Les Témoins de Jéhovah protestent contre "une nouvelle campagne d'hostilité"
AFP , 18 juillet 2006
[Texte intégral]
PARIS - Les Témoins de Jéhovah ont protesté mardi contre
une "nouvelle campagne d'hostilité" à leur encontre selon eux, à propos de leur
rassemblement prévu le week-end prochain à Lens (Pas-de-Calais).
"Les Témoins de Jéhovah s'étonnent de la polémique créée autour de leur
rassemblement chrétien annuel à Lens", selon un communiqué. "Ils déplorent de
voir des individus, animés par des mobiles douteux, s'en prendre aux droits
fondamentaux reconnus par la République: la liberté de réunion et la liberté de
religion".
L'Association pour la défense des familles et de l'individu (ADFI) du
Nord-Pas-de-Calais a protesté contre la location du stade Bollaert de Lens
(Pas-de-Calais) du 21 au 23 juillet aux Témoins de Jéhovah pour un rassemblement
devant réunir environ 20.000 personnes.
"Commme chaque année à pareille époque, les ADFI s'efforcent de capter
l'attention des médias (...), profitant de nos rassemblements cultuels d'été,
les ADFI interpellent les pouvoirs publics pour leur demander sans sourciller de
nous interdire", selon les Témoins de Jéhovah.
"La seule référence qui compte à leurs yeux est la +liste noire+ des sectes
dressée en 1995 par une commission d'enquête parlementaire. Les anti-sectes
feignent d'ignorer les évolutions administratives et surtout les décisions des
plus hautes instances juridictionnelles", accuse l'organisation, qui juge la France isolée car c'est le "seul pays européen où les Témoins de Jéhovah sont
ainsi traités".
Les Témoins de Jéhovah comptent deux millions de fidèles en Europe et ont
créé en France leur première association cultuelle voilà cent ans, justement
dans le Nord à Haveluy (Denain).
Ils soulignent tenir des rassemblements religieux annuels depuis des
décennies qui "jamais (...) n'ont troublé l'ordre public" et rappellent avoir
notamment loué le stade Bollaert de 1990 à 1999.
Au total, trente rassemblements sont prévus en juillet et août 2006 pour les
250.000 Témoins de Jéhovah de métropole et d'Outre-mer, selon le communiqué.
Nicolas Sarkosy pratiquerait-il l'amnistie pour les Témoins de Jéhovah ?
Communiqué de presse , 18 juillet 2006
[Texte intégral]
Paris, le 18 juillet 2006
COMMUNIQUE DE PRESSE DE JEAN-PIERRE BRARD
Député de la Seine Saint Denis
Vice Président du groupe d’études sur les sectes à l’Assemblée nationale
Membre du Conseil d’orientation de la Mission Interministérielle de Vigilance et deLutte contre les Dérives Sectaires
Nicolas SARKOZY pratiquerait-il l’amnistie pour les Témoins de jéhovah ?
Dans une interview radio-diffusée ce mardi 18 juillet au matin, le ministre de l’Intérieur, Nicolas SARKOZY, a cru devoir dédouaner l’organisation des Témoins de jéhovah de ses actes délictueux en se référant à un arrêt du Conseil d’Etat qui reconnaîtrait le statut cultuel à l’organisation des Témoins de jéhovah (statut qui ne lui est d’ailleurs nullement reconnu, le Conseil d’Etat faisant simplement référence à un arrêt du 6 octobre 1999 de la cour administrative d'appel de Lyon contesté par les Témoins de jéhovah qui revendiquaient le statut cultuel).
En tout état de cause, la prétention des Témoins de jéhovah à bénéficier d’un statut cultuel ne peut les exonérer de l’application des lois de la République.
Est-il besoin de rappeler au Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur que cette organisation est connue notamment pour :
- viol de la loi fiscale par condamnation définitive, le 5 octobre 2004, par la cour de cassation, à un redressement fiscal de 45 millions d’euros.
- non dénonciation de faits de pédophilie : par condamnation, le 7 octobre 2005 par la Cour d’assises de la Gironde d’un ex-adepte des Témoins de jéhovah à la peine de douze ans de réclusion criminelle pour viols sur mineure de 15 ans par ascendant légitime. Les Témoins de Jéhovah avaient jugé le coupable en le traduisant devant le Conseil des Anciens, mais n’avaient pas saisi la justice de la République.
- refus de la transfusion sanguine alors qu’un avis de l’Académie nationale de médecine du mardi 9 décembre 2003 - adopté à l’unanimité moins une abstention - dénonce le fait « qu’une minorité radicale, quelle que soit son appartenance religieuse, cherche à imposer ses vues à l’ensemble du personnel de santé et aux autres patients, fussent-ils de la même confession, dans un établissement tel qu’un hôpital public, au détriment de l’intérêt général »
Faut-il également rappeler à monsieur SARKOZY que cette organisation fait partie des mouvements épinglés à plusieurs reprises par les rapports parlementaires sur les sectes ainsi que par ceux de plusieurs missions interministérielles successives pour des pratiques contraires aux lois de la République ?
La tolérance zéro, prônée par monsieur SARKOZY ne s’applique-t-elle pas à des organisations sectaires ayant fait l’objet de décisions judiciaires dans notre pays ?
Nos concitoyens attendent du Ministre de l’Intérieur qu’il protège leurs libertés individuelles et collectives contres ceux qui les violent.
Que monsieur SARKOZY se joigne au consensus des députés et sénateurs de gauche et de droite qui agissent clairement pour la défense des libertés fondamentales individuelles et collectives garanties par les lois de notre Etat plutôt que de venir en renfort de groupes à caractère sectaire.
Interview de Nicolas SARKOZY, par Jean Pierre ELKABBACH
Europe 1 , 18 juillet 2006
[Extrait Témoins de Jéhovah]
Interview de Nicolas SARKOZY, par Jean Pierre ELKABBACH
Ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire
Président de l'UMP
________________________________________________________________________________________________________
(...)
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Vous venez d’entendre Nicolas SARKOZY, l’appel que vous adressez le maire de Lens. Depuis quelques jours, dans quelques jours, 20 000 témoins de Jéhovah vont se rassembler légalement sur le stade de Lens qui leur a été loué. Et il vous demande d’intervenir. Est-ce que c’est à vous d’intervenir en tant que ministre des cultes ?
NICOLAS SARKOZY
Ah ça c’est formidable. Enfin je suis là parce que dès qu’il y a un problème, voilà qu’on se retourne vers moi. La location du stade ne m’appartient pas, je ne suis pas maire de Lens, je ne suis pas propriétaire du stade de Lens et j’ai appris, comme vous, que les témoins de Jéhovah se réunissaient dans le stade. Mais alors je dis au maire de Lens que les témoins de Jéhovah sont une association cultuelle, reconnue expressément par le conseil d’Etat et qui bénéficie, à ce titre, de la liberté de réunion. Alors je voudrais comprendre la position des socialistes.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Donc vous voulez dire qu’il n’y a rien à aire.
