L'UNADFI ne connaît pas l'origine de cette rumeur, mais son objectif semble être :
Dans une question écrite, le député Jean-Pierre Brard attire l'attention du garde des sceaux, ministre de la justice, sur la revue scientologue Éthique et Liberté (1) qui invite les fonctionnaires ayant constaté des irrégularités au sein de l'administration fiscale à rejoindre Éthique et Liberté " entreprise de rétablissement de la justice au sein du système fiscal ". Il y est précisé que " toute information livrée par un membre actuel de l'administration fiscale restera strictement confidentielle " et que ceux qui craignent des représailles de leur hiérarchie peuvent envoyer anonymement des documents, reconnaissant par là, implicitement, le caractère fautif de la démarche.
La réponse
du garde des sceaux indique que le droit pénal français ne sanctionne
pas les provocations à commettre des violations du secret professionnel.
Par contre, il précise que pourront être condamnés (2), si
leur culpabilité est prouvée, les fonctionnaires qui auront violé
le secret professionnel. De même, pourra être poursuivie (3) du chef
de recel de violation du secret professionnel toute personne qui aura conservé,
porté à la connaissance du public ou utilisé de quelque manière
que ce soit des informations à caractère secret qui lui auront été
communiquées de façon illicite par une personne tenue au secret
professionnel. Le coupable d'un recel de violation du secret professionnel peut
être condamné sans que l'auteur de la violation ait été
identifié et poursuivi (4).
Daniel Groscolas, inspecteur général de l'Education nationale et représentant du son ministère à l'Observatoire interministériel sur les sectes a mis en garde les recteurs d'académie contre une "opération d'envergure nationale" lancée par la Scientologie.
15.000 plaquettes ont été envoyées dans les établissements publics et privés, vantant les mérites de la méthode pédagogique de Ron Hubbard. "La réaction des personnes concernées a été très positive", prétend une lettre adressée aux recteurs le 14 avril 1997. Cette lettre a été envoyée par Applied Scholastics France, une association dite "caritative", et dont le responsable est un scientologue nommé André Tocqueville, qui exerce en tant que "formateur professionnel, conseil en communication et management". Ce dernier a ajouté : "Il semble que la presse ait attribué à l'Eglise de Scientologie l'envoi de cette brochure. C'est là une déclaration totalement mensongère". Applied Scholastics est une émanation directe de la Scientologie, mais il "ne mélange pas", assure-t-il. "Ce n'est pas le propos, c'est un autre domaine. Notre méthode pédagogique est laïque".
Dans sa lancée, André Tocqueville organise le 23 avril une opération portes ouvertes au 3 rue Bernoulli, Paris 8ème, à l'intention des recteurs. Objectif : "Faire évaluer officiellement la méthode Hubbard, pour en finir avec l'échec scolaire et l'illettrisme". Quand on lui demande qui héberge cette journée portes ouvertes, il répond : "Je ne sais pas bien, je n'ai pas eu le temps de voir". Les locaux en question appartiennent à Action académique. "Je crois qu'ils font de la formation", finit par dire André Tocqueville, évidemment au courant qu'Action académique applique les "techniques d'étude de Ron Hubbard". Sur le mur, une photo du gourou. Un téléviseur diffuse en boucle des reportages lénifiants sur la méthode Hubbard et une interview du musicien converti à la Scientologie, Isaac Hayes.
Les recteurs ne sont pas déplacés. Pour l'instant, l'initiative scientologue n'a pas eu de succès. Mais selon le président de la FPEEP (Fédération des Parents d'Élèves de l'Enseignement Public), ils visent désormais le coeur même du système en adressant des documents avant la rentrée aux instituts de formation des maîtres (IUFM). S'ils parviennent à convaincre des formateurs que leur méthode est pertinente, cela risque de faire effet boule de neige. D'où la décision de former des spécialistes des sectes qui pourront bientôt intervenir en représentation du ministère dans les IUFM.
Sur les grands boulevard
de Paris, un curieux bus à impériale jaune vante les bienfaits de
la Scientologie en proposant des films,
livres et conférences.
Des élus politiques ont exprimé leur indignation, mais AAP et Chérie FM s'abritent derrière le procès pour refus de vente qu'aurait pu leur faire l'éditeur.
Quant à la directrice de publication de Terra Incognita, elle se déclare ravie "ravie par toute cette publicité". A noter la perle signée Danielle Gounord, directrice de communication de l'Eglise : "Je ne sais pas pourquoi le mot 'scientologie' n'est pas écrit dans ce magazine" [sic]. On ne rappellera jamais assez ce que certains scientologues omettent souvent de préciser au public : Dianétique et Scientologie font partie de la même organisation !
