Deuxième
partie :
Cathexis et
Analyse Transactionnelle.
L'Etiologie d'une épidémie sociale par Patricia Crossman LCSW
Sur bien des aspects, la thérapie de l’attachement (AT )
ressemble à l’analyse transactionnelle (TA ), une théorie de la personnalité,
originellement conçue par Eric Berne, auteur de « Games People Play »
(Des jeux et des hommes ). Particulièrement je parlerais de l’Ecole du Cathexis
de l’Analyse Transactionnelle. Le « Reparenting » est un mouvement
démarré par Jacqui Schiff une femme travailleur social. Cette technique était
destinée aux Schizophrènes à la fin des années 1960, et qui prit beaucoup
d’importance et d’influence dans les années 1970. Mais le patient du Cathexis
n’est pas réellement un enfant, mais un adulte qui a régressé de manière imaginaire
à l’âge d’un enfant. Les méthodes de contrôle, punition et intimidation sont
les même que celles que nous avons vues avec la
thérapie de l’attachement, et ont été au moins responsable d’un décès
et d’innombrables suicides. En 1970 Jacqui Schiff écrivait « All my Children »
(Ils sont devenus mes enfants), un livre que je décris comme étant « un
livre de cuisine d’enfants maltraités ». Ce livre est recommandé sur
le site internet d’ATTACh.
(NT : en France
ce livre est recommandé sur le site de l’IFAT, Institut Français d’Analyse
Transactionnelle, http://www.ifat.net )
Pendant les toutes dernières années, l’analyse transactionnelle a perdue beaucoup de son marché aux USA
et a migrée à l’étranger (NT : notamment
en Europe, en Inde et au Japon), laissant en héritage des dégâts humains. Mais
la thérapie de l’attachement est là qui se développe.
C’est mon avis que l’AT et
la TA sont toutes deux dangereuses, n’ont pas de bases scientifiques contemporaines, et de fait,
encouragent au retour d’une médecine magique avec ces rites primitifs
d’exorcisme.
Un regard
en arrière sur la mentalité pseudo scientifique est bienvenu.
ü
Gassner et
Mesmer
De tout temps, avant l’arrivée de la science moderne, les
rituels exorcistes ont été utilisés par les guérisseurs pour soigner les
maladies et guérir les gens dont le comportement social était jugé déviant. Le
comportement déviant et/ou le malheur était supposé être le produit de quelque
agent surnaturel. La victime était supposée être ensorcelée ou possédée.
L’agent diabolique ou pathogène était à l’intérieur de l’individu, vivant et
dangereux. Il pouvait seulement être expulsé par la puissance personnelle du
guérisseur, le consentement initial de l’affligé, et l’invocation ou
l’intervention d’un supérieur, pouvoir surnaturel. Cela impliquait une bataille
entre l’esprit évincé et le guérisseur. La crise continuait jusqu’à ce que le
patient soit rétabli. Traditionnellement, l’exorcisme était réalisé par des
chamans formés, qui agissaient avec une caution et une approbation sociale.
Durant l’inquisition et aussi jusqu’au début du 18ème
siècle, l’exorcisme (et ses maltraitances) était pratiqué par l’église
catholique. Mais à la fin du 18ème siècle, le siècle des lumières
résonnait. Les sorcières appartenaient au passé. Le Vatican permettait encore
l’exorcisme, mais avec des recommandations strictes, les contentions
coercitives, même le fait de toucher, étaient interdites.
Johannes Gassner était l’un de ces exorcistes, un prêtre de
paroisse dans une petite ville suisse. Après l’expérience de l’une de ces
crises personnelles il découvrit qu’il était capable de soigner certaines
maladies de ces paroissiens. Les maladies étaient de deux ordres, les
naturelles et les exceptionnelles. Il se spécialisa dans les exceptionnelles,
qu’il sépara en trois catégories « Obsessio », les effets de la
sorcellerie, « Possessio », possession diabolique évidente ;
« circumsessio », imitation d’une maladie naturelle.
Il y avait deux pré requis, d’une part la foi et de l’autre le
consentement en une certaine souffrance, afin d’utiliser des « explorations », signifiant
des tentatives d’exorcisme. Le démon enraciné était exhorté à sortir, et si une
crise suivait, c’était l’évidence que la maladie était causée par le diable.
L’exorcisation pouvait continuer jusqu’à ce que le démon soit expulsé. Si aucun
symptôme n’apparaissait, si aucune crise ne survenait après une période
raisonnable, le père Gassner adresserait le patient à un médecin local (qui
probablement prescrirait des purgatifs, une saignée, et dans le cas de la
syphilis, du mercure).
Gassner avait quelques succès, traitant des cas qui serait
maintenant appelé conversion hystérique. C’est un homme humble, ne se faisant
pas payer et qui tenait un registre de ces actes. Il avait du se sentir
irréprochable quant à son respect envers l’orthodoxie catholique et la
médecine.
Mais Gassner était devenu trop connu, célèbre en fait. Il
voyagea beaucoup, ce qui ne fut pas une bonne idée. Les gens s’attroupaient
pour le voir et une jeune femme réalisait des crises d’hystérie. Des rumeurs
concernant l’inquiétude du Vatican circulèrent. Ce fut le prélude à une
épidémie psychique !
