En 1984, Yvonne Trubert avait rappelé en forme de prophétie,
au cours du séminaire initiatique de Gros : " ils étaient
12 au départ, puis très vite ils ont été 1.000,
puis 5.000 ". IVI prit un magnifique essor : 7.000 adhérents, affirmaient
les meilleurs informateurs.
Or, dans " le Livre d'IVI ", (n° 135 - février 1997
page 37) : " On constate, depuis maintenant trois ans, une réduction
progressive du nombre d'adhérents de notre association. Nous étions
2.200 en 1994, nous ne sommes plus que 1.900 en 1995-1996 ". La situation
ne cesse de s'aggraver, comme le confirme l'éditorial du n°
137 du mois d'avril : " II y a quelques années nous avons été
plus de 2.000 à cheminer ensemble... Ces fêtes de Pâques
nous voient à peine 900 adhérents ! ".
2. Les ressources financières s'amenuisent
La diminution des effectifs entraîne une forte réduction
des ressources. Les cotisations représentent moins de 5% du budget
de l'association. D'où les restrictions qui s'ensuivent sur les
frais de fonctionnement, les déplacements... et pour comble de malheur,
IVI est à nouveau l'objet d'un contrôle fiscal (page 36 -
37), après le contrôle fiscal de 1994 au terme duquel " l'administration
fiscale, estimant qu'IVI était une association à caractère
commercial, lui réclamait plusieurs millions de francs, soit 18%
de TVA sur toutes les recettes des 6 années contrôlées
ainsi que les autres taxes professionnelles et impôts sur les sociétés
". (Le Livre d'IVI 1996 n° 127)
3. Le Livre d'IVI en voie de disparition
Déjà en 1996, IVI informait ses abonnés : " Nous avons
la tristesse de vous annoncer que notre livre d'IVI est en train de mourir
" (page 1). En février 1997, IVI lançait un cri d'alarme
" Sauvons le Livre d'IVI ". " Le Livre d'IVI a besoin de vous. Le nombre
de ses abonnés encore réduit et sa diffusion à l'étranger
trop faible ne nous permettent pas de faire face à l'évolution
de son coût de fabrication et nous obligent à réagir
ensemble pour le maintenir en vie au-delà du mois d'octobre. Aidez-nous.
" (Le Livre d'IVI n° 137 - février 1997 page 1)
4. Les procès perdus
Dans le Livre d'IVI (n° 135 - février 1997), Anne écrit
: " Depuis plus de dix ans, Invitation à la Vie est l'objet d'un
acharnement médiatique... On la décrit comme une des sectes
les plus dangereuses " (page 1). Il faut reconnaître que pendant
cette décennie, IVI, fidèle à sa noble mission d'amour
et de pardon, ne réagissait pas. Puis, brusquement, IVI changea
de tactique, imitant les sectes procédurières, et se lança
dans de nombreux procès : contre le Père Trouslard (par l'intermédiaire
de Mme Marie-Claire Ricci qui fut déboutée en première
instance et en appel), contre Bernard Fillaire (IVI est débouté),
contre France 2 (IVI perd en première instance, interjette appel),
contre le CCMM (IVI perd en première instance,
interjette appel), etc. IVI avait demandé que les prévenus
soient condamnés à verser des sommes exorbitantes de 1 à
2 millions de francs, à titre de dommages-intérêts,
espérant ainsi résorber ses déficits.
Pire, en janvier 1996, le rapport de la
Commission Parlementaire sur " Les sectes en France " faisait figurer
Invitation à la Vie dans sa liste des sectes, comme pseudo-catholique
et secte guérisseuse. Il importait donc d'engager une défense
urgente, ne fût-ce que pour rassurer les adeptes. Ainsi fut mise
en place, durant l'été 1996 l'équipe de travail "
Pour la Clarté ".
5. L'incompatibilité des doctrines d'IVI avec la foi catholique
" Déjà, un petit groupe de familles s'était constitué
avec l'approbation d'Yvonne pour rencontrer des membres de l'Église
catholique, des Évêques (Mgr Thomas, évêque de
Versailles) et le responsable de l'Épiscopat français ".
(Note IVI 411 - g6/BC:ab, 18 octobre 1996)
Le 15 avril 1996, l'évêché de Versailles remettait
un texte, en stipulant " qu'il ne devait jamais être utilisé
hors du contexte très restreint de ce groupe de discernement interne
au diocèse de Versailles ". En fait, cette note fut publiée
dans la grande presse et dans le dossier récent du groupe de travail
"Pour la Clarté", le 27 avril 1997.
