Actualités sur les sectes en juillet 2006

Famille de Nazareth (*) 01/07/2006 Témoignage (doc PDF)
Sectes Sarkosy veut "un juge pour les victimes" et une prescription plus longue
Témoins de Jéhovah L'ADFI proteste contre la location du stade Bollaert aux Témoins de Jéhovah
Témoins de Jéhovah Une association s’oppose à la venue des Témoins de Jéhovah à Bollaert
Kinésiologie Assemblée Nationale - Réponse - Jean-Luc Warsmann - kinésiologie
TFP - Avenir de la culture Tradition, Famille, Propriété, une secte influente
Eglise internationale du Christ Affaire Gettliffe - Les enfants retrouvés et remis à leur père
Falun Gong Pékin volerait des organes
Scientologie La LDH met en garde contre des initiatives de la Scientologie
Scientologie Communiqués de la LDH et de l'UNADFI
Actualités diverses Report d'une audience sur la remise en liberté conditionnelle de Mme Gettliff
Ostad Elahi Western municipal dans le 9-2
Raël Carton plein pour la Pride lausannoise
Moon Madame Moon : pas de retour
Sectes Les sectes influencent de plus en plus de mineurs
Frères de Plymouth Les Frères de Plymouth dans le collimateur de la MIVILUDES
Sectes Des députés étudient comment les sectes s'intéressent aux enfants
Sectes Les petits arrangements de la réalité
Religions Le feuilleton de Mgr Milingo refait surface
Religions L'archevêque Milingo parle de rupture définitive avec Rome
Sectes (*) 13 juillet 2006 Projet de loi (pdf)
Témoins de Jéhovah Les Témoins de Jéhovah dans le collimateur du comité pour la religion
Témoins de Jéhovah Polémique sur la location du stade de Lens aux Témoins de Jéhovah
Religions Mgr Milingo défie de nouveau le Vatican
Tradition Famille Propriété (*) 18/07/06 Questions et réponses de Mme Claude Darciaux et Jean-Claude Lefort - Tradition, Famille, Propriété
Témoins de Jéhovah Les Témoins de Jéhovah protestent contre "une nouvelle campagne d'hostilité"
Témoins de Jéhovah Nicolas Sarkosy pratiquerait-il l'amnistie pour les Témoins de Jéhovah ?
Témoins de Jéhovah Interview de Nicolas SARKOZY, par Jean Pierre ELKABBACH
Actualités diverses Berne : arrestation du chef de "l'église du champignon sacré"
Sectes Commission parlementaire sur les sectes "bidon", selon la Scientologie
Témoins de Jéhovah Le débat sur le caractère sectaire des Témoins de Jéhovah relancé
Témoins de Jéhovah Des milliers de Témoins de Jéhovah attendus à Lens, malgré les protestations
Actualités diverses La famille de Nathalie Guettliffe exige la démission du garde des Sceaux
Coups de gueule A.Kircher n'est pas content
Raël Querelle entre Raël et un ancien acolyte
Témoins de Jéhovah Concernant les Témoins de Jéhovah, l’UNADFI tient à rappeler quelques éléments
Témoins de Jéhovah Pousuite de la polémique entre les anti-sectes et les Témoins de Jéhovah
Témoins de Jéhovah "Certaines pratiques des Témoins de Jéhovah posent problème "
Témoins de Jéhovah Le statut administratif des Témoins de Jéhovah fait débat
Colonia Dignidad Au moins 22 opposants à Pinochet auraient été tués
Sectes (*) 25/07/2006 Assemblée Nationale - Question Eric Raoult - Gothisme
Soins Psy (*) 25/07/2006 Assemblée Nationale - Question Thierry Mariani - Psychothérapeutes
Coup de gueule A propos d'une préface
Scientologie Quitter la scientologie ? Un calvaire
Moon Sun Yung Moon : Le successeur méconnu de Jésus-Christ
Sectes Les enfants peuvent faire du prosélytisme à l'école
Falun Gong Prélèvements d'organes: Pékin nie des accusations canadiennes

(*) Articles ou documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le Web
 


France : Sectes (1)

Sarkosy veut un "juge pour les victimes" et une prescription plus longue

AFP , 3 juillet 2006

[Texte intégral]

GIF-SUR-YVETTE (Essonne), 3 juil 2006 (AFP) - Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a souhaité lundi la création d'un "juge pour les victimes" et un allongement de la durée de prescription pour les crimes en estimant "trop rapide" l'actuelle période de dix ans.

Pour qu'elles soient "mieux considérées dans la procédure judiciaire, je demande la création d'un juge pour les victimes", a annoncé M. Sarkozy qui s'exprimait à l'occasion de la 6e rencontre avec les victimes et leurs associations, au Centre national de formation de la police nationale de Gif-sur-Yvette.

"Vous êtes la priorité de notre politique", a lancé le ministre de l'Intérieur aux représentants de ces associations, en jugeant que les victimes, après leur "drame", avaient "le sentiment que tout le monde s'(en) moque et que, de surcroît, elles gênent".


Ce juge dédié aux victimes serait "chargé de veiller à la pleine et entière exécution de la condamnation, de suivre la victime, l'assister dans son processus de reconstruction, voire parfois de réinsertion dans une vie normale", a expliqué M. Sarkozy.

Il s'est également dit hostile, en la jugeant trop courte, à la prescription de dix ans en vigueur pour la plupart des crimes.

"Je ne suis pas pour la prescription des crimes par dix ans, elle est beaucoup trop rapide, alors que certains délits financiers sont devenus imprescriptibles", a-t-il relevé.

"Il ne s'agit pas de rendre tous les crimes imprescriptibles, comme le sont ceux contre l'humanité, a-t-on précisé à l'AFP dans son entourage, mais d'en allonger la durée en la faisant passer à 20 ans par exemple".

Le ministre a annoncé son intention d'entreprendre une démarche en ce sens, en s'appuyant sur "les progrès de la science, notamment grâce à l'ADN" qui rend possible la confusion d'un criminel longtemps après les faits, a-t-il précisé.

Il a également réitéré sa volonté de voir se mettre en place "un mécanisme de peines minimales en cas de récidive", ainsi que de supprimer "l'excuse systématique de minorité" dans les mêmes conditions.
Ainsi, "le Syndicat de la magistrature pourra protester", a-t-il ironisé, avant de s'en prendre "à ceux qui se préoccupent des droits de l'Homme pour les délinquants et qui oublient les (mêmes) droits pour les victimes".

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(1) cet article est classé dans cette rubrique car il doit également s'agir des victimes de sectes


France :Témoins de Jéhovah

L'ADFI proteste contre la location du stade Bollaert aux Témoins de Jéhovah

AFP , 3 juillet 2006

[Texte intégral]

LILLE - L'Association pour la défense des familles et de l'individu (ADFI) a protesté lundi contre la location du stade Bollaert de Lens (Pas-de-Calais) du 21 au 23 juillet aux Témoins de Jéhovah pour un rassemblement devant réunir environ 20.000 personnes.

"Nous exprimons notre totale désapprobation par rapport à l'utilisation du stade Bollaert pendant trois jours par la secte des Témoins de Jéhovah", a déclaré à l'AFP Charline Delporte, présidente de L'ADFI Nord-Pas-de-Calais Picardie.

"Ils se réunissaient depuis plusieurs années à Douai (Nord), mais Lens les a repris cette année", a-t-elle ajouté, soulignant qu'il était "triste que les politiques ne prennent pas leurs responsabilités".

"Dès que nous avons appris l'existence de cette réunion, nous avons tout de suite écrit à Guy Delcourt (le maire PS de Lens, ndlr), nous avons sensibilisé les élus, mais M. Delcourt nous a dit qu'il ne pouvait rien faire parce que le stade est loué au Racing Club de Lens", a déclaré Mme Delporte.

Les Témoins de Jéhovah, qui revendiquent 250.000 adeptes en France, ont été considérés comme une secte dans plusieurs rapports de l'Assemblée nationale.


France :Témoins de Jéhovah

Une association s’oppose à la venue des Témoins de Jéhovah à Bollaert

La Voix du Nord , 4 juillet 2006 par Edouard Wayolle

[Texte intégral]

Hier, l’ADFI (Association pour la défense des familles et de l’individu) a tenu une conférence de presse au stade Bollaert, enceinte qui accueillera des milliers de Témoins de Jéhovah les 21, 22 et 23 juillet. Un rassemblement qui suscite sa désapprobation

.L’ADFI Nord - Pas-de-Calais – Picardie est bien seule dans son combat contre la venue dans la mythique enceinte de Bollaert de milliers de fidèles des Témoins de Jéhovah pendant trois jours. L’association créée en 1975 « pour étudier les méthodes d’endoctrinement des groupes sectaires, informer et aider les adeptes désireux de sortir d’une secte », ne baisse pas les bras pour autant. Elle sait que son action matérialisée par la distribution de tracts intitulés « À Lens, oui à la fête à Bollaert, non à la secte », n’entravera pas au déroulement de la manifestation. Mais elle a tenu à intensifier le volet prévention via une conférence de presse.

Dans une salle du stade du Racing-club de Lens, mise gracieusement à sa disposition, la présidente de l’ADFI, Charline Delporte, a déclaré hier que les Témoins de Jéhovah « représentent 45 % de l’activité de l’association. Nous ne sommes pas les ennemis de la croyance, précise la présidente, mais nous intervenons sur les méfaits des associations une fois que l’individu a été manipulé. »

Elle a aussi fait part de sa désapprobation aux élus régionaux par courrier. Guy Delcourt, maire, lui témoigne son soutien mais estime qu’un « siège » permanent de la place Beauveau à Paris aurait sans doute plus de poids dans la balance : « Le fait est que les différents gouvernements, de gauche comme de droite, ont manqué de courage concernant le "classement" des Témoins. En outre, des différences existent entre les Témoins d’Amérique et les Européens, moins "durs". Il faut donc se contenter de respecter la loi. En l’occurrence, on ne peut pas s’opposer à la tenue d’une réunion. Le combat doit être mené ailleurs, à un autre niveau. »

Quant au Racing-club de Lens, par la voix du directeur de « Bollaert Développement » (société en charge de la gestion du stade), Jean-Marie Bomba, il a rappelé que « le club a répondu favorablement à la demande d’une association ». Comme le note le directeur, cette opération commerciale « n’est pas une nouveauté ». Il y a quelques années, les Témoins de Jéhovah étaient déjà venus tenir des assemblées au stade Bollaert. L’association cultuelle s’est ensuite dirigée vers une salle du Douaisis avant de signer cette année son retour à Lens. « La convention porte sur un an », poursuit Jean-Marie Bomba qui précisé que
« cela ne veut pas dire que l’an prochain, on ne le refera pas ».  

« On n’est pas là pour juger »  

Société en charge de la gestion du stade, Bollaert Développement, par l’intermédiaire de son directeur, déclare avoir répondu à une simple « demande » en mettant à disposition l’enceinte aux Témoins de Jehovah.

En réponse à la désapprobation de l’ADFI, le directeur de Bollaert Développement, Jean-Marie Bomba, est catégorique : « On n’est pas là pour juger. Nous avons répondu à la demande d’une association. » Visant le profit qui découlera de l’opération, dont il n’a pas révélé le montant, il a mis le stade Bollaert à disposition de l’association cultuelle les 21, 22 et 23 juillet.

« C’est une décision que j’ai prise avec Gervais Martel et les dirigeants du Racing », rappelle Jean-Marie Bomba. À l’occasion du rassemblement, le stade dans son intégralité sera prêté aux Témoins de Jéhovah, sous l’œil du service de prévention et de sécurité de la société lensoise. Seront ouvertes les tribunes Delacourt, Lepagnot et peutêtre Marek, ainsi qu’une partie de la pelouse.

 Repères :

Les Témoins de Jéhovah :

Ils comptent plus de six millions de pratiquants dans 235 pays. Présents en France depuis le début du XX e siècle, ils revendiquent 250 000 fidèles. Ils sont connus pourleur évangélisation de porte à porte ou dans les rues,annonçant l’instauration proche du paradis sur la Terre grâce au Royaume de Dieu. Ils refusent de briguer des charges politiques, de voter, d’accomplir un service militaire, de recevoir des transfusions sanguines ainsi que de célébrer plusieurs fêtes comme Noël, l’anniversaire de naissance ou la Fête nationale.

En chiffres

20 000 - L’estimation par l’ADFI du nombre de Témoins de Jéhovah qui investiront le stade Bollaert courant juillet.

8 000 - L’estimation toujours par l’ADFI du nombre de Témoins de Jéhovah dans le Nord -Pas-de-Calais.

50 - Le nombre d’années du bail emphytéotique signé entre la Ville de Lens et le Racing-club de Lens.


France : Kinésiologie

Assemblée Nationale - Réponse - Jean-Luc Warsmann - kinésiologie

JO , 4 juillet 2006

[Texte intégral]

12ème législature
Question N° : 76088  de M. Warsmann Jean-Luc ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE 
Ministère interrogé :  santé et solidarités 
Ministère attributaire :  santé et solidarités 
 Question publiée au JO le : 18/10/2005 page : 9675 
 Réponse publiée au JO le : 04/07/2006 page : 7118 
 
Rubrique :  santé 
Tête d'analyse :  traitements 
Analyse :  kinésiologie. bilan et perspectives 
Texte de la QUESTION :  M. Jean-Luc Warsmann attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur le statut de la kinésiologie. En effet, il semblerait que puisse être dissociée de la pratique donnant lieu à des dérives sectaires une kinésiologie dite « appliquée », institutionnalisée et reconnue par les autorités de divers États. En conséquence, il le prie de bien vouloir lui donner des indications sur la situation réelle, ainsi que sur ses intentions en la matière. 
Texte de la REPONSE :  La kinésiologie est un mouvement qui se qualifie de « thérapie énergétique », apparu aux États-Unis dans les années soixante. La kinésiologie, proche de la chiropraxie, reposant sur le concept d'énergie vitale, s'est développée en France en recrutant notamment auprès de professionnels de santé et d'adeptes de médecines parallèles. Elle délivre des prestations très coûteuses, présentées comme qualifiantes par leurs promoteurs, mais elle n'est ni définie ni reconnue dans le cadre du code de la santé publique. À diverses reprises, la mission interministérielle chargée de la vigilance et de la lutte contre les dérives sectaires a appelé l'attention sur la kinésiologie. Il importe de souligner que toute personne qui prend part à l'établissement d'un diagnostic ou au traitement de maladies réelles ou supposées, par des actes personnels, consultations verbales ou écrites, ou par tout autre procédé quel qu'il soit, sans être titulaire d'un diplôme exigé pour l'exercice de la profession de médecin ou sans être bénéficiaire des dispositions relatives aux actes qui peuvent être pratiqués dans le cadre des professions paramédicales, est passible de poursuites pour exercice illégal de la médecine, aux termes de l'article L. 4161-1 du code de la santé publique. En outre, avant de reconnaître les bienfaits d'une thérapie, il est indispensable de définir les pathologies auxquelles celle-ci s'adresse et d'en apprécier l'efficacité. En effet, l'article L. 4127-39 du code de la santé publique (code de déontologie médicale) précise que « les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire et sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé. Toute pratique de charlatanisme est interdite ». À ce jour, aucune étude sérieuse n'a été réalisée quant au respect de ces exigences dans le cadre de la kinésiologie, qu'elle soit dite « appliquée » ou désignée différemment. Ainsi, aujourd'hui, aucun élément probant ne permet, dans une perspective de protection contre des risques éventuels pour la santé des personnes, d'établir des distinctions fondées entre les divers praticiens et les diverses pratiques se réclamant de la kinésiologie. 
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O


France : Tradition, Famille, Propriété

Tradition, Famille, Propriété, une secte influente

Journal Chrétien , 5 juillet 2006 par Bruno Leroy

La TFP dispose d’un personnel réduit mais dévoué, constitué par des militants engagés à vie (comme des moines ou des soldats).
 
