement de l'est de la France, le troisième dimanche de mai, date à
laquelle la Vierge Marie lui serait apparue, ainsi qu'en août et en octobre.
Il avait déjà été condamné pour escroquerie à dix mois de prison avec
sursis, en novembre 1997, par le tribunal correctionnel de Mâcon, peine
confirmée en appel. La justice lui reprochait à l'époque d'avoir recueilli plus
de deux millions de francs (304.898 euros) auprès de 14 personnes, entre 1989 et
1993.
Ce n'est pas l'usage de titres religieux qui constitue une infraction, mais
l'usage frauduleux de la qualité d'ecclésiastique pour se faire remettre des
fonds.
Après avoir été novice dans plusieurs monastères, Marc Arbinet avait été
ordonné prêtre à Rome en 1976 selon le rite de Pie V par l'évêque dissident Mgr
Ngo Tinh Duc, puis consacré évêque peu après. Dès 1977, il avait été excommunié
par l'archevêché d'Autun, condamnation confirmée ultérieurement par Rome.
Courrier international, n° 797 - 9 févr. 2006 par Pawel Siennicki, Amelia Lukasiak, Luiza Zalewska, Newsweek Polska
[Texte intégral]
On trouve dans la nouvelle équipe dirigeante de nombreux membres de
l’“Œuvre de Dieu”, l’institution catholique la plus influente
de notre époque. Enquête sur une minorité de plus en plus agissante.
Le Premier ministre Kazimierz Marcinkiewicz nous a déclaré ne pas
être membre de l’Opus Dei, ajoutant aussitôt qu’il trouvait
très positif qu’un individu travaille sur son développement
spirituel et que, de son point de vue, l’appartenance à l’Opus
Dei était une affaire privée. Mais est-ce vraiment une affaire
privée lorsqu’il s’agit d’un ministre ? Le numéraire* Alberto
Lozano Platonoff, au ministère des Finances, nous a déclaré, sans
entrer dans les détails : “Nous, les membres de l’Opus Dei, nous
voulons – comme jadis les jésuites ou les Juifs – changer la face du monde.”
Plus généralement, les membres de l’institution expliquent, en
citant leur fondateur, Josemariá Escrivá de Balaguer, qu’il
s’agit d’“introduire le Christ dans tous les domaines des
activés humaines”. Mais il s’agit là de généralités assez
floues. L’Opus Dei, qui compte de nombreux membres au sein du
gouvernement, ne projette-t-il pas d’exercer une influence sur la
vie politique du pays et sur la construction du nouvel
Etat ? Pour le
moment, il n’y a pas de preuves.
L’Opus Dei fonctionne en Pologne depuis 1989, mais, pour pouvoir
compter ses membres en public, il a fallu attendre la messe de
béatification du fondateur, qui a eu lieu le 6 octobre 2002, à Rome.
La délégation polonaise était assise discrètement sous la
colonnade de Saint-Pierre, loin des caméras de télévision. Ce qui
est habituel : l’Opus Dei reste toujours à l’écart des
projecteurs. D’autant que le mouvement ne cherche pas à devenir une
organisation de masse. On ne peut d’ailleurs pas s’y inscrire.
C’est l’institution qui choisit elle-même les personnes qui sont
invitées à ses réunions.
En Pologne, parmi ses 350 membres et son millier de sympathisants, on compte surtout des politiciens, des juristes, des chefs d’entreprise et des hommes d’affaires. Un groupe de personnes liées à l’Opus Dei a acheté des terrains à Józefów, près de Varsovie, afin d’y construire un ensemble de logements réservés aux membres. Le recrutement est constant, mais discret. L’Œuvre prend pour cela position dans le système éducatif. A l’université, ses membres ont mis en place un MBA. Et ils ouvrent des écoles et des maternelles.
Un juriste connu, dont
l’enfant fréquente une de ces écoles, a déjà été invité
plusieurs fois à participer à des réunions de réflexion. Il a
décliné avec élégance. L’école a aussi organisé une excursion.
Il n’a pu s’empêcher de penser qu’il ne s’agissait pas
exclusivement de renforcer les liens familiaux… “nous n’avons pas de secrets, tout est sur internet”
Ceux qui espèrent obtenir un passeport pour entrer dans certains
cercles de la politique ou du monde des affaires en participant à des
réunions du mouvement sont souvent déçus. “J’avais remarqué
que des limousines stationnaient parfois devant le siège de l’Opus
Dei à Varsovie. Et j’ai demandé à l’une de mes relations de
m’y introduire”, raconte un politicien de Droit et justice. “Je
pensais que cela allait être comme dans les clubs anglais, avec du
whisky et des cigares. J’ai été horrifié de découvrir que
j’étais tombé sur une séance de recueillement, avec une heure de
messe suivie d’un débat sur l’éducation des enfants. En plus, je
n’ai rencontré personne de connu ou d’intéressant. J’y suis
encore allé une fois, par politesse, puis je n’ai plus répondu aux SMS.” Si les réunions sont consacrées à la prière, pourquoi les
entourer d’un tel mystère ?
Pourquoi les membres que nous avons
contactés tiennent-ils à garder l’anonymat ou bien refusent-ils de
nous rencontrer ? Le surnuméraire* Jerzy Polaczek, ministre des
Infrastructures et de l’Equipement, a d’abord accepté de nous
parler, puis s’est récusé. “Je veux être jugé sur mes actes,
et non sur mon appartenance à l’Opus Dei”, nous avait-il dit lors
de notre premier appel. Pourquoi l’Opus Dei ne communique-t-il pas
les noms de ses membres ? “Les philatélistes et les chasseurs ne le font pas non plus”, argumente le père Piotr Prieto, vicaire
régional de la prélature. “Nous n’avons pas de secrets. Tout est dit, par exemple, sur notre site Internet [www.opusdei.org].” Sauf
que les portes des immeubles qui abritent l’Opus Dei sont
dépourvues de plaque indiquant sa présence. Et que les écoles et
les maternelles qu’il contrôle sont animées par une association
qui porte un autre nom.
L’Œuvre s’est adressée une nouvelle fois aux élites économiques du pays en novembre 2005, lors de l’inauguration en
grande pompe d’une filiale de l’école de commerce IESE de
Barcelone (où l’actuel vice-ministre des Finances, Cezary Mech, a
obtenu son doctorat). Cette école est elle-même une filiale de
l’université Navarre, que l’Opus Dei possède à Pampelune. La
cérémonie a réuni les membres de l’organisation qui siègent au
gouvernement, à commencer par Zbigniew Derdziuk, ministre à la
chancellerie du Premier ministre. Le chef du gouvernement a pour sa
part envoyé une lettre de félicitations, qui a été lue par le
ministre Polaczek. Dans les couloirs, on pouvait entendre dire que,
dans six mois, les diplômés de l’école trouveraient à coup sûr
des postes dans les ministères ou dans les conseils
d’administration des grandes entreprises d’Etat…
Alberto Lozano Platonoff est conseiller de la ministre des Finances,
Teresa Lubinska [qui vient de perdre son poste]. Ce Mexicain de 37
ans est venu s’installer en Pologne il y a dix ans, à la demande de
ses supérieurs. Après avoir obtenu un doctorat en gestion à
Cracovie, il a cherché à implanter l’Opus Dei à Szczeczin en
travaillant à l’université de la ville et en élaborant – sous
la direction de Teresa Lubinska – le plan de redressement des
chantiers navals. Le décor de son bureau au ministère des Finances
est ascétique : un crucifix sur le bureau et une image de la Vierge
sur le mur. Sur la table basse, des cigarettes. “Je préfère fumer
que crier. Je suis dur avec mes collaborateurs parce que je suis
responsable de leur carrière.” Il explique qu’il ne fait pas de
prosélytisme, mais qu’il ne cache pas non plus son appartenance à
l’institution. “Je ne tiendrais pas une journée sans prier.
Lorsque je commence à prier, je m’élève tel un aigle. Hier,
j’ai sorti mon chapelet à la réunion de la Commission européenne à Bruxelles. J’ai prié pour eux”, sourit-il.
