Secte Aum | La secte Aum cherchait l'arme sismique |
Secte Aum | Et les victimes ? |
Chevaliers du Lotus d'Or | Guerre de succession au Mandarom |
Gemeinde auf dem Weg | Une secte à la maternelle |
Fraternité Blanche Universelle | Objectif Foetus |
Sectes | Le dernier des cultes ? |
Sectes | La loi de 1901 est confrontée aux mutations des associations |
Sectes | Sectes : un soupçon de modération |
Invitation à la Vie | Des sectes à la fac : Brest réagit |
Ordre du Temple Solaire | Le RPR n'est pas sectaire ? |
Chevaliers du Lotus d'Or | Après la mort du gourou, le Mandarom bouge encore |
Lucien J. Engelmajer | Ménage de printemps au Patriarche |
Eglise du Christ Internationale | Bioterrorisme, menace sur la France |
Mouvement raëlien | Le peuple juif sommé de reconnaître le dernier prophète... |
La déflagration du 28 mai 1993 détectée par les sismographes de l'IRIS (Institut américain de recherche sismologique) avait son épicentre près du "centre d'expérimentations" de la secte Aum en Australie, mais ce lien ne fut fait que bien plus tard, lors de l'enquête sur les ramifications internationales de la secte arpès l'attentat de Tokyo.
Ce centre d'expérimentation avait servi aussi bien aux essais du gaz sarin sur des animaux qu'à une tentative d'extraction de l'uranium naturel dans une mine désaffectée. La déflagration était-elle le signe d'un intérêt des scientifiques de la secte dans la conception d'une arme susceptible de déclencher les tremblements de terre à volonté ?
Les scientifiques de la secte Aum dirent ainsi s'être intéressés aux travaux de Nicolas Tesla, scientifique à la fois génial dans certains domaines et aux "limites" de la science et de la pseudo-science dans d'autres. Ses travaux sur la transmission d'énergie à l'échelle du globe et l'usage que comptait en faire la secte l'Aum, sont cependant, de l'avis des scientifiques interrogés et cités par l'auteur du dossier de S&V Junior, du domaine de la science-fiction.
Même si la secte Aum a montré avoir pu mobiliser plusieurs scientifiques de haut niveau avec des moyens considérables à leur disposition pour concevoir des armes de destruction massive, il semble donc plus que probable que la mystérieuse explosion près du centre d'expérimentation australien de la secte soit d'origine naturelle quoique exceptionnelle (un crash de météorite ?, évoque l'IRIS).
[résumé]
Toujours aucun rapport médical officiel sur les victimes de l'attentat du métro de Tockyo et aucune indemnisation, même au titre des accidents du travail. 285 de ces victimes ont pourtant répondu à un questionnaire de l'hôpital international Seiroka (Dr Kanzo). Elles présentent des troubles physiques et psychiques importants et variés.
Après les heurts avec les forces de l'ordre au sujet de l'emplacement où faire reposer le corps du gourou défunt, le calme n'est revenu que de façon apparente dans la secte de Castellane. Comme l'explique une ancienne adepte : "Gilbert Bourdin, bien que se sachant très malade, n'avait pas prévu de succession puisqu'il se prenait pour Dieu et que Dieu n'a pas de successeur."
C'est donc un conseil de "sages" qui devrait décider du nouveau gourou le 22 avril. L'ex-adepte continue : "Depuis 1980, le maître a puisé dans la quarantaine d'adolescents présents au Mandarom pour en faire des médiums. Les paroles "divines" du "seigneur" Hamsah Manarah étaient en fait des messages transmis par ces enfants et qui n'avaient parfois aucun sens. Quand le jeune médium avait cessé de plaire, Gilbert Bourdin en choisissait un autre." C'est le dernier médium choisi par le gourou qui devrait être le nouvel élu, d'après la rumeur.
En tout cas, il ne semble pas que le nouvel élu soit le fils de l'ancien gourou, médecin naturopathe de la région parisienne qui appartenait à la secte dès sa création. La fille de l'ancien gourou n'a elle jamais appartenu à la secte. D'ailleurs une femme ne peut prétendre remplacer le gourou : même Christine Amaury-Mazoyer, porte-parole mise en avant par la secte, ne devait son statut qu'à son poste au CNRS. L'ancienne adepte interviewée par la journaliste confirme : "Il était hors de question que les femmes aient un rôle initiatique. Au Mandarom, elles sont considérées comme inférieures sur le plan vibratoire. Et Gilbert Bourdin s'étaient entouré de lieutenants tout aussi misogynes que lui."
