J'ai passé la plupart de ces années, en particulier les dix dernières, dans un état de délabrement émotionnel, psychique et physique. Ce fut l'expérience la plus humiliante et la plus dégradante de ma vie. Actuellement, je continue d'en subir les conséquences: cauchemars fréquents, crises d'angoisse et maux de tête lancinants.
Vers la fin de la même année, je me trouvais en Angleterre pour étudier des cours plus avancés en Scientologie.
En octobre 1967, le Projet Maritime s'est concrétisé sous l'appellation de Sea Org, composée d'une flottille de plusieurs navires. J'ai fait partie des volontaires pour rester à bord et signer un contrat d'engagement d'une durée d'un milliard d'années envers Ron Hubbard et ses buts.
Nous étions parfois sévèrement punis pour avoir commis des erreurs. Le cas de Terry Dickensen, ingénieur d'origine australienne, est édifiant. Terry n'avait pas installé l'équipement radio à bord de l'Avon River dans les délais fixés par Ron Hubbard, et la décision de l'Ethique me choqua profondément. Terry était condamné à manger à l'écart du reste de l'équipage jusqu'à ce que le matériel commandé à New York fût réceptionné et opérationnel à bord de l'Avon River. Plus tard, Terry fut frappé d'interdiction de sommeil aussi longtemps que l'équipement radio ne serait pas en état de fonctionnement, peu importait le temps nécessaire. S'il s'endormait, l'interdiction de se restaurer en compagnie de l'équipage deviendrait définitive et, par la suite, il serait obligé dormir sur le pont sans oreiller ni couverture. Cela prit cinq longues journées et cinq longues nuits avant que le matériel arrivât de New York et fût enfin installé.
A l'époque, j'étais l'officier chargée de veiller à la bonne application de l'éthique et j'avais la mission de veiller à la bonne exécution des ordres de punition. Pendant cette attente qui paraissait interminable, Terry et moi-même étions privés de sommeil. Je n'avais pas le droit de dormir car je devais veiller à ce que Terry ne dormît pas non plus. Terry ne se remit jamais de cette expérience et quitta la Sea Org peu de temps après, complètement brisé.
Un peu plus tard, Ron Hubbard a rompu une relation que j'avais avec un autre membre de la Sea Org. (Je n'étais pas au courant à l'époque qu'Hubbard avait l'habitude de s'entourer lui-même de cadres féminins et avait manifesté sévèrement sa rancoeur contre l'une d'elles qui voulait quitter son travail pour se marier).
Cependant, je me suis fait un devoir de le lire, relire et réétudier cette histoire en jouant le jeu le plus honnêtement possible. (Toute pensée opposée au contenu des cours trouve son explication détaillée dans la Scientologie. Hubbard affirmait que les gens incapables de progresser dans les cours ne pouvaient qu'avoir des problèmes: drogue, cycle d'actions préalables inachevé, relation avec une personne suppressive, méfaits non avoués, ou tout autre problème "source de maladies"). J'ai finalement achevé ce cours plus d'un an après. Ainsi, des milliers d'esprits qui furent persécutés il y a 75 millions d'années ont été libérés de mon corps pour aller s'incarner ailleurs et vivre leur propre vie chacun de leur côté...
Cela m'a prit de nombreuses années, après avoir quitté la Scientologie, avant de prendre conscience à quel point ces procédures d'audition n'étaient qu'une escroquerie. J'ai réalisé que toutes ces "thérapies" ne font qu'employer des techniques provoquant un état de transe de plus en plus profond et générant des "drogués de l'audition" dont le seul but dans la vie n'est plus rien d'autre que de passer au prochain niveau "élevé". Les victimes de la Scientologie qui continuent de vivre dans cet état de conscience altérée finissent à l'état de robots programmés et consacrent tout leur temps, leur énergie et leur argent dans la Scientologie.
