Résumé :
Cet article critique les allégations d'intolérance religieuse
proférées par les envoyés et les membres du gouvernement
américain à l'encontre de la France et de l'Allemagne (et
même d'autres pays européens) concernant leurs politiques
et leurs actions contre la Scientologie et d'autres groupes controversés.
Il argumente en montrant que les envoyés américains sont
apparus pauvrement informés sur les fondements des positions critiques
des Européens, et qu'ils ont été les récipiendaires
d'une information sélective fournie par la Scientologie elle-même,
ou par ses affidés.
Il conclut en offrant une analyse préliminaire de cette controverse européo-américaine, dans le contexte de la théorie des " mouvements sociaux internationaux " en sciences sociales.
Remarque :
Cet article est une version révisée et complétée
d'une communication Réflexion sur la persécution religieuse
comme réponse de la politique américaine au Trinity Collège
de Hartford, Connecticut, USA le 26-27 septembre 1999.
5.1. L'Église de l'Unification
5.2. La Scientologie
5.3. Le code américain de la " subversion "
5.4. Les stars hollywoodiennes et leur analogie " nazie "
6.1. Les allégations françaises contre Karen Lord
6.2. Les seconds couteaux d'influence et de défense des " religions " controversées en Europe
8.1. L'institut théologique de Nîmes, la révérende Grace Greater et " La Bible parle "
10.1. Les programmes RPF de la Scientologie
10.2. Les lacunes américaines à protéger les enfants contres les dérives des pratiques religieuses
10.3. Les droits de l'Homme comme un cloaque des occasions d'abus sexuels
10.4. Gerry Armstrong, le silence des contractants et le droit à la dignité
11.1. Les " mouvements sociaux internationaux " et les organisations domestiques
11.2. Les tendances culturelles américaines facilitant les tentatives d'expansion globale de la Scientologie
11.3. L'effondrement du communisme et ses effets sur les aspirations mondialistes de la Scientologie aux USA et en Europe
11.4. La mobilisation de la communauté internationale
11.5. Renvois d'ascenseur et lobbying
11.6. Appels aux structures gouvernementales internationales et aux ONG
11.7. Tentatives pour contrer la Scientologie
11.8. L'opposition et Internet
11.9. Une organisation émergente " contre " : le Lisa Mc Pherson Trust
En s'efforçant de contrebalancer les critiques qu'ont reçues la France et l'Allemagne pour leurs positions sur la scientologie et d'autres organisations controversées, cet article mettra en lumière les réponses apportées par des organisations des droits de l'homme, groupes (quelquefois importants aux USA) que les conseillers et le gouvernement américain négligent pour examiner leurs équivalents dans les pays européens. Bien que je ne partage pas toutes les positions que ces pays européens ont prises dans ce débat très sensible et complexe, je comprends pourquoi les gouvernements français et allemand croient que les Américains refusent de comprendre que certains groupes en particulier la scientologie sont des dangers pour la démocratie et/ou les citoyens et nécessitent une opposition gouvernementale sans compromission. Quoi qu'il en soit, pour comprendre par quelles voies se font l'examen et la critique américaines des positions de la France et de l'Allemagne sur la scientologie et d'autres groupes, il serait utile de passer en revue quelques unes des sources officielles d'information sur les réponses européennes aux droits de l'homme, et particulièrement dans ce contexte les facteurs qui ont contribué à transformer le paysage religieux européen ces dernières années.
L'Organisation (auparavant Conférence) des 54 pays de le Sécurité et de la Coopération en Europe [10] porte sur les mêmes sujets. En 1976, le Congrès américain a créé la commission pour la sécurité et lé coopération en Europe, que les gens appellent plus communément la Commission Helsinki (ville où se sont signés les accords de fondation de la CSCE). Les obligations de cette commission Helsinki sont de surveiller et de rapporter les décisions de la CSCE (aujourd'hui OSCE), un processus multi-national qui va de la sécurité militaire, de la coopération économique et environnementale aux droits de l'homme et aux tentatives humanitaires. A cette fin, la Commission poursuit ses propres buts aux réunions CSCE, entend des congressistes, installe les délégations des différents pays, et publie des rapports. La Commission a fixé une attention particulière à la mise en place d'accords sur les droits de l'homme qui étaient l'une des questions en suspens entre l'ex URSS et les pays de l'Est avec les États Unis [11]
Quelques auditions de cette Commission d'Helsinki ont gravement offensé les délégués français et allemands.
Bien sûr, l'Europe est une partie extrêmement complexe du monde, où les anciens tribalismes sont recouverts par des liens de langues, de religions et de nations. Dans ses plus grandes dimensions, elle inclut la Russie à l'Est et le Groenland et l'Islande à l'Ouest, et le statut des " nouvelles religions " varie considérablement selon les nations. Il existe de nombreuses manières de regrouper les réactions et les politiques face aux nouveaux mouvements religieux, mais la plus efficace semble être de partir d'organisations existantes. Les quinze nations de l'Union Européenne, par exemple, ont publié, par le biais du Comité des Libertés Civiles et des Affaires intérieures un rapport sur les sectes en 1997 [12], rejeté par le Parlement européen en juillet 1998 pour examen ultérieur [13]. Le Conseil de l'Europe (41 états) a émis une recommandation contre les " actions illégales des sectes " en 1999 [14]. De même, concernant ces groupes interviennent périodiquement la Commission des Droits de l'Homme et la Cour des Droits de l'Homme [15]. Dans ces organismes européens concernant les droits religieux de l'homme, les Nations Unies interviennent pour surveiller les réponses par le biais d'ONG qui jouent au niveau national ou international.
Des controverses brûlantes sur les " nouvelles religions " ou sectes ont eu lieu entre les Français et Allemands d'une part, et les Américains de l'autre, et ces controverses sont l'objet central de cette étude. Ces controverses ont surtout concerné la Scientologie. Les réactions européennes à cette organisation d'origine américaine mais transnationale sont devenues un point de tension dans les relations internationales et l'essentiel des informations produites par les agences américaines concernant les droits de l'homme se sont polarisées sur ce sujet. En outre, la scientologie elle-même a mené campagne contre l'opposition que lui faisaient la France et l'Allemagne et a rendu les agences gouvernementales américaines et bien des ONG sensibles à ses plaintes [16]. Bien sûr les contextes sociaux et culturels ont été transformé par la mort du communisme européen et c'est très éclairant pour quelques-unes des ramifications les plus significatives dans la controverse directe ou indirecte avec la scientologie.
Partout, les religions qui avaient pris la place des partis d'opposition (comme le catholicisme dans l'ancienne Allemagne de l'est ou en Pologne) ont dû se redéfinir elles-mêmes après l'ennemi athée qu'avait été le pouvoir politique communiste [22]. D'autres religions (comme l'Église orthodoxe roumaine), qui avaient été très alignées sous les anciens régimes, éclataient pour établir une nouvelle identité. Incontestablement la plupart des forces religieuses qui avaient agi après la chute du Mur étaient exclusivement européennes, comme en témoignent les longues pressions exercées par les églises protestantes, catholiques ou orthodoxes [23]. Malgré ces tensions, beaucoup de pays européens ont varié face aux églises en place. L'Allemagne, les pays scandinaves, le Royaume Uni, la Grèce, etc., montrent ces variations. La plupart du temps, certaines religions (pour des raisons historiques et culturelles) ont été favorisées avec des statuts spéciaux et des bénéfices.
La ruée missionnaire que ces pays ont connue impliquait des vagues de prosélytes d'organisations nées aux Etats-Unis [24]. Les missions d'origine américaine ont représenté de nombreuses expressions religieuses, des Chrétiens Évangélistes aux chrétiens hétérodoxes (Mormons, Témoins de Jéhovah), et des regroupements de religions alternatives (comme la scientologie). Par ailleurs des groupes controversés comme Hare Krishna ou l'Église de l'Unification (les moonistes) ont des attaches très solides aux États Unis . Nées aux États Unis ou n'importe où ailleurs, quelques " sectes établies " ont recruté en Europe bien avant la fin du communisme et avaient des infrastructures bien développées et un passé dans des pays variés au delà du Rideau de Fer [25].
Partant des États Unis, les Chrétiens Évangéliques étaient les mieux organisés, avec des structures étendues dans les classes populaires et (après l'élection présidentielle de Ronald Reagan en 1980) une expérience considérable de l'anticommunisme et des activités dans les affaires étrangères dans des pays comme le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, les Philippines et l'Afrique du Sud [26]. Quelques organisations de droit chrétien la Majorité Morale de Jerry Falwell, le Conseil des Libertés de Pat Robertson, " Maranatha Campus, et le néo-conservateur Institut de Religion et de Démocratie recevaient les ordres de la Maison Blanche en Amérique Centrale [27]. Pris ensemble, les membres de ces groupes avaient " la conviction que la mondialisation croissante était un signe des prophéties bibliques annonçant le retour du Christ et le début de l'Armageddon. Le véritable but que la plupart de ces protestants conservateurs auto-proclamés évangélistes- s'assignaient était de transmettre le message, comme Jésus l'avait ordonné , " dans le monde entier " " [28]. Vraisemblablement, seul le christianisme américain conservateur, d'après ces évangélistes, pouvait faire échapper le monde à la tragédie [29].
Ainsi, en même temps que l'Europe s'ouvrait comme un nouveau champ de mission, les Évangélistes et les fondamentalistes étaient d'ores et déjà bien connus dans les cercles des affaires étrangères et du Département d'Etat. Leurs tentatives missionnaires correspondaient fréquemment aux agendas politiques américains, comme le Département d'Etat échangeant les tentatives d'abattre des frontières à la politique américaine contre de la grosse monnaie. Dans les débats les plus courants sur les droits religieux en Europe, les Chrétiens Évangélistes continuent à jouer un rôle significatif du " côté " américain.
Par exemple, l'un des membres de la Commission du Département d'Etat sur la liberté religieuse, John R. Bolton, provient de l'aile droite de l'Institut américain des Entreprises, structure bien pensante du milieu d'affaires [30]. Un autre membre est Nina Shea, directrice du centre pour la liberté religieuse à la Maison de la liberté, ONG chrétienne conservatrice qui aspire à " re moraliser la politique extérieure américaine " et " en finir avec le statu-quo de l'ordre libéral "[31] Le directeur exécutif de la Commission, Steven Mac Farland a été le directeur du centre juridique de la Société pour la Loi Chrétienne, " une organisation d'avocats Évangélistes Chrétiens " [32].
Au début de 1999, le Président Clinton choisit un Chrétien Évangéliste de choc porteur de la " Distinguished Public Service Award " du Département d'Etat, Robert A. Seiple, comme le premier américain " ambassadeur at-large " pour la liberté religieuse, un titre qu'il abandonne en septembre 2000 [33] A un groupe de prières en janvier 1999, Seiple " raconte comment sa foi l'a soutenu dans des moments difficiles de sa vie, y compris les 300 missions de combat qu'il a mené pendant la Guerre du Vietnam. En plus il a servi pendant 10 (sic : 11) années comme président de World Vision Inc & " [34]. Au début des années 90, World Vision était " la plus grande agence de développement et de recrutement des Évangélistes " [35], dont les produits touchaient chaque année des millions de personnes de par le monde. En outre, un rapport fait il y a une dizaine d'années sur cette organisation concluait " World Vision apparaît souffrir de conflits entre ses bonnes intentions, ses buts évangélistes et son engagement en politique " [36]. Ce conflit devint apparent en 1997, quand d'autres Chrétiens conservateurs trouvèrent que World Vision soutenait le planning familial quand celui-ci s'impliquait dans le combat pour l'avortement (ce que cette organisation ne faisait pas [37]). Je sais, par une correspondance privée, que l'un des membres du gouvernement français s'est étonné de l'influence des idées religieuses de Seiple sur la perception des réponses aux droits religieux de l'homme.
Une autre encore Chrétienne Évangéliste dans cette controverse sur les droits de l'homme est Karen Lord, conseiller dans la Commission Helsinki un fait qu'elle m'a confirmé lors d'une brève rencontre à Washington, D.C. au début de 1998. Au final et plus grave, en 1997 le Bureau de la Démocratie, des droits de l'homme et des affaires sociales au Département d'Etat a publié un rapport particulier de préconisations au gouvernement américain sur les persécutions subies par les Chrétiens de par le monde [38].
Ces missionnaires américains ont rencontré souvent des langues, des cultures et des lois qu'ils ne comprenaient pas. Les relations Eglise-Etat, par exemple, varient beaucoup en Europe, d'une façon qui rend perplexes les visiteurs américains. Ainsi, même la pratique de la démocratie en Europe, avec des Parlements et des organismes chargés d'adapter les lois nationales aux accords trans-européens est différente de l'expérience gouvernementale américaine[39] L'Allemagne, par exemple, a une constitution qui interdit au gouvernement laïc d'établir une religion d'Etat, mais les percepteurs collectent les impôts pour le catholicisme, le judaïsme et les communautés protestantes agréées. De plus, le gouvernement doit maintenir une protection " militante " de " l'ordre public libre et démocratique" qui oblige ses membres à surveiller et si nécessaire à agir contre les organisations antidémocratiques opérant dans le pays [40]. Une telle action, en outre, ne doit pas violer les traités des droits de l'homme que l'Allemagne a ratifié. Cette position intervenante reflète les tentatives de ce pays pour protéger sa démocratie afin d'empêcher un groupe comme le nazisme de gagner de l'ascendant politique. Parce que cette position n'a pas d'équivalent aux États Unis, quelques Américains s'effraient et croient que le gouvernement allemand (à travers son Office Fédéral pour la protection de la Constitution) surveille officiellement un groupe d'origine américaine, la Scientologie [41].
Quelque peu différente, la constitution de la France définit le pays comme un Etat laïc, mais une clause de 1905 donne au gouvernement la possibilité de différencier dans les groupes religieux les non-imposables " associations cultuelles " et les imposables " associations culturelles ". Dans ces paramètres laïcs, de plus, une Commission française a identifié des groupes dont les croyances peuvent porter atteint à l'ordre public par leur totalitarisme, les violations des libertés fondamentales, le gonflement extraordinaire de leurs finances, le discrédit porté sur les médecines scientifiques, etc. & Ces désignations ont mis le pays au ban du Département d'état, en partie parce que certains des groupes incriminés (comme la scientologie et les Témoins de Jéhovah) avaient des liens directs aux États Unis.
Les États Unis se sont impliqués dans cette controverse sur les droits de l'homme à propos des religions alors même que leur propre gouvernement n'avait pas ratifié la convention des nations Unies sur les droits de l'enfant, ainsi que d'autres traités. Ces absences de ratification de nombreux traités cruciaux pour les droits de l'homme ont mis les USA au ban des nations européennes. Un rapport très ironique, par exemple, a été fait en 1999 sur les violations américaines des Droits de l'Homme , par une ONG, Human Rights Watch. Il y est dit :
En 1998, les États Unis continuent à se dispenser de leurs obligations vis à vis des droits de l'homme, en particulier quand ces lois internationales des droits de l'homme garantissent une protection ou des indemnisations inexistantes dans les lois américaines. Pour ceux qui ont été ratifiés, cela a toujours été avec des réserves et des additifs protégeant les lois américaines existantes, qui, des années plus tard ne sont toujours pas modifiées. De surplus, les États Unis sont à la traîne du reste du monde développé pour les droits de la femme et les droits des enfants.[42]
En conséquence, les États Unis et les principaux pays européens gardent chacun leurs propres normes en matière de droits de l'Homme.