La TFP a pour objet d’assurer la défense, dans les domaines culturel et civique, des principes fondamentaux de la Civilisation chrétienne et d’éclairer l’opinion sur l’influence délétère, dans la législation et la vie sociale, des principes de la Révolution libérale et égalitaire, ainsi que du communisme et du socialisme que celle-ci a engendrée.

Le fondateur de la T.F.P. (Tradition-Famille-Propriété), le Professeur Plinio Correa de Oliveira, est né au Brésil, à Sao Paulo, le 13 décembre 1908.

Avocat à 22 ans, député à 24 ans, professeur à l’Université de Sao Paulo (où il tenait la chaire d’Histoire de la Civilisation), puis professeur à l’Université Pontificale de Sao Paulo (Chaire d’histoire moderne et contemporaine), le Docteur Plinio s’est illustré au Brésil par son intense activité littéraire et ses combats contre la Révolution française, contre la " Réforme agraire " au Brésil, contre l’État communiste, contre le socialisme auto-gestionnaire en France, contre le transbordement idéologique et contre le silence ou la compromission de l’Église catholique dont il se voulait l’ardent défenseur en lançant son - appel aux Évêques silencieux ".

En 1960, Plinio Correa de Oliveira fonde - l’association brésilienne Tradition-Famille-Propriété " qui essaime rapidement et - propage ses idéaux successivement dans toute l’Amérique du Sud, aux Etats-Unis et au Canada ". Pour contrecarrer la campagne qui s’était déclenchée en Europe contre les T.F.P. et qui empêchait la T.F.P. de s’y implanter, Plinio envoie en France " l’un de ses collaborateurs les plus expérimentés ", grâce auquel sera fondée, le 21 janvier 1977, - l’association Française pour la défense de la Tradition, de la Famille et de la Propriété ".

Doctrine

Dans son livre - Révolution et Contre révolution -, Plinio développe la doctrine et la mission politico-religieuse de la TFP : " Nous assistons à la phase finale de la grande révolution globale dont le communisme, le socialisme scientifique et marxiste a constitué la troisième étape -. Il s’agit donc d’engager une véritable lutte en faveur de la restauration de la Civilisation chrétienne, dont les trois piliers sont la Tradition, la Famille et la Propriété et un véritable combat contre le marxisme, socialisme, communisme, qui mènent actuellement une guerre psychologique révolutionnaire dans le monde, offensive d’autant plus dangereuse qu’elle est essentiellement une guerre de propagande non sanglante."

Dans ses statuts, déposés à la Préfecture de Police de Paris, la TFP française définit ainsi le but de son association : " La TFP a pour objet d’assurer la défense, dans les domaines culturel et civique, des principes fondamentaux de la Civilisation chrétienne et d’éclairer l’opinion sur l’influence délétère, dans la législation et la vie sociale, des principes de la Révolution libérale et égalitaire, ainsi que du communisme et du socialisme que celle-ci a engendrée."

Organisation

Au service de cette mission, la TFP met en place, partout dans le monde, une stratégie musclée : publication et diffusion massive des œuvres de Plinio (livres, communiqués, manifestes), campagnes de propagande sur la voie publique (manifestations dans les rues, en uniforme, avec oriflammes, slogans), pétitions (avec recueil de signatures), communiqués dans la presse publicitaire. Création de camps ou d’écoles de recrutement et de formation.

La TFP dispose d’un personnel réduit mais dévoué, constitué par des militants engagés à vie (comme des moines ou des soldats), des coopérateurs, des correspondants, des bienfaiteurs...

Implantation

La TFP est implantée en Argentine (1967), en Afrique du Sud (1983), en Bolivie (1973), au Canada (1975), au Chili (1967), en Colombie (1973), en Espagne (1971), aux Etats-Unis (1974), en Équateur (1973), en France (1977), au Pérou (1983), au Portugal (1974), en Uruguay (1967) et au Vénézuela (1974).

Activités

En France, en 1977, la TFP avait créé une école, " l’École Saint-Benoït " (dans le Berry) qui fut son premier échec retentissant. En effet, les parents d’élèves, les professeurs, les prêtres ayant découvert que cette école n’était ni plus ni moins qu’un centre de recrutement et d’endoctrinement, l’école fut fermée deux ans après sa création.

Les autres activités de la TFP française furent des campagnes d’opinion : " campagne contre le socialisme auto-gestionnaire " (1981-1984), - campagne contre les films sacrilèges - (1985 et 1988), " campagne pour la Famille et l’Enfance - (1986), campagne ’Année Fatima’ " (1987), - campagne contre la Révolution culturelle " (1989).

Mais la plus célèbre activité qui allait déclencher de très vives réactions d’hostilité contre la TFP, fut la création de l’association - Avenir de la Culture -, en 1986.

Cette association qui a pour objet ", la promotion, la mise en valeur et la défense du patrimoine culturel européen et occidental " (art. 2 des statuts), a lancé plusieurs campagnes contre la dégradation des mœurs à la télévision et dans les médias : - campagne" TV-Plébiscite ", - campagne" Explosion en chaîne des consommateurs mécontents ", " campagne marée noire " - "campagne contre les préservatifs ", " campagne contre le bi-centenaire ".

Le moyen utilisé est la technique du mass-mailing : envoi en nombre par la poste de plus de trois millions de lettres personnalisées contenant tract, bulletin de vote, liste d’adresses à fournir, bulletin d’adhésion et de souscription, au besoin enveloppes et timbres pour la réponse. Puis, de manière inattendue, les personnes qui avaient reçu la correspondance d’Avenir de la Culture, vont recevoir, par le même procédé, la propagande de la TFP, avec appels financiers. Les unes ne verront pas la différence, tandis que d’autres réagiront vivement contre de telles méthodes, comprenant qu’Avenir de la Culture servait de tremplin, de paravent ou de masque pour la T.F.P.

MISES EN GARDE

D’innombrables demandes de renseignements furent adressées aux associations luttant contre les sectes, aux Églises, aux associations familiales, etc. Plus d’une centaine d’articles de presse parurent sur le sujet, des mises en garde de différentes Églises, en France ou au Brésil, des prises de position émanant de différentes associations culturelles ou familiales, des anciens adeptes, un important dossier rédigé par les parents, professeurs, prêtres de l’École Saint-Benoît, dénoncèrent les méthodes et les principes d’action de la T.F.P.

Le Tribunal de Châteauroux, dans le procès qui opposait les responsables de la TFP au propriétaire des locaux de l’École Saint-Benoït, reconnut que - le personnel d’encadrement de l’interne composé pour la plupart de Brésiliens exerçait sur les jeunes élèves une sorte d’action psychologique les incitant... à devenir les adeptes militants d’une certaine association étrangère... trompant ainsi délibérément les bailleurs et ayant à leur égard un comportement fautif ". (jugement rendu par le Tribunal de grande instance de Châteauroux, le 25-08-1982).

Les principaux griefs contre la TFP portent sur l’escroquerie intellectuelle, l’endoctrinement, la destruction de la personne des adeptes et l’éloignement de leur famille, le culte rendu à la personne du fondateur, la critique systématique et destructrice de tout ce qui existe, également sur les finances... et l’inefficacité de telles campagnes d’opinion.


France : Eglise internationale du Christ

Affaire Gettliffe - les enfants retrouvés et remis à leur père

Le Figaro , 5 juillet 2006 par Bruno Leroy

[Texte intégral]

Les enfants de Nathalie Gettliffe, cette Française détenue depuis le 11 avril au Canada pour avoir soustrait ses deux enfants à son ex-mari, ont été retrouvés chez un couple de cousin et remis mercredi par la justice française à leur père.  

Maximilien, 12 ans, et sa sœur Joséphine, 11 ans, ont été retrouvés à Albertville en Savoie, cachés chez une sœur de leur mère, Nathalie Gettliffe. Les deux enfants étaient cachés sur le territoire français depuis le 23 mai. C'est à cette date que leur grand-mère, qui jouit de l'autorité parentale depuis que Nathalie Gettliffe est en prison au Canada, s'était vu notifier une décision de justice lui ordonnant le retour des enfants au Canada. 
 
Scott Grant, le père canadien des deux enfants, s'est rendu dans la soirée à Albertville où ses enfants lui ont été remis. Son avocat, Me Kaddour Haboudou, a déclaré qu’il ''souhaite préserver les enfants, qui ont été suffisamment utilisés et mis en avant dans cette affaire''. Le couple qui cachait les enfants a été placé en garde à vue.  
 
Nathalie Gettliffe risque dix ans de prison  
 
Le compagnon de Nathalie Gettliffe, Francis Gruzelle, en garde à vue depuis mardi pour ''outrage'' à gendarmes et ''menace'' envers l'ex-mari de Nathalie Gettliffe, sera présenté jeudi au parquet de Privas (Ardèche) dans le cadre d'une information judiciaire pour soustraction par un tiers des deux mineurs cachés par la famille.
 
Nathalie Gettliffe, 35 ans, avait quitté le Canada en 2001 avec ses deux enfants, afin selon elle, de les soustraire à l'influence de leur père, Scott Grant, qui fréquente ''l'Eglise Internationale du Christ'' répertoriée comme une secte en France mais pas au Canada.  
 

Après de multiples rebondissements et des tentatives de médiation dans cette affaire complexe de garde d'enfants, Nathalie Gettliffe, enceinte, s'était rendue au Canada le 10 avril dernier dans le cadre, selon elle, d'une médiation internationale avec son ex-mari. Mais le 11 avril elle avait été arrêtée par la justice canadienne pour le non respect d'une décision de garde prise en 2001. Elle doit être jugée à l'automne et risque jusqu'à dix ans de prison en vertu de la législation canadienne.


Canada : Falungong

Pékin volerait des organes

Radio Canada , 7 juillet 2006 par David Kilgour

[Texte intégral]

Le régime chinois pratiquerait des prélèvements d'organes sur des prisonniers exécutés du mouvement interdit Falun Gong pour ensuite les vendre à prix fort à des personnes en attente d'une transplantation.

C'est ce qu'allègue un rapport publié par deux Canadiens, jeudi, à la suite d'une enquête de deux mois.

David Matas, avocat spécialiste des droits de la personne, et David Kilgour, ancien député et ministre libéral fédéral, estiment qu'entre 2000 et 2005, il y a eu 41 500 transplantations dont la source reste inexpliquée.

« Je ne sais pas si c'est une politique ou de la corruption, mais c'est un phénomène répandu », a indiqué David Matas. De son côté, M. Kilgour a affirmé que des Canadiens sont au nombre des étrangers qui se sont rendus en Chine afin de recevoir ces dons d'organes illégaux.

Les deux hommes, qui n'ont pas pu obtenir de visa pour mener leur enquête en Chine, affirment avoir recueilli des témoignages au Canada, aux États-Unis, en France et en Australie et consulté des sites Internet de centres de transplantation chinois.

Ils soutiennent aussi avoir rassemblé des retranscriptions de conversations téléphoniques dans lesquelles des responsables de centres de détention ou d'hôpitaux indiquent à des interlocuteurs qu'ils pourraient disposer rapidement d'organes prélevés sur des membres du Falun Gong.

Ils citent notamment l'ex-femme d'un chirurgien chinois, selon laquelle celui-ci aurait prélevé des cornées sur 2000 prisonniers du Falun Gong.

MM. Matas et Kilgour admettent cependant ne pas disposer de preuves incontestables car, affirment-ils, les victimes sont tuées et leurs corps sont incinérés.

Le rapport formule un certain nombre de recommandations. Il demande notamment à l'ONU d'examiner la situation en Chine et aux gouvernements du monde entier d'interdire l'entrée sur leur territoire aux médecins chinois voulant acquérir une formation en matière de transplantation d'organes.

Les deux hommes affirment avoir mené leur enquête bénévolement, à la demande d'un organisme américain qui examine la persécution contre le Falun Gong. Ils soutiennent que leur recherche a été effectuée de manière indépendante de cette coalition et de toute autre organisation ou gouvernement.

Réagissant par voie de communiqué, l'ambassade de Chine à Ottawa a rejeté les conclusions du rapport, affirmant qu'il s'agit d'une campagne « sans fondement et partiale » commanditée par le Falun Gong, sur la base de « rumeurs et de fausses allégations ».

Le Falun Gong

Mouvement international apparu en Chine, le Falun Gong consiste à la base en un travail sur la circulation de l'énergie dans le corps. D'une pratique physique, le Falun Gong est progressivement passé à un système de croyances reposant sur le leader Li Hongzhi. Pratiqué par des millions d'adeptes en Chine et dans le monde, le Falun Gong est interdit depuis 1999 en Chine. Les adeptes du mouvement se disent persécutés depuis par l'administration chinoise.

Le Falun Gong accuse la Chine d'avoir notamment tué près de 75 % de ses 6000 adeptes qui étaient détenus dans un « camp de concentration » situé dans le district de Shijiatun, et d'avoir utilisé leurs organes pour des transplantations.

Pékin, qui nie s'en être pris aux membres du mouvement, accuse le Falun Gong d'être une secte qui porte de graves atteintes à la société, en prêchant notamment le culte du gourou ainsi qu'en exerçant un strict contrôle spirituel sur les adeptes et en s'appropriant leurs biens.


France : Scientologie

La LDH met en garde contre des initiatives de la Scientologie

Voir les communiquée de presse de la LDH et de l'UNADFI

AFP , 7 juillet 2006

[Texte intégral]

PARIS - La Ligue des droits de l'Homme (LDH) met en garde vendredi dans un communiqué contre des initiatives de la secte de la scientologie en matière de droits de l'Homme.

La LDH juge "surprenante", la manière dont la scientologie "disserte sur les droits de l'Homme", soulignant que grâce à la liberté d'expression, la secte "peut donc aussi s'emparer de ce thème".

Elle précise qu'une "organisation dénommée +Youth for human Rights International+ (Association internationale des jeunes pour les droits de l'Homme) et parrainée par la Scientologie organise le 8 juillet 2006 à 14H00, au Trocadéro, sur le parvis des droits de l'Homme, un atelier d'éducation sur les droits de l'Homme destiné aux jeunes".

La LDH "entend simplement souligner qu'il ne suffit pas de faire référence aux droits de l'Homme pour les défendre dans la réalité".

Dans un autre communiqué, l'Union nationale des Associations pour la Défense des Familles et de l'Individu victimes de Sectes (UNADFI) relève que "+l'atelier d'éducation" prévu au Trocadéro présente "la France comme un pays de violation des droits fondamentaux".