NICOLAS SARKOZY
Lorsqu’il s’agit d’étrangers clandestinement en France et sans papiers, ils appellent à ne pas respecter la loi. Et lorsqu’il s’agit d’associations cultuelles reconnues par le conseil d’Etat, ils me demandent d’interdire la réunion. La liberté de réunion, c’est un droit constitutionnel. On peut pas décider parce qu’on est ministre de l’Intérieur qu’untel ou untel n’a pas le droit de se réunir.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Donc les 20 000 témoins de Jéhovah sont en réunion au stade de Lens.
NICOLAS SARKOZY
A partir du moment où c’est une association cultuelle reconnue par le conseil d’Etat, vous imaginez la responsabilité que prendrait un ministre des l’Intérieur que d’interdire une telle réunion. Et il faut savoir si le Parti socialiste défend les libertés ou pas. Alors moi je n’ai rien à voir avec les témoins de Jéhovah, je peux avoir d’ailleurs à titre de citoyen, à titre personnel, beaucoup de réserves sur les témoins.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Mais c’est une secte ou pas ?
NICOLAS SARKOZY
A partir du moment où elle est reconnue par le conseil d’Etat avec le droit de se réunir, sauf à troubler l’ordre public, ce droit est un droit constitutionnel.
(...)
Berne : arrestation du chef de "l'église du champignon sacré"
APIC , 18 juillet 2006
[Texte intégral]
Rüschegg-Heubach - Le patron d'un hôtel à
Rüschegg-Heubach, dans le canton de Berne, a été arrêté après une
perquisition.
Il est accusé, en tant que chef de "l'Eglise Suisse du
Champignon Sacré", d'avoir distribué des champignons hallucinogènes en
tant que principe sacramentel. La police a trouvé, début juin, une
grande quantité de psilocybines, surnommés "champignons magiques".
En
tant que dérivés de la tryptamine, ils sont chimiquement apparentés au
LSD et au DMT. La police a également mis la main sur un laboratoire où
se trouvent des substances chimiques jugées dangereuses. Le patron de
l'hôtel, un Allemand âgé de 36 ans, dirige l'Eglise Suisse du Champignon
Sacré (Sacred Mushroom Church of Switzerland). Il se trouve en détention
préventive.
Les membres de ce mouvement religieux se considèrent comme
"les héritiers spirituels des druides celtiques (assassinés par les
romains), des sorcières (assassinées par les catholiques romains) autant
que de la civilisation se fondant sur le Champignon Sacré de l'empire
INCA (exterminée par les catholiques romains espagnols)".
Commission parlementaire sur les sectes "bidon", selon la Scientologie
AFP , 18 juillet 2006
[Texte intégral]
PARIS - L'Eglise de scientologie estime mardi, dans un
communiqué, que la commission d'enquête parlementaire sur l'influence des sectes
sur les mineurs, qui vient d'être mise en place, ne représente que du
"gaspillage de l'argent du contribuable".
La scientologie demande que cessent ces "commissions d'enquête bidons, qui
ne s'appuient sur aucun fait, seulement sur des rumeurs" et dénonce la "lutte
acharnée" que mènent "une poignée de parlementaires militants" contre "les
nouvelles religions".
Créée le 28 juin et présidée par le député Georges Fenech (UMP, Rhône) avec
pour rapporteur Philippe Vuilque (PS, Ardennes), la commission parlementaire
doit remettre un rapport en décembre.
La semaine dernière, le président de la Mission interministérielle de
vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), Jean-Michel
Roulet, avait souligné devant la commission le "danger" que représentaient les
sectes pour les jeunes.
L'Eglise de scientologie, qui compte selon lui quelque 2.000 adeptes en
France, vient d'ouvrir deux centres de soutien scolaire à Paris et s'implante
dans les domaines de l'humanitaire et des droits de l'Homme, thèmes porteurs
auprès des jeunes.
Le débat sur le caractère sectaire des Témoins de Jéhovah relancé
AFP , 19juillet 2006 par Laurence Chabert
[Texte intégral]
PARIS- Avec les rassemblements d'été des Témoins de
Jéhovah, le débat est relancé sur les accusations de dérives sectaires envers
cette organisation après des déclarations du ministre de l'Intérieur Nicolas
Sarkozy.
Les Témoins de Jéhovah ont loué le stade de Lens (Pas-de-Calais) le week-end
prochain, suscitant la colère des anti-sectes. Le maire socialiste, Guy
Delcourt, a demandé à M. Sarkozy de se montrer aussi ferme avec les sectes
qu'avec les immigrés.
"Les Témoins de Jéhovah sont une association cultuelle reconnue expressément
par le Conseil d'Etat et qui bénéficie à ce titre de la liberté de réunion", a
rétorqué le ministre mardi sur Europe 1, ajoutant qu'il pouvait avoir "à titre
personnel beaucoup de réserves" sur les Témoins de Jéhovah.
"Il faut savoir si le parti socialiste défend les libertés ou pas", a
poursuivi le président de l'UMP, ironisant: "lorsqu'il s'agit d'étrangers
clandestinement en France et sans papiers, ils appellent à ne pas respecter la
loi et lorsqu'il s'agit d'associations cultuelles reconnues par le Conseil
d'Etat ils me demandent d'interdire la réunion!".
Sarkozy "a cru devoir dédouaner l'organisation des Témoins de Jéhovah de ses
actes délictueux", accuse le député de Seine-Saint-Denis Jean-Pierre Brard (app PC), soulignant que le Conseil d'Etat s'était prononcé sur la seule forme
juridique dans un contentieux fiscal. "Nos concitoyens attendent du ministre de
l'Intérieur qu'il protège leurs libertés individuelles et collectives contre
ceux qui les violent".
Il rappelle la dénonciation par l'Académie de médecine des pressions
exercées pour refuser toute transfusion sanguine, la condamnation en 2004 par la
cour de cassation à 45 millions d'euros de redressement fiscal avec pénalités et
les douze ans de prison infligés en 2005 en Gironde à un ex-adepte pour le viol
de sa fille mineure. Elle avait fini par porter plainte, le Conseil des Anciens
de l'organisation avait exclu le coupable sans le dénoncer.
Le président de la nouvelle commission d'enquête parlementaire sur les
sectes Georges Fenech (UMP, Rhône) dénonce "les dangers" de l'organisation, "mis
en lumière" lors des premières auditions et dans des jugements "en matière de
divorce et de droit de garde des enfants".
"Les pouvoirs publics doivent rester extrêmement vigilants à l'égard de
certaines pratiques qui portent atteinte aux droits de l'enfant définis par la
Convention de New York dont la France est signataire", déclare M. Fenech à l'AFP.
Les Témoins de Jéhovah, qui célèbrent le centenaire de leur implantation en
France (250.000 adeptes), avaient été placés en 1995 sur une liste de sectes
parlementaire. Dix ans après, ils ont obtenu l'accès aux documents utilisés et
estimé que "les Témoins de Jéhovah n'auraient jamais dû figurer sur la liste des
sectes", se plaignant d'"une longue série de traitements injustes et
discriminatoires".