[Texte intégral]
Le Sénat berlinois subventionne plusieurs jardins d'enfants privés. Parmi eux, celui de Gemeinde auf dem Weg (la Communauté sur le chemin) reçoit quelques 400.000 marks par an (1,3 million de francs). Or, derrière cette institution, se cache une secte qui pratique l'exorcisme et exerce de fortes pressions sur ses membres, auxquels il est notamment interdit d'avoir recours à un médecin lorsqu'ils sont atteints de maladie. Au Sénat, on affirme qu'il est impossible de suspendre la subvention, "parce qu'il n'y a eu aucune plainte du jardin d'enfants."
La FBU a créé l'ANEP (Association nationale pour l'éducation prénatale) pour populariser ses théories sur la "psycho- galvanie", égalemment appelée "galvanoplastie spirituelle", qui prétend permettre de donner naissance à des enfants qui seront "robustes, beaux, nobles, capables de vaincre les difficultés, les maladies et toutes mauvaises influences." Cette association-paravent permet à la secte de ne pas être victime de sa mauvaise réputation dans ses tentatives de séduction.
X. Pasquini nous apprend ainsi dans cet article que le docteur Odent, qui est avec le docteur Moisan et le professeur Relier un de ces médecins qui apportent leur caution a l'ANEP d'Andrée Bertin, fut un intervenant à un congrès organisé par l'"Organisation mondiale des associations nationales pour l'éducation prénatale", qui se déroula du 18 au 21 mars à Rome, "sous le haut patronage du président de la République italienne, du président du Sénat et de celui de la Chambre des députés italiens, du président du Parlement européen, de l'Unicef, de l'ordre des médecins italiens, etc.'"
Andrée Bertin, elle, utilise son ancien titre de l'Association générale des instituteurs d'écoles maternelles pour présenter le paravent de la secte dans des conférences organisées dans les milieux scolaires, en plus de ses présentations dans les cours de yogas tenus par des adeptes.
[Signalons que la revue de piédatrie pour le grand public, "Enfants d'abord", se fit prendre au piège par l'ANEP, avant de consacrer un dossier à la question dans son numéro de Juillet-Août 1990]
[Résumé]
Quatre pages de ce numéro du Monde de l'éducation consacré à la religion relatent les contributions denses au sujet des sectes.
Jean-Paul Willaime, directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, estime que, dans le débat sur les "sectes", une "inquiétude légitime" se mêle à "une exagération médiatique de l'ampleur du phénomène sectaire (alors que les groupes qualifiés de "sectes" touchent moins de 1% des français)" [Remarquons que cette "éxagération" n'est toutefois pas le fait des associations critiquées par J-P Willaime, qui donnent elles aussi ce chiffre]. De plus, il affirme que "le sociologue des religions, instruit à la fois par les données de l'histoire et de l'anthropologie, a, quant à lui, une vive conscience de la diversité considérable des croyances et pratiques religieuses à travers le temps et l'espace", par opposition aux non-sociologues qui seraient, semble-t-il insinuer, motivés par l'envie de "disqualifier certains groupes". J.-P. Willaime cite à l'appui de sa thèse le "spécialiste du monde sectaire Jean-François Mayer".
Après son argumentaire classique des sociologues intervenant jusqu'a présent dans le débat public sur les "sectes", J.-P. Willaime ajoute toutefois que "s'il n'y a pas de délit de "secte", il y a bien des pratiques frauduleuses et des atteintes aux libertés fondamentales qui doivent être, d'où quelles viennent, condamnées. Les droits de l'homme et de la femme ne s'arrêtent pas plus aux portes des temps et monastères qu'ils ne s'arrêtent aux portes des casernes, des prisons et des écoles."
Pour Alain Vivien, ancien secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, député honoraire de Seine-et-Marne, président du Centre Roger-Ikor - CCMM, "le sectarisme n'est à tout prendre qu'une variation, à connotation le plus souvent religieuse, du vieux totalitarisme." Et il insiste sur un objectif commun aux grandes sectes : "pouvoir utiliser les ressorts de l'autorité publique et, le cas échéant, s'en servir pour se protéger. (...) En attendant le jour où l'un de ces groupes totalitaires y parviendra (...), pas de concurrence entre eux. L'offensive contre les structures sociales doit mobiliser tous les sectarismes."