En tant que capitaine, j'ai annoncé cette nouvelle à Hubbard. Il m'a immédiatement mise en condition de " risque ", de laquelle je ne pourrais sortir que lorsque le bateau serait prêt à larguer les amarres. L'équipage entier et moi-même devions nous consacrer avec fébrilité, pendant 7 jours consécutifs et à raison de deux ou trois heures de sommeil par jour, à un travail de Titan, à démonter et nettoyer le condenseur, à vider et nettoyer la gigantesque chaudière, ainsi que les tuyauteries vapeur entre la chaudière et le condenseur en passant par le moteur principal. Au bout de 7 jours, un des assistants de Ron Hubbard m'a menacé de me mettre en plus basse condition d'éthique si le navire ne pouvait pas partir dans les 24 heures. Pour éviter des contraintes et des punitions encore plus sévères, j'ai fait rapidement remonter le moteur, en utilisant de vieux segments usés pour le remontage du piston. L'Avon River put enfin quitter La goulette et l'équipage reprendre un rythme de sommeil normal.
Le travail était très pénible. Les jours où je recevais 10 à 15 ordres contradictoires de la part de l'équipe senior de management Hubbard n'étaient pas rares. Pire encore, les ordres devaient toujours être exécutés IMMEDIATEMENT, si bien que toute tentative de discussion ou de coordination de ces ordres restait vaine.
Je me sentais comme si ma personnalité se fragmentait, comme si j'éclatais en des milliers de morceaux de moi-même. Je me sentais vidée de mon énergie et me désintéressait de tout. Je voulais seulement m'enfuir, dormir, et oublier le monde de la Scientologie et de la Sea Org que je connaissais. J'étais très inquiète de ce qui m'arrivait, mais bien que j'en rendais compte fréquemment, les superviseurs des cas se contentaient de répondre qu'il fallait continuer. Je continuais donc de me persuader que le temps et la persévérance arrangeraient les choses. Il n'en était rien en fait... Je me sentais complètement vidée physiologiquement et émotionnellement, amorphe, sans énergie. Je ne comprenais pas pourquoi et je me posais de plus en plus de questions.
A mon retour à bord du navire de Flag en 1970, je fus assignée à plusieurs postes de cadre assistant de Ron Hubbard. Je continuais de lutter contre la fatigue et la lassitude qui m'habitaient sans cesse dans les années qui suivirent, à travers les hauts et les bas selon les faveurs et disgrâces prononcées par Ron Hubbard, la disgrâce d'un Comité d'Évidence (sorte de tribunal scientologue), la sanction prononcée par un Ron Hubbard lunatique de ne plus jamais me réintégrer à un poste de cadre, sanction vite oubliée et avant même qu'elle fût appliquée, j'étais de nouveau en position favorable...
Le RPF était présenté comme un système conçu pour donner une chance aux adeptes récalcitrants de se réhabiliter en utilisant les techniques de Ron Hubbard. En fait, c'était une sorte de camp de travail dont les membres vivaient, se nourrissaient et travaillaient dans des conditions sordides et dégradantes, et où il était strictement interdit de parler à qui que ce soit. Les RPFers étaient complètement isolés du reste de l'équipage. Un soir, je les ai aperçus sur le pont arrière. Ils mangeaient avec leurs doigts des restes de nourriture prélevés dans un seau. Ils se tenaient debout autour d'un pot en engloutissant des restes avec leurs mains, comme des affamés. Depuis ce jour, le RPF et ce qu'il représente me font véritablement horreur, et j'ai progressivement développé une crainte de plus en plus importante de Ron Hubbard et de son organisation.
Un jour de 1974, j'ai attrapé une migraine au cours d'une autre série de séances d'auditions ordonnées par Ron Hubbard. Rien n'a pu être fait depuis ce jour pour en finir avec ce mal de tête. Par la suite, j'ai continué et continué jour après jour pendant le reste de la semaine... et continué la semaine suivante... puis semaine après semaine... et depuis cette époque, je souffre d'une migraine chronique. Environ deux à trois fois par semaine, je souffrais au point que j'en étais incapable de travailler. Je n'arrivais à supporter cette douleur lancinante qu'en restant allongée au lit, le menton collé aux genoux, à attendre deux ou trois heures que cela se passe.