Dans l'escalade de la controverse sur les droits religieux de l'homme, les Européens se réfèrent souvent aux principales tragédies sectaires qui ont eu lieu partout dans le monde [43] De plus l'Europe a connu ses propres tragédies. 21 des 80 Davidiens morts au Mt Carmel en 1993 étaient britanniques et la plupart des 74 victimes de meurtre/suicide de l'Ordre du Temple Solaire (qui sont morts à des dates variées entre fin 1994 et début 1997) étaient Suisses ou Français [44]. Les autorités croient avoir évité un désastre quand la police espagnole a arrêté en 1998 un leader de secte, 36 adultes et 5 enfants dans l'île de Tenerife. " Ces membres croyaient que la fin du monde allait arriver le 8 janvier à 8 heures, et que leurs âmes seraient récupérées par un vaisseau spatial et transportées vers une autre planète. " [45] Mi juin 1999, le gouvernement suisse a été avisé que le leader de la secte ufologique Raël, dans son magazine interne, Apocalypse, avait suggéré qu'il planifiait suicide et martyre pour ses adeptes. [46] Avec ces points en arrière-plan, permettez-moi de vous présenter quelques éléments de réponse expliquant les tensions entre l'Europe et les États Unis sur les droits religieux de l'homme, impliquant en particulier la scientologie.
Beaucoup d'aspects de cette décision sont remarquables. Alors que l'organisation avait près d'un milliard de dollars de taxes en retard [51], elle a seulement payé à l'IRS 12,5 millions [52]. Le comité de conformité à l'impôt d'Église que les deux parties ont établi pour contrôler l'adhésion de la Scientologie à l'accord a consisté d'après les leaders de la Scientologie en une entente que quelques critiques ont qualifié de " renard libre dans un poulailler libre " [53]. Mais au moins deux aspects de la décision ont révélé que La Scientologie compris immédiatement qu'elle pourrait commercialiser cette décision. D'abord, elle a assuré qu'une branche de son organisation internationale consacrée et à la propagation de l'idéologie et l'attaque d'ennemis transnationaux -l'Association Internationale de Scientologie- était parmi les organisations qui ont spécifiquement reçu des désignations charitables [54].
Par cette désignation, la Scientologie pourrait donner des reçus fiscaux aux Américains fournissant des revenus pour les efforts de propagande internationales de l'organisation. Le plus dramatique, cependant, était l'aspect de l'accord qui exigeait que le fisc envoie une déclaration d'exemption à tous les pays du le monde[55]
Cet accord entre la Scientologie et le fisc a essentiellement fourni à l'organisation la même désignation fiscale que celle d'une large variété d'organisations religieuses. Par conséquent, la Scientologie pouvait du coup présenter les cas de résistance dans des pays européens divers comme des exemples de discrimination religieuse contre un groupe d'origine américaine. Sur ces revendications " de discrimination ", la Scientologie a commencé à recevoir l'appui du Département d'Etat américain, qui a comme mandat pour protéger des Américains, des organisations américaines et la liberté religieuse à l'étranger. Indirectement, aussi, l'accord du fisc et de la Scientologie a aidé à créer une atmosphère politique à Washington qui est devenu réceptif aux porte-parole de La Scientologie, particulièrement des célébrités de Hollywood, parlant aux politiciens et d'autres représentants gouvernementaux de la discrimination présumée qu'ils et leur organisation subie en Allemagne, la France et d'autres pays européens.
La Coalition Internationale pour la Liberté Religieuse a tenu quatre conférences - à Berlin; Washington; Sao Paolo, le Brésil; et Tokyo. Ils joignent ce qu'est parfois un tableau impressionnant d'universitaires, des fonctionnaires gouvernementaux de niveau moyen ou anciens, des organisations non gouvernementales et des groupes de lobby (comme la Maison de Liberté et son Directeur, Nina Shea[57]) , avec des représentants de religions controversées eux-mêmes. (Shea, bien sûr, est devenu un Commissaire dans la Commission du Département d'Etat sur la Liberté Religieuse Internationale, avant laquelle elle a servi en Comité Consultatif de la Liberté Religieuse au Secrétaire d'Etat américain[58]).
Quelques associations et quelques fonctionnaires européens, cependant, disent que l'organisation de l'Église d'Unification est dirigée par un criminel de fraude fiscal reconnu coupable[59] qui préconise un gouvernement théocratique[60] et qui serait hostile aux standards de droits de l'homme. Beaucoup d'Européens sont peu disposés (et dans le cas des Allemands, constitutionnellement incapables) à donner beaucoup aux organisations dont les demandes de droits de l'homme vers la société peuvent masquer des actions antidémocratiques sous n'importe quelle latitude, ou des actions autoritaires contre leurs propres membres. Le gouvernement français, de plus, ne peut pas soutenir une organisation qui s'efforce probablement de saper la séparation constitutionnelle du pays entre Église et Etat[61]
Ce qui irrite tant les fonctionnaires européens, particulièrement les Allemands, sont que ces scientologues aient des titres de relations publiques officiels à l'intérieur de l'organisation de la Scientologie lui-même. Le fondateur de la Scientologie est L. Ron Hubbard (souvent abrégé en LRH) et ces célébrités sont toutes les trois des Officiers de Relations publiques LRH[63] Comme Officiers de Relations publiques LRH, ces gens ont la fonction d' " aider les accomplissements du LRH'S et de la Rontechnologie connue du public ", par des activités telles que la radio et des causeries de télévision, des lettres aux journaux, des magazines et des journaux professionnels et des réunions avec des leaders civiques[64].
Probablement grâce aux efforts des membres du groupe de pression de la Scientologie très bien payés, Travolta, Hayes et Corea ont été reçus en audience par la Commission de Helsinki en septembre 1997. Un photographe d' un journal de New York a pris le Président de la Commission de Helsinki de l'époque Alfonse D'Amato, étreignant Travolta le jour où Travolta "a porté témoignage de la persécution de Scientologues" en audience [65] .
Plus tôt en 1997, le Président Bill Clinton a rencontré Travolta à une conférence à Philadelphie et le Président américain a dit à Travolta qu'il voulait l'aider pour les problèmes de Scientologie en Allemagne. Il a donné suite sur cette promesse en prenant des dispositions pour que le directeur des affaires politique de la Maison Blanche organise un briefing avec Travolta et d'autre Scientologues avec le conseiller de sécurité nationale, Sandy Berger[66]. Même avant que Travolta et Clinton ne se soient rencontrés, un article exclusif que Clinton a censément écrit contre l'utilisation de drogue a paru dans le magazine de propagande de la Scientologie en France[67]. Des acteurs et Scientologues, Tom Cruise et Nicole Kidman, ont contribué pour 14 000 $ - une part des 58 000 $ dont ils ont fait don entre 1998 et la mi-juin 2000 - à la campagne sénatoriale de la femme de Clinton, Hilary[68] (Leurs autres destinataires ont été Al Gore [5,000 $] et le leader de la minorité Démocrate au Sénat, Tom Daschle [2,000 $][69]. Un avocat de la Scientologie très en vue à Washington D.C., (John Coale, le mari de l'avocate Scientologue et commentatrice de télévision, Greta Van Susteren) a donné 20,000 $ au parti Démocrate (qui est le parti de Clinton) en 1998 [70]et 70,000 $ en mars 2000[71]. En août 2000, quand Travolta a présenté le Président à un dîner de collecte de fonds de 25,000 $ le couvert pour la bibliothèque présidentielle de Clinton, la star s'est levée : " levons nos verres à notre Président, le président le plus grand de tout le temps " [72].
Le 14 juin 2000, la Scientologue et actrice, Catherine Bell, a accompagné son amie (et Scientologue), Anne Archer, devant le Comité de Relations Internationales. (Notez que le " Washington Post " a fait un rapport défavorable sur son témoignage, dans lequel elle a confondu rêve et réalité, donnant une image d'elle en uniforme de Marines US comme son personnage à la télévision, qui a donné l'impression que Bell était militaire )[73]. Bell, comme d'autres Scientologues d'Hollywood avant elle, a critiqué la position de l'Allemagne sur l'organisation à laquelle elle appartient et (comme elle) des citoyens allemands présents à l'audience ont prétendu avoir éprouvé la discrimination en Allemagne parce qu'ils étaient Scientologues.
Parmi les Allemands qu'elle a présenté était " Mme Antje Victore, qui en 1997 est devenue le premier Allemand Scientologue à se voir accorder l'asile par une cour d'immigration américaine en raison du fait qu'elle aurait fait face à une persécution religieuse ruineuse si elle avait dû retourner en Allemagne "[74]. Bell ne pouvait savoir que, deux semaines plus tard, le magazine allemand Stern démontrerait la fraude de sa demande d'asile. Déjà dans de gros ennuis financiers elle-même, Victore a craint d'être appelée comme témoin contre son ancien patron Scientologue qui était sur le point de passer en justice pour fraude fiscale. Si elle avait été contrainte de témoigner, elle aurait probablement fourni des informations sur les affaires de la Scientologie en Allemagne. Par conséquent, dans un effort de la sortir du pays, des agents du Bureau de l'organisation d'Affaires Spéciales ont fait rédigé à au moins cinq entrepreneurs scientologues des fausses lettres, lui refusant un emploi à cause de son engagement dans la Scientologie. Apparemment sur la base de ces lettres truquées sur "l'interdiction professionnelle ", un juge d'immigration américain a accordé l'asile. En somme, la partie du témoignage de Bell devant le comité, basé sur l'information frauduleuse que son organisation lui a fournie[75]. L'autre Scientologue qui a porté témoignage à cette audience (Chick Corea avait apparemment été prévu pour parler, mais ne pouvait pas attendre) était Craig Jensen, le cadre supérieur d'entreprise de Executive Software, une société qui a fabriqué le disque défragmenteur que Microsoft emploie dans son programme de Windows 2000. (Un défragmenteur réécrit tous les fichiers sur un disque ou le disque dur pour que toutes les parties de chaque fichier soient stockées sur des secteurs contigus plutôt que n'importe où.) On ne sait pas comment s'est nouée la relation entre Jensen et e président de comité, Benjamin A. Gilman, mais sur le 2 juillet 1998 Craig Jensen et "Sally Jensen" (aussi de Exécutive Software) étaient parmi les dix Californie Scientologues qui ont fait don au fonds de campagne de Gilman (cumulant 7,400 $). (Tous les deux ont donné 1,000 $[76]). L'année suivante (le 21 octobre 1999), Gilman, avec le Représentant Matt Salmon , ont présenté un projet de loi (Résolution 388) qui (s'il n'était pas mort) aurait réprimandé l'Allemagne pour son traitement de La Scientologie [77]. Devant le comité de Gilman, Jensen s'est plaint que, le Ministère de l'Intérieur allemand de l'état de Hambourg, en lien avec " le Groupe Contre La Scientologie ", a institué " un filtre de secte ", exigeant que des employés potentiels déclarent qu'ils ne sont pas affiliés à la Scientologie[78]. Par conséquent, quelques représentants gouvernementaux allemands appelaient " une prohibition grandeur nature du gouvernement le blocage de la vente de Windows 2000 en Allemagne [79] ". Ces mêmes objections avaient amené le Représentant Commercial américain, Charlene Barshefsky, à défier la position allemande un mois avant le réquisitoire de Jensen, suggérant même que les Etats-Unis déposent une plainte officielle contre l'Allemagne à l'Organisation Commerciale du Monde si la question n'était pas résolue [80]
L'information allemande est aisément disponible sur le site Web de l'Etat de Bavière, où est décrit son 'filtre de secte' , montrant que, à partir du 1 novembre 1996, les entrepreneurs devaient dans certains cas " fournir une attestation (l'attestation de protection) qu'ils n'étaient pas les disciples des enseignements de la Scientologie ", en arguant que " les fonctions officielles courent le risque d'infiltration en signant des contrats d'affaires avec La Scientologie "[81] . La consultation de Executive Software " était un type d'affaire où ces fonctionnaires ont spécifiquement été concernés " [82]
Jensen était incapable de dire pourquoi les fonctionnaires allemands ont réagi si radicalement aux nouvelles que sa société a conçu un programme qui faisait partie du " paquet " de Windows 2000[83], encore que les raisons n'aient pas été difficiles à discerner. Comme l'Ambassadeur allemand, Jürgen Chrobog a annoncé dans sa lettre au comité :
Le Tribunal des prud'hommes Fédéral a décidé en 1995 que La Scientologie n'était pas une congrégation religieuse, mais une entreprise commerciale. La cour a cité une des instructions de Ron Hubbard pour ' faites de l'argent, faites plus d'argent que les autres produits faits pour faire de l'argent ' et a conclu que La Scientologie prétend être 'une église' simplement comme une couverture pour poursuivre ses intérêts économiques. Donc, l'Allemagne ne considère pas l'organisation La Scientologie une religion. Ce n'est pas le seul dans cette évaluation : la Belgique, la France, la Grande-Bretagne, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, l'Espagne, Israël et le Mexique, pour en nommer quelques-uns, partagent cette vue.
Les autorités allemandes sont aussi concernées par l'histoire documentée de La Scientologie, le fait qu'elle profite d'individus vulnérables et que sa structure totalitaire et ses méthodes peuvent poser un risque aux citoyens et notre société démocratique [84].
Jensen a parlé comme si les actions allemandes étaient des exemples de discrimination religieuse, mais en Allemagne l'organisation de la Scientologie n'est pas une religion et, selon beaucoup de ses fonctionnaires gouvernementaux, une menace probable à la démocratie.
De plus, Jensen a oublié d'informer le comité que les fonctionnaires allemands avaient des raisons de craindre son appartenance et celle de sa société : ils ont craint l'espionnage par La Scientologie elle-même Leur souci était que des Scientologues (qui, comme lui, avaient vraisemblablement été impliqués dans la conception de produit) auraient pu placer un code secret dans le programme qui aurait permis à l'organisation d'entrer dans le logiciel tandis que celui-ci défragmentait et lire le contenu du disque dur ou le disque. Ces craintes ont été fondées dans l'histoire de La Scientologie à cause de ses activités d'espionnage contre des gouvernements - cibles dans le monde entier.
Onze Scientologues ont été reconnu coupables de conspiration et de charges de vol en 1979 et 1980 pour des opérations qu'ils avaient effectuées contre plusieurs bureaux fédéraux[85]. En 1992, l'Église de Scientologie de Toronto et sept Scientologues ont été reconnue coupables en charges criminelles diverses liées à leur infiltration de la Police Provinciale de l'Ontario et du Procureur Général du Ministère de l'Ontario[86]. Un cas de cour grecque contre La Scientologie " le Centre de Philosophie Appliquée de la Grèce " (KEFE) a révélé un document indiquant apparemment qu'un Scientologue avait donné un rapport confidentiel à KEFE du Service de renseignements du gouvernement Hellénique[87]. (Sans surprise, la cour a ordonné à l'organisation de cesser complètement ces opérations[88]. En décembre 1990, un Scientologue et deux investigateurs privés ont reçu condamnations avec sursis de trois mois pour espionnage illégal au Danemark[89]. Finalement, les fonctionnaires français contrôlant 'les sectes' croient que les Scientologues " ont réussi à infiltrer l'environnement proche d'un ancien président de la République... " [90]- vraisemblablement François Mitterrand [91]- et est probablement arrivé à l'intérieur de la Justice[92]. Ainsi donc, les soucis de sécurité de l'Allemagne autour du logiciel développé par un Scientologue en vue sont certainement justifiés. Jensen, cependant, a oublié même de mentionner l'histoire d'espionnage gouvernemental de son organisation en témoignant devant le Comité de Relations Internationales. Son oubli est malheureux, puisque cette information aurait aidé des membres de comité à comprendre la réaction de l'Allemagne apprenant qu'une société de logiciel appartenant à un Scientologue connu a contribué au système d'exploitation Windows 2000.
[a] N l'individu ne peut pas accepter ou tenir une position dans le Gouvernement des Etats-Unis ou le gouvernement du District fédéral de Columbia s'il-
(1) Préconise le renversement de notre forme constitutionnelle de gouvernement;
(2) Est un membre d'une organisation qu'il sait plaider pour le renversement de notre forme constitutionnelle de gouvernement....