"En France, il y a une totale liberté de religion, de pensée, de conscience
et d'association: à ce titre les Témoins de Jéhovah ne font rien d'illégal", déclare à l'AFP Jean-Michel Roulet, président de la Miviludes (Mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires).
"Mais il y a un certain nombre de dérives sectaires dans cette
organisation", ajoute-t-il: refus des transfusions, exigences financières,
prosélytisme, message apocalyptique, rejet du vote et de la justice humaine pour
certains crimes, éducation "qui ne développe pas l'esprit critique".
Des milliers de Témoins de Jéhovah attendus à Lens, malgré les protestations
AFP , 19 juillet 2006
[Texte intégral]
LENS (Pas-de-Calais), - Plusieurs milliers de Témoins de
Jéhovah se réunissent ce week-end au stade Bollaert de Lens (Pas-de-Calais), au
regret du maire de la ville, qui avoue son impuissance, et en dépit des
protestations d'une association antisectes.
"J'avais pensé à tout sauf à ce que les Témoins de Jéhovah reviennent",
regrette le maire socialiste Guy Delcourt, pris de court par la décision du club
de football de Lens de louer son enceinte à cette association cultuelle, classée
dans la liste des mouvements sectaires dans un rapport parlementaire de 1995.
Les Témoins de Jéhovah, qui revendiquent 250.000 adeptes en France,
devraient être environ 10.000 à Lens vendredi, samedi et dimanche, selon eux.
Ils se rassemblaient chaque année de 1990 à 1999 au stade Félix-Bollaert, avant
de se réfugier à Douai (Nord), "poussés dehors" par Guy Delcourt à son arrivée à
la tête de la municipalité.
A Lens comme à Douai, l'Association pour la défense des familles et de
l'individu (ADFI) proteste chaque année contre la location de lieux de
rassemblement aux Témoins. Elle estime pour sa part à 20.000 le nombre de
participants à la manifestation lensoise.
Pour sa présidente régionale, Charline Delporte, "les politiques ne prennent
pas leurs responsabilités" pour empêcher les rassemblements de ce type.
Mais la municipalité de Lens, bien que propriétaire du stade, a signé en
2002 un bail emphytéotique de 50 ans avec le Racing Club de Lens, le club de
football de la ville.
"Je crois que les dirigeants (du club) n'ont pas vu plus loin en l'état
actuel des choses: rien ne les autorise à interdire la location, puisqu'à chaque
fois que ces gens-là (les Témoins de Jéhovah, ndlr) sont passés devant les
tribunaux, ils ont obtenu gain de cause", déplore Guy Delcourt, regrettant
l'absence de moyens juridiques pour refuser la location.
Pour Jean-Marie Bomba, directeur de Bollaert Développement, filiale du club
chargée de la gestion du stade, "on n'est pas là pour juger".
Le maire de Lens entend que cela ne se renouvelle pas et "pense prendre à la
rentrée un arrêté interdisant toute manifestation cultuelle au Stade Bollaert:
chacun son temple".
"Les Témoins de Jéhovah sont une association cultuelle reconnue expressément
par le Conseil d'Etat et qui bénéficient à ce titre de la liberté de réunion", a
expliqué mardi sur Europe 1 le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy,
interpellé par M. Delcourt.
Ce que ne manquent pas de rappeler les Témoins qui s'estiment victimes d'une
chasse aux sorcières et "déplorent de voir des individus, animés par des mobiles
douteux, s'en prendre aux droits fondamentaux reconnus par la République: la
liberté de réunion et la liberté de religion".
"Comme chaque année à pareille époque, les ADFI s'efforcent de capter
l'attention des médias (...), profitant de nos rassemblements cultuels d'été,
les ADFI interpellent les pouvoirs publics pour leur demander sans sourciller de
nous interdire", estiment les Témoins, qui organisent 30 rassemblement de ce
type en France au cours de l'été.
La famille de Nathalie Guettliffe exige la démission du garde des Sceaux
L'Actualité , 19 juillet 2006
[ Texte intégral]
SAINT-ETIENNE - Une trentaine de parents et de proches de Nathalie Gettliffe, détenue au Canada dans une affaire de garde d'enfant, a exigé mercredi la démission du garde des Sceaux (ministre français de la Justice), Pascal Clément, lors d'un rassemblement à Saint-Etienne.
Venus de plusieurs départements de Rhône-Alpes, les manifestants se sont rendus devant le conseil général de la Loire, présidé par Pascal Clément, distribuant des tracts dénonçant le "déni de justice" constitué par la récente capture de Joséphine et Maximilien Gettliffe, respectivement âgés de 12 et 13 ans, par 120 gendarmes aidés d'un hélicoptère."Les droits de ces enfants ont été bafoués. Ils n'ont été entendus par aucun magistrat en France. Leur renvoi par ce procédé en Colombie-Britannique (...) est digne d'un pays totalitaire", a déclaré Me Dominique Chambon, avocat de Nathalie Gettliffe et de son compagnon, Francis Gruzelle."Il s'agit d'un rapt scandaleux, d'une monstruosité, car c'est la première fois qu'on expulse de France deux enfants pour les envoyer dans une secte", a-t-il ajouté, déplorant que Paris n'ait émis "aucune protestation diplomatique" sur l'interpellation et la détention au Canada de leur mère, qui est "abandonnée par l'Etat français".
"On a remis Cosette aux Thénardier", a pour sa part déclaré Francis Gruzelle, faisant référence aux personnages des "Misérables", de Victor Hugo. Il a affirmé que les deux enfants, depuis leur retour au Canada, auraient été confiés par leur père à un psychologue "condamné à 16 reprises, notamment pour cruauté envers des enfants".
Secrétaire départemental de l'UDF de l'Ardèche, M. Gruzelle a par ailleurs annoncé qu'il sera candidat contre le ministre de la Justice dans la 6e circonscription de la Loire aux prochaines législatives. "J'ai obtenu l'accord de principe de François Bayrou pour mon investiture dans cette circonscription", détenue par l'ex-UDF Pascal Clément depuis 1978, a-t-il ajouté.
Le sort de Mme Gettliffe a été évoqué mercredi lors du déjeuner à l'Elysée entre le président Jacques Chirac et le premier ministre canadien, Stephen Harper. Selon la présidence, M. Chirac a souhaité à cette occasion "qu'une attention particulière lui soit apportée eu égard à son état de grossesse".
A.Kircher n'est pas content
Courriel , 20 juillet 2006
Cher monsieur,
J'ai vu que le ministre des cultes, Mr Sarkozy, prenait fait et cause
pour les TJ rassemblés dans un meeting provocateur dans le Nord de la
France.
La prise de position du ministre se fonde sur des décisions de justice
isolées reconnaissant à certaines associations locales TJ le statut
d'association Loi 1905.
Je ne ferai pas d'autre commentaire sur ces décisions que de dire que la
justice n'a pas la capacité, la plupart du temps, de comprendre où se
situe la véritable dangerosité sectaire.
Concernant la prise de position du ministre des cultes, elle me semble
démontrer à l'évidence comment un ministre en recherche d'électeurs peut
se faire manipuler par une secte !
