Un véritable scandale. Comment le champion de France de Ligue 1, prévenu par l'Unadfi, ose-t-il encore participer à la mascarade de la Peace Cup, compétition organisée en sous-main par la tentaculaire et dangereuse Secte Moon ? Pourquoi un tel silence de la part des pouvoirs publics ? Frédéric Thiriez, le si impétueux président de la Ligue ne devrait-il pas intervenir pour empêcher cette caution donnée à un mouvement sectaire mondialement condamné ? Honte à l'OL, honte à Aulas, honte à la Ligue 1 !
Personne ne peut être surpris par une telle affirmation. Les liens entre l'organisation et la secte ont été évoqués à maintes reprises par la presse et l'Unadfi a envoyé un long courrier à l'OL pour signaler le cautionnement à l'action de la secte qu'implique une participation à l'épreuve. Dans un communiqué adressé à l'AFP, l'Union Nationale Des Associations de Défense des Familles et de l'Individu expliquait ainsi en 2005: "Les dirigeants de l’Olympique Lyonnais et des autres clubs participants, de même que les instances de la FIFA étaient-ils au courant que la Peace Cup était organisée par un mouvement sectaire international qui n’a de cesse d’exploiter ses adeptes à travers le monde ? Ont ils été bernés par le discours de la secte ? Ont-ils pris la peine de s’informer sur l’organisateur de ce tournoi et dans ce cas l’espoir d’un chèque à plusieurs zéro a-t-il eu raison de leurs interrogations ? La participation de sportifs à ce genre de manifestation est une forme de cautionnement que ne manquent pas d’exploiter les sectes qui ont ainsi piégé ceux qui manquent de vigilance". L'association a été reconnue d'utilité publique depuis 1996 et bénéficie d'une importante subvention de la part... du ministère des sports.
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France : Satanisme
Profanations - Les ravages du satanisme en Bretagne
Le Pélerin , 17 juillet 2007 par Elisabeth Petit
[Texte intégral]
Dans le Finistère, les communautés paroissiales s'organisent pour financer les restaurations des monuments profanés, en mai et juin. Les coupables présumés, récemment interpellés, affirment avoir agi pour combattre
« la toute-puissance de la religion chrétienne ».
Immobile au pied de la chapelle de la Croix, Jean-Jacques, 43 ans, contemple les restes de cet édifice construit voici cinq siècles dans le bois de Baudriec, sur la commune de Loqueffret. Les vitraux pulvérisés et le sol jonché de poutres calcinées témoignent de la violence de l'incendie criminel qui a ravagé récemment la chapelle, classée monument historique depuis 1926. « J'ai vu des flammes en allant, le matin, nourrir mes vaches à l'étable. J'ai alerté les pompiers. Le temps qu'ils arrivent, la charpente s'était déjà écroulée. Je n'ai rien pu faire », raconte cet agriculteur, les larmes aux yeux.
Jean-Claude Albert, le maire de Loqueffret, est tout aussi amer. « Nous sommes soulagés que les coupables de cet acte odieux aient été arrêtés. Mais nous avons perdu quatre statues polychromes du XVe siècle. Rien ne remplacera jamais ces joyaux inestimables. »
Loqueffret n'est pas le seul bourg victime des vandales. Les dégradations, débutées le 8 mai à Gouesnac'h, au sud de Quimper, ont duré un mois et demi. « Alors que nous étions rassemblés pour une célébration au monument aux morts, nous avons appris que la croix du cimetière et notre calvaire classé avaient été jetés à terre. C'était un vrai massacre. », raconte Guy Christien, le maire de Gouesnac'h. Les malfrats ne s'en tiennent pas là. Quelques jours plus tard, un calvaire du XVIIe siècle est abattu à Langolen, en Cornouaille. La fontaine Saint-Côme-Saint-Damien est taguée à Plomeur. et une croix est fracassée à Pleuven. La fontaine Notre-Dame de la Clarté est taguée à Combrit.
Partout, les vandales signent leur passage avec une croix renversée, symbole sataniste, et de mystérieuses initiales peintes en noir : « TABM ».
Un groupuscule extrémiste antiecclésiastique
Sur place, quinze gendarmes enquêtent d'arrache-pied. Dans les villages, les paroissiens inquiets s'organisent. « Nous avons demandé aux riverains de nous signaler tous les passages suspects », explique Jean Loaec, maire de Pleuven. L'arrestation, le 21 juin, des auteurs présumés des faits, trois jeunes de 21 et 22 ans inconnus des services de police, provoque le soulagement général. Mis en examen pour « destruction par incendie en bande organisée » et « destruction volontaire de biens d'utilité publique », ils risquent vingt ans de prison.
Aujourd'hui, l'émotion reste vive dans les paroisses, où l'on s'interroge sur les raisons de ces actes. Dans une lettre adressée au quotidien Le Télégramme peu avant leur interpellation, les vandales se désignaient comme un « groupuscule extrémiste antiecclésiastique », le « True Armorik Black Metal » (TABM). Ils prétendaient agir au nom du paganisme celte, dans le but de « laver la terre d'Armorique des intrus qui y ont pris place sans le moindre respect pour nos racines celtiques ».
