INTRODUCTION
I. A L'ATTENTION DES EDITEURS
II. LA LEGENDE NOIRELes appellations et titres de l'Opus Dei
Les politiciens et les médias persécuteurs de l'Opus
Les milieux ecclésiastiquesIII. SECTES MULTIPLES, PRELATURE UNIQUE
Le communiqué du Vatican
CONCLUSION
" Voilà ce qu'étaient pour moi l'Opus Dei et ses fidèles, pour moi dont le métier consiste à décrire tout ce qui bout dans le pot-pourri chrétien, et tout particulièrement dans la marmite catholique"
Vittorio Messori, OPUS DEI : 1'ENQUETE, p.17
Même le lecteur incroyant, honnête, serait offusqué de tels propos.. A plus forte raison, le croyant, dans son amour pour l'Eglise, ravalée à l'état de marmite dans laquelle bout le pot-pourri chrétien, ne peut-il qu'être blessé et douter dès le départ que l'auteur ait mené une enquête rigoureuse. Alors chroniqueur, reporter, journaliste impartial ? ou polémiste, pamphlétaire, partisan virulent ?
La réponse en est donnée au cours des premiers chapitres.
Dans sa préface, " A l'attention des éditeurs", l'auteur "annonce immédiatement la couleur" en s'appuyant sur des données scripturaires et historiques.
C'est à partir des "
passages énigmatiques et inquiétants du Nouveau Testament"
que Vittorio Messori va situer l'Opus Dei : "Le Fils de l'Homme, quand
Il reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?". "De faux prophètes
surgiront nombreux et abuseront bien des gens. Par suite de l'iniquité
croissante, l'amour se refroidira clie_ le plus grand nombre". "Auparavant
doit venir l'apostasie et se révéler I 'homme impie, le fils de
perdition". (p.l l)
Là, le journaliste devient prophète
ou devin : "Eh bien, au sein de l'Eglise, l'Opus Dei jouera un rôle
important. Je dirai même plus (!) : il en sera l'une des poutres maîtresses"
(p.l 1).
Quant aux données historiques, Messori s'appuie sur sa riche expérience : "J'ai réfléchi à la lumière des constantes et des dérives qui ont présidé aux destinées de l'histoire chrétienne depuis vingt siècles". C'est donc à partir de l'analyse qui lui est propre des dérives actuelles au sein de l'Eglise, analyse contestable qu'il appelle "un bilan raisonné ", que l'auteur va situer et présenter l'Opus Dei comme l'avenir de l'Eglise.
Cette analyse manichéenne
est tellement excessive qu'elle ne peut que desservir l'Opus Dei.
En effet,
d'un côté, il y a "les milieux ecclésiastiques, les
soi-disant avant gardes qui se considèrent comme l'avenir, cette modernité,
ces tenants du catholicisme progressiste, en fusion avec le marxisme, qui se sont
retrouvés avec les survivants d'une idéologie poussiéreuse
du XIXème siècle. (p. 12)
De l'autre côté : l'Opus
Dei qui, elle, s'accroche fermentent à la Tradition et au Magistère,
au magistère du Pape bien sûr, étant donné que celui
de nombre d d'Evêques avait semblé chanceler sous l'effet de ce prétendu
progressisme ".
Les attaques contre l'Opus Dei n'ont d'autre fondement que "sa fidélité inébranlable à cause de laquelle elle fit méprisée et tenue pour un bloc erratique, vestige d'un autre temps " (p.13)
" la soi-disant modernité a pris un coup
de vieux irrémédiable "
" le prétendu vestige
du passé (= l'Opus Dei) fait preuve d'une santé florissante, mais
on peut aussi prévoir raisonnablement que son poids et son prestige iront
grandissant à l'intérieur de la Catholicité" (p.
13).
Ainsi, l'on peut, dès les premières lignes, penser que ce livre n'a pas été " construit dans les règles de l'art " (p.15) qui imposent d'exposer d'abord les faits, les preuves avant de porter un jugement de valeur définitif et catégorique.
