(*) Articles et documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le web
France Soir, 1er octobre 2008 - Propos recueillis par Sandrine Briclot
[Texte intégral]
Créée en 2002, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) est chargée d’observer et de détecter le phénomène sectaire mais également de lutter contre les risques avérés. A sa tête depuis ce matin, un homme réputé pour sa fermeté face à ce qu’il considère comme « un vrai problème » en France. Magistrat, ex-député UMP et ancien président de la commission d’enquête sur les sectes et les mineurs, l’homme est même la bête noire des mouvements sectaires depuis qu’il a instruit et requis dans plusieurs affaires mettant en cause certains de leurs responsables. Missionné en avril dernier par François Fillon, Georges Fenech a remis cet été au gouvernement un rapport sur « la justice face aux dérives sectaires ». Un texte qui laisse augurer de l’action qu’il mènera à la Miviludes : renforcement de la surveillance et de la prévention et — c’est nouveau — création de cellules d’interventions. Il nous explique.
- FRANCE-SOIR. Avec votre nomination à la présidence de la Miviludes, les sectes deviennent « un vrai problème »… C’est un message ?
- GEORGES FENECH. Il faut balayer toute interrogation sur la volonté du gouvernement de prendre le problème au sérieux. Il y a une vraie préoccupation des pouvoirs publics au sujet des sectes.
Ma nomination à la tête de cette mission, de par mon parcours professionnel en tant que magistrat et parlementaire très préoccupé par cette question, prouve cette volonté de non seulement maintenir la vigilance et la lutte dans le domaine sectaire mais également de la renforcer. Comme vous le savez, j’ai remis cet été au Premier ministre un rapport où je formule douze préconisations pour lutter plus efficacement contre les dérives sectaires. Oui, c’est un message.
- Quel sera votre premier chantier ?
- Il sera de proposer au Premier ministre un renforcement de la Miviludes tant dans son domaine d’action que dans son statut. Nous faisons un gros travail de formation et de surveillance mais il nous manque une cellule d’intervention dans un domaine purement opérationnel. On pourrait créer des sections qui pourraient être appelées en renfort sur le terrain par les forces de l’ordre. Nous l’avons déjà expérimenté dans le cadre d’une affaire dans le Calvados qui s’est soldée par deux mises en examen. Il faut comprendre que lorsqu’on intervient dans une communauté, on tombe sur des individus qui n’ont plus aucun repère. On pourrait aussi imaginer des structures d’accueil qui réaliseraient un suivi psychologique des adeptes.
- Le nombre de sectes est-il en évolution ?
- Le phénomène sectaire est un phénomène mouvant, fluctuant. Vous avez des sectes qui apparaissent, d’autres qui disparaissent, certaines qui changent de nom… Ce sont des organisations en perpétuel mouvement, d’où l’intérêt pour la Miviludes de suivre ces évolutions comme, par exemple aujourd’hui, la montée inquiétante des mouvements dits sataniques, qui touchent plus particulièrement les jeunes.
On peut considérer que si le phénomène n’est pas en expansion, il n’est pas non en régression. Le volume des organisations sectaires tournent autour de 200 mouvements. Et, selon l’enquête que j’ai menée en tant que député, qu’il y a entre 60 et 80.000 enfants touchés par ce phénomène et que, probablement, dans l’ensemble du pays, environ 500.000 de nos concitoyens sont concernés.
- Aujourd’hui les sectes ont-elles un nouveau visage ?
- l y a le problème de l’enseignement à domicile et des formations professionnelles (NDLR : lire encadré). Nous observons également quelques techniques employées par certains psychothérapeutes mal intentionnés, comme celle des faux souvenirs induits. Cela consiste à faire revenir à la mémoire de la personne des souvenirs enfouis qui sont… faux. On la persuade qu’elle a été victime d’attouchement ou d’inceste pendant son enfance par exemple. Cela abouti parfois à des catastrophes familiales et des plaintes. La réglementation existe, elle a été votée, nous attendons son décret d’application. En attendant, ces professions sont très lucratives ! On voit même certains médecins se faire radier du conseil de l’ordre pour exercer ces médecines parallèles !
- Le dernier rapport de la Miviludes évoque « les actions de lobbying effrénées » des mouvements sectaires. Comment se traduisent-elles ?
- Il y a différentes manières pour des organisations à caractère sectaire de faire du prosélytisme ouvertement ou sous différents masques. Certaines s’abritent derrière de nobles causes pour avancer leurs pions. On le constate notamment dans le domaine de l’humanitaire où de grandes organisations se déplacent sur des lieux de catastrophes naturelles, d’épidémies ou de révoltes de banlieues. On ne peut pas non plus exclure le phénomène de l’entrisme. L’infiltration dans les lieux de pouvoir politiques, économiques, industriels, ça existe !
L’enseignement à domicile sous surveillance
Chaque parent a le droit d’être le précepteur de son enfant et de ne pas l’envoyer à l’école, comme le stipule la loi Jules Ferry de 1882. « C’est une liberté fondamentale qu’il n’est pas question de remettre en cause, explique Georges Fenech, mais on se rend compte qu’à travers cette liberté, des parents vivant en communauté enferment socialement leurs enfants. » Et le nouveau président de la Miviludes de rappeler une loi votée en mars dernier et passée inaperçue : « Ce texte dit qu’au-delà de deux familles qui se regroupent pour enseigner à leurs enfants, il faut faire une déclaration d’ouverture d’école même hors contrat car c’est une école de fait. » L’occasion pour les acteurs anti-sectes d’exercer une surveillance sur ce nouveau type d’établissement scolaire familial, car « qui dit déclaration d’ouverture d’école dit contrôle plus approfondi et plus régulier de l’Education nationale et du ministère de la Santé », prévient Georges Fenech.
La Croix, 1er octobre 2008 Claire Lesegretain
[Texte intégral]
Depuis une quinzaine d’années, un nombre croissant de Français en quête de développement personnel ou de réponses spirituelles participe à des sessions d’initiation chamanique
Se déchausser et se faire « sauger ». À tour de rôle et avant de s’asseoir sur les coussins disposés le long des murs, chacun des 22 participants (18 femmes et 4 hommes) se fait enfumer avec des feuilles de sauge en combustion, par l’un des quatre animateurs de ce week-end d’initiation au chamanisme, organisé dans le 12e arrondissement de Paris par l’association Jardin d’idées (1). « C’est pour purifier l’air, entrer en contact avec les esprits », précise Bruno Clavier, psychothérapeute, qui s’inspire de rituels traditionnels des Lacotas (Sioux).
Comme dans une sweat loge (tente de sudation) des Indiens d’Amérique du Nord, le rituel se poursuit avec « l’ouverture des quatre orients ». Au son des tambours et des hochets, on allume une bougie devant chacun des points cardinaux associé à une saison, à un élément et à un « animal de pouvoir ». À l’ouest, l’automne, la terre et le cheval. Au nord, l’hiver, l’eau et la bisonne blanche. À l’est, le printemps, l’air et l’aigle. Et au sud, l’été, le feu et le lion.
« Ces quatre orients sont les portes du monde de l’esprit et des esprits », explique Didier Dumas, psychanalyste connu pour ses ouvrages sur le transgénérationnel qui s’est lancé dans l’animation de telles sessions néochamaniques après avoir été initié par l’Italienne Ivana Caprioli, engagée dans la renaissance du chamanisme indien d’Amérique du Nord.
Bisonne blanche ou aigle
Au cours de ces deux jours, les participants seront invités à revisiter leur histoire personnelle, en se tournant vers l’un ou l’autre « orient » pour demander l’aide de l’animal de pouvoir approprié : vers la bisonne blanche pour trouver consolation maternante et calme intérieur ; vers l’aigle pour prendre de la hauteur et résoudre un problème… « Les objectifs du travail chamanique sont semblables à ceux de la psychanalyse », estime Didier Dumas qui dit avoir trouvé, par le chamanisme, le moyen d’approcher « certains registres mentaux que la psychanalyse a eu tendance à négliger, comme la communication d’inconscient à inconscient, la mémoire collective ou le rapport à la mort et aux défunts »…
Sans crainte du ridicule, chacun rampe de coussin en coussin et secoue son hochet. « Je me sens plus concentrée, moins prisonnière de mes émotions, plus réceptive aux autres », témoigneront à la fin du stage plusieurs des participantes.