« Ils voulaient dénoncer ce qu'ils considèrent comme la toute-puissance de la religion chrétienne, et sa suprématie sur les rites païens anciens de la terre bretonne. Ils jugeaient anormal que les édifices religieux bénéficient de la mansuétude des pouvoirs publics, alors que les sites liés au culte païen ne reçoivent pas le même soutien financier », précise Anne Kayanakis, procureur de la République à Quimper.
Les dérives liées aux pratiques satanistes sont en net essor dans l'Hexagone
Ces arguments font bondir les communautés catholiques du Finistère. « Ces propos relèvent de l'idéologie. Nos communautés connaissent un renouveau depuis quelques années. Les pardons (procession festive et traditionnelle) attirent chaque été une foule plus nombreuse et des associations très actives entretiennent nos monuments.», s'insurge le P. Jean-Paul Larvol, curé de l'ensemble paroissial Odet rive gauche.
En octobre 2006, le secrétariat général de la Conférence des évêques de France a pointé dans un document les dérives liées aux pratiques satanistes, en net essor dans l'Hexagone. « L'an dernier, 172 profanations ont fait l'objet d'une plainte en France. La moitié était le fait de mouvances antichrétiennes à connotation sataniste ou néopaïenne. Le Finistère est particulièrement concerné par le phénomène », résume Jacky Cordonnier, historien des religions et membre du conseil d'orientation de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). « En Bretagne, la rivalité entre paganisme et chrétienté a longtemps été intense.Avec ses nombreuses légendes, la région est une terre propice aux pratiques occultes », ajoute ce spécialiste.
Au lendemain des profanations, les fidèles et les associations de défense du patrimoine ont mis les bouchées doubles pour réunir les fonds nécessaires à la restauration des monuments. « La solidarité joue à fond. Nous avons reçu de nombreux dons », se réjouit Yves Guichoux, président des Amis de la chapelle, à Loqueffret. Cette dernière, qui va être dotée d'une toiture provisoire, accueillera vaille que vaille son traditionnel pardon en septembre. « Ce sera l'une des plus belles fêtes qui aient jamais eu lieu. Nous voulons prouver que malgré ce désastre, nous pouvons nous relever, en remettant notre chapelle debout.»
Canada : Scientologie
L'Eglise de Scientologie gagne en visibilité
Cyberpresse, 17 juillet 2007 par Nadielle Kutlu
[Texte intégral]
L'Église de scientologie prend de l'expansion à Montréal. Actuellement située sur l'avenue Papineau, elle déménagera dans un immeuble qui appartenait à l'UQAM. Considérée par ses opposants comme une secte, l'Église triplera sa superficie.
L'organisation occupera l'immeuble La Patrie, ancienne propriété de l'UQAM, rue Sainte-Catherine Est, dans environ un an. La transaction de 4,25 millions vient d'être conclue.
L'Église de scientologie, qui rassemble près de 1000 membres dans la métropole, y entreprendra des travaux de «plusieurs millions de dollars», a précisé le directeur des affaires publiques de l'Église, Jean Larivière.
«On voulait vraiment avoir une plus grande visibilité», soutient-il.
Les locaux de L'Église passeront de 15 000 à 50 000 pieds carrés.
«La contribution financière vient surtout des membres de Montréal», affirme M. Larivière.
Une exposition permanente sur la scientologie, une plus grande chapelle, une bibliothèque plus vaste et plus de salles de cours permettront aux adeptes de multiplier leurs activités.
Secte ou religion
Si les fervents de la scientologie considèrent qu'ils croient en une religion, leurs opposants l'associent à une secte. Au Québec, selon la loi, la scientologie est acceptée comme une religion.
Consultant en mouvements sectaires, Yves Casgrain explique les grandes lignes de cette croyance. «Elle promet la guérison de tous les problèmes, surtout psychologiques, et promet de faire en sorte que la personne se découvre comme une entité éternelle.»
Yves Casgrain rappelle que dans de nombreux pays, l'Église de scientologie est souvent critiquée. «Mais au Québec, on est tombé dans un autre extrême. On ne parle plus du tout de ces groupes. On est frileux. Très peu de gens osent se dirent antisectaires et en parler publiquement», dit-il.
«Un tel financement prouve que l'organisation a de l'argent. Ce n'est pas un crime. Elle est en bonne santé et ce n'est pas surprenant au Québec», mentionne M. Casgrain.
Si les stars d'Hollywood comme Tom Cruise et John Travolta mettent leur statut de célébrité au service de la scientologie, ici, c'est différent. La chanteuse France d'Amour a publiquement affiché ses croyances, rappelle Jean Larivière, mais cela reste discret.
