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[Texte intégral]
Plus de 30.000 témoins de Jéhovah de la région parisienne sont attendus jusqu'à dimanche au parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis) où doit se tenir leur assemblée régionale annuelle. C'est la dernière des 21 assemblées organisées par la secte cet été dans l'ensemble de la France. L'année passée, ces grands-messes avaient attiré 160.000 personnes. Les témoins de Jéhovah, mouvement "apocalyptique" dénoncé par la Commission d'enquête parlementaire sur les sectes, revendiquent plus de 13 millions de fidèles dans le monde dont 220.000 en France, où l'on compte près de 1.000 lieux de culte appelés "salles du royaume". Le père Trouslard, coauteur du livre Sectes état d'urgence, dénonce la "double escroquerie financière et intellectuelle" de ce mouvement, qui, indique-t-il, transforme des personnes "de bonne foi" en apôtres du colportage.
Le Monde, 2 août 1997.
[Texte intégral]
Plus de 30.000 témoins de Jéhovah de la région parisienne sont attendus, vendredi 1er août, jusqu'au dimanche 3 août, au Parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis) pour leur assemblée régional annuelle. Au programme de ces trois journées, une succession de discours bibliques et de prière animés par une trentaine de "ministres du culte", et le baptême par immersion, samedi, de trois cent nouveaux "témoins".
La journaliste commence par rapporter un dialogue avec "une grand-mère adepte de Jéhovah depuis 1951". Pour cette dernière, la Bible est le livre le plus merveilleux, la parole de Dieu, dans lequel elle a tout vérifié. D'ailleurs, "aujourd'hui, la théorie de Darwin est en régression. Et Adam, lui, a laissé un document gravé dans la pierre."
La discussion est interrompue par un de ses "frères" qui conseille à la journaliste de se rendre au service de presse. Mais il gaffe en ajoutant ensuite que le contact avait déjà été pris, alors que son collègue qui suivait la journaliste le faisait à l'insu de celle-ci !
La journaliste essaye d'entamer un autre dialogue avec trois adolescentes. "Un nouveau "monsieur Sourire" [survient] : "Vous n'êtes pas accompagné par l'un des nôtres, c'est bizarre. Où est votre carte de presse ? On est prudent, vous savez, on ne sait pas à qui on a affaire. C'est ennuyeux que vous vous promeniez toute seule."
Les adolescentes préfèrent alors s'éloigner de la journaliste : "Étant donné les instructions qu'ils donnent, on ne sait pas si on peut vous répondre." La journaliste interviewe alors Lucienne, 28 ans : "Si l'on meurt parce qu'on a refusé la transfusion sanguine, on a la joie d'avoir été agréable à Dieu. Si l'un de mes enfants devait recevoir du sang pour rester en vie, je refuserais. Les enfants sont sous la responsabilité des parents et les parents ont des comptes à rendre à Dieu. Le principal, c'est d'être agréable à Dieu."
[Résumé]
La journaliste commence par un rappel des croyances des Témoins de Jéhovah : seuls eux ont la vérité et survivront après la bataille d'Harmaguédon, tandis que le monde extérieur est satanique et condamné. Des commentaires de personnalité de la lutte contre les sectes, Alain Vivien, Charline Delporte ("animatrice nationale de la Coordination nationale des victimes de l'organisation des Témoins de Jéhovah"), Jeanine Tavernier, suivent et dénoncent l'endoctrinement derrière la façade innocente.
"Il n'y a pas de liberté", renchérit Charline Delporte, qui dénonce le non-respect des droits de l'enfant, conditionnés dès leur plus jeune âge, mais aussi l'exploitation à Louviers (Eure) de 350 ouvriers payés 600 F par mois. Ce site abrite une imprimerie où sont tirés chaque année quelques 150 millions d'imprimés divers." L'association, dont la maison-mère à Brooklyn, d'après l'UNADFI, déclarait 7 milliards de francs de chiffre d'affaires en 1991, "a les moyens de louer - pardon, de faire des dons - des stades et autres équipements publics pour ses réunions annuelles : 400.000 F pour le stade de Nîmes, 200.000 F pour celui de Lens. Et si certains élus font de la résistance, une quinzaine de communes ont accepté, cet été, d'accueillir la tournée des Témoins de Jéhovah : Ajaccio, Béziers, Chartres, Orléans, Strasbourg, .. L'argent n'a pas d'odeur."