A cette époque, je devenais progressivement paranoïaque au sujet de mes " intentions malveillantes ". Parce qu'il était interdit de remettre en cause la " technologie " de guérison ou la " philosophie " de Ron Hubbard, ma migraine pouvait être ne pouvait être due qu'à moi-même. J'avais " certainement " quelque chose à me reprocher, un acte jamais avoué que j'aurai commis dans le passé, quelque chose de mauvais en moi que je n'ai pas le courage de dévoiler. Ron Hubbard demanda de poursuivre les séances, mais elles ne permirent jamais d'en finir avec ce mal de tête, qui tantôt s'atténuait légèrement, tantôt s'empirait sérieusement.
A partir d'octobre 1975, j'ai tenu plusieurs postes senior à Flag, nom donné à l'organisation hébergée à l'Hôtel Fort Harrisson et dans des bâtiments environnants. J'étais un officier de l'Organisation Flag Service, la branche de niveau le plus élevé des Etats-Unis, qui délivrait des cours et entraînait les scientologues.
En tant que membre du personnel, j'étais au courant de la mauvaise réputation de la Scientologie auprès du public. Mais à cette époque, je n'ai jamais été mise au courant des opérations secrètes menées par le Guardian Office contre Gabriel Cazares, maire de Clearwater ; ou de la conspiration de meurtre contre Mike Meisner pour l'empêcher de dévoiler ce qu'il savait au FBI à propos du Guardian Office ; ou des opérations secrètes menées contre les organismes fédéraux comme la FDA (Food and Drug Administration) ; ainsi les opérations d'infiltration dans de nombreuses agences gouvernementales comme l'IRS (le fisc américain) et le Département de la Justice. Je n'étais pas du tout au courant non plus de la tentative de compromission du juge de Floride, Richie, moyennant 250.000 dollars, alors qu'il avait en charge une affaire contre la Scientologie. Heureusement, cette opération fut un échec.
Durant ces années passées à Clearwater, je savais que la Scientologie avait mauvaise réputation et était largement critiquée par les habitants de Clearwater comme le montraient les marches de protestation dans le quartier de l'Hôtel Fort Harrisson. Des porte-parole du Guardian Office nous racontaient que les attaques étaient orchestrées par des ennemis de la Scientologie comme les instituts psychiatriques, le FBI et la CIA. Je croyais naïvement à ces informations à l'époque car c'était la seule source dont on disposait. L'interdiction à tout le personnel de lire les journaux et les magazines avait pour but de nous empêcher d'apprendre les nouvelles négatives concernant la Scientologie. On n'avait pas le droit non plus de regarder la télévision, et de toute façon, les téléviseurs ont été retirées de toutes les chambres de l'hôtel.
Mon moral et ma santé continuaient de se dégrader progressivement au fil des années passées en Floride, et je luttais pour conserver une apparence normale. Je continuais de travailler au mieux de mes capacités, mais j'ai fréquemment été contrainte d'abandonner mon poste de travail à cause de cette migraine. Je commençais à avoir des idées suicidaires car je ne voyais aucun moyen de sortir de cet état et croyais que la cause était à l'intérieur de moi-même. Parfois, particulièrement quand mon mal de tête reprenait de plus belle, je songeais à la façon de pouvoir mettre fin à mes jours. Je décidais que, pour protéger la réputation de la Scientologie (je ne me rendais pas compte à l'époque à quel point j'avais été dupée par Ron Hubbard et la Scientologie), je passerais à l'acte dans un endroit éloigné de Clearwater et en prenant soin de détruire mes papiers d'identité auparavant. Je confiais ces pensées à mes auditeurs, puis continuais de vivre et travailler comme si tout était normal.
J'ai demandé à ce que mon cas fût examiné par un Review Board. Mais ils n'étaient pas enclin à me rencontrer personnellement et jugèrent d'emblée que je méritais cet assignement au RPF.