Un ambitieux jeune docteur, Anton Mesmer, observa le travail
de Gassner. Lorsqu’une commission d’enquête fut nommée en 1775 pour investiguer
les affirmations de Gassner, c’est Anton Mesmer, se présentant comme un
« scientifique », qui affirma que lui aussi pouvait réaliser des
cures. Mais de manière scientifique et non grâce à la foi. Gassner, dit-il
était honnête, mais il a utilisé la méthode de Mesmer sans le savoir. La
commission accepta, et Gassner fut écarté. De plus, il reçu une lettre de
censure du Vatican et décéda rapidement après.
Mesmer affirmait avoir découvert un fluide universel mystérieux
qui circulait entre les gens. La maladie ou la santé dépendaient de
la propre circulation de ce fluide. Tous les fluides étaient initialement
égaux, celui là plus que les autres. Mesmer possédait un pouvoir magnétique
supérieur, qu’il pouvait projeter par un « magnétisme animal » à
travers ses yeux ou son touché. Cela pouvait produire un sommeil mesmérique,
appelé plus tard hypnose, et pouvait être suivit par une crise, servant simultanément
comme évidence de la maladie et aussi comme signification de la réalité de
la cure thérapeutique. Mesmer a organisé des séances de magnétisme devant
des foules et dans le cadre de groupes; des chambres de crises étaient judicieusement
mises à disposition. Pendant ces séances, des jeunes femmes devenaient hystériques.
Mesmer fit fortune.
Il fut finalement démasqué durant l’un de ces spectacles par
l’apparition d’un jeune musicien aveugle. Mesmer avait été très fortement
rémunéré par sa famille pour soigner sa cécité plusieurs années auparavant.
En 1784, le roi de France nomma une commission avec les plus
importants scientifiques de l’époque, l’astronome Bailey, le chimiste
Lavoisier, et l’ambassadeur américain, Benjamin Franklin.
Leur conclusion fut que l’affirmation de Mesmer sur sa
découverte d’un nouveau fluide physique était infondée. Il n’y avait pas de
fondement empirique à un fluide magnétique. Celui là n’existait pas. Le
possible effet thérapeutique était attribué à l’imagination. Ils alertaient
aussi sur l’attraction érotique de la femme magnétisée par le magnétiseur.
ü
L’hypnotisme
et Charcot
Mais ce n’était pas la fin du magnétisme. Mesmer était mis à
la porte comme il avait mis à la porte Gassner, et sa place fut prise par
d’autres aspirants magnétiseurs. Le sommeil mesmérique fut rebaptisé
l’hypnotisme. En dehors de l’attirail
dansant des pendules qui induisaient le sommeil mesmérique ou l’hypnose,
une méthode populaire était la fixation par le contact oculaire. Cela s’appelait
la « fascination » (2).
Mais l’épidémie se calma et fut en partie absorbée par « le
mouvement spiritiste » qui ravageait l’Europe durant l’année 1850. De
fait, à partir de 1860 l’hypnose était discréditée par les médecins, notamment
Pierre Janet, qui à une occasion perturba une séance qui se déroulait dans
un théâtre. Là un hypnotiseur de scène nommé Donato humiliait un vieux professeur
sur la scène. Janet s’attaqua à lui avec sa canne et la police due intervenir.
Les années 1880 virent l’apparition d’un autre
« magicien » Jean Martin
Charcot, à la tête de l’hôpital de la Salpetrière à Paris. Il était
réputé pour être le plus grand neurologue de l’époque, se consacrant maintenant
à l’hypnose. C’était un homme très autoritaire avec une forte présence. A la
Salpetrière il avait une salle de jeunes femmes « hystériques »
(quelques unes des danseuses exotiques du Moulin Rouge), qui acceptaient d’être
les sujets de démonstrations cliniques durant les séances publiques qui
fascinaient les étudiants en médecine. Il voulait induire des états de transes
chez les femmes qui présentaient des « convulsions » ou des
paralysies des membres inférieurs sur demande. Sa réputation fut endommagée
lorsque son « sujet » vedette, une jeune femme appelée Blanche
Whitman, fut dégoûtée de la supercherie et quitta Charcot pour aller raconter
son histoire à Janet, un résident de la Salpetrière. Elle avait tout le temps
jouée la comédie. Reconnaissant l’intelligence de celle-ci, Janet l’aiguilla
vers le nouveau service de Radiologie de l’hôpital, où Blanche devint
technicienne radiologiste. Tristement, elle décéda à l’âge de trente cinq ans d’une
maladie due aux radiations, mais ne portait pas de trace d’hystérie. De même
que l’influence de Charcot commençait à décroître, la prospérité d’un ambitieux
jeune neurologue de Vienne commençait. Il avait assisté aux cours de Charcot,
vu ses démonstrations, et été invité dans sa somptueuse maison. C’était Sigmund Freud, très pauvre en ce
temps, dont l’obsession était de se marier autant que de gagner de l’argent.