Enfin, la journaliste rappelle que si les Témoins de Jéhovah se sont vu refusés le 1er février 1985 "la grande capacité juridique des associations cultuelles, (...) de plus en plus de juridictions administratives reconnaissent aux salles de prières des Témoins de Jéhovah (les salles du royaume) le statut légal de lieu de culte avec, à la clef, une exonération de la taxe foncière". Les cas de Dijon, Melun, Amiens et de Lille sont donnés, seul la juridiction administrative de Nancy s'étant prononcés dans le sens inverse.
La journaliste raconte sa séance d'essai de l'électromètre au centre culturel de l'Eglise de scientologie, à la faveur d'une sorte de période de "portes ouvertes". Essai qui n'est pas convaincant. Elle rappelle enfin que le prix de revient de l'engin n'est que de 2.000 F.
La légende de la photographie de l'électromètre (tirée des publicités de la scientologie), est savoureuse : "Et voilà l'engin : un vulgaire ampèremètre vendu 30.000 F chez Ron Bazar.".
Extrait du dialogue rapporté : .
Comme une centaine de membres, Jérôme (prénom fictif) a quitté le mouvement suite à la parution dans le journal interne Apocalypse d'un article intitulé De la beauté du sacrifice. Dans cet article, Raël répond à deux membres sur le danger de diffuser le message des Elohim au Pakistan sans se faire arrêter :
Alors qu'il percevait davantage le mouvement comme une association de copains avec un objectif commun, Jérôme s'inquiète du glissement vers ce qui ressemble à une secte : "Raël, entouré de gardes du corps, est de plus en plus déifié et difficile à approcher, la hiérarchie de moins en moins perméable, et la paranoïa vis-à-vis de l'extérieur, les comparaisons avec les persécutions subies par les juifs, de plus en plus marquées".
Jérôme a donc donné sa démission, "sans avoir subi aucune pression". Il avoue d'ailleurs garder de bon souvenirs de la période passée dans le mouvement, où il a rencontré de "nombreuses personnes formidables". Il affirme n'avoir jamais eu vent d'activités sexuelles organisées en dépit de l'enseignement d'une grande liberté sexuelle. Mais l'évolution lui paraît malsaine, avec cette "victimisation" constante, et cette entreprise de clonage humain qui "va donner de faux espoirs à d'éventuels futurs parents et qui va leur coûter une fortune".
Jean-Marie Hosatte est l'auteur d'un reportage sur l'art dévoyé par les sectes, entre autres par la scientologie, paru dans "Beaux-Arts" de Juin 1997. Ses superbes photos laissent dans Charlie-Hebdo la place aux dessins de Cabu, et le centre d'intérêt de l'article n'est plus le dévoiement de l'art, mais le contenu délirant et dangereux des croyances et des méthodes scientologues.
"Pendant sept ans, Hubbard et ses marins vont faire des ronds en Méditerranée à la recherche des trésors que Hubbard affirme avoir enterrés en Sicile deux mille ans auparavant, quand il était amiral de galères. Ils tenteront également de retrouver l'entrée d'une base spatiale secrète en Corse."
Serge Richard rappelle que alors que deux Bordelais furent début 1996 "sévèrement condamnés" pour avoir écrit "Attention : secte" sur le mur d'un local scientologue, un éventuel immobilisme de l'institution judiciaire à propos du verdict de "l'ultra-catho président de la cour d'appel de Lyon Grégoire Finitori" ne ferait que "confirmer son aptitude à l'indulgence. Des années durant ont été classées sans suite d'innombrables plaintes de familles de victimes des sectes. La loi en faveur des mineurs en danger est restée lettre morte, de même que celle réprimant l'apologie du suicide, les détournements d'héritage, voire la pure et simple pratique de l'escroquerie."
Le journaliste rappelle alors le travail de pression des scientologues contre les témoins gênants et les journalistes, et enchaîne sur le lobbying similaire des Témoins de Jéhovah : non seulement "ils ont obtenu de Léotard et de Millon un régime privilégié pour leurs mordus appelés sous les drapeaux", mais quelques tribunaux administratifs les ont dispensé de toute taxe foncière [voir article de France-soir 2 août pour le détail], et enfin à Etables-sur-Mer, dans les Côtes-d'Armor, "c'est la préfecture qui s'ingénie à faire revenir le maire sur son refus de permis de construire le siège des Témoins".