L'Unadfi souligne que "le discours tenu par la scientologie, récupérateur de causes nobles et légitimes, sert en réalité à cacher les atteintes portées à ces mêmes droits fondamentaux par tous les groupes sectaires, ce que démontrent amplement les témoignages de leurs victimes".

Dans son rapport 2005, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) insistait sur le fait que la crise des banlieues en France en novembre a attiré des sectes, dont l'Eglise de scientologie, sous couvert d'aide humanitaire.

En avril, le Conseil supérieur de l'audiovisuel avait alerté les médias au sujet de messages réguliers provenant d'une association dite humanitaire, "l'Association internationale des jeunes pour les droits de l'homme", "liée à l'Église de scientologie".


Canada : Actualités diverses

Report d'une audience sur la remise en liberté conditionnelle de Mme Gettliff

AFP , 7 juillet 2006

[Extrait]

VANCOUVER (Canada) - Un juge de Vancouver a décidé jeudi que le procès de la française Nathalie Gettliffe détenue au Canada depuis le 11 avril dans une affaire de garde d'enfants serait bilingue, mais une audition sur son éventuelle remise en liberté conditionnelle a été reportée à plus tard.

Le Juge Duncan Shaw a décidé que le procès de la française de 35 ans, prévu en octobre, se déroulerait en français et en anglais. "J'entends respecter le désir de l'accusée d'être entendue en français dans la mesure du possible", a-t-il dit.

Une audience avait été convoquée jeudi devant un tribunal de Vancouver, sur le côte ouest canadienne, pour se prononcer sur la demande de Mme Gettliffe et de son avocate que le procès soit conduit en français ou au minimum dans les deux langues.

Une autre audience, qui devait être consacrée jeudi à l'examen d'une éventuelle remise en liberté conditionnelle de la jeune femme, a toutefois été reportée car la première a pris plus longtemps que prévu, a indiqué son avocate Me Deanne Gaffar.

Aucune date n'a pour le moment été fixée pour une nouvelle audience. "Cela dépendra de la disponibilité du juge", a dit Me Gaffar, qui a exprimé des inquiétudes sur la santé de Mme Gettliffe, enceinte de plus de cinq mois.

"Elle a des difficultés en prison à cause de sa grossesse et j'ai des inquiétudes sur sa santé", a déclaré l'avocate à la sortie du tribunal.

Elle a ajouté qu'elle envisageait de faire en sorte que Mme Gettliffe ne comparaisse plus lors de prochaines audiences afin de préserver sa santé.

Au cours de l'audience, Mme Gettliffe vêtue d'un sweat-shirt et d'une jupe, est apparue fatiguée.
Elle avait été interpellée par la police en avril, lors de son arrivée au Canada, qu'elle avait fui en 2001 pour la France en compagnie de ses deux enfants, Maximilien et Joséphine, aujourd'hui âgés de 12 et 11 ans.
[.........]


France : Ostad Elahi

Western municipal dans le 9-2

Marianne 1-7 juillet 2006

[Larges extraits]

Le 5 novembre 2003, un tract anonyme intitulé « Danger secte » est distribué dans les boites aux lettres de la ville et sur les pare-brise. Il prétend que l'Ahru ZAC Métro est manipulée par la Fondation Ostad Elahi, pourtant reconnue d'utilité publique en 2000 et destinée à honorer ce philosophe spiritualiste iranien dont l'œuvre est centrée sur la notion d'éthique. Il se clôt par la dénonciation nominale de 17 personnes, dont un membre de l'équipe municipale. Olivier Chazoule, et un avocat membre du conseil économique et social de la ville, François Ameli.

Huit jours plus tard, le 13 novembre 2003, la municipalité reprend à son compte ces accusations dans une lettre diffusée à 40 000 habitants et annonce que le conseil municipal a retiré sa délégation à Olivier Chazoule, maire adjoint responsable de la culture..

Conséquence : quatre plaintes pour diffamation déposées par François Ameli, l'Ahru ZAC Métro et la Fondation Elahi. Le 6 septembre 2005, la dernière de ces procédures aboutit, pour la quatrième fois, à la condamnation de l'équipe Aeschlimann, via celle de l'adjoint au maire Francis Delage, la « plume » de la majorité muncipale. Le 7 septembre, au lendemain de ce jugement qui met l'équipe Aeschlimann en difficulté, apparaît une note publiée sous l'en-tête « DCRG » (Direction centrale des renseignements généraux). Un document hallucinant qui reprend la totalité des accusations proférées par la mairie. Pour cette dernière, en effet, les associations qui s'opposent aux projets immobiliers de la ville seraient sous l'influence de la Fondation Elahi, d' « inspiration soufis '? La note des RG signale même que les membres de la supposée secte multiplient « les acquisitions d'immeubles » dans la ville. En réalité, la formule désigne principalement le pavillon de Bahram Elah' (le fi ls d'Ostad) et son épouse, ainsi que celui de Marc Piévic, le délégué général de la fondation.

Le philosophe Elahi est, certes, spiritualiste, même si la fondation se revendique laïque. Certains de ses écrits peuvent appa­raître obscurantistes. Mais ladite fondation, dirigée par le fils du philosophe, Bahram Elahi, n'est guère assimilable à une secte. C'est d'ailleurs, en substance, l'avis d'expert que s'apprêtent à remettre au président de la cour d'appel de Versailles les spécialistes de la Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.

Par ailleurs, les documents de la DST et des RG sont troublants à plus d'un titre.

1 - Le contenu des deux notes des RG est totalement à charge; elles comportent des informations fausses aisément vérifiables ; elles ne font à aucun moment état du conflit qui oppose l'équipe Aeschli­mann à certains conseillers municipaux d'Asnières et aux associations d'habitants.

2 - La date de publication de la première note intrigue ; le 7 septembre 2005, soit au lendemain du jugement hostile à la municipalité, comme s'il s'agissait de « fabriquer » un document susceptible de déclencher une contre-offensive médiatique pour annuler l'effet délétère de la décision judiciaire pour l'équipe municipale.

Qui est l'auteur des trois documents ?

Le journaliste Frédéric Charpier, auteur d'un livre-enquête qui comporte quatre chapitres sur Asnières*, n'a pas trouvé la moindre référence à la société Mayetic dans le document de la DST qu'il s'est procuré. Quant aux notes des RG, certains membres de la hiérarchie policière doutent de leur authenticité.

Quoiqu'il en soit, l'auteur de la note ne semble pas être un policier implanté localement. Ce que Manuel Aeschlimann confirme d'ailleurs puisqu'il reconnaît que les RG locaux ne partagent pas cette vision et que ce sont ceux du Loir-et-Cher, où a été érigé un monument à la mémoire de la sœur d'Ostad Hahi, qui auraient lancé l'enquête sur la « dérive sectaire de la Fondation Elahi » aboutissant aux notes des RG.

[......]


France : Scientologie

Communiqués de la LDH et de l'UNADFI

COMMUNIQUE DE LA LIGUE DES DROITS DE L'HOMME

7 juillet 2006
La Scientologie, les jeunes et les droits de l'Homme

Communiqué LDH

Chacun est libre de disserter sur les droits de l’Homme, fût-ce de manière surprenante. La Scientologie peut donc aussi s’emparer de ce thème.

C’est ainsi qu’une organisation dénommée « Youth for human Rights International » et parrainée par la Scientologie organise le 8 juillet 2006 à 14 heures, au Trocadéro, sur le parvis des droits de l’Homme, un atelier d’éducation sur les droits de l’Homme destiné aux jeunes.

La LDH entend rappeler que la liberté d’expression qui prévaut dans notre pays implique que même la Scientologie puisse s’approprier le thème des droits de l’Homme en direction des jeunes.

Elle entend simplement souligner qu’il ne suffit pas de faire référence aux droits de l’Homme pour les défendre dans la réalité.

COMMUNIQUE DE L'UNADFI

Paris, le 7 juillet 2006

Communiqué de presse UNADFI (Union Nationale des Associations pour la Défense des Familles et de l’Individu Victimes de Sectes)

130, rue de Clignancourt – 75018 Paris

01 44 92 35 92 – http://www.unadfi.org

Après avoir voulu faire croire qu’elle était à l’origine du retour au calme dans les banlieues françaises et au moment où le Parlement met en place une Commission d’enquête sur la situation des enfants dans les sectes, la scientologie organise le samedi 8 juillet, un « atelier d’éducation » au Trocadéro sur le thème de la
« promotion et du respect des droits de l’homme » en présentant cette fois la France comme un pays de violation des droits fondamentaux.

L’UNADFI (Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu Victimes de Sectes) souligne que le discours tenu par la scientologie, récupérateur de causes nobles et légitimes, sert en réalité à cacher les atteintes portées à ces mêmes droits fondamentaux par tous les groupes sectaires, ce que démontrent amplement les témoignages de leurs victimes.

Catherine Picard
Présidente de l’UNADFI


Suisse : Raël

Carton plein pour la Pride lausannoise

AFP , 5 juillet 2006

[Extrait]

Tentative de récup raélienne

Contrairement à Sion en 2001 ou Lucerne en 2005, il n’y a pas eu à Lausanne de religieux fondamentalistes pour protester contre le défilé.

A l’inverse c’est une vingtaine de raéliens maquillés, vêtus de tenues sexy blanches et arborant ostensiblement les symboles de la secte qui ont vu leur accès au défilé bloqué par les forces de l'ordre. Soucieux de ne pas voir la secte (qui tente de se développer en direction des milieux homos) parasiter la marche, les organisateurs avaient en effet écarté leur demande de participation.

Outrés par cette «atteinte à la liberté d'expression et de religion», les adeptes de sa sainteté Raël ont promis de contre-attaquer et ont dénoncé l’«intolérance» des organisateurs. Avec un certain opportunisme, ils s’avouaient toutefois bien content de la publicité que pourrait leur fournir l'incident...


France : Moon

Madame Moon : pas de retour

Lexis Nexis JurisClasseur , 10 juillet 2006

[Texte intégral]  
 
Le juge des référés refuse de prononcer les mesures permettant à Mme Moon d'entrer en France pour une durée de quarante-huit heures à l'effet de participer à un service spécial à l'occasion du 40e anniversaire de l'Église de l'Unification en France.

Certes, si le signalement d'une personne au Système d'information Schengen (SIS) est susceptible de fonder légalement un refus d'entrée sur le territoire national, il ne dispense pas l'autorité compétente d'examiner, au cas où le demandeur s'en prévaut ou même d'office, la possibilité qu'il soit dérogé au principe de nonadmission « pour des motifs humanitaires ou d'intérêt national ou en raison d'obligations internationales » - ces dernières obligations peuvent découler de la mise en oeuvre d'engagements internationaux relatifs à la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
 
En l'espèce, M. et Mme Moon, ressortissants de la république de Corée, se sont vu opposer le 31 octobre 2005 puis le 31 mai 2006 des décisions de refus d'entrée sur le territoire français, au motif que M. Moon fait l'objet d'un signalement au SIS. Il peut sans doute être fait grief à l'autorité administrative d'avoir formellement motivé le refus d'entrée qu'elle leur a opposé en se fondant sur le signalement dont M. Moon fait l'objet à l'initiative des autorités allemandes et de n'avoir pas recherché si les motifs de la venue en France de Mme Moon étaient susceptibles de justifier l'usage du pouvoir de dérogation dont dispose l'autorité nationale. Mais aussi bien l'intéressée que son époux font l'objet d'une mesure de signalement aux fins de non-admission, qui n'est pas devenue caduque. Au demeurant, le Conseil d'État statuant au contentieux a, par une décision du 2 juin 2003, rejeté les requêtes dirigées par l'intéressée contre des décisions de la Cnil et du ministre de l'Intérieur ayant refusé de faire procéder à la rectification du signalement la visant (V. CE, 2 juin 2003, n° 194295 : Juris-Data n° 2003-065481). En outre, la décision contestée ne porte pas d'atteinte « grave » aux libertés qu'elle invoque (libertés de pensée, d'expression, d'opinion, d'aller et venir) et spécialement à la liberté de religion.
M.-C. R
 
Source
CE, ord. réf., 29 juin 2006, n° 294649, Moon : Juris-Data n° 2006-070373
Sera mentionné aux tables du Lebon
JCP A 2006, act. 599
 
 

 


France : Sectes

Les sectes influencent de plus en plus de mineurs

Le Figaro , 12 juillet 2006 par Sophie de Ravinel .

[Texte intégral]

Une commission de députés se penche sur l'investissement des sectes dans le soutien scolaire et l'enseignement à distance.

«Plusieurs dizaines de milliers» de jeunes sont exposés au risque de dérive sectaire par le biais d'activités scolaires ou parascolaires. Un chiffre «en très nette augmentation ces dernières années», selon le président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, la Miviludes. Jean-Michel Roulet souligne que «l'emprise est difficile à quantifier du fait que les groupes ne se vantent pas du nombre de mineurs accueillis».
 
Mais le phénomène semble suffisamment préoccupant pour qu'une commission d'enquête parlementaire «relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs» soit créée le 29 juin. Présidée par le député UMP du Rhône, Georges Fenech, cette commission, qui fait suite à celles de 1995 et de 1998, commence ses auditions publiques aujourd'hui. Elle prévoit de rendre son rapport en décembre.
 
Structures d'enseignement hors contrat
 
«Nous sommes en dehors d'une actualité brûlante du type du drame du Temple solaire en 1995», explique le député, ancien juge d'instruction. Notre inquiétude porte sur le développement croissant des cours par correspondance sur ces mineurs sortis du système scolaire classique pour être éduqués dans des structures hors contrat.»
 
Depuis 1998, précise Georges Fenech, une loi prévoit des inspections académiques dans les établissements hors contrat ainsi que des injonctions de scolarisation en cas de carences. Sans douter que les contrôles existent, il «souhaiterait mieux connaître leur ampleur» et appelle à de nouvelles mesures législatives. «Il y a urgence à ce que le législateur prévoit de véritables mesures coercitives pour protéger une population particulièrement fragile.»
 
A l'Éducation nationale, Pierre Polivka, inspecteur général et délégué à la Miviludes, précise que «les dérives sectaires dans le réseau sous contrat ont largement diminué depuis 1998». Mais, ajoute-t-il, «de fortes présomptions sectaires pèsent désormais sur une floraison d'instituts privés d'enseignement à distance ou de soutien scolaire».
 
Entendu aujourd'hui par la commission, Jean-Michel Roulet a consacré un tiers de son dernier rapport annuel (*) à cette question des mineurs sous influence. Il dénonce notamment les pratiques de la secte Raël qui prône «l'éducation sensuelle» des enfants, La Nouvelle Acropole qui fait la promotion de ses «conférences philosophiques» aux abords des lycées ou encore la petite famille des Frères de Plymouth, issue du protestantisme, qui «coupe ses enfants des influences du monde».
 
La Scientologie en mission dans les cités
 
Mais c'est l'Eglise de scientologie qui est la plus active auprès des mineurs. «Ses membres se rendent désormais dans des banlieues parisiennes défavorisées pour proposer ouvertement du soutien scolaire aux jeunes, raconte-t-il. Ils leur proposent aussi de signer des pétitions contre l'usage de la drogue ou pour les droits de l'homme. Des prétextes pour mieux les approcher.»  

(*) Disponible sur www.miviludes.gouv.fr

 


France : Frères de Plymouth

Les Frères de Plymouth dans le collimateur de la MIVILUDES

Le Figaro , 12 juillet 2006 par Sophie de Ravinel .