Même s’il ne s’agit que d’une croisade spirituelle, les menées
de l’Opus Dei n’échappent pas aux soupçons – y compris dans
les milieux qui lui sont favorables. Les frères Kaczynski, par
exemple, s’en méfient. Tout en étant actuellement favorables à la
nomination d’autres membres du mouvement à des postes importants,
ils surveillent d’un œil ces croisés des Temps modernes… car ils
auront peut-être un jour à leur dire “Stop” !
* Les membres laïcs de l’Opus Dei se partagent en deux
catégories : les “numéraires”, qui se sont voués au célibat,
et les “surnuméraires”, qui sont mariés.
France : Sectes
Sénat - Question - Jacques Siffre - contentieux - recouvrement Témoins de Jéhovah
SENAT
Recouvrement des sommes dues par les Témoins de Jéhovah 12 ème législature
Question écrite n° 21611 de M. Jacques Siffre (Bouches-du-Rhône - SOC)
publiée dans le JO Sénat du 09/02/2006 - page 337
M. Jacques Siffre attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le montant des versements d'ores et déjà intervenus dans le cadre du recouvrement des sommes dues par les Témoins de Jéhovah. En effet, dans son intervention du lundi 24 octobre lors de la discussion de l'amendement n° 244 au projet de loi de finances pour 2006 et relatif à la mise en recouvrement des droits, pénalités et intérêts de retard dus par l'association des Témoins de Jéhovah pour des dons non déclarés, le ministre délégué au budget a indiqué que « les garanties immobilières, consistant en des prises d'hypothèques sur des immeubles appartenant à l'association ont été prises par le comptable » et que « plusieurs versements sont d'ores et déjà intervenus ». Comme indiqué par M. le ministre délégué lui-même, les voies de recours en droit interne sont épuisées puisque la Cour de cassation a tranché le 5 octobre 2004. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer le montant des versements d'ores et déjà intervenus dans le cadre du recouvrement des 45 millions d'euros que les Témoins de Jéhovah sont condamnés à verser à l'Etat.
France : Kryeon (Enfants indigo)
Les enfants indigo doivent être isolés car ils sont appelés à gouverner le monde !
[Texte intégral]
Parce que la pollution peut être aussi dans l’esprit
De nombreuses personnes ayant approché ce mouvement commencent à témoigner de toutes parts dans les médias. En général ce sont des personnes qui ont été en état de dépression qui se font entraîner dans le mouvement. On demande aux mères de ces enfants dit « indigo » d’isoler leurs enfants du monde basique.
Certaines personnes se disent capables de reconnaître ces enfants « indigo » Ils se présentent comme des psychothérapeutes, des gens ordinaires plutôt bien insérés dans la société, bien sûr formés par le mouvement. Leurs adresses sont facilement accessibles sur internet. A l’image de cette fausse famille en caméra cachée sur une grande chaîne de TV qui se présente avec un enfant et reçoit grand nombre de flatteries, le tout pendant un rendez-vous sur une terrasse de café. On en arrive même à la théorie que c’est un enfant extra-terrestre. On peut récupérer d’autres informations bien plus sérieuse chez « infos sectes aquitaines ». En France plus exactement en Gironde une douzaines de psychothérapeutes s’intéresseraient à ces enfants dit surdoués. D’après certains avocats bordelais, on menace la famille, ces psychothérapeutes iraient jusqu’à dire à ces familles que si l’on ne suit pas leurs « traitements » l’enfant serait incompris, pire encore qu’ils pourraient se suicider !
Pourquoi, dès qu’un enfant réagit différemment et sort un peu de la norme, il faut tout de suite trouver une explication et le faire appartenir à une catégorie à part ?
C’est une façon d’étiqueter nos enfants.
Toutes ces thèses ont été confirmées dans un rapport parlementaire remis au Premier Ministre en 2003. Il détaille point par point les dérives du mouvement.
La santé des enfants et les risques psychologiques et physiques auxquels ils sont exposés. Dans une lettre publiée sur le net, le fondateur se défend d’être un gourou. D’après lui cette organisation apporterait l’amour et le bien-être par l’énergie. En France il s’est même associé à d’autres groupes qui développent ses techniques par des stages et des conférences, et bien sûr la plupart sont payants. Le coût d’un stage d’une semaine pour la modique somme de 1000€. Comme quoi l’amour ça paye.
On dit bien que la psychologie est l’art de dominer l’autre avant qu’il ne vous domine. Dans ce domaine cette sorte de communication tiendrait plus de la manipulation que de la communication. On arrive pas encore à estimer le nombre de famille touchées en Europe et il est encore difficile d’en évaluer les conséquences.
Pour l’instant c’est à Bordeaux, Grenoble et Marseille que l’on aurait recensé le plus de plaintes. Amusez vous à rechercher sur le net avec un moteur de recherche SECTE+KRYEON ou SECTE+ENFANTS INDIGOS ou SECTE+LEE CARROLL, on trouve plein de choses très intéressantes.
Félicien Michaut http://evolutionnaire.free.fr/web.htm
Courriel UNADFI, 17 février. 2006
[Texte intégral]
Dans le Lander de Berlin, les Témoins de Jéhovah figureront désormais comme religion sur les feuilles de déclaration d’impôt au côté des catholiques et protestants. Un impôt sera directement prélevé sur le revenu des adeptes pour être reversé à la secte. (dw-world.de, 11.02.2006)
Belgique : HUE
M°Dang se défend d'escroquerie
[Texte intégral]
La justice bruxelloise l'accuse d'exercice illégal de la médecine
BRUXELLES Le procès de Me Dang s'est terminé devant le tribunal correctionnel. L'homme, âgé de 63 ans, est considéré comme le maître universel du mouvement SHY (Spiritual Human Yoga). La codétenue, Thi Minh Hiep Vo, 53 ans, est la trésorière en Belgique.
La justice leur reproche des faits d'escroqueries, d'exercice illégal de la médecine, de faux et d'association de malfaiteurs. Lors de son réquisitoire, le procureur a requis 5 ans de prison ferme contre chaque prévenu. Le bâtonnier Xavier Magnée a réclamé l'acquittement de Dang.
L'avocat a précisé que, contrairement à ce qu'a soutenu le magistrat de l'accusation, Patrick Carolus, son client a été un agent des services secrets sud-vietnamiens jusqu'à la chute de Saigon, en avril 1975. Il a ensuite été détenu pendant deux ans dans les camps de rééducation communiste, avant d'obtenir l'exil aux États-Unis. Là, il est devenu chevalier de l'ordre de Malte en passant au service de la CIA.
Pour la défense de Vo, Me Véronique Laurent a également réclamé l'acquittement de sa cliente.
L'avocate a contesté chaque prévention, à commencer par celle d'escroqueries. Elle a rappelé que les deux premiers niveaux d'enseignement (sur 13 au total) coûtaient quelque 32 euros et que les niveaux 3 et 4 coûtaient quelque 200 euros. Me Laurent a souligné que le SHY ne faisait pas de publicité dans la presse pour vanter ses mérites, ne comptait pas de membres et ne réclamait aucune cotisation. Selon elle, le parquet s'est trompé de procès et donc de cible.
Le conseil de Vo a contesté toute attache du SHY avec un mouvement sectaire parce que, à ses yeux, il n'y a pas de rupture avec la famille ou avec la médecine occidentale puisque les fascicules d'enseignement précisent qu'il faut absolument appeler un médecin en cas d'urgence, respecter son diagnostic et ne pas interrompre de traitement. «Par ailleurs, pour qu'il y ait rupture avec le milieu familial, il faut un lieu de séquestration, un château, une grosse ferme en Provence, avec des agents de sécurité pour barrer la route aux parents récalcitrants», a insisté l'avocate.
Le tribunal prononcera son jugement le 19 avril.
Cyberpresse, 14 février. 2006
[Texte intégral]
Rome - L'Opus Dei assure ne pas avoir l'intention d'appeler à boycotter l'adaptation cinématographique du Da Vinci Code. Mais la très conservatrice organisation catholique espère tout de même que les références qui blesseraient les catholiques seront coupées au montage final.