A. Vivien estime que l'infiltration se fait de préférence chez les plus jeunes et dans les milieux universitaires. Les domaines hors de tout cadre législatif, comme ceux des diverses "thérapies", ne sont pas oubliés, comme l'est l'art. Enfin, "il n'est pas jusqu'à certains membres de la magistrature qui n'aient donné prise aux soupçons, en de très rares occasions, il est vrai, mais d'autant plus inquiétantes pour le simple citoyen que la justice est le premier et le dernier recours dans une société de liberté."
Mais, comme en réponse à l'accusation d'exagération de J-P Willaime, Alain Vivien précise : "Face à cette menace insidieuse et multiforme, le premier risque de voir l'ombre des sectes se profiler partout et de prendre pour un Himalaya ce qui, dans nos pays occidentaux, demeure le fait d'une minorité agissante. Le rassemblement "européen" de la Scientologie en Allemagne n'a réuni, en 1997, qu'un peu moins de quatre mille activistes. La seconde erreur consisterait à promouvoir à l'encontre du sectarisme une législation spécifique. Cette fausse réponse déplacerait trop aisément le débat vers les convictions, qui relèvent exclusivement de l'appréciation personnelle, et affaiblirait l'attention que nécessitent les multiples atteintes aux droits de l'homme provoquées par le sectarisme. Vigilance et fermeté semblent la meilleure voie à suivre. A condition que l'opinion et les médias manifestent durablement des réflexes citoyens. Que les magistrats s'attachent à faire respecter notre droit. Et que les parlementaires persévèrent à parfaire le dispositif de nos lois quand celles-ci présentent des failles trop aisément exploitables."
Enfin, Janine Tavernier insiste sur le faux nez de la religion qu'utilisent les sectes, dans leurs dénominations comme dans leurs habits, "rites" et autres symboles. Alors, qu'en fait, "que font les sectes ? Elles "coupent" le lien social et familial des adeptes, supprimant ainsi l'espace de recherche individuelle et la possibilité de remise en question. Elles assènent des certitudes et réclament la soumission inconditionnelle aux diktats des maîtres à penser. L'humanisme authentique, quelles que soient ses sources, professe un discours pour la protection des faibles, alors que les sectes prônent la supériorité des initiés et l'exclusion des défaillants et des insoumis."
Des parlementaires ont également envisagé de modifier la loi de 1901 pour qu'elle ne puisse offrir de refuge aux sectes. Alain Vivien, président du Centre de documentation, d'éducation et d'action contre les manipulations mentales, et ancien député (PS) de Seine-et-Marne, a ainsi rédigé une proposition de loi visant à confirmer dans la législation une vie démocratique minimale que beaucoup d'associations ont déja inscrite dans leurs statuts. Elle rendrait obligatoire la tenue d'une assemblée générale annuelle, au cours de laquelle les dirigeants devraient rendre compte de leur gestion morale et financière. " La loi de 1901, estime l'exposé des motifs de ce texte, n'est pas un monument législatif immuable. Depuis son adoption (...) neuf lois et décrets l'ont sensiblement modifiée pour tenir compte de l'évolution de la société. "
Mais cette proposition ne convient pas dans le milieu associatif. " Comment, si cette modification était adoptée, l'Etat vérifierait-il que ces conditions sont bien appliqués ? ", s'interroge M. Bastide [président du Conseil National de la Vie Associative]. L'Etat ne s'est effectivement doté que de moyens très faibles de connaissance, et a fortiori de contrôle, des associations. Ainsi n'est-il même pas en mesure de donner précisément le nombre de celles qui ont reçu la reconnaissance d'utilité publique - qui leur donne droit de recevoir dons et legs -, qui ne doivent pourtant guère dépasser les 2.000.
Après un premier rapport renvoyé par Matignon au préfet Antoine Guerrier de Dumast en lui demandant d'associer cette fois tous les membres de l'Observatoire interministériel sur les sectes, un rapport définitif est attendu fin avril. Mais Jean-Marie Abgrall, un de ces membres de l'Observatoire ayant appris l'envoi du premier rapport par la presse, reproche au préfet d'évacuer la plupart des débats, et juge le rapport remis en décembre " sans intérêt " et " vide de sens ".