À Québec aussi
Dans la Vieille Capitale, l'Église de scientologie déménagera dans un espace 10 fois plus grand d'ici un an. Actuellement dans Limoilou, l'organisation a acheté un édifice de trois étages, pour 1,9 million, dans le quartier Saint-Roch, en février 2006. Les travaux de rénovation s'élèvent à 2 millions.
«On passe de 4800 à 47 000 pieds carrés», précise Karine Bélanger, directrice des affaires publiques de l'Église de scientologie de Québec. Elle ajoute qu'il y a entre 200 et 300 membres réguliers et près d'un millier de membres occasionnels à Québec.
L'UQAM avait acheté l'immeuble La Patrie pour 1,8 million en avril 2004. En le revendant pour 4,25 millions, l'UQAM estime avoir fait un bon coup. La controverse entourant l'Église de scientologie n'a pas fait broncher l'Université.
«La question était d'avoir le meilleur prix possible et ce prix était très élevé dans la fourchette d'évaluation», indique Nathalie Benoît, directrice de la promotion au service des communications de l'UQAM, rappelant que l'UQAM éprouve des difficultés financières. Au départ, La Patrie devait devenir la Maison des sciences humaines.
Depuis la fin des années 60, l'Église de scientologie est présente à Montréal. Elle loge sur l'avenue Papineau depuis la fin des années 70.
Canada : Raël
La vente des "Jardins du prophète" achoppe
La tribune , 18 juillet 2007 par Marianne Dandurand
[Texte intégral]
MARICOURT - Après quelques mois de tergiversations, la transaction qui devrait faire passer les Jardins du Prophète, le vaste domaine de Maricourt appartenant à Raël, à la fondation MédicaDev n'est toujours pas complétée.
Pourtant, en février dernier, une promesse d'achat au montant de 2,95 M $ avait été signée entre les deux parties. L'acte devait initialement être notarié le 15 mai 2007. À ce moment, l'agent immobilier en charge de la transaction, Yves Desautels, avait indiqué que seule la mauvaise foi de l'une ou l'autre des deux parties pouvait faire achopper la vente.
Depuis, la visite devant le notaire a été reportée à trois ou quatre reprises. Dernier report en date, la rencontre prévue le 13 juillet. "Toutes les conditions étaient remplies, estime M. Desautels, mais l'acheteur est revenu avec des supposées ententes verbales, et il s'est désisté le 10 juillet pour la rencontre."
De son côté, la fondation MédicaDev indique qu'il manque encore des documents pour compléter la transaction, dont un certificat de conformité qui devrait être émis par la municipalité. "Tant qu'il manque des documents, et que tout n'est pas conforme, nous ne signerons rien", a indiqué Pierre Bouchard, membre de la fondation.
Nouveaux délais
Dès février, la visite d'un entrepreneur dépêché par la fondation a permis d'observer d'importantes irrégularités en ce qui a trait à l'entretien des bâtiments. Moisissures, fissures et traces d'infiltration d'eau auraient été répertoriées. Des chevrons seraient déplacés, et un mur en blocs de béton aurait subi une importante dénivellation. Les réparations n'auraient toujours pas été effectuées.
M. Bouchard ajoute que diverses tractations ont forcé MédicaDev à accorder sans cesse de nouveaux délais supplémentaires au mouvement raélien pour la conclusion de la transaction. Il déplore l'attitude hautaine et déplaisante adoptée par les représentants des Jardins du Prophète.
Le mouvement raélien n'a émis aucun commentaire sur la situation, le porte-parole du mouvement raélien, Jocelyn Chabot, étant présentement à l'extérieur du pays. L'agent immobilier a toutefois confirmé que le guide-prêtre est au courant de la situation, et que le mouvement se désole d'avoir perdu une saison de revenus d'activités, puisque les membres ont été invités à quitter les emplacements de camping dès le printemps.
La fondation MédicaDev se désole de son côté d'avoir perdu une saison pour la mise en chantier de son centre de dépistage précoce du cancer du sein.
Les deux parties semblent indiquer espérer que la vente finisse par se conclure le plus rapidement possible.
France : Sectes
Mêlées celestes à la secte ?
L'Express, 19 juillet 2007 par François Koch
[Texte intégral]
L'association Parc d'accueil dans le Calvados aurait organisé des "mêlées célestes" entre 2004 et 2005, à la fois spirituelles et sexuelles. Deux femmes responsables du mouvement ont été mises en examen pour abus de faiblesse et violences volontaires.
Ce sont deux pavillons très ordinaires, l'un à Lisieux, sous-préfecture du Calvados, l'autre à Moyaux, une commune du pays d'Auge. De 2004 à juin 2007, ils auraient abrité des «mêlées célestes», à la fois spirituelles et sexuelles, impliquant les adeptes d'un mouvement sectaire baptisé «Parc d'accueil». Le 27 juin, une trentaine de policiers de Caen ont mis un terme aux activités de cette association en faisant irruption dans la maison de Lisieux qui lui servait de siège.