L'Opus Dei a publié mardi un communiqué à Rome, officiellement pour répondre à des questions fréquemment posées sur le Da Vinci Code. L'organisation y explique que le studio Sony Pictures a encore le temps de procéder à des modifications qui seraient appréciées par les catholiques particulièrement en cette période dans laquelle chacun a observé les conséquences douloureuses de l'intolérance. En cette période de polémique sur les caricatures du prophète de Mahomet, l'organisation fait valoir que Sony rendrait ainsi service au dialogue entre les cultures en montrant que la liberté d'expression est compatible avec le respect des religions.
L'adaptation cinématographique du best-seller de Dan Brown, avec Tom Hanks et Audrey Tautou, est attendue le 19 mai prochain dans les salles obscures. Réalisé par l'Américain Ron Howard, le film fera l'ouverture du 59e Festival de Cannes le 17 mai 2006.
L'Opus Dei, dépeinte comme une secte assoiffée de pouvoir qui n'hésite pas à recourir au meurtre, n'y est pas présentée à son avantage. Le Da Vinci Code, thriller ésotérique mêlé d'histoire de l'art, est bâti sur l'idée d'un complot de l'Église catholique, appuyée par des tueurs à la solde de l'Opus Dei, pour dissimuler l'existence de supposés descendants de Jésus-Christ et Marie-Madeleine.
Avant la sortie du film, l'Opus Dei a entrepris ce qui ressemble à une entreprise de relations publiques pour améliorer son image. Elle a dit ne pas appeler à boycotter le film pour suivre une approche plus «constructive». Dans son communiqué, l'organisation rappelle que le Da Vinci Code présente une image déformée de l'Église catholique et que la diffusion du livre et du film offrent une chance de montrer la réalité authentique de l'Église. Mais l'Opus Dei juge qu'il serait toutefois plus correct d'éviter d'offenser tant que c'est encore possible.
France : Sectes
Assemblée Nationale - Question - Jean Michel - contentieux - recouvrement Témoins de Jéhovah
[Texte intégral]
12ème législature
Question N° : 85500 de M. Michel Jean ( Socialiste - Puy-de-Dôme ) QE
Ministère interrogé : économie
Ministère attributaire : économie
Question publiée au JO le : 14/02/2006 page : 1432
Rubrique : impôts et taxes
Tête d'analyse : contentieux
Analyse : Témoins de Jéhovah. recouvrement
Texte de la QUESTION : M. Jean Michel souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le non-paiement de la dette fiscale par l'organisation dite des Témoins de Jéhovah. En effet, selon les propres paroles du ministre délégué au budget devant l'Assemblée nationale le 24 octobre dernier, les Témoins de Jéhovah n'ont toujours pas payé leur redressement fiscal. Le montant de cette dette s'élevait déjà en 2004 à plus de 45 millions d'euros, impôts et pénalités comprises, lors du rejet de leur pourvoi en cassation. Cette situation est totalement injustifiée et injustifiable car en aucun cas l'État ne doit être indulgent envers une organisation classée comme secte par le rapport parlementaire de 1995. Prosélytes et adeptes de la manipulation mentale, les témoins de Jéhovah détournent à leur profit la loi de 1905 en revendiquant le statut d'organisation cultuelle poux obtenir des avantages fiscaux (exonération de taxe foncière et d'habitation, déductions fiscales pour les donateurs...). L'hétérogénéité d'interprétation des juridictions administratives en la matière leur permet de jouer d'ambiguïté et de refuser ainsi le paiement de leur dette fiscale. Il faut toutefois rappeler que le Conseil d'État s'est toujours refusé à reconnaître à l'organisation des Témoins de Jéhovah le caractère d'association cultuelle. Elle ne répond pas en effet aux critères selon lesquels une association cultuelle doit avoir pour objet exclusif l'exercice public d'un culte et le respect de l'ordre public. Par ailleurs, les Témoins de Jéhovah projettent de construire à Deyvilliers, dans les Vosges, une salle de réunion de 1 500 personnes, et ce sans permis de construire. Les frais engendrés se chiffrent actuellement à plus de 600 000 euros, inquiétant fortement les contribuables de Deyvilliers. On peut se demander en quoi ces derniers devraient supporter financièrement les activités prosélytes d'une organisation sectaire, riche de plus de 152 millions d'euros. Il lui demande donc ce qu'il entend faire pour que les dettes de cette organisation soient entièrement payées, rassurer les contribuables de Deyvilliers et s'opposer plus fermement aux abus de telles organisations.
SOC 12 Auvergne N
France : Sectes
Assemblée Nationale - Question - Mme Sylvie Andrieux - contentieux - recouvrement Témoins de Jéhovah
12ème législature
Question N° : 85691 de Mme Andrieux Sylvie ( Socialiste - Bouches-du-Rhône ) QE
Ministère interrogé : économie
Ministère attributaire : économie
Question publiée au JO le : 14/02/2006 page : 1436
Rubrique : impôts et taxes
Tête d'analyse : contentieux
Analyse : Témoins de Jéhovah. recouvrement
Texte de la QUESTION : Mme Sylvie Andrieux souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la question du redressement fiscal de l'organisation des Témoins de Jéhovah. Par son arrêt n° 1468 du 5 octobre 2004, la Cour de cassation a rejeté un pourvoi des Témoins de Jéhovah contre leur redressement fiscal qui s'élevait à plus de 45 millions d'euros, impôts et pénalités compris. Dans le même temps, les témoins de Jéhovah projettent de construire à Deyvilliers (Vosges) une salle de réunion de 1 500 places. Dans ce but, mais sans avoir de permis de construire, leur association régionale a acheté deux parcelles d'une surface totale de 64 310 mètres carrés, pour un montant approximatif de 600 000 euros. Cette opération paraît peu compatible avec les dires de M. le ministre du budget qui déclarait le 24 octobre dernier devant l'Assemblée nationale que la dette fiscale de cette organisation n'était pas encore payée. Cette situation choque profondément les contribuables de Deyvilliers et de ses environs. En premier lieu, il s'agit pour ces populations d'un traitement de faveur injustifié et injustifiable en cette période de recherche d'équilibre budgétaire. En second lieu, l'absence d'exécution intégrale de ce redressement fiscal est évidemment un encouragement aux dérives sectaires alors que dans sa circulaire du 27 mai dernier le Premier ministre réorganisait l'action de prévention menée dans ce domaine par les organisations, afin de fui donner plus d'efficacité. Dans ces conditions, elle souhaite avoir la confirmation de l'engagement de l'État quant au paiement effectif par l'organisation de ses dettes fiscales. Par ailleurs, elle lui rappelle que le rapport parlementaire de 1999 sur l'activité économique des sectes estimait la richesse des Témoins de Jéhovah en France à un milliard de francs, soit environ 152 millions d'euros.
SOC 12 Provence-Alpes-Côte-d'Azur N
Brésil : EURD
Le chef de l'"Eglise Universelle du Royaume de Dieu"
devant la justice
[Texte intégral]
Macedo dans le collimateur pour fraudes
Sao Paulo - Le chef de la secte de l'"Eglise
Universelle du Royaume de Dieu" est à nouveau devant la justice
brésilienne. Celle-ci a ouvert un procès pour importations frauduleuses,
contre l'"évêque" évangélique Edir Macedo, propriétaire de la chaîne de
télévision Record et également chef de la puissante "Eglise Universelle
du Royaume de Dieu", a confirmé mercredi le parquet de Sao Paulo.
Six autres ex-directeurs de cette de la télévision Record,
chaîne privée brésilienne dont Macedo possède 90% des actions, sont
également impliqués dans ce procès.
Le parquet a ouvert le procès contre le chef de la secte après
avoir prouvé l'entrée au Brésil, en 1996, d'équipements pour la radio et
la télévision "dont l'achat légal en territoire national n'a pas été
prouvé en bonne et due forme".