[Résumé]
Dans un très court article, Jean-Marie Hosatte compare les stratégies de la Scientologie et des Témoins de Jéhovah pour se rendre respectable et mettre les pouvoirs publics face au mur de leur responsabilité. La Scientologie utilise une démarche judiciaire. Les Témoins de Jéhovah préfèrent mobiliser de grands rassemblements et s'ouvrir enfin à la presse et même à publier des dossiers de presse. [Mais voir l'article de France-Soir du 2 Août 1997 sur les conditions de travail des journalistes au sein de ses rassemblements].
[Résumé]
Les "évêques" du mouvement raëlien ont siégé en "conclave" à Salquenen pour élire leur "pape". Pas de surprise quant aux résultats du scrutin : Raël se succède à lui-même. D'ailleurs, qui des 22 "évêques" aurait pu rivaliser avec le fils d'une mère mystérieusement inséminée artificiellement par les extraterrestres en 1945, opération chirurgicale effectuée le 25 décembre de surcroît ?
La surprise est venue des raëliens qui ont demandé aux journalistes de signer cet engagement pour avoir l'insigne honneur de rencontrer Claude Vorilhon, alias "Raël" :
Environ 500 raëliens se sont réunis à Salquenen pour un "stage de méditation sensuelle". D'après ledit Raël, ce stage permettrait de "développer les capacités d'harmonisation de votre cerveau, de découvrir les mécanismes de fonctionnement de votre corps et d'apprendre à jouir de chaque instant de votre existence par les sons, les odeurs, les saveurs, les caresses...". Ces 3 points de suspension peuvent expliquer le relatif succès du mouvement.
La journée se termine par un message d'avertissement des gentils organisateurs aux journalistes : celui de ne pas publier les photos des raëliens prises ce jour, sous peine de poursuite en justice. (Le Matin a osé en publier une. Affaire à suivre...).
Eric Felley rappelle que le mouvement raëlien a créé aux Bahamas une entreprise de clonage humain au nom de Clonaid. La secte bénéficie de la caution d'une certaine Dr Brigitte Boisselier qui ne voit pas de problème éthique avec ce procédé : "Les parents ont le droit de décider d'avoir un enfant qui aura le même bagage génétique que l'un d'eux (...) Imaginez la joie d'une veuve élevant un enfant ressemblant parfaitement à son époux décédé." [sic].
Mais si on ne prend pas au sérieux les raëliens, si on se permet d'ironiser, ils se vexent. Se sentiraient-ils victimes d'une discrimination ? Les autorités françaises ne les portent pas dans leur coeur, il est vrai. Mais en Valais, leur cérémonie est tolérée du moment qu'ils agissent dans le cadre de la loi. Au nom de la liberté de croyance, chacun appréciera. Mais ce serait pousser le bouchon un peu loin, qu'au nom de cette même liberté, les raëliens veuillent imposer leur propre discours par la signature d'une lettre d'engagement, en brandissant la menace de discrimination auprès des journalistes présents à Salquenen. Jusqu'à preuve du contraire, il n'est pas interdit de garder une distance critique vis-à-vis des croyances de cette secte soucoupiste.
Affirmation démentie par Jacques Cardoze : "J'ai bien parlé avec deux fillettes et celle que j'ai prise pour leur mère, mais je n'ai posé aucune question d'ordre sexuel. Je me suis tout d'abord entretenu fort gentiment avec l'adulte à propos du mouvement et comme elle est partie pour suivre un cours, j'ai poursuivi la conversation avec les enfants qui étaient à deux pas de nous. Je n'ai pas demandé l'autorisation de parler avec elles mais il n'y a, à ma connaissance, rien de scandaleux à poser des questions à des enfants."
Entouré d'un preneur de son et d'un cameraman, Jacques Cardoze (27 ans) a fait le chemin du Valais pour interviewer Raël et deux autres personnes dans le cadre d'un reportage sur le clonage humain. Pour les proches des Elohim, cette technique est, on le sait, le secret de la vie éternelle. Ce reportage devrait faire l'objet d'un mini-magazine de quatre minutes dans un Journal de 20 heures du mois de septembre.