La responsable de Parc d'accueil, Françoise D., 51 ans, et son bras droit, Corinne V., 44 ans, ont été mises en examen pour abus de faiblesse et violences volontaires. Il leur est également reproché d'avoir pris part à des viols et à des agressions sexuelles. La justice les soupçonne d'avoir mis, au total, une quinzaine de personnes sous leur joug. Elles les auraient obligées à verser 400 000 euros et à accepter des coups et des relations sexuelles en groupe avec des partenaires choisis par Françoise D. Les deux femmes, qui se disent innocentes, ont été incarcérées.
Cette affaire est suivie de près par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), à Paris. «L'instruction judiciaire démarre en utilisant la loi dite "About-Picard" sur l'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de faiblesse, se réjouit Catherine Katz, secrétaire générale de la Miviludes. Ces personnes ne se retrouvaient pas librement pour des partouzes; ce sont des victimes en souffrance parce que sous l'emprise d'une "gourelle".»
Renouveau spirituel et manipulation
Au début, en 2003, Françoise D., mère de trois enfants, professeur d'anglais à la Fondation des orphelins apprentis d'Auteuil, commence par regrouper autour d'elle des femmes et des hommes, recrutés par relations, intéressés par le «renouveau spirituel» et par le «débat interreligieux». A en croire l'accusation, cette animatrice très pieuse se serait par la suite muée en gourelle.
Comme souvent dans ce genre d'affaires, la manipulation a démarré, semble-t-il, par de l'amour et de la tendresse. Mais celle qui se prenait pour Dieu, poussée en partie par ceux qui voulaient croire en elle, serait devenue violente. Si un adepte se montrait récalcitrant, elle lui lançait: «Pour combattre tes mauvais côtés, il faut que je te batte!» Et d'insister sur le credo du mouvement: «Dieu et le Saint-Esprit vous donnent tout. Donc, afin de vous purifier, vous devez donner de l'argent et des câlins.» Dans son jargon, «câlins» et «navigations» signifiaient «ébats sexuels». Selon les enquêteurs, Françoise D. se montrait à la fois maternelle et dominatrice, gentille et humiliante, et parvenait à faire perdre tout sens critique à ses adeptes, au point de les amener à accepter violences physiques et sexuelles.
Tout bascule au mois de novembre 2006, quand une aide ménagère de 27 ans accepte de témoigner. Cette jeune femme très perturbée raconte au couple de personnes âgées qui l'emploie les prières et les orgies sexuelles nocturnes auxquelles elle participe à Moyaux. A la demande de ses employeurs, elle confirme son récit devant le maire de Lisieux, Bernard Aubril.
La gendarmerie et le procureur de la République, Bruno Dieudonné, sont alertés. Le dossier est confié à la juge d'instruction Marie Lefort. Après trois mois d'enquête et de nombreuses écoutes téléphoniques, la police finit par interpeller les responsables de la secte. Selon leur avocat, commis d'office, celles-ci seraient «abasourdies» et nient toute violence. Leur procès ne devrait pas avoir lieu avant la fin de 2008.
Suisse : Méditation transcendantale (Gourou Maharishi)
Des gourous veulent renvoyer les femmes au foyer
24 heures, 20 juillet 2007 par Sandra Weber
[Texte intégral]
En 2005, le raja suisse Felix Kägi voulait raser Genève. Deux ans plus tard, son institut Maharishi veut éduquer les femmes à redécouvrir leur nature de "mères disponibles pour leur famille".
Vous vous souvenez de l'Institut Maharishi à Genève? En 2005, son raja Félix Kägi suggérait de raser Genève pour la reconstruire selon l’architecture védique. Deux ans plus tard, pas un coup de pioche n’a été donné par l’Institut qui propage en Suisse romande «la sagesse védique de l’Inde ancienne» du Maharishi Mahesh Yogi, le gourou des Beatles. Mais un nouveau projet est en cours: l’éducation des femmes, et surtout des jeunes femmes. A quoi? A retrouver leur vraie nature grâce à la méditation transcendantale. Une nature de mère au foyer, inspirée par une inclination innée à nourrir, soutenir et encourager. L’institut souhaite que les filles puissent suivre leur l’enseignement secondaire auprès de l’«Education et formation védiques pour les femmes» dès 2008 en Suisse romande, pour un prix encore inconnu. Et affirme être reconnu par le Département de l’Instruction publique (DIP) de Genève.
Mais celui-ci «n’entrera pas en matière» sur ce projet-là. Denis Kaufmann, au Service de l’enseignement privé du DIP, tient à clarifier la situation. «Deux projets de l’Institut Maharishi ont effectivement reçu une autorisation d’exploitation, mais ils n’ont jamais abouti.» Il s’agissait de la création de deux Universités Maharishi, l’une de médecine védique et l’autre de paix dans le monde. «Par contre, c’est vous qui m’apprenez l’intention de l’Institut de donner des cours aux femmes et aux jeunes filles au niveau de l’enseignement secondaire, poursuit-il. Dans ce cas nous n’entrerons pas en matière, car ce type de cours se référant au «développement personnel» ne correspond pas du tout à nos critères en matière d’enseignement privé. Mais nous allons surveiller l’évolution de ce projet.»