Cette manipulation au niveau politique illustre parfaitement la nature
de la manipulation sectaire qui peut se manifester dans les plus hautes
sphères et permet de comprendre ce mode de fonctionnement si particulier
qui consiste à utiliser contre la société les libertés fondamentales
tout en les bafouant en interne avec leurs adeptes victimes. Cautionner
les groupes sectaires au motif qu'ils ne troublent pas l'ordre public,
revient à étouffer les plaintes des victimes.
L'appui d'un ministre de la République, décidément bien accorte avec les
aspirations sectaires, qu'elles soient scientologues ou jéhovistes
devient préoccupant. Qu'attendent Moon et Raël, ou les autres épigones
des
Di Mambro, Jim Jones et autres gourous, pour rencontrer ce ministre
des cultes décidément plus ompréhensif avec ces pseudo minorités qui se
disent spirituelles qu'avec les minorités défavorisées !
A. Kircher
Canada : Raël
Querelle entre Raël et un ancien acolyte
Canoë , 20 juillet 2006 par Jessica Nadeau
[Texte intégral]
L'avocat et ancien député péquiste Roland Dussault, qui occupait des fonctions de haut rang chez les raéliens, entend poursuivre Claude Vorilhon (Raël) pour récupérer les dons qu'il a faits à l'organisation pendant 19 ans.
«Je pose cette action pour qu'il s'en trouve le moins possible dorénavant à se faire avoir par ce fourbe personnage qui prétend avoir reçu une révélation alors qu'il s'agit en fait d'un mensonge éhonté dont je travaille, d'ailleurs, à faire éventuellement la démonstration», soutient Roland Dussault.
Dans sa mise en demeure, il appuie sa demande de remboursement sur le fait que Claude Vorhilon a «délibérément menti à ses fans dans la partie de sa prétendue révélation où il a principalement cherché à asseoir sa crédibilité».
M. Dussault, qui était dans l'organisation raélienne pendant 19 ans, affirme avoir découvert récemment que le bébé cloné Ève n'était qu'un mensonge.
Crédibilité
Puisque c'est la crédibilité de l'homme qui l'a amené à faire des dons à l'organisation, M. Dussault exige le remboursement total de ces dons, incluant les intérêts correspondants au marché qui a prévalu pendant la période qui a couru.
Il a donné un ultimatum à son ancien gourou en date du 31 juillet 2006, sans quoi il se réservera «le droit de prendre les moyens appropriés pour récupérer les sommes concernées».
Concernant les Témoins de Jéhovah, l’UNADFI tient à rappeler quelques éléments
Courriel , 21 juillet 2006
En 1985, le Conseil d’Etat a refusé à l’Association chrétienne « les Témoins de Jéhovah en France » le statut d’association cultuelle aux motifs suivants : « Considérant qu’il ressort du dossier que les activités menées par l’Association chrétienne « les témoins de Jéhovah en France » sur la base de stipulations de ses statuts en vigueur à la date du décret attaqué ne confèrent pas, dans leur ensemble, à l’association en raison de l’objet ou de nature de certaines d’entre elles, le caractère d’une association cultuelle au sens de la loi du 9 décembre 1905 … ». Cet arrêt est motivé par le fait que refuser des soins aux enfants tels que la transfusion sanguine, est constitutif d’un trouble à l’ordre public, car il met en danger la vie de l’enfant.
A ce jour, le Conseil d’Etat n’a pas remis en cause sa jurisprudence de 1985 concernant l’association nationale. Les seules décisions de reconnaissance prises, le sont pour des associations locales, appelées : « associations pour le culte des Témoins de Jéhovah de telle ou telle ville… ». Le Conseil d’Etat, par la voix du commissaire au gouvernement en 1997, précise même: « Qu’au risque de décevoir ceux qui voyaient en cette affaire, pour le Conseil d’Etat de reconsidérer la solution négative retenue en 1985, cette demande d’avis ne vous le permet pas ». Les associations locales sont de fait exonérées de la taxe foncière (art. 1385 du code général des impôts) et autorisées à recevoir des dons et des legs.
Les dirigeants de cette organisation sectaire, afin de gagner une respectabilité entachée par un grand nombre d’affaires judiciaires, tentent d’obtenir la qualification d’église, le label de religion.
Pour ce faire, ils entretiennent à loisir une confusion en jouant sur leur organisation pyramidale, gommant la distinction entre le siège administratif et financier national, et les associations locales.
Ce qu’ils ne peuvent obtenir au niveau national, ils tentent de l’obtenir dans chaque ville où est installée une « salle du royaume », constituée comme une association indépendante. Les tribunaux sont partagés et les jugements divers entretiennent la confusion sur le caractère cultuel ou pas de ce mouvement sectaire.
Chacun peut comprendre l’enjeu financier de telles décisions pour les témoins de Jéhovah et le manque à gagner pour les collectivités. Rappelons au passage que les Témoins de Jéhovah doivent à ce jour à l’Etat une somme de 45 millions d’euros.
Rappelons enfin que, caractère cultuel ou pas, religion ou pas, cette organisation connaît de graves dérives sectaires par le refus des lois républicaines (refus de voter, refus de la justice des hommes), le refus de transfusion sanguine et le sort qu’elle réserve aux enfants.
Pour mettre fin aux polémiques politiciennes dont les victimes de sectes ne doivent pas être l’enjeu, la solution réside pour l’Etat de se donner les moyens de faire appliquer partout les articles de la loi de 1905 concernant les associations cultuelles :
ART 19 .- Ces associations devront avoir exclusivement pour objet l'exercice d'un culte.
Chacun de leurs membres pourra s'en retirer en tout temps, après payement des cotisations échues et de celles de l'année courante, nonobstant toute clause contraire.
Nonobstant toute clause contraire des statuts, les actes de gestion financière et d'administration légale des biens accomplis par les directeurs ou administrateurs seront, chaque année au moins présentés au contrôle de l'assemblée générale des membres de l'association et soumis à son approbation.
ART. 21 - Les associations et les unions tiennent un état de leurs recettes et de leurs dépenses; elles dressent chaque année le compte financier de l'année écoulée et l'état inventorié de leurs biens, meubles et immeubles.
Le contrôle financier est exercé sur les associations et sur les unions par l'administration de l'enregistrement et par l'inspection générale des finances.
ART. 25 .- Les réunions pour la célébration d'un culte tenues dans les locaux appartenant à une association cultuelle ou mis à sa disposition sont publiques. Elles sont dispensées des formalités de l'article 8 de la loi du 30 juin 1881, mais restent placées sous la surveillance des autorités dans l'intérêt de l'ordre public. Elles ne peuvent avoir lieu qu’après une déclaration faite dans les formes de l’article 2 de la même loi et indiquant le local dans lequel elles seront tenues.
Qui n’a rien à cacher n’a rien à craindre du contrôle de l’administration qui vérifiera la transparence de son fonctionnement et de sa comptabilité, le respect du droit du travail et du code de la santé.
Ainsi chacun saura que le droit est respecté et les lois de la République non bafouées.