Ce chamanisme urbain occidental – ou « néochamanisme blanc » – est apparu aux États-Unis dans les années 70, dans la mouvance du New Age et des récits de l’ethnologue Carlos Castaneda. « En manque de racines et de souffle, nous avons besoin de retrouver un rapport puissant avec le cosmos et avec soi », poursuit Bruno Clavier. Divers sites Internet et magazines de psychologie proposent ainsi de – coûteux ! – séminaires néochamaniques au fin fond du Larzac ou de la Bretagne.
Prudence
« La plupart des participants cherchent simplement des outils d’épanouissement et de développement personnel, mais certains mènent une véritable quête spirituelle en lien avec la nature et ses éléments », estime Élisabeth Blondeaux-Giraud, responsable du centre de documentation du Forum 104, lieu associatif parisien où, depuis quelques années, des week-ends d’initiation au « chamanisme celte » sont proposés.
« Des chrétiens qui ne trouvent plus à étancher leur soif spirituelle dans l’Église peuvent être tentés d’aller voir du côté du chamanisme », constate de son côté le P. Denis Lecompte, coordinateur du service « Pastorale, nouvelles croyances et dérives sectaires » de la Conférence des évêques de France. « Ils doivent être prudents car s’ils n’ont pas une colonne vertébrale chrétienne suffisamment solide, ils risquent de se faire happer. »
De tels stages n’ont pas grand-chose à voir avec le chamanisme traditionnel qui utilise la transe pour modifier l’état de conscience et entrer dans un monde invisible, et ce afin d’être enseigné par des « esprits » pour guérir, pour interpréter les rêves, pour voir l’avenir et garantir l’harmonie entre les hommes et la nature…
"J'ai pleuré de terreur"
Pas question donc, dans ces stages de néochamanisme de consommer des substances hallucinogènes, comme cela se fait en Sibérie ou en Amérique latine, à l’instar de ce qu’a vécu le réalisateur français Jan Kounen au cours de diverses expériences de transe chez les Shipibos, une tribu amazonienne du Pérou. Dans son documentaire Autres mondes (sorti en 2004) qui était projeté l’automne dernier dans un amphithéâtre parisien par l’Institut de recherche sur les expériences extraordinaires (Inrees), il montrait les visions obsessionnelles qu’il a eues après absorption d’ayahuasca (plante psychotrope) : crocodiles de pierres précieuses, serpents infiniment enroulés…. « Ces états de conscience altérée m’ont permis de me comprendre et de comprendre le monde autrement », expliquait-il après la projection. Sans cacher que ce fut très éprouvant : « J’ai pleuré de terreur ; j’ai dû affronter mes propres vérités. »
Depuis une quinzaine d’années, un nombre croissant d’Occidentaux partent chercher des réponses à leurs questionnements auprès de chamans… Mais ces initiations organisées n’ont pas grand-chose à voir avec le chamanisme traditionnel, qu’étudient certains anthropologues. Ainsi Michel Perrin, à partir de ses expériences avec les Goajiro (Indiens de Colombie), a mis en relief l’importance des rêves comme moyen de communication avec les esprits.
Dans un récent ouvrage (2), il compare les rituels de guérison, les symboles et les objets chamaniques inuits (Alaska), nahuas (Mexique), korwars (Nouvelle-Guinée) ou kunas (Panama) qui, selon lui, « témoignent de la force des croyances et de la confiance que des hommes ont encore dans le pouvoir de leur imagination créatrice et qui prouvent aussi leur besoin d’instaurer une relation affective avec le monde ».
(1) www.jardindidees.com
(2) Voir les yeux fermés, Seuil, 49 €.
30/09/2008 19:27 Mise en garde de la Miviludes Dans son rapport 2007 (1), la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) consacrait trois pages au néochamanisme occidental. Selon elle, il s’agit d’une « mouvance au sein de laquelle les pratiques de soins et les rituels de guérison se vivent comme une véritable quête initiatique et où l’usage de substances hallucinogènes, souvent officiellement classées dans notre pays comme produits stupéfiants, entraînent des états modifiés de conscience associés à des risques vitaux et à d’éventuelles modifications de la personnalité. D’éventuelles dérives à caractère sectaire peuvent survenir au sein de microgroupes adoptant ces pratiques qui empruntent quelquefois des visages inattendus, opérant une sorte de syncrétisme entre les pratiques chamaniques et les traditions locales héritées par exemple du druidisme celtique. » (1) www.miviludes.gouv.fr |
Le Soleil, 2 octobre 2008 par Richard Therrien
[Texte intégral]
Vous avez le cancer? Cessez vos traitements de chimio, disent le plus sérieusement du monde les disciples de la biologie totale, une forme farfelue de médecine par la pensée positive importée d'Europe, et qui fait lentement son chemin au Québec.
Caméra cachée dans sa valise, le journaliste Guy Gendron s'est fait passer pour un patient atteint d'un cancer de la prostate et a rencontré une pléthore de ces «thérapeutes» l'hiver dernier, alors que sa collègue Chantal Cauchy s'est inventée un cancer du sein. Les résultats de leurs recherches sont stupéfiants.
Ce soir, 20h, à Radio-Canada, l'émission Enquête ouvre le voile sur cette dangereuse pratique, qui a fait des dizaines de victimes en Europe. Une histoire d'horreur, où des charlatans profitent de la vulnérabilité de personnes malades.
Fondée par le Dr Claude Sabbah en France, la biologie totale colporte que la maladie provient essentiellement du stress. Interdit de pratique en France, Sabbah facture 1500$ pour des ateliers de formation, auxquels Guy Gendron a assisté en compagnie de la Dre Danielle Perreault, très ouverte aux médecines douces. Celle-ci a quitté les ateliers avant la fin tellement elle était sous le choc. «Danger public», donne-t-elle comme diagnostic.
Non seulement la «médecine» du Dr Sabbah est-elle dangereuse, mais le gourou peut se montrer imbu de lui-même et agressif. Quand on tente de le prendre en photo, il menace de faire sauter l'appareil. «Sinon, je te l'explose. Je prends le marteau, je te le casse.»
À peu près tous les thérapeutes rencontrés par les faux patients d'Enquête les encourageaient à abandonner leurs traitements. Alors que Chantal Chauchy s'est fait dire que son cancer était causé par le départ prochain de son fils dans un cégep éloigné, Gendron a appris qu'une chicane entre ses parents, alors qu'il était dans le ventre de sa mère, aurait créé son cancer de la prostate. Une infirmière de Sherbrooke, Josée Lajoie, l'invite même à réciter une prière, 15 fois matin et soir.
«Très dangereux et pas humain», affirme l'oncologue Jean Latreille, qui rappelle qu'un cancer peut doubler de gravité en quelques semaines si on ne fait rien, comme le conseillent ces charlatans.
Les réponses de certains «docteurs» de biologie totale aux patients font dresser les cheveux sur la tête. Une naturopathe de Prévost, Line Fournier, qu'a déjà consulté la chanteuse Lara Fabian, suggère à sa patiente que son cancer «serait parti tout seul» si elle n'avait pas entrepris ses traitements. Naturopathe, Olivier Comoy conseille à Guy Gendron de reporter sa biopsie. Plusieurs suggèrent de ne pas en glisser mot à son médecin «parce qu'il ne sera pas d'accord»!
Même la Maison de la Santé à Québec prône la biologie totale. La naturopathe Danielle Ruelens l'enseigne comme une loi immuable dans ses ateliers. Piégée par le journaliste, elle finira par prétendre qu'elle ne partage pas toutes les idées de l'Allemand Ryke Geerd Hamer, dont elle emprunte pourtant les idées de base, et qui a inspiré le principe de biologie totale.