Les membres de l'Observatoire les plus actifs dans le militantisme contre les sectes sont en désaccord avec la position du préfet qui estime que la loi actuelle est suffisante. En particulier, un sénateur extérieur à l'Observatoire, Nicolas About (UDF), relaie le combat du membre de l'Observatoire, Daniel Groscolas, responsable de la cellule spécialisée sur les sectes au ministère de l'Education nationale, contre certains établissements privés hors contrat : N. About propose que les élèves des écoles en question soient soumis à un examen annuel sur les programmes scolaires officiels jusqu'à 16 ans.
Jean-Pierre Brard et Alain Gest, autres membres de l'Observatoire, se sont, eux, associés pour réclamer la spécialisation de magistrats sur les sectes, (...) et proposent surtout la création d'une autorité administrative indépendante ayant pour mission l'étude et la surveillance des sectes, la saisine des autorités chargées de la répression, l'information de l'opinion, la sauvegarde des victimes, particulièrement des enfants.
Le journaliste estime que, même si la grogne augmente du côté des associations - Alain Vivien estimant par exemple que l'Observatoire n'agit pas, contrairement à Jean-Pierre Chevènement, dont la circulaire de mobilisation des préfets, en novembre dernier, est mise en oeuvre dans plusieurs départements - le gouvernement est freiné par la cohabitation : le préfet Guerrier a été nommé par décret du président de la République.
[Résumé]
Un comité de vigilance contre les sectes implantées dans les facultés de la ville de Brest, crée de manière informelle par des enseignants de l'Université de Bretagne Occidentale, " va se doter d'un cadre légal dans les prochaines semaines ". L'élément déclencheur fut la découverte d'une part de l'appartenance d'un directeur de recherche arrivé à Brest en 1992 à la secte IVI , mais surtout, d'autre part, des pressions exercées par ce directeur de recherche envers un thésard pour qu'il rejoigne son "groupe de prières". Cette pression continuera après l'obtention de la thèse, alors que le directeur de recherche a toujours son mot à dire pour sa titularisation de maître de conférences.
Coupant les ponts avec son directeur de recherche, le jeune chercheur connaîtra alors l'ire de celui-ci, qui lui fera connaître tous les ennuis possibles pour sa carrière. C'est seulement à ce moment que le jeune chercheur fera le lien entre le groupe de prière et la secte IVI, en lisant le rapport de la commission parlementaire. " Il faudra un accident de santé [du directeur de recherche de l'UBO] pour que le calme revienne dans la vie [du jeune chercheur] et que ses collègues lui témoignent plus clairement leur soutien. Si beaucoup s'étaient rendu compte des agissements [du directeur de recherche], la position qu'il occupait à l'université les avait amenés à rester en retrait. Du coup, les yeux se sont ouverts et des langues se sont déliées dans les facs brestoises de pyscho et de médecines, les plus concernées. On s'est mis à remarquer des affiches invitant à des conférences sur des thèmes comme la ' Régression dans les vies antérieures '. "
Interrogé par Yves Pouchard, Renaud Marhic explique pourquoi on retrouve peu de noms de sectes célèbres mais plutôt des noms encore inconnus des militants de la prévention contre les sectes : " Cela tient beaucoup à la spécificité de Brest. Du fait de l'importante présence de l'armée via la marine, l'arsenal et la toute proche base de sous-marins nucléaires de l'Ile-Longue, la ville n'est pas le meilleur endroit pour la promotion des grandes sectes, souvent d'envergure internationale. Les oreilles des RG et de la DST y sont trop nombreuses. C'est ici que Luc Jouret, le gourou du Temple solaire, se fit repérer pour la première fois. "
La place est ainsi libre pour des petites structures sectaires au visage avenant, qui vont même jusqu'a reprendre les textes des grandes sectes par manque de moyens. "Cette prolifération par double détente n'est pas la moins inquiétante, surtout dans le milieu étudiant ", conclut Renaud Marhic.
[Le nom du chercheur et du directeur de recherche ne sont pas donnés, la justice n'ayant pas encore été officiellement saisie de l'affaire]
Les auteurs rappellent que l'un des "testaments" de l'OTS était adressé à Charles Pasqua. Rappel des liens entre Jo Di Mambro et le SAC dans les années 70, pensait-on alors. Or, "le 21 avril 1998, (...) le juge Halphen, qui enquête sur le financement occulte de RPR, a entendu un témoin venu l'entretenir des dessous financiers de l'OTS, auxquels est mêlée une société commerciale genevoise."
