(Source: http://www.0plus0.com/print.php?sid=295 )
- Le mur du çon :
- Le Pr Israël Nisand réagit vigoureusement à une intervention de l'ancien ministre Bernard Kouchner sur le problème de la transfusion des témoins de Jéhovah. BK collectionne les déclarations ahurissantes ces derniers temps. Nisand n'hésite pas à parler du franchissement du mur du çon. Le Pr Israël Nisand déclare à 0+0 qu'il persiste et qu'il signe ses propos et propose une solution. "la balle est désormais dans le camp des médecins qui ne peuvent pas se contenter de rentrer la tête entre les épaules"
Pr Israël Nisand :
- Question à BK: Au nom de l'article sur l'inviolabilité du corps humain, un médecin vient d'être condamné pour avoir transfusé, contre son gré, une femme témoin de Jéhovah qui venait d'accoucher. Qu'en pensez-vous, Bernard Kouchner?
- Réponse BK: La loi doit être appliquée. Le malade a le droit de décider de son sort. C'est aux médecins d'essayer de le convaincre de changer d'avis. En tant que médecin, je ne sais pas si j'aurais transfusé cette femme. Peut-être l'aurais-je fait, après avoir utilisé tous les arguments. Mais je pense surtout que l'on aurait pu s'occuper plus tôt de cette patiente. On aurait pu, par exemple, anticiper et prélever son sang avant l'accouchement pour prévoir éventuellement une autotransfusion, sachant qu'elle refuserait une transfusion classique. C'est vrai, cette nouvelle loi va imposer des changements dans les mentalités et notamment apprendre aux soignants à plus respecter la volonté du malade.
- Commentaire du Pr Nisand : Encore une occasion de se taire, perdue haut la main, par quelqu'un qui a atteint et largement dépassé son seuil d'incompétence... (suite) ...
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... L'autotransfusion qui n'a jamais permis de sauver une hémorragie de la délivrance n'est pas acceptée, en outre, par les témoins de Jéhovah car le sang devient impur dès qu'il est hors du corps.
La CAT obstétricale devant une femme témoin de Jéhovah (où quoiqu'il fasse le médecin va au tribunal pour non assistance ou pour traitement non consenti), impose la rédaction d'un texte par toute la profession dont la signature conditionne (hors l'urgence) l'admission de la patiente.
On ne peut pas demander à des équipes médicales d'assister aux décès évitables de jeunes femmes.
Pourquoi viennent -elles à l'hôpital nous imposer ce spectacle ?
Que risquent-elles de pire que le décès si elles accouchent à domicile ?
Si le conseil d'Etat confirme le jugement de Valencienne, il rend un fort mauvais service à cette secte mais les médecins n'auront alors qu'un seul choix possible entre le tribunal (en cas de pépin) où l'abstention de soin en s'estimant incompétent pour soigner des gens qui ont de telles exigences et se retournent contre les médecins qui les ont sauvé, parce qu'ils les ont sauvé.
Si demain les paraplégiques d'accidents de voiture se retournent contre les SAMU qui les ont réanimés (sous prétexte qu'ils n'avaient pas demandé à survivre avec un tel handicap) on sera dans la même situation de bloccage du contrat de soin.
Pour les témoins de Jéhovah, la balle est désormais dans le camp des médecins qui ne peuvent pas se contenter de rentrer la tête entre les épaules.
Israel Nisand