Pousuite de la polémique entre les anti-sectes et les Témoins de Jéhovah
La Croix , 21 juillet 2006 par Xavier Ternisien
[Texte intégral]
PARIS - L'Unadfi, association anti-sectes, a accusé vendredi les Témoins de Jéhovah d'entretenir la confusion sur leur statut et réclamé un contrôle de leurs associations cultuelles.
Les Témoins de Jéhovah ont annoncé une plainte contre le député de Seine-Saint-Denis Jean-Pierre Brard (app PC) qui les a qualifiés de "parfaits délinquants".
Selon l'Union nationale des associations pour la défense des familles et de l'individu victimes de sectes (Unadfi), "les dirigeants de cette organisation sectaire, afin de gagner une respectabilité entachée par un grand nombre d'affaires judiciaires, tentent d'obtenir la qualification d'église, le label de religion".
"Les tribunaux sont partagés et les jugements divers entretiennent une confusion sur le caractère cultuel ou pas de ce mouvement sectaire", poursuit l'Unadfi, suggérant de contrôler l'application de la loi de 1905 concernant les associations cultuelles.
"Qui n'a rien à cacher n'a rien à craindre du contrôle de l'administration qui vérifiera la transparence de son fonctionnement et de sa comptabilité, le respect du droit du travail et du code de la santé", ajoute l'Unadfi.
Le tribunal d'Evreux (Eure) doit examiner le 7 septembre une plainte pour diffamation des Témoins de Jéhovah contre la présidente de l'Unadfi Catherine Picard.
Les Témoins de Jéhovah ont également annoncé dans un communiqué une plainte contre M. Brard, qui les a accusés jeudi sur TF1 de "se soustraire à l'impôt, condamner des personnes à mort en leur refusant la transfusion sanguine ou couvrir des délits très graves comme la pédophilie".
Le communiqué dénonce ces propos "à connotation totalitaire" qui "blessent et offensent" les fidèles de l'organisation. Il se félicite toutefois de trouver "au sein des pouvoirs publics et dans la plupart des administrations françaises une attitude respectueuse des droits fondamentaux".
"Certaines pratiques des Témoins de Jéhovah posent problème "
La Croix , 21 juillet 2006 par Olivier Tallès
[Texte intégral]
ENTRETIEN - Jean-Michel Roulet - Président de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes)
- Faut-il s'étonner du grand rassemblement organisé par les Témoins de Jéhovah ce week-end?
- Jean-Michel Roulet: Non, c'est une cérémonie de baptême collectif comme ils en organisent régulièrement. Par le passé, le stade de Colombes les avait accueillis. Ils font toujours cela au mois de juillet, lequel sans doute est plus propice à une immersion. Ce rassemblement leur permet aussi de faire parler d'eux et d'aller au-devant des gens.
- Quelle est la position de la Miviludes vis-à-vis des Témoins de Jéhovah?
- Ce mouvement a les croyances qu'il veut. Ce sont certaines pratiques chez eux qui posent problème. Ils s'opposent aux transfusions sanguines, quitte parfois à troubler l'ordre public dans les hôpitaux, lorsque leurs comités de vigilance viennent en nombre faire pression sur les médecins et sur les patients. Ils ne respectent pas le droit de vote, puisqu'ils interdisent à leurs adhérents de se rendre aux urnes. Enfin, ils refusent la justice des hommes et préfèrent appliquer «la justice divine», via leur conseil des anciens. C'est un usage sectaire typique: on évite de mettre son linge sale sur la place publique, car cela peut nuire à la communauté.
«Les Témoins de Jéhovah ont leurs propres livres de classe. Les enfants ne peuvent pas non plus fêter leurs anniversaires.»
-Vous avez témoigné récemment devant la commission parlementaire sur l'influence des mouvements à caractère sectaire sur les mineurs. Qu'en est-il des Témoins de Jéhovah?
- Les mineurs, chez eux, vivent une situation assez difficile. Les enfants vont à l'école publique, mais dans un certain nombre de domaines, ils ne doivent pas tenir compte des enseignements. Par exemple, les parents leur demandent d'apprendre la théorie de l'évolution et en même temps leur disent de ne pas y croire. Les Témoins de Jéhovah ont leurs propres livres de classe. Les enfants ne peuvent pas non plus fêter leurs anniversaires, regarder la télévision ou lire un ouvrage n'ayant pas de lien avec leur croyance. Un spécialiste les a qualifiés «d'enfants tristes».
- Plus largement, comment les sectes entrent-elles en contact avec les jeunes?
- Des organisations vont s'intéresser à la formation, via les séjours linguistiques à l'étranger ou les centres de soutien scolaire à Paris. D'autres vont faire du coaching sportif et imposer au jeune athlète une méthode de pensée. D'autres encore vont investir le champ des loisirs, organisant des stages ou des colonies de vacances.
- Comment peut-on suspecter qu'un adolescent s'est laissé entraîner dans une secte?
- Il vit dans son monde à lui. Tout ce que les parents disent est considéré comme mauvais ou à rejeter. Il se braque vite. Son discours se radi-calise et il est impossible de le faire changer d'avis. Il emploie des mots nouveaux, un jargon mystico-ésotérique. En cas de doute, il faut donc surveiller les modifications du comportement de l'adolescent.
Le statut administratif des Témoins de Jéhovah fait débat
Le Monde, 22 juillet 2006 par Xavier Ternisien
[Texte intégral]
Les témoins de Jéhovah ont annoncé, vendredi 21 juillet, qu'ils allaient porter plainte en diffamation contre le député et maire (app. PCF) de Montreuil (Seine-Saint-Denis), Jean-Pierre Brard. Celui-ci s'en est pris aux responsables de ce mouvement, jeudi 20 juillet sur TF1, les qualifiant de "parfaits délinquants".
Interrogé à propos de la tenue d'un rassemblement de 10 000 Témoins, du 20 au 22 juillet dans le stade de Lens (Le Monde du mardi 18 juillet), M. Brard a donné trois exemples : "Se soustraire à l'impôt, condamner des personnes à mort en leur refusant la transfusion sanguine, ou couvrir des délits très graves comme la pédophilie."
Le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, a estimé, mardi 18 juillet sur Europe 1, qu'il était impossible d'interdire le rassemblement de Lens : "Les Témoins de Jéhovah sont une association cultuelle reconnue expressément par le Conseil d'Etat et qui bénéficie à ce titre de la liberté de réunion", a-t-il expliqué à propos de cette organisation, qualifiée de "secte" dans un rapport parlementaire de 1995.
Dans un communiqué du 18 juillet, Jean-Pierre Brard a accusé le ministre de "dédouaner l'organisation des Témoins de Jéhovah de ses actes délictueux en se référant à un arrêt du Conseil d'Etat qui reconnaîtrait le statut cultuel à l'organisation des Témoins de Jéhovah, statut qui ne lui est d'ailleurs nullement reconnu".
Les textes auxquels se réfère le ministre sont deux arrêts du 23 juin 2000, dans lequel le Conseil d'Etat affirme que les associations locales des Témoins de Clamecy (Nièvre) et de Riom (Puy-de-Dôme) peuvent bénéficier de l'exonération de la taxe foncière pour leurs lieux de culte, consentie aux associations cultuelles par l'article 1 382 du code général des impôts.