Le Code américain spécifie qu'un employé peut être surveillé, suspendu, viré ou inculpé, pour " créer ou poursuivre la continuation d'une association complice d'un saboteur, espion, traître, séditieux, anarchiste, ou révolutionnaire, ou avec n'importe quel espion ou autre agent secret ou représentant d'une nation étrangère, ou n'importe quel représentant d'une nation étrangère dont les intérêts peuvent être hostiles aux intérêts des Etats-Unis " (Code américain, Second 8. [3]).
Sans aller plus loin dans les mérites de la perception des fonctionnaires allemands de La Scientologie, beaucoup d'entre eux voient l'organisation comme une menace à leur état démocratique à cause de l'histoire du groupe d'espionnage dans le contexte de totalitarisme intra-organisationnel et des violations des droits de l'homme probables contre beaucoup de ses membres. L'ambassadeur de l'Allemagne, Jürgen Chrobog, a récapitulé la plupart de ces conclusions dans une lettre qu'il a écrite au Membre du Congrès Gilman en 1997, après que le Comité de Relations Internationales de Gilman ait reçu un projet de loi que six membres du congrès ont patronné, Résolution protestant contre la discrimination présumée de l'Allemagne contre des minorités religieuses[93]. Succinctement, Chrobog a écrit, " il y a des indications de plus en plus nombreuses que l'organisation de la Scientologie utilise des moyens totalitaires et ainsi inconstitutionnels pour opprimer ses membres et leurs familles[94] " Par conséquent, des représentants gouvernementaux allemands, comme leurs homologues américains, maintiennent le droit de défendre ses agents de fonction publique et d'autres rôles impliquant le reçu d'argent public ou l'information sensible.
Les pressions d'un profil plus élevé viennent du CESNUR (le Centre pour des Études sur de Nouvelles Religions), qui est basé à Turin, Italie (avec des contacts partout en l'Europe et en Amérique du Nord) sous la direction d'un avocat de brevet d'invention/marque déposée et savant indépendant, Massimo Introvigne. Critique persistant de n'importe quelles tentatives nationales d'identifier ou combattre " des prétendues sectes ", Introvigne s'est prononcé contre ce qu'il considère être de l'intolérance envers " des religions minoritaires ", particulièrement en Belgique, France et Allemagne. Le 30 juillet 1998, par exemple, il a parlé de l'intolérance (présumée) et a rapporté ses interrogations devant la Commission sur la Sécurité et la Coopération en Europe (c'est-à-dire, la Commission de Helsinki) à Washington, DC et a conclu en mettant en garde contre le patronage public d'organisations anti-culte privées (qu'il n'aime pas en partie parce que, dit-il, ils ignorent les travaux scientifiques[101]. Il s'est étendu sur ces thèmes dans sa présentation de 1999 à l'OSCE, qui s'est tenue à Vienne[102]. (À leur tour, Karen Lord de la Commission de Helsinki et Jeremy Gunn - qui a été membre intuitu personnae de l'Institut d'Etats-Unis de Paix, la Commission du Département d'Etat des Etats-Unis de Liberté Religieuse Internationale et la Mission américaine de l'OSCE - ont parlé à la conférence de juin 1999 du CESNUR en Pennsylvanie[103]. Et Lord et Gunn ont aussi été prévus de nouveau pour parler à la conférence 2000 en Lettonie[104]. Beaucoup d'observateurs des guerres de l'Europe autour de " la tolérance religieuse ", cependant, partagent l'observation faite en Hollande d'Introvigne et de ses associés - qu'ils sont " très partiaux dans la défense publique de ces sectes (des quelles ils sont souvent membres) et qu'ils sont discrédités[105] ".
Par exemple, Introvigne a publiquement approuvé un livre de fiction écrit par le controversé (maintenant décédé - par suicide) gourou, le docteur Frederick Lenz (Zen le Maître Rama) - connu pour son matérialisme, l'exploitation financière de ses membres et la contrainte sexuelle probable de beaucoup de ses adeptes féminines[106]. " Ceux qui ne sont pas d'accord avec la vue de monde de spiritualité alternative (appelé le Nouvel Âge) ne seront probablement aussi en général pas d'accord avec ce livre ", a conclu Introvigne dans son endossement du Surf de Lenz l'Himalaya. " Ils peuvent, cependant, le reconnaître comme la chose réelle, le travail d'un personnage-clé dans la tradition de spiritualité alternative "[107]. De même, son témoignage en faveur des Scientologues dans le procès de Lyon, en France (dans un cas qui a mené à un suicide et des condamnations de fraude impliquant six d'entre eux) a fait peu pour effacer son image " amicale à secte "[108]. De plus, les controverses autour de ses articles (particulièrement " le terrorisme d'Internet " et la discussion de l'Association Psychologique américaine sur le " lavage de cerveau " et la persuasion coercitive), plus des questions complémentaires sur son appartenance à l'organisation Catholique ultra-conservatrice, Alleanza Cattolica, ont placé Introvigne dans la bataille avec des critiques[109].
Beaucoup de fonctionnaires allemands et français travaillant sur des questions liées 'aux sectes' religieuses et aux droits de l'homme ne voient pas le CESNUR et Introvigne comme des parties neutres dans les débats en cours (jugement d'ailleurs réciproque). Par conséquent, certains et certaines organisations ont endommagé leur réputation (à tort ou à raison) parmi ces fonctionnaires en s'associant trop étroitement au CESNUR. C'est le cas avec l'organisation de l'information sur les " nouveaux mouvements religieux au Royaume-Uni , INFORM, qui organise une conférence avec le CESNUR en 2001 [110]. (Beaucoup d'universitaires, cependant, voient le CESNUR et INFORM sous un jour favorable et ils partagent sa critique " des pourfendeurs de secte " en France, Allemagne et Belgique).
publié le Rapport de Guyard, qui a inscrit 172 cultes considérés nuisibles et dangereux. Ce rapport a abouti à la désignation aux médias de religions minoritaires, à la circulation de rumeurs, information fausse, et incitation à l'intolérance religieuse Dans ce contexte, un climat de persécution virtuelle s'est développé. Les religions minoritaires ont été publiquement marginalisées et stigmatisées et il y a eu des tentatives de gêner leurs activités....
Sur la base de ce rapport le 7 juillet 1998, un " communiqué de presse " (mis à jour le 4 mars 1999) par un groupe basé en Belgique appelé Droits de l'homme Sans Frontières, a spécifiquement mentionné la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes (MILS) et son Président, Alain Vivien. Selon la déclaration de l'OSCE, les actions de la Mission ont mené " aux rapports calomnieux dans les médias, aux prohibitions professionnelles, à la discrimination religieuse par les autorités françaises et à l'intolérance croissante de la société civile vers les gens ordinaires en raison de leurs croyances religieuses personnelles " [111]
La représentation MILS à la réunion de l'OSCE était son secrétaire général, Denis Barthélemy, qui a répondu à quatre 'attaques' qui étaient semblables à la déclaration Supplémentaire de l'OSCE, dont il a affirmé que trois étaient originaires de La Scientologie et l'autre des Témoins de Jéhovah. Il a essayé d'expliquer la position de la France sur les droits de l'homme religieux et mentionné que les libertés religieuses peuvent être en conflit avec des libertés collectives dans un certain nombre des points [112].
Par la suite, Introvigne, dont le papier était parmi ceux auxquels Barthélemy avait répondu, a appelé sa déclaration " une réaction hystérique " (aussi " une déclaration de temps en temps émotionnelle tirant vers l'hystérique " [113]. Inutile de dire, l'affaire entière a extrêmement déplu au Français.
Environ deux semaines après que la réunion de l'OSCE (le 6 avril 1999), la MILS a reçu une délégation des fonctionnaires représentant l'Ambassadeur en général américain pour la Liberté Religieuse Internationale et parmi eux étaient Jeremy Gunn et Karen Lord (tout les deux de ceux qui, ont cru les fonctionnaires français, étaient des partisans de beaucoup de groupes controversés et des critiques français à l'OSCE). En posant des questions déplaisantes, les fonctionnaires de la MILS ont demandé l'information normale de fond sur la délégation avant leur arrivée et leurs sources officielles ont indiqué qu'un membre de la délégation était ou près de La Scientologie ou un membre réel. En déduisant que la personne suspecte devait être Lord, le Président de MILS, Alain Vivien, a refusé de répondre à une question qu'elle a posée et a seulement répondu au chef de la délégation américaine.
Les Américains ont été insultés. Le 8 juin 1999 en audience de la Commission Helsinki, le Coprésident le Sénateur Ben Nighthorse Campbell a exagéré l'incident quand il a dit que Alain Vivien :
A à l'origine refusé de rencontrer Karen Lord, qui siège ici, un membre de notre staff et sa délégation parce qu'il avait évidemment de fausses informations. Cet incident était certainement une révélation pour ce Président et pour les membres de notre Commission parce qu'elle a été présentée comme faisant partie d'une secte dangereuse.
Bien, des cloches d'alarme sont parties partout à Washington et certainement chez les Démocrates et les Républicains qui composent cette Commission de Helsinki. Nous avons un très bon, large groupe de conservateurs, libéraux et modérés à la Commission [114].
Pour leur part, les Français étaient toujours fâchés des critiques de ces délégués et d'autres s'élevant contre leur politique et en même temps soutenant apparemment La Scientologie et d'autres groupes controversés. Le 11 juin 1999, la MILS a discuté l'incident concernant Lord dans une lettre générale de quatre pages, dans laquelle était indiquée sa surprise de l'adhésion d'un des membres de la délégation en visite, puisqu'elle a été " impliquée pour être proche ou un membre d'une secte " [115]
Peu de temps après cette tension franco-américaine, Lord et Gunn ont fait des interventions à la conférence du CESNUR en Juin 1999 en Pennsylvanie, où apparemment ils ont indiqué que le CESNUR a joué un rôle important dans l'information fournie aux fonctionnaires américains de la tolérance religieuse dans des pays divers de l'Europe occidentale[116]. Aux yeux des fonctionnaires français, la participation de Lord et Gunn avec le CESNUR a simplement renforcé leur méfiance vis-à-vis de ces Américains. Gunn, à son tour, est resté choqué par l'incident entre le président de la MILS et Lord, quand une année plus tard, il en a présenté un compte-rendu devant le Comité de Relations International (le 14 juin 2000). Il a déclaré que Lord n'était pas un Scientologue et ensuite il a défié Vivien " ou de fournir la preuve [c'est-à-dire, l'appartenance à La Scientologie] ou de publier des excuses à Mme Lord et aux Etats-Unis "[117]. Le site Web du CESNUR a aussi fait un rapport sur l'incident et a écarté l'allégation que Lord était " membre de sectes totalitaires internationales dangereuses " en disant qu'elle " est un membre d'une petite congrégation Chrétienne américaine " [118]
Introvigne a écarté ceux-ci et ceux-là défis français en concluant, " il la partie la plus insigne du rapport de la MILS est un assaut sans précédent (même pour les normes de la MILS [sic]) contre les Etats-Unis ", incluant sa Constitution[125]. Il dénonce la revendication des fonctionnaires de la MILS à la supériorité de la position " le français au dessus de l'Américain " en ce qui concerne la religion en mentionnant " le massacre de centaines de milliers de Catholiques Romains et d'autres dissidents religieux pendant la Révolution [française] "[126]. En effet, ajoute-t-il, " la MILS peut seulement être comprise dans la vieille structure du siècle de l'humanisme laïc agressif français fondé dans la Révolution française elle-même " [127] -conclusion qui suggère l'orientation Catholique conservatrice de l'organisation du CESNUR.
Dans une sentence énigmatique mais importante, Introvigne a employé ces termes : " l'humanisme laïc " , critique pour expliquer pourquoi les Français ont indiqué que les Etats-Unis ont donné refuge " aux organisations militarisées de quelques grands cultes multinationaux " qui équivaut à proclamer un " Appel aux armes contre des institutions démocratiques [128] ". À moins que les lecteurs ne connaissent l'orientation humaniste laïque (supposée par Introvigne ) des fonctionnaires de la MILS, la déclaration du rapport français sur des sectes militarisées recevant la protection américaine " semblerait simplement être une sottise incontrôlée par d'anti-sectes individuels imprudemment investis d'une position officielle[129] "
Ce que la critique dédaigneuse d'Introvigne a oublié de mentionner, cependant, c'était que cette allusion française aux sectes militarisées sous protection américaine provenait certainement du statut américain " charity " que le fisc avait accordé à La Scientologie. Vraisemblablement les Français ont compris que la structure de la Sea Org de La Scientologie ressemble à une structure militaire (uniformes et grades) et qu'au moins un de ses équipements principaux (à Hemet, Californie) fait apparemment former le personnel dans l'utilisation d'explosifs, des fusils semi-automatiques et d'autres armes stockées[130]. De plus, les fonctionnaires français savaient aussi probablement que dans La Scientologie " le Bureau d'Affaires Spéciales Internationales " (OSAI) avait publié " un Appel aux armes " contre l'Allemagne le 4 mai 1994 (en réponse à ce qu'il a appelé " des attaques néo- nazies du gouvernement[131] ". De plus, ces fonctionnaires connaissaient certainement " l'Appel aux armes " contre la France elle-même, publiée par Le Président de l'Église de Scientologie Internationale, Heber Jentzsch[132]. Introvigne, donc, avait essayé de marginaliser la MILS et son rapport annuel sans fournir les contextes nécessaires pour éclairer le rapport et cette tentative renforcera l'avis des fonctionnaires MILS que l'organisation de l'Italien est sous influence, voir " le " défenseur des sectes.
Le Conseil de l'Europe est devenu si abreuvé d'informations influencées par des membres d'un groupe de pression qu'il a récemment passé une résolution exposant :
Il est de haute importance d'avoir des informations fiables sur ces groupes qui n'émanent ni exclusivement des sectes elles-mêmes ni du jeu d'associations défendant les victimes de sectes.
Par conséquent, le Conseil a recommandé que les gouvernements d'États membres, " où cela est nécessaire, de fonder ou soutenir des centres nationaux ou régionaux indépendants d'information sur les groupes d'une nature religieuse, ésotérique, ou spirituelle[136] ". Il semble impensable à quelques fonctionnaires américains, que les gouvernements s'informent sur des groupes religieux. D'un point de vue européen, cependant, ces centres peuvent être la meilleure façon de contrôler la qualité d'information que les représentants gouvernementaux, l'exécutif et le grand public reçoivent.
L'exemple américain du CAN fournit aux Européens l'un plus mauvais scénario de cas- modèle négatif de ce qui arrive quand une agence manque de la protection d'état.
Pour simplifier une histoire compliquée, La Scientologie a ruiné CAN par des défis légaux et, finalement, un jugement fortement douteux lui a permis d'acquérir son nom, logo, numéro de téléphone et fichiers en contrepartie du paiement de faillite. Tout le temps, la Scientologie avait un espion dans le bureau de CAN qui classait les rapports secrets de stratégie de l'organisation pour éviter la faillite et protéger ses fichiers. La correspondance personnelle que des parents éperdus ou d'anciens membres ont envoyée au CAN est maintenant dans les mains de son ennemi-La Scientologie le plus grand et les nouveaux directeurs de CAN ont offert de rendre les fichiers aux groupes respectifs eux-mêmes[138]. Cette sorte de violation brute de vie privée et la confidentialité n'arriverait pas si les nations européennes prenaient gouvernementalement le contrôle d'agences d'information, comme l'ont recommandé les Français, les Allemands, les Belges et le Conseil de l'Europe.
Des représentants gouvernementaux américains clefs, cependant, semblent être non informés de ces événements dans leur propre pays. Le Président et le Co-président du Comité électoral du Congrès en Comité de Droits de l'homme des Relations Internationales, Tom Lantos et Benjamin A. Gilman , ont protesté auprès du Président de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe, " voici des risques graves encourageant en la formation de centres d'information qui aboutiraient en fait à la dissémination de désinformation qui renforcera des stéréotypes injustes et contribueraient à la croissance d'intolérance plutôt que la compréhension[139] ". Ces fonctionnaires semblent être inconscients de la désinformation qui est disséminée par le non gouvernemental, provenant de sectes ou influencé par des organisations faisant pression, dont le plus flagrant - le 'nouveau CAN ' dirigé par la Scientologie fonctionne aux Etats-Unis même.