Ce texte exhorte Invitation à la Vie : " à éviter
les contradictions, les ambiguïtés, les approximations, les
confusions ". " IVI n'est pas partie intégrante du Christianisme,
n'est pas une religion chrétienne ". " IVI apparaît comme
un amalgame d'éléments épars, ayant souvent perdu
leur signification et leur cohérence ". " La lettre du Président
d'IVI au Cardinal Lustiger, datée du 20 février 1996, comporte
des phrases qui contredisent le document décrivant IVI... Il
y a donc un réel problème d'identité de IVI ".
6. L'exercice illégal de la médecine
En second lieu, IVI devait justifier que sa nouvelle médecine, l'harmonisation
des énergies, était une vraie médecine et serait la
médecine de demain. Le dossier produit des témoignages, des
attestations de médecins, professeurs, et mentionne les Colloques
Internationaux auxquels participèrent des personnalités scientifiques.
Dans son témoignage du 15 mars 1995, le Docteur G. Dulaurans,
accusant le Père Trouslard de " harcèlement spirituel et
préjudice moral professionnel ", rappelle que le Docteur Balmary,
qui était son patron à la maternité des Franciscaines
de Versailles, lui avait " déconseillé de poursuivre les
recherches dans ce sens ". En fait, le Docteur Balmary, expert auprès
des Tribunaux, désigné par le Conseil National de l'Ordre
des Médecins pour effectuer une expertise sur l'enseignement médical
d'IVI, écrivait le 20 janvier 1986 : " Le groupe IVI prend des responsabilités
considérables, dont les premières victimes risquent d'être
ceux qui seraient suffisamment crédules pour ajouter foi à
un enseignement d'une pauvreté à ce point exemplaire. Nouvelle
médecine? Peut-être en effet, mais on ne peut dire qu'il s'agisse
d'une médecine bien éclairée ! Soutenir qu'une formation
scientifique approfondie n'est pas rigoureusement indispensable à
l'art de guérir est une tromperie dangereuse et répréhensible.
On ne confie pas sa vie à un chauffeur de taxi aveugle, dans les
rues de Paris ".
Le Docteur Dulaurans quitta en juin 1993 la clinique des Franciscaines
pour s'installer à Paris, 26 avenue de Villiers (17ème).
À cette même adresse se trouve le cabinet médical
du Docteur .............., membre d'IVI et de la Maison de la Santé
d'IVI. Le Docteur............. avait déjà été suspendue
pour violation des articles 23.30 et 67 de l'ancien code de Déontologie
médicale, et radié pour des faits similaires, le 23 mars
1996 par le Conseil Régional de l'Ordre des Médecins. (Le
Docteur ..............fit appel, le jugement n'était pas encore rendu).
Le 11 mars 1997, le Conseil Régional de l'Ordre des Médecins
d'Ile de France a prononcé à l'encontre du Docteur.............
la peine de la radiation, au motif que " Madame le Docteur ............ s'est
rendue coupable de pratiques charlatanesques, qu'il s'agit de récidive,
qu'elle porte en partie la responsabilité du décès
de sa patiente, que ces faits prouvés méritent la sanction
la plus sévère à laquelle la Juridiction ordinale
puisse la condamner. " (" Cette sanction prendra effet du jour où
la décision sera devenue définitive. ")
7. Membres d'IVI en difficulté.
Madame Brohn-Bronner, vice-présidente de la Chambre Sociale à
la Cour d'Appel de Grenoble, est accusée de faire du prosélytisme
en faveur de la secte IVI. Elle aurait fait circuler, dans le Palais de
Justice, un document dans lequel elle relate la guérison de sa polyarthrite
rhumatoïde, grâce à la méthode d'harmonisation
d'IVI et harcèlerait l'une ou l'autre magistrat. Le Président
Jean Levanti, ainsi que le Procureur Général également
alerté, a demandé un rapport écrit.
Monsieur Bernard Loiseau, directeur de la rédaction de
" Psychologies " et Madame Agnès Loiseau, rédactrice en chef,
ont préféré démissionner de la Revue, quand
l'opinion publique s'est émue de leur appartenance à la secte
IVI, au moment du Colloque sur le suicide, auquel M. Loiseau devait participer,
le 6 février 1997.
Alors, à IVI, rien ne va plus ?.
Dernièrement, fin mai 1997, le Juge Hervé Stéphan
plaçait en garde à vue les Docteurs ....................... et ................. (membres d'IVI) et procédait à la perquisition
de leur cabinet médical. Soupçonnée de " non-assistance
à personne en danger, blessure involontaire et homicide involontaire
" le Docteur S a été présenté jeudi au parquet
et placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer.
Sa consoeur, remise en liberté, devrait être convoquée
prochainement devant le juge. (Le Figaro, 31/5/97).