En Europe, notamment en France et en Allemagne, Guy Gendron a rencontré des ex-conjoints de victimes. Notamment Gilbert Jacubczyk, dont la compagne de vie a succombé à son cancer du sein pour avoir cru à ces balivernes. On l'avait invité à quitter son conjoint, à qui on attribuait de mauvaises vibrations. À 40 ans, sans traitements, la femme est morte dans d'atroces douleurs, grugée par son cancer.
Interrogée à l'écran, la présidente de l'Association des naturopathes agréés du Québec pourfend la biologie totale, avant que le journaliste lui mette sous le nez le code de déontologie de l'organisme, qui approuve cette pratique.
Radio Canada, 2 octobre 2008 par Alain Gravel
[Texte intégral]
On n'a pas vu ça souvent à Radio Canada
Une dizaine de plaintes acheminées à l'ombudsman, Julie Miville-Dechesne, et une mise en demeure expédiée par un bureau d'avocats, même si le reportage n'est pas encore diffusé.
Ces plaintes concernent notre enquête sur la biologie totale, réalisée par Guy Gendron et Germain Thibault.
Elles ont été acheminées il y a quelques mois, comme mes collègues étaient encore en tournage.
C'est dire comme ce sujet est délicat.
Déjà, l'ombudsman a signifié aux plaignants qu'elle ne rendrait pas de décisions avant la diffusion du reportage. Cela se justifie par le fait qu'elle ne veut pas s'immiscer dans l'indépendance du processus éditorial de l'émission.
Mais dès la diffusion du reportage, elle aura tout le temps pour se pencher sur le sujet.
Tournage clandestin
Ce reportage illustre bien la nécessité d'utiliser des moyens clandestins pour réaliser des enquêtes journalistiques.
Plusieurs fois, nous avons eu recours aux caméras cachées dans sa réalisation. Nous avons, entre autres, filmé une session complète de formation en biologie totale en France.
Dans le tournage effectué au Québec, nous avons dû aller plus loin. Il a fallu que Guy Gendron se déguise lorsqu'il se faisait passer pour un client, de façon à ne pas être reconnu. Il s'est fait pousser la barbe, il s'est rasé le crâne, il a changé ses lunettes, en plus de se faire installer de fausses dents. Il a même changé d'identité.
L'utilisation de ces moyens est exceptionnelle.
Mais pour une émission comme Enquête, ils deviennent de plus en plus courants.
Radio-Canada, notre code d'éthique nous permet d'y avoir recours s'il n'y a pas d'autres moyens pour documenter notre sujet et que nous soupçonnons que des gestes à caractère antisocial ou illégal sont commis.
Dans le cas du reportage sur la biologie totale, nous avons conclu qu'il était nécessaire d'utiliser ces moyens pour réussir à aller le plus loin possible dans l'illustration de cette « médecine » pas aussi « douce » qu'elle le prétend.
Guy Gendron, spécialiste de la biologie totale
Un mot en terminant sur mon ami Guy Gendron qui pourrait, s'il le voulait, ouvrir un cabinet pratiquant la biologie totale.
Pour réussir à infiltrer une formation de biologie totale, il s'est inscrit à celle donnée par Claude Sabbah, fondateur de cette médecine douce, à Marseille dans le sud de la France. En suivre une au Québec aurait posé le risque qu'on le reconnaisse.
Pendant six jours, onze heures par jour, il a écouté M. Sabbah expliquer comment guérir les pires maladies par le « décodage biologique », en somme par une psychothérapie. Théoriquement, Guy aurait les connaissances nécessaires pour pratiquer cette « médecine douce ».
Il était accompagné pour l'occasion de la Dre Danielle Perrault, une médecin généraliste du Québec. Elle n'en pouvait plus après trois jours. Elle a quitté le cours en concluant que la biologie totale est un véritable danger public.
Pour s'inscrire à cette formation, il faut payer 1500 $. Il y avait 50 participants. Ça fait des revenus de 75 000 $ pour une petite semaine de formation.
Le Québec serait une terre d'accueil de prédilection pour les promoteurs européens de la biologie totale, où on considère que la population est plus ouverte aux médecines douces. Au point où Claude Sabbah a même songé à ouvrir chez nous une clinique de soins en biologie totale.
Peut-être que mon ami Guy aurait pu y pratiquer, après une carrière journalistique bien remplie.
Sud Ouest, .3 octobre 2008 par Pierre-Marie Lemaire
[Texte intégral]
PÉDOPHILIE. Perquisition dans une maison de la communauté à Labrit (40), un responsable placé en garde à vue à Prayssas (47)...
La communauté religieuse catholique des Béatitudes, basée à Toulouse, est dans la tourmente. Accusé de dérives sectaires par d'anciens adeptes, ce mouvement de renouveau charismatique qui rassemble 80 « maisons » dans 18 pays (dont la moitié en France) doit faire face à une affaire de pédophilie déclenchée par l'un de ses adeptes, frère Pierre-Étienne Albert. Cet homme de 57 ans a avoué l'an passé à la justice une cinquantaine d'agressions sexuelles commises dans toute la France sur des enfants de 5 à 14 ans entre 1985 et 2000. Selon lui, la hiérarchie de la communauté était parfaitement au courant de ses agissements et n'aurait rien fait pour y mettre fin, se contentant de le déplacer de « maison » en « maison ».
Une information judiciaire pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs a été ouverte à Rodez (12). C'est dans ce cadre que six responsables des Béatitudes ont été placés en garde à vue ces derniers jours à Toulouse, La Roche-sur-Yon (86) et Prayssas (47). À Prayssas, c'est un couple de retraités, animateurs d'une association liée à la communauté, Alliances internationales, qui ont été entendus par les gendarmes du service de recherche de Toulouse. Placés en garde à vue lundi, ils en sont ressortis le lendemain sans qu'aucune charge n'ait été retenue à leur encontre. Alliances internationales occupe une grande bâtisse où, selon des riverains, une vingtaine de personnes vivraient en permanence.
Dans le même temps, les enquêteurs ont également perquisitionné la propriété de l'association Kinor, à Labrit (40), considérée comme le domicile du fondateur des Béatitudes, Gérard Croissant, alias Ephraïm. Kinor organise régulièrement des stages et des séminaires animés par des psychothérapeutes, consacrés à la prière ou au développement personnel.
Gérard Croissant avait quitté la France pour le Rwanda dès le début des ennuis judiciaires de la communauté. Mais il aurait été aperçu récemment dans le village.
Selon le parquet de Rodez, les six personnes interpellées ont toutes été relâchées après audition.
Le Temps , 4 octobre 2008 par Patricia Briel
[Texte intégral]
CNW, 6 octobre 2008 par Alain Gravel
[Texte intégral]
MONTREAL - Tel que le permet son mandat de
"L'Ordre des chiropraticiens du Québec est préoccupé par la démonstration
Pour porter plainte, les gens peuvent communiquer, confidentiellement, à
A propos de l'Ordre des chiropraticiens du Québec
L'Ordre des chiropraticiens du Québec est un ordre professionnel à
Renseignements: Pierre Gince, ARP, DIRECTION Communications
La Dépêche, .3 octobre 2008 par Béatrice Dillies
[Texte intégral]
Agressions sexuelles. Après les aveux d'un membre, trois des six responsables de la communauté ont reconnu avoir été informés.
Josette Croissant et François-Xavier Wallays sont invisibles depuis la sortie de leur garde à vue, la semaine dernière. Pierre-Etienne Albert, un ancien membre de la communauté qui vit aujoud'hui dans l'Aveyron, les accuse avec d'autres de ne pas avoir réagi lorsqu'il leur a fait part de ses pulsions difficilement contrôlables, des pulsions qui l'ont amené à pratiquer des attouchements (pour lesquels il est mis en examen) sur une cinquantaine d'enfants entre 1985 et 2000, alors même que sa hiérarchie, connaissant le problème, l'avait malgré tout chargé d'organiser des séjours pour des jeunes dans les années 90.