[Texte intégral]

L'Union nationale des frères de Plymouth est furieuse d'avoir été épinglée à trois reprises dans le dernier rapport de la Miviludes. Cette minorité protestante issue du rameau évangélique et du mouvement de l'Anglais John Nelson Darby (1800-1882) scolarise ses enfants dans des écoles hors contrat ou leur fait suivre des cours d'un institut privé par correspondance. Elle n'avait jamais jusqu'ici été considérée comme un mouvement sectaire. «Comment la mission peut-elle dénoncer nos méthodes d'enseignement par correspondance dans son rapport alors que nous avons eu droit à quatre inspections académiques en cinq ans et que les conclusions ont toutes été positives ?», s'indigne le président de l'Union, Raymond-Jacques Picq. «La Miviludes ne s'est fondée que sur les dires de deux détracteurs, affirme-t-il. Nous ne voudrions pas que cette méthode prévale avec la nouvelle commission d'enquête».

Les quelque 1 500 membres des Frères de Plymouth sont disséminés dans la Drôme, la Loire, le Rhône, dans le Gard ou en banlieue parisienne, mais sont surtout présents sur le plateau du Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire.

«Si l'on définit la secte comme un groupe totalitaire style Temple solaire, les Frères de Plymouth n'ont rien d'une secte, explique Sébastien Fath, spécialiste du protestantisme. Mais si on définit les dérives sectaires comme des tendances à l'embrigadement ou à séparation conflictuelle avec le monde, on peut discerner quelques risques chez eux.» Sur le plateau du Chambon, un élu local ne nie pas qu'il puisse y avoir «quelques problèmes d'insertion dans le monde» chez les Frères de Plymouth. Mais, pour lui, «les assimiler sottement à une secte n'a aucun sens».

 


France : Sectes

Des députés étudient comment les sectes s'intéressent aux enfants

AFP , 12 juillet 2006

[Texte intégral]

Les sectes s'intéressent aux enfants par de multiples biais, a expliqué mercredi le président de la Miviludes Jean-Michel Roulet aux députés d'une commission d'enquête sur les sectes qui entamait ses auditions à l'Assemblée nationale.

"Aujourd'hui, le phénomène sectaire s'est beaucoup dilué et les enfants ne sont à l'abri sur aucun point du territoire, qu'ils résident dans les grandes villes ou à la campagne", a-t-il dit.

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires avait mis l'accent dans son rapport 2005 sur ce phénomène, qui concerne des dizaines de milliers d'enfants --entre 60.000 et 80.000 avec les Témoins de Jéhovah, selon Emmanuel Jancovici, chargé de mission sur les dérives sectaires au ministère de la Santé.

La nouvelle commission est importante pour éclairer l'opinion publique et avertir les mouvements sectaires de l'intérêt maintenu des parlementaires, après "le grand retentissement" des deux premières commissions de 1995 et 1999, selon M. Roulet. Créée le 28 juin et présidée par Georges Fenech (UMP, Rhône) avec pour rapporteur Philippe Vuilque (PS, Ardennes), elle doit remettre son rapport en décembre.

"Il ne faut pas effrayer les parents en disant qu'il y a un gourou derrière chaque arbre (...), mais il faut que chacun prenne conscience que le danger existe", a dit M. Roulet. "Il n'y a rien à restreindre en matière de liberté de conscience, mais on ne peut au nom de cette liberté porter atteinte à la dignité et la santé morale et physique des personnes".

Il a incriminé "ceux qui prennent les jeunes pour cible pour les robotiser et les exploiter, en faire des +esclaves heureux+ comme disait le fondateur de la scientologie Ron Hubbard".

Les dérives sectaires peuvent surgir dès l'accouchement en passant par l'adoption, la garde maternelle, l'éducation, les séjours linguistiques, les activités artistiques mais aussi la santé ou les loisirs et surtout l'internet, a-t-il expliqué.

L'Eglise de scientologie, qui compte selon lui quelque 2.000 adeptes en France, vient d'ouvrir deux centres de soutien scolaire à Paris dans le XVIIe et le XIIe et s'implante dans les domaines de l'humanitaire et des droits de l'Homme, thèmes porteurs auprès des jeunes.

Dans la santé, outre les refus de transfusions sanguines ou de vaccinations, il a dénoncé les régimes alimentaires carencés, les groupes de guérison par la prière --deux morts en Guyane-- ou la "communication facilitée" pour les handicapés.

"Aujourd'hui de très nombreuses personnes se prétendent compétentes, il y a en réalité beaucoup de charlatans qui font courir de graves dangers à notre jeunesse", a-t-il dit. Il a souligné la prolifération des psychothérapeutes et des méthodes de "mieux être" passées de 80 il y a vingt ans à 200 aujourd'hui.

Sur la quarantaine d'enquêtes judiciaires en cours en matière de sectes, un tiers concerne des enfants, a-t-il estimé. Il a rappelé les difficultés pour saisir la justice, en raison des réticences des familles et du fait que les magistrats n'appréhendent pas forcément l'aspect sectaire de certains délits.

Il a suggéré que les délais de prescription pour les violences aux mineurs "ne courent qu'à partir du moment où ils deviennent majeurs ou ne sont plus sous emprise". Il a aussi proposé que le ministère de la Jeunesse et des Sports puisse contrôler les centres de loisirs ou de vacances en deça du seuil de sept jours, contourné par les sectes qui limitent souvent leurs séjours et stages à cinq jours.

 


France : Sectes

Les petits arrangements de la réalité...

Publicblog , 13 juillet 2006 par Roger Gonnet

[Texte intégral]

http://www.publiciblog.com/blog/index.php/2006/07/13/900-petits_arrangements_de_la_realite_pratiques_par_scientologie

Les petits arrangements de la réalité pratiqués par scientologie et compagnie

Depuis près d’un demi-siècle, la secte scientologue se cache derrière des centaines de façades et se fait aider par des groupes qu’elle abandonne ensuite. Parlons du cas du CICNS.

Désaccord avec la façade prosectaire « CICNS »


Le titre chosi par le CICNS pour attaquer la décision de nos députés de créer une 3e commission d’étude des sectes inclut un premier trucage : ces « minorités » sont très peu spirituelles.


La scientologie, par exemple, ne cesse de réclamer plus d’argent à ses membres et à en demander aux gouvernements en se cachant derrière des façades comme « Applied Scholastics ».

D’autres sectes pratiquent une charlatanerie médicale, d’autres profitent sexuellement des adeptes … etc.


Le CICNS proteste ensuite nommément contre les députés ( entre autres Philippe Vuilque, George Fenech, Jean-Pierre Brard & Martine David) qui ont obtenu la création d’un 3e commission de l’assemblée nationale destinée à mettre un frein aux ardeurs des sectaires face à l’enfance.


Cette commission a été obtenue à l’unanimité… comme presque à chaque fois que les députés ont eu à se prononcer dans les affaires de sectes; toutefois, le CICNS essaie de faire accroire qu’il n’y avait que fort peu de députés pour voter cette création – mais il omet de rappeler au public que les députés absents votent tout à faitr régulièrement par procuration : il est rarissime que tous les députés soient présents au même moment dans l’hémicycle.

Ensuite, conformément aux méthodes scientologues, le CICNS s’en prend nommément aux élus les plus en vue dans la lutte contre les mouvements sectaires. On notera qu’il se retranche alors derrière ce qu’il prétend être l’opinion des universitaires en faveur des sectes.

Si c’était vrai, pourquoi donc rencontre-t-on de moins en moins d’universitaires prèts à entamer pareille défense ? C’est sans doute qu’après les premiers textes publiés par les apologistes de ces mouvements, les faits ont démontré qu’ils n’étaient guère innocents des faits qu’on leur reprochait.

Voir pour preuve leurs démélés judiciaires : www.antisectes.net/index-law.htm

Le CICNS reproche ensuite aux députés de vouloir publier les faits. Nous serions assez curieux que tous les membres du CICNS, qu’ils soient ou non scientologues, se présentent au QG mondial de la secte (Hemet, Californie), et demandent à consulter le cœur informatique secret « INCOMM » du mouvement, ou ses archives.

On peut parier à 1000 contre un que la secte refuserait, et que si elle acceptait, les gens du CICNS cesseraient dès lors de croire en la scientologie ou de l’aider.

Roger Gonnet

 


Vatican : Religions

Le feuilleton de Mgr Milingo refait surface

Apic , 13 juillet 2006

[Texte intégral]

Le Saint-Siège déplore les déclarations du prélat sur le célibat

Rome - Le Saint-Siège a déploré les déclarations que Mgr Emmanuel Milingo, ancien archevêque de Lusaka (Zambie), aurait tenues, le 11 juillet 2006, lors d'une conférence de presse à Washington (Etats-Unis) en faveur du mariage des prêtres. C'est ce qu'indique une déclaration du Bureau de presse du Saint-Siège, le 12 juillet.

"Le Saint-Siège n'a pas encore reçu d'informations précises sur la finalité du voyage aux Etats-Unis d'Amérique de Mgr Emmanuel Milingo", peut-on lire dans ce communiqué. "En tout cas, si les déclarations qui lui ont été attribuées relatives au célibat ecclésiastique s'avèrent exactes, elles ne seraient que déplorables, étant donné la discipline de l'Eglise à ce sujet", conclu le communiqué.

Mgr Milingo avait disparu depuis le 20 juin de sa résidence de Zagarolo, près de Rome. Il est réapparu le 11 juillet à Washington au cours d'une conférence de presse au National Press Club de la capitale fédérale. Il aurait alors réclamé la "liberté" pour les prêtres de pouvoir se marier et aurait admis avoir repris contact avec la secte Moon. Il aurait aussi avoué être de nouveau en compagnie de Maria Sung qu'il considèrerait comme sa femme "jusqu'à ce que la mort (les) sépare".

Selon la presse à Lusaka, le gouvernement zambien avait demandé au Vatican des éclaircissements pour savoir où se trouvait Mgr Emmanuel
Milingo. Des médias de Lusaka rapportant en effet que le prélat zambien avait "disparu de sa résidence romaine".

Le mariage puis la séparation entre l'archevêque zambien et cette médecin adepte de la secte Moon avait constitué le feuilleton de l'été 2001 en Italie: d'un côté Mgr Emmanuel Milingo, 76 ans suivi depuis des années par des milliers de fidèles troublés par ses dons d'exorciste, de l'autre Maria Sung, une coréenne de 48 ans choisie par le révérend Moon pour devenir l'épouse de l'archevêque. Le 27 mai 2001, les noces étaient célébrées en grande pompe à New York. Menacé d'excommunication, Mgr Milingo réapparaissait le 6 août à Castelgandolfo, la résidence d'été des papes. Jean Paul II le recevait le lendemain matin. Deux heures d'audience, alors que le prélat africain avait demandé en vain, pendant des années, à être reçu. Le Saint-Siège prenait très au sérieux l'affaire.

Le repentir et le retour de Mgr Milingo avait aussitôt déclenché une vive offensive médiatique des "moonies". Maria Sung, venue à Rome
implorer le pape de lui laisser voir son mari, commençait alors une grève de la faim. Chaque matin, elle se rendait, à l'aube, sur la Place
Saint-Pierre pour prier. Les membres de la secte Moon, omniprésents autour de la coréenne, multipliaient les conférences de presse jusqu'à
la séparation des deux "époux".

Au Vatican, à l'embarras avait succédé l'agacement. L'Eglise catholique est confrontée à une multiplication des sectes qui menacent son audience. Mgr Milingo a pu, à cet égard, apparaître comme un pion et un instrument contre l’Eglise. Selon certains observateurs, en raison de
l'audience du prélat zambien pour ses dons et son attachement à certaines pratiques traditionnelles, en raison aussi de la sensibilité particulière du clergé africain sur la question du célibat, la secte nord-coréenne pourrait tenter de faire de Mgr Milingo le symbole d'un schisme africain. (apic/imedia/hy/pr)

 


Etats-Unis : Religions

L'archevêque Milingo parle de rupture définitive avec Rome

Apic , 13 juillet 2006

[Texte intégral]

Retour possible en Zambie avec son "épouse" Maria Sung

Washington - L'archevêque catholique Emmanuel Milingo veut visiblement retourner en Zambie avec Maria Sung, l'épouse choisie pour lui par la secte Moon. Il prévoit de poursuivre son activité de prêtre et de guérisseur, comme il l'a affirmé dans la revue américaine "National Catholic Reporter".

Le prélat zambien âgé de 76 ans rejette toutefois l'idée selon laquelle il veut fonder une nouvelle secte chrétienne. Emmanuel Milingo affirme qu'il ne veut pas retourner en Italie. Il l'a annoncé par lettre
au pape Benoît XVI. Il donne deux motifs pour lesquels il veut "rompre définitivement" avec l'Eglise catholique.

D'abord, il doute fort que sa décision de revenir dans l'Eglise et de tourner le dos au fondateur de
la secte Moon, San Myung Moon, et de l'épouse que ce dernier lui a désignée ait été la bonne.

Deuxièmement, l'Eglise catholique l'a empêché d'exercer sa mission d'aumônier et de guérisseur. Et cela lui a toujours été difficile à supporter. Pour l'instant, l'archevêque Milingo veut rester à Washington, afin de clarifier ses projets.

En 2001, il avait contracté un mariage avec la Sud-coréenne Maria Sung lors d'une cérémonie de masse organisée par la secte Moon.

L'archevêque émérite de Lusaka avait ensuite coupé ses contacts avec la
secte et renoncé à son mariage après avoir discuté personnellement avec Jean Paul II. Il a suivi une retraite d'une année et vit depuis lors à Zagarolo près de Rome, sous la surveillance du Vatican, tout en accomplissant quelques services pastoraux. Il avait disparu d'Italie depuis quelques semaines, avant de réapparaître à Washington.

Lors d'une conférence de presse, il s'est prononcé le 11 juillet pour la suppression du célibat obligatoire des prêtres catholiques.
(apic/kna/hagi/bb)

 


Tadjikistan : Témoins de Jéhovah

Les Témoins de Jéhovah dans le collimateur du comité pour la religion

Ria novosti, 13 juillet 2006

[Texte intégral]

DOUCHANBE - Plusieurs organisations religieuses islamiques et non islamiques, dont les Témoins de Jéhovah, ne respectent pas la "Loi sur la religion" et outrepassent le cadre de leurs statuts, a déclaré jeudi le président du Comité tadjik pour la religion Mourodoullo Davlatov.

"Les Témoins de Jéhovah cherchent à imposer leurs idées aux représentants d'autres confessions, ce qui suscite l'indignation de la population. De nombreuses personnes se plaignent de cette organisation au Comité", a indiqué M.Davlatov avant d'ajouter que le Comité avait pris les activités des Témoins de Jéhovah sous son contrôle.

Le comité critique la législation nationale en matière de relations religieuses. "Cela concerne en tout premier lieu les organisations non islamiques", de l'avis du responsable.

Certaines organisations caritatives internationales, notamment "Ufuk", fondée par des Turcs, ont des activités religieuses au Tadjikistan, en violation de leurs statuts. "Selon ses statuts, cette organisation ne peut exercer d'activités religieuses, mais elle fonde des maisons de prière. Nous avons mené plusieurs discussions avec les responsables d'Ufuk", a indiqué M.Davlatov.