Les RPFers vivaient complètement à l'écart du personnel " normal ". Ils dormaient, passaient leurs journées et mangeait souvent dans le parking souterrain de l'Hôtel Fort Harrisson, au milieu des gaz d'échappement. Il leur était interdit de parler, de se mêler et de manger avec les gens " normaux ". Ils devaient porter des vieilles salopettes de travail et ressemblaient à des clochards. Ils leur était interdit de faire leur toilette et de se coiffer. Même sous le climat incroyablement chaud et humide de l'été en Floride, ils n'avaient pas le droit de porter des vêtements plus légers.
Les RPFers devaient toujours se déplacer en courant. Ils n'avaient jamais le droit de marcher. Ils devaient courir en permanence durant les travaux de nettoyage des toilettes et des salles de bains, quand ils s'occupaient du tri des ordures ou quand ils montaient et descendaient les 12 étages de l'Hôtel Fort Harrisson en transportant des seaux, balais, ou tout autre matériel de nettoyage. Ils n'avaient pas le droit d'emprunter les ascenseurs, même celui de service.
Pour empêcher que des inspecteurs municipaux découvrent les conditions dans lesquelles vivent les RPFers, nous devions nous entraîner à transformer dans les plus brefs délais nos " chambres à coucher " en quelque chose qui ressemblait à un entrepôt de matériel. J'ai souvent espéré que l'Hôtel Fort Harrisson fût l'objet d'une visite surprise dans les garages souterrains par la municipalité, mais cela ne se produisit jamais.
C'est ainsi que l'on vivait au RPF. Certains d'entre nous dormaient sur un matelas mince posé sur le sol en béton, d'autres dans des vieux lits superposés. Notre intimité n'était assurée que par des draps suspendus entre les literies. Les hommes et les femmes disposaient de salles de bains séparées, mais minuscules. La douche ne pouvait pas durer plus de trente secondes. Nous n'avions aucun temps libre pour nous relaxer.
Les journées commençaient à 6 h 30 et même parfois plus tôt, pour des travaux physiquement très durs et le nettoyage des locaux jusqu'en soirée. Après une douche rapide et un changement d'habits, nous devions nous auditer mutuellement et nous " réhabiliter " jusqu'à 22 h 30. Nous n'avions droit à aucun jour de repos. Nous devions travailler 7 jours sur 7. Nous prenions nos repas dans le garage souterrain ou parfois dans la salle à manger, mais après les heures normales de repas. Notre nourriture était composée des restes des repas du personnel " normal ". A de rares occasions comme Noël, nous étions quand-même autorisées à préparer nous mêmes de la nourriture fraîche si les restes étaient insuffisants.
Le code du RPF était très strict et ne tolérait aucune insubordination ou résistance quelle qu'elle fût. La moindre résistance était punie par des exercices physiques comme une série de pompes, ou par un certain nombre d'aller-retour au pas de course dans les garages souterrains, le tout sous la chaleur accablante du climat de Floride.
Le RPF a été mis en place dans les buts supposés de " réhabilitation et de rédemption ". Il est présenté comme une activité constructive et positive, destinée à aider l'individu lorsqu'il est incapable de se prendre en main. Ron Hubbard pensait que les contraintes, la force et les punitions physiques étaient d'une nécessité vitale pour éliminer toute réaction et émotion humaine et sauver votre thétan (âme dans le jargon scientologue, ndt). Je croyais toujours en Ron Hubbard. Mais le traitement que j'ai subi au RPF était tellement humiliant que j'en suis venue à douter de ses théories. Je sombrais alors dans une confusion totale et un déséquilibre psychologique et émotionnel qui s'est prolongé bien après mon départ de la Scientologie.
Pour compliquer la situation, Ron Hubbard a établi de façon catégorique que les critiques contre la Scientologie était révélateurs d'une " action malveillante et destructrice " commise par celui qui osait en émettre. Les scientologues adhèrent pleinement à cette croyance. Il n'était pas rare que les membres du personnel et les membres publics fussent obligés de passer des confessionnaux et le contrôle de sécurité lorsque la moindre pensée critique à l'égard d'Hubbard était révélée. Je sais maintenant que cette pratique était une technique très efficace de blocage de la pensée, dans le but de remodeler l'individu selon un schéma de comportement défini par la secte. Je n'avais pas conscience de cela lorsque j'étais au RPF et si on m'en avait parlé à l'époque, j'aurais violemment rejeté cette explication à l'instar de tous les autres scientologues.