Après cette préface, le lecteur s'attendait à entrer dans le vif du sujet, c'est-à-dire à trouver dans les chapitres suivants, la présentation objective de "l'origine et des perspectives théologiques de l'Opus" (p.26). A nouveau, il est déçu, car le chapitre "La légende noire" ressemble plus à la plaidoirie d'un avocat pugnace qui reprend point par point les griefs vrais ou supposés contre l'Opus, mais sans apporter de preuves convaincantes.
Il s'agit d'abord de justifier les diverses "appellations et titres utilisées dans l'Oeuvre", "à la sonorité ténébreuse " au goût de certains (p.25-26).
A commencer par le titre même de la nouvelle fondation : "L'Oeuvre de Dieu" ! Pointe d'orgueil luciférien ? Mégalomanie espagnole ? Nenni : " Ce n'est pas un signe de superbe, mais bien au contraire, d'humilité". (p.26)
Quant
aux noms donnés aux membres et aux centres de l'Opus, le fondateur a choisi
"d'éviter les dénominations religieuses au profit d'appellations
neutres ou difficiles à interpréter" (p.29) "pour préserver
à tout prixle caractère laïc de ses disciples tant dans la
substance que dans les apparences". D'où les membres seront appelés
: numéraires, surnuméraires, agrégés, la maison-mère
: "Villa Tevere" et les centres: "Villa Succhetti ,Villa des Palmiers"",
"Résidence Universitaire Internationale", " ELIS",
"Université de Navarre".
Telle est la
raison, selon Vittorio Messori, pour laquelle l'Opus Dei a été soupçonnée,
accusée d'être une société secrète, inquiétante.
Car " le fondateur a toujours répété : nous ne sommes
pas des religieux et aucune autorité au monde -pas même celle de
l'Eglise - ne pourra nous contraindre à en être" (p.30).
On peut se demander si Balaguer, sous prétexte de préserver
le caractère laïc de son ceuvre, n'avait pas d'autres motivations
pour dissimuler la vraie nature et l'action de son mouvement.
En
effet, à cette époque et avant lui, le Cardinal Cardijn, avait eu
l'intuition de la mission propre et irremplaçable des laïcs dans l'Eglise
et fût, en fondant la J.O.C., le vrai promoteur du laïcat organisé.
Il n'en avait pas, pour autant, éprouvé cette peur panique de voir
les jocistes être confondus avec des religieux ou des bonnes soeurs, ni
la J.O.C. avec un quelconque institut séculier. Bien au contraire. Il a
fondé la Jeunesse Ouvrière chrétienne, et il demandait aux
Jeunes Travailleurs d'être et de se manifester comme pleinement ouvriers
et pleinement chrétiens : pleinement ouvriers parce que pleinement chrétiens
et pleinement chrétiens parce que pleinement ouvriers. Sois fier ouvrier
!
(Cardijn, contrairement à Escriva Balaguer, n'imposait pas aux Jocistes
un mode de vie et une série d'exercices et de pratiques spirituels empruntés
à la vie religieuse.)
Aussi ne faut-il pas s'étonner que des gens appartenant ou non au sérail de l'Église catholique se soient posés ou se posent encore aujourd'hui de sérieuses questions sur cet aspect secret dont s'entoure l'Opus Dei
- Pourquoi
avoir tenu si longtemps secrets les Statuts de l'Opus Dei : les " Constitutions
de la Société Sacerdotale de la Sainte Croix et de l'Opus Dei".
-
Pourquoi ce secret enseigné dans "Chemin", au paragraphe 651
sur la Discrétion : "Il y a beaucoup de gens, de saintes gens, qui
ne comprennent pas ton chemin. Ne t'évertue pas à le leur faire
comprendre ; tu perdrais ton temps et tu risquerais des indiscrétions ".
Lesquelles ?
- Pourquoi l'Opus Dei interdisait-elle à ses membres de
révéler leur appartenance ? Pourquoi, tant de jeunes se sont-ils
engagés dans l'Opus Dei à l'insu de leurs parents, parfois même
en affirmant le contraire?