Le Parlement belge a adopté le rapport de la commission (mais pas la liste de " sectes ") et se faisant a créé " le Centre d'Information et le Conseil sur les Organisations Sectaires Nuisibles ". Ce Centre devait s'impliquer dans la proposition de législations appropriées et fournir l'éducation du grand public, mais la loi lui a interdit de fournir des avis sur des organisations particulières[143]. Dans, cependant, une de ses campagnes éducatives, une agence du gouvernement a impliqué que la Société Anthroposophique était une secte dangereuse et la Société a poursuivi avec succès en justice (pour récupérer le matériel offensant enlevé). [144]
En comptant lourdement sur le matériel fourni par des Droits de l'homme Sans Frontières, l'OSCE a critiqué la Belgique dans un rapport sur " la Discrimination Religieuse et les Violations Liées du Comité Helsinki ", après sa réunion de mars 1999 à Vienne[145]. L'OSCE n'aurait pas pu prévoir, cependant, les perquisitions (à Bruxelles, Malines, Louvain et Heidonck, aussi bien qu'en France) contre une série de groupes pour des affaires associées à la Scientologie (apparemment en réponse à une plainte de Bruxelles 1997 par quelqu'un cherchant à récupérer de l'argent qu'elle avait payé dans l'organisation[146]).
Le fait que ces perquisitions soient arrivées simultanément en Belgique et en France indique que les deux pays travaillent ensemble sur au moins quelques questions sectaires. Un des rapports français, ainsi qu'une Commission d'Enquête sur les Sectes de l'Assemblée nationale a produit, porte quelques ressemblances avec la tentative belge, les Français nommant 172 'sectes' en plus des Témoins de Jéhovah[147]. De même, comme en Belgique, l'Anthroposophie a protesté de leur inclusion dans la liste française et en mars 2000 ils ont gagné un procès (20,000 francs et 90,000 francs complémentaires de dommages et intérêts). Le juge a émis une évaluation critique de l'investigateur principal, Jacques Guyard et des méthodes de recherche de la Commission d'Enquête, niant son statut comme un rapport sérieux [148].
Les fonctionnaires américains ont ajouté leurs critiques au rapport, mais avec cela ont involontairement démontré le mérite des fonctionnaires français ayant en réalité imprimé les noms 'des sectes' concernées. Parmi les critiques était Jeremy Gunn, Directeur de Recherche et le Conseil de Général de Député de la Commission américaine sur la Liberté Religieuse Internationale. (L'intérêt de Gunn pour la France date d'au moins 1975, quand il était à Paris pour étudier l'Histoire et les Humanités, envoyé par son alma mater, l' Université Brigham)[149]. Dans sa déclaration du 14 juin 2000 devant le parlement américain, le Comité de Relations International, il a présenté six soucis méthodologiques qu'il avait avec la liste française de la Commission française d'Enquête sur des Sectes et d'autres publications par la MILS :
1) La Commission n'a
pas consulté avec des universitaires informés ou les spécialistes
de nouvelles religions
2)Ni la Commission ni des fonctionnaires de la MILS n'ont consulté
les leaders actuels et les membres 'des sectes'.
3) La preuve écrite principale derrière les divers rapports
français est venue de fichiers secrets de police, dont le contenu
ne peut être réfuté ou vu même ni par les groupes
ni par leurs membres
4) La Commission et la MILS généralise aux groupes eux-mêmes
des méfaits présumés (ou crimes même prouvés)
de membres (par exemple, avec la fraude et les condamnations d'homicide
de Scientologues dans Lyon).
5) En se concentrant sur les problèmes qui arrivent dans des
groupes plutôt que sur les problèmes eux-mêmes, les
rapports français ont perdu la capacité de comparer la fréquence
de ces occurrences aux populations neutres.
6) Le mouvement " anti-sectes " français (incluant un rapport
publié par MILS en 2000) s'appuie sur " des accusations non évaluées
contre des groupes et ignore des découvertes qui souvent disculpent
les groupes " [150]
Il a conclu son analyse en se référant " 'à la méthodologie du préjugé " qui est à la base de ces rapports produits par la Mission Interministérielle française et la Commission de l'Assemblée française d'Enquête sur des Sectes[151].
Sans vouloir entrer dans un débat méthodologique exhaustif, chacune de ces critiques a néanmoins une réponse prête. La condamnation de Gunn des investigateurs français refusant de consulter des spécialistes des " nouvelles religions " doit être en réalité avoir été une tentative de la part des fonctionnaires d'éviter les fuites dans leurs découvertes. Sans aucun doute la MILS et des membres de la Commission ont estimé qu'un certain nombre de spécialistes eux-mêmes ont été compromis par des groupes divers, donc qu'il était injustifié de compter sur beaucoup d'entre eux pour une information impartiale. En effet, ce débat sur l'objectivité et l'impartialité parmi les savants qui écrivent sur les prétendues " nouvelles religions " fait maintenant rage dans des cercles scientifiques et sociaux et des communautés d'Internet[152] et certainement les fonctionnaires français n'auraient pas été capables de le résoudre.
Quant au deuxième point de Gunn, il semble assez raisonnable de penser que les consultations avec des leaders actuels et des membres fourniraient probablement des sources importantes d'information. Cette probabilité serait vraie, cependant, seulement si les groupes permettaient aux informateurs de parler librement, d'une façon critique et sans crainte de vengeance, qui n'est souvent pas le cas. Le long de ces mêmes lignes, la crainte légitime de vengeance exige que des agences investigatrices tiennent le secret de rapports. Le fait que les fonctionnaires français ont employé les fichiers de police de cette nature indique en réalité qu'ils ont obtenu l'accès au matériel fortement confidentiel que le public voit rarement . De plus, ces fonctionnaires gouvernementaux seraient impliqués dans des crimes se généralisant si les groupes commettaient " des crimes religieux " ou " des crimes pour des religions " " conformément aux buts opérationnels des groupes "[153].
Quant à la cinquième critique méthodologique de Gunn, les études comparatives " de taux d'incidence " de déviance ou de criminalité valent certainement la peine de rechercher, mais les chercheurs peuvent conduire les examens d'un type d'organisation sociale - dans ce cas, minorités religieuses, afin de prétendants déterminer les activités internes d'une nature déviante et-ou criminelle à l'extérieur d'un contexte comparatif. Finalement, sur le sixième point de Gunn, est important de reconnaître une disculpation, mais parfois il reflète des éléments autres qu'une interprétation précise de faits. Dans son texte, Gunn a mentionné que la MILS a inscrit les Enfants de Dieu (Famille) comme une secte problématique, et que des perquisitions brutales de la Famille par la police française en 1993, sur les soupçons d'abus sexuel à enfant, ont mené à un juge écartant toutes les charges contre des membres de groupe et à la clôture du dossier. [154]. En effet, il cite l'information comme cruciale pour un rapport équilibré qui convainque les spécialistes informés et les fonctionnaires, mais même dans ce cas de la Famille, il y a possibilité d'interprétation. Par exemple, une décision de 1995 par un juge Britannique a conclu, " je suis totalement convaincu qu'il y avait des abus sexuels répandus de petits enfants et d'adolescents par les membres adultes de la Famille et que ces abus sont arrivés à une fréquence significativement plus grande dans la Famille que dans la société extérieure " [155]. Si Ward est correct (et la très bonne documentation indique qu'il est), les questions importantes de la perquisition française (et plusieurs autres dans le monde entier) impliquent donc l'échec des fonctionnaires pour trouver l'enfant victime d'abus sexuels plutôt que de la disculpation d'un groupe prétendument persécuté. (Probablement les réponses conduiraient à l'interdiction de la Famille pour les publications controversées sur ' le sexe mineur ' à la fin des années 1980 et au début des années 1990; pour la crainte parmi les enfants de Famille d'être de manière permanente enlevés à leurs parents et amis; et pour les changements doctrinaux autour des pratiques sexuelles d'enfants au début des années 1990). Les futurs rapports de la MILS seraient moins sujets à s'ils incluaient quelques exemples qui semblent (à première vue) contredire leurs découvertes, mais la rareté d'une telle information dans les rapports jusqu'à maintenant n'infirme pas nécessairement leur contenu.
Pour un groupe qui (au moins selon le rapport français 1995) a entre cinq cents et cinq mille membres, l'Institut a beaucoup attiré l'attention américaine. Dans, par exemple, le Rapport annuel du Département d'Etat sur la Liberté Religieuse de 1999 il y a quatre paragraphes consacrés, la plupart répétant que sa discrimination revendiquée était le résultat de l'étiquette " de secte " [159]. Également important, DeMeo a porté témoignage devant la Commission Helsinki à sa réunion le 8 juin 1999 à Washington, DC, où il a rapporté son harcèlement et des comptes-rendus de discrimination au Comité. Ils incluent : allégations de lavage de cerveau dans éducation d'enfant; discrimination de travail; refus d'accès à une salle publique; et discrimination financière d'une banque et l'autorité fiscale gouvernementale. De plus, DeMeo s'est plaint qu'il ne puisse faire rien pour faire enlever le nom de son groupe de la liste [160].
L'information, cependant, que les membres de la MILS ont publié en janvier 2000 sur l'église mère américaine de l'Institut, les Ministères de la Grande Grâce (Baltimore, Maryland) font fortement penser qu'ils projettent peu probablement de changer d'avis[161] La MILS a indiqué avoir appris de sources de presse diverses que les Ministères de la Grande Grâce avaient travaillé avec la Scientologie à la reprise d'une organisation " anti-secte " et sa transformation en un organe " pro-secte " [162]. L'action à laquelle le rapport se réfère a impliqué la reprise de Can par la Scientologie et un pasteur et porte-parole de l'église de la Grande Grâce, George Robertson.
Cette histoire illustre pourquoi les fonctionnaires français en veulent aux fonctionnaires américains de la critique de leur position envers quelques groupes. Par essence, le fondateur et pasteur en chef, Carl H. Stevens Junior, avait employé l'intimidation pour escroquer un membre (Betsy Dovydenas) de 6.6 millions de $ US quand il a créé un ministère appelé " la Bible Parle " à Lenox, le Massachusetts. Dovydenas a gagné son procès en 1982 contre son ancien pasteur, mais elle a obtenu peu de remboursement puisque " la Bible Parle " avait déclaré faillite (avec l'argent disparu, Stevens a acheté un appartement en Floride.)[163] Selon un article qui a paru peu de temps après le procès dans le Boston Globe Magazine :
La férocité du Juge James F. Quenan dans la sentence contre Stevens est apparue comme une surprise même aux avocats de Betsy. Quenan a été convaincu par " une stupéfiante saga de duperie cléricale, d'avarice et de subjugation de la part du fondateur de l'Église, Carl H. Stevens. La sentence se poursuit : " il a abusé de la confiance du prétendant Betsy Dovydenas aussi bien que la confiance de beaucoup de membres bons et dévots de l'Église ". Le juge a été convaincu que Stevens " a exigé la soumission totale du prétendant... Bref, le prétendant était une marionnette au bout d'un certain nombre de cordes manipulées par Stevens " [164]
Stevens, en attendant, a clos son opération Lenox et s'est déplacé à Baltimore en 1986 et a établi un nouveau groupe, les Ministères de la Grande Grâce, avec l'aide d'un autre pasteur, George Robertson.
Robertson n'a jamais été ordonné par une institution reconnue et il a décrit cette nouvelle organisation à Baltimore comme " ayant une orientation évangélique indépendante qui reconnaît les enseignements baptistes "[165]. Les critiques faites aux Français disant que leurs fonctionnaires suppriment des groupes Baptistes ne comprennent pas les relations très ténues, voire inexistantes que l'Institut (par son église-mère américaine) a en réalité avec les Baptistes.
Robertson a servi de porte-parole de la grande Grâce[166]et dans sa nouvelle église (comme la précédente de Stevens), lui et son clergés ont dû subir la critique du vieux CAN, qui la considérait comme une secte et le disait fréquemment aux médias. Par conséquent, dès l'installation à Baltimore, Robertson est devenu le vice-président exécutif et " le bras armé " d'un groupe appelé les Amis de la Liberté, qui a passé beaucoup de son temps à attaquer CAN et à aligner ses efforts à ceux de la Scientologie[167]. Quand la Scientologie a ruiné le vieux CAN et a pris sa place, Robertson est devenu son nouveau président[168]. Ayant établi, donc, ce lien de proximité entre le corps américain parent de l'Institut et la Scientologie, les fonctionnaires français de la MILS n'allaient pas adoucir leur position envers l'organisation. Ils semblent aussi savoir maintenant comment ce petit groupe est devenu si bien placé dans des cercles gouvernementaux américains - il a utilisé ses connexions avec la Scientologie.
Une tentative précédente par le Conseil d'État français pour réduire l'organisation en exigeant ses arriérés d'impôts, en lui refusant la permission de payer avec des fonds provenant de l'extérieur du pays a été anéantie en mars 2000. La Cour de Justice européenne a décidé (dans un dossier constitué par la Scientologie) que le gouvernement ne pouvait pas exiger le paiement antérieur avant que l'organisation puisse percevoir le fruit d'investissements étrangers -investissements que la Scientologie rapatriait pour répondre aux demandes fiscales du gouvernement [172]. Dans un autre cas, l'Etat a dû payer 20 000 francs de dommages et intérêts à deux plaignants, après que l'Etat ait oublié de faire les photocopies de quarante-quatre documents qui ont mystérieusement disparu en 1998 [173]. Cette disparition était sans rapport avec la disparition en 1999 de trois tonnes de fichiers liés à un autre cas de la Scientologie, qui a été expliqué finalement comme une erreur du greffe [174].
Particulièrement à cause de l'histoire de l'Allemagne au milieu du siècle, elle n'accordera jamais le statut religieux à la Scientologie, tant que celle-ci fera fonctionner le travail obligatoire et des programmes RPF n'importe où dans le monde. Quand, cependant, un délégué d'une commission parlementaire allemande sur les sectes a présenté le RPF à une réunion en 1998 avec le Secrétaire adjoint du Bureau de Démocratie, des Droits de l'homme et du Travail, ce fonctionnaire du Département d'Etat n'a pas eu la moindre idée de ce dont le délégué parlait. L'allusion à la frustration allemande sur le manque de connaissance des Américains sur ce sujet est sorti dans une citation donnée par le président allemand de la délégation. Elle a dit à un journaliste, " la connaissance de quelques représentants américains de l'aspect totalitaire de la scientologie est limité. Avec le temps les Etats-Unis réaliseront aussi que c'est une organisation antidémocratique et anti-pluraliste et ensuite un pays comme l'Amérique devra se réveiller [176] ".
Cette législation américaine est extraordinaire pour les Européens, en ce qu'elle exempte spécifiquement des enfants de soins médicaux nécessaires pour des raisons religieuses. La prévention de mauvais traitements à enfant (1996) et l'Acte de Traitement exposent, " Rien dans cet Acte ne sera interprété comme l'établissement d'une exigence Fédérale qu'un tuteur parental ou légal fournisse n'importe quel service médical à un enfant ou un traitement en opposition aux croyances religieuses du tuteur parental ou légal [180] ". Presque certainement cette clause est le résultat de pressions par l'Église de la Science Chrétienne, qui a soutenu des équipes de juristes dont les profils remarquables du procureur éventuel de la Maison Blanche, Kenneth Starr et le futur Secrétaire d'Etat, Warren Christophe [181]. A contrario, les nations européennes se sont engagées à protéger les enfants de la négligence médicale causée par leurs parents, comme posé dans l'Article 24 des Nations Unies " Convention sur les Droits de l'Enfant " :
Les États signataires reconnaissent le droit de l'enfant à l'utilisation de la norme accessible de santé la plus élevée et aux moyens du traitement de la maladie et la récupération de la santé. Les États signataires s'efforceront d'assurer qu'aucun enfant n'est privé de son droit d'accès à de tels services médicaux [182].