Outre 243 mosquées officielles et plus de 3.000 mosquées du vendredi, la république compte toujours des mosquées clandestines. Huit mosquées clandestines ont été recensées par les autorités et les documents concernant cinq autres mosquées ont été soumis à l'examen du Comité.

A l'heure actuelle, 85 organisations non islamiques fonctionnent au Tadjikistan.

 


France : Témoins de Jéhovah

Polémique sur la location du stade de Lens aux Témoins de Jéhovah

Le Monde , 17 juillet 2006 par Geoffroy Deffrennes

[Texte intégral]

Les tribunes Delacourt, Lepagnot et Marek du stade Bollaert de Lens (Nord) vont faire le plein du 21 au 23 juillet. Présentation d'un nouveau joueur ? Non. Avant la reprise de la Ligue 1, les fidèles supporters sang et or vont être devancés dans leur enceinte fétiche par 20 000... Témoins de Jéhovah (TJ). De quoi retourner le sang de Charline Delporte, présidente de l'Association de défense des familles et de l'individu (ADFI) section Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Dans son bureau de la place Sébastopol à Lille, cette mère de famille, engagée dans la lutte contre les sectes depuis l'adhésion de sa fille aux TJ il y a quatorze ans, ne décolère pas. Elle tend ses courriers et les réponses embarrassées de la ville de Lens, accumulés depuis le mois de mai. L'affaire a même été évoquée à l'Assemblée nationale, le 28 juin, par le député Christian Decocq (UMP, Nord), dont la permanence est voisine de l'ADFI.

Le stade de football est loué au RC Lens, et le maire, Guy Delcourt, s'affirme impuissant en ce lieu désormais privé. Selon lui, "les différents gouvernements ont manqué de courage concernant le classement des Témoins. On ne peut que respecter la loi et il est impossible de s'opposer à la tenue d'une réunion".

Pointés du doigt par la mission interministérielle de vigilance sur les dérives sectaires, les Témoins de Jéhovah demeurent néanmoins une "association cultuelle". Et le bail emphytéotique signé le 22 juillet 2002 pour cinquante ans par la municipalité et le RC Lens précise que des "manifestations non sportives à caractère culturel peuvent y être organisées".

"Commerciaux"

Jean-Marie Bomba, directeur de Bollaert Développement, ne s'est donc pas embarrassé de considérations morales. "Nous sommes des commerciaux", a-t-il répondu à Mme Delporte. "On n'est pas là pour juger", a-t-il ajouté à l'intention des journalistes. Pour preuve de la neutralité du RCL, le club a même accepté de prêter une salle du stade Bollaert à l'ADFI, afin que l'association puisse tenir une conférence de presse contre ce grand raout.

Jugés par le maire moins "extrêmes" que les Témoins d'Amérique, les Témoins de Jéhovah français suivent cependant la "campagne sans précédent" lancée par les dirigeants new-yorkais : les adeptes de 155 pays sont incités à se montrer fortement cette année.

Du 30 juin au 2 juillet, les Canadiens se sont ainsi rassemblés au Colisée Pepsi du Québec. Cet attrait pour les stades rappelle à Charline Delporte le rassemblement de la secte Moon au stade de Gerland, à Lyon, en 2005. "C'est un lieu symbolique pour les jeunes", souligne-t-elle.

Les TJ du nord de la France étaient déjà venus à Bollaert dans les années 1990, acceptés par l'ancien maire André Delelis. Puis ils s'étaient repliés à Gayant-Expo, à Douai.

Les difficultés financières ont conduit ceux de la région parisienne à renoncer à louer leur salle à Villepinte et à rejoindre ceux du Nord. Ils devraient être ainsi deux fois 10 000 dans les travées et sur la pelouse du stade de Lens.

L'ADFI affirme que le contrat a été signé pour quatre ans. Jean-Marie Bomba parle, lui, d'une "convention sur un an", mais ajoute que "cela ne veut pas dire que l'an prochain on ne le refera pas". Et il ne révèle pas le montant du contrat signé avec les TJ.

 


Zambie : Religions

Mgr Milingo défie de nouveau le Vatican

Le Figaro , 17 juillet 2006

[Texte intégral]

Le prélat zambien, dont les frasques avaient été pardonnées par Jean-Paul II, a fui sa retraite pour retrouver son épouse et créer une association de prêtres mariés.  

Mgr Emmanuel Milingo donne du fil à retordre au Vatican. L'archevêque zambien, marié il y a cinq ans à la Coréenne Maria Sung, membre de la secte Moon, et contraint par Jean Paul II de la renier et de quitter la secte, défie à nouveau sa hiérarchie. Il l'a plongée dans l'embarras en annonçant, depuis Washington, ses retrouvailles avec son épouse et la création d'une association internationale de prêtres mariés dont il compte prendre la tête.
 
L'archevêque relaps, âgé de 76 ans, qui avait fui fin juin la bourgade romaine de Zagarolo où il était «assigné à résidence», a bien l'intention d'en découdre avec Rome. Il s'est déclaré prêt à être excommunié pour défendre sa cause. «Je suis certain que l'Église catholique acceptera le mariage des prêtres car ils sont déjà 150 000 dans le monde», a-t-il expliqué.
 
De son côté, le Vatican a tenté de calmer le jeu en publiant un communiqué laconique commentant sa réapparition aux États-Unis et ses propos sur le mariage des prêtres. Pour le Saint-Siège, ils sont tout simplement «déplorables», comme le rappelle la discipline de l'Église en la matière.
 
Au bord de l'excommunication
 
Guérisseur, exorciste et chanteur à ses heures perdues, Mgr Milingo avait déjà frôlé l'excommunication après son mariage lors d'une cérémonie collective «mooniste» à New York, en 2001. Mais au cours d'une aventure rocambolesque, Jean Paul II n'avait pas ménagé ses efforts – il l'avait reçu pendant deux heures – afin de le convaincre de choisir l'Église contre son épouse. Le cardinal Joseph Ratzinger, «gardien du dogme», appelait à moins de clémence et c'est à son bras droit d'alors, Mgr Tarcisio Bertone, qu'avaient été confiés ce dossier sensible et son suivi. L'un est aujourd'hui pape et l'autre prendra à la rentrée ses fonctions de cardinal secrétaire d'État (l'équivalent du poste de premier ministre).
 
Mgr Bertone avait pourtant tout fait pour le ramener à la raison. Envoyé en retraite spirituelle en Argentine, Mgr Milingo fut ensuite assigné à résidence sous la surveillance de trois religieuses. En 2002, il était autorisé à reprendre ses séances d'exorcisme. Mais pendant ce temps, il a travaillé en secret à son projet d'association de prêtres mariés avec George Stallings, un ex-prêtre catholique, autoproclamé archevêque du Temple de la congrégation catholique afro-américaine. Les deux compères avaient été mariés en même temps par le révérend Moon.
 
Multiplication des sectes
 
La situation pourrait prêter à sourire, mais elle est prise très au sérieux à Rome. L'Église catholique est confrontée à la multiplication des sectes, en particulier en Afrique. À cet égard, Mgr Milingo pourrait apparaître comme un pion de la secte Moon contre l'Église. En raison de l'audience du prélat zambien liée à ses dons et à son attachement à certaines pratiques traditionnelles, et de la sensibilité particulière du clergé africain au célibat des prêtres, la secte nord-coréenne pourrait tenter de faire de Mgr Milingo l'outil d'un schisme afin de capter des fidèles catholiques.

 


France : Témoins de Jéhovah

Les Témoins de Jéhovah protestent contre "une nouvelle campagne d'hostilité"

AFP , 18 juillet 2006

[Texte intégral]

PARIS - Les Témoins de Jéhovah ont protesté mardi contre une "nouvelle campagne d'hostilité" à leur encontre selon eux, à propos de leur rassemblement prévu le week-end prochain à Lens (Pas-de-Calais).

"Les Témoins de Jéhovah s'étonnent de la polémique créée autour de leur rassemblement chrétien annuel à Lens", selon un communiqué. "Ils déplorent de voir des individus, animés par des mobiles douteux, s'en prendre aux droits fondamentaux reconnus par la République: la
liberté de réunion et la liberté de religion".

L'Association pour la défense des familles et de l'individu (ADFI) du Nord-Pas-de-Calais a protesté contre la location du stade Bollaert de Lens (Pas-de-Calais) du 21 au 23 juillet aux Témoins de Jéhovah pour un rassemblement devant réunir environ 20.000 personnes.

"Commme chaque année à pareille époque, les ADFI s'efforcent de capter l'attention des médias (...), profitant de nos rassemblements cultuels d'été, les ADFI interpellent les pouvoirs publics pour leur demander sans sourciller de nous interdire", selon les Témoins de Jéhovah.

"La seule référence qui compte à leurs yeux est la +liste noire+ des sectes dressée en 1995 par une
commission d'enquête parlementaire. Les anti-sectes feignent d'ignorer les évolutions administratives et surtout les décisions des plus hautes instances juridictionnelles", accuse l'organisation, qui juge la France isolée car c'est le "seul pays européen où les Témoins de Jéhovah sont ainsi traités".

Les Témoins de Jéhovah comptent deux millions de fidèles en Europe et ont créé en France leur première association cultuelle voilà cent ans, justement dans le Nord à Haveluy (Denain).

Ils soulignent tenir des rassemblements religieux annuels depuis des décennies qui "jamais (...) n'ont troublé l'ordre public" et rappellent avoir notamment loué le stade Bollaert de 1990 à 1999.

Au total, trente rassemblements sont prévus en juillet et août 2006 pour les 250.000 Témoins de Jéhovah de métropole et d'Outre-mer, selon le communiqué.

 


France : Témoins de Jéhovah

Nicolas Sarkosy pratiquerait-il l'amnistie pour les Témoins de Jéhovah ?

Communiqué de presse , 18 juillet 2006

[Texte intégral]

Paris, le 18 juillet 2006  

COMMUNIQUE DE PRESSE DE JEAN-PIERRE BRARD 

Député de la Seine Saint Denis

Vice Président du groupe d’études sur les sectes à l’Assemblée nationale
Membre du Conseil d’orientation de la Mission Interministérielle de Vigilance et deLutte contre les Dérives Sectaires

 Nicolas SARKOZY pratiquerait-il l’amnistie pour les Témoins de jéhovah ?

Dans une interview radio-diffusée ce mardi 18 juillet au matin, le ministre de l’Intérieur, Nicolas SARKOZY, a cru devoir dédouaner l’organisation des Témoins de jéhovah de ses actes délictueux en se référant à un arrêt du Conseil d’Etat qui reconnaîtrait le statut cultuel à l’organisation des Témoins de jéhovah (statut qui ne lui est d’ailleurs nullement reconnu, le Conseil d’Etat faisant simplement référence à un arrêt du 6 octobre 1999 de la cour administrative d'appel de Lyon contesté par les Témoins de jéhovah qui revendiquaient le statut cultuel).

 En tout état de cause, la prétention des Témoins de jéhovah à bénéficier d’un statut cultuel ne peut les exonérer de l’application des lois de la République.

 Est-il besoin de rappeler au Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur que cette organisation est connue notamment pour :  

  • viol de la loi fiscale par condamnation définitive, le 5 octobre 2004, par la cour de cassation, à un redressement fiscal de 45 millions d’euros.  
  • non dénonciation de faits de pédophilie : par condamnation, le 7 octobre 2005 par la Cour d’assises de la Gironde d’un ex-adepte des Témoins de jéhovah à la peine de douze ans de réclusion criminelle pour viols sur mineure de 15 ans par ascendant légitime. Les Témoins de Jéhovah avaient jugé le coupable en le traduisant devant le Conseil des Anciens, mais n’avaient pas saisi la justice de la République.  
  • refus de la transfusion sanguine alors qu’un avis de l’Académie nationale de médecine du mardi 9 décembre 2003 - adopté à l’unanimité moins une abstention - dénonce le fait « qu’une minorité radicale, quelle que soit son appartenance religieuse, cherche à imposer ses vues à l’ensemble du personnel de santé et aux autres patients, fussent-ils de la même confession, dans un établissement tel qu’un hôpital public, au détriment de l’intérêt général »  

Faut-il également rappeler à monsieur SARKOZY que cette organisation fait partie des mouvements épinglés à plusieurs reprises par les rapports parlementaires sur les sectes ainsi que par ceux de plusieurs missions interministérielles successives pour des pratiques contraires aux lois de la République ?

 La tolérance zéro, prônée par monsieur SARKOZY ne s’applique-t-elle pas à des organisations sectaires ayant fait l’objet de décisions judiciaires dans notre pays ?

 Nos concitoyens attendent du Ministre de l’Intérieur qu’il protège leurs libertés individuelles et collectives contres ceux qui les violent.

 Que monsieur SARKOZY se joigne au consensus des députés et sénateurs de gauche et de droite qui agissent clairement pour la défense des libertés fondamentales individuelles et collectives garanties par les lois de notre Etat plutôt que de venir en renfort de groupes à caractère sectaire.

 


France : Témoins de Jéhovah

Interview de Nicolas SARKOZY, par Jean Pierre ELKABBACH

Europe 1 , 18 juillet 2006

[Extrait Témoins de Jéhovah]

Interview de Nicolas SARKOZY, par Jean Pierre ELKABBACH
Ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire
Président de l'UMP
________________________________________________________________________________________________________

(...)
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Vous venez d’entendre Nicolas SARKOZY, l’appel que vous adressez le maire de Lens. Depuis quelques jours, dans quelques jours, 20 000 témoins de Jéhovah vont se rassembler légalement sur le stade de Lens qui leur a été loué. Et il vous demande d’intervenir. Est-ce que c’est à vous d’intervenir en tant que ministre des cultes ?

NICOLAS SARKOZY
Ah ça c’est formidable. Enfin je suis là parce que dès qu’il y a un problème, voilà qu’on se retourne vers moi. La location du stade ne m’appartient pas, je ne suis pas maire de Lens, je ne suis pas propriétaire du stade de Lens et j’ai appris, comme vous, que les témoins de Jéhovah se réunissaient dans le stade. Mais alors je dis au maire de Lens que les témoins de Jéhovah sont une association cultuelle, reconnue expressément par le conseil d’Etat et qui bénéficie, à ce titre, de la liberté de réunion. Alors je voudrais comprendre la position des socialistes.

JEAN-PIERRE ELKABBACH
Donc vous voulez dire qu’il n’y a rien à aire.

NICOLAS SARKOZY
Lorsqu’il s’agit d’étrangers clandestinement en France et sans papiers, ils appellent à ne pas respecter la loi. Et lorsqu’il s’agit d’associations cultuelles reconnues par le conseil d’Etat, ils me demandent d’interdire la réunion. La liberté de réunion, c’est un droit constitutionnel. On peut pas décider parce qu’on est ministre de l’Intérieur qu’untel ou untel n’a pas le droit de se réunir.

JEAN-PIERRE ELKABBACH
Donc les 20 000 témoins de Jéhovah sont en réunion au stade de Lens.

