Étude

L'Orient Dévoyé (II)

La méditation comme instrument de dépendance

voir aussi : Vrais et faux gourous

(Source : BULLES du 2ème trimestre 1990).

 

La méditation comme un instrument de dépendance constitue la seconde partie de l'étude sur l'Orient dévoyé, commencée dans notre première partie.

Par Orient dévoyé, nous entendions dénoncer l'utilisation des spiritualités orientales par de soi-disant gourous qui n'en retiennent qu'une teinture superficielle et dévaluée pour se constituer à bon compte ce qu'il faut bien appeler une clientèle.

En abordant maintenant l'utilisation de la méditation comme instrument de dépendance, nous poursuivons le même objectif qui est de faire apparaître à quel point les recherches spirituelles les plus authentiques peuvent être utilisées à des fins possessives, voire mercantiles, par des imposteurs dépourvus de tout scrupule.

Parmi les sectes qui véhiculent ces dévoiements, certaines sont parvenues çà s'attirer une audience suffisante en Occident pour qu'il soit devenu nécessaire de faire savoir clairement que leur message n'est que grossière caricature de courants spirituels et mystiques dénaturés à leur profit.


Le temps passé dans le recueillement, individuel ou collectif, silencieux ou verbal, revêt une importance capitale dans l'univers religieux oriental. En France, les groupes actuels combinent souvent méditation commune et méditation solitaire. Les façons de faire varient: Les rassemblements peuvent prendre le style "satsang" avec témoignages comme chez Guru Maharaj Ji ou le style "kirtan" avec chants comme à l'AICK.

Ajoutons à ces activités contemplatives des travaux plus matériels - cuisine, entretien des locaux, administration - conçus comme service (seva) du gourou, du groupe et du Divin. Bien sûr, ce " yoga de l'action " devient facilement une source d'exploitation du disciple qui trime nuit et jour à bâtir une cité pour son dieu vivant ou, plus banalement, s'échine à repeindre les appartements privés du maître.

Quelles que soient les méthodes utilisées, deux résultats demeurent unanimement recherchés:

Mais pourquoi donc se mettre à méditer ?

 L'homme fasciné

" Elle a psalmodié pour avoir une renouvelle robe et une nouvelle voiture, et elle a obtenu les deux; et elle voulait que tout le monde le sache " (Santa Monica news (USA) 17 juin 1988 - Prophète pour le Profit). Pareille assertion est courante à la Nichiren Shoshu où il est de bon ton de chercher le bonheur en consommant davantage. Et ça marche ! vous dira-t-on. " Tenez, on ne vous fait pas de baratin pour vous presser de venir parmi nous. On vous demande simplement de vous asseoir et de répéter consciencieusement notre formule sacrée. Vous verrez, vous serez vite convaincu de la vérité de notre Bouddhisme puisque vous allez obtenir à coup sûr le résultat souhaité. Vous voulez de l'argent ? Vous en recevrez. Vous cherchez un appartement ? Vous l'obtiendrez. On vous l'avait bien dit, il n'existe qu'une seule voie : la nôtre ! ". Comment l'homme de la société de consommation, privé de véritable formation religieuse, ne s'y laisserait-il pas prendre ? Et vive le Karma-Cola (Mot composé de l'élément "consommation" Cola et du terme sanskrit "karma" qui désigne le cycle des renaissances basées sur les actes "karma" bons ou mauvais. Karma-Cola est le titre d'un livre de Gita Mehta, Éditions Simon en Shuster., 1979, Touchstone Paperback 1981) ! Nuits obscures, déserts, sécheresses : vieilles histoires que tout cela. Nous avons trouvé bien mieux !