«C’est la nature»
Mais quel rapport entre la méditation transcendantale et la femme au foyer? «La méditation permet de faire l’expérience profonde de notre source de vie, ce qui éveille les qualités propres de la personne, explique Virginie Courvoisier, enseignante de méditation transcendantale à l'Institut Maharishi. Une femme, peu importe sa culture, a un caractère de mère qui se rend disponible pour sa famille. Nous promouvons cette réalité dans le monde entier.» Et si on lui demande d’où vient cette conviction, elle a une réponse imparable: «C’est la nature. Cela s’est perdu dans notre société, mais il faut que les femmes reprennent contact avec les lois de la nature.»
La mère au foyer correspond à l’idéal de la «Mère du domaine du Raja de Suisse», soit l’épouse de Félix Kägi. Qui soit dit en passant n’a pas d’enfant. «Une femme sans enfants développe également des qualités maternelles, explique Virginie Courvoisier. Elle en fait profiter la société.»
Rendre le pays invincible
En promouvant ces rôles bien distincts des hommes et des femmes, l’Institut espère rendre la Suisse non seulement «idéale» mais encore «invincible». «La société sera alors dans une état de cohérence tel qu’aucune influence négative ne pourra l’infiltrer, avance Virginie Courvoisier. C’est un des critères pour arriver à la paix.»
Rappelons que ce mouvement international, s’il recense plus de 3,5 millions de personnes pratiquant la méditation transcendantale dans le monde dont 5000 en Suisse romande, n’en est pas moins considéré comme une secte en France.
Canada : Raël
Les raéliens cherchent un nouvel acheteur
Cyberpresse, 20 juillet 2007 par Marianne Dandurand
[Texte intégral]
Puisque l'entente notariée liant les deux parties devait être complétée le 15 juillet dernier -ce qui n'a pas été réalisé-, le mouvement raëlien a choisi de se tourner vers d'autres avenues. "Cette offre d'achat est tombée à plat, et nous sommes toujours à vendre", a annoncé le porte-parole du mouvement raëlien, Jocelyn Chabot, de retour de l'étranger jeudi.
Le porte-parole déplore plusieurs inexactitudes dans les propos tenus plus tôt cette semaine par la fondation MédicaDev.
"Le seul document qui n'a jamais été fourni, c'est leur lettre bancaire signifiant qu'ils ont les fonds nécessaires pour procéder à l'achat. On est restés sans nouvelles d'eux depuis qu'on leur a demandé", a indiqué M. Chabot. Selon lui, la municipalité n'a aucun certificat de conformité à émettre, et le mouvement raëlien a toujours agi avec transparence.
Par exemple, M. Chabot indique n'avoir jamais tenté de cacher que les bâtiments avaient manqué d'entretien. "C'est d'ailleurs pour ça qu'on demande 2,95 M $ et pas 4 M $. On tient compte des réparations mineures à effectuer." Le porte-parole ajoute que lors d'une rencontre tenue le 13 mars dernier, MédicaDev s'est déclaré satisfait de l'inspection effectuée par son entrepreneur, et a levé les conditions reliées à l'état des bâtiments.
Refusant d'indiquer qui sont les autres groupes intéressés, M. Chabot a rappelé que c'est la fondation MédicaDev, qui, en février dernier, a annoncé dans les médias avoir acquis le vaste domaine des raëliens de Maricourt. "Mon hypothèse, c'est qu'ils se sont trop avancés, qu'ils n'ont pas eu le financement nécessaire, et qu'ils veulent sauver la face en nous mettant ça sur le dos."
Le porte-parole souligne que MédicaDev fait toujours partie des acheteurs potentiels, à condition de démontrer les preuves de solvabilité nécessaires. Questionné quant à la possibilité d'entreprendre un recours en justice pour compenser les pertes financières encourues suite à l'annulation des activités estivales, M. Chabot a simplement indiqué que le sujet n'a pas encore fait l'objet de discussions au sein de son groupe.
Le projet de MédicaDev
La fondation MédicaDev, si elle complète la transaction avec le mouvement raëlien, compte établir à Maricourt un centre de dépistage précoce du cancer du sein, propre à déceler la maladie en moins de 24 heures.
Subséquemment, la fondation inaugurerait un centre de santé anti-âge ainsi qu'un ensemble de serres servant à la production de plantes médicinales. Enfin, vers 2010 ou 2012, un hôtel 5 étoiles serait érigé dans les Jardins du Prophète devenus la Cité de la Paix.
Pierre Bouchard, de la fondation MédicaDev, a fait savoir que si l'entente se concluait, chacun des membres de la fondation déclarerait sous serment n'avoir aucun lien avec le mouvement raëlien.