[Résumé]
"Les intentions des éditeurs de dictionnaires en ligne ne sont pas toujours des plus pures" affirme Annie Kahn, qui décrit brièvement le dictionnaire Onelook (qui effectue en fait une recherche sur les autres dictionnaires disponibles en ligne) et en particulier ses liens avec la Scientologie. Le crédo d'Onelook est en effet celui de la dianétique dans son principe, et Onelook propose des textes de Ron Hubbard et même une méthode à commander pour 15 dollars pour améliorer son intelligence "de 20 points en 20 heures".
En première ligne de ce site une phrase : " La mauvaise compréhension d'un mot est le troisième et le plus important obstacle aux études. " On clique pour en savoir plus. Les pages suivantes sont ornées de jolis dessins, genre bande dessinée pour enfants : en cliquant sur le nom de l'entreprise éditrice de ce site, ABLE International, on accède à un texte de Ron Hubbard, fondateur de la Scientologie, et en cliquant sur l'icône "maison" située au bas de cette page, il apparaît le site d'Applied Scholastics.
L'Allemagne marquée par son passé nazi ne peut tolérer des groupes à caractère antidémocratique et totalitaire, mais le Gouvernement allemand ne fait pas que poursuivre et démanteler des factions néo-nazies. Il s'en prend aussi à toute entreprise idéologique à visée totalitaire et hégémonique.
Dans cet esprit démocratique, le Gouvernement Fédéral et les exécutifs des Länders (États au nombre de seize) ont pris, en décembre 1996, des mesures pour s'opposer à la "prétention à la domination" et aux "tentatives d'expansion" de l'Eglise de Scientologie. Par exemple, le Land de Bavière a décidé l'inaccessibilité des scientologues à des emplois publics, et la fermeture des contrats publics aux entreprises utilisant les techniques de Ron Hubbard. Deux partis politiques - CDU (chrétiens démocrates) et CSU (chrétiens sociaux) - refusent les adhésions de scientologues. Des tribunaux ont jugé que des centres de Dianétique n'étaient en rien religieux et ne pouvaient être admis en tant qu'associations à but non lucratif.
L'International Herald Tribune est un quotidien publié à Paris et distribué dans le monde entier (prix de la page : 62.000 dollars, soit environ 341.000 francs). Les signataires, des personnalités du cinéma "non-scientologues", y dénoncent une odieuse discrimination contre la Scientologie en Allemagne. Cette lettre reprend la rengaine de la Scientologie, assimilant la situation des adeptes de Hubbard à celle des Juifs sous Hitler : " ils ont été d'abord marginalisés, puis exclus de nombreuses activités, puis calomniés, puis ont finalement été victimes d'horreurs indicibles ". " Dans les années 30, c'étaient les Juifs. Aujourd'hui ce sont les scientologues. " Cette lettre, comme les innombrables déclarations qui l'ont précédée (on en trouve des pages entières sur Internet) est outrageante non seulement pour l'Allemagne actuelle et ses dirigeants, mais aussi et surtout les millions de victimes du nazisme. La lettre est signée par VIPs du cinéma américain (dont Dustin Hoffman, Tina Sinatra, Gore Vidal - et Constantin Costa Gravas.
Dans une interview au journal La Croix (11/1/97), Costa Gravas a reconnu avoir signé ce texte en septembre 96 " sans vérifier quoi que ce soit ". Il tournait à l'époque à New York le film " Mad City " avec Dustin Hoffman et John Travolta (ce dernier est une célébrité scientologue). Il a trouvé choquantes les allégations de la lettre, et a signé sans rien savoir de la scientologie ni de ses agissements. Il a fait confiance à ceux qui lui demandaient de signer. Il se demande pourquoi la lettre n'a été publiée que le 9 janvier. En effet...
Mais la lettre continuera longtemps
à être exploitée par les scientologues, " victimes sans
défense d'un pouvoir nazi " ...
Réponse allemande : " nous ne changerons pas notre position ". " Vous êtes un grand pays. Vous pouvez vous permettre d'avoir des milices (privées, armées, hostiles au gouvernement, NDT) et des "sectes". Nous ne le pouvons pas " a déclaré un diplomate allemand à Washington. (International Herald Tribune, 28/01/97). " La Scientologie n'est pas une religion, mais une organisation avide d'argent, à caractères de "secte", fondée sur une pseudo-science " - " ses membres peuvent être amenés à une dépendance psychique et physique, à la ruine financière et même au suicide". (texte distribué par l'ambassade d'Allemagne à Washington). En décembre 96, le chancelier Kohl et les ministres-présidents des l6 Länder allemands ont déclaré à l'unanimité que la Scientologie est une menace pour la démocratie allemande. " Ses efforts d'expansion et sa recherche de domination seront combattus par tous les moyens légaux ", a indiqué le porte-parole du Chancelier.