Élan Vital

Et voici Guru Maharaj Ji qui, lui aussi, recommande une méditation assidue : un minimum d'une heure le matin et le soir. Son type de recueillement comporte quatre phases :  " Il y a réellement quelque chose à voir (Lumière) à entendre (Musique) à goûter (Nectar) à sentir (Verbe) " déclare le maître (cité dans H. Ch. Chéry. " Ces sectes qui viennent d'Orient ", page 25). Et voici le témoignage de deux adeptes : Aux sens externes de l'homme correspondent donc des sens internes qui captent diverses expressions de l'énergie divine. " Nous pouvons expérimenter l'Infini avec notre corps " (" Ces sectes qui viennent d'Orient ", page 25). Seul Guru Maharaj Ji peut ouvrir à ces merveilleuses sensations... dont la mise en avant constitue une grave erreur si l'on en croit la tradition indienne elle-même : " Lorsque surgissent... goûts, parfums, sons et lumières, le yogi ne doit prêter aucune attention à ces manifestations surnaturelles qui l 'empêchent de rester vigilant " ; il lui faut " surmonter cette science dépourvue de discernement obstacle à la pure science mystique " (Shivasutra. Commentaire de Kshemaraja (XIème siècle). Paris - Institut de Civilisation Indienne - 1980 - verset 4). Au XIIIème siècle, Maître Exkhart déclarait crûment : " Il est des gens qui veulent contempler Dieu de ces yeux mêmes dont ils regardent les vaches... Tu aimes la vache à cause du lait et de ton propre avantage " (Cité dans la revue Hermès, n° 1, page 243).

La Méditation Transcendantale

Que propose, à son tour, Maharishi Mahesh Yogi, ex-gourou des Beatles et grand maître de la Méditation Transcendantale ? Elle éliminerait aussi guerre et criminalité à partir du moment où l'humanité compterait un pour cent de méditants. C'est " l'effet Maharishi "... qui semble avoir abandonné le commando de méditants envoyé à Téhéran pour apaiser les esprits à la fin du règne du Shah.

La Méditation Transcendantale propose aussi à ses adeptes de léviter : " Initie-toi à la méditation et dans deux mois tu voleras" (Le Point - 31 mai 1982 - Les Gourous du Troisième Type). Mais les sauts de grenouille exécutés par les méditants semblent bien loin de toute lévitation authentique :

Enfin, plusieurs anciens de la Méditation Transcendantale se sont plaints d'un recueillement si relaxant qu'il en devient anesthésiant. Il ne couperait pas seulement du monde extérieur mais aussi de la réalité intérieure sur laquelle un travail doit bien être fait pour progresser. Il y aurait mise entre parenthèses des difficultés au profit d'un rêve très agréable... dont on se réveillerait des années après sans avoir le moins du monde évolué.

Les bienfaits que l'on promet ne sont pas forcément illégitimes. Mais c'est une erreur de s'imaginer qu'ils relèvent de la véritable vie intérieure. Si quelqu'un estime que ces pratiques méditatives le conduisent au Divin, il se laisse amuser... et abuser ! A la question si souvent posée : " La méditation, qu'est-ce que ça apporte ? " la meilleure réponse serait probablement que ça dépouille de l'inutile pour enrichir de l'essentiel.

 Le Mantra

Le mantra est une formule, disons de transformation de soi, de prière, de contemplation. C'est un véhicule pour un au-delà de soi-même et du monde connu par les sens. Généralement bref, il peut aller jusqu'à se réduire à une seule syllabe. Ainsi le plus célèbre des mantras : om, le Divin rendu sonore. Il peut avoir une signification ou non. On le dit et redit des centaines ou des milliers de fois par jour pour apaiser son esprit et progresser.

Mais attention ! Chaque mantra est censé relier le pratiquant à une énergie particulière qui devrait l'éveiller dans ses profondeurs. Il ne possède donc pas uniquement l'efficacité apaisante - ou hypnotisante - de toute répétition. Le mantra n'est pas neutre.

Il existe deux façons de recevoir un mantra :

