Le Patriarche, une secte qui
aime les lieux publics
(Source : Vivre Au Présent, Montpellier)
On les voit tous les jours dans la rue, aux feux rouges à vendre
leur journal d' anciens toxicos ou avec leur petite table à
faire de la retape pour venir en aide aux drogués.
Qui sont-ils ? Derrière leur bonhomie se cache une vraie secte qui
en veut à vos sous, et qui essaye de se faire passer pour une institution.
Levons le voile.
Le Patriarche, sous ce nom on trouve d'abord deux associations :
l'ADDEPOS (Association des Droits et Devoirs des Positifs et porteurs du
virus du Sida)
l'IDRET (Institut de Documentation et de Recherche européen sur
la Toxicomanie)
Puis on trouve les associations gérantes : association Le Patriarche
et les amis de Lucien Engelmayer.
Pas de religion là dedans. Est ce donc une secte ? Il faut un
peu sortir de la vieille définition de la secte qui est qu'une secte
est une manifestation minoritaire ou schismatique d'une religion. Certes
cela nous permet de dire que les grandes religions sont des sectes qui
ont réussis, mais cela n'est pas suffisant.
Groupes visant par des manoeuvres de déstabilisation psychologique
à obtenir de leurs adeptes une allégeance inconditionnelle,
une diminution de l'esprit critique, une rupture avec les références
communément admises (éthiques, scientifiques, civiques, éducatives),
et entraînant des dangers pour les libertés individuelles,
la santé, l'éducation, les institutions démocratiques.
Ces groupes utilisent des masques philosophiques, religieux ou thérapeutiques
pour dissimuler des objectifs de pouvoir, d'emprise et d'exploitation des
adeptes.
Parmi les indices permettant de supposer l'éventuelle réalité
de soupçons conduisant à qualifier de secte un mouvement,
la commission a retenu: la déstabilisation mentale; le caractère
exorbitant des exigences financières; la rupture induite avec l'environnement
d'origine; les atteintes à l'intégrité physique; l'embrigadement
des enfants; le discours plus ou moins antisocial; les troubles à
l'ordre public; l'importance des démêlés judiciaires;
l'éventuel détournement des circuits économiques traditionnels;
les tentatives d'infiltration des pouvoirs publics.
Il va de soi que c'est la concordance de ces éléments qui
entre en ligne de compte. La commission parlementaire d'enquête a
classé Le Patriarche dans les sectes.
Le Patriarche regroupe 234 lieux de vie et 5000 pensionnaires.
Pour la Toxicomanie, le Patriarche pratique la méthode du sevrage
complet. Pour le Sida, il collabore avec, et finance le professeur Mirko
Beljanski inventeur d'un médicament guérissant
le Sida dont il refuse de divulguer le contenu. Mirko Beljanski sera condamné
en 1994 pour exercice illégal de la médecine.
Des rapports officiels (rapport Consigny à la demande de Fabius),
des témoignages d'anciens toxicomanes ayant connu le Patriarche
(procès AAEL Toulouse 1975), et ceux de professionnels de la santé
ont permis de montrer les distorsions avec les résultats concrets
:
Manque de compétence de l'encadrement, suivi médical
et normes sanitaires insuffisants, inefficacité des suivis concernant
le Sida, financement flou, tarif prohibitif (4500F à l'admission,
2500 F par mois, le traitement pouvant durer 36 mois, un pensionnaire peut
rapporter 94500F), parc immobilier considérable (30 immeubles en
France, dont quelques châteaux rénovés), repli sur
elle-même de l'association, méthode de prise en main des toxicos
brutales, confiscation des papiers d'identité, domination du fondateur,
méthode de gourou (par exemple le mariage du patriarche avec une
jeune membre de l'association donne lieu à une grande fête
contre la toxicomanie avec chars fleuris et Rolls pour les époux),
vénération des anciens toxicos employées sans être
rémunérés, formation et réinsertion inadaptées
des personnes traitées.
L'AAEL de Toulouse déclarait : pour des patients en cure forcée,
les lois édictées par Le Patriarche sont inadmissibles. Pour
des gens atteints du Sida et en danger de mort, elles deviennent horribles
et inhumaines. Pour le docteur Prat de l'unité de soins aux
toxicomanes de Marseille, témoignant contre Le Patriarche : la
lutte anti-drogue permet en toute bonne conscience le retour au grand jour
d'une apologie de domination totale de certains individus sur d'autres,
une théorie de l'aliénation absolue de certains sujets qui
obligerait à les traiter totalement hors des normes du respect des
personnes.
Enfin le patriarche est membre d'un syndicat des sectes. Pour combattre l'ADFI
(association de défense contre les sectes) la FIREPHIM
Fédération internationale des religions et philosophie minoritaires
a été créée par Danièle Gounord (ex-présidente
de la Scientologie en France, inculpée à
Lyon), Claude Vorilhon, alias Raël, messager des
extra-terrestres, Bernard Mitjavile (secte Moon), Sri
Chinmoy, la Wicca occidentale, l'Assemblée des Baha'i
de France (1), et le Patriarche (source Serge Faubert dans son livre Une
secte au coeur de la République)
Attention !
Le Patriarche et ses diverses associations recherchent une apparence officielle.
C'est la raison pour laquelle on croise si souvent leur table devant les Bureaux
de Poste, et autres lieux officiels. Ils essayent de se faire passer pour une
grande cause au même titre que la collecte des pièces jaunes, des
rubans rouges et autres. Attention derrière leurs pétitions et
leurs demandes de financements se cache une secte.
Mise au point de l'Assemblée des Baha'is de France
(1) L'assemblée de Baha'is de France indique, par e mail du 24 juin
2002; qu'elle a protesté auprès de la scientologie pour avoir
été mise sur la liste des membres de la Phirephim alors qu'elle
n'en a jamais fait partie. .