Catherine Picard, présidente de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (Unadfi), conteste l'interprétation de M. Sarkozy : "Ce ne sont que quelques associations locales qui sont concernées par cette décision. L'association nationale n'a jamais été reconnue comme cultuelle." "Près d'un millier d'arrêtés préfectoraux ont accordé le statut d'associations cultuelles aux associations locales de Témoins de Jéhovah", proteste Me Philippe Goni, avocat de l'organisation.
Dans la plupart des litiges, les tribunaux donnent raison au mouvement. Les dernières décisions en date sont deux arrêts du Conseil d'Etat du 3 juillet, qui confirment une décision de la cour d'appel de Paris enjoignant au ministère de l'intérieur de communiquer aux Témoins les documents de la direction centrale des renseignements généraux (DCRG) qui ont servi de base au rapport parlementaire de 1995.
Enfin, une amende de 45 millions d'euros infligée par l'administration fiscale au titre de la taxation des dons manuels pourrait être remise en cause par la Cour européenne des droits de l'homme, qui a demandé à l'Etat de justifier sa décision.
Au moins 22 opposants à Pinochet auraient été tués
AP, 24 juillet 2006 par par Eduardo Gallardo
[Texte intégral]
Au moins 22 opposants à Pinochet auraient été tués dans la colonie d'une secte religieuse allemande au Chili
SANTIAGO- Au moins 22 opposants politiques qui ont disparu sous le régime militaire du Général Augusto Pinochet furent tués dans une colonie religieuse allemande implantée au Chili, et leurs corps furent ensuite brûlés à l'aide de produits chimiques, a affirmé dans son édition de dimanche le quotidien public "La Nacion".
Ces meurtres ont eu lieu dans les deux mois suivant le coup d'Etat du Général contre le président élu Salvador Allende le 11 septembre 1973, qui porta le dictateur au pouvoir jusqu'en 1990.
Ces révélations ont été faites par un ancien dirigeant de la Colonia Dignidad ("Colonie Dignité"), Gerhard Mucke, au juge Jorge Zepeda, chargé de l'enquête sur les abus perpétrés dans cette ferme située à 340 kilomètres au sud de la capitale, Santiago.
Les autorités n'ont pas fait de commentaire sur ces informations, et un appel téléphonique dimanche au bureau du juge n'a pas abouti.
Mucke a dit avoir agi sur les ordres du chef de la secte, Paul Schaefer, qui lui a demandé de "nettoyer la ferme".
"Tous les corps ont été brûlés", a dit Mucke à propos des 22 dissidents, selon "La Nacion".
Schaefer et d'autres dirigeants de la colonie ont été accusés après le retour de la démocratie d'avoir mis leur propriété à la disposition du régime pour la détention, la torture et le meurtre d'opposants politiques.
Schaefer, âgé de 84 ans, purge actuellement un peine de 20 ans de prison pour des abus sexuels sur 26 enfants dans la colonie.
Cette année, les membres de la colonie qui vivent encore sur les lieux malgré la dissolution de la communauté après la chute du régime militaire ont avoué que des abus y ont eu lieu et ont dit chercher le "pardon" de la société chilienne, accusant Schaefer d'avoir permis aux autorités d'utiliser la propriété à ces fins.
Selon des chiffres officiels, 3.197 personnes ont été tuées pour des raisons politiques sous le régime du Général Pinochet. Plus de 1.000 personnes sont toujours portées disparues.
Courriel, 25 juillet 2006
[Texte intégral]
La CAP, officine de défense des sectes qui reste confidentielle,
présente un nouveau commentaire sur la préface en forme de croc-en-jambe
accordée par une ancienne présidente d'association au profit d'une
secte. Cette fois la Cap rectifie le tir et abandonne les critiques
qu'elle avait faites sur J.Tavernier dans une première mouture, pour ne
garder que la dimension qui pourrait nourrir une polémique entre C.
Picard, présidente actuelle de l'UNADFI, et J. Tavernier.
La CAP a
décidément un goût marqué pour la récupération des ragots et surtout la
personnalisation. Normal dans le monde sectaire habitué à ne penser
qu'au travers la pensée unique des gourous.
J.Tavernier critique Roger Ikor, athée
notoire, qui n'est plus là pour répondre et expliquer sa position
anti-déiste. C'est une occasion pour inviter chacun à relire le livre de
Ikor « Je porte plainte », livre fondateur de l'action contre les sectes
de ce prix Nobel.
La préface de J. Tavernier aura au moins servi à
quelque chose.
A. Kircher
Quitter la scientologie ? Un calvaire
La Libre Belgique, 26 juillet 2006 par Roland Planchard
[Texte intégral]
Les scientologues prétendent défendre la famille. Un témoin nous
rapporte combien il a vécu le contraire. Il évoque aussi les pressions
exercées contre ceux qui veulent s'enfuir... et l'endoctrinement.
RÉCIT
Si cela peut aider quelqu'un... C'est dans ce seul espoir que je veux
témoigner, commence Philippe en nous faisant le récit d'une partie de
sa vie. Et de celle de son frère Marc (*), ex-scientologue et ex-époux
de scientologue.
C'est qu'il a le sens de la famille, Philippe. Et que, après le mariage «scientologue» d'un des fils de Marc, samedi 15 juillet dernier, les
souvenirs se font à nouveau lourds. «Tu n'es pas le bienvenu.» Voilà ce
que le futur marié m'a dit une dizaine de jours avant la cérémonie».
Motif de cette peu sympathique déclaration téléphonique du neveu:
Philippe aurait «attaqué sa foi et sa religion» en parlant, quelques
années plus tôt, à la presse, déjà. Philippe a quand même été au
mariage. S'il n'avait pas pu, les 19 membres de sa famille, présents, se
seraient retirés. Marc, lui, y a découvert les parents de la mariée,
qu'il n'avait jamais rencontrés avant.
L'anecdote est symptomatique de ce que Philippe avance et veut faire
savoir - avec mesure: «Que Marc ait été scientologue ne nous inquiétait
pas. Le problème n'est pas là: les gens peuvent bien croire ce qu'ils
veulent. Et Marc y a peut-être même gagné de bonnes choses. Mais il y a
au moins deux grands dangers: ils font tout pour casser les liens
familiaux et, quand quelqu'un veut s'évader de la scientologie, ils
exercent des pressions anormales». Et d'insister: «Si on doit respecter
le silence dans certains monastères, et bien chacun le sait et les
moines ne prétendent pas le contraire. Mais les scientologues affirment
qu'ils respectent la famille, alors qu'ils ne le font vraiment pas. Ils
pourrissent la vie des gens!». Même dans la secte: «Quand la femme de
Marc a accouché de leur premier enfant, il avait été envoyé au Danemark.»
Pour le second, c'est elle qui y avait été envoyée!, chaque fois l'un
sans l'autre.
Parfois comme un roman
Idem, côté liberté: «Ils évoquent leur liberté, mais ne sont pas libres.