Suisse : Témoins de Jéhovah
Les Témoins de Jéhovah s'entraînent à Palexpo
Le Temps, 23 juillet 2007 par Christian Lecomte
[Texte intégral]
GENEVE. Sept mille adeptes romands se sont rassemblés pour étudier la bible et se préparer à convertir le reste du monde.
«Nous sommes tous des étrangers ici, en Suisse. Notre royaume et notre gouvernement sont ceux de Dieu. Pourquoi par exemple aller voter? Nous sommes un peuple organisé qui ne se prononce que pour la société du Christ.» Anita Genoud, une sémillante retraitée qui vit à Renens (VD), a les yeux qui brillent. Elle a réponse à tout car «Dieu répond à tout» «Pourquoi chercher ailleurs l'origine et le sens de la vie?» demande-t-elle.
Dans l'attente de l'avènement de Dieu
Vêtue de ses beaux habits du dimanche tandis que les hommes portent tous la cravate, elle arpente le hall de Palexpo à Genève, la bible sous le bras et le sourire aux lèvres. Ils sont sept mille Romands à s'être rassemblés en cette journée mondiale des témoins de Jéhovah (ils seraient 6,8 millions à travers le monde, 20000 en Suisse) «dans l'attente de l'avènement du royaume divin». «Mais je ne peux pas vous donner de date», rigole Anita.
Quatre espaces ont été ouverts: «Suivez le Christ» pour les francophones, «Follow the Christ» pour les anglophones, «Sigamos a Cristo» pour les Espagnols et «Siga a Cristo» pour les lusophones. Dans chaque espace, la même scène, le même pupitre, les mêmes écrans géants, les mêmes milliers de chaises occupées par des femmes et des hommes qui tous consultent la Bible et prennent des notes. Atmosphère studieuse dans un décor dépouillé. Pas d'icône, pas de représentation du Christ, pas de rituel ni de liturgie. «Les orateurs prononcent des discours, non pas des prêches», indique le placide et très poli Albin Wursch, qui n'est ni un chef ni un responsable mais un berger, «celui qui s'occupe des brebis».
Comment vivre dans un monde dominé par Satan?
Lorsqu'il ne veille pas sur son troupeau, Albin est un informaticien pointu qui a notamment occupé de hautes fonctions chez Hewlett-Packard, entreprise d'informatique et d'électronique multinationale d'origine américaine. Thèmes abordés ce dimanche: la propagande immorale diffusée par les télévisions et Internet, les 400 milliards de dollars que la planète consacre honteusement chaque année à la publicité, et le litige suivant: comment vivre dans un monde dominé par Satan et ne pas en faire partie? L'orateur: «Les désirs de chair viennent du monde pas du Père, croyez au Père.» Applaudissements.
Hommes et femmes, chacun sa place
«Ces réunions ressemblent à une plus grande échelle à celles que l'on organise environ cinq heures par semaine dans nos congrégations. Il s'agit de lire et relire la Bible», précise Anita qui a rejoint le mouvement dès 1969. Les orateurs sont tous des hommes. Les femmes qui représenteraient les deux tiers des témoins actifs n'apparaissent pas dans la hiérarchie. «Chacun sa place», élude Anita. Qui accepte volontiers d'enchaîner sur les sujets qui fâchent. Les témoins de Jéhovah considérés en Suisse comme une association religieuse sont-ils en vérité une secte? «Non, s'offusque-t-elle. Chez nous, on rentre difficilement mais on peut sortir facilement, nous sommes donc à l'opposé d'un mouvement sectaire. Pour devenir témoin, il faut répondre à cinquante questions et argumenter. C'est très difficile. Par contre, on vous voit en train de fumer ou de forniquer et vous êtes aussitôt exclu», explique-t-elle. Morale stricte, pas de relations sexuelles hors le mariage, pas de tabac, consommation d'alcool tolérée si elle est modérée. «Mais la vie n'est pas austère, on reçoit chez nous de la famille, des amis, des voisins, on a une vie sociale et professionnelle» réplique Jaël De Nardo, une Suissesse qui réside à Archamps (Haute-Savoie). Jaël (46 ans) est formatrice en bureautique et mère de trois enfants qui poursuivent une scolarité normale. Les témoins de Jéhovah ne célèbrent pas Noël ni les anniversaires. «Ce qui n'exclut pas pour autant nos enfants, continue Jaël. On a pris pour habitude d'organiser une grande fête tous les ans pour qu'ils invitent leurs petits copains, et ma fille qui est une adolescente tient elle aussi un blog dont je vérifie bien sûr régulièrement le contenu.»
«Dieu interdit l'absorption de sang»
Comme tous les adeptes, Jaël fait dès qu'elle le peut du porte-à-porte «pour préparer le monde à la bonne nouvelle» La prédication et la volonté farouche de convertir son prochain sont les missions du témoin. La porte qui claque et certaines impolitesses, elle connaît. «Mais vous seriez surpris par le nombre de personnes qui ne nous congédient pas», sourit-elle. Elle avoue préférer sonner chez les Suisses qui sont moins agressifs que les Français. Les réunions hebdomadaires sont autant de séances d'entraînement: il faut posséder l'argument, trouver la réponse, sortir le mot et le sourire juste. Une véritable gymnastique. «On nous ressort toujours la même chose, le côté secte, l'embrigadement et l'histoire du sang», confie-t-elle.