Non seulement on retrouve le nom du président de cette société sur la liste des membres de l'OTS ayant acquis une "trousse homéopathique d'urgence", mais de plus Luc Jouret avait téléphoné plusieurs minutes de son portable à ce président les 2, 3 et 4 octobre 1994, l'incendie mortel de Salvan ayant eu lieu le 5. La justice suisse n'exploita pas ces éléments. Mais le juge Halphen s'intéresse maintenant à ces liens entre le RPR et l'OTS, car le nom de la société commerciale genevoise apparait sur les célèbres "blancs" des RGs au sujet du financement occulte du RPR notamment des Hauts-de-Seine, fief à l'époque de Charles Pasqua.
[Résumé]
Les relations entre les membres du Mandarom et les habitants de Castellane et les pouvoirs publics sont très tendues, bien que la "cité sainte" de la secte attirerait 8.000 visiteurs par an. "L'office du tourisme refuse de confimer ce chiffre qui fait du Mandarom la secte la plus visitée d'Europe". Ces visites continuent pendant le deuil du gourou.
"Au milieu du "cirque", on voit d'imposants haut-parleur et... un mirador. "Ce n'est qu'un poste de surveillance des incendies, plaide Narada [cadre de la société Elf à la retraire, adepte du Mandarom depuis 26 ans], sur la défensive. Ici, nous ne surveillons personne. Chacun est libre. Il n'y a pas d'enfant. Les histoires de viol sont fausses et les fidèles ne sont pas dépouillés de leurs biens. Si vous appelez ça une secte !". Nadara est convaincu que "les médias ne sont que la partie apparente du "complot organisé" contre son mouvement".
Le gourou fondateur du Patriarche a "disparu" et l'association, classée comme une secte par le rapport parlementaire, est épinglée, par un rapport encore confidentiel de la Cour des comptes, s'étonnant de l'accroissement de ses richesses entre 1993 et 1994 (...). Engelmajer en personne était l'administrateur de certaines de ces sociétés comme Paella OLE, un établissement de restauration rapide français dont le directeur n'est autre que Julien Thierry, un des membres du comité désigné pour "démocratiser le Patriarche". Et plusieurs plaintes viennent d'être déposées aux prud'hommes par d'anciens toxicomanes décidés à dénoncer les conditions de semi-esclavage dans lesquelles ils ont été tenus.
Pour l'ancien secrétaire particulier du gourou, les annonces de démocratisation de l'association ne sont qu'un leurre : " Ils sont en train de tout verrouiller, afin de protéger ceux qui ont bénéficié du système Engelmajer. L'association était devenue une véritable machine à gagner du pognon. Des millions de dollars sont en jeu ainsi qu'une fortune immobilière colossale ".
Jusqu'en 1993, les pouvoirs publics subventionnaient le Patriarche à une hauteur de 6 millions de francs par an. En 1994, la Direction de la santé générale s'opposa à une nouvelle subvention, mais celle-ci fut attribuée sur insistance du ministère de l'Intérieur. Or, "le Patriarche bénéficiait de protections en haut lieu. Jean-Paul Séguéla, conseiller en matière de toxicomanie auprès de Charles Pasqua alors ministre de l'Intérieur, n'est-il pas devenu secrétaire général de l'Organisation internationale de Lucien Engelmajer ?".
Dans le " communiqué de presse de la religion raëlienne du 24 avril 1998 " (publié sur fr.soc.religion le 26 avril 1998), des raëliens annoncent leur intention de se présenter cette semaine à l'ambassade d'Israël à l'occasion du cinquantenaire de ce pays afin de " rappeler à leurs Frères Juifs la seule raison d'exister de leur Terre Promise : Accueillir le Messie [en l'occurence Raël] et Construire le Troisième Temple ". En cas de refus, le Peuple Juif pourrait bien disparaître !
Et d'ajouter : " Tous les signes sont réunis pour comprendre qu'il n'y a pas de Dieu mais des hommes qui nous ont créés à leur image et qui nous ont régulièrement envoyé des Messagers, des Prophètes. Le Peuple Juif avait alors le choix entre les entendre ou être dispersé. L'histoire est là pour nous rappeler que les dispersions ont été fréquentes ".
Il serait toutefois hatif de conclure que la doctrine de cette secte est antisémite. Pour les raëliens, l'Etat d'Israël risque tout simplement de " ne plus bénéficier de la protection des Elohim " à l'avenir, si la fameuse ambassade n'est pas construite sur leur territoire...
Article supprimé par suite d'une mise en demeure de l'Eglise du Christ de Paris