NICOLAS SARKOZY
A partir du moment où c’est une association cultuelle reconnue par le conseil d’Etat, vous imaginez la responsabilité que prendrait un ministre des l’Intérieur que d’interdire une telle réunion. Et il faut savoir si le Parti socialiste défend les libertés ou pas. Alors moi je n’ai rien à voir avec les témoins de Jéhovah, je peux avoir d’ailleurs à titre de citoyen, à titre personnel, beaucoup de réserves sur les témoins.

JEAN-PIERRE ELKABBACH
Mais c’est une secte ou pas ?

NICOLAS SARKOZY
A partir du moment où elle est reconnue par le conseil d’Etat avec le droit de se réunir, sauf à troubler l’ordre public, ce droit est un droit constitutionnel.
(...)

 


Suisse : Actualités diverses

Berne : arrestation du chef de "l'église du champignon sacré"

APIC , 18 juillet 2006

[Texte intégral]

Rüschegg-Heubach - Le patron d'un hôtel à Rüschegg-Heubach, dans le canton de Berne, a été arrêté après une perquisition.

Il est accusé, en tant que chef de "l'Eglise Suisse du Champignon Sacré", d'avoir distribué des champignons hallucinogènes en tant que principe sacramentel. La police a trouvé, début juin, une grande quantité de psilocybines, surnommés "champignons magiques".

En tant que dérivés de la tryptamine, ils sont chimiquement apparentés au LSD et au DMT. La police a également mis la main sur un laboratoire où se trouvent des substances chimiques jugées dangereuses. Le patron de l'hôtel, un Allemand âgé de 36 ans, dirige l'Eglise Suisse du Champignon Sacré (Sacred Mushroom Church of Switzerland). Il se trouve en détention préventive.

Les membres de ce mouvement religieux se considèrent comme "les héritiers spirituels des druides celtiques (assassinés par les romains), des sorcières (assassinées par les catholiques romains) autant que de la civilisation se fondant sur le Champignon Sacré de l'empire INCA (exterminée par les catholiques romains espagnols)".

 


France : Sectes

Commission parlementaire sur les sectes "bidon", selon la Scientologie

AFP , 18 juillet 2006

[Texte intégral]

PARIS - L'Eglise de scientologie estime mardi, dans un communiqué, que la commission d'enquête parlementaire sur l'influence des sectes sur les mineurs, qui vient d'être mise en place, ne représente que du "gaspillage de l'argent du contribuable".

La scientologie demande que cessent ces "commissions d'enquête bidons, qui ne s'appuient sur aucun fait, seulement sur des rumeurs" et dénonce la "lutte acharnée" que mènent "une poignée de parlementaires militants" contre "les nouvelles religions".

Créée le 28 juin et présidée par le député Georges Fenech (UMP, Rhône) avec pour rapporteur Philippe Vuilque (PS, Ardennes), la commission parlementaire doit remettre un rapport en décembre.

La semaine dernière, le président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), Jean-Michel Roulet, avait souligné devant la commission le "danger" que représentaient les sectes pour les jeunes.

L'Eglise de scientologie, qui compte selon lui quelque 2.000 adeptes en France, vient d'ouvrir deux centres de soutien scolaire à Paris et s'implante dans les domaines de l'humanitaire et des droits de l'Homme, thèmes porteurs auprès des jeunes.

 


France : Témoins de Jéhovah

Le débat sur le caractère sectaire des Témoins de Jéhovah relancé

AFP , 19juillet 2006 par Laurence Chabert

[Texte intégral]

PARIS- Avec les rassemblements d'été des Témoins de Jéhovah, le débat est relancé sur les accusations de dérives sectaires envers
cette organisation après des déclarations du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

Les Témoins de Jéhovah ont loué le stade de Lens (Pas-de-Calais) le week-end prochain, suscitant la colère des anti-sectes. Le maire socialiste, Guy Delcourt, a demandé à M. Sarkozy de se montrer aussi ferme avec les sectes qu'avec les immigrés.

"Les Témoins de Jéhovah sont une association cultuelle reconnue expressément par le Conseil d'Etat et qui bénéficie à ce titre de la liberté de réunion", a rétorqué le ministre mardi sur Europe 1, ajoutant qu'il pouvait avoir "à titre personnel beaucoup de réserves" sur les Témoins de Jéhovah.

"Il faut savoir si le parti socialiste défend les libertés ou pas", a poursuivi le président de l'UMP, ironisant: "lorsqu'il s'agit d'étrangers
clandestinement en France et sans papiers, ils appellent à ne pas respecter la loi et lorsqu'il s'agit d'associations cultuelles reconnues par le Conseil d'Etat ils me demandent d'interdire la réunion!".


Sarkozy "a cru devoir dédouaner l'organisation des Témoins de Jéhovah de ses actes délictueux", accuse le député de Seine-Saint-Denis Jean-Pierre Brard (app PC), soulignant que le Conseil d'Etat s'était prononcé sur la seule forme juridique dans un contentieux fiscal. "Nos concitoyens attendent du ministre de l'Intérieur qu'il protège leurs libertés individuelles et collectives contre ceux qui les violent".

Il rappelle la dénonciation par l'Académie de médecine des pressions exercées pour refuser toute transfusion sanguine, la condamnation en 2004 par la cour de cassation à 45 millions d'euros de redressement fiscal avec pénalités et les douze ans de prison infligés en 2005 en Gironde à un ex-adepte pour le viol de sa fille mineure. Elle avait fini par porter plainte, le Conseil des Anciens de l'organisation avait exclu le coupable sans le dénoncer.

Le président de la nouvelle commission d'enquête parlementaire sur les sectes Georges Fenech (UMP, Rhône) dénonce "les dangers" de l'organisation, "mis en lumière" lors des premières auditions et dans des jugements "en matière de divorce et de droit de garde des enfants". "Les pouvoirs publics doivent rester extrêmement vigilants à l'égard de certaines pratiques qui portent atteinte aux droits de l'enfant définis par la Convention de New York dont la France est signataire", déclare M. Fenech à l'AFP.

Les Témoins de Jéhovah, qui célèbrent le centenaire de leur implantation en France (250.000 adeptes), avaient été placés en 1995 sur une liste de sectes parlementaire. Dix ans après, ils ont obtenu l'accès aux documents utilisés et estimé que "les Témoins de Jéhovah n'auraient jamais dû figurer sur la liste des sectes", se plaignant d'"une longue série de traitements injustes et discriminatoires".

"En France, il y a une totale liberté de religion, de pensée, de conscience et d'association: à ce titre les Témoins de Jéhovah ne font rien d'illégal", déclare à l'AFP Jean-Michel Roulet, président de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires).
"Mais il y a un certain nombre de dérives sectaires dans cette organisation", ajoute-t-il: refus des transfusions, exigences financières,
prosélytisme, message apocalyptique, rejet du vote et de la justice humaine pour certains crimes, éducation "qui ne développe pas l'esprit critique".

 


France : Témoins de Jéhovah

Des milliers de Témoins de Jéhovah attendus à Lens, malgré les protestations

AFP , 19 juillet 2006

[Texte intégral]

LENS (Pas-de-Calais), - Plusieurs milliers de Témoins de Jéhovah se réunissent ce week-end au stade Bollaert de Lens (Pas-de-Calais), au regret du maire de la ville, qui avoue son impuissance, et en dépit des protestations d'une association antisectes.

"J'avais pensé à tout sauf à ce que les Témoins de Jéhovah reviennent", regrette le maire socialiste Guy Delcourt, pris de court par la décision du club de football de Lens de louer son enceinte à cette association cultuelle, classée dans la liste des mouvements sectaires dans un rapport parlementaire de 1995.

Les Témoins de Jéhovah, qui revendiquent 250.000 adeptes en France, devraient être environ 10.000 à Lens vendredi, samedi et dimanche, selon eux.

Ils se rassemblaient chaque année de 1990 à 1999 au stade Félix-Bollaert, avant de se réfugier à Douai (Nord), "poussés dehors" par Guy Delcourt à son arrivée à la tête de la municipalité.

A Lens comme à Douai, l'Association pour la défense des familles et de l'individu (ADFI) proteste chaque année contre la location de lieux de
rassemblement aux Témoins. Elle estime pour sa part à 20.000 le nombre de participants à la manifestation lensoise.

Pour sa présidente régionale, Charline Delporte, "les politiques ne prennent pas leurs responsabilités" pour empêcher les rassemblements de ce type.

Mais la municipalité de Lens, bien que propriétaire du stade, a signé en 2002 un bail emphytéotique de 50 ans avec le Racing Club de Lens, le club de football de la ville.

"Je crois que les dirigeants (du club) n'ont pas vu plus loin en l'état actuel des choses: rien ne les autorise à interdire la location, puisqu'à chaque fois que ces gens-là (les Témoins de Jéhovah, ndlr) sont passés devant les tribunaux, ils ont obtenu gain de cause", déplore Guy Delcourt, regrettant l'absence de moyens juridiques pour refuser la location.

Pour Jean-Marie Bomba, directeur de Bollaert Développement, filiale du club chargée de la gestion du stade, "on n'est pas là pour juger".

Le maire de Lens entend que cela ne se renouvelle pas et "pense prendre à la rentrée un arrêté interdisant toute manifestation cultuelle au Stade Bollaert: chacun son temple".

"Les Témoins de Jéhovah sont une association cultuelle reconnue expressément par le Conseil d'Etat et qui bénéficient à ce titre de la liberté de réunion", a expliqué mardi sur Europe 1 le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, interpellé par M. Delcourt.

Ce que ne manquent pas de rappeler les Témoins qui s'estiment victimes d'une chasse aux sorcières et "déplorent de voir des individus, animés par des mobiles douteux, s'en prendre aux droits fondamentaux reconnus par la République: la liberté de réunion et la liberté de religion".

"Comme chaque année à pareille époque, les ADFI s'efforcent de capter l'attention des médias (...), profitant de nos rassemblements cultuels d'été, les ADFI interpellent les pouvoirs publics pour leur demander sans sourciller de nous interdire", estiment les Témoins, qui organisent 30 rassemblement de ce type en France au cours de l'été.

 


France : Actualités diverses - Eglise internationale du Christ

La famille de Nathalie Guettliffe exige la démission du garde des Sceaux

L'Actualité , 19 juillet 2006

[ Texte intégral]

 


France : Coups de gueule

A.Kircher n'est pas content

Courriel , 20 juillet 2006

Cher monsieur,
 
J'ai vu que le ministre des cultes, Mr Sarkozy, prenait fait et cause pour les TJ rassemblés dans un meeting provocateur dans le Nord de la France.

La prise de position du ministre se fonde sur des décisions de justice isolées reconnaissant à certaines associations locales TJ le statut d'association Loi 1905.

Je ne ferai pas d'autre commentaire sur ces décisions que de dire que la justice n'a pas la capacité, la plupart du temps, de comprendre où se situe la véritable dangerosité sectaire.

Concernant la prise de position du ministre des cultes, elle me semble démontrer à l'évidence comment un ministre en recherche d'électeurs peut se faire manipuler par une secte !

Cette manipulation au niveau politique illustre parfaitement la nature de la manipulation sectaire qui peut se manifester dans les plus hautes sphères et permet de comprendre ce mode de fonctionnement si particulier qui consiste à utiliser contre la société les libertés fondamentales tout en les bafouant en interne avec leurs adeptes victimes. Cautionner les groupes sectaires au motif qu'ils ne troublent pas l'ordre public, revient à étouffer les plaintes des victimes.

L'appui d'un ministre de la République, décidément bien accorte avec les aspirations sectaires, qu'elles soient scientologues ou jéhovistes devient préoccupant. Qu'attendent Moon et Raël, ou les autres épigones des
Di Mambro, Jim Jones et autres gourous, pour rencontrer ce ministre des cultes décidément plus ompréhensif avec ces pseudo minorités qui se disent spirituelles qu'avec les minorités défavorisées !
A. Kircher


Canada : Raël

Querelle entre Raël et un ancien acolyte

Canoë , 20 juillet 2006 par Jessica Nadeau

[Texte intégral]

L'avocat et ancien député péquiste Roland Dussault, qui occupait des fonctions de haut rang chez les raéliens, entend poursuivre Claude Vorilhon (Raël) pour récupérer les dons qu'il a faits à l'organisation pendant 19 ans.

«Je pose cette action pour qu'il s'en trouve le moins possible dorénavant à se faire avoir par ce fourbe personnage qui prétend avoir reçu une révélation alors qu'il s'agit en fait d'un mensonge éhonté dont je travaille, d'ailleurs, à faire éventuellement la démonstration», soutient Roland Dussault.

Dans sa mise en demeure, il appuie sa demande de remboursement sur le fait que Claude Vorhilon a «délibérément menti à ses fans dans la partie de sa prétendue révélation où il a principalement cherché à asseoir sa crédibilité».

M. Dussault, qui était dans l'organisation raélienne pendant 19 ans, affirme avoir découvert récemment que le bébé cloné Ève n'était qu'un mensonge.

Crédibilité

Puisque c'est la crédibilité de l'homme qui l'a amené à faire des dons à l'organisation, M. Dussault exige le remboursement total de ces dons, incluant les intérêts correspondants au marché qui a prévalu pendant la période qui a couru.

Il a donné un ultimatum à son ancien gourou en date du 31 juillet 2006, sans quoi il se réservera «le droit de prendre les moyens appropriés pour récupérer les sommes concernées».

 


France : Témoins de Jéhovah

Concernant les Témoins de Jéhovah, l’UNADFI tient à rappeler quelques éléments

Courriel , 21 juillet 2006

En 1985, le Conseil d’Etat a refusé à l’Association chrétienne « les Témoins de Jéhovah en France » le statut d’association cultuelle aux motifs suivants : « Considérant qu’il ressort du dossier que les activités menées par l’Association chrétienne « les témoins de Jéhovah en France » sur la base de stipulations de ses statuts en vigueur à la date du décret attaqué ne confèrent pas, dans leur ensemble, à l’association en raison de l’objet ou de nature de certaines d’entre elles, le caractère d’une association cultuelle au sens de la loi du 9 décembre 1905 … ». Cet arrêt est motivé par le fait que refuser des soins aux enfants tels que la transfusion sanguine, est constitutif d’un trouble à l’ordre public, car il met en danger la vie de l’enfant.

A ce jour, le Conseil d’Etat n’a pas remis en cause sa jurisprudence de 1985 concernant l’association nationale. Les seules décisions de reconnaissance prises, le sont pour des associations locales, appelées : « associations pour le culte des Témoins de Jéhovah de telle ou telle ville… ». Le Conseil d’Etat, par la voix du commissaire au gouvernement en 1997, précise même: « Qu’au risque de décevoir ceux qui voyaient en cette affaire, pour le Conseil d’Etat de reconsidérer la solution négative retenue en 1985, cette demande d’avis ne vous le permet pas ». Les associations locales sont de fait exonérées de la taxe foncière (art. 1385 du code général des impôts) et autorisées à recevoir des dons et des legs.

Les dirigeants de cette organisation sectaire, afin de gagner une respectabilité entachée par un grand nombre d’affaires judiciaires, tentent d’obtenir la qualification d’église, le label de religion.

Pour ce faire, ils entretiennent à loisir une confusion en jouant sur leur organisation pyramidale, gommant la distinction entre le siège administratif et financier national, et les associations locales.

