Actualités sur les sectes en mars 2003
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France : Raël
Embarras à Aix-les-Bains où les Raéliens organisent une "soirée sensuelle"
Le Monde , 2 mars 2003
[Texte intégral]
Les Raéliens organisent samedi une "soirée sensuelle" à Aix-les-Bains (Savoie) et le premier adjoint au maire, Serge Gathier (UMP), a indiqué que la commune n'avait pas les moyens juridiques de s'opposer à la soirée, mais qu'elle imposerait un "contrôle de police visant à protéger les mineurs".
Deux cent Raéliens ont suivi pendant quatre jours un séminaire de formation qui doit se clôturer samedi par une soirée à l'hôtel "Le Manoir" d'Aix-les-Bains, a indiqué le directeur de l'établissement, Pierre Pirat.
"Une soirée sensuelle est un spectacle dansant, style tango, visant à développer les sens, mais qui reste correct" a ajouté M. Pirat.De nombreux tracts pour participer à cette soirée, ouverte à tous, ont été distribués dans les rues de la ville avec un prix spécial pour les moins de 25 ans.
Le mouvement précise que la direction "se réserve le droit de sélection à l'entrée".L'association de prévention sur le phénomène sectaire Adfi (Association de défense des familles et de l'individu) a alerté la mairie sur les dangers supposés de cette soirée.Elle estime "qu'un des préceptes du mouvement raélien est celui de la ++ méditation sensuelle ++ qui encourage chez les enfants l'éveil de l'esprit par l'éveil du corps" et l'association "ne peut que rappeler les dangers de telles techniques, particulièrement pour les adolescents et les jeunes".
France : Raël
La « soirée sensuelle » des raéliens
Le Parisien , 3 mars 2003
[Texte intégral]
Dans la petite commune d'Aix-les-Bains, d'ordinaire réputée pour sa tranquillité et ses soins thermaux, la présence, la semaine dernière, de nombreux adeptes de la secte des raéliens n'est pas passée inaperçue. Venus de toute la France, ils ont sillonné les rues de la ville plusieurs jours durant, distribuant généreusement tracts et affiches aux passants pour convier un maximum de participants à la grande « soirée sensuelle » organisée samedi, dans un hôtel-restaurant réputé.
Moyennant un droit d'entrée de 15 €, plus de deux cents personnes ont ainsi répondu à l'invitation. Au programme : « Des spectacles de danse et de chant et un défilé de mode », explique le responsable philosophique national, Jean-François Lecoq. Rien de très extravagant en apparence. D'emblée, pourtant, le ton est donné.
Des hôtesses légèrement vêtues accueillent les visiteurs. Une fois la salle comble, Raël, le chef de file du mouvement, intervient en direct du Québec pour prôner « la liberté sexuelle ». Couchés par terre, certains adeptes écoutent le message avant le spectacle des danseuses aux seins nus, tandis qu'une vidéo diffuse « des images de paysages et de voûtes célestes, entrecoupées d'accouplements d'éléphants et d'extraits de films érotiques », raconte Florian, un étudiant venu par curiosité avec quelques amis. Le jeune homme souligne que le prosélytisme de certains ne lui a pas échappé. « Je pense qu'il s'agit là d'une première prise de contact discrète pour celui qui veut aller plus loin. »
La municipalité regrette cette manifestation
Venu s'enquérir qu'aucun mineur ne participait à la soirée, Serge Gathier, le premier adjoint au maire d'Aix-les-Bains, a rapidement inspecté les lieux et prévenu les organisateurs que la municipalité « regrettait de n'avoir pas pu empêcher cette manifestation ». Le député-maire, Dominique Dord, avait en effet refusé une première fois de mettre à disposition des raéliens le centre des congrès de la ville. Pierre Pirat, le directeur de l'hôtel qui a loué la salle de réception aux membres de la secte, se défend en expliquant ne faire « aucune discrimination » au sein de sa clientèle. Ce n'est pas la première fois que le mouvement raélien organise des séminaires à Aix-les-Bains, et son porte-parole précise avoir choisi cette ville car « elle est idéalement située pour permettre à nos membres de Suisse et d'Italie de nous rejoindre ».
France : Témoins de Jéhovah
Un haut responsable de "Jéhovah" sera à nouveau jugé
Courriel , 3 mars 2003
[Texte intégral]
La loi de "jéhovah" ne peut se substituer "[...]à la réglementation, d'ordre public, relative à la sécurité des travailleurs, [...]".(ARRET COUR CASSATION CRIMINELLE N° N 01-87.300 F-P+F -14/01/2003-)
Extrait :
[...] Mais attendu qu'en se déterminant ainsi, par des motifs inopérants relatifs au caractère prétendument cultuel de l'association et à son objet religieux, et alors que d'une part, il résultait de ses propres constatations que les membres permanents de celle-ci travaillaient dans un établissement présentant un caractère industriel, au sein d'un service organisé dont les conditions d'exécutions n'étaient pas déterminées par eux et que, d'autre part, quelle qu'ait été l'intention des parties, il ne pouvait être dérogé par elles à la réglementation, d'ordre public, relative à la sécurité des travailleurs, la cour d'appel n'a pas donné de base légale à sa décision ;
D'où il suit que la cassation est encourue de ce chef :
Par ces motifs, et sans qu'il y ait lieu d'examiner le premier moyen de cassation
I - Sur l'action publique du chef des contraventions au Code du travail ;
La DECLARE ETEINTE ;
II - Sur le surplus de la prévention ;
CASSE et ANNULE l'arrêt susvisé de la cour d'appel de ROUEN, en date du 17 septembre 2001, mais uniquement en ce qu'il a relaxé M.B. du chef d'infractions à la réglementation relative à la sécurité du travail, et pour qu'il soit à nouveau jugé, conformément à la loi, dans les limites de la cassation ainsi prononcée.
RENVOIE la cause et les parties devant la cour d'appel de Paris, à ce désignée par délibération spéciale prise en chambre du conseil :[...]
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Pour mémoire :Un responsable jugé à Evreux pour infraction au code du travail.
http://www.prevensectes.com/rev0006.htm#06
http://www.unelueur.org/louviers-at.htm
Relaxe
http://www.adns-avocats.com/htm/archives/temoins_jehovah.htm
Les témoins de Jéhovah étaient poursuivis à la suite d'un accident du travail d'un de leurs salariés dans une imprimerie de Louviers leur appartenant. L'avocat de la secte Me Franck Berton, avait alors argumenté que toute personne uvrant pour les Témoins de Jéhovah ne pouvait relever du droit salarial mais devait être considérée comme volontaire bénévole d'une congrégation religieuse.
Si le procureur d'Evreux avait jugé que les Témoins relevaient bien du code du travail, la cour d'Appel de Rouen en a décidé autrement en relaxant le 17 septembre le responsable de l'imprimerie.--------------------------------------------------------------------------------
Michel MARJOLLET
France : Raël
Bons baisers de Raël à Aix-les-Bains
Libération , 3 mars 2003 par Emmanuelle Peyret
[Texte intégral]
La soirée de "méditation sensuelle" organisée dans la ville suscite l'ire de la mairie.
"On dit n'importe quoi sur nous, surtout dans les médias, qui déforment tout."
"Tu es avec nous, les terriens, tu te sens bien ?" susurre un homme, l'air émerveillé en agitant les mains. Et c'est comme ça qu'on se retrouve à danser le slow avec une sorte de Jésus en jupe courte et rouge assortie au bonnet sur fond de musique ultraplanante. Samedi soir à Aix-les-Bains (Savoie), à l'issue de quatre jours de séminaire de formation, les raéliens avaient, à force d'affichettes placardées dans la ville, convié la population locale à une soirée "sensuelle" dans un hôtel trois étoiles, le Manoir.Eveil.
Au grand dam de la mairie et de l'association de prévention sur le phénomène sectaire Adfi (Association de défense des familles et de l'individu), inquiètes des effets sur les jeunes de la "méditation sensuelle", censée, chez les raéliens, encourager l'éveil de l'esprit par l'éveil du corps. Inquiètes aussi du prosélytisme d'une secte qui, entre autres faits d'armes, a prétendu au début de l'année être parvenue au clonage humain."Le sensuel ça éveille le cérébral", explique doctement Monique, vingt ans de Raël, avant de partir dans des explications fumeuses à base d'extraterrestres et de clonage dans la Bible, d'amour universel et de liberté sexuelle. Très enveloppante, et bien vite rejointe par Robert, qui explique sans rire la "transmission de fonds cellulaires", soit le baptême, histoire de ne pas laisser l'invité trop seul, ni sans un maximum d'informations sur comment rejoindre la secte. Autour d'eux, dans la salle, 150 raéliens en blanc, en robe, en cheveux, bouteille d'eau minérale et air extatique, se tripotent en se roulant des pelles sur leurs matelas.
Saynètes.
Avant de se vautrer dans les sens, les raéliens avaient infligé au visiteur un spectacle oscillant entre chorégraphie de patinoire, défilé de mode pour garçons sensibles et clichés hamiltoniens. Une dizaine de tableaux figurant apparemment le monde et l'amour universel et autant de saynètes du type "Raël fait de la danse du ventre" trois foulards et deux danseuses à grands gestes ondulatoires , "Raël est en Afrique", un sosie de Yannick Noah et une danseuse à moitié nus sur vagues tam-tams , "Raël fait des castagnettes", une magnifique espagnolade avec plumes sur la tête.A tout prendre, on a préféré le spectacle à l'entrée où de beaux terriens à cheveux longs, en robes de fête en plastique rouge, total look nylon vert ou lin blanc si pur, filtraient les visiteurs. Il a fallu, au guichet d'entrée, lâcher avec un pincement de coeur 15 euros contre un reçu très respectable de la religion raélienne.