Les témoins de Jéhovah refuse la transfusion sanguine parce que «Dieu interdit l'absorption de sang». «Mais on a prouvé qu'il existe des succédanés du sang qui fonctionnent aussi bien, sans plasma et sans plaquettes. En Suisse, près de 600 médecins sont coopératifs avec nous pour transfuser ce type de sang», assure Albin Wursch.
Christine, une assistante de direction dont le mari n'est pas un adepte l'a convaincu de refuser toute transfusion pour leur fils. «On s'est mis d'accord, on a une carte de non-transfusion et la liste des praticiens qui peuvent opérer sans transfusion», arguë-t-elle. Et si l'enfant devait en cas d'extrême urgence recevoir du sang? «On ne le rejettera pas comme certains le disent», soupire-t-elle. Aux accusations de pédophilie et autres mauvais traitements qui parfois sont portées à l'encontre des témoins de Jéhovah, Albin Wursch répond: «Les gens qui viennent vers nous ont dans leurs bagages de belles choses et de moins belles, ils doivent transformer leur vie.»
Fidèles baptisés dans une piscine gonflable
Jaël de Nardo enchaîne: «On vit notre foi malgré le prix à payer, mon beau-père a passé quatre ans en prison et a été battu parce qu'il ne voulait pas faire son service militaire. On nous dit aussi que l'on convertit les plus faibles ce qui est totalement faux, car il faut être fort pour nager à contre-courant.»
Samedi, quarante personnes ont été baptisées après avoir été plongées dans une piscine gonflable. Des adultes et des adolescents. «On ne baptise pas les enfants, ils font leur propre choix dès qu'ils atteignent l'âge de raison», relève le berger Albin. Cédric Schwab, de l'association vaudoise Vigi-Sectes pour qui les témoins de Jéhovah sont un Etat dans l'Etat, pose l'interrogation suivante: «Les enfants baignent dans le prosélytisme et une rigidité éducative, ont-ils vraiment le choix de refuser le baptême?»
Israël : Kabbale
Loin d'Hollywood, la capitale de la Kabbale attire de nouveaux adeptes
AFP, 23 juillet 2007
[Texte intégral]
Le centre Ascent organise chaque année des séminaires d'été d'étude de la Kabbale de plus en plus populaires chez les juifs et les non juifs à la recherche de réponses qu'ils espèrent trouver dans les textes ésotériques.
Sheree Sharan, 31 ans, est venue de Chicago pour s'immerger dans la ville ultra-orthodoxe et humer "son énergie". "J'étais en recherche de mystique juive et Safed représente le quartier général des études de la Kabbale", dit-elle.
Depuis deux ans, elle s'interesse à cette pratique, qui s'est développée au Moyen-Age après la publication du Zohar, "le Livre de la splendeur", un recueil de commentaires ésotériques de la Torah.
La Kabbale a la réputation de tourner la tête de ceux qui se plongent dans ses mystères. Les interprétations ésotériques des textes sacrés ont exercé de tout temps une fascination sur les personnes sensibles à son aspect magique.
"La Kabbale offre un tas de réponses pratiques pour la vie quotidienne. Elle donne des formules pour expliquer les choses en des termes très logiques", soutient Sheree Sharan, qui déjeune avec des camarades après un cours.
Devori Sacks est, elle, venue à Safed pour se "recentrer" sur elle-même.
"Je voulais me concentrer sur moi, oublier les aspects matérialistes de la vie", confie cette New-Yorkaise de 24 ans. La Kabbale, dit-elle, "explique votre comportement, améliore votre vie".
Le rabbin Mordechaï Siev, directeur du programme en anglais du centre Ascent, assure qu'une plongée dans les textes religieux permet aux nouveaux initiés de "se connecter à leur âme". Mais, met-il en garde, "nous ne sommes pas là pour prédire des évènements comme certains peuvent le croire".
Point d'orgue du séminaire: au lever de lune, les étudiants déambuleront, avec des milliers de fidèles, dans le cimetière de la ville pour se rendre sur la tombe du plus connu des kabbalistes, le rabbin Isaac Luria, dit "Ari le saint", mort en 1572.
Kabbaliste depuis 30 ans et invité du centre, Schlomo Schwartz, qui enseigne à Los Angeles, a vu au cours des dernières années le phénomène de la Kabbale prendre de l'ampleur.
"La Kabbale est devenue populaire. Grâce à Dieu, Madonna l'a mise en une des journaux, se félicite-t-il. Les rabbins ne sont pas aussi célèbres que Madonna, ils ne passent pas sur MTV", du nom de la chaîne musicale américaine.