"A Sao Paulo, c'est le seul procès qui existe contre l'EURD mais
nous savons qu'il existe d'innombrables enquêtes sur les dirigeants de
cette église", indique-t-on du côté de Sao Paulo. (apic/ag/pr)
La dernière heure , 17 février. 2006 par Michaël Kaibeck
[Texte intégral]
Jacques a perdu tout contact avec sa famille
BRUXELLES - Qualifié de religion par les uns, de secte par les autres, les
Témoins de Jéhovah et leurs pratiques demeurent entourés d'un halo de
mystère. Jacques, un Liégeois d'une cinquantaine d'années, en sait
quelque chose. L'homme a fait partie d'une congrégation pendant 17 ans.
En 2002, il en a été exclu car son attitude à l'égard de la communauté
était jugée perturbatrice par la hiérarchie. L'affaire aurait pu en
rester là.
Seulement voilà, lorsqu'un membre est exclu, il est interdit à ceux qui
font encore partie de la communauté d'avoir tout contact physique ou
même verbal avec lui. Une manière sans doute d'évacuer tout risque de
subversion. Jacques est devenu du jour au lendemain un paria même aux
yeux des membres de sa propre famille qui font toujours partie de la
communauté.
L'affaire a été portée devant les tribunaux par Jacques. Il a assigné la
congrégation pour discrimination et atteinte à la vie privée. Il n'est
pas le premier à s'attaquer ainsi aux Témoins de Jéhovah. Souvent
l'issue est toujours la même et à l'avantage des Témoins au nom de la
liberté de culte.
Jacques réclamait la récupération de ses données personnelles dans un
fichier de la congrégation et que l'on reconnaisse publiquement le
caractère discriminatoire de son exclusion mais surtout de ses
conséquences. Il a été débouté en première instance car, pour le
tribunal, la discrimination n'était pas établie étant donné que la règle était la même pour tout le monde.
L'homme ne décolère pas et a interjeté appel. La cour d'appel de Liège a
rendu son jugement récemment. Elle a débouté Jacques en estimant que
c'était à lui de prouver la discrimination mais pour la première fois,
dans ses attendus, la cour d'appel de Liège considère que les consignes
à l'égard des exclus et des adeptes qui souhaitent quitter la communauté
sont susceptibles de constituer une discrimination.
La cour invoque également le fait que les pressions morales faites aux
membres pour isoler un exclu pourraient être de nature à porter atteinte
à la liberté de culte.
Même si Jacques n'a pas obtenu gain de cause dans son procès, cet arrêt
de la cour d'appel s'apparente tout de même à une victoire car c'est la
première fois que les pratiques douteuses des Témoins de Jéhovah sont
ainsi relevées par la justice. Une porte vient donc de s'entrouvrir pour
tous ceux qui comme Jacques ont été victimes des agissements des Jéhovah
qui comptent tout de même plus de 25.000 membres en Belgique.
France : Sahaja Yoga
Une secte refusée au salon bio Natura hier
[Texte intégral]
Sahaja Yoga France, exposant inscrit au salon bio Natura, a été interdit de de stand hier. Nantes gestion équipement , organisateur de la manifestation, qui ouvre aujourd'hui à Rezé, près de Nantes, n'y est pas allé par quatre chemins : " Les Renseignements Généraux nous ont alertés mercredi", a confirmé Olivier Floch son représentant. "Ils nous ont prévenus que c'était une secte".
Shaja Yoga effetivement répertorié dans le rapport de la commission parlementaire sur les sectes s'est vu immédiatement interdire de stand. le nom était toujours indiqué sur le site internet hier mais on a fait le nécessaire pour le retirer dans les meilleurs délais. "Nous demandons systématiquement aux RG de vérifier notre liste d'exposants", assure Olivier Floch.
France : OTS
L'OTS un secret d'Etat
[Texte intégral]
Dix ans après, Maurice Fusier a enquêté sur la secte du Temple solaire
Il y a dix ans, seize adeptes de la secte du Temple solaire trouvaient la mort dans le Vercors. L'enquête avait conclu à un suicide collectif. Au total, soixante-quatorze personnes sont mortes tragiquement en Suisse, au Canada et en France au nom de l'ordre du Temple solaire (OTS) entre octobre 1994 et mars 1997 . Alors que doit se tenir en octobre le procès en appel du chef d'orchestre Michel Tabachnik, suspecté d'être le numéro trois de l'OTS, Maurice Fusier, grand reporter à Radio France, relance le débat.
- Vous ne croyez pas à la thèse du suicide collectif, pourquoi ?
- J'apporte dans mon enquête un élément nouveau : un expert en carbonisation des corps gras, le professeur Gilbert Lavoué, a découvert que, même cinq ans après les drames du Vercors, il y avait de 30 à 40% de phosphore en trop sur le site, ce qui accrédite la thèse du lance-flammes ayant servi à détruire les corps. Il s'agit donc d'un crime. Mais comme cet expert n'a pas été mandaté par les tribunaux, la Justice rejette cet élément.
- Y a-t-il d'autres contradictions ?
- Quand on entend l'un des experts du juge d'instruction, Luc Fontaine, déclarer au procès de Michel Tabachnik à Grenoble en 2001 qu'il s'agissait de crimes ésotériques, et que, deux ans plus tard, il déclare à Nice Matin qu'on est face à un secret d'Etat, on peut se poser des questions.
- Que reprochez-vous à la thèse du suicide collectif ?
- L'OTS était présente au Canada, en Suisse. Pourquoi ces deux pays ont-ils rapidement classé l'affaire ? Pourquoi personne ne s'est intéressé au fait que deux policiers français sont morts dans le Vercors. Sur le volet financier, l'enquête ne dit rien. Où sont passés les 93 milliards de dollars américains (valeur 1994) qui ont disparu dans des banques australiennes ?
- Vous expliquez que l'OTS était plus qu'une secte, une société secrète servant des intérêts peu nobles. Pouvez-vous préciser ?
ww L'OTS était une secte, mais c'était aussi un réseau dormant, comme d'autres mouvements sectaires, et qui a mal tourné : blanchiment d'argent, trafic en tous genres, et d'abord trafic d'armes. L'OTS a servi des réseaux peu glorieux comme le SAC (ndlr : Service d'action civique, milice gaulliste). L'OTS comptait quelques 800 adeptes à travers le monde. Seuls 74 personnes sont mortes massacrées. Si on exclut les onze malheureux enfants ou adolescents qui ont accompagné leurs parents dans la mort, il reste 63 victimes qui ont toutes été comptables de l'OTS.
LORIENT - Un homme et une femme ont été mis en examen
vendredi pour une série de profanations d'édifices religieux en Bretagne, dont
l'incendie d'une chapelle du 16e siècle classée monument historique, a annoncé
le procureur de Lorient, Jean-Michel Fretigny.
Le couple, qui devait être présenté en fin de journée au juge des libertés
et de la détention, a été interpellé mercredi à Rezé (Loire-Atlantique) dans le
cadre de l'enquête sur six profanations de chapelles, calvaire et cimetières
commises dans un rayon d'une trentaine de kilomètres entre le Finistère et le
Morbihan fin janvier et début février.
Le parquet a requis un placement en détention du couple, mis en examen pour
"dégradations de lieux de culte et destruction volontaire d'un bien par
incendie" et qui encourt 10 ans d'emprisonnement et 750.000 euros d'amende.
La femme, âgée de 21 ans, sans emploi, et son compagnon, plombier sans
emploi de 28 ans, habitaient Saint-Thurien (Morbihan), lieu d'une des
profanations.
"Ils ont revendiqué de façon circonstanciée devant les enquêteurs leur
participation aux divers faits de dégradation de lieux de culte et de
destruction d'édifices par le feu", a indiqué le procureur lors d'un point de
presse à Lorient.
"Ils ont prétendu avoir agi par haine envers toutes les religions et non
dans le cadre d'une discipline satanique", a-t-il ajouté.
Le couple est soupçonné notamment de l'incendie volontaire de la chapelle
Saint-Guen, à Saint-Tugdual (Morbihan), construite en 1540 et classée monument
historique.