D'Aix sont venus des curieux, des jeunes attirés par le "sensuel" du flyer. "Y a de la meuf", commente sobrement l'un d'eux. A Aix-les-Bains, "les gens ont cru qu'il s'agissait d'une soirée érotique qui aurait lieu dans mon établissement", explique Pierre Pirat, directeur du "manoir" où les raéliens avaient établi leur quartier. Visiblement très embêté de cette publicité négative, le directeur ne cesse de marteler "la discrétion, la correction de ces clients : souvent les séminaires sont plus agités que ça".
D'autant qu'à part quelques seins nus et vagues caresses, on ne vit rien là de nature à choquer quiconque. "C'est tellement pire, la violence à la télé", soupirait une danseuse, insistant sur le fait que les mineurs n'avaient pas le droit d'entrer.
L'idéologie des raéliens ?
"Nous accueillons toutes les religions, ça n'est pas à moi de juger", poursuit le directeur. Pas de débordement des raéliens, pour certains logés dans ce trois étoiles, mais un mécontentement certain de la mairie, dont un des représentants était là samedi soir pour s'assurer des "bonnes moeurs" de la soirée.
Crevaisons.
"On dit n'importe quoi sur nous, rétorquent en choeur les raéliens, surtout dans les médias, qui déforment tout." Au point de les rendre tellement antipathiques qu'à la sortie de la soirée sensuelle, ce fut un mauvais karma : les pneus de sept de leurs voitures avaient été crevés par des anti-Raël, déplorait dimanche le directeur de l'hôtel, qui voit bien là la preuve que ces débordements regrettables sont le fait de l'extérieur et pas de ces clients si discrets. La preuve aussi, quelle que soit la méthode employée, que les raéliens ne sont pas persona grata pour certains habitants d'Aix-les-Bains.
France : Raël
Accouplement d'éléphants à la "soirée sensuelle" des raéliens
Le Monde , 3 mars 2003 par Sophie Landrin
[Texte intégral]
"Vous nous connaissez ?" "Vous avez vu l'affiche ?" A l'entrée de la "soirée sensuelle" organisée par les raéliens de France samedi 1er mars au Manoir d'Aix-les-Bains (Savoie), une hôtesse oriente les arrivants vers deux caissiers : 15 euros ou 7 euros pour les moins de 20 ans et les chômeurs.
Après une fouille au corps minutieuse, les "invités" franchissent un sas et rejoignent deux rangées de chaises. Tout autour d'une scène délimitée par des bougies, des hommes et des femmes en blanc les ont précédés, assis sur des matelas de camping ou des peaux de bêtes synthétiques. Sur une musique planante, une scène d'accouplement d'éléphants défile sur deux écrans latéraux. Une "surprise" attend l'assistance : un message de Raël.
De son refuge canadien, le gourou, adepte de la jouissance sexuelle, invite ses fidèles à affirmer leurs "valeurs" et leurs "droits à la liberté" au cours de "cette soirée de sexualité libérée". "On ne va pas devenir sexuellement correct, affirme-t-il sous les applaudissements. Je vous promets cette année des stages encore plus libres. Ce n'est pas le moment de rentrer dans nos coquilles pour faire l'escargot ou la tortue."
Une fille un peu grosse en tutu, poitrine nue, ouvre alors le "spectacle", suivie d'un couple de danseurs plus graciles puis d'un jeune homme dépoitraillé qui pousse sa chansonnette. Après moins d'une heure de défilé censé symboliser la sensualité, les fidèles rejoignent la piste de danse. Sur les écrans, les scènes les plus chaudes du cinéma ont remplacé les éléphants. Mais la soirée sensuelle des raéliens, soupçonnés des pires dérives, notamment à l'égard des mineurs, ne dépassera pas les limites de la décence, malgré les invitations du gourou. Un service d'ordre y veille spécialement. Un jeune homme part, déçu par la teneur de la soirée et l'âge des "nanas trop moches". Deux autres, sur la piste, tentent de rentabiliser leur entrée. La soirée sensuelle ne fait pas vraiment recette.
Pourtant, les 200 raéliens réunis en séminaire pendant trois jours dans cet hôtel d'Aix-les-Bains n'ont pas ménagé leurs efforts pour attirer la population. Des tracts ont été posés sur toutes les voitures, provoquant l'embarras de la mairie. Alerté par des concitoyens choqués et par des militants antisectes de l'ADFI (Association de défense des familles et de l'individu), qui l'avaient mis en garde contre les effets de ces "méditations sensuelles" sur les jeunes, le maire (UMP), Dominique Dord, a expliqué avoir refusé de mettre à disposition des raéliens le centre de congrès, mais ne pas avoir les moyens juridiques de s'opposer à une réunion dans un lieu privé.
Le premier adjoint, Serge Gathier, s'est rendu au Manoir samedi soir pour s'assurer que des "mineurs non accompagnés"ne figuraient pas dans l'assistance. L'élu a été courtoisement reçu par le "responsable philosophique" de la secte.
Deux mois après le grand bluff des raéliens autour du premier clonage humain, le représentant du gourou n'a pas fait mystère de ses objectifs. "Notre but est de nous faire connaître. On ne veut pas rester enfermés sur nous-mêmes."
Canada : Mission de l'Esprit Saint
Les Samares ne peuvent rien contre la Mission de l'Esprit Saint
Laction , 3 mars 2003 par Hélène Gaboury
[Texte intégral]
À Saint-Paul de Joliette, plus d'une centaine d'enfants sont scolarisés par des parents bénévoles. Si le nombre est impressionnant, il faut savoir que des centaines de parents au Québec font le choix de scolariser leurs enfants à la maison. Cependant, les enfants de Saint-Paul ne sont jamais évalués par le ministère de l'Éducation et rien dans la loi actuelle ne peut les y forcer. C'est ce que soutient la Commission scolaire des Samares.
Il y a deux semaines, la Mission de l'Esprit Saint de Saint-Paul faisait l'objet d'un reportage à JE. Au-delà des jugements de valeurs qui transpiraient des propos tenus par les journalistes, ce reportage soulève une question fondamentale : comment se fait-il que rien ne soit fait pour s'assurer que des enfants, scolarisés à la maison, possèdent les acquis prescrits par la loi? Que ces enfants, à cause des croyances de leurs parents, soient soumis à un " enseignement religieux " qui ne cadre pas avec le courant majoritaire, ne fait pas partie du débat.
Le Québec est une société pluraliste et tolérante qui reconnaît et protège les droits de ses citoyens. Cependant, que personne ne puisse évaluer si ces enfants ont les acquis de base en français, mathématiques, anglais et sciences, comme les autres petits Québécois, soulève la question de l'égalité des chances. C'est là que le bât blesse et c'est ce qui justifie qu'on s'interroge.
L'art d'utiliser les vides juridiques Au Québec, la Loi sur l'instruction publique place les parents au-dessus de tout. Ils sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Les parents peuvent donc choisir la forme que prendra cette éducation. Ce faisant, des centaines de parents choisissent de scolariser leurs enfants à la maison. De leur côté, les commissions scolaires doivent s'assurer qu'indépendamment de la forme que prend cette éducation, tous les enfants rencontrent les exigences du ministère (au moins jusqu'à 16 ans). Les commissions scolaires n'ont toutefois aucun pouvoir pour forcer les parents à faire évaluer leurs enfants, pas plus qu'elles ne peuvent solliciter les informations qui leur permettraient de savoir exactement qui ne fréquente pas une école reconnue. Dans l'état actuel des choses, il n'y a pas moyen de forcer des parents à fournir aux autorités compétentes les informations concernant leurs enfants. De leur côté, les commissions scolaires ne peuvent pas vérifier auprès d'autres organismes gouvernementaux l'existence ou non d'enfants dans un ménage.
