L'adepte met tout dans le groupe : son espoir, son potentiel, son énergie, son amour ou son goût du pouvoir... sa vie.
Sa récompense sera ce qu'il recherche et ce qui lui a été promis : Connaissance, Vérité, Puissance, Sagesse... Dieu.
Il a la certitude d'avoir enfin trouvé la voie, le chemin,
la technique qui feront de la société qu'il a reniée
un monde meilleur où régneront paix et bonheur. Lui, est
initié : il sait ; le reste de la société " empêtré
dans l'univers matériel " n'a encore rien compris ! Les parents
non plus n'ont pas compris : ils sont antagonistes, voire " sataniques
" ou " suppressifs ", les liens affectifs se fragilisent, l'éloignement
s'amorce, et peu à peu le contact se perd.
De plus, les problèmes antécédents à l'entrée d'une secte resurgissent au moment de la sortie (parfois même avec une plus forte intensité).
Lorsqu'il quitte le groupe sectaire auquel il appartenait cet individu affronte de nombreuses difficultés :
Ayant vécu dans un premier temps, puis analysé manipulation interne, phase des doutes, remise en cause " post sectarum ", ma compréhension des adeptes s'en trouve grandement facilitée. Ainsi peut s'instaurer une relation de confiance, base solide pour l'échange et la communication, creusets dans lesquels les doutes vont s'amenuiser, la culpabilité décroître, la haine ou l'adoration pour le gourou se tempérer...
Retrouver esprit critique et confiance en soi, se retrouver soi, reconstruire sa véritable personnalité jadis annihilée...
Pour cela je n'utilise pas de technique spéciale, il n'y pas vraiment de " recette ", car mes interventions sont personnalisées et le seul choix qui me guide est l'adéquation au cas.
Je ne convaincs pas, je ne dissuade pas, je ne contre pas systématiquement, ma démarche est tout autre.
L'individu est libre de choisir : quitter son groupe, en sortir ou y retourner, me revoir ou pas.
Pas de violence, pas de cris, pas de discours terrifiant. Au contraire, beaucoup de calme, de patience et de bienveillance.
Ce que je fais n'a rien à voir avec le " deprogramming " ou plutôt avec la fausse définition qu'une presse mensongère en donne. Je pense d'ailleurs que cette dernière provient directement des sectes afin d'inspirer l'horreur et la terreur envers les personnes qui s'occupent d'adeptes, et de jeter le discrédit sur eux. (Un mensonge de plus... Une tactique parmi tant d'autres...).
Parfois quelques heures suffisent pour briser un à un les
barreaux de cette étouffante prison psychologique. Parfois un suivi
de plusieurs semaines, voire plusieurs mois s'avère nécessaire.
Généralement, cela est plus ou moins proportionnel au temps
que l'adepte a passé à l'intérieur du groupe sectaire,
mais ceci n'est pas une règle car les exceptions ne sont pas rares.
L'écoute d'une personne ayant pour connaissance intime du problème et sachant l'analyser, permet de dédramatiser la totale incompréhension vis-à-vis de l'entrée en secte de l'enfant et apporte une meilleure approche et une meilleure relation d'aide avec l'adepte. Il s'agit aussi par ce biais là, de déculpabiliser la cellule familiale.
Dans l'histoire sectaire, l'accent est souvent mis sur l'enfant, l'attention se porte rarement sur les réactions parentales et le vécu familial lors du " retour " de l'ex-adepte. Il s'agit à ce moment là de créer un nouvel équilibre relationnel avec l'enfant à nouveau présent et différent. Ceci, réactivant généralement d'anciennes difficultés ainsi que de plus récentes (relatives à l'entrée en secte de l'enfant), est parfois générateur d'une certaine anxiété. Si l'entrée en secte de l'enfant pose un problème à la famille, la sortie en pose un autre, moins angoissant, moins passionnel, mais déconcertant par ce que tout à fait inattendu pour ceux qui le traversent. Il faut donc analyser avec les parents leurs situation personnelles, leurs relations avec l'ex-adepte et le vécu familial.
L'écoute, l'attention, l'intérêt, la compréhension portés à l'autre, ainsi que l'analyse de tout ce qui flotte autour de cette réalité commune, participent grandement ) l'exorcisme des périodes sectaires et post-sectaires.
Je ne suis pas athée, je en suis pas matérialiste, je suis pour la liberté religieuse... et contre " l'exploitation " commerciale et/ou politique de la recherche de l'idéal spirituel des individus.
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