Le droit des enfants aux soins médicaux, donc, surpasse les vSux des parents qui refuseraient le soin disponible sur des raisons religieuses (comme cela arrive dans certaines parties des Etats-Unis).
Armstrong avait été dans la Scientologie pendant environ douze ans (entre 1969 et 1981), incluant deux périodes dans le RPF ( au total 25 mois [187]). En janvier 1980, comme membre de la Sea Org, il a reçu l'accord d'Hubbard d'effectuer des recherches pour une biographie du leader et faisait bientôt passer des documents importants (avec la permission de l'organisation) à Omar Garrison, que l'organisation avait choisi comme le biographe. Armstrong a aidé à se rassembler environ 400 classeurs de matériel approprié, plus des interviews conduites avec des douzaines de personnes (incluant des parents) qui avaient connu Hubbard pendant les phases diverses de sa vie. Avant 1981, cependant, Armstrong a commencé à se rendre compte que Hubbard et la Scientologie avaient déformé les aspects cruciaux de la vie d'Hubbard et cette prise de conscience combinée avec la réticence de Scientologie à les corriger, a mené à sa démission de la Sea Org en décembre. Il a continué, cependant, à aider Garrison avec ses recherches et il est resté impliqué dans le projet de biographie de la Scientologie de son leader [188]. Le 18 février 1982, la Scientologie a publié un document appelé " une Personne Suppressive Déclare ", dans lequel l'organisation charge Armstrong d'une série " de crimes " contre elle. Cette déclaration en a fait une cible (appelé ' le jeu juste ') des agents secrets de l'organisation, puisqu'une personne suppressive pourrait être " battue, trompée, poursuivie en justice, ou détruit [189] ".
Pendant une altercation avec la Scientologie (qui est arrivée après que l'organisation, dans des circonstances extrêmement douteuses, ait obtenu les photographies d'Armstrong de " la cérémonie de noces et la célébration " qu'il essayait de vendre), quelqu'un dans l'organisation a refusé de rendre les photos et lui a dit de chercher un avocat. Suite à cet incident, combiné avec ce qu'il savait de l'agressivité de l'organisation envers les ennemis déclarés, Armstrong " a été terrifié et a craint que sa vie et la vie de sa femme soient en danger et il a aussi craint d'être la cible de procès coûteux et harcelants[190] ". Il a engagé un avocat et de Garrison il a obtenu les nombreuses copies d'articles qu'il a estimés qu'il pourrait devoir utiliser pour se défendre dans le procès.
Comme prévu, à ce moment-là les assauts physiques et le harcèlement ont commencé. Armstrong était :
suivi et surveillé par des individus qui ont admis être employés par l'Église de Scientologie de Californie; assailli par un de ces individus; frappé physiquement par une voiture conduite par un de ces individus; subissant deux tentatives par ces individus pour l'impliquer dans un accident d'automobile d'autoroute; des individus viennent sur sa propriété, l'espionne par les fenêtres, créent des perturbations et vexent ses voisins. [191] Quand l'Église de Scientologie et la femme d'Hubbard, Marie Sue Hubbard, ont poursuivi en justice Armstrong (pour le retour des documents), une cour de Californie a rejeté la plainte et a même attribué des frais de justice à Armstrong. [192]
La décision était un coup sérieux pour l'organisation. Des documents destructeurs s'étaient esquivés du contrôle de l'organisation et le juge présidant a publié un acte d'accusation condamnant l'organisation. Dans une tentative, donc, pour discréditer Armstrong, la Scientologie a inventé un piège contre elle-même qui s'est avérée être un grand succès. Un agent de la Scientologie est entré en contact avec Armstrong sous le prétexte qu'il a représenté une faction " de loyaliste " dans la Scientologie , voulant évincer la direction actuelle et reformer l'organisation de l'intérieur. En cherchant l'aide d'Armstrong pour planifier comment effectuer ce complot supposé, l'agent a arrangé une série de réunions avec les d'autres " loyalistes " supposés pour qu'ils puissent parler de la stratégie. À l'insu d'Armstrong, un investigateur privé a enregistré sur bande les réunions. Armstrong proposait un certain nombre de voies possibles que " les loyalistes " pourraient employer pour abattre les leaders actuels, y compris la création de documents apparemment officiels qu'ils pourraient présenter comme authentiques dans les canaux de communication de l'organisation. Armstrong a aussi indiqué qu'il était en contact avec le fisc et le FBI, dans lequel les gens cruciaux désiraient aussi parler avec " les loyalistes " des abus présumés des leaders. La Scientologie, à son tour, a publié une transcription lourdement éditée (avec beaucoup d'effacements et interprétations) de la bande vidéo dans son journal de relations publiques, Liberté [193].
Avant 1986, Armstrong faisait partie d'un grand nombre de plaignants anciens membres contre l'organisation. L'avocat pour ce procès, Michel Flynn, a finalement négocié avec la Scientologie qui a donné chacun de ses clients une somme d'argent substantielle (dans le cas d'Armstrong, 800 000 $) à charge pour eux, individuellement, de signer des accords transactionnels avec l'organisation. La signification de cet accord transactionnel est au cSur des restrictions actuelles de discours d'Armstrong .
Le document qu'Armstrong a signé (le 6 décembre 1986) était une " Convention mutuelle de renoncement à toutes les revendications et un accord transactionnel ". Armstrong a consenti à écarter le procès que Flynn portait devant les tribunaux pour lui. Il a aussi accepté qu' " aucune nouvelle revendication provenant de son expérience avec, ou des actions par, organisations de La Scientologie diverses et les scientologues, du commencement des temps à et incluant la date de ceci, qui peut maintenant exister ou qui pourra exister à l'avenir être jamais affirmé par lui ou sur sa défense, contre l'organisation " (l'Accord Mutuel, 1986 : 6). Les deux parties ont consenti, de plus, " cela en cas de n'importe quel litige futur entre le Demandeur [Armstrong] et n'importe laquelle des organisations, des individus, ou des entités ou présumé dans ce procès ou activité semblable qu'aucun des moyens juridiques ne seront employées par aucune partie contre l'autre dans aucun litige futur. Autrement dit, 'l'ardoise' est essuyée concernant les actions précédentes de n'importe quelle partie " (l'Accord Mutuel, 1986 : 11). En effet, cette interprétation du silence mutuel concernant l'autre partie semble être l'interprétation donnée par un avocat(avoué), Lawrence E. Heller, qui avait été impliqué (défense de La Scientologie) aux négociations d'accord transactionnel :
Le règlement universel a prévu la non-divulgation de tous les faits étant à la base du litige aussi bien que la non-divulgation des termes des règlements eux-mêmes. Les obligations de non-divulgation étaient une partie clef des accords transactionnels pour toutes les parties impliquées.
Les dispositions de non-divulgation contractuelles étaient l'une question qui n'a été débattue par aucune des parties ou les avocats impliqués. Dans les 2 années et 1/2 les règlements ont été effectués en toute bonne foi par toutes les parties. [194]
Armstrong, donc, a pensé que sa bataille avec la Scientologie était finie et que lui et l'adversaire à qui il avait autrefois consacré sa vie resterait pour toujours silencieux. Il était complètement dans l'erreur, comme, apparemment, l'était Heller sur le respect par les deux parties des termes de non-divulgation de l'accord transactionnel.
Selon des documents Armstrong, classés à la Cour d'appel de Californie, les déclarations de La Scientologie contre lui ont continué moins d'une année après que les parties ont signé un accord qui aurait dû " essuyer l'ardoise " concernant les actions précédentes d'Armstrong contre l'organisation. Armstrong a protesté quand La Scientologie a attaqué un compte-rendu de ses expériences de RPF, dans " dead agent pack [195] " (c'est-à-dire, une collection de matériels de diffamation) conçu pour discréditer des sources employées par " l'ancien membre devenu auteur critique ", Bent Corydon . Aussi en 1987, La Scientologie a étiqueté Armstrong comme " un agent provocateur stipendié du Gouvernement Fédéral américain.... " Des allégations semblables (qui semblent discréditer Armstrong et doivent vraisemblablement avoir été couvertes selon l'accord de non-divulgation) sont aussi apparues dans une réquisition de La Scientologie en 1991 dans un procès contre le fisc. [196] Le plus important (d'après Armstrong), est que La Scientologie a aussi inclus dans le " dead agent pack " des déclarations de diffamation dans sa documentation au fisc sur comment le fisc avait recueilli l'information menant à sa décision d'accorder à l'organisation le statut " charity " en 1993 [197].
S'il est vrai qu'Armstrong a violé l'accord de non-divulgation, même La Scientologie reconnaît qu'il ne l' a fait qu'au commencement de 1990 [198], soit plusieurs années après que l'organisation ait violé l'accord contre lui (et à plusieurs reprises, semble-t-il).
Dans un des plus remarquables (et couronné de succès) arguments que l'Église de La Scientologie a fait devant la coura été de déclarer avec insistance que " Convention mutuelle de renoncement à toutes les revendications et un accord transactionnel. " n'a pas légalement interdit à la Scientologie de parler de ou contre Armstrong : " l'Accord, cependant, ne contient pas une telle disposition qui imposerait une telle obligation à l'Église.... " Selon cette interprétation (des avocats de la Scientologie), on a fait taire Armstrong, mais pas la Scientologie. [199] Si c'est vrai, il est donc difficile de comprendre le mot " mutuel, " dans " convention mutuelle ... et l'Accord transactionnel " . Apparemment il ne signifie pas ce que le texte expose clairement : " autrement dit, 'l'ardoise' est essuyée concernant des actions de n'importe quelle partie [200] ".
Tandis que le cas soulève des questions sérieuses, de nouveau, de l'abus présumé de La Scientologie du système légal [201], il a une signification particulière pour des Européens, puisque l'Église de Scientologie International allègue que plusieurs des infractions d'Armstrong de l'accord mutuel ont eu lieu en Allemagne. Selon un document qu'un avocat de la Scientologie a transmis en décembre 1997, des violations des accords complémentaires sont arrivées quand Armstrong a parlé aux médias allemands et à des représentants gouvernementaux :
Je suis informé et crois qu'Armstrong a volé vers Berlin, Allemagne, un jour ou l'autre en octobre, où il a fait un discours aux environs du 26 octobre 1997. Dans ce discours, Armstrong a violé l'Injonction, entre autres, en faisant des déclarations sur L. Ron Hubbard et en se plaignant que l'Église emploie improprement le système légal américain et en blâmant l'Église, le système légal américain et même son propre avocat pour le fait qu'une citation méprisante et sa peine avec sursis ont été publiés contre lui [202].
L'avocat Andrew H. Wilson continue en se plaignant qu'il " ait donné un interview au Berliner Zeitung " et qu'à Hambourg " il soit apparu dans un colloque patronné par Renate Rennenbach, des soi-disant " anti-cultes " (sic), et Ursula Caberta [203] " (Rennebach est un membre SPD du Parlement allemand et Caberta dirige dans le gouvernement de Hambourg l'agence d'information sur La Scientologie).
De ces représentants gouvernementaux, Wilson déclare :
Rennenbach et Caberta ont été engagées pendant ces quelques dernières années dans des tentatives de discréditer l'Église par des moyens divers et ont fait pression sur des entités allemandes diverses du gouvernement pour essentiellement légaliser la discrimination contre les membres de l'Église de La Scientologie à cause de leur adhésion . En fait, l'Allemagne a été censurée pendant les trois dernières années par les Nations unies et la Commission Helsinki justement à cause de cette discrimination. Le Département d'Etat a aussi trouvé un modèle de violations des droits de l'homme par l'Allemagne contre des membres de l'Église [204].
Finalement, Wilson s'est plaint des apparitions d'Armstrong à la télévision allemande [205].
Pour les Européens, cependant, toute cette affaire contre Armstrong dessert considérablement la Scientologie, indépendamment de la peine avec sursis de Californie et du procès. (En effet, à la fin de décembre 2000, le procès de La Scientologie contre Armstrong a pris une tournure spectaculaire quand un nouveau juge a refusé [au moins jusqu'à une pleine audition] d'accorder au mouvement de La Scientologie une négociation qui aurait été méprisante pour la Cour [206]. Les déclarations que La Scientologie fait sur Armstrong si tôt t après que toutes les parties aient signé un accord mutuel semblent être le type de diffamation que le groupe a la réputation d'utiliser contre ses ennemis car les déclarations de ceux-ci, d'habitude véridiques, peignent le groupe d'une lumière défavorable. Les observateurs de ce procès peuvent voir la décision d'Armstrong de commencer à se prononcer de nouveau sur Hubbard et La Scientologie comme une tentative de défendre sa dignité face aux déformations sérieuses de sa personnalité et de ses actions. En effet, pour les Allemands, la vengeance de l'organisation contre Armstrong pour les discours dans leur pays ajoute seulement foi à ses plaintes que La Scientologie " emploie improprement le système légal américain [207] ".
Le plus utile d'une perspective de mouvement social transnational dans la controverse américaine contre les Français et les Allemands à propos de la scientologie est qu'il nous permet de voir les efforts de la Scientologie pour se présenter comme une religion subissant des violations de droits de l'homme comme une stratégie de pressions internationale. Les spécialistes des sciences humaines qui étudient des mouvements sociaux internationaux appellent cette stratégie de pressions " un encadrement stratégique ", puisqu'il essaye à légitime et motiver l'action collective en créant une compréhension partagée de questions - dans ce cas dans le discours largement accepté de droits de l'homme [210].
En effet, l'analyse de la création de La Scientologie et la perpétuation de cette stratégie d'encadrement de droits " religieux " de l'homme fournit une nouvelle compréhension pour des spécialistes des sciences humaines. Cette compréhension a un relief particulier pour les chercheurs qui essayent de se développer et raffiner théoriquement comment des mouvements sociaux s'alignent de temps en temps sur des gouvernements dans des tentatives d'avancer leurs positions dans des nations résistantes ou hostiles [211]. De plus, cette analyse de l'encadrement stratégique de La Scientologie a des implications directes et immédiates pour les débats de politique sociale " des sectes " ou " des cultes " qui font rage entre la France, l'Allemagne, la Belgique et les Etats-Unis, en particulier quant à La Scientologie.
Comme stratégie, le succès de la Scientologie dans les dénommés " états fondamentaux ", c'est-à-dire qui ont des gouvernements forts, des cultures nationales vibrantes et de grandes ressources [212] - a la récompense la plus grande. Ces états fondamentaux ou pays - qui incluent les Etats-Unis, plusieurs des pays européens les plus grands et financièrement influents et probablement le Japon et qui possèdent la richesse la plus grande, ont les réseaux commerciaux et politiques intérieurs et internationaux les plus développés et fournissent la plupart des occasions d'acquérir des ressources pour une organisation. Sans aucun doute, le plus puissant de ces pays fondamentaux est les Etats-Unis, où La Scientologie a le quartier général pour plusieurs de ses organisations clefs et opérations.
Parmi beaucoup d'aspects importants de la controverse actuelle entre France-Allemagne et Etats-Unis est que ces trois pays sont, plus ou moins, des états fondamentaux. Chaque gouvernement, donc, consacre des ressources considérables à cette controverse et les bénéfices potentiels ou les défaites pour la Scientologie sont significatifs. Les intérêts sont hauts parce que ces états fondamentaux ont leurs propres sphères sociales, politiques et économiques d'influence et des connexions dans le système-monde. Par conséquent, les décisions que chaque pays prend quant à La Scientologie auront un impact sur le degré de difficulté que l'organisation rencontre en essayant d'entrer dans des pays (comme dans l'ancien bloc Communiste) dans ces sphères respectives et connexions.