Ce qui se passe à Saint-Paul est bien simple: les parents, sauf quelques exceptions, ne déclarent pas leurs enfants à la Commission scolaire. Cette dernière ne peut donc pas savoir qui ils sont, ni spécifiquement combien ils sont. Pour remédier à cette situation, la direction des Samares a demandé, en décembre dernier, l'aide du ministère de l'Éducation. "La scolarisation à la maison n'est pas un problème unique à notre commission scolaire, reconnaît Richard Fiset. C'est pourquoi il est urgent qu'on se donne les moyens de pouvoir l'encadrer correctement". La semaine prochaine, nous vous présenterons les limites de l'intervention, tant de la Commission scolaire que de la Direction de la protection de la jeunesse en pareils cas. http://www.laction.com/joliette.wdi?Code=13092&S=Nouvelles&SS=Joliette
France : Scientologie
Question N° : 13078 de M. Alary Damien ( Socialiste - Gard ) QE
Assemblée Nationale , 3 mars 2003
[Texte intégral]
ASSEMBLEE NATIONALE 12ème législature
Question N° : 13078 de M. Alary Damien ( Socialiste - Gard ) QE
Ministère interrogé : santé Ministère attributaire : santé
Question publiée au JO le : 03/03/2003 page : 1567 Réponse publiée au JO le : 14/04/2003 page : 3044 Rubrique : déchéances et incapacités Tête d'analyse : hospitalisation d'office Analyse : réglementation
Texte de la QUESTION : M. Damien Alary attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le taux préoccupant des hospitalisations à la demande d'un tiers, en France, et notamment dans le département du Gard. En effet, selon la commission des citoyens pour les droits de l'homme, la procédure d'hospitalisation d'urgence à la demande d'un tiers dans les hôpitaux psychiatriques est utilisée de manière abusive. Cette procédure devrait, au regard de la loi qui la prévoit, être utilisée à titre exceptionnel dans les seuls cas où il devient impératif de protéger les patients concernés. En conséquence, il lui demande quelles mesures il entend mettre en oeuvre afin de protéger les victimes de procédures arbitraires et non conformes aux textes de lois.Texte de la REPONSE : L'association qui dénonce l'augmentation des hospitalisations sur demande d'un tiers (HDT) - notamment dans le cadre de la procédure d'urgence - dans chaque département et en particulier dans le Gard est la commission des citoyens pour les droits de l'homme (CCDH), émanation de l'Eglise de scientologie. Cette augmentation est certes importante, mais les commissions départementales des hospitalisations psychiatriques (CDHP), instituées par la loi du 27 juin 1990 en vue d'examiner la situation des personnes hospitalisées au regard du respect des libertés individuelles, n'ont pas constaté d'hospitalisations sans consentement abusives. D'une manière générale, les CDHP expliquent cette augmentation par l'élargissement du profil des personnes pour lesquelles une mesure d'hospitalisation sous contrainte est ordonnée : personnes dépendantes aux produits toxiques (surtout l'alcool), victimes de troubles du comportement, malades perturbateurs et/ou violents. De plus, les hospitalisations sans consentement ne représentaient en 1999 que 13,6 % du total des hospitalisations psychiatriques et l'état de certains patients nécessite parfois plusieurs hospitalisations au cours de l'année, un même malade pouvant ainsi être compté plusieurs fois. Un certain nombre de patients relevant du régime juridique de l'HDT ne sont enfin pas hospitalisés de fait lorsqu'ils font l'objet de sorties d'essai (dans la plupart des cas à leur domicile). La diminution souhaitable des mesures d'hospitalisation sous contrainte est liée au développement de la prévention en santé mentale afin d'éviter la survenue de troubles et d'en limiter les effets, la prévention constituant d'ailleurs une des priorités de la loi d'orientation en préparation. Enfin, dans le cadre des réflexions en cours sur la réforme de la loi du 27 juin 1990 relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d'hospitalisation, il est envisagé la fusion des régimes d'hospitalisation d'office et d'hospitalisation à la demande d'un tiers, au profit d'une première brève période d'observation, ce qui devrait permettre, en recherchant le consentement aux soins psychiatriques des personnes, d'éviter un certain nombre de mesures d'hospitalisation sous contrainte.
France : MIVILUDE
Communiqué de presse
Couriel, 5 mars 2003
[Texte intégral]
MISSION INTERMINSTERIELLE DE VIGILANCE ET DE LUTTE CONTRE LES DERIVES SECTAIRES (MIVILUDES)
Jean-Louis LANGLAIS, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), a présidé ce jour la première réunion du comité exécutif de pilotage opérationnel institué par décret du Premier ministre en date du 3 mars 2003.
Cette instance est composée d'une vingtaine de représentants de départements ministériels concernés par le sujet du sectarisme : Intérieur ; Défense ; Affaires sociales, Travail et solidarité ; Justice ; Affaires étrangères ; Jeunesse, Education nationale, et Recherche, Economie, Finances, Industrie ; Santé, Famille et Personnes handicapées ; Sports ; Enseignement scolaire.
Au cours de cette première réunion, le président a présenté les premiers axes de travail de la Miviludes auxquels seront étroitement associées les administrations centrales et leurs échelons locaux.
- la protection des mineurs
- l'amélioration de l'aide apportées aux victimes
- la formation des agents et plus généralement des intervenants publics et privés
Il annoncé la mise en place d'un site internet permettant l'accès aux principaux textes concernant la question sectaire (rapports, circulaires, lois en vigueur, etc.) et apportant les informations nécessaires à l'entourage des victimes de dérives sectaires.
Les représentants des différentes administrations ont fait le point sur les actions menées par les ministères notamment dans le domaine de la prévention et de la formation. Ils ont exprimé la nécessité d'un travail en commun, tant au niveau des directions qu'au niveau déconcentré, notamment au sein des cellules de vigilance préfectorale.
Les réunions du comité exécutif de pilotage opérationnel se tiendront tous les deux mois, en plénière, voire à un rythme plus soutenu en comité restreint en fonction de la nature des travaux en cours.
La Miviludes a été instituée par décret du 28 novembre 2002. Elle a pour missions principales d'observer et d'analyser le phénomène sectaire, de coordonner l'action des pouvoirs publics et d'en former les agents.
France : Sectes et MIVILUDES
Première réunion du comité exécutif de la MIVILUDES
AFP, 5 mars 2003
[Texte intégral]
PARIS - Le président de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), Jean-Louis Langlais, a réuni pour la première fois mercredi le comité exécutif de pilotage opérationnel de la mission, a annoncé un communiqué de la Miviludes.
Il a confirmé que les premiers axes de travail de la Miviludes seront la protection des mineurs, l'amélioration de l'aide apportée aux victimes et la formation des agents et intervenants publics et privés.
La Miviludes remplace depuis novembre 2002 la Mils (mission interministérielle de lutte contre les sectes) que présidait Alain Vivien. Son comité exécutif, dont la composition a été publiée au journal officiel daté du 4 mars, compte 18 membres, représentant les ministères concernés par la lutte contre les dérives sectaires (intérieur, affaires sociales, justice, affaires étrangères, défense, éducation nationale, économie, santé, sports).
Il se réunit au moins tous les deux mois. M. Langlais a par ailleurs annoncé la prochaine mise en place, en mai d'un site internet rassemblant les principaux textes concernant la question sectaire et les informations destinées à l'entourage des victimes des dérives sectaires.
Il a également lancé le projet d'un séminaire universitaire sur les questions sectaires. Le JO a également publié l'arrêté de nomination des membres du conseil d'orientation de la miviludes, composé de personnalités qualifiées (élus, magistrats, psychiatres, etc). Lors de son entrée en fonction début janvier, Jean-Louis Langlais avait souligné qu'il n'entendait pas faire de la Miviludes "une machine de guerre contre des groupements ou associations" mais qu'il s'attachera à combattre leurs "dérives".
Corée du Sud : Moon
La secte Moon se dote d'un parti politique en Corée du Sud
AFP, 10 mars 2003
[Texte intégral
SEOUL - L'Eglise de l'Unification, la secte du Coréen Moon Sun-Myung, a lancé lundi son propre parti politique en Corée du Sud, ont déclaré des responsables de l'organisation.
Le révérend Moon et 2.500 adeptes ont tenu une convention à Séoul pour lancer le Parti de Dieu, de la Paix, de l'Unification et du Foyer.
Dans une déclaration inaugurale, le nouveau parti dit vouloir préparer la réunification des deux Corées en informant le public sur Dieu et la paix. Mais il ne cherchera pas le pouvoir politique et ne présentera pas de candidat aux élections législatives prévues l'an prochain.
La secte veut créer des partis semblables au Japon et aux Etats-Unis.
Canada : Mission de l'Esprit Saint
L'Institut Laflèche : gardienne de la Mission de l'Esprit-Saint
Laction , 10 mars 2003 par Hélène Gaboury
[Texte intégral]
Pour être une école, l'Institut Laflèche de Saint-Paul est bien une école. On y retrouve des classes bien aménagées, des livres, des cahiers d'exercice, des élèves et des " enseignantes ". L'organisation rappelle celle des communautés religieuses d'autrefois, costume et discipline bien en évidence.
À la suite de l'article paru dans notre dernière édition, la Mission de l'Esprit-Saint nous a invité à visiter son école. C'est la raison pour laquelle nous retardons d'une semaine nos entrevues avec la commission scolaire et la Direction de la protection de la jeunesse.Les membres de la Mission de l'Esprit-Saint ont choisi de vivre suivant certains principes et valeurs. La Mission regroupe une centaine de familles à Crabtree, St-Paul, St-Gérard et Notre-Dame-de-Lourdes. À toute fin pratique, il s'agit d'une petite communauté dans la communauté, avec son école et son lieu de culte.
L'école sert cette communauté en tant que prolongement du noyau familial, car la famille est au cur de la Mission de l'Esprit-Saint et les enfants en assurent la survivance.
Les classes de l'Institut Laflèche ressemblent aux classes de nos écoles publiques.
À quel point les aspects doctrinaux sont-ils présents dans l'école? Il est difficile de le dire. Il y a bien certaines affiches qui les rappellent, de même que la photo du " Maître " qu'on retrouve bien visible un peu partout (comme celle du pape dans nos écoles à une autre époque); il y a aussi une discipline évidente, en classe comme au réfectoire; mais en dehors de cela, rien qui ne frappe vraiment. On sait toutefois que le directeur et fondateur de l'école, M. Gilles Francoeur, enseigne la "morale" aux adolescents.Lors de notre visite, il n'a pas été question de la doctrine, parce que ce n'était pas l'objet de notre reportage. Il est clair toutefois qu'on désirait nous en parler.