ü
La psychanalyse
En 1911, le
Docteur Hoche, un médecin, donna un discours mémorable dans une réunion
de psychiatres et de neurologues à Baden-Baden. Dans une présentation intitulée
« Une épidémie psychique chez les médecins », le Dr Hoche faisait
référence à un phénomène visible rapidement profitable.
Hoche définit l’épidémie psychique comme étant « la transmission avec une force
irrésistible, de représentations spécifiques à un grand nombre de personnes,
entraînant la perte du jugement et de la lucidité ». Il parlait d’une
secte plutôt que d’une école,
« Cela ne produit pas
de faits vérifiables mais des actes de foi, des convictions fanatiques de
supériorité sur les autres, un jargon, une intolérance à l'égard d'autres
croyances, une grande vénération du Maître, une surévaluation phénoménale de ce
qui a déjà été réellement accompli et de ce qui peut être accompli par les
adhérents de la secte". A titre d'explications, il a proposé "un
manque de sens historique et d'éducation philosophique et l'ingratitude des
soins des maladies nerveuses.". Les succès thérapeutiques, dit-il
proviennent de l'attention que les médecins ont apporté à leurs patients. Il a
conclu que ce mouvement était "un retour à une forme modernisée de
Médecine Magique", une sorte d'enseignement secret".
Hoche, en fait, faisait référence à Sigmund Freud ainsi qu'à
la conduite perturbatrice et franchement grossière de plusieurs des disciples
de Freud lors d'une conférence récente sur les rêves. La psychanalyse allait
bientôt apparaître comme la religion séculaire du 20ème siècle. Pour beaucoup
d'entre nous dans le domaine de la santé mentale le décor fut planté là. C'est
seulement au cours des dernières années que la psychanalyse a été
rendue publique et qu'elle a explosée. Bien sûr, elle contenait des vérités
évidentes telles que le phénomène de projection et d'introjection (je pense
qu'il s'agit à l'origine d'une observation de Janet). Mais elle avait la
prétention de tout expliquer, toutes les complexités de l'existence humaine,
des problèmes de la vie, grands et petits, même la nature de la théologie, tout
cela en créant un cadre de croyances dont on déclarait qu'il constituait une
structure solide fondée sur un principe scientifique.
Freud, comme vous le savez, divisait la personnalité en
trois parties, qui pourrait être l’idée initiale d’Albert Moll, le Moi, le Sur-Moi et la Ca. Le Ca,
consistant en des conduites biologiques basiques et des impulsions, qui était
caractérisé comme « amoral », et donc dangereux, et refoulé dans
« l’inconscient » où il était gardé et verrouillé par quelques chose
appelé « le refoulement ». Le travail de l’Ego, ou du Moi, était de
faire la médiation entre les pulsions du Ca et la morale exigée par le Sur-moi,
assisté par la conscience, que l’enfant a développé dans le temps en réponse aux
exigences du Sur-Moi. Alors, toutes ces parties qui se développent dans la
petite enfance, où conduisent-elles le nouveau-né ? Vers le "Ca" ?
ü
Mélanie Klein,
Une psychanalyste autrichienne qui était membre du groupe
des psychanalystes de Londres durant les
années 1940, était convaincue que le bébé, dans les premières semaines et mois
de sa vie, était un chaudron d’impulsions de haines inconscientes, né avec un
instinct de mort et de violence. Elle parlait du pêché originel ! Elle
devint convaincue de cela dans les années 1940 après avoir observé un enfant
jouer dans un bac à sable. Il est possible que sa propre enfance malheureuse
avec un père brutal ait une relation avec sa propre interprétation. C’est une
représentation claire de la « projection ». Elle était grandement
détestée par Anna Freud. J’ai lu que l’inimitié entre ces deux austères ladies
avait préoccupé la totalité des forces de la communauté psychanalytique
londonienne durant les années 1940, même lorsque tombaient les bombes. Anna
Freud venait de créer le mouvement d’éducation clinique des enfants et la
philosophie d’orientation familiale.
Comment la
psychanalyse a-t-elle pu s’étendre si rapidement ?
Le géni véritable de Freud était son don d’écrivain. En 1900
il avait déjà publié « L’interprétation des rêves ». Ce livre
devint un best-seller pour le profane et
permis de faire avancer le mouvement. La signification réelle des rêves
était couchée dans le contenu caché plus que dans le contenu évident. Et
les gens commencèrent à douter d’eux-mêmes. Ce fut aussi le temps d’une
affluence relative. Il y avait une énorme population des « bien
soucieux » qui voulait payer pour bien aller ! Les livres de Freud
débutaient ainsi, « Si je ne peux éveiller le ciel, après je
réveillerais l’enfer. » Et il
parlait métaphoriquement comme il le disait. Il eut aussi des disciples, comme Paul Federn et Ernst Jones, prêts à répandre
son « Gospel » (Evangile).
De fait, dans le milieu du 20ème siècle le
mouvement psychanalytique avait envahit le champ. Les psychiatres qui voulaient
un bon travail ou se référer à une base étaient obligé d’entrer en analyse. La
même chose était vraie pour la nouvelle venue, et plus féministe, le Travail Social Psychiatrique.