La protestation allemande a été suivie d'une mise au point du département d'État : 'Nous avons critiqué les Allemands, mais nous ne nous associons pas à la terreur de la Scientologie à l'égard du gouvernement allemand" !
Nous reviendrons dans un prochain bulletin (du CCMM) sur les incohérences
de la législation américaine et ses conséquences à
l'extérieur des Etats-Unis.
Le ministre allemand de la justice a répondu que l'État devait mettre en garde ses citoyens contre les dangers de certaines sectes. (La croix, 7/11/96).
Mais la fronde des victimes de cette escroquerie - aggravée de prosélytisme - ne s'est pas fait attendre: les locataires, constitués en association de défense, accrochaient des banderoles à leurs balcons, -"Ciao, ciao, Scientology !"-, collaient des affiches, alimentaient une campagne de presse, défalquant délibérément de leurs loyers 20% pour cause de dysfonctionnement du matériel, menaçant la société de gestion, Bestthor GmbH, d'une cessation de paiement pure et simple ! "Peu à peu, on a fait des fêtes dans la cour, ensemble, ça nous a aidés. "
La plupart des banques refusant les prêts aux scientologues et Norbert Bluem, ministre du Travail, leur déclarant la guerre, ils se proclamaient "victimes d'une nouvelle Shoah." ( Le Point n° 1213, 16 décembre 1995).
[Texte intégral]
Une agence pour l'emploi qui avait interdit à une scientologue de tenir un bureau de placements pour jeunes filles au pair a obtenu gain de cause devant la justice allemande, lundi 10 novembre. Cette décision fait suite à la plainte d'un membre de l'Eglise de scientologie qui avait saisi la justice après s'être fait retirer en 1995 la licence l'autorisant à placer à compte privé des jeunes filles au pair.
En 1993, la scientologue Rosy Mundl avait pris contact avec Milli Görüs, représentant en Allemagne du parti fondamentaliste turc Refah. Ce dernier est considéré comme un extrémiste par les Renseignements Généraux allemands, et milite pour un État islamiste en Turquie.
Rosy Mundly se montra tout d'abord " très préoccupée " par " l'oppression des musulmans " en Allemagne et proposa à Milli Görüs de s'unir dans leur lutte contre l'Etat allemand. Mais ce n'est pas seulement le sentiment de persécution et leur goût partagé pour une organisation très rigide qui les rapprochèrent. Les islamistes s'intéressèrent de près à l'expérience des scientologues en matière d'affaires immobilières. Beate Töpfer, scientologue de Cologne, se chargea d'un séminaire pour jeunes chefs d'entreprise fondamentalistes, au siège du parti de Milli Görüs. Les relations entre ces deux alliés étaient tenues secrètes.
En 1994, Beate Töpfer et Hasan Özdogan, ancien secrétaire adjoint de Milli Görüs, tentèrent de créer une société immobilière appelée BAVG. Le plan échoua car les banques jugeaient cette société insolvable.
Parallèlement, le rapprochement idéologique ne marchait pas aussi bien que prévu, comme le montrent ces deux anecdotes :
Récemment l'Église de Scientologie a déposé une requête pour bénéficier du statut de " charity " (organisation charitable, NdT), ce qui lui procurerait notamment des avantages fiscaux. Les pouvoirs publics n'ont encore pris aucune décision. Cependant Lady Blatch, Ministre d'État au Home Office, a déclaré à son sujet : " Chacun doit être informé des dangers auxquels il s'expose en s'impliquant dans une organisation comme celle-là. " Elle a été appuyée par Lady Sharples, membre de la Chambre des Lords, qui a dit : " Ceux qui ont abandonné l'Église de scientologie ont été menacés et harcelés par leurs ex-coreligionnaires."
En décembre dernier Lord Mc Nair, pair du royaume, a révélé son appartenance à la Scientologie dans un discours à la Chambre Haute et proposé d'informer la noble assemblée sur la " philosophie " scientologue. (Le Figaro 11/1/97).
En 1993, le fisc américain (IRS) décidait, contre toute attente, d'accorder à la Scientologie les exonérations fiscales réservées aux églises. Quatre ans après, le New York Time a mené une enquête. Il révèle les épisodes d'une guerre totale où, au nom de la "sauvegarde de l'humanité", tous les coups étaient permis.
NEW YORK. Selon le New York Times de samedi 8 novembre, un juge de la cour d'immigration aurait accordé l'asile politique à une ressortissante allemande, membre de l'Eglise de Scientologie, qui affirmait qu'elle serait la cible de persécutions religieuses si elle retournait en Allemagne.