:Les enseignantes de cette école sont des mères de famille d'abord. Sauf exception, elles n'ont pas de formation en pédagogie. Elles sont parfois infirmière, conseillère en orientation, musicienne, administratrice ou intervenante auprès des jeunes en difficulté. " Elles détiennent toutes minimalement un diplôme d'études secondaires, nous précisera Gracielle Francoeur, elle-même enseignante à l'Institut et diplômée en enseignement des mathématiques. Plusieurs sont toutefois détentrices d'un diplôme d'études collégiales et certaines ont un diplôme d'études universitaires ".
Si les études post-secondaires ne semblent pas être une visée prioritaire des membres de la Mission, ceux et celles qui désirent poursuivre n'en sont pas empêchés. Lorsqu'ils atteignent le secondaire IV, les jeunes de la Mission passent un test de classement à la Commission scolaire des Samares via l'enseignement aux adultes. Il n'est toutefois pas clair que tous les finissants de l'Institut Laflèche passent leurs examens du ministère une fois leur secondaire V complété. Ceux qui doivent s'inscrire dans un établissement public pour poursuivre passent l'examen, mais il est difficile de l'affirmer pour les autres.
Il faut comprendre en effet, que l'Institut a sa propre "école technique" où sont enseignés l'informatique, de même que certains métiers comme le dessin industriel. "Plusieurs de nos jeunes passent par notre école technique, souligne M. Francoeur. Ils n'en sortent pas avec un diplôme reconnu par le ministère, mais ce qu'ils y apprennent leur permet de gagner très honorablement leur vie".
Il est clair que les enfants de la Mission de l'Esprit-Saint apprennent à lire et à compter. L'anglais semble une matière importante, de même que l'enseignement de la musique. Ils reçoivent également des notions en informatique, géographie, biologie et histoire, mais il n'a jamais été question de chimie ou de physique. L'éducation physique n'est pas au programme, mais fait partie des activités parascolaires. Disons que l'accent semble être mis sur la formation de base, avec une "introduction" aux sciences, si on peut s'exprimer ainsi.
Quant aux valeurs véhiculées, celles qui touchent la famille occupent le premier rang. La coopération, l'entraide mutuelle, la valorisation des forces des individus au profit de la communauté sont également très présentes.
"Tout ce que nous voulons, conclut M. Francoeur, c'est qu'on nous laisse vivre en paix. Qu'on s'attaque à ma personne, je suis capable de le prendre. J'ai assez de vécu pour y faire face. Mais qu'on ne vienne pas nous dénigrer, simplement pour dénigrer, ça me blesse profondément".
Qu'est-ce que la Mission de l'Esprit-Saint?
Lors de notre visite à la Mission, on nous a remis un document du Centre de consultation sur les nouvelles religions qui décrit la Mission de l'Esprit-Saint comme un mouvement de spiritualité syncrétiste, c'est-à-dire, qui s'inspire de plusieurs systèmes et pratiques religieuses.
Toujours selon ce document, la Mission est un mouvement pacifique et évolutif, indépendant de toutes sectes ou religions, qui s'emploie à rendre disponible et à propager le message et les révélations apportés à la terre par Eugène Richer dit Laflèche, fondateur du mouvement.
La doctrine du mouvement porte sur l'enseignement du bien à faire au sein de l'humanité pour favoriser une amélioration de la race humaine. La mère y est donc vue comme le point d'origine de la qualité de notre société.
On retrouve des membres de la Mission près de Joliette, comme on l'a dit précédemment, mais aussi à Lavaltrie, St-Léonard, Montréal et Los Angeles.
Israël : Raël
Clonaid envisage de dupliquer des victimes palestiniennes et israéliennes
AFP , 16 mars 2003
[Texte intégral]
JERUSALEM - Brigitte Boisselier, présidente de la société Clonaid liée à la secte des raéliens, va proposer à des familles israéliennes et palestiniennes de cloner leurs proches victimes des violences, selon un communiqué de Clonaid reçu dimanche par l'AFP.
Brigitte Boisselier, arrivée en Israël ce week-end, rencontrera des couples qui souhaitent "cloner un membre de leur famille tué lors des récents évènements tragiques en Israël et en Palestine", indique le communiqué.
Depuis le début de l'Intifada, fin septembre 2000, 3.086 personnes ont été tuées, dont 2.312 Palestiniens et 717 Israéliens. Mme Boisselier devrait également rendre visite à "Eve", le supposé bébé clone, dont la naissance avait été annoncée en Floride en décembre 2002 par Clonaid et qui se trouverait en Israël avec ses parents, selon les raéliens.
Aucune preuve n'est venue depuis étayer les affirmations des raéliens sur la naissance supposée de cette fille présentée comme le clone de sa mère juive américaine. La communauté scientifique a accueilli cette annonce avec le plus grand scepticisme, certains n'hésitant pas à dénoncer une supercherie. Il y a deux ans, le gouvernement israélien avait interdit le clonage humain suite à des informations selon lesquelles un gynécologue italien envisageait de procéder à un clonage avec l'aide d'une équipe scientifique dans la région de Tel-Aviv.
Les autorités musulmanes dans les territoires palestiniens avaient décrété fin décembre dernier que le clonage humain était "catégoriquement interdit".
La société Clonaid a été créée en 1997 par Raël, le fondateur de la secte des raéliens, qui considère le clonage comme un moyen d'accéder à l'immortalité. Les raéliens comptent selon eux quelque 60.000 adeptes à travers le monde et croient que les humains sont les clones d'extra-terrestres arrivés sur la Terre il y a 25.000 ans en soucoupes volantes.
Côte d'Ivoire : Raël
Un serveur de la secte Raël piraté
ZATAZ , 16 mars 2003
[Texte intégral]
Un des serveurs de la secte Raël, celui relatant les exploits des Raëliens en Côte d'Ivoire a été visité par un groupe de pirates nommé Free World. Côté message : "Stop the war - Pourquoi ne pas pouvoir vivre en pays". Depuis la promo-vente ratée de la secte en décembre dernier, au sujet du clonage de bébé, Raël est la cible de hackers et pirates. Nous vous en parlons d'ailleurs dans ZATAZ Magazine papier numéro 6, en kiosque chez vos marchands de journaux. [.....]
Brésil : Raël
Les raéliens se réunissent au Brésil du 22 au 28 mars prochain
AFP , 16 mars 2003
[Texte intégral]
SAO PAULO - Les dirigeants de la secte des raéliens et de Clonaid qui affirment avoir réalisé des clonages d'êtres humains, visiteront le Brésil fin mars où ils participeront à plusieurs événements, a indiqué l'organisation via internet.
Du 22 au 28 mars prochains, le gourou des raéliens, le Français Claude Vorilhon, alias Rael, qui prône l'existence des extra-terrestres, l'amour libre, le clonage et les manipulations génétiques, se rendra successivement à Sao Paulo (sud-est) et Porto Alegre (sud). Dans ces villes, il présentera les livres "Oui au clonage humain" et "Le message transmis par les extraterrestres".
Rael sera accompagné de la présidente de Clonaid et membre de la secte des raéliens, Brigitte Boisselier, qui a annoncé récemment la naissance, non vérifiée, de nombreux "bébés clonés". Les raéliens, fondateurs de Clonaid, ont indiqué en janvier dernier que le premiir clone sud-américain naîtrait au Brésil.
La société de clonage humain Clonaid, dont les bureaux se trouvent à Las Vegas (Nevada), a été fondée par les raéliens, une secte ufologique installée au Canada et qui professe que des extraterrestres ont créé l'espèce humaine par clonage il y a 25.000 ans.
Canada : Raël
Raël et les cacahuettes
Communiqué , 23 mars 2003
[Texte intégral]
Deux scientifiques raeliens mettent au point des cacahuettes génétiquement modifiées non-allergiques
Après les succès rencontrés par l'équipe de biologistes dirigée par Brigitte Boisselier auteur du premier clonage humain dans le cadre du projet CLONAID, deux autres scientifiques Raëliens sont à la une de l'actualité cette semaine. Ils travaillent à la mise au point des premières cacahuètes génétiquement modifiées destinées aux personnes développant des allergies lorsqu'elles consomment des « peanuts » ou leurs dérivés.
Le 8 mars lors du congrès de Denver de la très renommée Académie Américaine d'Allergie, Asthme et Immunologie, le Dr Hortense Dodo, prêtre Raëlienne et biologiste moléculaire, a annoncé avoir fait des progrès importants dans ses travaux de modification génétique d'arachides pour qu'elles ne provoquent plus d'allergies. Son assistant, le Dr Koffi Konan, spécialiste en génie génétique et également Raëlien, a déclaré que de prochains tests permettront de vérifier le succès de l'opération.
Rappelons que Sa Sainteté RAEL, qui approuve le clonage reproductif humain, soutient également la consommation des plantes Génétiquement Modifiées.
Afin de montrer sa totale confiance dans la sécurité de ces produits il organisera prochainement un repas 100 % OGM qu'il prendra en commun avec les principaux responsables du Mouvement.
Sa Sainteté Raël demande aux nombreux scientifiques Raëliens de "se lancer à fond dans les techniques du futur et d'en devenir les pionniers, débarrassés des tabous judéo-chrétiens qui freinent le progrès".
Brésil : Raël
Clonaid présente les photos d'un "bébé cloné" sans preuves scientifiques
AFP , 24 mars 2003
[Texte intégral]
SAO PAULO - La présidente de Clonaid, Brigitte Boisselier, a diffusé lundi à Sao Paulo une photo qui serait celle du troisième des cinq bébés que Clonaid prétend avoir clonés, mais toujours sans présenter de preuves scientifiques.
