Faux journaliste, explorateur mythomane, aventurier pour gazettes populaires, il possède un aplomb, un magnétisme, une puissance de conviction qui, en dépit de ses mensonges les plus éhontés, finissent toujours par impressionner ses interlocuteurs. Auteur d'une centaine de romans de science-fiction, il écrit une méthode pseudo-analytique, la Dianétique, et en fait une religion. Le mythomane, devenu gourou, multiplie les voyages, les livres, les conférences. La Scientologie s'affirme comme une secte puissante et riche, avec des adeptes célèbres aux États-Unis comme John Travolta, Julia Migenes Johnson, Tom Cruise; et en France comme Xavier Deluc.
A la fin de sa vie, délirant, déprimé, couvert d'or, Ron Hubbard navigue sur un bateau amiral régenté par une garde rapprochée de petites filles endoctrinées, les "Messagères".
Le fils aîné de Ron Hubbard affirmait en 1982 que "99% de ce que mon père a écrit sur sa propre vie est faux".
"Il a passé sa vie à rouler tout le monde, à tricher en affaires, à frauder le fisc, à fuir ses créanciers, à esquiver des poursuites judiciaires" (...) "A la fois Charlot et Hitler, son véritable destin est plus extraordinaire que tous ses mensonges", écrit Russel Miller, après une enquête à haut risque de plusieurs années, saluée par toute la presse anglaise lors de sa parution:
"Des recherches minutieuses qui séparent les faits du roman, la réalité du mythe dans la vie extraordinaire de Ron Hubbard" (Times Literary Supplement)
Russel Miller n'est pas un ancien scientologue mais il a travaillé avec d'anciens adeptes, comme Gerry Armstrong. Celui-ci avait découvert par hasard en 1980 les manuscrits des premiers journaux intimes de Ron Hubbard et, par lui-même, son effarante mégalo-mythomanie. "J'ai perdu la foi, avait-il expliqué, en découvrant jusqu'à quel point Hubbard mentait sur son propre compte. Il a passé sa vie à rouler tout le monde". Armstrong, par loyauté, aurait aimé faire rétablir la vérité des faits. La Scientologie l'a alors injurié, expulsé, menacé.
Tandis que les biographies de Ron Hubbard diffusées par les scientologues le présentent comme un étudiant brillant, un explorateur intrépide, un soldat courageux, un écrivain de talent, un ingénieur compétent, un scénariste éminent, un philosophe inspiré, un prophète infaillible, un génie doté de pouvoirs miraculeux, un esprit altruiste, un meneur d'hommes, bref: le sauveur de l'humanité, Russel soulève le masque et fait apparaître un Hubbard bien différent de celui de la légende.
C'est de cette époque (1932) que date "l'expédition cinématographique des Caraïbes" dirigé par lui et qui fut un fiasco complet. On ne retrouve nulle part trace d'innombrables "contributions à la recherche scientifique" dont il serait l'auteur...
Sa passion, c'est l'écriture. C'est un conteur né, doté d'une imagination débordante. Après avoir produit de nombreuses nouvelles et divers articles dans quelques journaux locaux, il veut gagner sa vie en écrivant.
En 1933, il épouse Polly et se lance la littérature pour
magazines populaires. En 1938, il débute dans la science-fiction. Ses
premières nouvelles traitent des pouvoirs de l'esprit.
Les escroqueries, les délires, les violences vont ainsi continuer tout au long de sa vie.
Hubbard fait tout pour "minimiser son passé d'auteur populaire et se parer d'une flatteuse réputation de savant et de philosophe". Il met au point la "Dianétique", puis la "Scientologie" qu'il transforme en Eglise pour des raisons fiscales et sur laquelle il exerce une véritable dictature.
Il épouse sa troisième femme, Mary Sue, qu'il laissera seule, par la suite, face aux tribunaux...
Il dit avoir "pour ambition de servir les hommes". En réalité, ce qu'il veut, c'est dominer.
Il dit être "désintéressé" mais il reçoit environ un million de dollars par semaine de la Scientologie.
A la fin de sa vie, il est "délirant, déprimé et couvert d'or". Il meurt dans le plus grand secret, le vendredi 24 janvier 1986, en Californie, au fond d'une retraite où il se tenait soigneusement caché depuis six années, pour échapper à la justice.
Miller décape la vie et les entreprises de Ron Hubbard des impostures et faussetés répandues depuis plus de 40 ans par Hubbard lui-même et ses disciples. L'Eglise de Scientologie a essayé par tous les moyens d'empêcher la publication anglaise de ce livre. En vain. Sa demande de saisie de sa traduction française a été déclarée irrecevable par le vice-président du tribunal de Paris, le 17 mars 1993.
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