Les autres actes concernent des profanations de tombes dans les cimetières
de Saint-Thurien (Finistère) et Mellac (Finistère), et des dégradations dans une
église de Lanvénégen (Morbihan), une chapelle à Guiscriff (Morbihan), et sur un
calvaire à Melgven (Finistère).
A chaque fois, ils laissaient derrière eux des symboles sataniques (croix à
l'envers, chiffre 666, pentagramme).
Douze gendarmes avaient été mobilisés sur cette affaire qui a provoqué une
forte émotion en Bretagne.
L'enquête devra déterminer d'éventuelles complicités, a précisé le
procureur.
France : Satanisme
Des groupes sectaires folkloriques ou dangereux
Le Parisien, 17 février 2006[Interview, texte intégral]
Daniel Groscolas, président du CCMM Centre contre les manipulations mentales, Roger Ikor.
par Nathalie Perrier
- Quels sont les signes qui doivent alerter ?
S’il ne faut pas faire l’amalgame entre et gothiques et satanistes, un changement vestimentaire, avec le noir comme seule couleur de référence, doit inciter les parents et les enseignants à se poser des questions. L’attrait soudain pour les formes les plus dures du rock métal, les films d’épouvante, le vampirisme, une fascination pour les emblèmes païens, les tenues militaires, le croix celtiques, la présence répétée de scarifications et le refuge dans des écrits sublimant la mort sont autant de signaux d’alerte. La rupture avec le milieu familial et scolaire est également un indicateur à prendre très au sérieux. La plupart des jeunes satanistes étaient en effet souvent des élèves assez brillants dont les résultats scolaires se sont effondrés du jour au lendemain.
Comment faut-il réagir ?
En dialoguant. Le satanisme n’est souvent, chez ces jeunes que l’expression d’un mal de vivre. Il est le reflet de notre société qui souffre d’une perte des valeurs et qui n’a plus aucune utopie à ses enfants. Ce n’est qu’en renouant le dialogue - même si cela n’exclut pas de poser des interdits – que les parents pourront prendre conscience du mal être de leur enfant et tenter d’y répondre. Sils se sentent dépassés par la situation ils ne doivent pas hésiter à consulter un tiers, que ce soit un thérapeute ou un e association de lutte antisectes.
France : Actualités diverses (Médical)
Les dérives de la course au bien-être
Le Journal du dimanche, 19 février 2006 par Charlotte Langrand[Texte intégral]
Etre heureux, réussir sa vie, vaincre la maladie. Rien n'est plus à la mode aujourd'hui que le « développement personnel ». Objectif avoué : accéder au bien-être, quelle que soit la méthode. Pour y arriver, les pratiques naturelles fleurissent, le plus souvent inoffensives, parfois dangereuses. Certains de ces professionnels de la médecine douce utilisent en fait des méthodes qui leur permettent d'avoir une emprise sur leurs clients.
La liste de ces thérapies douteuses s'allonge de mois en mois. C'est ce que constate Claude Rémond, présidente de l'antenne parisienne de l'Adfi (Association de défense de la famille et de l'individu), spécialisée dans l'information et l'aide aux victimes de sectes. « Depuis deux ans, nous recensons de plus en plus de plaintes sur les pratiques dérivées des médecines parallèles. » Chaque jour, l'association traite quinze à vingt appels, la plupart de proches ou de familles qui signalent les procédés discutables de certains médecins ou gourous autoproclamés.
« Dans les domaines de la santé et du développement personnel, les gens sont victimes au mieux d'escroqueries. Au pire, ils sont manipulés mentalement, poursuit Claude Rémond. Leur vie privée passe sous la domination de petits gourous locaux. Ils les démolissent. à la manière d'une grande secte perte financière, rupture avec la famille, régimes draconiens... » Pas besoin de diplômes, effectivement, pour promettre de nouvelles méthodes naturelles afin de guérir ou d'être plus performant.
Côté spiritualité, des gourous de quartiers apparaissent en petite couronne, où certains pasteurs autoproclamés prêchent dans des garages. Les arnaqueurs de la santé, eux, suivent de légères formations, ou « se donnent leurs diplômes eux-mêmes », selon Claude Rémond, avant d'ouvrir boutique dans les quartiers populaires de la capitale.
« Si les gens sont équilibrés, ces méthodes resteront inof fensives. poursuit Thérèse, chargée de la santé à l'Adfi. Mais elles sont néfastes si les patients sont fragiles. Il faut se méfier du "channeling", ces théories censées ouvrir une voie directe vers Dieu, et aussi des spiritualités (lui promettent réussite sentimentale et professionnelle. »
Autres théories sujettes à d'éventuelles dérives: la psychobiogénéalogie. qui affirme que les maladies viennent de nos ancêtres et propose de décoder l'ADN. Ou la méthode Hammer, qui déclare que les maladies graves proviennent de conflits psychologiques, et préconise une alimentation légère à la place de la chimiothérapie.
L'Adfi a même créé, en juillet dernier, une nouvelle structure exclusivement dédiée au suivi des victimes (50 en ce moment) d'une nouvelle forme de manipulation mentale : la « technique des faux souvenirs ». Venue des Etats-Unis il y a dix ans, elle a récemment pris de l'ampleur en France, à la suite de la médiatisation d'affaires de pédophilie. « Des thérapeutes non reconnus suggèrent au patient, des jeunes femmes célibataires la plupart du temps, que leur mal-être peut provenir d'un viol commis par leur père dans leur petite enfance et qu'elles ont totalement oublié... », explique-t-on à l'Afsi (Alerte aux faux souvenirs induits). Le but: isoler les personnes de leurs familles pour mieux les accaparer.
Pour l'heure, les bénévoles de l'Adfi avouent leur incompétence à prévenir ces dérives. L'association demande une réglementation de la profession de thérapeute afin de mieux informer les futurs patients.
Canoë, 20 février 2006
[texte intégral]
Les psychiatres ont conclu que l'ancien gourou de la secte Aoum, condamné à mort pour l'attaque meurtrière au gaz sarin en 1995 dans le métro de Tokyo, était tout à fait apte sur le plan mental à passer en jugement si l'appel interjeté par ses avocats était accepté, a déclaré aujourd'hui un responsable judiciaire.
Shoko Asahara, l'ancien gourou d'Aoum Shinrikyo, avait été condamné à la pendaison en 2004 pour l'attaque au gaz sarin et d'autres attaques qui avaient fait 27 morts et des milliers de blessés.
Au cours de son premier procès, qui s'est étendu sur huit ans, Asahara s'était fréquemment endormi, avait marmonné des choses incohérentes et fait des gestes bizarres. Ses avocats ont fait appel du jugement, arguant qu'il n'était pas apte à être jugé et réclamant des examens psychiatriques.
Des psychiatres nommés par la justice ont soumis un rapport aujourd'hui à la Haute Cour de Tokyo, dans lequel ils affirment qu'Asahara est toujours apte mentalement à être jugé, selon un responsable judiciaire s'exprimant sous couvert de l'anonymat.
Si Asahara est jugé apte, son appel peut cependant être encore rejeté dans la mesure où l'équipe de défense n'a pas respecté la date butoir pour la remise d'un document expliquant les raisons de cet appel, selon des informations de presse. Les avocats ont avancé qu'ils n'avaient pas pu s'y plier dans la mesure où ils ne pouvaient pas communiquer avec Asahara.
France : Sectes
Assemblée Nationale - Question - Jean-Claude Lefort - certificat fiscal - Tradition famille propriété
[Texte intégral]
12ème législature
Question N° : 86477 de M. Lefort Jean-Claude ( Député-e-s Communistes et Républicains - Val-de-Marne ) QE
Ministère interrogé : économie
Ministère attributaire : économie
Question publiée au JO le : 21/02/2006 page : 1737
Rubrique : impôt sur le revenu
Tête d'analyse : réductions d'impôt
Analyse : dons à des associations. sectes. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Jean-Claude Lefort attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les agissements de l'association Tradition, Famille, Propriété. Cette association apparaît dans la liste des rapports parlementaires de 1995 et 1999 sur les sectes comme devant être effectivement considérée comme telle. Or Tradition, Famille, Propriété adresse par courrier aux personnes une médaille et demande en retour un don. Dans le même courrier, cette association informe les donateurs qu'ils peuvent bénéficier d'une réduction d'impôt. Il lui demande en conséquence les dispositions qu'il entend prendre afin qu'il soit mis un terme aux réductions fiscales en cas de dons à des sectes.
