Un chercheur en anthropologie nous a adressé un
message nous demandant si, comme cela est indiqué, notre site était
vraiment indépendant et nous faisant observer que notre définition
de la secte n'avait rien de scientifique. Notre ami Xavier Martin-Dupont
a eu la gentillesse de lui adresser la réponse dont voici quelques
extraits:
Etant moi-même de formation universitaire je serai très intéressé par la liste de vos publications sur ce sujet.
Le travail réalisé sur ce site à d'abord un objectif purement pratique, en ce sens, il ne se prétend pas "universitaire". Dès lors je vois mal en quoi nous aurions à suivre en matière de définition celle préconisée par le petit monde des sociologues travaillant sur la question des nouveaux mouvements religieux.
Sachant que pour certains d'entres eux, et pas des moindres, la notion de secte au sens où nous l'entendons n'existe tout simplement pas. Ainsi la Scientologie par exemple n'a eu aucun mal à présenter comme caution - Bryan Wilson - universitaire qui la présentait devant les tribunaux comme un nouveau mouvement religieux. Ce qui n'a pas empêché cette organisation d'être condamnée à travers ses membres pour : homicide involontaire (Cour d'appel de Lyon) ou escroquerie (Lyon et Marseille).
Les nombreux témoignages dont nous disposons : anciens adeptes, dépositions faites devant des tribunaux américains, procédures en cours aux USA , vont tous dans le même sens et nous précisons qu'il ne s'agit en aucun cas de dérive locale mais de délits provoqués par le caractère criminogène de la doctrine et de l'organisation de certaines sectes.
En l'espèce il semblerait que la définition de ce que serait une religion selon le sociologue Bryan Wilson (voir : Le procès de l'église de Scientologie, Albin Michel, Paris 1997) l'ait amené à transformer une vulgaire escroquerie en une "religion".
Lorsque l'on prend en considération ce simple fait, il est clair que nous n'avons pas la même grille de lecture du fait sectaire que Bryan Wilson ou encore de ceux des auteurs ( Introvigne, Gordon G.Melton) qui ont collaboré à "Pour en Finir avec les sectes" , titre qui relèverait de l'humour noir s'il ne s'agissait pas pour ces auteurs - c'est au moins ce qui ressort de leur argumentaire - d'en finir non pas avec le phénomène lui-même mais de rayer d'un trait de plume le concept de secte.
Si vous recherchez une définition - ou une tentative de définition - référez vous à l'ouvrage : "La dérive sectaire" de M. Monroy et Anne Fournier, -PUF- le Sociologue, Paris 1999.
J'ajoute que l'intérêt réel d'une définition en Science humaine m'a toujours laissé perplexe.
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