Le journal a relaté la déclaration d'un officiel de la Scientologie et d'un avocat de cette personne inconnue, selon laquelle le juge d'immigration - dont le nom n'a pas été précisé - a approuvé sa demande de rester sur le territoire américain après une audition en février.
Selon le Times, les représentants du Département d'État et du Service d'Immigration et de Naturalisation n'étaient pas au courant de cette affaire. Ceux de l'Ambassade d'Allemagne n'étaient pas non plus au courant de ce droit d'asile accordé.
Le journal précise que tout en ne disposant que de peu de détails sur cette affaire, il semblerait que c'est la première fois que les Etats-Unis aient accordé l'asile politique à un scientologue. L'Eglise de Scientologie avait lancé une campagne d'envergure internationale contre ce qu'elle considère comme une discrimination par le gouvernement allemand à l'encontre de ses membres.
L'Eglise de Scientologie dans une dépêche de samedi déclarait que " l'asile a été accordé à cette femme parce que ses craintes d'être l'objet de persécutions en Allemagne à cause de ses convictions religieuses étaient fondées et évidentes ". L'Eglise a précisé que cette personne a demandé que son identité et son adresse ne soient pas divulgués parce qu'elle " craignait que ses proches, qui vivent encore en Allemagne, deviennent la cible de harcèlement et de mauvais traitements par le Gouvernement allemand ".
[Extrait]
Navarnov, responsable des lois envers les relations ethniques, a cité l'Eglise de Scientologie, fondée par L. Ron Hubbard, comme l'une des sectes les plus agressives au monde, dont les codes enseignent entre autres que l'auto-détermination et l'honneur seraient plus importants que la vie présente, et qu'il ne faut pas hésiter à léser autrui pour une juste cause.
Le Procureur a signalé que ces endoctrinements appelaient à l'autorisation de tuer et de se suicider. Il a cité de semblables méthodes émanant du Centre Borogdichny.
Navarnov indique que les méthodes de prosélytisme hubbardiennes sont définies en Russie comme étant pernicieuses et dangereuses pour le public.
Le Ministre Russe de la Santé, par ordre émis en Juin 1996, a demandé aux officiels de la santé de "ne pas autoriser la propagande ni l'usage des méthodes de dianétique ou scientologie".
[Résumé]
Les critiques de la Scientologie ont commencé le jour où Boris Yeltsin a signé une loi destinée à interdire les sectes. "Les activités des adeptes de cette sorte d'enseignement sont nuisibles et socialement dangereuses", déclare Boris Tsilinski, responsable de la brigade des stupéfiants du Ministère de l'Intérieur, en réponse aux rapports présentés par un scientologue russe et revendiquant le succès du traitement de milliers de toxicomanes. " Le traitement de la toxicomanie doit être effectué par des établissements médicaux où travaillent des spécialistes ayant une qualification adaptée et intervenant conformément aux règlements en vigueur ", ajoute-t-il.
[Texte intégral]
Le ministère suédois de la Justice a classé "confidentiels" des documents appartenant à la secte qui pouvaient jusqu'à présent être consultés librement au siège du gouvernement. Agissant vraisemblablement pour le compte des scientologues, des membres du Congrès américain avaient menacé la Suède de "complications diplomatiques" si cet accès public était maintenu. Qualifiés de "bible" de la secte, ces documents ne sont, en principe, accessibles qu'aux membres ayant acquis les "connaissances suffisantes" et ayant payé cher ce privilège...
Le principal client Phenix déclare ne pas être au courant de liens réels ou supposé avec la Scientologie de la société Expansion. Mais elle se dit consciente de la gravité des conséquences qu'aurait l'exploitation par la secte des contrats d'assurance qui sont des banques de données considérables.
Le conseiller d'État rappelle que la scolarisation à domicile est admise tant que le nombre d'élèves ne dépasse pas six. " Or, il y avait là une dizaine de petits en âge d'être à l'école enfantine et une dizaine d'autres, mûrs pour la primaire ". Sur demande de Jean-Jacques Schwaab, la police est intervenue afin de mettre un terme à ces dérapages.
En quoi les méthodes de cette école diffèrent-elles de celles utilisées dans le public " Elles sont très semblables. C'est bien pourquoi elles sont dangereuses ", explique François Lavergnat, président du GDFI (Groupement pour la Défense de la Famille et de l'Individu). "Les matières sont les mêmes. Mais entre deux cours sérieux, on leur inculque petit à petit la doctrine, à savoir la notion d'appartenance à une élite ainsi que la soumission au mouvement. "