Il ressort des auditions effectuées la semaine dernière que trois des six responsables placés en garde à vue « ont reconnu avoir été informés des agissements du mis en examen sans toutefois avoir connaissance de la gravité réelle des faits et du nombre des victimes », comme le parquet de Rodez l'a indiqué dans un communiqué. Josette Croissant, qui n'est autre que l'épouse du fondateur des Béatitudes (réfugié un temps au Rwanda mais qui aurait été aperçu dernièrement dans les Landes) et François-Xavier Wallays, le recteur du mouvement, font-ils partie des trois responsables au courant de la situation ? Nul ne peut répondre à cette question aujourd'hui. Et pour cause, la consigne a été pasée aux adeptes en robe de bure qui continuent à vaquer à leurs occupations, entrant et sortant de la haute bâtisse aux murs en briques roses et galets de Garonne comme si de rien n'était: no comment (voir ci-contre). En revanche, les voisins s'interrogent. Surtout ceux qui ont connu les lieux au temps plus consensuel des Dominicaines ou à la belle époque des Trappistines. « J'y allais à la messe autrefois. Mais ils ont construit un mur pour séparer la chapelle », confie Marguerite, 82 ans. « ça a dérivé avec des messes comme en Amérique. C'est plus la messe ça », s'insurge une autre qui est retournée il y a quelques années à l'église du centre ville. « Remarquez, quand ils passent, ils disent bonjour ; ils sont très polis, relativise Marie-Antoinette Bonnafous. Mais quand même, dans cette histoire, c'est la hiérarchie qui est fautive de pas l'avoir signalé. ça l'aurait arrêté. »
Tout près de là, Jeanine ne comprend pas que les responsables ne parlent pas. « Ils se couvrent, hasarde la jeune retraitée. A mon avis, ils veulent noyer le poisson pour pas faire de vague. »
Des vagues qui, quoi qu'il en soit, ne toucheraient pas directement l'église catholique, la communauté des Béatitudes, fondée en 1974, étant une association privée de fidèles laïcs qui donc, pour certains, sont mariés et ont des enfants. « C'est autorisé sans doute, puisque Benoît XVI les a reconnus, conclu Marguerite. Mais enfin, j'ai l'impression que leur truc c'est, faîtes ce que je dis mais faîtes pas ce que je fais. »
Comme plusieurs membres de la communauté des Béatitudes nous y ont invité sur le terrain, avenue du général Compans, et par téléphone, nous avons adressé une série de questions par mail au porte-parole de la communauté:
Quelle est la réaction de François-Xavier Wallays à propos des six garde à vue dont ont fait l'objet plusieurs membres de la communauté?
Des documents ont-ils été saisis?
Depuis quand la hiérarchie des Béatitudes avait été mise au courant des agissements de Pierre-Etienne Albert ?
Mais le procédé a abouti au même résultat : no comment. Voici plus précisément la réponse écrite signée du Père Etienne Richer, le porte-parole de la Communauté des Béatitudes
«Tout en vous remerciant de votre sollicitude, notre Modérateur général me charge de vous répondre sans tarder pour vous indiquer qu'il n'a ni réactions ni informations d'aucune sorte à communiquer à la presse, dans le respect de l'instruction en cours sous la responsabilité des autorités compétentes. Saltuations. » (faute de frappe comprise)
AFP, 7 octobre 2008
[Texte intégral]
METZ, 7 oct 2008 (AFP) - Huit adeptes d'une secte lorraine dissoute en
novembre 2005, qui étaient poursuivis pour séquestration et violences en
réunion, ont été condamnés mardi à de lourdes peines, allant jusqu'à 5 ans de
prison, par le tribunal correctionnel de Thionville (Moselle)
Le gourou de cette secte Minh Vacma installée à Algrange (Moselle), A..
S.., a été condamné à la plus lourde peine, à cinq ans de prison ferme. Infirme et diabétique, cet homme de 48 ans est actuellement en cavale.
Son principal lieutenant a été condamné à trois ans ferme tandis que trois
autres membres ont été frappés d'une peine de 15 mois ferme. Les trois derniers
adeptes ayant comparu en septembre se sont vu infliger des peines de
respectivement six mois ferme et de huit et six mois avec sursis.
Les condamnations sont conformes aux peines requises à l'audience du 17
septembre par le procureur de la République pour les faits qui avaient été
commis en août 2003 et en juin 2005 sur d'ancienne adeptes de la secte.
Les deux plaignantes avaient été séquestrées pendant plusieurs jours, dans
des toilettes et dans le noir. "Ma cliente a été contrainte à boire l'eau des
toilettes. On lui a fait manger les croquettes de son chien qu'on a fait
semblant d'égorger", avait raconté au tribunal Me Christophe Pesme, avocat de
l'une d'elles.
Quelque 21.000 euros ont en outre été extorqués à cette enseignante,
aujourd'hui âgée de 48 ans, selon Me Pesme.
La seconde victime avait déclaré à la barre que la communauté était "organisée en cercles". "Chaque adepte avançait ou était rétrogradé en fonction
de son art du massage, dont le niveau d'excellence supérieur est un rapport
sexuel complet", selon ses déclarations.
Les mauvaises volontés étaient "sanctionnées durement, par des amendes très
élevées ou le bannissement. Et, avant de partir, il (fallait) payer", avait-elle
rapporté.
La secte Minh Vacma comptait une vingtaine de membres avant sa dissolution.
L'Agitateur, .9 octobre 2008
[Texte intégral]
Le Centre de documentation, d’éducation et d’action Contre les Manipulations Mentales (CCMM) organise à Bourges une conférence sur le thème : « Les Dérives de nature sectaire dans le domaine de la santé… Comment les identifier et s’en protéger ? ». Cette conférence se déroulera le Vendredi 10 octobre 2008 à 19h45 à la Salle de conférences des archives départementales (Les Grands Mazières, rue Heurtault de Lamerville). Elle sera animée par Henri Pierre DEBORD, conseiller de la MIVILUDES (Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), Maître Daniel PICOTIN, avocat à la Cour, le Docteur Régis AUBRY, responsable Soins Palliatifs du C.H.U. Besançon. La rencontre sera introduite par Jean-Claude DUBOIS, Président du CCMM-Centre Val-de-Loire et la conclusion sera assurée par Jacques MIQUEL Président national du C.C.M.M. Centre Roger IKOR. (Entrée gratuite).
courriel, 9 octobre 2008
[Texte intégral]
MIVILUDES
Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
9 octobre 2008
LA MIVILUDES à l’international :
première mission de son nouveau président, Georges FENECH, à Varsovie, pour la conférence d’examen annuelle de la dimension humaine de l’OSCE
Au programme : explication de la politique de la France et amorce d’un dialogue avec le directeur et les experts du BIDDH, préalable à de futures rencontres de travail
Désireux d’engager une réflexion au plan européen voire international, quant à une nécessaire mobilisation commune face à un fléau sectaire qui n’a pas de frontières, le nouveau président de la MIVILUDES, M. Georges FENECH, à la tête d’une délégation de la mission interministérielle, s’est rendu à Varsovie du 6 au 8 octobre, à l’occasion de la conférence d’examen annuelle de la dimension humaine du BIDDH (Bureau des Institutions démocratiques et des droits de l’homme), institution de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe).
Lors de cette conférence réunissant fonctionnaires internationaux, personnalités qualifiées et responsables d’ONG, le président de la MIVILUDES a pu expliquer la politique de la France en matière de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.
Il a rencontré le nouveau directeur du BIDDH, M. Janez LENARCIC, à qui il a présenté le rôle de la Mission dans sa fonction de protection et défense des libertés fondamentales face à la menace sectaire. Intéressé par l’enjeu de cette politique publique menée par la France, M. Janez LENARCIC a exprimé le souhait d’un approfondissement du dialogue entre la MIVILUDES et le BIDDH. A cet effet, devraient être mises en place dans les mois à venir des rencontres de travail avec le panel d’expert sur « la tolérance et la non discrimination ». Certains de ses membres ont déjà eu des entretiens avec M. Georges FENECH dans un esprit très constructif.
Le président de la MIVILUDES a par ailleurs suivi - aux côtés de la délégation française menée par son ambassadeur, Représentant permanent près l’OSCE - les sessions consacrées à la discrimination et à la liberté religieuse, travaux au cours desquels se sont exprimés comme les années précédentes quelques lobbystes proches de la mouvance sectaire (à ce sujet, cf. rapport 2007 de la Miviludes).