Lorsque mon frère s'est enfui en septembre 2000, il a fallu qu'il quitte
l'Angleterre sans papiers et en cachette. Il s'est réfugié dans notre
maison d'enfance, à Bruxelles. Le lendemain de son arrivée, deux «amis» anglais la surveillaient!» S'ils n'ont fait aucune violence, ils sont
restés longtemps...
Le témoignage de Philippe peut prendre l'allure d'un roman, reconnaît-il
lui même. Par exemple quand il raconte la fuite en plein Bruxelles, pour
échapper à ces «amis» et ainsi permettre à Marc de rejoindre une
discrète bâtisse, à la frontière française. Pas de chance: c'était en
septembre 2000, lors de la grève des camionneurs. Tout Bruxelles était
bloqué. Alors, profiter d'un relâchement de la surveillance, faire la
course, dans les rues, le tram, le métro... «avec peut-être un brin de
paranoïa», admet Philippe.
S'il y en a eu, elle a été alimentée par des épisodes bien réels. Comme
lors du dépôt d'une enveloppe chez Philippe, à l'adresse pourtant alors
très discrète. C'est la pharmacienne du coin qui avait été questionnée,
sans se rendre compte. Ou comme lorsque Marc, revenu de sa «planque»
campagnarde vers Bruxelles, trois semaines plus tard, avait été retrouvé
aussitôt «par les «amis», alors qu'il se rendait à la banque». Et hop,
reparti au centre anglais des scientologues, le Marc!
Les économies
Une autre «évasion», comme dit Philippe, avait avorté aux Etats-Unis, où
Marc était en «stage» de «redressement». «Je suis dans la rue. Je n'ai
pas de papiers et pas d'argent. Qu'est-ce que je fais?», avait demandé
Marc par téléphone à son frère, en mai 2001 à Los Angeles. En peu de
temps, le consulat belge avait trouvé une solution. Les scientologues,
aussi. Ils attendaient Marc au consulat et l'avaient encore repris...
«Cela se fait sans violence physique», précise Philippe. «Des mots, rien
que ça. Ils ne lui ont même pas touché l'épaule».
Mais le portefeuille, oui: les petites économies que Marc avait pu
réaliser se sont bizarrement volatilisées peu avant qu'il quitte
définitivement la secte. A la différence, il est vrai, des versements
pour la pension, scrupuleusement versés en France et au Royaume-Uni,
pour le travail de Marc (jusqu'à 18 heures par jour en tant qu'opérateur
d'«auditions» - comprendre confessions - pour un bénéfice réel très menu
puisqu'il faut participer à des «séminaires» payants...).
Philippe aimerait remercier «tous ces inconnus qui nous ont aidés», ces
policiers spécialisés qui ont «si bien» protégé sa famille trop souvent
stressée, à certaines occasions, le CIAOSN (Centre d'information et
d'avis sur les organisations sectaires nuisibles) pour ses informations.
Il estime que son frère est vraiment un «ex», qu'il ne «rechutera pas».
Mais il prend, en disant cela, un air songeur. «On ne quitte pas près de
30 ans de sa vie comme ça», dit-il savoir. Des années d'endoctrinement
(«On lui avait même fait croire qu'une loi punit les anciens
scientologues, en France!») et de déstructuration de la famille («Je
n'ai pas dû voir ma belle-soeur 10 fois» en autant de temps)...
Marc, 55 ans, ingénieur civil, n'avait plus le temps de rien, quand ilétait scientologue. Surtout pour ses proches. Le voilà revenu à la vie
civile. Sans sa femme. Sans ses enfants. Il a trouvé du travail, comme
informaticien. Mais après une «parenthèse» ouverte en 1977...
(*) Prénom d'emprunt
Cameroun : Moon
Sun Yung Moon : Le successeur méconnu de Jésus-Christ
Mutations 6 , 26 juillet 2006 par Jean Baptiste Ketchateng
[Texte intégral]
[ Yaoundé - Cameroun ]
Condamné par la justice américaine, interdit de séjour en France et en Grande-Bretagne, le messie coréen va-t-il prospérer au Cameroun ?
Qui est Sun Yung Moon ? Selon diverses sources, ce Coréen de 86 ans, ingénieur électricien, s'est révélé à la face du monde en 1935. Lors de la célébration de la fête chrétienne de Pâques, cette année-là, indique l'encyclopédie sur Internet, Wikipedia, il s'était retiré sur une montagne pour prier, tel un prophète des temps bibliques. Il prétendra neuf ans plus tard que Jésus-Christ lui serait apparu durant sa retraite montagnarde. C'est de cette révélation que part le mouvement religieux que dirige Moon : l'Eglise de l'Unification, créée le 21 mai 1954 à Séoul en Corée du Sud. Sun Yung Moon explique en effet depuis sa rencontre supposée avec leChrist que le messie des chrétiens lui aurait confié la mission de continuer son oeuvre parmi les humains. Ce qu'ilcommença à faire en Corée du Nord, où le pouvoir communiste n'acceptait pas l'activisme religieux, ce qui le poussa à quitter son pays natal pour continuer ailleurs sa tâche.
Moon entend en fait réunir tous les chrétiens et faire de l'évangile un message qui accompagne des actions de justice sociale. Mais en France, par exemple, son organisation est classée dans le rayon des sectes, depuis 1996, à la suite d'une enquête du parlement. C'est que, la vie du Révérend Moon n'est pas toujours un long fleuve de prières et de prêches. S'il est entré dans le livre Guinness des records en organisant le mariage de 30.000 couples en 1982, les accusations de fraude fiscale aux Usa l'ont conduit devant la justice dans la même année. Verdict : 18 mois de prison et 8000 dollars d'amende. Mais pour certains, tel Carlton Sherwood, prix Pulitzer, c'était une condamnation influencée par des forces occultes. N'empêche, au Cameroun, une figure de l'Eglise catholique, le père Meinrhad Hebga, dans une interview à Cameroon tribune (du 19 juillet) avertit bien : "Moon [...] ce n'est pas l'Eglise catholique ", pour lui dénier toute prétention à rassembler les chrétiens. Pour lui, il s'agit d'une secte.
Respectueux de l'orthodoxie catholique ou pas, Peter McGill, journaliste britannique établi au Japon où Moon fit ses premiers pas, soutient qu'il existe " d'étranges affinités " entre Moon et les pouvoirs politiques à travers le monde. Dans un article publié dans le Monde diplomatique en avril 1996, il écrit : "Quel est le point commun d’hommes aussi différents que les anciens présidents George Bush et Mikhaïl Gorbatchev, l’ancien Premier ministre britannique Sir Edward Heath ou l’ex-chef de l’Etat zambien Kenneth Kaunda ? Qu’est-ce qui unit l’ancien secrétaire d’Etat américain Alexander Haig, l’ancien secrétaire à la défense Les Aspin, le fondateur de la Majorité morale (Moral Majority) aux Etats-Unis, M. Jerry Falwell, et les acteurs de Hollywood Christopher Reeve et Charlton Heston ? Quels rapports ont enfin toutes ces célébrités avec le régime de M. Kim Jong-iI en Corée du Nord ? La réponse est simple : ils ont tous reçu à un moment ou à un autre de l’argent de l’Eglise de l’Unification ou d’une de ses organisations prête-noms, c’est-à-dire du révérend coréen Moon Sun-myung ".