Fondée par la secte des raéliens, qui affirme l'existence d'extra-terrestres et prône l'amour libre, le clonage et les manipulations génétiques, Clonaid a annoncé en décembre dernier la naissance, non vérifiée, de "bébés clonés".
La photo, présentée par Mme Boisselier à Sao Paulo où les dirigeants de la secte cherchent des appuis pour développer leurs projets au Brésil, montre un bébé "japonais" dans une couveuse, le visage partiellement couvert. Comme elle l'a déjà fait il y a une semaine en Israël, Mme Boisselier a affirmé que dans les prochains jours elle présenterait des preuves.
D'après elle, le père du bébé japonais se rendra au Brésil pour que des scientifiques puissent vérifier que l'ADN du bébé est celui d'un autre de ses enfants déjà décédé.
Le gourou des raéliens, le Français Claude Vorilhon, alias Rael, et Mme Boisselier sont arrivés vendredi au Brésil où ils resteront jusqu'au 28 mars. Après Sao Paulo, ils se rendront à Porto Alegre (sud). L'un des objectifs de leur voyage est de se faire connaître à l'assemblée législative de l'Etat de Rio Grande Do Sul (extrême sud du Brésil) où ils essaieront de faire approuver le clonage humain, a indiqué un porte-parole de la secte, David Uzal.
France : Témoins de Jéhovah
Près de Dieu , loin du code du travail
Libération , 24 mars 2003 par Catherine Coroller
[Texte intégral]
Le 20 février 1996, un membre du Béthel, communauté religieuse des Témoins de Jéhovah, se sectionne deux doigts sur une machine. L'administration, qui avait fait preuve jusque-là d'une étonnante cécité, se réveille alors. Un inspecteur du travail se rend sur place, et «découvre» une PME, dont l'existence semblait lui avoir échappé. «Au cours de ses investigations, l'inspecteur du travail a constaté l'existence d'un atelier d'imprimerie (...), d'une buanderie industrielle, d'un atelier de confection,d'un atelier de travail du bois, d'ateliers d'entretien de matériel, d'un atelier de cordonnerie, d'un salon de coiffure et d'un atelier de métallerie-serrurerie...», décrit la cour d'appel de Rouen saisie dans cette affaire. S'ajoutent «les entrepôts de stockage et de distribution des documents religieux édités (28 millions de brochures par an, ndlr), les chaînes de préparation des expéditions, les services de la logistique transport assurant la livraison...»
Trois cents personnes, dont une dizaine de chauffeurs, y sont «employées». L'ensemble fonctionne en toute illégalité. Lors de sa visite, l'inspecteur relève une impressionnante série d'infractions au code pénal et au code du travail. Absence de contrats de travail, défaut de visite médicale du personnel, non-conformité du matériel dont la machine sur laquelle travaillait le blessé.
Pour sa défense, Michel Blaser, le président de l'association, argue que le Béthel n'est pas une entreprise mais une communauté religieuse. A ce titre, elle ne dépend pas du code du travail, et ses membres ne relèvent pas du salariat mais du bénévolat religieux.
A l'audience, les croyants cités par les deux avocats des Témoins de Jéhovah parleront de tâche et non de travail, de pécule et non de rémunération. Chacun touche entre 275 et 365 euros par an, et est nourri, logé, blanchi.
Reste que le statut des membres de la communauté est ambigu, puisqu'ils bénéficient d'une «autorisation d'absence dans l'année de deux à trois semaines comparable à des congés», relève encore la cour d'appel de Rouen.
Les fidèles travaillant pour une imprimerie appartenant aux Témoins de Jéhovah relèvent-ils ou non du code du travail ? Cette activité peut-elle être considérée comme une forme de bénévolat religieux ou comme un véritable travail ? Six ans après les faits, la justice n'a toujours pas tranché.
Le 9 août 2000, le tribunal de grande instance d'Evreux a jugé que le code du travail devait s'appliquer. Le 17 septembre 2001, la cour d'appel de Rouen estime le contraire.
Le 14 janvier dernier, la Cour de cassation a cassé ce dernier jugement et renvoyé l'affaire devant la cour d'appel de Paris.
Mais, depuis, le dossier s'est sérieusement dégonflé. La loi d'amnistie du 6 août 2002 ayant effacé les infractions au code du travail, Michel Blaser n'est plus poursuivi que pour les infractions à la sécurité, celles qui ont causé l'accident dont a été victime l'ouvrier.
Brésil : Raël
Clonaid ne peut fonctionner au Brésil où la loi interdit le clonage
AFP , 24 mars 2003
[Texte intégral]
SAO PAULO- Clonaid, fondée par la secte des raéliens, ne pourra mener à bien ses projets d'installer un laboratoire et une clinique de clonage d'humains au Brésil car la loi interdit le clonage dans le pays, a indiqué mardi le ministère des Sciences et de la Technologie. "La loi brésilienne interdit le clonage. Clonaid ne pourra pas installer de bureau ici", a déclaré un responsable de ce ministère à l'AFP.
La loi en vigueur au Brésil date de 1995 et il y a un peu plus d'un an, le ministère a publié un communiqué officiel dans lequel il stipulait qu'au Brésil "le clonage humain à des fins de reproduction, en créant des embryons, est interdite et considérée comme un délit passible d'amendes et de peines de prison". Quant au clonage thérapeutique, non reproductif, il est permis en tant que procédé de soutien à des thérapies médicales au Brésil, où il existe une recherche génétique de pointe dans le domaine du cancer notamment.
Le gourou des raéliens, le Français Claude Vorilhon, alias Raël, qui affirme l'existence d'extra-terrestres et prône l'amour libre, le clonage et les manipulations génétiques, ainsi que la présidente de Clonaid, Brigitte Boisselier, qui a annoncé en décembre la naissance non vérifiée de cinq "bébés clonés", sont arrivés vendredi au Brésil pour développer leurs projets. Brigitte Boisselier a diffusé lundi à Sao Paulo une photo qui serait celle du troisième des cinq bébés que Clonaid prétend avoir clonés, mais toujours sans présenter de preuves scientifiques.
Après Sao Paulo, ils doivent se rendre à Porto Alegre, capitale de l'Etat de Rio Grande do Sul (sud) et y rester jusqu'au 28 mars. Jeudi, ils devraient donner une conférence à l'assemblée législative de Porto Alegre où ils veulent faire adopter une loi sur le clonage. Mais "aucune loi d'un Etat fédéré ne peut prévaloir sur une loi nationale", a souligné le responsable du ministère des Sciences. "Je pense que l'interdiction du clonage humain est correcte. Il me semble que c'est une voie dangereuse pour l'humanité. Une installation de Clonaid au Brésil serait contraire à la loi et non conformes aux règles de bio-éthique très strictes que s'est données le Brésil", a déclaré à l'AFP Andrew Simpson, directeur du programme James R. Kerr de l'Institut Ludwig du Cancer de New York et ancien coordinateur du projet Genôme au Brésil.
France : Raël
Raël poursuit en justice un ami d'enfance d'Ambert (Puy-de-Dôme)
AFP , 26 mars 2003
[Texte intégral]
CLERMONT-FERRAND, 26 mars (AFP) - Le gourou de la secte des raéliens, Claude Vorilhon, a assigné pour "faute", mercredi à Clermont-Ferrand, un ami d'enfance, poursuivi pour avoir dénaturé ses propos et mis en cause la sincérité de ses convictions, lors d'une émission sur les sectes.
L'avocate de Claude Vorilhon (alias Raël), Me Raphaëlle Aucher, du barreau de Paris, a réclamé devant la 1ère chambre civile du tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand 152.000 euros de dommages à l'encontre de Roland Chevaleyre, restaurateur à Ambert (Puy-de-Dôme).
Le jugement a été mis en délibéré au 14 mai. Le restaurateur d'Ambert, ville où Raël, né à Vichy (Allier), a passé son enfance, avait, lors d'une émission sur les sectes sur M6 le 10 avril 2001, relaté une conversation qu'il avait eu avec le gourou quatre ans auparavant. Celui-ci lui aurait alors avoué "avoir menti" sur les convictions qu'il professe depuis vingt-cinq ans. Claude Vorilhon, ancien chanteur sans grand succès, affirme notamment avoir rencontré des extra-terrestres, les Elohim, dans le cratère d'un volcan d'Auvergne en 1973. Fin 2002, la société Clonaid, liée à la secte, a annoncé la naissance de clones supposés, sans en apporter la preuve.
L'avocate du gourou a évoqué à l'audience "une histoire d'amitié un peu contrariée entre les deux hommes" et reproché à Roland Chevaleyre d'"avoir dénaturé" les propos de Raël, "rapportés de façon tronquée et erronée". Elle a souligné "l'importance du préjudice" subi par Raël "dont le mouvement est implanté dans 84 pays et auquel il a consacré 25 ans de sa vie". "M. Vorilhon est extrêmement embêté par les propos tenus par M. Chevaleyre", a affirmé pour sa part l'avocat du restaurateur, Me Olivier Debaecque, du barreau de Paris. "Le but de cette assignation n'est pas de gagner mais de faire peur à mon client pour qu'il se taise", a-t-il conclu.
France : Shri Ram Chandra Mission
L'aménagement du château d'Augerans se précise
Le Progrès , 26 mars 2003 par J.CL.B
[Texte intégral]
Basée en Inde, Shri Ram Chandra Mission en avait fait son principal centre européen de séminaires. D'ici quelques mois, le château d'Augerans aura été transformé en appartements.