Déclaration d'Allan Tschopp, l'un des responsables du Mouvement raëlien en Suisse : "Ça n'a pas commencé autrement dans les années 30 en Allemagne. Les radios accusaient les juifs de couper les enfants en morceaux. Aujourd'hui, la RSR se comporte de façon fasciste en nous traitant de têtes de rats dont le viol semble être la Bible". Le mouvement raëlien et plusieurs adeptes à titre individuel disent avoir déposé des plaintes pénales contre la RSR pour diffamation et discrimination raciale.
Les faits ? Le 20 mai dernier, un correspondant de la radio relate le déroulement d'un procès à l'issue duquel un raëlien a été condamné par la Cour d'assises du Vaucluse à 5 ans de prison, dont 3 fermes, pour agression sexuelle sur une fillette de 11 ans. C'est contre la façon dont le procès a été relaté que quelques 300 raëliens sont venus manifester hier à Lausanne. Les tracts distribués aux passants sont sans équivoque. Pas de soucoupes volantes cette fois-ci, mais des trains flanqués du logo de la RSR. Dans les wagons, des raëliens ; et plus bas, ces phrases accusatrices : "Donnera-t-elle (ndlr : la RSR) dans un prochain communiqué l'adresse des camps dans lesquels seront internés les raëliens et comment les reconnaître pour mieux les dénoncer ? Indiquera-t-elle bientôt comment les avoirs raëliens seront conservés pendant leur détention ? Refusons le retour à des pratiques ignobles".
Le mouvement se dit "religion athée d'obédience juive". Il affirme comprendre de nombreux fidèles dont les parents ont cruellement souffert des pratiques fascistes macabres des années 30. "La RSR nous a fait beaucoup de tort, ajoute Allan Tschopp. Dans mon travail de négociant en vins, j'ai perdu un tiers de ma clientèle. Des amis ont été licenciés. Nous subissons des violences lorsque nous nous réunissons."
A Lausanne, les fidèles de Claude Raël en ont profité pour reparler un peu de clonage humain. Une nouvelle campagne de pub ?
[Résumé]
Une pleine page de croquis nous restitue l'ambiance d'une visite de Luz à la "cité sainte" du Mandarom sur les hauteurs de Castellane. "A dix bornes de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence), on peut distinguer sur une des collines qui plongent dans le lac Castillon, quelque chose comme un gros village coloré avec une église toute blanche... De plus près, ça ressemble à un Disneyland à l'abandon. Pas un bruit. ...Mais vu de l'intérieur, c'est carrément le pays des Schtroumpfs. Avec de grands nains à bandeau rouge."
Luz livre quelques réactions des habitants des entourages ou des touristes hésitant à débourser les 30 F de la visite guidée. Puis il rapporte quelques propos savoureux de ce guide : "Dans des textes très anciens, il est prédit que le messie s'installera sur une montage sacrée surplombant trois lacs. Bon là, y a qu'un seul lac. Mais, vues du lieu saint, les collines découpent le lac en trois parties. D'ici, on n'en voit que deux, mais on est mal situé."
Quant aux éventuels détracteurs de la secte, ils auront droit au speech du "responsable de la baraque de souvenirs" : "Si vous voulez vous initier en Inde, ça vous coûte 50 briques. Ici, à 80 balles le bouquin, t'as déjà une base. (...) Le monde est divisé en deux races de peuple spirituel : les atlantes et les lémuriens. Les bons et les méchants. Tout le monde sait ça... (...) C'est pourtant simple. En 40, les allemands sont les lémuriens, et les juifs des atlantes. (...) Ils [le Conseil d'État] ne veulent pas qu'on construise notre temple parce qu'ils savent très bien qu'une fois toutes les énergies cosmiques concentrées, va y avoir une épuration spirituelle sur toute la planète. Ça va barder ! Seuls les bons seront sauvés."
[Résumé]
Un "UFOland", construit avec l'aide des cotisations des Raëliens (30.000 dans le monde), s'ouvre aujourd'hui à Valcourt au Québec, à quelques dizaines de miles de la frontière américaine. La soucoupe en est le principal centre d'intérêt : une réplique certifiée exacte de l'OVNI qui a emmené "Raël", et reconstituée d'après ses "souvenirs". D'autres joyeusetés sont prévues : une réplique d'ADN de 8 mètres de haut, un bioflipper avec lequel le simple quidam pourra mesurer sa capacité à gérer le stress, et une salle destinée à expérimenter la méditation sensuelle.