CR 12 Ile-de-France N
France : Sectes
Assemblée Nationale - Question - Mme Sylvie Andrieux - contentieux - recouvrement Témoins de Jéhovah
[Texte intégral]
A.N.
12ème législature
Question N° : 86390 de Mme Andrieux Sylvie ( Socialiste - Bouches-du-Rhône ) QE
Ministère interrogé : économie
Ministère attributaire : économie
Question publiée au JO le : 21/02/2006 page : 1735
Rubrique : impôts et taxes
Tête d'analyse : contentieux
Analyse : témoins de Jéhovah. recouvrement
Texte de la QUESTION : Mme Sylvie Andrieux souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la question du redressement fiscal de l'organisation des témoins de Jéhovah. Par son arrêt n° 1468 du 5 octobre 2004, la Cour de cassation a rejeté un pourvoi des témoins de Jéhovah contre leur redressement fiscal qui s'élevait à plus de quarante-cinq millions d'euros, impôts et pénalités compris. Dans le même temps, les témoins de Jéhovah projettent de construire à Deyvillers (Vosges), une salle de réunion de 1 500 places. Dans ce but, mais sans a voir de permis de construire, leur association régionale a acheté deux parcelles d'une surface totale de 64 310 mètres carrés, pour un montant approximatif de 600 000 euros. Cette opération paraît peu compatible avec les dires de M. le ministre du budget qui déclarait le 24 octobre dernier devant l'Assemblée nationale que la dette fiscale de cette organisation n'était pas encore payée. Cette situation choque profondément les contribuables de Deyvillers et de ses environs : En premier lieu, il s'agit pour ces populations d'un traitement de faveur injustifié et injustifiable en cette période de recherche d'équilibre budgétaire. En second lieu, l'absence d'exécution intégrale de ce redressement fiscal est évidemment un encouragement aux dérives sectaires alors que dans sa circulaire du 27 mai dernier, le Premier ministre réorganisait l'action de prévention menée dans ce domaine par les organisations, afin de lui donner plus d'efficacité. Dans ces conditions, elle souhaite avoir la confirmation de l'engagement de l'État quant au paiement effectif par l'organisation de ses dettes fiscales. Par ailleurs, elle lui rappelle que le rapport parlementaire de 1999 sur l'activité économique des sectes estimait la richesse des témoins de Jéhovah en France à 1 milliard de francs, soit environ 152 millions d'euros.
SOC 12 Provence-Alpes-Côte-d'Azur N
France : Sectes
Assemblée Nationale - Question - Marcel Dehoux - contentieux - recouvrement Témoins de Jéhovah
[Texte intégral]
AN
12ème législature
Question N° : 86407 de M. Dehoux Marcel ( Socialiste - Nord ) QE
Ministère interrogé : économie
Ministère attributaire : économie
Question publiée au JO le : 21/02/2006 page : 1735
Rubrique : impôts et taxes
Tête d'analyse : contentieux
Analyse : témoins de Jéhovah. recouvrement
Texte de la QUESTION : M. Marcel Dehoux appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur une dette fiscale impayée à ce jour par l'organisation des témoins de Jéhovah. En effet, par son arrêt n° 1468 du 5 octobre 2004, la Cour de cassation a rejeté un pourvoi des témoins de Jéhovah contre un redressement fiscal qui à ce moment s'élevait à plus de 45 millions d'euros, impôts et pénalités compris. Dans le même temps, les témoins de Jéhovah projettent de construire à Deyvillers (Vosges) une salle de réunion de 1 500 places. Dans ce but, mais sans avoir de permis de construire, leur association régionale a acheté deux parcelles d'une surface totale de 64 310 mètres carrés. Le 17 février 2005, elle a pu verser au comptant la somme de 546 869 euros. En ajoutant les frais d'inscription aux hypothèques et les honoraires des notaires, la somme totale payée est proche des 600 000 euros. Or, il semblerait, selon les propres paroles du ministre délégué au budget devant l'Assemblée nationale le 24 octobre dernier, que la dette fiscale de cette organisation ne soit pas encore payée. Les contribuables de Deyvillers et de ses environs ont donc ressenti cette absence d'exécution intégrale de ce redressement fiscal comme un encouragement aux dérives sectaires alors que, dans sa circulaire du 27 mai dernier, le Premier ministre a réorganisé l'action de prévention menée dans ce domaine par les administrations pour lui donner plus d'efficacité. C'est pourquoi il souhaiterait connaître les dispositions qu'entend prendre le Gouvernement pour que les sommes dues par cette organisation soient entièrement payées.
SOC 12 Nord-Pas-de-Calais N
Liberté, 21 février 2006
[texte intégral]
TOKYO - Le pasteur-fondateur d'une secte chrétienne japonaise a été condamné mardi à 20 ans de prison pour avoir violé ou abusé sexuellement de sept adolescentes. Il leur avait assuré qu'elles iraient en enfer si elles se refusaient à lui. Le tribunal de Kyoto a suivi les réquisitions du procureur général à l'encontre de Tamotsu Kin, un Sud-Coréen né au Japon, fondateur et dirigeant de l'Eglise centrale du Dieu Sacré, une secte chrétienne. Kin, 62 ans, a été reconnu coupable d'avoir violé à plusieurs reprises sept adolescentes entre mars 2001 et septembre 2004. Les juges ont notamment estimé que les victimes, âgées de 12 à 16 ans, ne pouvaient pas échapper à l'emprise de l'accusé, qu'elles considéraient comme "l'homme le plus proche de Dieu". "Il leur jurait qu'elles iraient en enfer et que leur agonie serait illimitée si elles refusaient de se soumettre à ses ordres", a rapporté le quotidien "Yomiuri", citant l'un des juges. |
Liberation, 21 février 2006 par laurent Mauriac
[Texte intégral]
New York de notre correspondant
Darwin contre Dieu, la bagarre continue dans les écoles américaines. Dimanche, plus de 300 enseignants étaient invités par l'American Association for the Advancement of Science (AAAS), une grande association scientifique, pour l'épauler dans son combat. Leur objectif : bannir l'intelligent design (dessein intelligent) de l'enseignement. Cette théorie, défendue par certains groupes religieux, veut que la vie soit trop complexe pour ne pas avoir été aidée dans son développement par une force extérieure, Dieu par exemple.
En décembre, au terme d'un procès très attendu à Harrisburg (Pennsylvanie), un juge a décidé que cette théorie, n'étant pas de nature scientifique et visant à promouvoir le christianisme, devait être exclue des cours de biologie d'une école. Une victoire surtout symbolique, aucune décision ne pouvant contraindre l'ensemble des établissements scolaires américains. C'est ainsi que le Kansas a décidé, en août, d'introduire le «dessein intelligent» dans l'enseignement, au motif que «l'évolution est acceptée par beaucoup de scientifiques mais mise en doute par certains» et qu'il est «important que les élèves prennent connaissance de ces débats».
Alternatives. George Bush lui-même avait repris à son compte cet argument, estimant en août que «les deux côtés devraient être enseignés» pour que «les gens comprennent le sujet du débat». Ce week-end, l'AAAS a dénoncé toute action qui aurait pour conséquence de saper l'enseignement de la théorie de l'évolution et de «priver les étudiants de la formation dont ils ont besoin». L'association recense quatorze lois en préparation dans les Etats américains qui, selon son président Gilbert Omenn, un professeur de médecine, «affaibliraient l'enseignement de la science». Ces lois ont en commun, estime l'AAAS, soit de discréditer la théorie de l'évolution en pointant des faiblesses ou des dissensions entre scientifiques, soit d'encourager l'exploration de théories alternatives, en l'occurrence celle du dessein intelligent.