Changera t-on ses jolis portails, représentant des paons, et dont il se dit qu'ils ont été forgés en Inde ? A la base, on peut y lire, en lettres de fer, « Shri Ram Chandra Mission », du nom de l'organisation qui avait acquis le château d'Augerans en 1988. L'association, dont le siège est à Madras, en Inde, en avait fait son quartier général européen pour y organiser des séminaires qui ont parfois rassemblé plusieurs centaines de personnes. Mais le château, en fait plutôt une belle demeure de maître que Peugeot utilisa comme colonie de vacances dans les années soixante et soixante-dix, aura changé d'occupants dans quelques mois.
C'est en 2001 que Phima Relations, une société de conseil immobilier comptant plusieurs agences dans l'est de la France, dont l'une à Dole, s'est vu confier la vente de la propriété. Mise à prix de l'époque, 620 468 euros pour le château, ses 11 hectares de terrain dont deux d'étang, ses dépendances de 600 et 200 mètres carrés. Si le compromis de vente a été signé en décembre dernier avec une société d'ingéniérie de Mulhouse dont le responsable est originaire de la région de Mont-sous-Vaudrey (le Progrès-les Dépêches du 23 janvier 2003), ce n'est que tout récemment que le projet immobilier devant dessiner le futur du chateau d'Augerans s'est précisé.Dernier séminaire en avril
L'acquéreur alsacien se propose de réaliser une co-propriété de 15 à 21 lots, transformables en appartements de 50 à 140 mètres carrés, sur quatre étages plus un rez-de-jardin et un rez-de-chaussée. « Un projet extrêmement flexible », explique Philippe Boux, directeur général de Phima Relations. « Et ce qui était important, c'était de se situer au niveau des prix du marché ». Une fois leurs lots achetés pour environ 762 euros (5000 F) le mètre carré, les nouveaux propriétaires devront encore compter des travaux pour aménager leur appartement à leur guise. Au final, il leur reviendra à environ 1220 euros (8000 F) le mètre carré. S'ils sont tenus, les prix s'avèrent effectivement intéressants. Selon une agence de la ville, le mètre-carré neuf à Dole ou dans les communes limitrophes se négocie de 1524 à 1829 euros (de 10 à 12 000 F). Ce que Philippe Boux, qui se charge aussi de commercialiser les lots, appelle « cibler le porte-monnaie moyen ». « Environ 40 % des lots sont réservés, dont beaucoup par des gens du secteur », assure le responsable de l'agence. Ils seront livrés en septembre.
Le dernier séminaire à Augerans de Shri Ram Chandra Mission se déroulera du 27 avril au 1er mai. L'association, qui déclare pratiquer la méditation par le Sahaj Marg ou Voie Naturelle, centrée sur le coeur, avait été classée comme organisation sectaire par la commission d'enquête parlementaire du député socialiste Jacques Guyard. L'AFDI (Association de défense des familles et des individus), dénonçait pour sa part la trop grande soumission des adeptes envers le maître. La Mission revendique 1100 pratiquants en France, dont une centaine de précepteurs. Mais bien qu'elle dispose d'ashrams en France, au Danemark, en Suisse et au Royaume-Uni, Augerans était le seul site européen annonçant un programme d'activités pour les trois mois à venir.
Japon : Aum
Les familles des victimes de la secte Aum réclament la mort du gourou
AFP , 26 mars 2003 par Miwa Suzuki
[Texte intégral]
TOKYO - Les familles des victimes des attentats au gaz sarin commis par la secte japonaise Aum Vérité Suprême ont crié jeudi leur colère dans l'enceinte du tribunal de Tokyo, où se déroulait l'une des dernières audiences du procès du gourou Shoko Asahara et ont demandé qu'il soit pendu.
Asahara -de son vrai nom Chizuo Matsumoto- a assisté à l'audience sans mot dire, et sans montrer d'émotion pendant que les proches des victimes et des rescapés témoignaient de leurs souffrances pour la première fois depuis sept ans. Yeux clos et bras croisés, Asahara, qui est pratiquement aveugle, tournait de temps en temps la tête en direction du public.
"Comme il était le chef, je pense qu'il mérite la peine capitale", a déclaré un homme de 43 ans, dont la soeur est clouée dans un lit depuis l'attaque au gaz sarin qui fit 12 morts dans le métro de Tokyo le 20 mars 1995. Le témoin, qui a demandé à la presse de ne pas communiquer son nom par peur de représailles, a raconté que le coeur de sa soeur de 39 ans avait cessé de battre quand les secours sont parvenus à elle. "Elle s'est accrochée à la vie mais son corps est raide et elle est condamnée au lit".
Dans une lettre au parquet, une femme a raconté que son père "a été alité pendant un an et trois mois et est mort sans ouvrir les yeux, ni dire un mot" après avoir inhalé le gaz sarin -substance qui paralyse les nerfs, inventée par les Nazis-, alors qu'il se rendait à son travail en métro. Asahara "doit disparaître de ce monde comme mon père l'a fait", a-t-elle affirmé, dans une allusion à la pendaison appliquée aux condamnés à mort au Japon.
Une autre femme dont la soeur est morte dans l'attentat de Tokyo a également diffusé une déclaration: "mon coeur saigne quand je pense à ma soeur qui a agonisé sans comprendre ce qui lui était arrivé. Je ne vois rien d'autre que la peine capitale pour lui".
Taro Takimoto, un avocat de 46 ans qui a survécu à un tentative d'assassinat de la secte au gaz innervant VX a également réclamé la mort pour Asahara. "L'argument en faveur d'une abolition de la peine de mort oublie que les êtres humains sont capables à la fois de grandeur et de terrible méchanceté", a-t-il argué, en affirmant vouloir assister à l'exécution.
Asahara nie avoir été le commanditaire de l'attentat du métro de Tokyo et d'une autre attaque au gaz sarin datant de 1994 et qui fit sept morts et des dizaines de blessés à Matsumoto (centre du Japon), en attribuant la responsabilité à ses disciples. Ses avocats ont maintenu cette ligne de défense en dépit de nombreux témoignages d'adeptes d'Aum qui ont affirmé avoir agi sur ordre du gourou.
Asahara n'a fait pratiquement aucune déclaration depuis le début de son procès en janvier 1998, à part des murmures incohérents et il a été vu en train de somnoler pendant certaines audiences. Il a refusé de répondre aux questions de ses propres défenseurs. S'il reste silencieux lors de la prochaine audience du 10 avril, le parquet devrait conclure son réquisitoire lors d'une autre fixée au 24 avril.
Asahara est accusé d'homicides et autres crimes dans 13 affaires différentes. Neuf de ses disciples ont été condamnés à la peine de mort -en première instance- pour les attentats de Tokyo, Matsumoto et pour d'autres assassinats dont celui de la famille entière d'un avocat opposé à la secte.
Belgique : Scientologie
Ennuis judiciaires pour la scientologie
La Libre Belgique , 26 mars 2003 par Roland Planchar
[Texte intégral]
Escroquerie, violation de la vie privée, exercice illégal de la médecine et de la pharmacie. Le juge Van Espen inculpe neuf membres de la secte.
Sablon
"I l n'y a rien de neuf", indiquait vendredi le porte-parole du parquet de Bruxelles après que la RTBF eut annoncé que des inculpations étaient survenues dans l'instruction que le juge d'instruction bruxellois Jean-Claude Van Espen a menée à l'égard de l'«Eglise de scientologie».
Rien de neuf? Malgré les apparences, il s'agit d'une confirmation des informations de nos confrères, car neuf inculpations, plutôt que huit comme cela a été dit, ont bien été signifiées, précise le parquet, à autant de membres de cette secte qualifiée de «nuisible et dangereuse» par le Parlement, en 1997. La subtilité tient en ce qu'elles l'ont été à la fin de l'année dernière, par courrier - comme la loi l'autorise -, ce qu'on ignorait jusque-là.
On approche donc un peu de l'achèvement du dossier, qui a été transmis au parquet de la capitale en vue d'un prochain passage devant la chambre du conseil, laquelle décidera du renvoi ou non des inculpés au tribunal correctionnel. Tout ceci prendra encore plusieurs mois: on ne peut donc parler à ce stade d'aucune culpabilité, mais seulement de suspicions. Pourtant, celles-ci sont lourdes.
Tout avait commencé en 1997, avec le dépôt d'une plainte pour abus de confiance et escroquerie par une ex-adepte ayant quitté la secte et ayant, en vain, demandé le remboursement de sommes qu'elle lui avait versées.
Habituée aux procès
Mais c'est surtout à l'occasion d'une vague de 25 perquisitions menées le 30 septembre 1999 que le dossier avait rebondi: des milliers de dossiers de scientologues, saisis, paraissaient parfaitement illégaux car contrevenant gravement à presque toutes les dispositions de la loi sur la vie privée. Informations médicales, vie intime et sexuelle, données familiales, comptes-rendus de «confessions» culpabilisantes réalisées entre autres sous électromètre, rien ne manquait à l'arsenal utilisé pour asseoir l'emprise sectaire sur les adeptes. Or, le 30 janvier 2002, la cour d'appel de Bruxelles épinglait déjà elle-même cette illégalité, dans une procédure connexe. Rien d'étonnant donc à ce que plusieurs, parmi les membres et dirigeants belges de la secte qui sont donc inculpés, supportent une inculpation pour violation de la loi sur le respect de la vie privée.