Freud avait créé un système de « divan
gagne-pain » par lequel les preuves étaient faites pour valider les
théories, plus qu’un système fonctionnant autrement. De même, si l’issue
désirée ne se passait pas comme prévu, c’est parce que le patient avait refusé la thérapie (NT : patient considéré comme résistant),
plus que la thérapie avait refusée le patient. La théorie de Freud et sa
méthode de psychothérapie étaient par nature iatrogénique. En d’autres mots, il
avait créé la maladie qu’il prétendait soigner, et il en était fier !
La scission
des mouvements psychanalytiques
Le Docteur Hoche avait raison. Le mouvement psychanalytique
était devenu un système fermé, incapable de se contrôler lui-même. Il était
autoritaire, exclusif, avec son propre langage et un rite d’initiation strict,
et distribuait des punitions pour celui qui percevait une déviance au dogme. Ce
fut ensuite la traversée de rivalités internes, des haines personnelles, et
deux factions majeures. En 1913, Carl
Jung fut banni par Freud sur les ordres de Ernest Jones et de Paul
Federn. Jung venait de développer son propre mouvement mystique.
Puis en 1924, Otto
Rank publia « Le traumatisme de la naissance ».
C’était un philosophe sans formation médicale. Un analyste laïc débutant, un
artiste pas dépourvu de talent. Son livre fut dédié à Freud et prétendit être
le développement futur de la base psychanalytique sur le travail analytique de
ses patients. Freud avait suggéré que l’anxiété d’un enfant au cours de
l’accouchement pouvait être le prototype d’une anxiété ultérieure. Rank le mit
sur scène plus tard. La naissance en elle même était un traumatisme duquel tous
les autres troubles et malheurs humain découlaient. Ces douleurs et peurs
initiales devaient être découverte en analyse. Le transfert à l’analyste,
dit-il, était la reproduction de la première relation à la mère. L’analyste
devait donc guetter les petits signes d’hostilité de la part du patient. C’était
une nouvelle interprétation de tout, de la vie sexuelle normale ou pas, des névroses,
des psychoses, et de la vie culturelle le tout d’une manière globale (NT: on peut traduire aussi par holistique).
Le livre de Rank eut du succès. Les analystes commencèrent à découvrir
rapidement les rêves de naissance et les traumatismes de naissance chez leurs
patients. (4) Rank écrivit une affirmation inquiétante où l’home moyen qui
avait résolu ces problèmes de séparation de naissance, son identification
inconsciente aux conventions de sa société n’avait aucune valeur pour
lui-même. L’homme idéal était un artiste libéré ! Freud fut consterné.
Si le traumatisme de naissance était la racine, cause de tout, cela était du au
Complexe d’Œdipe ?! Et ainsi Otto Rank fut banni aussi. Mais pendant que
les analystes traditionnels le dédaignaient, il ne fut pas oublié. Ces théories
furent acceptées avec enthousiasme par beaucoup de travailleurs sociaux femmes.
L’autisme
La psychanalyse est une pratique verbale. Pour ce travail,
le patient doit être bien disposé à parler de ces problèmes. Mais que se
passe-t-il si le patient n’est pas disposé à cela ; ou si le patient
n’arrive jamais à parler ?
La population des enfants autistes était ainsi inconnue en
1946. L’autisme est un trouble envahissant du développement, caractérisé par
une pauvreté du discours et du contact visuel, un désintérêt pour le visage
humain, et aussi par des mouvements du corps obsessionnels et répétés et
l’inaptitude à établir un processus
d’information verbale. L’enfant, ainsi enfermé dans son propre monde et
incapable de communiquer à l’extérieur, peut avoir des colères fréquentes et
peut se boucher les oreilles.
Ce fut un nouveau champ de recherche, ouvert conjointement
aux « investigations honnêtes et/ou aux curiosités diaboliques » pour
citer Charles Darwin.
René Spitz
démontra en 1945 que les enfants n’ayant pas été sollicités dans un hôpital
refusaient de se développer. Robert
Harlow en 1959 découvrit que les jeunes singes RHESUS préféraient
souvent se blottir contre une confortable étoffe maternelle que boire le
biberon d’une mère désagréable. La même année John Bowlby publia « Attachement et perte » (Child Care and the Growth of Love),
démontrant que lorsque les jeunes bébés sont séparés de leurs mères durant de
longues périodes ils font l’expérience de la douleur et de la dépression. Il
présumait aussi que cela menait à la colère.
L’attention était focalisée sur la mère. C’était toujours de
sa faute. La caricature de « la
mère réfrigérante » était crée. Elle était la seule responsable de la
schizophrénie de sa progéniture, et bien sur aussi de l’autisme. Une théorie de
privation maternelle était valable pour tout. Mais comment arranger cela ?