 
Liste de juin 1971
Liste de décembre 1971
Liste de juin 1973
Âge
Masculin
Féminin
Âge
mantra
Âge
mantra
5-10
10-15
15-20
20-25
25-35
35-45
45-55
55-65
ing
inga
aing
ainga
shiring
hiring
kiring
riring
im
ima
aim
aima
shirim
hirim
kirim
ririm
10-12
13-15
16-18
19-21
22-24
25-27
28-30
31-33
34-36
37-39
40-42
43-45
46-48
49-51
52-54
55-57
58-60
61 et plus
ing
im
inga
ima
aing
aim
ainga
aima
shiring
shirim
hiring
hirim
kiring
kirim
riring
ririm
shyam
shyama
10-12
12-14
14-16
16-18
18-20
20-22
22-24
24-26
26-30
30-35
35-40
40-45
45-50
50-55
55-60
60 et plus
ing
im
inga
ima
aing
aim
ainga
aima
shiring
shirim
hiring
hirim
kiring
kirim
shyam
shyama
 La récitation peut être verbale ou silencieuse. La fréquence de la répétition doit être adaptée aux possibilités des uns et des autres. C'est ainsi que le starets (saint homme de l'église orthodoxe) d'un pèlerin russe lui demanda d'abord 3.000 répétitions, puis 6.000, puis 12.000 (Récit d'un pèlerin Russe. Anonyme - Le Seuil). Si le mantra est mal " dosé ", il peut provoquer des troubles : excitation, hallucinations auto-hypnose, tout ce qui a été reproché à l'AICK et à la Nichiren Shoshu.

 Il semble que beaucoup de choses dépendent de l'atmosphère dans laquelle est pratiquée la récitation du mantra. Calme et paix semblent particulièrement souhaitables, accompagnés, évidemment, d'un genre de vie équilibré. S'il est vrai que la récitation du mantra de la Nichiren Shoshu se termine par de véritables hurlements, on reste rêveur ! Et n'oublions pas que le don du mantra n'est pas toujours gratuit. Ainsi la Méditation Transcendantale applique une tarification et demande de verser le quart de son salaire.

 L'Éveil de la Kundalini

Dans la perspective orientale, le corps est le réceptacle d'énergies spirituelles endormies, dont la Kundalini. Kundalini signifie " La Lovée ". Il s'agit en effet d'une énergie comparable à un serpent enroulé sur lui-même. On la situe au bas du corps, un peu au-dessous du sacrum. Le but de certains yoga est de la réveiller. Alors, elle se déroule et se dresse pour monter verticalement, par la colonne vertébrale, jusqu'au sommet du crâne ou elle fusionne avec le Divin. C'est l'illumination. Mataji insiste beaucoup sur ce processus. Si l'on en croit un spécialiste, tout cela ne va pas sans risques : On comprend qu'il soit universellement admis qu'un travail aussi risqué doive se faire avec l'appui d'un maître extrêmement expérimenté. Gopi Krishna, que nous venons de lire, a failli y laisser la vie. Il faut donc être très prudent avant de se confier à une personne ou à un groupe qui prétend manipuler les énergies. Invitation à la Vie Intense (IVI), par exemple, fait partie de ces groupes à référence apparemment occidentale et chrétienne qui sont plus marqués par l'Orient qu'il n'y paraît. Ainsi ce commentaire du Notre Père et du Je vous salue Marie qui se ramène au Yin-Yang chinois : Ce groupe fait sien le corps subtil, dit énergétique ou astral, qui influencerait en permanence notre corps physique. Il essaye d'harmoniser des vibrations impalpables au profane pour une meilleure santé physique et psychique. On réalise la délicatesse de l'entreprise.

 L'homme décapité

" Le mental est un requin ". C'est Maharaj Ji qui l'a dit.

Et Maharishi vient l'épauler en demandant à tous de " transcender " un mental prisonnier d'une activité grossière (D'où le nom de son mouvement : Méditation Transcendantale).

Bhagwan Shree Rajneesh ne les dément pas : " Je ne vous donne pas le  savoir, je vous l'enlève. Je veux vous donner le vide " (Rajneesh n°10 spécial - avril 1979). " Le mal en lui-même, c'est le mental. Il n'y a pas à choisir : conscient ou inconscient, il doit disparaître. L'Orient a toujours essayé d'aller au-delà du mental. C'est une question d'adaptation à l'existence elle-même " (Rajneesh n°10 spécial - avril 1979).