A la fin de la visite, promet le gourou, il n'y plus de place pour le doute : "Nous expliquons aux gens comment la vie a été créée en laboratoire. Nous leur présentons un historique de toutes les apparitions d'extraterrestres". Il compte recevoir 100.000 visiteurs chaque année, avec un billet d'entrée au tarif de 10 dollars pour les adultes, et 5 dollars pour les enfants et personnes âgées. "Les Américains, tout proches, sont très attirés par les extraterrestres", dit Raël. "En Europe, nous subissons des campagnes de dénigrement." On comprend dans ces conditions que les perpectives de rentrées d'argent soient bien meilleures dans cette région québécoise.
"Raël" s'est également remis depuis peu à la course automobile sur circuit. Son sponsor prévu pour les 24 Heures du Mans est... l'UFOland !
Deux textes ont été mis en distribution pour répondre aux problèmes rencontrés par les enfants scolarisés au sein de groupes sectaires (S n° 391, AN n° 84). Le 24 juillet 1997, Serge Mathieu, sénateur (DL) du Rhône, a proposé de supprimer l'autorisation de scolarisation à domicile. Tandis que Jean-Pierre Brard, député (PCF) de Seine-Saint-Denis, et le groupe communiste ont proposé de créer une commission parlementaire d'enquête sur la situation sanitaire et éducative des enfants.
[Résumé]
L'article est un compte-rendu du reportage d'Anthony Dufour intitulé "Un monde parfait", et diffusé sur Arte le 29 août 1997 à 19h30. A. Dufour a pu obtenir pour la première fois l'autorisation de filmer les locaux du siège mondial de l'organisation des Témoins de Jéhovah, à New York. Le reportage est cependant plutôt centré sur la famille Hamel, témoins de Jéhovah de père en fils, qui sont suivis dans leurs démarchages dans le Finistère pour porter la parole du périodique "Réveillez-vous", [ainsi que lors de leur venue à un meeting régional du groupe dans un stade - passage non relaté explicitement dans l'article de Libération].
N. Santolaria rapporte deux types des témoins de Jéhovah
extraits du reportage. Verbatim : "Nous, on veut plaire à Dieu
! Et surtout pas se laisser gagner par cet état d'esprit qui consiste
à dire : "vivons au maximum au présent parce que demain nous
mourrons".". Puis l'auteur fait allusion à ce que à quoi
sont amenés en pratique les témoins de Jéhovah [la
scène du reportage est celle où des témoins jouent
en play-back dans le stade une scène censée illustrer la
foi des témoins] : "[Ce reportage est] l'occasion de vérifier
(...) que, de nos jours même pour un dialogue avec le divin, il n'est
pas inutile d'avoir un attaché de presse. Un sens du réel
qui n'est pas tout à fait celui qu'on inculque aux ouailles de bas
étages. Puisque, à elles, on donne le conseil suivant : "si
votre patron vous demande de modifier vos horaires de travail et que cela
risque de vous faire manquer certaines de nos réunions, opposez
un refus catégorique"."
[Résumé]
Le 28 août, le juriste Nilton Herrera, membre et conseiller de l'Eglise d'Unification a déclaré à Reuter : "L'archevêque (catholique) guatémaltèque Prospero Penados del Barrio a demandé aux Églises évangéliques de s'unir à lui pour chasser la secte du Révérend Moon du Guatemala". Il a ajouté que l'Eglise d'Unification rencontrait des problèmes similaires au Salvador, au Nicaragua et au Honduras. Selon lui, dans chacun de ces pays, l'Eglise catholique a fait pression sur le gouvernement pour faire expulser les Japonais (moonistes)".
Carlos Aldana, porte-parole de l'archiépiscopat guatémaltèque, dément cette information et tente de mettre en garde les gens contre une secte qu'il juge dangereuse : "Nous respectons la Constitution de la République, qui garantit la liberté de religion, mais nous critiquons vivement la secte parce que cela nous inquiète qu'elle manipule les gens".
Quant au directeur de l'Immigration, Edgar Montes, il dit à Reuter avoir reçu des plaintes anonymes contre la secte. A propos des moonistes japonais, il a souligné qu'il était illégal pour des détenteurs d'un visa de tourisme de faire du prosélytisme au Guatemala.
Herrera reconnaît la présence de 120 adeptes japonaises, détentrices de visas de tourisme dans ce pays. Cependant, il affirme qu'elles ne sont pas là pour convertir, mais seulement pour faire connaître aux gens leur façon de penser en parlant de divorce, de mariage et de famille...