- Pourquoi le Cardinal Hume a-t-il cru bon de rappeler
à l'Opus Dei que: "Il est essentiel que les jeunes qui désirent
entrer dans l'Opus Dei s'en ouvrent à leurs parents ou à leurs tuteurs
légaux... "
- Pourquoi a-t-il exigé que "les initiatives
et les activités de l'Opus Dei dans le diocèse de Westminster portent
la claire indication qu'elles sont patronnées et dirigées par lui
?"
Ne peut-on retourner l'argument utilisé par Messori à l'endroit de don Bosco pour l'appliquer à Balaguer : "Derrière la façade laïque... on trouve la traditionnelle réalité religieuse, voilée dans les termes seulement, par nécessité" ? (p.30)
D'ailleurs l'auteur conclut ce chapitre avec cette prudente concession : " Ce n 'est pas ce vocabulaire particulier de l'Opus Dei qui est à l'origine du climat de suspicion, de méfiance et nieme de répulsion vis-à-vis de l 'Oeuvre . Il peut, cependant, l'avoir justifié et alimenté" (p.32).
Au-delà
des mots, une autre source de la légende noire contre l'Opus est à
chercher chez les politiciens, libéraux et francs-maçons , "
dans la rubrique des forces obscures, des puissances occultes, des manipulateurs
invisibles, des supérieurs inconnus. L'obsession du complot, le cauchemar
de la conjuration font partie depuis toi jours des constances de l'histoire"
(p.32).
A ces ennemis farouches de l'Opus Dei, il convient d'associer
les journalistes, ces"enquêteurs, cryptologues qui prétendent
toujours décoder les plus anodines déclarations ou. quelque secret
bien gardé " (p.32).
Par ailleurs, "la vieille croyance au diable qui avait un rôle d'hygiène sociale qui n'était en rien négligeable... est tombée en désuétude ... Depuis qu'on s'est détaché de la tradition et de la foi chrétiennes, on a toujours su attribuer à quelqu'un le rôle du diable et des sorcières ". Et donc, " ce bouc émissaire diabolique est surtout représenté par l'Opus Dei, ses numéraires et surnuméraires aussi ténébreux que persuasifs et rusés" (p.34).
Vittorio Messori se livre alors à une analyse de la situation politique italienne, à travers des exemples de corruptions, d'irrégularités, de manceuvres subversives mettant en cause des dirigeants et responsables politiques nationaux (parti socialiste et démocratie chrétienne comprise) qui se diront être les victimes d'un complot ourdi par l'Opus Dei ! Bref "L'Oeuvre était un repaire de conspirateurs politico-financiers" (p.39).
Qui, en France, était au courant de la situation italienne ? Certainement pas en tout cas ces nombreuses familles catholiques qui, depuis plus de vingt ans, ont eu à déplorer les méthodes et pratiques dont leurs enfants, membres de l'Opus, ont été ou sont encore victimes
Par ailleurs, il ne fait mystère pour personne, que l'opinion publique, catholique, y compris l'Episcopat français dans son ensemble, et en particulier dans les années 1960-1978, n'était pas favorable à l'implantation de l'Opus Dei. De là à désigner les milieux catholiques comme responsables des attaques contre l'Opus Dei, il n'y avait qu'un pas. Messori le franchit aisément.
Les milieux ecclésiastiques sont donc la troisième source, pour ne pas dire la première, de la légende noire contre l'Opus Dei, dénoncée par Messori de la page 43 à 53. "Gardez vous de penser que les attaques, les soupçons et les suppositions viennent seulement du dehors, des milieux laïcs ou laïcistes ... Bien au contraire, les soupçons et les attaques contre l'Oeuvre vinrent surtout des milieux ecclésiastiques... Il est certain que la "légende noire" est née dans le milieu ecclésiastique et c'est seulement par la suite qu'elle s'est répandue au dehors". (p.43)
Messori va appuyer sa démonstration sur trois preuves :
La première émane du Dictionnaire historique du Christianisme, paru en 1992 qui consacre un petit article à l'Opus Dei. On y indiquait que l'Opus Dei "fût toujours l'objet de polémiques passionnées " et on lui reprochait d'être un " mouvement traditionaliste... qui cherche la réponse à tous les problèmes de lai vie privée et publique dans la seule foi et dénie de ce fait toute autonomie propre aux divers secteurs individuels de la culture". En conclusion, on dénonce " les liens étroits de l'Opus Dei avec le franquisme et, plus généralement, sa sympathie pour les régimes de droite (qui) ont suscité de nombreuses réactions" (p.44).