ü
Bruno Bettelheim
Un psychologue orienté vers la psychanalyse, monta une école
à Chicago pour les enfants perturbés émotionnellement. Il reprocha l’autisme
aux mères froides et insensibles. Ainsi l’enfant était mis à l’écart et la mère
interdite de visite, et l’enfant reprenait son développement dans une sorte de
communauté thérapeutique. Une nouvelle impression de ce livre « L’amour n’est pas suffisant » (Love
Is not Enough) fut publié en 1967. Celui-ci s’auto- proclamant comme essentiel
pour les enfants et les parents de tous âges. Ultérieurement les conditions de
prise en charge dans l’école de Bettelheim qui étaient loin d’être idéales ont
été révélées.
D’autres thérapeutes d’enfants autistes prirent l’approche
réductrice des Skinnerian et essayèrent de pousser les bestiaux. D’autres
affirmèrent que les enfants autistes étaient trop stimulés et les enfermèrent
dans des cellules capitonnées.
Ce qui est dérangeant est qu’un psychologue orienté vers la
psychanalyse, William Lemmon,
conduisit des expériences similaires sur les chimpanzés à l’Institut de
Recherche sur les Primates en Oklahoma. Lemmon, était à la tête de la recherche
sur les primates. Il était très cruel et
assoiffé par le pouvoir. Son intérêt particulier était d’étudier les
jeunes animaux qui avaient été isolé de leur mère. Certains moururent ?
Beaucoup des étudiants diplômés par Lemmon se joignirent à lui à la faculté de
psychologie de l’université d’Oklahoma et restèrent longtemps ses patients.
D’autres prirent des positions influentes dans les agences d’état dédiées à la
santé mentale, dans les prisons, et les services familiaux. Lemmon fut au bout
du compte le psychothérapeute le plus influent de l’état. Il a encouragé, ou
peut-être forcé, quelques unes de ces
patientes à adopter des chimpanzés nouveau-nés en leur ordonnant
l’apprentissage de « l’habileté maternelle ». Cette expérience fut un
désastre, et une seule de ces révélations dérangeantes mit fin à la carrière de
Lemmon en 1975 (5). Roger Fouts,
un psychologue, émis l’hypothèse que si les enfants autistes ne possédaient pas
de processus d’élaboration d’informations verbales, ils pouvaient peut-être
apprendre un langage fondé sur les gestes. Il eut l’idée couronnée de succès
d’apprendre dans un hôpital le Langage des Signes Américain à un couple
d’enfant autiste.
ü
Robert Zaslow
et le procédé Z de réduction de colère
Pendant tout ce temps, un ambitieux jeune psychologue Robert Zaslow avait observé. Il
était Professeur Assistant à l’école de psychologie d’état de San José et avait
une équipe dédiée d’étudiants universitaires. Après avoir conduit des
expériences appropriées, Zaslow, avec l’arrogance d’un James Watson, arriva
avec la solution absolue au problème de l’autisme. Tout était dû à la colère.
L’enfant est autiste du fait qu’il a été rendu fou par sa mère qui l’a
abandonné ne serait-ce que quelques jours. Toutefois, l’enfant a refoulé sa
colère. Donc nous avions besoin d’une méthode à toute épreuve pour accéder à
cette colère et la libérer. Cela a été le début du « Z-Process »
(procédé Z), procédé utilisé par Connel Watkins en 2000.
En 1969, Zaslow publia ses découvertes dans le
« Journal of Clinical-Cognitive Psychology » sous le titre, « Une théorie et un traitement de l’autisme. »
Zaslow présume que l’enfant est rempli de colère et de rage. (Merci Mélanie
Klein !) Cette colère peut uniquement être libérée par une manipulation
directe du corps de l’enfant. L’enfant subit une contention ferme par un ou
plusieurs thérapeutes et si il répond à la colère « auto induite » la
séance continue jusqu’à ce que l’enfant soit épuisé, docile et capable de
maintenir le contact visuel avec le thérapeute. Si, toutefois, l’enfant est
passif et inerte, la colère peut être provoquée
par d’autres moyens. Si un enfant crie excessivement, ce n’est pas
interprété comme un signal de détresse, mais plutôt comme l’expression d’une
colère. Si un enfant ne répond pas à un commandement, c’est toujours par
provocation. Il n’est jamais envisagé que ce soit parce qu’il est incapable de
comprendre les directives. Si un enfant se bouche les oreilles c’est qu’il
essaye de chasser « les murmures de l’utérus », plutôt que de chasser
l’information auditive qu’il ne peut pas comprendre et mettre en œuvre. Plus
important, le thérapeute doit pour réussir, exercer sa suprématie au cours du
processus, mais aussi être prudent pour « relâcher sa contre-pression dés
que sa domination est établie ».
Zaslow, démontre triomphalement ce point en se référant au
film, « Le faiseur de miracles »,
qui (de façon inexacte) dramatise la formation d’Helen Keller par Anne
Sullivan, comme « illustrant conjointement
notre théorie et notre méthode de réduction de colère ». Cela faisait
du stimulus une réponse. L’enfant était devenu « une chose ».
Zaslow recommandait aussi son traitement pour une variété
d’autres désordres de l’enfance, et affirmait plus tard que la Z-method pouvait
aussi bien guérir l’eczéma, l’acné et même la cécité. Dans le début des années
1970, travaillant à l’Institut pour les aveugles du Colorado à Denver avec
quelques étudiants à la traîne, Zaslow guérit soi-disant une fille aveugle (Bonjour
Mesmer !) (6).