Durant cette période passée au RPF, mon état se dégradait de jour en jour et je m'interrogeais sur ce qu'il pouvait avoir de commun entre la condition d'esclave du RPFer et la route vers la Liberté Totale tant vantée par la Scientologie. J'essayais laborieusement pendant de nombreuses séances d'audition de me souvenir des " actions malveillantes " que j'ai bien pu commettre, actions qui seraient soi-disant à l'origine de cette migraine lancinante.
J'en suis sortie finalement après un an de ce traitement inhumain. J'étais réduite à l'état de robot parfaitement obéissant, un être servile et docile comme je ne l'avais jamais été auparavant. Les migraines faisaient toujours partie de ma vie quotidienne. A cette époque, ma crainte d'être une personne malveillante était atténuée mais subsistait toujours. Ma sortie du RPF a agi temporairement comme une rédemption. Faire en sorte d'être bien vue en permanence par mes supérieurs était le seul moyen de survivre.
J'ai exprimé mon souhait de ne pas réintégrer une position de cadre et j'ai été affectée au poste d'auditeur. Pendant plusieurs années, j'ai affectionné ce poste, et même décroché le titre d'auditeur de l'année en 1980 à Clearwater. Ma migraine était plus ou moins intense. Je recevais parfois des séances d'audition, qui ne m'ont apporté aucune amélioration significative de mon état. J'étais toujours en proie à des idées suicidaires. Je cherchais désespérément un moyen de sortir de cette situation. Je réclamais un peu plus de temps pour dormir, me reposer, penser, et surtout échapper à la folie de ce monde qui m'entourait.
Je ne pouvais envisager de quitter la secte, car je n'avais pas d'argent pour aller quelque part, et je savais pas où aller. Ma famille habitait dans un autre continent. Je n'avais pas les moyens de les rejoindre, et ils n'avaient pas les moyens de m'aider. Si je m'en allais, j'aurais été déclarée Personne Suppressive ce qui signifiait une rupture de contact avec tous mes amis scientologues. J'étais une résidente étrangère à New York et je ne savais comment trouver du travail aux Etats-Unis, en dehors de la Scientologie.
Par la suite, au cours de l'année 1981, j'ai retrouvé une ancienne relation de 1967 qui voulait renouer avec moi. Après quelques rendez-vous, j'ai accepté sa demande en mariage. Depuis, je projetais secrètement de quitter l'Hôtel Fort Harrisson pour retourner à une vie normale.
Je suis parti parce que je réalisais que trop c'était trop. Je ne supportais plus ces incroyables abus et menaces verbales sous prétexte de " sauver mon âme ", ces menaces de poursuite en justice, d'excommunication, de déclaration de Personne Suppressive, de risque de mort, d'assignation devant un Comité d'Évidence, de retour au RPF, de perdre mon salut pour l'éternité, de ne plus jamais être en paix pour le restant de mes jours.
J'ai finalement quitté l'Hôtel Fort Harrisson, les menaces des contrôleurs de sécurité et des officiers d'éthique résonnant à chacun de mes pas.
Mon mariage n'a pas eu lieu. Mon fiancé était constamment harcelé et menacé par les scientologues de Clearwater, et ne supportait plus cette pression.
En août 1984, je décidais de quitter définitivement la secte. C'est seulement depuis fin 1984 que j'ai découvert la face sombre de la Scientologie et ses techniques de contrôle de la pensée appliquées à tous ses adhérents.
J'ai fait l'objet de soins dentaires intensifs pour remédier aux années de suivi sporadique et rudimentaire des soins auxquels on avait droit dans la Sea Org, et je suis toujours sous traitement médical à cause de mes migraines.
Mais je sais à présent que la vie vaut la peine d'être vécue. J'estime faire partie des chanceux : ceux qui ne sont plus sous l'emprise d'une secte
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