Ce qu’ils ne peuvent obtenir au niveau national, ils tentent de l’obtenir dans chaque ville où est installée une « salle du royaume », constituée comme une association indépendante. Les tribunaux sont partagés et les jugements divers entretiennent la confusion sur le caractère cultuel ou pas de ce mouvement sectaire.

Chacun peut comprendre l’enjeu financier de telles décisions pour les témoins de Jéhovah et le manque à gagner pour les collectivités. Rappelons au passage que les Témoins de Jéhovah doivent à ce jour à l’Etat une somme de 45 millions d’euros.

Rappelons enfin que, caractère cultuel ou pas, religion ou pas, cette organisation connaît de graves dérives sectaires par le refus des lois républicaines (refus de voter, refus de la justice des hommes), le refus de transfusion sanguine et le sort qu’elle réserve aux enfants.

Pour mettre fin aux polémiques politiciennes dont les victimes de sectes ne doivent pas être l’enjeu, la solution réside pour l’Etat de se donner les moyens de faire appliquer partout les articles de la loi de 1905 concernant les associations cultuelles :

ART 19 .- Ces associations devront avoir exclusivement pour objet l'exercice d'un culte.

Chacun de leurs membres pourra s'en retirer en tout temps, après payement des cotisations échues et de celles de l'année courante, nonobstant toute clause contraire.

Nonobstant toute clause contraire des statuts, les actes de gestion financière et d'administration légale des biens accomplis par les directeurs ou administrateurs seront, chaque année au moins présentés au contrôle de l'assemblée générale des membres de l'association et soumis à son approbation. 

ART. 21 - Les associations et les unions tiennent un état de leurs recettes et de leurs dépenses; elles dressent chaque année le compte financier de l'année écoulée et l'état inventorié de leurs biens, meubles et immeubles.
Le contrôle financier est exercé sur les associations et sur les unions par l'administration de l'enregistrement et par l'inspection générale des finances.

ART. 25 .- Les réunions pour la célébration d'un culte tenues dans les locaux appartenant à une association cultuelle ou mis à sa disposition sont publiques. Elles sont dispensées des formalités de l'article 8 de la loi du 30 juin 1881, mais restent placées sous la surveillance des autorités dans l'intérêt de l'ordre public. Elles ne peuvent avoir lieu qu’après une déclaration faite dans les formes de l’article 2 de la même loi et indiquant le local dans lequel elles seront tenues.

Qui n’a rien à cacher n’a rien à craindre du contrôle de l’administration qui vérifiera la transparence de son fonctionnement et de sa comptabilité, le respect du droit du travail et du code de la santé.

Ainsi chacun saura que le droit est respecté et les lois de la République non bafouées.

 


France : Témoins de Jéhovah

Pousuite de la polémique entre les anti-sectes et les Témoins de Jéhovah

La Croix , 21 juillet 2006 par Xavier Ternisien

[Texte intégral]

PARIS - L'Unadfi, association anti-sectes, a accusé vendredi les Témoins de Jéhovah d'entretenir la confusion sur leur statut et réclamé un contrôle de leurs associations cultuelles.

Les Témoins de Jéhovah ont annoncé une plainte contre le député de Seine-Saint-Denis Jean-Pierre Brard (app PC) qui les a qualifiés de "parfaits délinquants".

Selon l'Union nationale des associations pour la défense des familles et de l'individu victimes de sectes (Unadfi), "les dirigeants de cette organisation sectaire, afin de gagner une respectabilité entachée par un grand nombre d'affaires judiciaires, tentent d'obtenir la qualification d'église, le label de religion".

"Les tribunaux sont partagés et les jugements divers entretiennent une confusion sur le caractère cultuel ou pas de ce mouvement sectaire", poursuit l'Unadfi, suggérant de contrôler l'application de la loi de 1905 concernant les associations cultuelles.

"Qui n'a rien à cacher n'a rien à craindre du contrôle de l'administration qui vérifiera la transparence de son fonctionnement et de sa comptabilité, le respect du droit du travail et du code de la santé", ajoute l'Unadfi.
Le tribunal d'Evreux (Eure) doit examiner le 7 septembre une plainte pour diffamation des Témoins de Jéhovah contre la présidente de l'Unadfi Catherine Picard.

Les Témoins de Jéhovah ont également annoncé dans un communiqué une plainte contre M. Brard, qui les a accusés jeudi sur TF1 de "se soustraire à l'impôt, condamner des personnes à mort en leur refusant la transfusion sanguine ou couvrir des délits très graves comme la pédophilie".

Le communiqué dénonce ces propos "à connotation totalitaire" qui "blessent et offensent" les fidèles de l'organisation. Il se félicite toutefois de trouver "au sein des pouvoirs publics et dans la plupart des administrations françaises une attitude respectueuse des droits fondamentaux".

 


France : Témoins de Jéhovah

"Certaines pratiques des Témoins de Jéhovah posent problème "

La Croix , 21 juillet 2006 par Olivier Tallès

[Texte intégral]

ENTRETIEN - Jean-Michel Roulet - Président de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes)

- Faut-il s'étonner du grand rassemblement organisé par les Témoins de Jéhovah ce week-end?

- Jean-Michel Roulet: Non, c'est une cérémonie de baptême collectif comme ils en organisent régulièrement. Par le passé, le stade de Colombes les avait accueillis. Ils font toujours cela au mois de juillet, lequel sans doute est plus propice à une immersion. Ce rassemblement leur permet aussi de faire parler d'eux et d'aller au-devant des gens.

- Quelle est la position de la Miviludes vis-à-vis des Témoins de Jéhovah?

- Ce mouvement a les croyances qu'il veut. Ce sont certaines pratiques chez eux qui posent problème. Ils s'opposent aux transfusions sanguines, quitte parfois à troubler l'ordre public dans les hôpitaux, lorsque leurs comités de vigilance viennent en nombre faire pression sur les médecins et sur les patients. Ils ne respectent pas le droit de vote, puisqu'ils interdisent à leurs adhérents de se rendre aux urnes. Enfin, ils refusent la justice des hommes et préfèrent appliquer «la justice divine», via leur conseil des anciens. C'est un usage sectaire typique: on évite de mettre son linge sale sur la place publique, car cela peut nuire à la communauté.
«Les Témoins de Jéhovah ont leurs propres livres de classe. Les enfants ne peuvent pas non plus fêter leurs anniversaires.»

-Vous avez témoigné récemment devant la commission parlemen­taire sur l'influence des mouve­ments à caractère sectaire sur les mineurs. Qu'en est-il des Témoins de Jéhovah?

- Les mineurs, chez eux, vivent une situation assez difficile. Les enfants vont à l'école publique, mais dans un certain nombre de domaines, ils ne doivent pas tenir compte des enseignements. Par exemple, les parents leur demandent d'apprendre la théorie de l'évolution et en même temps leur disent de ne pas y croire. Les Témoins de Jéhovah ont leurs propres livres de classe. Les enfants ne peuvent pas non plus fêter leurs anniversaires, regarder la télévision ou lire un ouvrage n'ayant pas de lien avec leur croyance. Un spécialiste les a qualifiés «d'enfants tristes».

- Plus largement, comment les sectes entrent-elles en contact avec les jeunes?

- Des organisations vont s'intéresser à la formation, via les séjours linguistiques à l'étranger ou les centres de soutien scolaire à Paris. D'autres vont faire du coaching sportif et imposer au jeune athlète une méthode de pensée. D'autres encore vont investir le champ des loisirs, organisant des stages ou des colonies de vacances.

- Comment peut-on suspecter qu'un adolescent s'est laissé en­traîner dans une secte?

- Il vit dans son monde à lui. Tout ce que les parents disent est considéré comme mauvais ou à rejeter. Il se braque vite. Son discours se radi-calise et il est impossible de le faire changer d'avis. Il emploie des mots nouveaux, un jargon mystico-ésotérique. En cas de doute, il faut donc surveiller les modifications du comportement de l'adolescent.

 


France : Témoins de Jéhovah

Le statut administratif des Témoins de Jéhovah fait débat

Le Monde, 22 juillet 2006 par Xavier Ternisien

[Texte intégral]

Les témoins de Jéhovah ont annoncé, vendredi 21 juillet, qu'ils allaient porter plainte en diffamation contre le député et maire (app. PCF) de Montreuil (Seine-Saint-Denis), Jean-Pierre Brard. Celui-ci s'en est pris aux responsables de ce mouvement, jeudi 20 juillet sur TF1, les qualifiant de "parfaits délinquants".

Interrogé à propos de la tenue d'un rassemblement de 10 000 Témoins, du 20 au 22 juillet dans le stade de Lens (Le Monde du mardi 18 juillet), M. Brard a donné trois exemples : "Se soustraire à l'impôt, condamner des personnes à mort en leur refusant la transfusion sanguine, ou couvrir des délits très graves comme la pédophilie."

Le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, a estimé, mardi 18 juillet sur Europe 1, qu'il était impossible d'interdire le rassemblement de Lens : "Les Témoins de Jéhovah sont une association cultuelle reconnue expressément par le Conseil d'Etat et qui bénéficie à ce titre de la liberté de réunion", a-t-il expliqué à propos de cette organisation, qualifiée de "secte" dans un rapport parlementaire de 1995.

Dans un communiqué du 18 juillet, Jean-Pierre Brard a accusé le ministre de "dédouaner l'organisation des Témoins de Jéhovah de ses actes délictueux en se référant à un arrêt du Conseil d'Etat qui reconnaîtrait le statut cultuel à l'organisation des Témoins de Jéhovah, statut qui ne lui est d'ailleurs nullement reconnu".

Les textes auxquels se réfère le ministre sont deux arrêts du 23 juin 2000, dans lequel le Conseil d'Etat affirme que les associations locales des Témoins de Clamecy (Nièvre) et de Riom (Puy-de-Dôme) peuvent bénéficier de l'exonération de la taxe foncière pour leurs lieux de culte, consentie aux associations cultuelles par l'article 1 382 du code général des impôts.

Catherine Picard, présidente de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (Unadfi), conteste l'interprétation de M. Sarkozy : "Ce ne sont que quelques associations locales qui sont concernées par cette décision. L'association nationale n'a jamais été reconnue comme cultuelle." "Près d'un millier d'arrêtés préfectoraux ont accordé le statut d'associations cultuelles aux associations locales de Témoins de Jéhovah", proteste Me Philippe Goni, avocat de l'organisation.

Dans la plupart des litiges, les tribunaux donnent raison au mouvement. Les dernières décisions en date sont deux arrêts du Conseil d'Etat du 3 juillet, qui confirment une décision de la cour d'appel de Paris enjoignant au ministère de l'intérieur de communiquer aux Témoins les documents de la direction centrale des renseignements généraux (DCRG) qui ont servi de base au rapport parlementaire de 1995.

Enfin, une amende de 45 millions d'euros infligée par l'administration fiscale au titre de la taxation des dons manuels pourrait être remise en cause par la Cour européenne des droits de l'homme, qui a demandé à l'Etat de justifier sa décision.

 


Chili : Colonia dignidad

Au moins 22 opposants à Pinochet auraient été tués

AP, 24 juillet 2006 par par Eduardo Gallardo

[Texte intégral]

Au moins 22 opposants à Pinochet auraient été tués dans la colonie d'une secte religieuse allemande au Chili

SANTIAGO- Au moins 22 opposants politiques qui ont disparu sous le régime militaire du Général Augusto Pinochet furent tués dans une colonie religieuse allemande implantée au Chili, et leurs corps furent ensuite brûlés à l'aide de produits chimiques, a affirmé dans son édition de dimanche le quotidien public "La Nacion".
Ces meurtres ont eu lieu dans les deux mois suivant le coup d'Etat du Général contre le président élu Salvador Allende le 11 septembre 1973, qui porta le dictateur au pouvoir jusqu'en 1990.

Ces révélations ont été faites par un ancien dirigeant de la Colonia Dignidad ("Colonie Dignité"), Gerhard Mucke, au juge Jorge Zepeda, chargé de l'enquête sur les abus perpétrés dans cette ferme située à 340 kilomètres au sud de la capitale, Santiago.

Les autorités n'ont pas fait de commentaire sur ces informations, et un appel téléphonique dimanche au bureau du juge n'a pas abouti.

Mucke a dit avoir agi sur les ordres du chef de la secte, Paul Schaefer, qui lui a demandé de "nettoyer la ferme".

"Tous les corps ont été brûlés", a dit Mucke à propos des 22 dissidents, selon "La Nacion".

Schaefer et d'autres dirigeants de la colonie ont été accusés après le retour de la démocratie d'avoir mis leur propriété à la disposition du régime pour la détention, la torture et le meurtre d'opposants politiques.
Schaefer, âgé de 84 ans, purge actuellement un peine de 20 ans de prison pour des abus sexuels sur 26 enfants dans la colonie.

Cette année, les membres de la colonie qui vivent encore sur les lieux malgré la dissolution de la communauté après la chute du régime militaire ont avoué que des abus y ont eu lieu et ont dit chercher le "pardon" de la société chilienne, accusant Schaefer d'avoir permis aux autorités d'utiliser la propriété à ces fins.

Selon des chiffres officiels, 3.197 personnes ont été tuées pour des raisons politiques sous le régime du Général Pinochet. Plus de 1.000 personnes sont toujours portées disparues.

 


France : Coups de gueule

A propos d'une préface

Courriel, 25 juillet 2006

[Texte intégral]

La CAP, officine de défense des sectes qui reste confidentielle, présente un nouveau commentaire sur la préface en forme de croc-en-jambe accordée par une ancienne présidente d'association au profit d'une
secte. Cette fois la Cap rectifie le tir et abandonne les critiques qu'elle avait faites sur J.Tavernier dans une première mouture, pour ne garder que la dimension qui pourrait nourrir une polémique entre C. Picard, présidente actuelle de l'UNADFI, et J. Tavernier.

La CAP a décidément un goût marqué pour la récupération des ragots et surtout la personnalisation. Normal dans le monde sectaire habitué à ne penser qu'au travers la pensée unique des gourous.

J.Tavernier critique Roger Ikor, athée notoire, qui n'est plus là pour répondre et expliquer sa position
anti-déiste. C'est une occasion pour inviter chacun à relire le livre de Ikor « Je porte plainte », livre fondateur de l'action contre les sectes de ce prix Nobel.

La préface de J. Tavernier aura au moins servi à quelque chose.

A. Kircher

 


Belgique : Scientologie

Quitter la scientologie ? Un calvaire

La Libre Belgique, 26 juillet 2006 par Roland Planchard

[Texte intégral]

Les scientologues prétendent défendre la famille. Un témoin nous rapporte combien il a vécu le contraire. Il évoque aussi les pressions exercées contre ceux qui veulent s'enfuir... et l'endoctrinement.

RÉCIT

Si cela peut aider quelqu'un... C'est dans ce seul espoir que je veux témoigner, commence Philippe en nous faisant le récit d'une partie de
sa vie. Et de celle de son frère Marc (*), ex-scientologue et ex-époux de scientologue.

C'est qu'il a le sens de la famille, Philippe. Et que, après le mariage «scientologue» d'un des fils de Marc, samedi 15 juillet dernier, les
souvenirs se font à nouveau lourds. «Tu n'es pas le bienvenu.» Voilà ce que le futur marié m'a dit une dizaine de jours avant la cérémonie».
Motif de cette peu sympathique déclaration téléphonique du neveu: Philippe aurait «attaqué sa foi et sa religion» en parlant, quelques
années plus tôt, à la presse, déjà. Philippe a quand même été au mariage. S'il n'avait pas pu, les 19 membres de sa famille, présents, se
seraient retirés. Marc, lui, y a découvert les parents de la mariée, qu'il n'avait jamais rencontrés avant.