Comme nous connaissons les théories sociologiques d'opérations sociales de mouvement/ contre mouvement dans les frontières de nations simples, les aspects importants des efforts d'un mouvement social pour acquérir des ressources impliquent aussi ses efforts simultanés pour empêcher ses adversaires d'accéder aux ressources. [213] En général, ces efforts impliquent des adversaires définis comme ou l'intolérable criminel ou l'intolérable non-conformiste [214]. Par conséquent, des mouvements sociaux peuvent accuser leurs adversaires de violation de lois bien respectées ou de l'exécution indéfendable de crimes.
Comme nous le savons déjà, la Scientologie, dans sa campagne de mouvement social mondialiste emploie cette tactique (et plus) contre les corps officiels et les individus qui s'opposent à elle, accusant ses adversaires d'intolérance, de bigoterie et de violations de droits religieux de l'homme. Les représentants de La Scientologie et ses porte-parole propagent ces accusations en désignant certaines des organisations les plus influentes et puissantes en Europe occidentale et aux Etats-Unis.
En Allemagne, les activités de l'Intérieur " la police de sécurité constitutionnelle ", qui surveille les menaces potentielles à la constitution allemande, sont devenues une cible des plaintes de discrimination de la Scientologie [216] et un policier constitutionnel a même créé un incident international mineur quand il a été pris conduisant une enquête sur le sol suisse [217].
Une organisation intérieure dans le gouvernement français a bloqué la Scientologie en refusant de recevoir de l'argent de sources étrangères et cet effort a abouti à une décision d'arbitrage en faveur de la Scientologie à la Cour de Justice européenne [218]. Comme je continue, donc, à identifier le comportement transnational de la Scientologie à un mouvement social international, nous ne devons pas négliger de voir comment ses interactions sur les agences gouvernementales et non gouvernementales intérieures ont un impact dans ses efforts mondialistes.
L'exemple de beaucoup le plus important d'une organisation intérieure prenant une décision qui a eu des implications internationales pour la Scientologie est l'accord avec le fisc américain en 1993. Cet accord a accordé le statut charity exempt d'impôts à l'Église de La Scientologie Internationale et à ses filiales aux EU. Indépendamment des mérites que devrait avoir la Scientologie, la promesse de l'organisation d'arrêter les 2 300 procès contre le département fédéral a probablement été un facteur déterminant dans la décision favorable qu'elle a reçu. La longue histoire légale de batailles entre La Scientologie et le FISC a envoyé un message clair : cette organisation s'est entièrement préparée à coûter des dizaines de millions de dollars supplémentaires dans les dépenses légales et le temps de personnel au gouvernement fédéral. Il ne serait pas vraiment exact de dire que la menace de La Scientologie de litige était la raison première qui a fait que le FISC a tourné le dos à plusieurs décisions de cour fiscales sur la nature imposable de l'organisation [219] et accordé le statut charitable, exempt d'impôts, mais certainement c'était dans les esprits des fonctionnaires de FISC.
Une des nombreuses organisations de la Scientologie pour recevoir la désignation exempte d'impôts était l'Association Internationale de Scientologues et l'argent exempt d'impôts qui y a coulé avaient des implications internationales pour l'organisation. En langue de théorie de mouvements sociaux, l'Association Internationale de Scientologues a servi de " base " pour le mouvement social Scientologie, rassemblant des ressources par des donations d'adhérents et dirigeant l'argent dans des projets de mouvement sociaux divers (comme des annonces de presse contre l'Allemagne, financée en partie par sa filiale britannique [220]. Le statut charitable donné à ce groupe et d'autres était inestimable pour toute la Scientologie et l'action de FISC d'expédier par la poste l'avis de la décision aux gouvernements dans le monde entier (avec commentaires) devraient avoir été sans précédent. Délibérément ou pas, une des agences gouvernementales intérieures les plus formidables de l'Amérique s'était métamorphosée en partisan fervent de la Scientologie internationale. L'aide dans la compréhension de ce " boosterism " vient de la théorie traditionnelle de mouvements sociaux.
La littérature de mouvements plutôt sociaux a distingué entre 'des adhérents', qui étaient des organisations ou les gens qui ont cru aux buts d'un mouvement social et 'des constituants', qui étaient des organisations ou les gens (pas nécessairement des adhérents) qui a fourni des ressources pour cela [221]. La littérature plus récente se rend compte que les autorités politiques nationales peuvent devenir des constituants pour des mouvements sociaux internationaux en fournissant des ressources pour leurs efforts [222]. Le long de ces lignes, une façon utile de voir la décision du FISC consiste en ce qu'il a transformé le gouvernement des Etats-Unis d'un adversaire à un constituant et que les bénéfices pour la Scientologie résultant de cette transformation étaient immédiats.
Comme charity américaine enregistrée, le traitement de La Scientologie dans d'autres pays est devenu une question pour le Département d'Etat. Par conséquent, la première mention de discrimination présumée de la Scientologie en Allemagne a été publiée dans le rapport de droits de l'homme annuel du Département d'Etat en 1993, sorti le 31 janvier 1994 - juste quatre mois après la décision de FISC [223]. De nouveau en terme de mouvements sociaux, la Scientologie avait maintenant ' un constituant d'élite ' de son côté - le gouvernement des Etats-Unis - qui était devenu un partisan " état fondamental " avec un accès à de grandes quantités de ressources parmi des joueurs du monde.
Dans un moment où les questions de l'information, des droits de l'homme et de la tolérance, où les témoignages passés informent le présent, obtenir tous les fichiers de son ennemi sont une récompense procédurière spectaculaire. Dans l'essence, un mouvement social a repris son principal contre mouvement intérieur non gouvernemental. Avec la destruction du CAN, la Scientologie n'avait plus de critique intérieur non gouvernemental très en vue avec lequel lutter. Quand, donc, les Scientologues sont entrés dans les couloirs du pouvoir américain avec des cris de persécution et un chagrin affiché, aucun corps efficace n'a existé pour neutraliser leurs protestations et leurs actions.
En plus de la réussite liée à l'atmosphère procédurière de l'Amérique, une autre tendance culturelle au moins a donné un accès unique à l'organisation aux élites gouvernementales et a aidé à transformer beaucoup d'entre eux en " constituants ". Cette tendance implique les lignes de plus en plus tangentes entre la politique et le spectacle - entre Hollywood et Washington [227]. Les rapports entre des politiciens et des célébrités de Hollywood remontent à des décennies et les rapports pendant l'ère McCarthy étaient tendus Ces rapports se sont réchauffés de nouveau pendant l'administration du Président John Kennedy, dont un beau-frère, Peter Lawford, était acteur et parce que Kennedy lui-même avaient des rapports 'personnels' développés avec des étoiles diverses (incluant Frank Sinatra et Marilyn Monroe). Ces rapports se sont tendus de nouveau pendant la Guerre du Viêt-Nam (avec plusieurs célébrités en vue devenant des critiques vocaux américains), mais c'est certainement l'élection d'un ancien Hollywood à la présidence en 1980 (Ronald Reagan) qui a montré que les désaccords entre acteurs et politiciens étaient depuis longtemps oublié.
Le président Bill Clinton (élu en 1992) était le premier enfant du baby-boom à être élu la Maison Blanche et qui avait grandi sous la culture télévisuelle populaire américaine. Il aimait les films et il aimait les vedettes. Beaucoup d'entre elles l'ont aimé aussi et leur affection mutuelle avait d'énormes bénéfices financiers en termes de contributions financières et de donations d'abord pour le candidat et ensuite le Président. En effet, tous les candidats politiques couronnés de succès et beaucoup de politiciens en vue, doivent faire le pèlerinage à " la Mecque du film " pour une raison d'argent.
Quelques vedettes ont une richesse fabuleuse - plus même qu' ils ne pourront jamais employer. Par conséquent, ils ont la possibilité d'en consacrer de gros morceaux assez importants aux causes sociales et politiques [228] et se faisant reçoivent quelque soulagement fiscal sur leurs énormes revenus. De plus en plus avec le temps, les campagnes politiques américaines sont devenues énormément coûteuses et seuls les riches - ou au moins ceux qui ont des relations avec eux - peuvent poser leur candidature aux positions fédérales. " Schmoozing " avec des célébrités, donc, est devenu un aspect standard de la vie politique américaine.
En plus de la richesse, les célébrités ont aussi du temps (nommé par les analystes du mouvement social " le temps discrétionnaire ") temps libre d'obligations comme des emplois réguliers - qu'ils peuvent consacrer à l'organisation d'une campagne ou n'importe quel nombre de causes sociales (s'ils choisissent ainsi [229]). Et en plus de la richesse et du temps discrétionnaire, les vedettes ont un produit que les politiciens veulent désespérément - le centre de l'objectif d'une caméra. La véritable nature de ce que recherchent les célébrités sous les feux de la rampe et les politiciens, qui sont toujours en campagne est d'attirer l'attention (et si possible positive) .
Il s'avère que dès les années 1950 la Scientologie avait des programmes en place qui visaient des célébrités. Hubbard a compris leur rôle clef comme leaders d'opinion, donc il a prévu les bénéfices potentiels comme porte-parole de son organisation [230]. Au début des années 1990, quand cultures populaires et politiques effaçaient les désaccords entre le spectacle et la politique, les héritiers de Hubbard étaient capables de capitaliser les célébrités de l'organisation comme des porte-parole devant des comités gouvernementaux clefs. Les élites du spectacle de la Scientologie se sont déplacées dans certains des mêmes cercles sociaux que les élites politiques nationales, dans des rapports qui étaient, différemment, symbiotiques et parasites. Pour l'organisation Scientologie, cependant, ces rapports étaient extrêmement précieux.
Aux Etats-Unis, la Scientologie a profité et de l'écroulement du communisme et de l'effort pour l'abattre. Au moment où la Scientologie a reçu son exonération d'impôt, des Chrétiens évangéliques (et peut-être même quelques Mormons) travaillaient avec le Département d'Etat et d'autres agences du gouvernement [232] espérant voir ' le Communisme impie ' s'effondrer pour que de nouveaux champs de mission s'ouvrent pour leur foi . Il est probable que les origines de l'intérêt des Chrétiens Évangéliques pour " la tolérance religieuse " sont venues des barrières (parfois avec des résultats meurtriers) que des Chrétiens ont rencontrés en essayant de convertir les populations dans quelques pays [233]. Le modèle de tolérance, cependant, sur lequel l'Evangelicals et le Département d'Etat se sont avancé était un modèle particulièrement Américain [234], qui a réclamé (sinon exigé) les attitudes de laissez faire par les gouvernements même pendant que les groupes religieux eux-mêmes ressemblaient souvent aux entreprises américaines d'affaires.
Après une tradition " de religion civile établie ", ces Evangelicals, avec d'autres fonctionnaires de Département d'Etat, ont cru " que l'ordre américain présent est bon et doit être universel et couvrir toute l'humanité, dominant le monde pour son propre sauvetage [235] ".
Peut-être pourraient-ils se permettre d'être tolérants, depuis que l'écroulement prouvé du Communisme (si tant est qu'ils aient jamais eu besoin de preuves) annonce que leur vision de piété gagnerait dans quelque temps. En tout cas, le statut charitable de La Scientologie a donné une sanctification laïque à ses prétentions religieuses, mais l'opposition à ses prétentions religieuses France et l'Allemagne a permis de renforcer le chSur de beaucoup d'organisations Chrétiennes qui ont hurlé face à l'oppression étrangère.
Les Européens ont éprouvé l'effondrement du communisme de façon profondément personnelles. Les Américains ont regardé le Communisme mourir, mais les Européens ont souffert (toujours plus) de son déclin Les institutions politiques et sociales Communistes s'étant évaporées, peu de nouvelles institutions devaient les remplacer, au moins au début. Ces institutions, cependant, ont été remplacées très rapidement et par les affaires et par les religions (pour ne pas mentionner que le crime organisé) dès que l'occasion s'est présentée.
En effet, ce qui semble avoir identifié la Scientologie comme une affaire plutôt que comme une religion en Allemagne, c'était que quelques Allemands Scientologues engagés dans des procédures de gestion douteuses pendant le début des années 1990 dans des tentatives de croissance ont eu besoin de la poussée financière de leur organisation en Bulgarie, Yougoslavie, Grèce et particulièrement Albanie [236].
En réalisant les marchés potentiellement lucratifs qui ouvraient, les membres allemands de la communauté d'affaires de la Scientologie ont été mobilisés pour financer des projets d'affaires dans ceux des nouveaux emplacements géographiques, par le biais de sa division économique appelée l'Institut du Monde d'Entreprises de la Scientologie (ou simplement, WISE). Pour satisfaire ces demandes, quelque Scientologues ont été impliqué dans les coups de pouce donnés à des appartements nouvellement achetés en copropriété, obligeant les anciens habitants des ces appartements vendus loués à les acheter au prix fort (voire exorbitants) [237]. Les plaintes aux politiciens allemands, cependant, ont mené à la découverte du lien entre Scientologie et pratique largement critiquée et l'image du groupe, comme affairiste abusif s'est développée. Par essence, les tentatives de La Scientologie pour mobiliser des ressources financières allemandes pour une poussée dans des pays nouvellement ouverts par son bras financier ont détruits de manière définitive l'espoir que des représentants gouvernementaux allemands pourraient accepter ses prétentions religieuses.
Par l'exemple du Fisc, nous avons déjà vu comment les actions même menées par des organisations gouvernementales intérieures peuvent avoir des conséquences internationales significatives sur les droits de l'homme. Ainsi, aussi, les actions pour ou contre des organisations non gouvernementales intérieures (comme l'original CAN) peuvent avoir des conséquences transnationales. Plus directes et certaines sont cependant les récompenses quand un groupe faisant pression sur des questions de droits de l'homme rallie à sa cause et actionne nationalement des organisations gouvernementales traitant avec des questions de droits de l'homme. Ces organisations incluront des taux, des commissions de taxation, des agences qui contrôlent le statut fiscal, des agences de droits de l'homme fédérales, etc. Le problème pour la Scientologie, bien sûr, comme elle a intensifié sa campagne pour la reconnaissance religieuse en France et l'Allemagne est que ces deux pays avaient des histoires conflictuelles avec l'organisation dès les années 1970.
Les corps gouvernementaux qui ont traité des questions affectant des droits de l'homme étaient extrêmement peu disposés pour accorder le statut exigé par la Scientologie et l'expérience récente de l'Allemagne des comportements d'intimidation en affaires de Scientologues dans le marché de location/vente d'appartement en copropriété au début des années 1990 a rendu une telle reconnaissance presque impossible. La société française, de plus, a été abasourdie par le meurtre/suicides de Temple Solaire, et donc se méfiait beaucoup d'un groupe qui pourrait avoir des tendances dangereuses ou fanatiques.
Comme il arrive souvent, cependant, dans des débats de droits de l'homme quand des parties des pays intérieurs ne peuvent obtenir 'la justice' à laquelle ils pensent avoir droit [238], la Scientologie européenne est allée auprès de gouvernements d'autres pays sans surprise, les EU pour appliquer une pression externe sur la France et l'Allemagne. La Scientologie a une politique (appelée " le Plan Spécial de Zone ") pour que ses membres approvisionnent les organisations dans leurs sphères d'influence propres dans la ligne de la Scientologie [239] et sur un niveau organisationnel elle l'a certainement fait avec le gouvernement américain. Les stratégies qu'elle a eu mis en place pour provoquer cet alignement ont été à plusieurs reprises et, pour la plupart, efficaces. La littérature de mouvement social plus ancienne a identifié des cas où le gouvernement américain a, formellement ou d'une façon informelle, aidé des mouvements sociaux à l'intérieur du pays [240]. Et maintenant nous en avons un exemple clair facilitant les buts d'un mouvement social international à une échelle mondiale.