Contact presse MIVILUDES : Claire BARBEREAU / Tél : 01.42.75.76.34 ou 06.64.40.22.07
La Dépêche, .14 octobre 2008 par B.-H Saint-Paul
[Texte intégral]
Mgr Bellino Ghirard, évêque de Rodez, s'exprime à propos de la polémique autour des Béatitudes
Gare aux amalgames ! Bellino Ghirard, évêque de Rodez veut faire acte de pédagogie face à la déferlante médiatique autour des Béatitudes. « Quand il est dit que la hiérarchie savait qu'il y avait eu des agressions sexuelles, ce n'est pas l'évêque, mais la hiérarchie des Béatitudes. Depuis sa création dans les années 70 et jusqu'en 2002, cette communauté dépendait de l'évêché d'Albi et depuis 2002 du Vatican directement. Moi, je n'ai été averti de faits d'agressions sexuelles que peu de temps avant la dénonciation à la justice, en 2007. Je souligne qu'aucun des faits d'agression sexuelle ne s'est produit en Aveyron ».
Propriétaire de l'abbaye de Bonnecombe, l'évêché, depuis la fin de la vie monastique à la fin des années 60, avait mis les lieux à la disposition de l'Arche jusqu'au milieu des années 90.
À leur départ, Bellino Ghirard s'est tourné vers les Béatitudes, en 1998, via son modérateur général de l'époque, Fernand Sanchez. Et un bail emphytéotique de 18 ans a été signé au début des années 2000.
Bonnecombe : bail de 18 ans aux béatitudes
En clair, les Béatitudes ont tout loisir de fermer l'abbaye de Bonnecombe, tant que les conditions du bail sont respectées. Une première tentative a eu lieu, au printemps dernier et seule une requête conjointe des évêques d'Albi et Rodez ont permis la suspension de la décision. Mais aujourd'hui, rien a priori, ne peut empêcher les Béatitudes de fermer les lieux.
« La simple courtoisie commande quand même que je sois avisé suffisamment longtemps à l'avance », poursuit l'évêque.
Mardi, Mgr Ghirard s'est rendu à Bonnecombe, bénir le bâton du pèlerinage jusqu'à Rome engagé par Murielle Gauthier et Naomi (lire « La Dépêche du Midi » d'hier) pour toutes les victimes de la pédophilie. Mais il met en garde contre toute interprétation pouvant conduire à une récupération de ce geste par quiconque : « Il y a déjà eu beaucoup de médiatisation. Nous ne pouvons que soutenir une marche pour les victimes de la pédophilieet saluer ce geste de bon aloi. Mais il ne faut pas que ce soit utilisé comme une accusation contre la hiérarchie des Béatitudes. Une enquête judiciaire est encours. Il faut que la vérité soit faite à tous les niveaux : d'une part, la clarté sur le fonctionnement et le statut des Béatitudes. Ce sera chose faite, en novembre, lorsque les Béatitudes décideront soit de rester une association laïque - et donc de ne plus porter d'habits et de signes spécifiques - soit de devenir une congrégation de consacrés. Ou de scinder le mouvement en deux branches.
D'autre part que la vérité soit faite par la justice sur les affaires qui sortent dans les médias.
Enfin, je souhaite aussi une réconciliation entre les membres des Béatitudes et que le groupe de Bonnecombe reste uni à ses responsables ».
L'évêque tient à l'oeil les nouvelles communautés.
Bellino Ghirard se veut un évêque vigilant vis-à-vis des nouvelles communautés du renouveau charismatique et du mélange psycho-spirituel : " Les nouvelles communautés fonctionnent souvent sur un mode trop affectif et émotionnel, tandis que le rituel et le spirituel ne sont pas toujours mis en place. Elles reçoivent aussi, parfois de façon trop rapide, des membres perturbés et fragiles.
Lorsque j'ai connaissance de risques de dérive, j'interviens ".
C'est ainsi que Bellino Ghirard a catégoriquement interdit, voilà un an, à la communauté de l'arbre de vie de Vezac, la guérison de l'arbre généalogique par les messes.
Le Monde, 14 octobre 2008
[Texte intégral]
Le 21 décembre 2006, Gloria Lopez, qui faisait partie de la Scientologie depuis une dizaine d'années, avait mis fin à ses jours à l'âge de 47 ans, en se faisant happer par un train à la gare de Colombes (Hauts-de-Seine).
Sa famille avait découvert à son domicile de nombreuses lettres écrites de sa propre main et des documents montrant qu'elle avait dépensé "des sommes très importantes" au profit de l'Eglise de Scientologie, "au moins 200.000 euros", selon son ex-époux, Pascal Le Berre.
"A la vue de ces documents, il est évident que la Scientologie a profité d'elle et l'a escroquée. Elle était endettée auprès des banques et avait dilapidé un héritage pour acheter des cours à l'avance et grimper dans la hiérarchie" du mouvement, a-t-il expliqué à l'AFP.
"Pour nous, il y a un lien entre la mort de ma mère et la Scientologie", a ajouté l'un des deux enfants de Mme Lopez, Gwenn Le Berre, 19 ans.
Le jeune homme et sa soeur, qui ont annoncé leur intention de déposer une plainte avec constitution de partie civile, doivent être entendus par des enquêteurs de l'Office central de répression de la violence contre les personnes (OCRVP).
Dans un communiqué transmis mardi à l'AFP, l'église de Scientologie dit regretter "vivement que les choses aient pris cette tournure" mais qu'elle ne tolérera "pas plus longtemps que l'on continue à tenir à notre encontre des propos diffamatoires et à mener des actions qui s'apparentent à un chantage médiatique".
La famille a également dénoncé des "pressions" de la Scientologie pour obtenir son silence.
Selon une note des Renseignements généraux, révélée par Libération et Le Parisien, et dont la teneur a été confirmée à l'AFP par une source proche du dossier, les proches de Mme Lopez avaient en effet été approchés immédiatement après sa mort pour leur proposer une transaction financière contre la promesse de ne pas engager de poursuites contre la Scientologie.
Devant le refus de la famille, "diverses manoeuvres dilatoires étaient mises en oeuvre", selon les extraits révélés par les journaux, notamment une sorte d'"enquête de moralité" menée par un membre de la Scientologie auprès des élèves de Pascal Le Berre, enseignant de profession.
Une version des faits erronée selon la Scientologie, qui affirme qu'"en réalité, c'est M. Gwenn Le Berre qui a le premier appelé l'Eglise le 23 décembre 2006".
La Scientologie dénonce également le rôle que jouerait dans cette affaire une association de défense des victimes de sectes, l'Unadfi.
Cyberpresse, 15 octobre 2008 par Christiane Desjardins
[Texte intégral]
Le pasteur autoproclamé de l'Église du centre-ville Daniel Cormier a été reconnu coupable d'agression sexuelle sur une mineure par la juge Sylvie Durand.
La victime était présente dans la salle d'audience avec sa mère. Les représentations sur sentence devraient avoir lieu en novembre prochain.
Cormier s'est toujours défendu en disant qu'il était marié avec la fillette qui avait 8 ou 9 ans au moment du début des gestes reprochés, gestes qui se sont poursuivis jusqu'à l'intervention de la DPJ alors qu'elle avait 13 ans, en 2003.
Au 49e jour de procès, le 26 juin dernier, la juge Sylvie Durand a «précipité» la fin du laborieux exercice en avisant Cormier que sa défense de mariage ne tenait pas la route, et qu'elle ne comptait pas entendre davantage de témoins à ce sujet. Cormier a donc été contraint de faire une croix sur sa longue liste de témoins à venir. Pendant l'été, il devait réfléchir à la suite à donner à sa défense.
Fondateur d'une obscure église évangélique qui n'existe plus aujourd'hui (Église du centre-ville), Cormier recrutait ses disciples parmi les démunis et les sans-abri. C'est de cette manière qu'il avait connu la mère de la présumée victime, aux prises avec des problèmes de drogue. Il l'a aidée à sortir de la rue. De fil en aiguille, il s'est imposé dans la famille et a pris le contrôle de la vie de la petite, qu'il accueillait régulièrement chez lui. De son propre aveu, Cormier la traitait comme son «épouse».