L'anecdote est symptomatique de ce que Philippe avance et veut faire savoir - avec mesure: «Que Marc ait été scientologue ne nous inquiétait pas. Le problème n'est pas là: les gens peuvent bien croire ce qu'ils veulent. Et Marc y a peut-être même gagné de bonnes choses. Mais il y a au moins deux grands dangers: ils font tout pour casser les liens familiaux et, quand quelqu'un veut s'évader de la scientologie, ils exercent des pressions anormales». Et d'insister: «Si on doit respecter le silence dans certains monastères, et bien chacun le sait et les moines ne prétendent pas le contraire. Mais les scientologues affirment qu'ils respectent la famille, alors qu'ils ne le font vraiment pas. Ils pourrissent la vie des gens!». Même dans la secte: «Quand la femme de Marc a accouché de leur premier enfant, il avait été envoyé au Danemark.»

Pour le second, c'est elle qui y avait été envoyée!, chaque fois l'un sans l'autre.

Parfois comme un roman

Idem, côté liberté: «Ils évoquent leur liberté, mais ne sont pas libres. Lorsque mon frère s'est enfui en septembre 2000, il a fallu qu'il quitte l'Angleterre sans papiers et en cachette. Il s'est réfugié dans notre maison d'enfance, à Bruxelles. Le lendemain de son arrivée, deux «amis» anglais la surveillaient!» S'ils n'ont fait aucune violence, ils sont restés longtemps...

Le témoignage de Philippe peut prendre l'allure d'un roman, reconnaît-il lui même. Par exemple quand il raconte la fuite en plein Bruxelles, pour
échapper à ces «amis» et ainsi permettre à Marc de rejoindre une discrète bâtisse, à la frontière française. Pas de chance: c'était en
septembre 2000, lors de la grève des camionneurs. Tout Bruxelles était bloqué. Alors, profiter d'un relâchement de la surveillance, faire la
course, dans les rues, le tram, le métro... «avec peut-être un brin de paranoïa», admet Philippe.

S'il y en a eu, elle a été alimentée par des épisodes bien réels. Comme lors du dépôt d'une enveloppe chez Philippe, à l'adresse pourtant alors
très discrète. C'est la pharmacienne du coin qui avait été questionnée, sans se rendre compte. Ou comme lorsque Marc, revenu de sa «planque»
campagnarde vers Bruxelles, trois semaines plus tard, avait été retrouvé aussitôt «par les «amis», alors qu'il se rendait à la banque». Et hop,
reparti au centre anglais des scientologues, le Marc!

Les économies

Une autre «évasion», comme dit Philippe, avait avorté aux Etats-Unis, où Marc était en «stage» de «redressement». «Je suis dans la rue. Je n'ai pas de papiers et pas d'argent. Qu'est-ce que je fais?», avait demandé Marc par téléphone à son frère, en mai 2001 à Los Angeles. En peu de temps, le consulat belge avait trouvé une solution. Les scientologues, aussi. Ils attendaient Marc au consulat et l'avaient encore repris...

«Cela se fait sans violence physique», précise Philippe. «Des mots, rien que ça. Ils ne lui ont même pas touché l'épaule».

Mais le portefeuille, oui: les petites économies que Marc avait pu réaliser se sont bizarrement volatilisées peu avant qu'il quitte
définitivement la secte. A la différence, il est vrai, des versements pour la pension, scrupuleusement versés en France et au Royaume-Uni,
pour le travail de Marc (jusqu'à 18 heures par jour en tant qu'opérateur d'«auditions» - comprendre confessions - pour un bénéfice réel très menu puisqu'il faut participer à des «séminaires» payants...).

Philippe aimerait remercier «tous ces inconnus qui nous ont aidés», ces policiers spécialisés qui ont «si bien» protégé sa famille trop souvent
stressée, à certaines occasions, le CIAOSN (Centre d'information et d'avis sur les organisations sectaires nuisibles) pour ses informations.

Il estime que son frère est vraiment un «ex», qu'il ne «rechutera pas».

Mais il prend, en disant cela, un air songeur. «On ne quitte pas près de 30 ans de sa vie comme ça», dit-il savoir. Des années d'endoctrinement («On lui avait même fait croire qu'une loi punit les anciens scientologues, en France!») et de déstructuration de la famille («Je n'ai pas dû voir ma belle-soeur 10 fois» en autant de temps)...

Marc, 55 ans, ingénieur civil, n'avait plus le temps de rien, quand ilétait scientologue. Surtout pour ses proches. Le voilà revenu à la vie
civile. Sans sa femme. Sans ses enfants. Il a trouvé du travail, comme informaticien. Mais après une «parenthèse» ouverte en 1977...

(*) Prénom d'emprunt

 


Cameroun : Moon

Sun Yung Moon : Le successeur méconnu de Jésus-Christ

Mutations 6 , 26 juillet 2006 par Jean Baptiste Ketchateng

[Texte intégral]

[ Yaoundé - Cameroun ]
Condamné par la justice américaine, interdit de séjour en France et en Grande-Bretagne, le messie coréen va-t-il prospérer au Cameroun ?

Qui est Sun Yung Moon ? Selon diverses sources, ce Coréen de 86 ans, ingénieur électricien, s'est révélé à la face du monde en 1935. Lors de la célébration de la fête chrétienne de Pâques, cette année-là, indique l'encyclopédie sur Internet, Wikipedia, il s'était retiré sur une montagne pour prier, tel un prophète des temps bibliques. Il prétendra neuf ans plus tard que Jésus-Christ lui serait apparu durant sa retraite montagnarde. C'est de cette révélation que part le mouvement religieux que dirige Moon : l'Eglise de l'Unification, créée le 21 mai 1954 à Séoul en Corée du Sud. Sun Yung Moon explique en effet depuis sa rencontre supposée avec leChrist que le messie des chrétiens lui aurait confié la mission de continuer son oeuvre parmi les humains. Ce qu'ilcommença à faire en Corée du Nord, où le pouvoir communiste n'acceptait pas l'activisme religieux, ce qui le poussa à quitter son pays natal pour continuer ailleurs sa tâche.

Moon entend en fait réunir tous les chrétiens et faire de l'évangile un message qui accompagne des actions de justice sociale. Mais en France, par exemple, son organisation est classée dans le rayon des sectes, depuis 1996, à la suite d'une enquête du parlement. C'est que, la vie du Révérend Moon n'est pas toujours un long fleuve de prières et de prêches. S'il est entré dans le livre Guinness des records en organisant le mariage de 30.000 couples en 1982, les accusations de fraude fiscale aux Usa l'ont conduit devant la justice dans la même année. Verdict : 18 mois de prison et 8000 dollars d'amende. Mais pour certains, tel Carlton Sherwood, prix Pulitzer, c'était une condamnation influencée par des forces occultes. N'empêche, au Cameroun, une figure de l'Eglise catholique, le père Meinrhad Hebga, dans une interview à Cameroon tribune (du 19 juillet) avertit bien : "Moon [...] ce n'est pas l'Eglise catholique ", pour lui dénier toute prétention à rassembler les chrétiens. Pour lui, il s'agit d'une secte.

Respectueux de l'orthodoxie catholique ou pas, Peter McGill, journaliste britannique établi au Japon où Moon fit ses premiers pas, soutient qu'il existe " d'étranges affinités " entre Moon et les pouvoirs politiques à travers le monde. Dans un article publié dans le Monde diplomatique en avril 1996, il écrit : "Quel est le point commun d’hommes aussi différents que les anciens présidents George Bush et Mikhaïl Gorbatchev, l’ancien Premier ministre britannique Sir Edward Heath ou l’ex-chef de l’Etat zambien Kenneth Kaunda ? Qu’est-ce qui unit l’ancien secrétaire d’Etat américain Alexander Haig, l’ancien secrétaire à la défense Les Aspin, le fondateur de la Majorité morale (Moral Majority) aux Etats-Unis, M. Jerry Falwell, et les acteurs de Hollywood Christopher Reeve et Charlton Heston ? Quels rapports ont enfin toutes ces célébrités avec le régime de M. Kim Jong-iI en Corée du Nord ? La réponse est simple : ils ont tous reçu à un moment ou à un autre de l’argent de l’Eglise de l’Unification ou d’une de ses organisations prête-noms, c’est-à-dire du révérend coréen Moon Sun-myung ".

 


France : Sectes

Les enfants peuvent faire du prosélytisme à l'école

Nous Vous Ils, 28 juillet 2006 propos recueillis par Hanna Mbonjo

[Texte intégral]

Daniel Groscolas : 'Secte : les enfants peuvent faire du prosélytisme à l’école'Une commission d’enquête parlementaire se penche actuellement sur l’influence des sectes sur les mineurs. 60 à 80 000 enfants seraient concernés par les dérives sectaires. Entretien avec Daniel Groscolas1, président du Centre Contre les Manipulations Mentales, qui sera bientôt auditionné par la commission.

- Depuis la création, il y a 10 ans, de la Cellule chargée de la prévention des phénomènes sectaires2 au sein de l'Education nationale, quelle évolution avez-vous observée ? 

- En 1996, les sectes commençaient à créer des écoles privées et la législation d’alors ne nous autorisait pas à effectuer des contrôles. Aujourd’hui ce type d’école n’existe plus. Le phénomène qui prend de l’ampleur à l'heure actuelle, c’est l’infiltration des sectes dans les activités de soutien scolaire. Ce soutien, puisqu’il est hors du temps scolaire, ne relève pas juridiquement de l’Education nationale. Pour l’instant il y a un vide juridique, mais je compte bien faire des propositions en ce sens lors de ma prochaine audition en septembre.

- Comment, à l’école, repère-t-on un enfant victime d’une secte ?

- En général, on repère une victime à ses blocages. Lorsqu’un élève ne participe pas ou se sent mal à l’aise lors d’une fête donnée par l’école, lorsqu’il ne veut pas pratiquer de sport collectif, cela peut être un signe. On peut également repérer un enfant victime parce qu’il fait de la propagande pour sa secte. Il n’utilise pas de techniques grossières comme la distribution de tracts pour faire du prosélytisme. C’est plus insidieux. Il s’agit le plus souvent d’invitations entre enfants avec des accroches du type "viens chez moi, tu vas voir comme c’est bien !".

- Que peut faire un enseignant confronté à ce type d’élève ?

- Chaque académie dispose d’une "personne ressource" que l’enseignant peut joindre par téléphone. Cette personne ressource contacte une association spécialisée, comme le CCMM (Centre Contre les Manipulations Mentales), qui va conseiller l’enseignant. L’association n’intervient pas directement auprès de l’enfant ou de sa famille car il ne faut pas amplifier le phénomène et risquer de culpabiliser des enfants qui sont déjà des victimes. Le conseil : d’abord, ne pas culpabiliser l’enfant. Ensuite lui faire comprendre qu’il vit dans une société avec des règles. A l’école laïque on ne fait pas de prosélytisme.

- Peut-on sensibiliser les élèves au risque des sectes ? Avec le CCMM nous organisons près de 500 conférences/débats par an. Récemment, j’expliquais lors d’une conférence dans un lycée parisien les techniques d’approche de la Scientologie. Des membres de la secte abordent les adolescents aux alentours de leur lycée et leur proposent un test de personnalité. Les adolescents en pleine période d’interrogation identitaire acceptent. 15 jours plus tard, on leur donne les résultats du test. A chaque fois la réponse est identique : ils sont extraordinaires mais leurs capacités sont sous employées. Il faut faire un stage pour devenir l’être exceptionnel qui se cache au fond d’eux. Là c’est le début de l’engrenage. Huit jours après avoir décrit ce processus aux lycéens parisiens, des scientologues venaient les aborder : ils ont plié bagages très vite, les élèves ne se laissant pas prendre au jeu. Cela montre qu’informer les adolescents sur les sectes est essentiel.

- Que faire quand un professeur appartient à une secte ? On m’avait fait parvenir, il y a quelques années, le signalement d’un directeur d’école à Chomérac dans l’Ardèche. J’ai inspecté cet enseignant : il a clairement reconnu appartenir à une secte. Mais il a également précisé respecter les principes de laïcité de l’école républicaine. J’ai multiplié les contrôles : il n’a jamais fait preuve de prosélytisme. J’ai subi d’énormes pressions pour le faire radier de l’Education nationale. Je ne l’ai jamais fait car, à mon avis, si on sanctionnait cet enseignant alors qu’il n’avait commis aucune faute professionnelle, c’était porter atteinte à la liberté de conscience. Nous ne luttons pas contre les sectes mais contre les manipulations et les délits qu’elles peuvent engendrer. En France chacun est libre de penser ce qu’il veut du moment qu’il ne commet aucun délit. Si aujourd’hui un professeur appartient à une secte sans faire de prosélytisme en classe, il peut parfaitement continuer à enseigner.

(1) Créateur et ancien directeur de la Cellule chargée de la prévention des phénomènes sectaires (CPPS) au sein de l'Education nationale. 
(2) Cette Cellule, au sein du ministère de l'Education nationale, contrôle les établissements douteux, les enfants instruits à domicile et sensibilise les enseignants aux risques induits par les secte

 


Chine : Falungong

Prélèvements d'organes: Pékin nie des accusations canadiennes

AFP, 28 juillet 2006

[Texte intégral]

PEKIN - La Chine a réfuté vendredi comme "biaisé et sans fondement" un rapport de deux personnalités canadiennes l'accusant d'effectuer "des prélèvements d'organes à grande échelle" et contre leur gré sur des
prisonniers du mouvement religieux interdit Falungong.

Ces deux personnalités, David Matas, avocat spécialiste des droits de l'homme, et David Kilgour, ancien parlementaire et ministre, avaient conclu après deux mois d'enquête que des membres de la secte interdite en Chine étaient mis à mort dans ce pays pour pouvoir prélever sur eux des organes servant ensuite à des transplantations.

Ce rapport "est basé principalement sur des informations préexistantes, ou trouvées sur internet ou fournies par des adeptes de Falungong au Canada", a affirmé l'agence officielle Chine Nouvelle, citant un porte-parole de
l'ambassade de Chine au Canada, Zhang Weidong.

Il est "partial et sans fondement", a ajouté le porte-parole.

Le porte-parole, selon Chine Nouvelle, a vu pour preuve de ce manque de crédibilité le fait que certaines villes soient mal localisées dans le document canadien.

Celui-ci relevait notamment qu'entre 2000 et 2005, il y avait eu 41.500 transplantations dont la source reste inexpliquée.

MM. Matas et Kilgour ont reconnu qu'ils ne disposaient pas de preuves incontestables, mais ont expliqué avoir rassemblé un certain nombre de témoignages et de déclarations assez claires de responsables de centres de
détention ou d'hôpitaux.

Le Falungong, interdit depuis 1999, a accusé la Chine d'avoir tué près de 75% de ses 6.000 adeptes détenus dans un "camp de concentration" du nord-est de la Chine et d'avoir utilisé leurs organes.


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