Aussi bien que beaucoup de mouvements sociaux professionnels (et, à cet égard, les sociétés transnationales[241]), des professionnels scientologues d'un groupe de pression, ont été embauchés dans le centre de pouvoir américain - Washington, DC. Ces professionnels d'un groupe de pression avaient des contacts sociaux et ils avaient aussi la connaissance des mécanismes des départements du gouvernement dans cette ville complexe. Apparemment ces membres d'un groupe de pression ont visé des comités clefs et les organisations qui faisaient nationalement fonctionner des corps et les bureaux qui ont traité des questions internationales de droits de l'homme. Les corps et des bureaux dont nous avons la vaste documentation sont le Comité de Relations International, la Commission d'Helsinki, des porte-parole de Département d'Etat et le Conseiller de Sécurité nationale Présidentiel[242]. Aux fonctionnaires servant ces institutions, ces membres d'un groupe de pression ont ménagé des occasions de réunion pour l'élite du spectacle de la Scientologie et ces fonctionnaires ont accueilli les stars. Même s'ils avaient voulu trouver des voix opposées, après que la cession de l'original CAN, de telles voix étaient difficiles à couvrir et il n'y a eu aucune présence de pressions.
Comme ces corps gouvernementaux américains ont répercuté les plaintes de la Scientologie dans leurs discours, rapports et politique, ils avaient un répertoire de stratégies ouvertes pour soumettre des pays comme la France, l'Allemagne et la Belgique. Ces stratégies ont inclus des conversations diplomatiques informelles, la pression diplomatique et des sanctions économiques ou politiques. Quant à la France, l'Allemagne et (il semble) la Belgique, la tactique que les fonctionnaires gouvernementaux américains ont employée le plus souvent était la stigmatisation, technique commune dans ce que les spécialistes des sciences humaines appellent " la tactique de responsabilité [243] ". Les allégations que ces gouvernements étaient des " violeurs " des droits de l'homme religieux ont embarrassé les Européens et au bout de quelque temps ils ont transigé. Après que chaque rapport du gouvernement américain a fait un tel battage, d'autres agences et les médias ont repris.
La Scientologie, à son tour, protesta même plus fort, encore l'ironie du tollé croissant sur l'abus et l'intolérance est que La Scientologie a fabriqué créé de toutes pièces une partie de l'information qui a rendu ces allégations vivantes. En truquant un scénario de discrimination d'affaires à cause de l'adhésion d'une personne de la Scientologie en Allemagne [244], la Scientologie a entrepris une stratégie de mobilisation de ressources très risquée. Le but de cette stratégie était de créer la sympathie pour ses membres et de dénoncer l'atrocité contre un ennemi cible par la victimisation industrielle. À court terme elle a gagné; mais (comme il arrive si souvent avec des événements fabriqués) les médias l'ont finalement démasquée. Remarquablement, le gouvernement américain n'a pas semblé réagir à avoir été trompé.
Souvent les membres de ces groupes de réflexion sont des membres de mouvement sociaux (ou des adhérents), mais ils n'ont pas besoin de l'être. Ils doivent seulement être les " constituants " qui fournissent des ressources à un mouvement social - pour qu'ils jouent un rôle de légitimation de valeurs. Ils peuvent être des constituants pour un grand nombre de raisons, mais très probablement ils sont l'un ou l'autre " les constituants de conscience qui sont d'accord au moins avec les larges dimensions du mouvement social, mais qui ne profitera pas de leur accomplissement " [246], ou " les constituants payés qui fournissent leurs services pour des honoraires, mais qui ne profitera pas autrement " . Tandis que les types divers des membres d'un groupe de pression peuvent exister sur une question donnée, dans le débat sur droits de l'homme et la Scientologie, le groupe qui se détache surtout clairement en exemple est le CESNUR, probablement accompagné par des Droits de l'homme Sans Frontières.
Il est facile de confondre l'appui constitutif et l'adhésion comme membre, ce qui a pu arriver quand les réseaux de renseignements français ont dit à la MILS que Karen Lord pourrait être une Scientologue. Tandis qu'elle était un constituant aux plaintes de la Scientologie pour la persécution européenne, elle a probablement agi en fonction de sa propre foi. De la même façon Massimo Introvigne agit vraisemblablement en fonction de sa propre foi bien qu'il s'efforce de légitimer les allégations de la Scientologie que ses membres subissent des violations de droits religieux de l'homme. La recherche des motifs des constituants peut fournir une connaissance utile (comme cela arrive quand les chercheurs décident d'adhérer), mais dans une analyse de mobilisation de ressource il importe moins souvent de savoir pourquoi les constituants fournissent des ressources que le fait même qu'ils le font.
Le CESNUR est de plus en plus important sur la scène internationale. Introvigne porte témoignage aux procès et a des auditions dans le monde entier et les conférences de l'organisation attirent des savants et le personnel de droits de l'homme quelquefois bien placé. Introvigne sert aussi sur des conseils de rédaction pour des journaux universitaires étudiant la religion, donc son influence est large. En effet, il représente parfaitement une observation que des théoriciens de mouvement sociaux ont fait, sur " des professionnels ... comme des avocats et des savants, si vraiment ils sont affiliés avec une organisation de mouvement, jouent souvent des rôles importants dans les buts avancés du mouvement ou dans les tentatives de politique spécifiques [247] ". Dans le contexte, donc, du débat sur la Scientologie en France et en Allemagne, le CESNUR est un groupe de réflexion et aussi un groupe faisant pression, essayant d'avancer les buts de légitimation de la Scientologie influençant la politique gouvernementale européenne et américaine. Ce n'est pas une association universitaire neutre, d'autant moins aussi que sur sa page Web Introvigne mélange des positions idéologiques dans la recherche solide et l'information [248]. Sur des questions- clef, cependant, de débats de droits religieux de l'homme, apostats, lavage de cerveau, intimidation, il a compromis la recherche universitaire, par l'adhésion sectaire et son potentiel de nuisance, par l'échange critique de l'information sur l'Internet, etc. - il préconise des positions doctrinales qui favorisent des groupes comme la Scientologie.
Des corps internationaux ont désiré examiner certaines des plaintes de la Scientologie, mais ils n'ont pas été sourds aux positions de l'Allemagne et la France. La Scientologie a porté plainte, avec succès, contre la France à la Cour européenne et a vu certaines de ses plaintes publiées dans un rapport par la Commission de Nations unies sur des Droits de l'homme au début de 1994 [250]. Le Rapport d'ONU, cependant, a aussi récapitulé la position de l'Allemagne et en 1998 un investigateur spécial a défini les charges de la Scientologie de tactique Nazie " sans signification et puéril [251] ". De plus, l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe a recommandé l'établissement de centres d'information de secte gouvernementalement financés, comme ceux que maintenant dirigé en Belgique, l'Autriche et la France [252]. Pris ensemble, ceux des corps gouvernementaux et juridiques internationaux qui essayent d'adresser des questions par la voie de procédures judiciaires sont affiliés au gouvernement américain. La Scientologie, cependant, n'est pas capable d'approuver la position du Conseil de l'Europe, ce qui provoque inévitablement plus de conflit en Europe sur les sectes qu'avant. Ayant détruit le plus grand ennemi intérieur en Amérique - l'original CAN, la Scientologie est amèrement opposée à n'importe quels chiens de garde européens, particulièrement ceux qui ont la protection de l'état.
Il n'est pas clair de savoir, cependant, si la Scientologie faisant pression contre ces agences de contrôle au niveau d'Européen ou contre des gouvernements entre états mondiaux sera efficace. Déjà, par exemple, à fin d'avril 1999, les représentants de quinze pays membres de la Fédération européenne de Centres pour Recherche et Information sur Sectarisme (F.E.C.R.I.S) se sont rencontrés à Paris et ont passé une résolution disant qu'ils " sont unis dans le combat contre les effets de pratiques sectaires défavorables et pour aider les victimes de telles pratiques [253] ". Qui vivra verra si ces organisations (souvent mal financées) s'unissent dans une voix européenne formidable et autorisée.
Bien que des interprétations différentes soient possibles de l'opposition d'Internet avec la Scientologie, une perspective prometteuse doit l'examiner comme s'il était " un réseau de plaidoyer transnational " - c'est-à-dire une conséquence d'Internet, le partage d'information, " le réseau des activistes, distinguables en grande partie par la centralité d'idées de principe ou des valeurs dans la motivation [de sa] formation [256] ". Aucune organisation formelle n'existe; aucune coordination centrale ne dirige ses activités; et au maximum le réseau peut produire l'action collective sporadique (comme des piquets occasionnels de locaux de La Scientologie). Les gens dans ce réseau sont des volontaires, mais certains ont investi des centaines d'heures dans des efforts de disséminer l'information contre la Scientologie et ses revendications de violations des droits de l'homme religieuses. La source en cours de l'information sur La Scientologie est le groupe de nouvelles, <alt.religion.scientology>. De plus, les gens ont développé des douzaines de sites Web contenant l'information de la Scientologie. Des sites du Web se spécialisent souvent sur les aspects particuliers de la Scientologie et ils se lient toujours avec d'autres qui ont l'information complémentaire.
Aussi, beaucoup de sortes de services de spécialité contre la Scientologie apparaissent, avec des sites Web contenant des collections uniques d'information étant peut-être les plus importants. Tilman Hausherr d'Allemagne, par exemple, a construit une liste " de questions fréquemment posées " sur la Scientologie en Allemagne avec un autre sur des universitaires (qu'il appelle " les apologistes des sectes ") qui (croit-il) soutiennent la Scientologie et d'autres groupes controversés. D'énorme importance pour des Anglophones est un service de traduction Allemand-Anglais officieux fourni par Joe Cisar, qui inclut des centaines d'articles de médias avec des rapports gouvernementaux clefs. De la même façon Roger Gonnet de France fournit une sorte d'un service semblable pour l'information de langue française . Les sites de Mark Bunker copient sur Internet des vidéos importantes de télévision avec des bandes d'événements divers et Jeff Jacobsen numérise des documents clefs et des rapports. Rod Keller fait un résumé de nouvelles hebdomadaire sur <alt.religion.Scientology> et Kristi Wachter fournit l'information quotidienne. Probablement la collection la plus vaste de matériel critique apparaît dans " Opération Clambake " le site Web dirigé par Andreas Heldal-Lund de Norvège. En langue de sciences humaines, ces gens sont " les acteurs qui gagnent l'influence en servant de sources supplémentaires d'information [257] ". Vu en somme, le contenu et la quantité de matériel, la plupart négatif, sur la Scientologie sur l'Internet, cela menace mondialement les revendications de légitimation de l'organisation, et La Scientologie a été capable d'empêcher seulement une petite quantité de cette information de rester dans l'espace virtuel [258].
J'ai suggéré plus tôt que le CESNUR semble être un groupe de réflexion Catholique conservateur et un groupe de pression qui s'intéresse aux plaintes d'abus présumés que la Scientologie et d'autres groupes controversés avancent. Un aspect important de cette entreprise est sa prééminence sur le World Wide Web. Il essaye d'être le site Web vers lequel les gens se tournent quand ils veulent de l'information sur une variété de questions mondiales liées aux " nouvelles religions " et leurs batailles sur la liberté religieuse en Europe et ailleurs. Plus ce site a d'informations (et le site CESNUR est très grand), plus les moteurs de recherche de web le sortiront du lot comme un site approprié à visiter. Parmi son information utile, cependant, le CESNUR inclut le matériel venu d'universitaires et la polémique. Il reproduit les pleins textes des articles qui renforcent son idéologie et minimise ou néglige les positions qui défient son orthodoxe. Néanmoins, le CESNUR est devenu une formidable présence sur le web, même s'il ne peut pas toujours compenser par le volume de matériel le moins favorable à la Scientologie que d 'autres ont posté ailleurs. Ce qui empêche Internet d'avoir un impact dévastateur sur les plaintes de la Scientologie d'être une victime de discrimination religieuse est que la cyber-communauté, comme un réseau de plaideurs, n'a pas d'accès aux mêmes comités puissants et aux politiciens comme le fait la Scientologie. De plus, peut-être parce que le matériel produit par la Scientologie sur sa situation critique de persécution est très convaincant pour les élites, ou peut-être les politiques n'ont pas confiance en l'exactitude de l'Internet, les personnes au pouvoir semblent ne pas utiliser elles-mêmes la richesse de ce matériel libre qui n'a besoin que de quelques clics de souris.
Il reste à voir, cependant, quel impact à long terme le trust Lisa McPherson aura comme organisation de contre mouvement. Beaucoup de contributions innovatrices sur Internet viennent des gens associés à l'organisation, mais son emplacement géographique en Floride limite sa capacité de devenir la force de pressions importante dont le contre mouvement a besoin. De plus, il manque d'une sorte de stature professionnelle que le CESNUR a, puisqu'il ne dirige pas de conférences universitaires et que ses joueurs clefs n'ont pas de lettres de créance professionnelles vastes. Néanmoins, c'est un réseau avec des mouvements oppositionnels en France, Allemagne et ailleurs. Pour sa part, la Scientologie en est suffisamment inquiète qu'elle a essayé d'étouffer ses activités aussi bien que les activités de la dirigeante anti-Scientologie de Hambourg, Ursula Caberta quand elle a visité le Trust à la fin de l'été 2000 [260].
Tout indique que cette bataille sur les plaintes de La Scientologie de violations de droits de l'homme continuera pendant une longue période. Les gouvernements français et allemands ne montrent aucun signe de capitulation à la pression américaine. En attendant, trois défenseurs du congrès de longue date de la situation critique alléguée par la Scientologie en Europe - Matt Salmon, Donald Payne et Benjamin Gilman - ont présenté une autre résolution au Comité de Relations Internationales, qui dit que la Chambre des députés " désapprouve l'intolérance croissante, la discrimination et la violence dirigée contre des individus et des groupes à cause de leur religion ou croyance ". Ils ont choisi l'Autriche, la Belgique, la France et l'Allemagne comme pays où l'intolérance fleurit et ont nommé les Témoins de Jéhovah, les Baptistes du Sud, les Unificationistes [c'est-à-dire, Moonistes], les Mormons, l'Opus Dei et la Scientologie (parmi d'autres) comme des groupes pris pour victime. Ils ont rendu alors visite au Président et l'Ambassadeur " at large " pour la Liberté Religieuse Internationale, demandant de faire cesser cette intolérance (supposée) dès que possible. Finalement et peut-être le plus de façon intéressante, la résolution demande " l'inclusion d'experts dans liberté religieuse " pour être inclus dans " délégations des Etats-Unis pour préparer les réunions d'organisations internationales, y compris l'OSCE [261] ". Sans surprise, le Comité de Relations Internationales a unanimement passé outre cette proposition [262]. En attendant, un des Sénateurs de l'Utah, Orrin Hatch, s'est prononcé contre la France et l'Allemagne et a indiqué que la persécution que sa foi Mormone souffrait l'a sensibilisé à la situation de Scientologues dans ces deux pays [263].
Il reste apparent qui Hatch et d'autres personnages-clés dans le gouvernement américain continuent à mal comprendre les raisons mêmes qui fondent les pays européens comme la France et l'Allemagne (et probablement la Belgique et l'Autriche) à rester fermes dans leur opposition avec la Scientologie et d'autres idéologies controversées. Le règlement de FISC couronné de succès de la Scientologie et sa destruction de son critique fournissant information (le vieux CAN) ont donné peu d'opposition à l'organisation dans ses tentatives de pressions nationales. Par conséquent, les fonctionnaires mal informés ne peuvent voir les réactions à la Scientologie par des fonctionnaires français et allemands qu'avec les Sillères du contexte mythifié de questions de liberté religieuses américaines [264]. Ils sont incapables de se rendre compte que l'opposition internationale à la Scientologie en Europe ne représente pas les violations de droits religieux de l'homme, mais au lieu de cela signifie la tentative de protéger les citoyens d'une organisation dont les violations de droits de l'homme présumées contre ses propres membres semblent être systématiques et ordinaires.