Mais en 1973, le désastre
frappa. Zaslow perdit sa licence de pratique de la psychologie dans l’état
de Californie. Lui et au moins dix de ses assistants non licenciés avaient
réalisés une contention sur une femme durant 10 à 12 heures consécutives.
Ils l’avaient brutalisés, coinçant leurs
doigts dans sa bouche et comprimant sa langue, et la gavant d’eau dans la
bouche quand elle hurlait. Zaslow refusa d’arrêter le traitement quand elle
le supplia.
ü
Foster et
Cline et Jacqui Schiff imaginent le cocktail qui tue !
Une rumeur étonnement
similaire monta d’Alamo, en Californie en 1972. Un jeune schizophrène âgé de 16
ans avait été battu, ligoté puis placé
dans une baignoire d’eau bouillante. Il décéda. Oh, mais ce n’était qu’un
accident ! Il venait d’être « reparenté » au Cathexis Institute.
Le Cathexis Institute était à l’origine une communauté thérapeutique destinée
aux troubles de l’adolescence conçue par Jacqui
Schiff, une assistante sociale qui affirmait pouvoir traiter la
schizophrénie, en faisant des extensions de diagnostics de manière à couvrir
une gamme étendue de troubles.
Il est intéressant de spéculer
sur une possible rencontre entre Zaslow et Schiff, tant leurs méthodes étaient
si similaires. Tous les deux utilisaient un contact visuel forcé comme méthode
d’intimidation et de contrôle (7). De surcroît, tous les deux partageaient
une théorie du développement commune, insistant sur la nécessité de « refaire »
les scènes du développement. Schiff publia « All my Children » (Ils sont devenus
mes enfants) en 1970 et fut une fameuse « faiseuse de miracles »
avec une approche sévère de l'affection.
San José avait à cette
époque une large communauté d’analystes transactionnels (TA ), depuis la TA
était devenue la dernière lubie dans la psychologie populaire, et que le fondateur
de l’analyse transactionnelle, Eric Berne, faisait des conférences à l'université de "San Jose
State". Il n’y a pas de preuve que Zaslow et Schiff se soient rencontré,
mais je serais surprise qu’ils ne se soient pas croisés.
Pendant ce temps au
Colorado, Zaslow consultait avec Foster
Cline, le médecin qui avait créé le Centre d’Attachement à Evergreen.
Celui-ci était initialement dénommé « le Programme Comportemental des Jeunes » (Youth
Behavior Program). Des adolescents en difficultés y exposaient leurs expériences
sans repère externe, qui étaient effrayantes et potentiellement dangereuses.
Ici Cline avait découvert l’efficacité
du lien traumatique. Un enfant encordé maladroitement pendant un certain laps
de temps pouvait facilement réaliser un attachement thérapeutique ou une
alliance avec le leader. Zaslow et Cline avançaient très bien. Zaslow affinait
son Z-Process, qui est maintenant connu sous le nom de Holding Therapy
(Thérapie de Contention ferme) ou Attachment Therapy (AT). Et c’est comme cela
que Robert Zaslow devint le « parrain » de l’AT. Ainsi Evergreen
devint le centre mondial d’AT, essaimant des clones à travers le pays.
Big Sur, Esalen, le Potentiel de Développement Humain
Ensemble l’AT et la TA se
développèrent en partie en dehors du chaos social de la fin des années 1960 et
1970, époque des troubles raciaux, des protestations étudiantes, et de la
guerre impopulaire. C’était aussi l’époque de la mode pour « la
transformation », qui démarra à Big Sur au début des années 1960 avec
l’Institut d’Esalen. L’institut d’Esalen faisait la promotion du Potentiel de Développement
Humain (Human Potential Mouvement, HPM).
L’HPM promettait une
« transformation » expérientielle, résultant de
la « croissance » (NT :
la croissance personnelle ou développement personnel est une théorie qui
prêtant permettre d’utiliser plus que les 10% des capacités intellectuelles
habituellement utilisées par le sujet). Le Potentiel Humain est présumé
être aussi sans limite (8).
Mais pour pouvoir se
développer et croître, la personne avait besoin de changer. En présumant que le
souvenir du traumatisme était responsable de l’impossibilité de changement de
la personne et de son abréaction, ou en associant une « catharsis »
des émotions avec le traumatisme, une personne pouvait devenir meilleur « ici et maintenant », en faisant
rédemption par la douleur. Les méthodes utilisées par le HPM pour parvenir
à la transformation étaient variées. Du « rebirthing » (« renaissance »)
non violent dans des baignoires chaudes, aux travails corporels douloureux. Du
psychodrame de la Gestalt, au cri primal, jusqu’à l’analyse
transactionnelle (TA). Le « travail » s’effectuait en groupe
constitué, avec des « chambres de crises » ! (Souvenez-vous Mesmer)
Ici le public était celui de gens « soucieux et bien portants »
attirés par les sensations fortes.