La procureure de la Couronne Anne-Andrée Charrette a fait valoir que Cormier avait pris le contrôle de l'autorité parentale et qu'il avait établi une relation malsaine avec l'enfant. Elle a rappelé qu'il avait confectionné le document de mariage sur son ordinateur, après que la DPJ fut intervenue. Le bout de papier signalait que le mariage avait été célébré dans son Église du Centre-ville, en juin 1999, soit le jour du 10e anniversaire de la petite.
Détenu depuis le 27 mai dernier, Cormier a aussi été reconnu coupable de bris de condition le 16 septembre dernier pour être entré en communication avec la jeune femme. Aors que se tenait son procès pour agressions sexuelles sur une mineure, le 25 mai dernier, il a communiqué par l'Internet avec la victime présumée, ce qui lui était strictement interdit. Dans son message, Cormier donnait à la jeune fille, qui a maintenant 19 ans, les codes pour entrer dans le site Facebook qu'il lui avait créé. Il lui répétait qu'il était toujours amoureux d'elle, lui parlait du compte en banque dans lequel il avait versé 9000$ pour elle et lui fixait même un rendez-vous en lui recommandant de n'en parler à personne. La jeune fille a relayé le message aux policiers, qui ont cueilli Cormier au lieu de rendez-vous.
Daniel Cormier sera de retour devant la cour le 19 janvier prochain pour subir un autre procès relativement à une accusation d'attouchements.
Nouvel Obs, 16 octobre 2008
[Texte intégral]
Dans un jugement du 12 septembre, un juge de proximité estimait pourtant que l'arrêté municipal portait "atteinte à la liberté d'expression, à la liberté de libres propos et de commerce notamment". Mais le maire maintient.
A Angers, l'arrêté municipal d'interdiction concernant la distribution de documents émanant de la Scientologie continuera à être appliqué, a indiqué, jeudi 16 octobre, une source municipale.
Dans un jugement du 12 septembre, un juge de proximité estimait pourtant que l'arrêté municipal portait atteinte à la liberté d'expression et avait exonéré d'une amende de 30 euros une adepte de la Scientologie, en expliquant que l'arrêté du maire constituait "une atteinte à la liberté de la presse, la liberté d'expression, à la liberté de libres propos et de commerce notamment".
"L'arrêté du maire, en instruction devant le tribunal administratif de Nantes, s'applique toujours pleinement", a rétorqué jeudi à l'AFP son directeur de cabinet, Olivier Vaillant.
Une procédure d'urgence rejetée
Selon Olivier Vaillant, le maire PS d'Angers, Jean-Claude Antonini, avait pris l'arrêté le 25 octobre 2007 après avoir reçu une plaquette de l'église de scientologie reprenant la charte graphique d'une revue éditée par la ville, et comportant un éditorial prétendument signé de son nom.
Via une société, la SARL SEL, la Scientologie avait attaqué en référé l'arrêté devant le tribunal administratif, mais celui-ci avait rejeté la procédure d'urgence le 18 janvier.
Le 6 février, le Conseil d'Etat avait confirmé cette décision, estimant notamment que l'arrêté "ne portait en rien atteinte à la liberté de diffuser et de commercialiser des ouvrages en d'autres endroits" et qu'il "ne portait pas une atteinte telle aux libertés fondamentales d'expression" qu'il justifie une procédure d'urgence.
Le Parisien , 17 octobre 2008 par Anne-Cécile Juillet
[Texte intégral]
Si l'on se contentait de la caricature, on y verrait le « Monsieur Anti-sectes » d'un côté, et le « lobby pro-sectaire » de l'autre. A la 17e chambre correctionnelle de Paris, hier après-midi, se retrouvaient face à face de vieux ennemis. Parties civiles, Christian Cotten, Thieny Bécourt et Smaïn Bédrouni, tous trois candidats malheureux aux élections législatives de 2007 sous la bannière d'un parti créé pour l'occasion, la France en action (FEA).
Sur le banc des prévenus, Georges Fenech, aujourd'hui président de la Mission interministérielle de vigilance contre les dérives sectaires (MMudes). Cottert, Bécourt et Bédrouni, rejoints in extremis par quatre autres demandes de parties civiles, poursuivaient l'ancien magistrat en citation directe pour « injure et diffamation en lien avec leur appartenance à une religion ».
« Une pompe à fric »
Le 7 juin 2007, trois jours avant le premier tour des élections législatives, Georges Fenech, alors candidat à sa réélection dans la 1 ère circonscription du Rhône, avait « tenu à informer les électeurs », via un communiqué envoyé à l'AFP puis repris par divers médias, « des liens existant entre certains des candidats de France en action et des organisations à caractère sectaire ».
Le député UMP estimait que ces candidatures avaient tous les atours de « faux nez » pour diverses organisations — Hare Krishna, la Scientologie, Raël ou encore Moon, toutes fédérées sous la houlette de FEA—, qui, loin de « défendre un vrai projet de société », souhaitaient profiter du système de financement des partis politiques. « Une pompe à fric », résumait Georges Fenech. Le.prévenu, hier, a confirmé et assumé ses propos.
Les trois parties civiles, mais surtout Christian Cotten, ont, deux heures durant, dénoncé les méthodes tour à tour
« moyenâgeuses », « fascistes » puis « staliniennes » empruntées par Fenech pour entraver la liberté de conscience de chacun. « Vous êtes un grand inquisiteur qui désigne à la vindicte publique selon son bon vouloir », s'enflamme Christian Cotten, voix haut perchée et catogan grisonnant Juste avant lui, Thierry Bécourt, documentaliste en collège et président de Cap-Liberté de conscience, avait précisé n'appartenir à aucune « secte », mais défendre les « minorités spirituelles alternatives ».
Reste que le parquet n'a guère été sensible à l'argumentaire. S'en tenant au droit, le procureur a jugé irrecevables les requêtes de deux des trois plaignants, avant de requérir la relaxe pour Georges Fenech. Jugement le 20 novembre.
AFP, 17 octobre 2008
[Texte intégral]
LOS ANGELES - Un Américain de 18 ans a accepté de plaider coupable d'avoir piraté des sites internet de l'église de scientologie au nom d'adversaires de l'organisation, considérée comme une secte par certains pays, a annoncé vendredi le parquet fédéral à Los Angeles.
Dmitriy Guzner, résident du New Jersey (est), a reconnu avoir rendu indisponible plusieurs sites de la scientologie en janvier dernier en dirigeant vers eux une quantité de trafic internet très importante, un procédé couramment utilisé par les pirates informatiques.
Selon l'acte d'accusation, M. Guzner se réclame du groupe "Anonymous", fer de lance de la contestation de la scientologie. En acceptant de plaider coupable, il ouvre la voie à une condamnation directe et risque jusqu'à 10 ans de prison ferme.
AFP, 17 octobre 2008
[Texte intégral]
L'assemblée générale de la communauté des Béatitudes, secouée depuis plusieurs mois par une affaire de pédophilie, est reportée à la demande du cardinal Bernard Panafieu, chargé par le Vatican d'une mission auprès des Béatitudes, a-t-on appris jeudi auprès de la communauté.
Le cardinal, "archevêque émérite de Marseille", a demandé le report à une date ultérieure de l'assemblée générale qui était prévue "fin novembre-début décembre", dans un courrier adressé aux membres de cette congrégation.
Il y fait état de "récents évènements douloureux touchant (la) communauté".
Début octobre, six responsables ou membres ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une instruction ouverte à Rodez pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité.
C'est un membre de la communauté, accueillie dans l'abbaye Notre-Dame de Bonnecombe (Aveyron), qui avait dénoncé les agissements du frère Pierre-Etienne, mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, en février 2008 à Rodez, pour une série d'agressions sexuelles sur mineurs.
Cet homme de 57 ans avait reconnu des attouchements sur une cinquantaine d'enfants de 5 à 14 ans commis dans toute la France entre 1985 et 2000.