Copyright (c) Stephen A. Kent 2001 - D'abord publié dans Journal Marburg de Religion
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[1] Sects : sectes avec un sens extrêmement péjoratif
Cults : sectes, sans connotation péjorative (ex : sectes protestantes, pour parler du calvinisme ou du luthéranisme)
[2] cf. Allard, 1999 ; Fautré, 1999
[3] Commission d'enquête, 1995 ; 1999 ; cf. Introvigne, 1999a : 365-367
[4] Deutscher Bundestag, 1998 ; cf. Seiwert, 1999
[5] cf. Commission du Gouvernement suédois, 1998
[6] Business Review Commission of the National Assembly, 1999
[7] par ex : Commission d'Enquête de 1995, pp 70-71 et 78-79 ; de 1999, pp 196 et 223, pour la France ;
Deutscher Bundestag, 1998 : p. 234 pour l'Allemagne ; Morvant, 1996 p1 pour la Roumanie
[8] par ex, l'Autriche, la France, la Belgique et la Pologne [Luxmoore,2000]
[9] Département d'Etat US, 1998 ; Loi publique 105-292, 1998
[10] OSCE, auparavant CSCE de 1974 à 1995
[11] CSCE en Europe, 1993, III
[12] Comité des Libertés Civiles et des Affaires intérieures, 1997
[13] CESNUR, 2000 A
[14] Conseil de l'Europe, 1999
[15] Richardson, 1995 et Gunn 1996
[16] par exemple, Boyle and Sheen (eds), 1997, 312-314)
[17] Maxwell, 1992 ; Miller, 1993 ; Morvant, 1996 : 1
[18] Fisher, 1992 : A33 ; Seiwert, 1999 : 325
[19] Maxwell, 1992 : 37 ; Cimino, 1994)
[20] Cimino, 1992 ; Lattin, 1992
[21] Morvant, 1996 :2
[22] Cimino 1990,a ; Richardson, 1997 : 262-263
[23] Cimino, 1990 B
[24] Cimino, 1991 ; Moore, 1992 : 40
[25] Stark, 1985 ; Wilson, 1990 : 128-148
[26] Diamond, 1995 : 21ç, 223 ; Martin, 1999 : 71-72
[27] Diamond, 1995 : 218
[28] Martin, 1999 : 67
[29] Kent et Spickard, 1994 : 374-382 ; Ribuffo, 1998
[30] Commission du Département d'Etat pour les affaires internationales religieuses, 2000
[31] Goldberg, 1997 : 46 652
[32] Associated Press, 1999 ; Commission du Département d'Etat pour les affaires internationales religieuses, 2000
[33] Carnes, 2000
[34] Loomis, 1999 : 1
[35] Interhemispheric Resource Center, 1991 : 2
[36] Interhemispheric Resource Center, 1991 : 14
[37] Morrison, 1997 : 5
[38] Département d'Etat, 1997b ; Martin, 1999 : 76-77
[39] Colomer (éd ;), 1996
[40] Kommers, 1997 : 217, 510
[41] Deutscher Bundestag, 1998 : 291
[42] Human Rights Watch, 1999 :2
[43] Jonestown, Aum Shinri Kyo, Heaven'Gate, Waco, etc Voir la Commission d'enquête, 1995 : 36
[44] Mayer, 1999
[45] Brown et Millward, 1998
[46] Stamm, 1999
[47] Frantz, 1997
[48] Chronique de la philanthropie, 1993
[49] International Association of Scientologists, 1994 ? : 1 ; Miscavige, 1993 : 30
[50] Miscavige, 1993 : 23 ; Eglise internationale de scientologie, 1993 :[3]
[51] Miscavige, 1993 : 27
[52] Département du Trésor, IRS, 1993 : 8
[53] IRS, 1993 : 7, 16)
[54] IRS, 1993 : 10)
[55] Miscavige, 1993 : 32.
[55] Clarkson, 1997 : 53, voir 45-75
[57] Coalition Internationale pour la Liberté Religieuse, 1998; 1999
[58] Commission des Etats-Unis sur la Liberté Religieuse Internationale, 2000
[59] Etats-Unis la Cour d'appel ...., 1983; voir Lubasch, 1982; Américain de nouvelles, 1984; le "Washington Post", 1983
[60] le Bonimenteur, 1984 : 88-89; Bromley et Shupe, 1979 : 97-106
[61] Journal Officiel, 1905
[62]Dahl, 1998 : 14a
[63] (voir la liste attachée à Anderson, 1980; 1, 3; ég lise de La Scientologie International, 1994).
[64] (l'Association Internationale de Scientologues, 1990).
[65] New York Post, 1997.
[66] Young, 1998 : 138
[67] (Clinton, 1996
[68] (Stern, 2000)
[69] [von Rimscha, 2000]
[70] (Jacoby, 1998 : 5)
[71] (Wayne, 2000 : A1
[72] Travolta cité dans Kennedy, 2000 : 2).
[73] Washington Post , 2000
[74] Bell, 2000 : 3-4
[75] (Kruttschnitt, Nuebel et Schweitzer, 2000; voir Billerbeck, 2000).
[76] Center for Politics, 1999 : 18; cf. von Rimscha, 2000 : 2
[77] (Gilman, 1999; voir Cienski, 1999).
[78] Jensen 2000 : 4
[79] Jensen, 2000 : 2
[80] Citizen, 2000.
[81] Gouvernement de l'Etat de Bavière, 2000
[82] (le Gouvernement de l'Etat la Bavière, 2000).
[83] Jensen, 2000 : 2 n.2
[84] (Chrobog, 2000, 1-2; mais sur la position compliquée de La Scientologie en Italie, voir "la Cour suprême italienne" l'entrée et la discussion dans CESNUR, 1999).
[85] (voir les Etats-Unis le Cour général pour le District fédéral de Columbia, 1979; 1980
[86] (la Cour d'appel pour l'Ontario, 1997; voir Claridge, 1992a; 1992b)
[87] (Beneas, 1995 : 3-4
[88] Times de St.-Pétersbourg, 1997; "Washington Post", 1997
[89] Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes, 2000 : 47)
[90] (Alain Vivien, cité dans Luedenscheider Nachrichten, 1999)
[91] (Heimgaertner, 1999 : 2)
[92] (l'A.F.P., 1999b
[93] (Chambre des Représentants, 1997)
[94] (Chrobog, 1997 : 1
[95] (Whittell, 1997
[96] [voir les Etats-Unis le Département d'Etat, 1996; 1997a]
[97] [Higgins, 1998]
[98] [Bouilhet et Doré, 1999; Ternisien, 1999 : 14)]
[99] (le Bureau d'Affaires Spéciales, 1995 : 7)
[100] [La Scientologie Kirche Deutschland eV, 1994].)
[101] [Introvigne, 1998
[102] (Introvigne, 1999b)
[103] [CESNUR, 2000b]
[104] [CESNUR, 2000c
[105] (Louter, 1997 : 5
[106] (Konigsberg, 1998
[107] (Introvigne, 1998 ?)
[108] (A.R. [F], 1997; Cossu, 1998; Morgan, 1998)
[109] (voir Sarper et Martinez [des rédacteurs.], 1999
[110] (CESNUR, 2000ème).
[111] (l'OSCE la Dimension Humaine Supplémentaire Rencontrant .., 1999).
[112] (Barthélemy, 1999).
[113] [CESNUR, 1999 ?
[114] (cité dans la Commission sur la Sécurité et la Coopération en Europe, 1999 : 41-42).
[115] ("mise cause en comme étant une proche ou membre d'une secte") [la Mission Interministérielle de Lutte contre les des Sectes, 1999 : 3]).
[116] (CESNUR, 2000b : 1)
[117] (Gunn, 2000a : 7-8
[118] (CESNUR, 2000b).
[119] (les Etats-Unis le Département d'Etat, 2000a; 2000b
[120] [la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes, 2000b : 8-9])
[121] (les Etats-Unis le Département d'Etat, 2000a : 6)
[122] (la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes, 2000b : 8, 18
[123] (les Etats-Unis le Département d'Etat, 2000a : 7
[124] (Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes, 2000b : 18).
[125] (Introvigne, 2000
[126] (Introvigne, 2000
[127] (Introvigne, 2000)
[128] Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes, 2000b : 36 n. 9)
[129] (Introvigne, 2000).
[130] (Tabayoyon, 1994, paragraphes 28-33)
[131] [Buchele, 1994]
[132] (Jentzsch, [2000])
[133] (voir le commentaire dans le M. Barthélemy, 1999)
[134] (voir Muir, 1994)
[135] [McNair, 1999])
[136] Conseil de l'Europe, 1999 : 2).
[137] (voir Kent, 1999a
[138] (voir Kent et Krebs, 1998b : 39-42)
[139] (Lantos et Gilman, 1999 :2)
[140] (voir Allard, 1999)
[141] (les Etats-Unis le Département d'Etat, 1999a : 2).
[142] (pour une liste partielle voir la Tolérance Religieuse, 2000)
[143] (les Etats-Unis le Département d'Etat, 1999a : 3)
[144] (les Etats-Unis le Département d'Etat, 1999a : 28; voir Willy Fautré's des commentaires dans la Commission sur la Sécurité et la Coopération en Europe, 1999 : 22).
[145] Fédération de Helsinki Internationale pour des Droits de l'homme, 1999)
[146] [l'A.F.P., 1999a]
[147] Commission d'Enquête, 1995 : 21-25, voir 60)
[148] Dumay, 2000
[149] Gunn, 2000b : 3]
[150] (Gunn, 2000a : 12, voir 10-12).
[151] (Gunn, 2000a : 12
[152] (Kent et Krebs, 1998a; 1998b; 1999; Lewis, 2000; Melton, 2000; lecteur, 2000; voir Hausherr, 1999)
[153] (Kent, 1998 : 121)
[154] (Gunn, 2000 : 2; voir Richardson, 1999 : 181)
[155] (Ward, 1995 : 111; voir Kent, 1994 : 167-169)
[156] Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes, 1999 :2
[157] (Gunn, 2000a : 10)
[158] (CESNUR, 2000b)
[159] (les Etats-Unis le Département d'Etat, 1999a : 33).
[160] (DeMeo dans la Commission sur la Sécurité et la Coopération en Europe, 1999 : 27-30).
[161] Voir Greater Grace Missions, 2000
[162] MILS, 2000 : 19
[163] [Russell, 1999 : 18]
[164] (Boucher, 1987).
[165] (Robertson cité dans Russell, 1999 : 18)
[166] (Crockett, 1987)
[167] (Martin, 1992 : 3)
[168] (Hansen, 1997: 68)
[169] (l'A.F.P., 2000; Henley, 2000; voir la loi dans Assemblée Nationale, 2000
[170] AFP, 2000
[171] Times de St.-Pétersbourg, 2000)
[172] (le Palais de justice européen, 2000; voir les Etats-Unis le Département d'Etat, 1999b : 8)
[173] (Reuters, 2000
[174] "Washington Post", 1999
[175] voir les versions de Kent, 1997
[176] l'A.F.P.. 1998
[177] (Asser et Swan, 1998 : 625)
[178] (Asser et Swan, 1998 : 628).
[179] Swan, 1998 ; 6
[180] Swan, 1998 : 99
[181] (Swan, 1998 : 7
[182] Haut commissariat des Nations unies pour des Droits de l'homme, 1989 : 9
[183] Mission Interministérielle de Lutte Contre Les Sectes, 2000 : 18
[184] Cloud, 1999
[185] (l'Etat de Floride contre Church of Scientologie Flag Service Organization , Inc ..., 1998 : 18
[186] (Cloud, 1999 : 33
[187] [la Cour Supérieure de l'Etat la Californie pour le Comté de Los Angeles, 1984 : 1461, 1473
[188] (voir Breckenridge, 1984b:1-13 [Diminue des Numéros 1-13]).
[189] (cité dans Breckenridge, 1984b:13 [Diminue numéro 2374]).
[190] (Breckenridge, 1984b : 14 [Diminue numéro 2375]).
[191] (Breckenridge, 1984b : 14-15 [Diminue des Numéros 2375-2376]).
[192] (Breckenridge, 1984a
[193] (l'Église de Scientologie, 1985).
[194] (Heller, 1989 : 2 [Diminue No 2472])
[195] un paquet agent mort
[196] (Armstrong, 1993 : 12-16, Diminue des Numéros 3578-3581).
[197] (Armstrong, 1997 : 110).
[198] (la Cour Supérieure de l'Etat la Californie pour le Comté de Marin, 1995a : 2)
[199] Cour Supérieure de l'Etat la Californie pour le Comté de Marin, 1995b : 7, Diminue numéro 9440).
[200] (l'Accord Mutuel, 1986 : 11).
[201] (voir, par exemple, Horn, 1992; Stewart, 1980),
[202] (Wilson, 1997 : 5)
[203] (Wilson 1997 : 6).
[204] (Wilson, 1997 : 6).
[205] (Wilson, 1997 : 6)
[206] [Klien, 2000])
[207] (Wilson, 1997 : 5)
[208] Kent, 1999a : 148
[209] (Tarrow, 1998 : 184)
[210] (McCarthy,1997 : 244-245)
[211] (voir Keck et Sikkink, 1998 : 12-13)
[212] (voir Wallerstein, 1974 : 349)
[213] (Kent, 1990; Kriesberg, 1997 : 15).
[214] (Kent, 1990 : 404-408)
[215] (voir Kriesberg, 1997 : 16)
[216] (Cowell, 1997 : 6)
[217] (Sindelfinger Zeitung, 1999; Walsroder Zeitung, 1999)
[218] Cour de Justice européenne, 2000
[219] [voir Etats-Unis/ Cour, 1992]
[220] [voit Kent, 1999a : 158 et n. 27])
[221] (McCarthy et Zald, 1977 : 1221)
[222] (McCarthy, 1997 : 253)
[223] (le Département d'Etat, 1994 : 12)
[224] (voir Smith, Pagnucco et Chatfield, 1997 : 70)
[225] (Blum, 1993; Horne, 1992)
[226] (voir Kent, 1999a : 152-153; Kent et Krebs, 1998b : 40-42; 1999 : 23-24)
[227] (Brownstein, 1990; Sherman, 1990)
[228] (voir Elving, 2000 : 13)
[229] [voir McCarthy et Zald, 1977 : 1224]
[230] (voir Kent, 1999a : 153
[231] (Wuthnow, 1980 : 53-55)
[232] (voir Gottlieb et Wiley, 1984 : 88-90),
[233] Shea, 1997)
[234] Sullivan, 1999
[235] (Betsworth, 1980 : 10; voir Kent et Spickard, 1994 : 374-382; Ribuffo, 1998)
[236] (Haag, 1992; WISE International, 1993).
[237] [Whitney, 1994; voir Kent, 1999b : 10]
[238] (Keck et Sikkink, 1998 : 12-13),
[239] (Hubbard, 1976 :489)
[240] (McCarthy et Zald, 1973 : 13)
[241] [Barnet et Cavanagh, 1994 : 345, 346]
[242] (Sandy Berger [Jeunes, 1998 : 138]
[243] (Keck et Sikkink, 1998 : 24
[244] (Kruttschnitt, Nuebel et Schweitzer, 2000)
[245] (voir l'Alger, 1997 : 263; McCarthy, 1997 : 246)
[246] McCarthy et Zald, 1977 : 1222)
[247] (Smith, Pagnucc et Chatfield, 1997 : 61).
[248] (voir Martinez [le compilateur], 2000)
[249] (Richardson, 1995 : 55)
[250] (la Commission de Nations unies sur des Droits de l'homme, 1994
[251] (cité à "New-York Times", 1998
[252] (le Conseil de l'Europe, 1999)
[253] (la Fédération européenne de Centres pour la Recherche et l'Information sur le Sectarisme, 1999)
[254] (Keck et Sikkink, 1998 : 28),
[255] (voir Peckham, 1998)
[256] (Keck et Sikkink, 1998 : 1)
[257] (Keck et Sikkink, 1998 : 1)
[258] (voir Peckham, 1998)
[259] (Keck et Sikkink, 1998 : 22)
[260] Hamburger Morgenpost, 2000
[261] (Chambre des députés, 2000)
[262] (OTS, 2000)
[263] (Canterathe, 2000)
[264] Sullivan, 1999:2
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