Mais il y a d'autres griefs:
«L'appartenance à une organisation criminelle a été retenue envers tous les inculpés membres de la secte», confirmait vendredi le parquet. «Certains devront répondre aussi d'escroquerie et, pour une seule personne, exercice illégal de la médecine et de la pharmacie».
Bref, l'histoire judiciaire de cette secte qui fonctionne comme une riche multinationale (fondée en 1954 aux Etats-Unis par l'écrivain de science-fiction Lafayette Ron Hubbard, elle est implantée en Belgique depuis 1973) va vraisemblablement «s'enrichir» d'un nouveau procès. Elle a déjà été au centre de plusieurs procédures judiciaires au niveau européen.
France : Actualités diverses & Scientologie
Sanction pour non-déclaration à la CNIL d'un site web : précisions douteuses ?
Legal Biz Next , 26 mars 2003 par J.CL.B
[Texte intégral]
Le TGI de Villefranche-sur-Saône vient de condamner, dans un jugement en date du 18 février 2003, le responsable dun site anti-sectes à 450 euros damende pour ne pas lavoir déclaré à la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL).
En l'espèce, deux articles de presse qui mentionnaient le nom dun responsable dune entreprise considérée comme une émanation de l'Eglise de Scientologie (mouvement généralement considéré comme sectaire) étaient reproduits sur le site en question.
La personne concernée s'est alors constituée partie civile et a donc porté plainte pour non-déclaration de traitement automatisé de données nominatives et conservation de données liées aux opinions religieuses et philosophiques (article 31 de la loi de 1978) sans laccord de lintéressé.Le webmestre s'est vu condamné pour non accomplissement des formalités préalables de mise en uvre dun tel traitement (déclaration à la CNIL).
Les juges ont apparemment considéré que la présence de noms de personnes dans un article était suffisante pour que le site constitue "un traitement automatisé dinformations nominatives"; ce qui semble ne pas être très conforme à l'esprit du texte.
C'est d'ailleurs pourquoi ce webmaster a décidé de faire appel de cette décision.
Danemark : Scientologie
La date du proces danois contre la Scientologie est enfin fixée
News , 29 mars 2003 par Cyril Malka
[Texte intégral]
Celui-ci aura lieu au tribunal de première instance de Copenhague le 25 avril 2003. La secte a essayé de retarder ce procès au maximum en allégant qu'étant une religion, on ne pouvait juger ses services comme étant efficaces ou non, on ne juge pas l'efficacité d'une eucharistie, déclare la secte.
Le procès est d'une importance capitale pour la Scientologie car c'est au Danemark que se trouve son QG européen et la Scientologie a peur que ce procès, s'il réussit, ne fasse précédence. Ceci gênerait beaucoup la secte qui, jusqu'ici a été relativement tranquille au Danemark. Pour mémoire, le procès se rapporte à trois femmes qui demandent remboursement des montants de leurs cours et auditions car ceux-ci sont restés sans effet. De plus elles se sentaient obligées de continuer à prendre des services de plus en plus onnéreux sans jamais voir le bout du tunnel. Le montant que Ditte Hjorth, Inge Thomsen et Aase Jørgensen désirent se voir rembourser est d'environ 700.000 couronnes danoises (environ 95.000 euros). Les trois femmes ont, avant de quitter la secte, signé un papier disant qu'elles n'allaient pas faire de demande à la Scientologie, la secte a au départ refusé de payer. Les plaignantes ont indiqués qu'elles étaient sous influence lors de la signature et que celle-ci est donc sans valeur.
Malheureusement pour ces dames, on ne reconnait pas, au Danemark, la "mise sous influence" ou "manipulation mentale". Tant que Inge, Ditte et Aase n'étaient pas menacées ou obligées physiquement, la signature est considérée comme valable. La mise sous influence et la contrainte psychologique, ainsi que l'inéfficacité des cours et du traitement scientologue, comme autre que lavage de cerveau, est donc le sujet de ce procès. D'où l'inquiétude grandissante de la secte.
L'expert désigné par la partie civile devant prouver ces choses, étayées par les témoignages des plaignantes, est donc moi. La Scientologie a tout d'abord essayé d'empêcher ma participation à ce procès en alléguant que Cyril Malka (M.Sc.) "n'était qu'un psychanalyste autodidacte qui haïssait la Scientologie" et que pour cette raison, sa participation n'était pas désirée. Puis, de fil en aiguille, la Scientologie a prélevé 35 points d'accusation de mon résumé sur le problème sectaire de la Scientologie en demandant des preuves par écrit de ces allégation. Le tout sous quinze jours (sinon le procès tombait à l'eau). Malheureusement, tous ces points étaient traité dans le rapport d'environ 70 pages qui avait été remis au tribunal. Tous les points ont donc reçu une réponse. Le tribunal devait donc siéger juste après, mais la Scientologie a donc retardé le procès en discutant chaque petit point (autre que le rapport) afin d'essayer de faire echouer l'affaire pour vice de forme et questions techniques. Le dernier point étant donc que la Scientologie étant une religion, celle-ci ne pouvait pas être jugée. C'est seulement maintenant que la secte arrive à court d'argument, tout est prêt et le procès commencera donc, si rien ne se met en travers, le 25 avril 2003.
Belgique : Scientologie
Et les autres scientologues?
La Libre Belgique , 29 mars 2003 par Roland Planchar
[Texte intégral]
La commission d'enquête parlementaire sur les sectes avait non seulement dit de la scientologie qu'elle est «nuisible et dangereuse», mais également qu'elle tente de s'introduire dans les rouages du pouvoir, qu'il soit politique ou économique. L'Allemagne et la France, dans des contextes différents, n'ont rien dit d'autre. Les observateurs ont d'ailleurs noté que la scientologie agissait volontiers comme un service de renseignement, fichant même des personnes lui étant étrangères.
«La Libre» avait appris, à la suite des perquisitions effectuées en 1999 dans les locaux belges de la scientologie, que la liste des adeptes comportait des noms troublants. Ceux de plusieurs élus politiques connus au plan fédéral. Celui d'un journaliste au moins. Ceux de plusieurs membres de l'ex-gendarmerie. Bien sûr, ces informations - obtenues à sources fiables - n'ont jamais été confirmées au plan judiciaire, car le secret de l'instruction l'empêche. Mais, tôt ou tard, si la chambre du conseil estime qu'un procès est nécessaire, le dossier deviendra public.
A ce moment, peut-être, ces noms apparaîtront-ils. Sans tomber dans une chasse aux sorcières, il faudra bien alors que divers milieux, notamment proches du pouvoir, prennent attitude. La démocratie admettra-t-elle, le cas échéant, l'évidence que certains de ses rouages soient les adeptes d'un groupe qu'elle a elle-même qualifié de nuisible?
France : Raël
Rael est leur gourou
Nice Matin , 30 mars 2003 par P.L Pagès
[Texte intégral]
Après un début d'année en fanfare, conséquence de l'annonce de la naissance du premier bébé clone, le mouvement sectaire raélien est retombé quelque peu dans l'anonymat. Après bien des jeux de piste téléphoniques, nous avons rencontré deux disciples de Rael, le gourou ambassadeur des
extra-terrestresLes manipulations génétiques, le clonage humain ne sont décidément pas les seuls domaines que les raeliens tentent désespérément de maîtriser.
Projetés sous les feux de la rampe au lendemain de l'annonce de la naissance d'Eve - présentée en tout début d'année comme le premier bébé clone -, dépassés par " l'événement ", les raeliens cherchent également à contrôler leur communication.Chez les disciples du gourou Rael - alias Claude Vorilhon - ne parle visiblement pas qui veut. Encore moins à qui veut... Difficile dès lors pour un journaliste de rencontrer un anonyme, un sans grade de ce mouvement qui prône le retour des " Elohim " (1) sur la planète bleue ! De Lille à Marseille, de Brest à Strasbourg, le discours doit être le même. Clonage des mots...
A un message laissé sur le répondeur d'une Carqueirannaise, membre varoise de la secte (2), c'est l'attaché de presse pour la région PACA qui rappelle quelques jours plus tard et il faudra une bonne quinzaine de jours supplémentaires pour obtenir enfin un rendez-vous avec... l'un des porte-paroles nationaux du mouvement et une assistante guide.
Entré en " religion raelienne " en 1984, Jean-François L.. " évêque ", a avant cela suivi le parcours du parfait catholique Idem pour Fanny, raelienne depuis 1987, mais auparavant " catholique baptisée ".
Très tôt " intéressés par les extra-terrestres, mais sans jamais avoir été ufologues ", JeanFrançois et Fanny présentent sensiblement le même profil.
Jusqu'à travailler tous deux - lui en tant que commercial dans les Alpes-Maritimes, elle dans une société parisienne de communication - pour un patron qui connaissait leur appartenance à la secte des raéliens avant de les embaucher.
Pour ceux qui les surveillent de près, cela n'a rien de surprenant : " Beaucoup travaillent en vase clos. "" Il vaut mieux qu'ils aillent au Cap d'Agde "
Sans révéler les croyances de son patron avec qui il entretient pourtant " des liens amicaux ", Jean-François rappelle simplement: " Les convictions religieuses ne peuvent être un critère d'embauche. " De son côté, il affirme : " je ne fais jamais état de mon appartenance aux raeliens sur mon lieu de travail. "
Mais qu'en est-il alors de l'imposant " symbole de l'infini " que Jean-François en bon raelien - tout comme Fanny d'ailleurs - porte en permanence autour du cou ? " En semaine, il n'est pas visible. Je le dissimule toujours sous mes vêtements. "
Souriants, aimables, sans provocation aucune - " une façade, une technique même, commune à toutes les sectes " rectifient les services de police chargés de rapporter leurs moindres faits et gestes - Jean-François et Fanny ne comprennent pas le procès qui est fait à leur mouvement. Pas plus que le libertinage dont on le taxe.