Un deuxième article contre l'Opus Dei provient d'un théologien catholique éminent. Hurs von Balthazar, jésuite suisse, " l'un des plus grands théologiens de ce siècle... extraordinaire érudit ". Dans cet article, paru en 1963, dans un journal suisse : la Neue Archer Nachrichten, "il était question de l'Opus Dei, défini comme une concentration intégriste de pouvoir au sein de l'Église... Le noyau de l'intégrisme consisterait dans la volonté d'imposer le spirituel par des moyens temporels" et Hurs von Balthazar "jugeait la spiritualité du livre Chemin (de Balaguer) d'une profondeur insuffisante pour une oeuvre aux dimensions mondiales" (p.48).
Il faut savoir que Chemin, pour un numéraire ou un surnuméraire, est le livre de référence, le catéchisme ou le bréviaire que l'on médite quotidiennement.
Pour convaincre son lecteur des errances de Hurs von Balthazar, de longues pages ennuyeuses suivent par lesquelles l'auteur révélera des erreurs ou rétractations de ce théologien, mais qui n'ont rien à voir avec l'Opus Dei. On y apprendra également sa grande amitié avec le Pape Jean-Paul II, qui le nommera cardinal. Mais, là encore, Vittorio Messori sera dans l'incapacité totale d'apporter la preuve que Hurs von Balthazar se soit rétracté. Sauf à reconnaître que Balthazar, de 1963 à 1988, "n'a plus écrit ni dit un seul mot contre l'Opus Dei" (p.50). Ne plus rien écrire contre l'Opus Dei, même pendant vingt cinq ans, prouve justement que l'on ne s'est pas rétracté. Ou mieux que ça n'en vaut pas la peine.
La troisième preuve de la perversité des attaques contre l'Opus Dei est bien évidemment le triomphe de la béatification, à Rome, sur la place Saint Pierre, du vénérable José Maria Escriva de Balaguer : du jamais vu à Rome : " blocage presque complet de la circulation... invasion de trois cent ou quatre cent mille personnes venues de tontes les parties du monde... " (p.53 à 60).
Après avoir développé sans succès le thème des attaques menées contre l'Opus Dei par les milieux anticléricaux, politiciens, journalistes, puis par les milieux catholiques, ecclésiastiques, progressistes, qui dénonçaient l'Opus comme une société secrète, Messori, en s'inspirant des travaux de son compatriote, Massimo Introvigne, va essayer de réfuter, dans le chapitre III, "Sectes multiples, Prélature unique", la scandaleuse accusation de secte que profèrent contre l'Opus Dei les Mouvements qui luttent contre les SECTES.
Ce sociologue italien, fondateur du CESNUR International (Centre International d'Etudes Sur les Nouvelles religions) s'est fait le champion international de la lutte contre les mouvements anti-sectes, formule d'ailleurs empruntée à la Scientologie.
En France, M. Introvigne s'est illustré par ses conférences, son livre et sa participation aux procès en faveur de sectes.
Il participe à de nombreuses conférences et organise de nombreux colloques au cours desquels il développe ses thèses en faveur des sectes en dénonçant les personnes et les institutions qui prennent la défense des familles ou des individus victimes des sectes. Citons seulement ses conférences à l'Association Française de Sociologie Religieuse, les 5-6 février 1996, au Parlement européen, le 13 mai 1997, les colloques du Cesnur à Paris, le 7 septembre 1996, le 25 septembre 1997.
La publication de son livre "Pour en finir avec les sectes ", le 13 juin 1996 , a porté un coup mortel à sa réputation de meilleur expert international du phénomène sectaire, en raison de sa prise de position outrancière contre le rapport parlementaire sur " Les Sectes en France" qu'il qualifia d'" Instauration d'un droit de persécution". Même certains de sesmeilleurs partisans ne purent admettre de trouver dans ce livre l'autodéfense de sectes telles que la Scientologie, Moon, la Nouvelle Acropole, les Enfants de Dieu, les Témoins de Jéhovah, la Soka Gakkai, les Railiens, IVI, l'Office cultuel de Cluny et la TF.P. (p.233 à 335)
Enfin, sa participation à des procès en faveur des sectes lui fit perdre tout crédit. En effet, M.Introvigne s'est illustré en France en utilisant les prétoires comme une nouvelle tribune pour défendre les sectes.
