(Source : "24 heures" du 3 octobre 1996 par Olivier grivat)
Le juge fédéral Roland Schneider a annoncé hier, dans les colonnes de la NZZ, qu'il rompait ses liens avec l'association spirituelle Shri Ram Chandra Mission, présidée par un Maître Indien. Il répondait ainsi à la question posée mardi par "24 heures" qui s'interrogeait sur la nature de ses liens avec le gourou Rajagolopalachari.
La démission du juge Scheider élu au tribunal fédéral en 1987 dans les rangs de l'UDC, intervient à quelques semaines de la prochaine réelection des juges de Mon-Repos par l'Assemblée fédérale. Comme le précise la NZZ: "Roalnd Schneider épargne ainsi à lu-même et à ses collègues un pénible débat et rend service aux plus hautes instances judiciaires.
Fondé en Inde en 1945, l'association religieuse de tendance hindouiste a été présidée par trois gourous successifs. L'actuel est un tamoul qui voyage beaucoup de par le monde et sous le règne duquel ses disciples ont acquis de nombreuses résidences avec un siège européen installé dans un château près de Dôle (Doubs), un autre siège dans un chateau au Danemark et, plus récemment, un ashram de cinq étages installé dans un immeuble à la ruelle de Bourg, au centre de Lausanne, pour un million de francs.
Le contrat d'achat a été signé cet été par le gourou indien qui préside aussi aux destinées de la branche Suisse, et son vice-président helvétique, le juge Roland Schneider, d'origine thurgovienne et glaronaise. La mission suisse était même domiciliée jusques là aux Cullayes, sur les hauts de Lausanne, où réside le magistrat alémanique. L'association compte environ 300 membres en Suisse, 2 000 en France et près de 50 000 sur les cinq continents.
En privilégiant ses responsabilités professionnelles au détriment de ses activités spirituelles, le magistrat a fait un choix qui s'imposait. Du moins, vu de l'extérieur, à la lumière des tragiques évènements de l'OTS, avec laquelle la Shri Ram Chandra Mission n'a du reste aucun lien. Mais l'extension des sectes allait bien un jour rattraper les juges de Mon-Repos. On ne voit pas comment l'indépendance d'esprit d'un juge ainsi lié à la voix de son maître pouvait être sauvegardée. Rien à voir avec une sorcière ou une interdiction professionnelle, mais pour une pure question de crédibilité.
Curieusement ou peut être aveuglé par l'enseignement du gourou, le juge Scneider n'vait pas vu qu'il était assis sur une bombe à retardement.
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