Beaucoup de thérapeutes venaient pour apprendre les dernières
techniques, améliorer leurs pratiques personnelles puis les faire partager à leurs
agences. Beaucoup de gens prirent du plaisir, mais beaucoup de dégâts non
nécessaires furent réalisés. Stanislav
Groff et Timothy Leary firent la promotion du LSD comme agent
libérateur, et médicament possible de la schizophrénie. Groff insista sur ces
infirmières qui prenaient du LSD pour être plus empathique avec leurs
patients en fin de vie !
ü
La Transformation
était aussi promise par
une grande variété de sociétés organisées en escroqueries pyramidales. Les
Instituts s’organisèrent pour proposer des formations très chères aux étudiants,
qui après organisaient leurs propres instituts, promettant des résultats
rapides à des problèmes existentiels complexes. C’est ainsi que se
développèrent si rapidement ces entreprises de thérapies franchisées !
L’Analyse Transactionnelle fut l’une de ces pyramides. Puis vint la
Scientologie et les Moons.
ü
Werner Erhart
(NT : parfois écrit aussi Erhard, alias Jack Rosenberg) organisa
son propre empire avec sa propre philosophie nihiliste : « Nous
créons tous notre propre réalité ! » De cela il déduisit que nous
créions aussi nos malheurs, et que nous ne méritions pas la pitié et cela
jusqu’à ce que la réalité s’éclipse.
Le précurseur de cette
idée venait du 18ème siècle et fut appelé le « solipsisme ».
Il fut proposé par Bishop Berkeley, un clérical anglais, botaniste amateur, et
« psychologue expérimental ». Il avait découvert expérimentalement
que nous ne pouvions pas toujours avoir confiance dans nos sens pour donner
une représentation aiguë de la « réalité », et donc d’une certaine
façon que nous créions notre propre réalité à travers nos propres données
sensorielles. Mais les idées de Bishop soufflèrent de manière exagérée. Pendant
un temps ce fut une conversation des salons de café de Londres, mais cela
fut refusé par le Dr Samuel Johnson. Au cours d’un voyage en écosse, avec
colère il botta dans une pierre, et s’exclama : « La matière est
réelle Monsieur, et il y a une fin à tout ».
Et puis il y eut Synanon,
(NT : dont le chef était Chuck Dederich)
un programme de réhabilitation pour drogués et alcooliques avec « The
game » (Le jeu), une confrontation sur la chaise brûlante (NT : une chaise de contention). Cela
semble avoir démarré si bien. Mais cette communauté thérapeutique devint une
secte destructrice lorsque « The game » fut bien implanté. Les gens
ne pouvaient s’arrêter de jouer à ce jeu et les gamins se blessaient. Après une
révélation, des dangers de Synanon (NT :
Charles « Chuck » Dederich avait tenté de se débarrasser du juge Paul
Morantz à l’aide d’un serpent à sonnette
déposé dans la boite aux lettres de ce dernier), le mouvement prit la
direction de l’Europe, sous la direction d’un ex-junkie de la maison Phoenix à
New-York. Son nom : Denny Yuson. Il devint Swami Varesh, le bras doit d’un
escroc Indien fou connu sous le nom de Bhagwan
Rajneesh. (NT : surnommé Osho)
Le mouvement du potentiel
humain, ou de développement personnel, se déploya aussi en Europe. Les
Instituts type Esalen furent crée en Angleterre, aux Pays-Bas, en Allemagne et
en Espagne, recrutant une population de gens lasses issue d’une classe moyenne
de professionnels à la recherche d’un imaginaire état de conscience appelé
« claire » (ou éveillée ), atteint par la douleur et l’abréaction. Le
niveau de violence fut délayé et incontrôlé et les gens furent blessés.
Le mouvement de potentiel
humain se transforma en une « industrie de croissance forcée » et
attira un cirque de gourous Américains du développement colportant leurs
dernières et plus douloureuses méthodes. A la fin des années 1970 ces Centres
de Développement – Quasitor à Londres, le Stitching Center à Amsterdam, le Zist
à la périphérie de Zurich, furent infiltrés et influencés par les disciples de
Bhagwan Rajneesh. Bhagwan, fut financé en partie par le mouvement Synanon, et
créa sa propre entreprise.
Les groupes de
confrontations et d’agressions Synanon, maintenant appelé « Eclairage
intenses » ou « Eveils intenses », bénéficièrent d’une promotion
en tant que « encounter group » (groupe
de rencontre) grâce au centres de développement. Beaucoup de ceux qui s’y
engagèrent en furent déstabilisés.
De 1975 à 1979, Bhagwan
orchestra un règne de terreur et d’obscénités dans son ashram à Poona, en Inde.