Ces gens n'ont pas complètement tort puisque toutes les traditions, aussi bien orientales qu'occidentales, enseignent qu'à un moment donné de son évolution le chercheur spirituel ressentira un apaisement de l'intellect et de l'imagination. A vouloir rester dans les idées et les images, on stoppe son propre progrès. Mais à vouloir parvenir trop vite à ce dépassement des idées et des images, on se fourvoie. Actuellement, sous l'influence de l'Orient (et du Zen en particulier) trop d'occidentaux estiment que " méditer, c'est faire le vide ". Ce vide forcé et artificiel relève du domptage alors que le vrai silence intérieur est un fruit qui vient en sa saison et que l'on ne peut qu'attendre patiemment (" Ce que je désapprouve, c'est qu'on ait la présomption de suspendre soi-même l'entendement. N'arrêtons pas son action : nous resterions froids et comme hébétés, frustrés tout à la fois de ce que nous avions et de ce que nous prétendions obtenir... Vouloir lier de nous-mêmes les puissances de notre âme et arrêter leur activité est une folie. " Thérèse d'Avila - Vie - Chapitre 12).

Le mauvais maître, lui, s'ingénie à accélérer le processus. C'est qu'il n'y trouve que bénéfice. Au lieu de marcher au pas de son disciple, il lui demande dès le départ d'arrêter son mental. En clair, il lui ôte toute possibilité de réflexion, de recul et de critique. Et l'absence d'intellect va libérer l'espace où le leader pourra déverser ses idées, ses délires et ses angoisses. Et voilà le crâne du disciple devenu le réceptacle des pensées du maître. Une véritable transplantation cérébrale ! )

Ce vidage-gavage est connu: c'est le reconditionnement. L'adepte perd la tête au profit de son escroc bien-aimé. Rappelez-vous Tintin: Ajoutons - c'est capital - que l'Orient ne néglige pas, bien loin de là, l'étude conceptuelle des textes sacrés. On y accorde une grande importance, même si certains courants la minimisent (Particulièrement les pratiquants du Zen et les Sahajayas. Ceux-ci ont-il été pour quelque chose dans la formation de Mataji ? Nous l'ignorons). Il est bien possible que des maîtres dissimulent leur ignorance sous une relativisation indue du travail conceptuel. Certains membres du Sahaja Yoga de Mataji rejetteraient systématiquement les livres à cause de leurs vibrations négatives (Dernière heure - 12.7.89). Et une connaissance approfondie des " Traités " ne donnera-t-elle pas au disciple une lucidité dangereuse pour son maître ? L'occidental cherche à expérimenter plutôt qu'à connaître, à progresser vitalement plutôt qu'à savoir intellectuellement. Mais l'Orient ne lui demande pas de mépriser un enrichissement intellectuel qui restera une instance critique bien précieuse et qui permettra d'instaurer un va et vient éclairant entre le texte et le Gourou. S'il y a eu des reproches à faire à l'AICK, ce n'est certainement pas celui d'avoir négligé l'étude puisque ses membres vont même jusqu'à étudier le Sanskrit.

On peut, par contre, s'interroger sur leur interprétation des textes, qui reste fondamentaliste. Ils ne situent pas leurs livres saints dans le contexte de leur rédaction. Ils accordent plus à la transcendance qu'à l'activité humaine. Ils n'estiment pas qu'un ouvrage inspiré relève tout entier du Divin et tour entier de l'homme. Le pôle "origine divine" l'emporte largement... ce qui conduit Salami Prabhupada à des positions difficilement recevables:

Maharishi lui emboîte le pas :

 L'homme dénoyauté

Rien de plus étranger aux charlatans de l'âme que d'aider l'autre à devenir lui-même, à se trouver peu à peu à longueur de vie. Le despote religieux ne se préoccupe pas de son disciple, mais de lui-même. Il n'y a que lui. Qu'a-t-il à faire des autres ? Il s'efforce donc de centrer ses adeptes sur sa propre individualité et il entreprend une vaste opération de photocopiage. La dépersonnalisation vient alors compléter la décérébralisation. Encore un usage perverti d'une vérité unanimement reconnue: l'homme doit marcher vers moins d'orgueil, moins de considération de soi, moins d'esprit propriétaire. L'Orient va même plus loin : il demande de quitter le moi habituel, celui qui fait dire : "Je mange, je bois, je souffre... etc.". Ce moi est considéré comme petit, mesquin, égoïste et séparateur. Il lui faudra donc, un beau jour, laisser place à une Réalité moins resserrée. Aussi Rajneesh critique-t-il la psychologie occidentale : Il s'agit donc de " saper les fondements de l'ego " (Article non signé : "la Grande aventure de Bhagwan Shree Rajneesh").