L'association compte également sur des soutiens religieux. La science et la religion «n'ont pas besoin d'être incompatibles», insiste-t-elle, chacune soulevant «des questions différentes au sujet du monde». C'est aussi l'argumentation développée dans une lettre ouverte par un collectif de prêtres et de pasteurs. Lancée à l'automne 2004 à l'initiative de Michael Zimmerman, doyen à l'université de Wisconsin Oshkosh, elle a recueilli 10 000 signatures. Remarquant que la majeure partie des chrétiens «ne lisent pas la Bible littéralement, comme un manuel de science», la lettre différencie la «vérité religieuse», dont le but est de «transformer les coeurs», de la «vérité scientifique». Autrement dit, contrairement à ce que pense Bush, il ne peut y avoir de débat entre ces deux vérités «très différentes mais complémentaires». Les signataires affirment que la théorie de l'évolution est «une vérité scientifique fondamentale» et demandent aux écoles de préserver l'intégrité du curriculum scientifique.
«Mélange toxique». Le site web de cette initiative (1) recense plusieurs dizaines de sermons de prêtres qui la soutiennent. David Leininger, un pasteur à Warren (Pennsylvanie), voit dans cette controverse mêlant religion, science et politique un «mélange toxique». Près de 450 prêtres à travers le pays ont célébré à leur manière, le dimanche 12 février, l'anniversaire de la naissance de Darwin en persuadant leurs fidèles qu'ils n'avaient pas besoin de faire un choix entre leur foi en Dieu et leur confiance dans la science.
(1) www.uwosh.edu/colleges/cols/clergy_project.htm
AFP, 21 février 2006
[Texte intégral]
Washington - La Cour suprême a estimé à l'unanimité mardi
que le gouvernement américain ne pouvait pas interdire à une secte d'utiliser,
pour ses rituels aux Etats-Unis, un thé hallucinogène importé du Brésil.
La secte UDV (O Centro Espirita Beneficiente Uniao do Vegetal) est autorisée
par la loi sur les libertés religieuses à utiliser le hoasca, un thé composé de
racines de deux plantes amazoniennes, qui, selon elle, rapproche ses fidèles de
Dieu. Mais le gouvernement américain juge ce breuvage "nocif" et susceptible
d'être utilisé par des drogués.
Dans cette affaire qui a opposé la législation américaine antidrogue à celle
sur les libertés religieuses, la haute Cour a décidé, selon un communiqué écrit
de son président John Roberts, que le gouvernement n'avait pas réussi à
démontrer "l'intérêt d'interdire l'usage sacré du hoasca par l'UDV".
La secte, qui s'appuie sur des croyances chrétiennes et d'indigènes
sud-américains, compte 130 membres aux Etats-Unis, principalement au
Nouveau-Mexique (sud-ouest).
En 1999, les douanes américaines avaient intercepté un chargement de thé
infusé en provenance du Brésil. Plus de 130 litres du liquide avaient été saisis
chez Jeffrey Bronfman, responsable de la secte aux Etats-Unis et petit neveu du
fondateur de la dynastie canadienne Bronfman (Seagram).
Le gouvernement estimait que le thé ne devait pas être autorisé aux
Etats-Unis car il présente un risque pour la santé, peut être détourné par des
utilisateurs non religieux et est interdit par la Convention internationale sur
les substances psychotropes de 1971, destinée à arrêter le trafic de drogues.
.
Canada : Témoins de Jéhovah
Feu vert pour les Témoins de Jéhovah
Hebdoquebec , 22 février. 2006 par Henri Prévost
[Texte intégral]
Après une saga qui s'est échelonnée sur plus de 15 ans, les témoins de Jéhovah pourront finalement construire une nouvelle Salle du Royaume dans le secteur Lafontaine à Saint-Jérôme.
Le conseil municipal devait confirmer hier mardi le changement de zonage nécessaire à la réalisation de ce projet sur un terrain longeant le boulevard Labelle (route 117), près de l'ancien garage du concessionnaire Honda. Personne ne s'est opposé à ce changement lors de la consultation publique tenue à ce sujet.
Le projet initial remonte au début des années 90, alors que la congrégation souhaitait établir une salle au coin de la 112e Avenue et du boulevard Maurice. A l'époque, le conseil municipal de Lafontaine avait refusé un changement de zonage, alléguant qu'un lieu culte exempt de taxes foncières constituerait une fardeau fiscal additionnel pour les contribuables.
En Cour suprême
Une seconde demande de changement de zonage, pour le terrain du boulevard Labelle, sera de nouveau refusée par la municipalité, marquant le début d'un affrontement judiciaire qui se rendra jusqu'en Cour suprême!
Après de longues procédures judiciaires, le plus haut tribunal au pays a finalement statué en faveur des Témoins, en 2004, concluant que Lafontaine avait été de mauvaise foi dans ce dossier en refusant de justifier sa décision. La Cour avait alors ordonné à la Ville (maintenant Saint-Jérôme) d'examiner à nouveau la requête de la congrégation. Deux ans plus tard, les démarches semblent en voie d'aboutir.
Un porte-parole des Témoins, Léonce Crépeault, s'est montré avare de détails sur le projet envisagé, tout en confirmant indirectement sa réalisation prochaine. Il rappelle qu'à Saint-Jérôme, son organisation possède déjà une salle (dans le secteur Saint-Antoine), mais que celle-ci est très occupée par les trois groupes qui s'y réunissent. À l'échelle du Québec, on compte quelque 30 000 Témoins de Jéhovah et 125 Salles du Royaume.
Le courrier , 22 février. 2006 par Olivier Chavaz
[Texte intégral]
Ni atteinte à l'honneur ni violation de la sphère privée.
Dans un jugement daté du 16 février, le Tribunal de première instance de Genève a débouté le député UDC Yves Nidegger de son action intentée contre Le Courrier. M.Nidegger avait attaqué notre journal en raison de la publication de son nom dans un article relatant le conflit qui l'opposait à son ancien employeur, l'Association des commis de Genève (ACG), un syndicat qui se dénomme désormais Unia.
Dirigé à l'époque par un certain Charles Beer, l'ACG avait licencié en 2001 Yves Nidegger, juriste du syndicat, après avoir eu la preuve de ses liens avec la secte Moon. Paru en février 2004, l'article du Courrier rendait compte du verdict émis par la Cour d'appel du Tribunal des prud'hommes, qui reconnaissait d'une part le bien-fondé de ce licenciement (incompatibilité entre l'idéologie de Moon et celle d'une organisation de défense des salariés proche de la gauche), mais condamnait d'autre part l'ACG pour la méthode utilisée (mise en congé immédiate) et pour la publicité que Charles Beer avait donnée à ce conflit (interview dans un hebdomadaire romand). Quelques mois plus tard, le Tribunal fédéral confirmait, en substance, le jugement cantonal.
Dans la foulée, Yves Nidegger a porté plainte contre notre journal, arguant du fait que l'article incriminé était «de nature à diminuer l'estime et la considération sociale et professionnelle» dont il jouissait, parce qu'il faisait état de son passé mooniste. Il a même demandé et obtenu des mesures provisionnelles, finalement annulées au printemps dernier par la Cour de justice. Au contraire, Le Courrier a toujours estimé que le caractère public du personnage (candidat aux élections nationales de 2003 et assistant parlementaire UDC au Grand Conseil genevois), la publication antérieure de son nom par deux médias, ainsi que l'évocation des faits sur le site Internet personnel de l'intéressé justifiaient pleinement la manière dont il a traité le sujet.
