Selon ces universitaires, " les sectes " feraient l'objet d'une véritable persécution pour leurs croyances, persécution soigneusement entretenue et relancée par l'administration, la presse et les médias. De plus elles seraient véritablement calomniées pour leurs méthodes et leurs comportements. Les persécuteurs les plus nocifs sont évidemment, selon eux, les organisations qu'ils qualifient d'" anti-sectes ", à savoir l'UNADFI et le CCMM qui, en opposition formelle avec la Déclaration des droits de l'Homme, la Constitution et la Législation française, mèneraient un combat " haineux " contre la liberté de croyance des " nouveaux mouvements religieux " qui ne demanderaient qu'à pratiquer leur foi sans nuire à personne.
Quant aux délits, aux procédés condamnables ou aux malversations dont sont accusés certains de ces mouvements, ce ne seraient que des cas isolés imputables à des personnes, et en aucun cas aux organisations et systèmes eux-mêmes, l'une des preuves de cette affirmation étant fournie par le petit nombre de procès de droit commun impliquant les sectes.
II faut dénoncer vigoureusement l'hypocrisie et le manque de sérieux des affirmations de ces universitaires. Hypocrisie, car ils veulent faire croire que le problème des sectes se résume dans une sorte de combat entre " organisations religieuses et antireligieuses ", éludant ainsi la vraie nature du problème des sectes dangereuses. Manque de sérieux, car, affirmer que tout cela résulte d'une analyse scientifique de la situation est mensonger.
La méthode d'analyse scientifique d'un problème est une astreinte rigoureuse consistant d'abord à identifier et nommer tous les aspects sous lesquels il se présente, puis à étudier chacun de ces aspects (Si l'on manques d'éléments sur l'un d'eux, on le dit), et enfin à tenter une synthèse. Dans le cas des sectes, se limiter à l'aspect des croyances affichées est un peu comme si en présentant une étude sur le bâtiment celle-ci était limitée à la description des escaliers et des fenêtres. Ces messieurs savent fort bien que justement le débat n'est pas sur l'aspect des croyances, dont le respect n'est mis en cause par personne, mais bien sur tout le reste, à savoir : les méthodes, les pratiques, les buts finaux recherchés,... en un mot les objectifs réels et le comportement des chefs.
Quant aux comportements, revenons-y. Limiter l'analyse au nombre de procès est comme si l'on opposait l'assassinat aux accidents de voiture... : l'assassinat faisant beaucoup moins de victimes que les accidents de voiture, cela ne vaut pas la peine, ni d'en parler, ni a fortiori de monter des actions de prévention. Ainsi, pour eux, la prévention contre les agissements des sectes est non seulement inutile, hors sujet en quelque sorte puisque le problème " n'existe pas ", mais nuisible.
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