Tout en précisant que " dans les années 1970, cela n'aurait sans doute provoqué aucun scandale ", nos néo-hippies laissent entendre que la liberté sexuelle qu'on veut bien leur prêter est quelque peu surfaite. " Ceux qui viennent pour la liberté sexuelle ne restent jamais bien longtemps. Il vaut mieux qu'ils aillent au Cap d'Agde " lâche l'" évêque ". Et l'assistante guide d'ajouter : " Beaucoup de raeliens vivent en couple. On serait plutôt plus sélectifs qu'ailleurs dans le choix de nos partenaires. "Pourtant, d'après nos informations - confimées par la gendarmerie du Pradet qui n'en dira pas plus (3) - il y a environ deux ans, un groupe de raeliens français se serait livré à quelques ébats " amoureux " dans la piscine d'un hôtel tunisien ! Un spectacle qu'auraient peu gouté d'autres Français en vacances en famille dans le même établissement.
1 : Extra-terrestres que Rael affirme avoir rencontrés pour la première fois le 13 décembre 1973
2 Le mouvement raélien a été reconnu comme tel par la Mission parlementaire qui a établi une liste de 192 sectes.
Les gendarmes du Pradet avaient été chargés d'enquêter car les raéliens avaient acheté leurs billets dans une agence de voyage de la commune varoise.
France : Sectes
Pourfendeur de sectes
L'Union Dimanche , 30 mars 2003
[Texte intégral
Depuis qu'il a mis à mal en 1982 l'organisation d'une secte à Saint-Erme dans l'Aisne, le père Jacques Trouslard est devenu une référence en matière de lutte contre les sectes.
La petite pièce de six mètres carrés qui lui sert de bueau ne lui suffit plus pour entasser tous ses dossiers. Au fil des ans. les documents se sont amoncelés. débordant des armoires pour occuper les moindres recoins de la pièce. Même le débarras est plein et le curé a déjà commencé à o squatter o le pallier du premier étage de l'évêché de Soissons où il est installé.
Il faut dire que le père Jacques Trouslard..79 ans, est de son aveu même, un" obsédé sectuel"- Une " maladie" apparue il y a 21 ans un peu par hasard.
Vicaire général du diocèse de Soissons. il est chargé le 16 janvier 1982 par son évêque de répondre à une mère de famille qui demandait des renseignements sur une " secte " dont le siège social se trouvait dans un pet:it village de l'Aisne. à Saint Erme.
"Je dois avouer que jusque-là j'ignorais totalement et volontairement les sectes commettant la regrettable habituelle confusion qui consiste à assimiler secte et religion" confie le curé avec sa voix cassée si reconnaissable, héritage d'une vieille maladie. Il décide à l'époque de prendre son bâton de pélerin et rend visite à 250 familles de victimes en France et en Belgique.. Des rencontres qui bouleverseront sa vie.Pour la première fois. le père Trouslard est confronté à la réalité des sectes et aux ravages qu'elles engendrent sur les personnes et les familles. Il prend aussi conscience des redoutables manipulations mentales dont peuvent faire l'objet des personnes d'un très haut niveau comme les soixante-douze médecins et la vingtaine de professeurs d'universités adeptes de la secte de Saint-Erme.
La même année, le prêtre axonais est contacté au sujet d'une deuxième secte. puis peu après pour une troisième. Il décide alors de démissionner de sa fonction de vicaire généra! pour se consacrer à la lutte contre ce fléau social ,. Son évêque te nomme ainsi en1984 délégué à la documentation sur les sectes
C'est le début d'un long combat
Des preuves rien que des preuves
Pour être crédible dans son action le curé met en place une doctrine: ne jamais rien affirmer qu'il ne puisse démontrer. Pour cela il monte des dossiers constitués de preuves accumulées auprès des familles, des victimes, d'ex adeptes
Il assoit sa démonstration par des expertises scientifiques et ce n'est qu'ensuite qu'il envisage ou pas de s'attaquer à une secte.
Le père Trouslard ne se veut lié à aucune religion, à aucun parti politique." Je dénonce tous les comportements, tous les agissements qui portent atteinte aux droits de l'homme et ce quel que soit le groupe. quelles que soient les croyances qui en sont à l'origine"
C'est ainsi qu'il n'hésite pas à montrer du doigt ce qu'il considère comme des dérives sectaires de l'Opus Dei, une institution de l'Eglise Catholique . Il s'offusque également des agissements de l'office culturel de Cluny. mouvement pourtant soutenu par une vingtaine d'évêques.Il n'en a cure et n'estime d'ailleurs pas que son action ait pu un jour porter atteinte à l'image de son église. Celle-ci ne lui en a d'ailleurs jamais fait grief " je n'ai pas été exconmunié que je sache! Mieux, l'épiscopat français a clairement pris position en ma faveur lors du procès de la scientologie à Lyon, le 4 octobre 1996, où j'étais cité comme témoin"
Aucun procès perdu
Des procès. le prêtre axonais en aura connu des dizaines la Scientologie, les Témoins de Jéhovah, tradition, Famille et Propriété, Avenbir de la culture ou encoire Le Fréchou et IVI. Comme témoin. mais aussi comme accusé car les procédures judiciaires sont le moyen de pression préféré des sectes contre leurs détracteurs.
Pour cela elles n'hésitent pas à traquer le moindre propos du curé dans les journaux mais aussi lors de ses conférences. Le Père Trouslard y croise fréquemment des adeptes venus en compagnie d'un huissier ou d'un avocat pour l'enregistrer. Peu lui importe. A chaque fois qu'il a été attaqué, il a gagné.
Une seule fois, le curé a été menacé de mort. C'était au début des années 90 "On exécutera Trouslard, nous aurons sa peau" lançait, dans une cassette, le gourou d'une secte. Avec le recul, le prêtre axonais s'en amuse : "je suis là et bien là alors que lui est atteint d'un parkinson je crois
A ceux qui trouvent qu'il en fait un peu trop et qu'il est devenu lui même un peu sectaire le père Trouslard rétorque, inflexible : "Je respecte la liberté de penser mais il faut faire attention à ne pas tout laisser faire au nom de cette liberté. A mes yeux, la tolérance devient intolérable quand elle tolère l'intolérable.
Repères
- 1924: naissance le 25janvier à Paris.
- 1932 : Vicaire général du diocèse de Soissons. il enquête sur la secte de Saint-Erme dans l'Aisne.
-1984 : il démissionne de sa fonction de vicaire général pour se consacrer à la lutte contre les sectes.
- 1996: il est cité comme témoin dans le procès de la Scientologie à Lyon.
- 1996 et 1999: il est entendu par les députés dans le cadre des rapports sur les sectes en France et les sectes et l'argent. -
- 2002 : il reçoit la Légion d'honneur en hommage à son combat contre les sectes
France : Ordre du Temple Solaire (OTS)
"Des mots qui font des morts"
AFP , 31 mars 2003
[Texte intégral]
"Des mots qui font des morts", un livre sur l'OTS qui interroge (FICHE DE LECTURE)
LYON - Dans "Des mots qui font des morts", le journaliste Maurice Fusier donne la parole à ceux qui contestent la version officielle sur les circonstances de la mort de 74 adeptes de l'Ordre du Temple Solaire (OTS) en Suisse, au Canada et en France de 1994 à 1997.
Ce livre fait une large place au procès du chef d'orchestre franco-suisse Michel Tabachnik, membre influent de l'OTS, poursuivi à Grenoble en avril 2001 pour "participation à association de malfaiteurs" et relaxé "au bénéfice du doute", avant un appel qui permettra de rejuger entièrement le dossier pénal en septembre prochain.
Maurice Fusier retrace ce difficile procès en rendant compte "côté cour" des débats d'audience et en versant au dossier, "côté jardin", des dizaines d'interviews des protagonistes aux déclarations souvent surprenantes. Pour lui, la tuerie-suicide de 16 adeptes de l'OTS le 15 décembre 1995 dans le Vercors "ne s'est pas déroulée comme on nous l'a vendu". Dans son livre, "écrit pour les onze enfants assassinés" parmi les 74 victimes des drames de l'OTS, il pose des questions qui dérangent, même si pour certaines - comme la forte présence de phosphore sur le site du Vercors - les experts ou les enquêteurs ont fourni leurs explications.
- Pourquoi a-t-on retrouvé le foulard de l'une des victimes à 800 mètres du chemin reconnu par l'instruction comme étant celui emprunté par les victimes ?
- Où sont passées les clefs des quatre véhicules abandonnés par les victimes du Vercors, véhicules retrouvés fermés à clef et sur lesquels les enquêteurs n'ont relevé aucune empreinte digitale?
- Comment se fait-il que le tribunal de Grenoble ait accepté que, dans une affaire aussi délicate, avec 74 victimes, 22 témoins sur soixante se soient fait excuser?,s'étonne entre autres "anomalies" Maurice Fusier, grand reporter à Radio-France.
("Des mots qui font des morts. Le Procès Tabachnik et le Temple Solaire", par Maurice Fusier, Ed. Pandora Publishing, Case postale 1195 Bursinel - Suisse,)