Une argumentation que les juges ont donc suivie. Ces derniers relèvent d'abord que l'article du Courrier est rédigé «de manière somme toute neutre, évoquant les griefs retenus contre les deux parties et en faisant part, en guise de conclusion, de la position de chacune d'entre elles». Au sujet des liens que M.Nidegger entretenait avec Moon, le tribunal rappelle qu'ils ont été abordés par le plaignant lui-même dans la presse dès 2002; et que l'évocation de leur existence jusqu'en 2003 (ce que l'élu UDC conteste, affirmant avoir rompu en 1994) n'est qu'une reprise des constatations de la Cour d'appel des prud'hommes. Enfin, les juges admettent l'intérêt du public à «connaître les engagements associatifs particuliers [d'Yves Nidegger] pouvant avoir des répercussions sur son activité publique», étant donné son implication dans le monde politique genevois. D'autant plus que le plaignant a encore renforcé sa visibilité politique (député au Grand Conseil, candidat au Conseil d'Etat) ces dernières années, souligne le tribunal.
En bref, Le Courrier n'a fait que jouer son rôle d'organe de presse: l'information du public.
Débouté et condamné aux dépens (dont une participation de 2000 francs à nos honoraires d'avocat), Yves Nidegger nous a annoncé qu'il fera recours. Affaire à suivre, donc.
Le Cinema.ca, 23 février. 2006
[Texte intégral]
L'actrice américaine Katie Holmes passerait quelquefois jusqu'à huit heures par jour à l'église de Scientologie.
Selon le tabloïd The Sun, la fiancée de l'acteur Tom Cruise irait jusqu'à trois fois par jour visiter l'église à laquelle appartient son futur mari.
L'actrice, qui est enceinte de la vedette hollywoodienne, a adhéré à cette église après avoir rencontré l'acteur de 43 ans, l'un de ses plus célèbres disciples.
Un ami de Holmes raconte : « Sa famille est devenue inquiète. Ils ne savent pas ce qu'elle deviendra. »
Avant de poursuivre : « Elle est devenue plus distante et semble vénérer la Scientologie autant que Tom. »
Canada : Témoins de Jéhovah
Poursuite de 800 millions contre les Témoins de Jéhovah
Radio Canada , 27 février. 2006
[Texte intégral]
Les Témoins de Jéhovah, qui croient que les transfusions sanguines sont contraires à la volonté divine, devront bientôt faire face à une poursuite intentée par le père de la jeune Bethany Hugues, décédée en 2002 d'une leucémie à l'âge de 17 ans.
Selon Lawrence Hugues, des Témoins de Jéhovah ont réussi à persuader sa fille de refuser toute transfusion sanguine, et ce, même s'ils la savaient atteinte de leucémie.
M. Hugues poursuit donc le Cross Cancer Institute, l'Alberta Cancer Board, les Témoins de Jéhovah, deux avocats de ces derniers ainsi que deux médecins. La poursuite estime, entre autres, que les deux avocats ne pouvaient donner de conseils objectifs à sa fille, car ils étaient eux-mêmes membres des Témoins de Jéhovah.
Les Témoins de Jéhovah, un groupe religieux fondé à la fin du 19e siècle par un homme d'affaires américain, interdisent à leurs membres de manger du sang et proscrivent formellement toute transfusion sanguine, quitte à en mourir.
Canada : Témoins de Jéhovah
Une poursuite autorisée après la mort d'une témoin de Jéhovah
Cyberpresse , 27 février. 2006
[Texte intégral]
Calgary - Un juge vient d'ouvrir la voie à une poursuite de 800 millions $ pour mort causée par la faute d'autrui, au nom d'une adolescente, témoin de Jéhovah, qui est décédée de leucémie.
La demande de poursuite a été déposée par Lawrence Hughes, le père de la jeune Bethany Hughes, en août 2004. Il est l'administrateur de la succession de la jeune Bethany.
Celle-ci est morte le 5 septembre 2002, à l'âge de 17 ans, après une bataille fortement médiatisée contre toute transfusion sanguine. La jeune femme affirmait que cette procédure allait à l'encontre de ses convictions religieuses.
La poursuite civile avait été suspendue, les défendeurs ayant tenté de faire rejeter la requête. Mais la décision rendue vendredi par la juge Patricia Rowbotham, de la Cour du banc de la reine, signifie qu'une version réduite de la plainte de M. Hughes pourra aller de l'avant.
M. Hughes poursuit le Cross Cancer Institute, l'Alberta Cancer Board, les Témoins de Jéhovah, deux avocats des Témoins de Jéhovah et deux médecins. Il allègue notamment que les avocats des Témoins de Jéhovah étaient en conflit d'intérêts et ne pouvaient pas donner de conseils objectifs à la patiente ou à sa mère parce qu'ils étaient eux-mêmes membres des Témoins de Jéhovah.
Le père reproche au groupe religieux d'avoir persuadé sa fille que les transfusions sanguines étaient mauvaises et ne l'aideraient pas. Les Témoins de Jéhovah croient que les transfusions sanguines sont contraires à la volonté divine.
Les personnes et organismes visés par la poursuite nient toute responsabilité.
France : Sectes
Assemblée Nationale - Question - Falala Francis - rapport USA
JO, 28 février 2006
[Texte intégral]
12ème législature
Question N° : 83218 de M. ( Union pour un Mouvement Populaire - Marne ) QE
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère attributaire : affaires étrangères
Question publiée au JO le : 17/01/2006 page : 396
Réponse publiée au JO le : 28/02/2006 page : 2103
Rubrique : politique extérieure
Tête d'analyse : États-Unis
Analyse : département d'État. rapport. attitude de la France
Texte de la QUESTION : M. Francis Falala attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangèressur le septième rapport annuel du département d'État américain, publié le 8 novembre 2005. Dans ce rapport, la France n'échappe pas à certaines remarques de Washington, mettant en exergue la « législation restrictive » visant les communautés religieuses, que l'on qualifie de sectes ou de cultes dangereux. Visant précisément la loi About Picard de 2001 contre les dérives sectaires, il souhaite qu'il lui indique les intentions de la France afin de répondre à ces récriminations.
Texte de la REPONSE : Le département d'État américain publie chaque année un rapport dans lequel la situation de la liberté de religion est examinée dans chaque pays du monde. Pas plus qu'elles ne l'ont fait les années précédentes, les autorités françaises n'envisagent de réagir à ce rapport. La France poursuivra sa politique à l'égard des dérives sectaires, conformément au cadre défini par la législature, et qui est mise en oeuvre par la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O
France : Sectes
Assemblée Nationale - Question - Hillmeyer Francis - Bilan lutte et prévention
JO, 28 février 2006
[Texte intégral]
12ème législature
Question N° : 72556 de M. Hillmeyer Francis ( Union pour la Démocratie Française - Haut-Rhin ) QE
Ministère interrogé : intérieur et aménagement du territoire
Ministère attributaire : intérieur et aménagement du territoire
Question publiée au JO le : 30/08/2005 page : 8084
Réponse publiée au JO le : 28/02/2006 page : 2181
Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : lutte et prévention. bilan
Texte de la QUESTION : M. Francis Hillmeyer s'adresse à M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire, car il souhaite connaître les chiffres actuels concernant le mouvement sectaire en France. Quelles sont les associations assimilées à des sectes, où interviennent-ils,, quel est l'instrument d'observation du Gouvernement à leur sujet ? Le phénomène est-il en évolution ? Quelles sont les conséquences financières pour les adhérents à ces mouvements ou de manière générale sur l'économie ? Quelles autres informations peut-il apporter à ce sujet ? Il lui demande également si le rapport du parlementaire Alain Gest a été actualisé.
Texte de la REPONSE : L'instrument mis en place par le Gouvernement pour observer et analyser le phénomènes des mouvements à caractère sectaire est la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES), instituée auprès du Premier ministre par décret n° 2002-1392 du 28 novembre 2002. Chaque année et en dernier lieu le 23 mars 2005, la MIVILUDES publie un rapport complet sur l'état et l'évolution récente du phénomène sectaire, mis à la disposition du public sur le site Internet « miviludes.gouv.fr ». Par ailleurs, le rapport parlementaire n° 2468 de MM. Gest et Guyard du 22 décembre 1995 « Les sectes en France », a été suivi le 10 juin 1999 du rapport n 1687 de MM. Guyard et Brard « Les sectes et l'argent ». Il n'appartient pas au ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire d'actualiser ou de modifier les données de ces documents d'origine parlementaire.
UDF 12 REP_PUB Alsace O