C'est ainsi qu'il fut le seul témoin oral (!) au procès que les Témoins de Jéhovah avaient intenté, le 5 septembre 1996, en correctionnelle (Tribunal de Grande Instance de Lille) pour injure ou diffamation, contre la Présidente de l'ADFI-Nord. Son avocat avait présenté le Docteur Massimo Introvigne comme un éminent professeur, à Rome, dans une Université pontificale !
Mais c'est surtout sa présence au procès de la Scientologie, le vendredi 4 octobre 1996, au Tribunal de Grande Instance de Lyon, qui causa sa perte. Il y participait, en qualité de témoin, avec plusieurs de ses confrères sociologues des religions, venus des Etats-Unis, du Canada, d'Angleterre et de Belgique, pour démontrer que la Scientologie n'était pas une secte, qu'elle était une Religion, une Eglise, une religion et une Eglise persécutées parce que minoritaires.
Ce que ne pouvait savoir Vittorio Messori, puisqu'il écrit son livre en 1995, mais ce que doivent savoir ses lecteurs, c'est que le Vatican, informé de la participation d'Introvigne à ce procès en qualité de témoin et en faveur de la Scientologie, a tenu à éviter toute compromission, en chargeant le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux de rédiger le communiqué suivant qui fut lu au Tribunal de Lyon, le 4 octobre, par l'avocat de la partie civile
PONTIFICIUM CONSILIUM
pro DIALOGO INTER RELIGIONES
Vatican, le 27 septembre 1996
1. Massimo Introvigne n'a aucun lien institutionnel avec la Curie Romaine, n'étant "consultore"d'aucun dicastère ;
2. entre 1990 et 1992, il a participé, comme beaucoup d'autres chercheurs universitaires, à une série de congrès internationaux sur les "Nouveaux Mouvements religieux" organisés sous proposition du Saint-Siège, par le Centre de Recherches de la Fédération Internationale des Universités catholiques (FIUC).
3. des représentants du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux et celui pour la Culture ont participé à quelques congrès organisés par le "Centro Studi Sulle Nuove Religioni" (CESNUR). Le Cardinal Arinze a nommé ce centre, parmi d'autres, dans son intervention au Consistoire du 1991 ;
4. le dr Introvigne enseigne, une semaine par an dans l'Atenao Regina Apostolorum des Légionnaires du Christ, qui n'a pas le titre d'Université Pontificale mais est reconnu par le SaintSiège ,
5 le CESNUR, qui avait une structure unique, sous la présidence d'un archevêque catholique, est aujourd'hui un réseau international d'associations différentes et se décalre indépendant de toute Eglise ou Nouveau Mouvement Religieux. En tant que tel, il ne peut se valoir de l'autorité de l'Eglise Catholique.
Mgr Michael FITZGERALD
Une telle réponse du Vatican est
suffisamment claire pour faire connaître "le degré de représentativité
du Dr Massirno Introvigne par rapport au Vatican" pour ne pas en dire davantage.
Alors que Vittorio Messori déclare : "Etant donné que je ne saurais trouver de termes plus précis et de source mieux informée, je recopierai l'essayiste italien Massirno Introvigne l'un des meilleurs spécialistes mondiaux des nouvelles religions. (p.61).
Suit une longue citation d'Introvigne sur le mouvement anti-secte. Il est plus qu'aisé de démontrer les erreurs de cette analyse :
1. "Le mouvement antisecte considère comme sectaire toute personne qui n'accepterait pas le relativisme et s'obstinerait à croire qu'il existe, même dans le domaine religieux, une vérité. Il s'agit d'une polémique, dont les motivations idéologiques sont facilement identifiables, et qui glisse de la critique des sectes à la critique des religions en général". (p.66-67)
Cette proposition est totalement fausse et les chartes des associations contre les sectes, ont toujours déclaré dès le départ, qu'elles ne se situent pas sur un plan doctrinal, mais uniquement sur un plan comportemental, pour dénoncer les faits et agissements qui portent gravement atteinte à la dignité et à la liberté de la personne humaine, qui bafouent et violent les Droits de l'Homme.