Mais un retournement aussi radical ne saurait se produire qu'au terme d'un processus extrêmement long - sauf exceptions rarissimes (Par exemple le grand maître du sud de l'Inde Ramana Maharshi). Il serait donc gravement erroné de vouloir " pousser " artificiellement les choses. Pourtant, prétextant confiance et abandon, de soi-disant gourous harcèlent leurs disciples de critiques de l'ego : " Tu ne partages pas mon avis, c'est ton ego. Tu me critiques, c'est ton ego ".

 L'argument " ego " permet au responsable de plier les autres à sa volonté tyrannique : L'Occidental, assoiffé de résultats rapides, se croit entre les mains d'un maître à la page. Hélas ! La personnalité du maître est en train de se substituer à la sienne. Ainsi de Virginia qui avait reçu de Rajneesh le nom " religieux " de Bianca : Par ailleurs, on ne demande pas à quelqu'un de dépasser son moi s'il n'en a pas encore - ou si, du moins, son moi reste fragile. Par définition, on ne peut aller au-delà du moi que si celui-ci existe déjà ! L'étape d'une structuration autour d'un centre ne peut pas être brûlée, et cela aux dires mêmes d'un maître contemporain : " Quand nous avons dépassé l'individualisation, alors nous sommes des Personnes réelles. L'ego fut une aide; I 'ego est l'entrave " (Sri Aurobinde. Pensées et Aphorismes - tome 1 - page 1). "L'ego fut une aide" : on ne peut donc pas le déclarer mauvais en tout temps. Demander à quelqu'un la mort d'un ego encore en gestation, ce n'est pas l'engager sur le chemin de son identité mais le mettre sur la voie de la Restructuration. Écoutons encore Virginia : Jamais Virginia n'en serait arrivée là si Rajneesh avait appliqué certaines de ses belles déclarations : Cette autre citation semble mieux correspondre à ses intentions :  Et une affiche de l'ashram proclamait : Cette proposition d'une existence sans autonomie peut séduire à l'extrême ceux qui se refusent à entrer dans une vie adulte. Ils trouvent la dépendance bien confortable et ils souhaitent demeurer dans un sein maternel. Ainsi naissent des troupeaux d'adeptes plus que des communautés de disciples. Ces gens sont comme possédés. Ils sont sous influence. Ils vivent dans - et de - l'emprise d'un autre, dans l'univers trop bien connu de la dépendance sectaire. On se drogue au gourou. On se shoote au gourou. " Plus j'y goûte, plus j'en veux " proclamait un adepte lors d'un satsang de Guru Maharaj Ji.

 Pour conclure

Au terme de ce dossier qui met en cause de nombreux groupes contestables issus ou inspirés de l'Orient, on se méprendrait sur nos intentions si l'on en déduisait que nous avons voulu démontrer que tout ce qui vient de l'Orient est intrinsèquement pervers et dangereux.

Notre propos n'était d'ailleurs évidemment pas de nous livrer à une étude sur les spiritualités orientales ni même sur les sectes qu'elles ont engendrées. Plus modestement et dans la ligne du bulletin qui les a accueillies, nous nous sommes proposés de dénoncer les imposteurs qui se parent des couleurs de l'Orient pour mieux séduire des esprits avides d'idéal et les amener ainsi par leur adhésion à enrichir matériellement ces mauvais maîtres et ces faux gourous.

Notre démarche a donc été la même que celle qui nous amène en d'autres occasions à combattre les sectes issues tout aussi bien du Christianisme ou de l'Islam dans la mesure où leurs porte-parole ne sont en fait que des prédateurs.

Bouddhisme, Hindouisme, Taoïsme, Shintoïsme - pour nous en tenir aux grands courants - sont des voies spirituelles dignes de respect qui n'ont rien à voir avec les escrocs qui leur empruntent cyniquement quelques bribes mal digérées de vocabulaire ou de doctrine ou les illuminés qui, d'abord victimes de leur propre divagation, prennent ensuite plaisir et intérêt à abuser des adeptes sans méfiance.

 

 
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