Dans son courrier, Mgr Panafieu estime que l'assemblée générale "ne pouvait se tenir dans de bonnes conditions de réflexion et de liberté" et a demandé au Conseil pontifical pour les laïcs "la prolongation du mandat des membres du conseil général de cette communauté".
Le Conseil pontifical pour les laïcs a pour sa part souligné "la nécessité d'aller au fond des problèmes soulevés et d'entreprendre dès à présent un chemin de refondation spirituelle et structurelle" et demandé que l'assemblée générale se tienne avant novembre 2009.
La communauté des Béatitudes a été reconnue "ad experimento" (à titre provisoire, ndlr) en 2002 par le Vatican pour une période de cinq ans. Sa reconnaissance définitive n'ayant pas abouti, le statut provisoire a été prolongé de deux ans, a indiqué à l'AFP le père Jean-Baptiste Tison, l'un des membres de la communauté de Notre-Dame de Bonnecombe.
Nice Matin, 19 octobre 2008 par Stéphanie Gasiglia
[Texte intégral]
Le calme plat. Plus un marteau ne tape, plus une scie en action. Et les va-et-vient d'adeptes de l'Association internationale de Maître Suprême Ching Hai, pourtant ininterrompus pendant un mois, ont complètement cessé (voir également ci-contre). Du jour au lendemain.
Bienvenue avenue Virginie-Hériot en plein coeur de Roquebrune-Cap-Martin, là où il ne se passe... plus rien. Mais alors plus rien du tout.
A part une banale vie de quartier faite de toutous qui sortent le soir pour se dégourdir les pattes, et de joggers venus goûter la tranquillité et l'air pur du lieu.
Tout est rentré dans l'ordre.
Tout.
Même la façade de l'ancien hôtel Europe Village est devenue atrocement anonyme.
Une arche en fer forgée toute piquée de rouille trône sur le portail en bois.
Et une loupiote y pend, comme obligée. Même pas allumée la nuit. Même pas achetée sur le site du Maître Suprême pour la modique somme de 444,99 dollars.
L'anonymat à outrance
Sur la boîte aux lettres, une vieille étiquette où l'on peut encore déchiffrer un Skylove passé par le soleil.
Skylove, c'est l'énigmatique SCI qui s'est porté acquéreur - moyennant quelque 5,5 millions d'euros - de l'ancien établissement hôtelier bien connu des Roquebrunois pendant de très nombreuses années.
Alors on tambourine au portail et on tend l'oreille : quelques chuchotements apeurés, des pieds qui traînent. Puis plus rien. Le personnel d'entretien et de gardiennage doit avoir la consigne de n'ouvrir à personne et de se faire le plus discret possible.
Du grillage, double, a été installé tout autour de la propriété. Rien n'est visible de l'extérieur. Autour, plus une seule voiture arborant des gris-gris à l'effigie de Maître Ching Hai. Quant à la petite « japonaise » grise de la responsable du site, elle est bâchée juste derrière le portail. Elle ne semble pas avoir servi depuis longtemps.
« Plus rien. Depuis le lendemain de l'article. Plus rien. Les travaux ont cessé, les allers et venues aussi. L'enseigne a été décrochée dans la nuit qui a suivi », témoigne un voisin direct.
Dans une résidence un peu plus loin, mais avec vue « sur », Louise, avoue son soulagement. « D'accord, ils ne faisaient de mal à personne. Mais au Temple Solaire, ils avaient bien fini par se faire zigouiller par le gourou, non ? Enfin, je ne sais plus très bien, mais ça a fini dans un bain de sang. »
Soulagée.
Il faut dire que Louise en a soupé des rituels pendant des semaines !
« Pour tout vous dire, je les voyais de mon balcon, en rang d'oignon, habillés tous en blanc, comme des zombies et silencieux pendant des heures entières. Après on leur donnait un minuscule bol de quelque chose et certains dormaient dehors. Je vous jure que ce n'est pas rassurant. Je dors mieux. »
Maître Ching Hai a-t-elle renoncé à faire de l'ancien hôtel « une maison pour accueillir tous ses amis », comme nous l'avait expliqué Eva, une très proche de Ching Hai (des amis qui payaient tout de même le gîte - ascétique à l'extrême - et le couvert qui l'était tout autant) ?
« C'est très courant pour une secte de tenter une implantation à un endroit, puis de disparaître pour tenter ailleurs si cela ne fonctionne pas », conclut Alain Gest, député spécialiste des sectes.
Passeport santé, 2 octobre 2008 par Richard Therrien
[Texte intégral]
Je sais, tout le monde en a parlé autour de vous et autour de moi, mais je ne peux m’empêcher de revenir sur le sujet de la Biologie totale. Simplement parce que je suis à la fois triste et choquée de penser que des femmes qui souffraient d’un cancer du sein se soient fait recommander de cesser leurs traitements sous prétexte que leur corps était en train de se débarrasser des événements traumatisants qu'elles avaient eu à affronter!
Ou encore que d’autres se soient fait dire que le cancer n’existait pas, que c’était leur corps qui manifestait un problème psychologique? Ou encore mieux, que si nous ne guérissions pas de toutes nos maladies, c’était parce que nous n’y croyions pas assez?
J’ai participé à la Course à la vie de la Fondation canadienne du cancer du sein au début du mois d’octobre. J'y ai vu des centaines de femmes qui luttaient actuellement ou avaient déjà eu un cancer du sein. Elles étaient là pour témoigner de leur volonté de vivre avec une énergie sans limite! J’ai vu aussi la liste des femmes qui nous avaient quittés dans la dernière année, ayant perdu la bataille contre cet ennemi qui, parfois, cache bien ses cartes. Toutes ces femmes seraient mortes parce qu’elles n’ont pas été assez croyantes?
C’est vrai que la médecine classique n’est pas parfaite! Elle a ses ratés, elle aussi! Mais comment des gens peuvent-ils oser avancer des notions basées sur on ne sait trop quoi, à des personnes qui souffrent, qui sont inquiètes, qui cherchent des solutions à leurs différents maux?!
Oui, c’est vrai que le côté psychologique joue pour beaucoup. On le sait, lorsque nous croyons en un traitement, il a plus de chances de bien fonctionner. De la même façon que si on essaie de voir ce qui est positif dans notre vie, habituellement, cela va mieux! Disons que notre stress n’est pas le même.
Mais lorsque j’entends que le cancer est une réponse aux problèmes que les gens n’ont pas réglés, que la médecine classique n’aide en rien, alors là, j’ai envie de crier : « Attention! »
Je peux vous assurer que la majorité des professionnels travaille sans relâche pour que l’être humain soit le mieux traité possible dans notre système de santé. Et je ne parle pas seulement des médecins, mais des infirmières, des physiothérapeutes, des orthothérapeutes, des ostéopathes, des nutritionnistes, etc. Avez-vous déjà pensé au nombre de patients que tous ces gens voient chaque jour, à la quantité innombrable de maladies qu'ils côtoient et pour lesquelles il existe des traitements parfois très efficaces et d’autres fois qui ne fonctionnent pas?
Non, ce n’est pas parfait. Mais la vie non plus n’est pas toujours comme on le souhaiterait.
Il faut donc vous dire que c’est d’autant plus important de vous occuper de votre santé! Vous avez un rôle important et, surtout, prenez le temps de consulter des sources bien informées avant de vous lancer dans des aventures dites « miraculeuses ».
JO, 21 octobre 2008
[Texte intégral]
13ème législature
Question N° : 33130 de M. Lefebvre Frédéric(Union pour un Mouvement Populaire - Hauts-de-Seine) QE
Ministère interrogé : Justice
Ministère attributaire : Justice
Question publiée au JO le : 21/10/2008 page : 8957
Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : rapport. propositions
Texte de la QUESTION : M. Frédéric Lefebvre attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur le rapport « La justice face aux dérives sectaires : réflexion et évaluation des dispositifs judiciaires de lutte contre les dérives sectaires » de Georges Fenech, publié en juillet 2008. Ce rapport préconise de favoriser la création d'un observatoire européen sur les dérives sectaires et l'harmonisation des jurisprudences des États membres. Il lui demande de bien vouloir lui donner son avis sur ce sujet.