Néanmoins, beaucoup de praticiens Américains de la santé mentale l’ont suivit
comme des moutons. La régression centrale ou essentielle (voir plus loin) fut
standardisée, associée à la violence du
groupe et suivit par la non différenciation sexuelle. Il y eut plusieurs
victimes, notamment un jeune père appelé Welf, qui fut tué en 1979 (9). Il
était le Prince d Hanovre et cousin du Prince Charles. Quoique sa mort donne un
grand courage à la presse européenne, cette nouvelle n’atteint jamais les
Etats-Unis. Ainsi, après les problèmes d’impôts sur les revenus en Inde,
Bhagwan finit sa route en Oregon, où ses fidèles s’installèrent dans la ville
d’Antelope. Beaucoup de praticiens des médecins Alternatives (incluant deux
membres actuels du mouvement AT), prirent leur envol dans ce milieu. Leur
nouveau chef étant James Gordon,
MD, dont son livre, « The Golden Guru » (Le gourou en or), décrit ces
expériences à Poona, y compris la « régression essentielle ». Gordon
qui n’a rien fait à part de faire des louanges de Bhagwan, est maintenant le
« Chairman of the recently appointed Federal Commission on Alternative
Medicine ! »(Le président directeur général de la récente Commission
Fédérale sur la Médecine Alternative).
Références
2. Henri Ellenberger, The
Discovery of the Unconscious, 1970, pp. 47-109
“La découverte de l’inconscient.”
3. Henri Ellenberger, The
Discovery of the Unconscious, 1970, pp. 805-806 “La découverte de
l’inconscient.”
4. Henri Ellenberger, The
Discovery of the Unconscious, 1970, p. 845 “La découverte de l’inconscient.”
5 Roger Fouts, Next of Kin, 1997,
pp. 117-149, 211-212
6. Jean Mercer, Larry Sarner,
Linda Rosa, “L’Attachment therapy au
tribunal: La torture et la mort de Candace Newmaker” Attachment Therapy on Trial:
The Torture and Death of Candace Newmaker, 2003, p. 43
7. D’où vient le “mauvais oeil”?
Comme nous l’avons entendu, le « symptôme majeur du trouble de l’attachement »
est une absence de contact oculaire, et le contact oculaire forcé est une
règle essentielle de control. Toutefois, beaucoup de culture utilise un regard
direct avec ce contact oculaire aussi violent et les enfants sont entraînés
à ne pas regarder fixement les gens et d’écarter leurs yeux au cours de conversations
polies. En plus une étude récente a conclut que les enfants qui détournaient
leurs regards pendant que des adultes leurs parlaient peut-être en se concentrant
sur les faits évoqués plus que sur la distraction induite par le visage de
quelqu’un. « L’aversion du regard », comme cela est connu, semble
aider l’esprit à absorber les détails difficiles de façon qui ne sont pas
encore pleinement comprise. (Jo Revill, « A shifty-Eyed
Child is a little Bit Smarter than the Rest,” The Observer (
L’expérience Intime. Au
cours du début des années 1960 Eric Berne conduisit une expérience sociale
avec les membres de son séminaire du mardi soir (NT : séminaire emblématique
des analystes transactionnels). Cette expérience appelée intime fut étudiée
pour identifier ce qui pouvait arriver entre deux personnes quand tous les
modes d’interactions sociales avaient disparues (jeux, passe-temps, rituels).
C’est ainsi qu’il décrivit cette expérience dans un article publié dans le
Bulletin d’Analyse Transactionnelle.
Les deux personnes étaient assise
en face à face à moins de 50 cms l’un de l’autre, 50 cms étant le point de
vision de plus proche pour l’acuité visuelle. Puis elle démarraient ce face à
face, les yeux accrochés les uns aux autres pour au moins trente minutes. Après
quinze minutes si l’expérience était proprement conduite certains sujets
commençaient à vivre une expérience similaire à ceux induit chez des personnes
sensibles aux effets d’une isolation sensorielle prolongée ou à la prise de LSD
25 ou d’une drogue similaire. Il fut convaincu que ces effets étaient ceux qui
étaient produits par un phénomène archaïque.
Il est arrivé à la conclusion que
les conditions de l'expérience avaient tendance à diminuer l'influence du
Parent ainsi que le traitement des données de l'Adulte, révélant ainsi
partiellement l'Enfant affectivement perturbé, enterré depuis sa première
enfance. Le but recherché en s'asseyant dans le point de vision le plus proche
de la personne était de reproduire la façon dont un petit enfant voit sa
mère. Par conséquent, les gens se trouvaient dans une situation comme ils n'en
avaient pas vécu depuis leur première enfance.
Au cours d’une conférence à San
José en 1965 Berne mis en garde contre l’utilisation large et à tout va de
cette expérience car les effets à long terme n’était pas connu., cette
expérience devant être réservé à des couples mariés uniquement ! Jacqui
Schiff participait a ces séminaires et à au moins l’une de ces expériences.
(Elizabeth and Henry Jorgenson, Eric Berne: Master Gamesman, 1984, p.
191). Et je suggère que c’est là qu’elle
apprit l’effet hypnotique du contact oculaire force. Il est possible aussi que
Zaslow l’appris également par la même source.
8.
Margaret Thaler Singer, PhD, "From Rehabilitation to Etiology: Progress
and Pitfalls," The Evolution of Psychotherapy. Third Conference, J. K. Zeig, Ed., 1997, pp 349-358 « De la réhabilitation à l’étiologie:
Pièges et progrès. L’évolution de la psychothérapie »
9. Hugh Milne, Bhagwan: the God That
Failed, 1984 (“Le dieu déchu”)
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