Les enfants peuvent faire du prosélytisme à l'école
Nous Vous Ils, 28 juillet 2006 propos recueillis par Hanna Mbonjo
[Texte intégral]
Daniel Groscolas : 'Secte : les enfants peuvent faire du prosélytisme à l’école'Une commission d’enquête parlementaire se penche actuellement sur l’influence des sectes sur les mineurs. 60 à 80 000 enfants seraient concernés par les dérives sectaires. Entretien avec Daniel Groscolas1, président du Centre Contre les Manipulations Mentales, qui sera bientôt auditionné par la commission.
- Depuis la création, il y a 10 ans, de la Cellule chargée de la prévention des phénomènes sectaires2 au sein de l'Education nationale, quelle évolution avez-vous observée ?
- En 1996, les sectes commençaient à créer des écoles privées et la législation d’alors ne nous autorisait pas à effectuer des contrôles. Aujourd’hui ce type d’école n’existe plus. Le phénomène qui prend de l’ampleur à l'heure actuelle, c’est l’infiltration des sectes dans les activités de soutien scolaire. Ce soutien, puisqu’il est hors du temps scolaire, ne relève pas juridiquement de l’Education nationale. Pour l’instant il y a un vide juridique, mais je compte bien faire des propositions en ce sens lors de ma prochaine audition en septembre.
- Comment, à l’école, repère-t-on un enfant victime d’une secte ?
- En général, on repère une victime à ses blocages. Lorsqu’un élève ne participe pas ou se sent mal à l’aise lors d’une fête donnée par l’école, lorsqu’il ne veut pas pratiquer de sport collectif, cela peut être un signe. On peut également repérer un enfant victime parce qu’il fait de la propagande pour sa secte. Il n’utilise pas de techniques grossières comme la distribution de tracts pour faire du prosélytisme. C’est plus insidieux. Il s’agit le plus souvent d’invitations entre enfants avec des accroches du type "viens chez moi, tu vas voir comme c’est bien !".
- Que peut faire un enseignant confronté à ce type d’élève ?
- Chaque académie dispose d’une "personne ressource" que l’enseignant peut joindre par téléphone. Cette personne ressource contacte une association spécialisée, comme le CCMM (Centre Contre les Manipulations Mentales), qui va conseiller l’enseignant. L’association n’intervient pas directement auprès de l’enfant ou de sa famille car il ne faut pas amplifier le phénomène et risquer de culpabiliser des enfants qui sont déjà des victimes. Le conseil : d’abord, ne pas culpabiliser l’enfant. Ensuite lui faire comprendre qu’il vit dans une société avec des règles. A l’école laïque on ne fait pas de prosélytisme.
- Peut-on sensibiliser les élèves au risque des sectes ? Avec le CCMM nous organisons près de 500 conférences/débats par an. Récemment, j’expliquais lors d’une conférence dans un lycée parisien les techniques d’approche de la Scientologie. Des membres de la secte abordent les adolescents aux alentours de leur lycée et leur proposent un test de personnalité. Les adolescents en pleine période d’interrogation identitaire acceptent. 15 jours plus tard, on leur donne les résultats du test. A chaque fois la réponse est identique : ils sont extraordinaires mais leurs capacités sont sous employées. Il faut faire un stage pour devenir l’être exceptionnel qui se cache au fond d’eux. Là c’est le début de l’engrenage. Huit jours après avoir décrit ce processus aux lycéens parisiens, des scientologues venaient les aborder : ils ont plié bagages très vite, les élèves ne se laissant pas prendre au jeu. Cela montre qu’informer les adolescents sur les sectes est essentiel.
- Que faire quand un professeur appartient à une secte ? On m’avait fait parvenir, il y a quelques années, le signalement d’un directeur d’école à Chomérac dans l’Ardèche. J’ai inspecté cet enseignant : il a clairement reconnu appartenir à une secte. Mais il a également précisé respecter les principes de laïcité de l’école républicaine. J’ai multiplié les contrôles : il n’a jamais fait preuve de prosélytisme. J’ai subi d’énormes pressions pour le faire radier de l’Education nationale. Je ne l’ai jamais fait car, à mon avis, si on sanctionnait cet enseignant alors qu’il n’avait commis aucune faute professionnelle, c’était porter atteinte à la liberté de conscience. Nous ne luttons pas contre les sectes mais contre les manipulations et les délits qu’elles peuvent engendrer. En France chacun est libre de penser ce qu’il veut du moment qu’il ne commet aucun délit. Si aujourd’hui un professeur appartient à une secte sans faire de prosélytisme en classe, il peut parfaitement continuer à enseigner.
(1) Créateur et ancien directeur de la Cellule chargée de la prévention des phénomènes sectaires (CPPS) au sein de l'Education nationale.
(2) Cette Cellule, au sein du ministère de l'Education nationale, contrôle les établissements douteux, les enfants instruits à domicile et sensibilise les enseignants aux risques induits par les secte
Prélèvements d'organes: Pékin nie des accusations canadiennes
AFP, 28 juillet 2006
[Texte intégral]
PEKIN - La Chine a réfuté vendredi comme
"biaisé et sans
fondement" un rapport de deux personnalités canadiennes l'accusant d'effectuer
"des prélèvements d'organes à grande échelle" et contre leur gré sur des
prisonniers du mouvement religieux interdit Falungong.
Ces deux personnalités, David Matas, avocat spécialiste des droits de
l'homme, et David Kilgour, ancien parlementaire et ministre, avaient conclu
après deux mois d'enquête que des membres de la secte interdite en Chine étaient
mis à mort dans ce pays pour pouvoir prélever sur eux des organes servant
ensuite à des transplantations.
Ce rapport
"est basé principalement sur des informations préexistantes, ou
trouvées sur internet ou fournies par des adeptes de Falungong au Canada", a
affirmé l'agence officielle Chine Nouvelle, citant un porte-parole de
l'ambassade de Chine au Canada, Zhang Weidong.
Il est
"partial et sans fondement", a ajouté le porte-parole.
Le porte-parole, selon Chine Nouvelle, a vu pour preuve de ce manque de
crédibilité le fait que certaines villes soient mal localisées dans le document
canadien.
Celui-ci relevait notamment qu'entre 2000 et 2005, il y avait eu 41.500
transplantations dont la source reste inexpliquée.
MM. Matas et Kilgour ont reconnu qu'ils ne disposaient pas de preuves
incontestables, mais ont expliqué avoir rassemblé un certain nombre de
témoignages et de déclarations assez claires de responsables de centres de
détention ou d'hôpitaux.
Le Falungong, interdit depuis 1999, a accusé la Chine d'avoir tué près de
75% de ses 6.000 adeptes détenus dans un "camp de concentration" du nord-est de
la Chine et d'avoir utilisé leurs organes.