UMP13Ile-de-FranceN
_________________________________________________________________________________________________________________________________________
13ème législature
Question N° : 33131 de M. Ciotti Éric(Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes) QE
Ministère interrogé : Justice
Ministère attributaire : Justice
Question publiée au JO le : 21/10/2008 page : 8957
Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : rapport. propositions
Texte de la QUESTION : M. Éric Ciotti interroge Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur la proposition formulée dans le rapport remis par M. Georges Fenech au Premier ministre intitulé « La justice face aux dérives sectaires » consistant à diffuser un >guide juridique de la «lutte contre les dérives sectaires à l'attention des magistrats». Il lui demande de bien vouloir lui indiquer son sentiment sur cette proposition et, le cas échéant, les délais de mise en oeuvre de cette mesure.
UMP13Provence-Alpes-Côte-d'AzurN
__________________________________________________________________________________________________________________________________________
13ème législature
Question N° : 33132 de M. Ciotti Éric(Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes) QE
Ministère interrogé : Santé, jeunesse, sports et vie associative
Ministère attributaire : Santé, jeunesse, sports et vie associative
Question publiée au JO le : 21/10/2008 page : 8967
Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : rapport. propositions
Texte de la QUESTION : M. Éric Ciotti interroge Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur la proposition formulée dans le >rapport intitulé « La justice face aux dérives sectaires » remis par M. Georges Fenech au Premier ministre consistant à intégrer un module de dérive sectaire dans l'enseignement de la psychiatrie légale. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer son sentiment sur cette proposition et, le cas échéant, les délais de mise en oeuvre de cette mesure.
UMP13Provence-Alpes-Côte-d'AzurN
___________________________________________________________________________________________________________________________________
13ème législature
Question N° : 33133 de M. Ciotti Éric(Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes) QE
Ministère interrogé : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Ministère attributaire : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Question publiée au JO le : 21/10/2008 page : 8953
Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : rapport. propositions
Texte de la QUESTION : M. Éric Ciotti interroge Mme la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur la proposition formulée dans le >rapport intitulé « La justice face aux dérives sectaires » remis par M. Georges Fenech au Premier ministre consistant à instituer des « GIR-dérives sectaires » dans chaque département. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer son sentiment sur cette proposition et le cas échéant les délais de mise en oeuvre de cette mesure.
UMP13Provence-Alpes-Côte-d'AzurN
____________________________________________________________________________________________________________________________________________
13ème législature
Question N° : 33134 de M. Ciotti Éric(Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes) QE
Ministère interrogé : Justice
Ministère attributaire : Justice
Question publiée au JO le : 21/10/2008 page : 8957
Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : rapport. propositions
Texte de la QUESTION : M. Éric Ciotti interroge Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur la proposition formulée dans le rapport remis par M. Georges Fenech au Premier ministre intitulé « La justice face aux dérives sectaires » consistant à instituer au sein des directions régionales de la protection judiciaire de la jeunesse un correspondant dérives sectaires. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer son sentiment sur cette proposition et le cas échéant les délais de mise en oeuvre de cette mesure.
UMP13Provence-Alpes-Côte-d'AzurN
___________________________________________________________________________________________________________________________________________
13ème législature
Question N° : 33135 de M. Ciotti Éric(Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes) QE
Ministère interrogé : Justice
Ministère attributaire : Justice
Question publiée au JO le : 21/10/2008 page : 8958
Rubrique : ésotérisme
Tête d'analyse : sectes
Analyse : rapport. propositions
Texte de la QUESTION : M. Éric Ciotti interroge Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur la proposition formulée dans le >rapport remis par M. Georges Fenech au Premier ministre intitulé « La justice face aux dérives sectaires » consistant à fixer le point de départ de la prescription de l'action publique à compter de la majorité de la victime. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer son sentiment sur cette proposition et le cas échéant les délais de mise en oeuvre de cette mesure.
UMP13Provence-Alpes-Côte-d'AzurN
_________________________________________________________________________________________________________________________________________
13ème législature
Question N° : 32586 de M. Morel-A-L'Huissier Pierre(Union pour un Mouvement Populaire - Lozère) QE
Ministère interrogé : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Ministère attributaire : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Question publiée au JO le : 14/10/2008 page : 8738
Rubrique : ministères et secrétariats d'État
Tête d'analyse : intérieur, outre-mer et collectivités territoriales : structures administratives
Analyse : service de renseignement intérieur. restructuration
Texte de la QUESTION : M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur la >restructuration des services des renseignements généraux et de la direction de la surveillance du territoire. >Il lui demande s'il est envisagé de créer un GIR-dérive sectaire dans chaque département.
UMP13Languedoc-RoussillonN
___________________________________________________________________________________________________________________________________________
13ème législature
Question N° : 32569 de M. Morel-A-L'Huissier Pierre(Union pour un Mouvement Populaire - Lozère) QE
Ministère interrogé : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Ministère attributaire : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Question publiée au JO le : 14/10/2008 page : 8738
Rubrique : justice
Tête d'analyse : procédure
Analyse : partie civile. constitution. recevabilité
Texte de la QUESTION : M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur la décision intervenue en 2007 (chambre d'instruction de Caen) qui a accepté la constitution de partie civile des parents concernant un enfant majeur intégré dans une communauté à caractère sectaire. Il lui demande si une réflexion est menée, à l'heure actuelle, sur l'extension des moyens d'action des parents d'enfant majeur.
UMP13Languedoc-RoussillonN
La Croix , 24 octobre 2008
[Texte intégral]
PRAGUE (AFP) - Prison pour une mère tchèque qui torturait ses fils au nom d'une secte
Une mère de famille tchèque a été jugée coupable d'avoir torturé ses deux fils au nom d'une secte religieuse et condamnée à neuf ans de prison, vendredi par un tribunal à Brno (est).
Les deux enfants, Ondrej et Jakub, alors âgés de 8 et 10 ans, ont enduré pendant plusieurs mois des sévices "intenses, agressifs, réguliers, prémédités et systématiques" destinés à les transformer en esclaves de la secte, avait affirmé la procureure, Zuzana Zamoravcova, dans son réquisitoire.
Outre la mère, Klara Mauerova, âgée de 31 ans, cinq autres adeptes de la secte ont été jugés coupables, dont sa soeur, Katerina, 34 ans, qui a été condamnée à dix ans de prison.
Barbora Skrlova, une femme de 33 ans qui se voulait la future "déesse" de la secte, a pour sa part été condamnée à cinq ans et son frère à sept ans.
Le martyre des deux frères qui vivent aujourd'hui dans un foyer à Brno a été découvert en mai 2007 sur alerte d'un voisin qui avait capté par hasard la surveillance vidéo installée dans la maison où ils vivaient avec leur mère, à Kurim (est).
Cette dernière les enfermait nus et ligotés dans des cages de chien, les battaient régulièrement pendant des heures entières, les brûlaient à l'aide de cigarettes et les blessaient avec des objets pointus, comme des fourchettes, selon l'accusation.
Ses nerfs ont craqué quand la secte, qui préconisait la soumission totale par le biais d'épreuves physiques, lui demanda de découper un morceau du corps du petit Ondrej puis d'obliger l'enfant à le manger, selon un témoignage.
Barbora Skrlova, la prétendue future "déesse" qui vivait chez elle sous l'identité d'une enfant de 13 ans, avait été prise en charge par les services sociaux avant de prendre la fuite. Elle avait été arrêtée quelques mois plus tard en Norvège.
Consacré aux tortures infligées aux enfants, le procès de Brno n'a pas vraiment permis d'éclaircir le fonctionnement et les pratiques de la secte.
L'affaire a largement passionné les Tchèques pendant des mois, les photographies terribles publiées par les tabloïds suscitant aussi un débat sur la protection de l'anonymat des mineurs.
J’utilise la version gratuite de SPAMfighter pour utilisateurs privés.
Jusqu’à présent SPAMfighter a bloqué 1562 courriels spam et m’a fait gagner du temps.
Nous avons en ce moment 5.6 millions d’utilisateurs de par le monde entier.
Les utlisateurs payants n’ont pas ce message. Vous pouvez télécharger la version gratuite