Ce polygraphe d'origine italienne (il est né à Rome
en 1955) se répand depuis plusieurs années dans
les médias et les colloques, avec un seul objectif : minimiser
le danger sectaire et jeter l'opprobre sur les mouvements qui
le combattent.
Cette attitude, pour peu nouvelle qu'elle soit (on songe à
certains sociologues des religions) ne serait qu'un signe supplémentaire
de ce "new age" envahissant que nos sociétés
traversent tant bien que mal, si elle ne s'accompagnait d'une
volonté insistante d'apparaître comme une expression
d'église.
Cette prétention a été repoussée par
le cardinal Fitzgerald, responsable pour le dialogue inter-religieux.
Il n'en reste pas moins que Massimo Introvigne est attaché
et probablement affilié à l'association "Les
Légionnaires du Christ" située à
l'extrême droite ainsi qu'au mouvement "Tradition
Famille et Propriété" qui s'est signalé
par des campagnes violentes contre la loi républicaine.
Mgr Billé, président de la conférence épiscopale
française a récemment situé TFP hors des
institutions de l'Eglise, comme mouvement d'initiative privée.
On signale en outre la présence de Massimo Introvigne dans
de nombreuses occasions surprenantes: il participe aux travaux
d'un groupe ésotérique dont le titre Politica Hermetica
est tout un programme et qui rassemble de nombreux militants d'extrême
droite. Il a donné, en juillet 1993, un article à
une revue publiée par la librairie Ogmios, bien connue
pour ses amitiés néo-nazies.
Il est présent en février 1996 au colloque organisé par la revue "L'ORIGINEL" à l'initiative d'un animateur néo-païen du GRECE et publie, dans la revue GRECE, en juin dernier, un article qui, comme d'habitude, banalise le sectarisme.
Bien entendu, on retrouve encore M. Introvigne devant les tribunaux,
lorsqu'il s'agit de témoigner en faveur des sectes : en
1995 au profit des Témoins de Jéhovah, en 1996 au
cours du procès de la Scientologie.
Plus récemment encore, M. Introvigne (grâce à
quelles complicités ?) a "autorisé"
la reproduction d'un article minimisant le danger sectaire dans
la "Documentation catholique". Cette présence
incongrue n'a pas manqué de soulever quelque étonnement.
La fine équipe
On ne lit pas avec assez d'attention les communiqués diffusés
par certains thésards pour annoncer la date de leur soutenance
ou, plus généralement, pour faire savoir leur brillante
accession au doctorat. Il est vrai que ces communiqués
sont rarement repris par les médias. Sauf au "Monde"où
il figurent après les notices nécrologiques...
Ainsi, le 18 juin , "Le Monde" annonçait l'habilitation
à diriger des recherches, soutenue le 10 du même
mois à Paris V (René Descartes) par M. Régis
Dericquebourg. Il y avait longtemps que l'on n'avait pas entendu
parler de cet ami des sectes, actuellement maître de conférences
à l'Université Charles de Gaulle (Lille III).
Objet de l'habilitation souhaitée par M. Dericquebourg
? Une synthèse de travaux consacrée à "la
construction d'un objet de recherche (sic) : les religions de
guérison".
On ne pouvait s'attendre à moins. Mais qui donc à
délivré cette habilitation ? le jury des "inévitables"
NIM. Jean Baubérot, Antoine Faivre, Jean Séguy et
Jean?Paul Willaime, la fine équipe du groupe autodéclaré
"des sociologues des religions et de la laïcité".
Pas de risque de rencontrer dans ce groupe un universitaire effectuant
des recherches en vue de définir les voies et moyens de
combattre ce fléau.
Mais peut?être faudra?t?il qu'à l'instar des chercheurs
scientifiques du CNRS, une déontologie des recherches en
sciences humaines soit établie par concertation interne
et que les choix prioritaires d'études ne restent pas sans
liaison avec les nécessités de la vie sociale. Il
s'agit ?aussi? du bon usage des impôts versés par
chaque citoyen. Parions que les contribuables seraient quelque
peu étonnés d'apprendre à quoi servent certains
budgets dits de recherche.
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