2. Le mouvement antisecte, qui s'oppose aux nouvelles religions, définit certaines d'entre elles comme des cultes destructeurs de la personnalité, en insistant sur 1'hypothèse du lavage de cerveau" (p.65)
Totalement faux. Cet argument est celui que la Scientologie a utilisé en particulier aux Etats-Unis. En France, la thèse du lavage de cerveau n'est pas acceptée par les associations. Par contre, il est vrai que la première nocivité des sectes est la "destruction de la personnalité"
3. "Alain Woodrow, l'une des principales figures du mouvement 1 'A.D.F.I.... ".
Encore une contre vérité. Alain Woodrow a écrit un seul article, en 20 ans, dans la revue BULLES " de l'A.D.F.I. Mais il n'est même pas membre de cette association.
4. "Dans leurs journaux et dans leurs revues, il y a toujours au moins un article virulent contre l'Opus Dei, qui se termine à l'occasion par la demande adressée aux autorités de le mettre hors la loi" (p.69)
Encore une accusation mensongère. En France, il y a principalement deux associations nationales contre les sectes : le Centre Contre les Manipulations Mentales (C.C.M.M.) et l'Union Nationale des Associations pour la défense des Familles et de l'Individu (U.N.A.D.F.I.). Laquelle d'entre elles publie dans ses revues des articles virulents contre l'Opus Dei ? Quand ?
Il y eu deux Rapports parlementaires sur les Sectes en France, en 1996 et 1999. L'un d'entre eux publiait la liste de 172 sectes. Jamais l'Opus Dei n'a été nommé. Malheureusement, pourrait-on ajouter.
La Mission Interministérielle publie un rapport annuel d'activité. Dans aucun n'a figuré l'Opus Dei.5. "Le sujet inféodé à la secte est maîtrisé, jeté dans un fourgon... Une fois l'enlèvement effectué, nos éradicateurs procèdent à ce qu'ils appellent une "déprogrammation" pour guérir leur prisonnier du lavage de cerveau..." (p.70)
En Espagne, aux Etats-Unis ? Peut-être. Mais en France qui peut citer qu'un seul Opusien ait été victime d'un kidnapping et d'un
déprogramming ?
En France, en revanche, on pourrait rapporter la preuve que l'Opus Dei pratique un enfermement, un endoctrinement de certains de ses adeptes, qui peut engendrer de graves conséquences psychologiques.Nous sommes arrivés à la page 74. Messori, lui-même, prend conscience qu' " il est temps d'en venir au fait : qu'est donc vraiment cet Opus Dei qui depuis ses origines et où qu'il agisse suscite tant d'amour et tant de haine ? "
C'est
trop tard. Les 74 pages précédentes nous interdisent de continuer
la lecture d'un livre qui ne cultive pas l'honnêteté et la rigueur
intellectuelles.
S'il est admis que ceux qui adhèrent à l'Opus
Dei prennent les devoirs et les responsabilités propres à leurs
membres,
il faut bien veiller à respecter le liberté de l'individu
; tout d'abord la liberté, pour l'individu, d'adhérer à l'organisation
ou de la quitter sans que s'exerce une pression indue ;la liberté, pour
l'individu, à quelque étape que ce soit, de choisir son propre directeur
spirituel, que ce directeur soit ou non membre de l'Opus Dei.
Cardinal
HUME
Archevêque de Westminster
L'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de faiblesse d'une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement pour conduire cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables...
L'infraction
commise par le dirigeant de fait ou de droit d'un groupement qui poursuit des
activités ayant pour but ou pour effet de créer, de maintenir ou
d'exploiter la sujétion psychologique ou physique des personnes qui participent
à ces activités...sont sévèrement punies
par
la loi du 12 juin 2001
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