Loin du strass et des paillettes de la Californie, il juge que cet appétit grandissant pour le mysticisme se nourrit de la "faillite" des institutions et des valeurs dans un monde globalisé.
"Prenez l'exemple du mariage: les gens divorcent à tout va, assure-t-il, en secouant sa longue barbe blanche. Ils cherchent désespérément un sens à leur vie".
Si certains rabbins sont reconnaissants de cette publicité, ils mettent toutefois en garde contre les dérives de pratiques qui s'apparentent plus à un culte païen, pas toujours désintéressé, au point de susciter l'inquiétude d'associations antisectes en Europe.
Quelques centres "s'apparentent plus à des sectes", déclare Schlomo Schwarz. "Ils n'enseignent pas la Kabbale mais comment l'utiliser pour avoir du succès dans sa vie", juge-t-il. "J'appelle cela de la +blablalogie+", poursuit le rabbin.
La tradition juive impose des restrictions draconiennes à l'étude de la Kabbale, réservée aux seuls juifs, de sexe masculin, mariés et âgés de plus de 40 ans, ayant derrière eux de longues études du Talmud.
France : Témoins de Jéhoavh
Condamnation pour diffamation envers les Témoins de Jéhovah
AFP, 24 juillet 2007
[Texte intégral]
La cour d'appel de Rouen a condamné mercredi la présidente de l'Union
nationale des associations de défense des familles et de l'individu
(Unadfi), Catherine Picard, à verser 6.750 euros aux Témoins de Jéhovah pour
diffamation, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
La cour a ainsi infirmé un jugement du tribunal d'Evreux qui avait prononcé
le 26 octobre dernier une relaxe en faveur de Catherine Picard.
La somme allouée en réparation d'un "préjudice moral" sera répartie entre
huit associations dépendant des Témoins de Jéhovah dont le siège est à
Louviers (Eure).
Les Témoins de Jéhovah avaient cité en justice Catherine Picard, par
ailleurs conseillère régionale PS de Haute-Normandie, pour un entretien
accordé en octobre 2005 à la Dépêche d'Evreux dans lequel elle les accusait
"d'être structurés de manière pyramidale comme tous les mouvements mafieux".
Selon l'arrêt de la cour cité par les Témoins de Jéhovah, celle-ci a estimé
que Catherine Picard avait "de façon outrancière et par une présentation
tendancieuse jeté le discrédit sur les Témoins de Jéhovah et (...) tenu des
propos excessifs dépassant les limites admissibles de la libre opinion et
exclusifs de toute bonne foi".
La cour a par ailleurs rappelé que les Témoins de Jéhovah bénéficiaient du
"statut d'association cultuelle", ce qui était connu de Catherine Picard, "une personne parfaitement informée du fonctionnement du mouvement".
France : Témoins de Jéhoavh
Le vice-président du conseil régional de Haute Normandie soutient sa conseillère
Infocéane, 25 juillet 2007
[Texte intégral]
Condamnée par la cour d’appel de Rouen à verser 6.750 euros aux Témoins de Jéhovah pour avoir tenu à leur encontre des propos jugés diffamatoires, Catherine Picard, conseillère régional (PS) et présidente de l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu, a reçu lundi le soutien de Marc Antoine Jamet, maire de Val de Reuil et vice-président (PS) du conseil régional de Haute-Normandie...
Suisse : Sectes
La Suisse, paradis des sectes
L'Hebdo, 23 juillet 2007 par Christian Lecomte
[Texte intégral]
Elles sont plus de 700 ! Du moins si ce recensement est crédible. Ce qui semble être le cas si on lit l’enquête de l’hebdomadaire suisse « L’hebdo »…. « Les sectes font partie intégrante du paysage religieux contemporain », explique le journal dan son éditorial introductif.
Belgique : Méditation transcendantale (Gourou Maharishi)
Vol yogique où est le vrai ?
Dernière heure, 26 juillet 2007 par Laura Cerrada-Crespo
[Texte intégral]
12.000 personnes en Belgique s'adonnent à cette pratique. Le Centre cherche actuellement à former des enfants
BRUXELLES - Il est des choses dont on a toujours voulu connaître le secret... Le vol yogique, couramment appelé lévitation, par exemple. Les maîtres de cette technique affirment qu'elle "possède une efficacité unique dans la prévention de la violence sociale, du terrorisme et du crime et qui, parallèlement, promeut le développement économique, des relations politiques plus chaleureuses, etc."
La méditation transcendantale (MT) a vu le jour dans les années cinquante, sous l'impulsion d'un (gourou) Indien, Maharishi Mahesh Yogi. D'après le Maharishi Invincibility Center de Bruxelles, qui a ouvert ses portes le 27 juin, la guerre aurait cessé une semaine, en 1978, grâce à la ténacité des adeptes de la MT. Des théories et des rapports scientifiques ont alors vu le jour.
Ces praticiens vont même jusqu'à créer leurs propres partis politiques (le Parti de la loi naturelle ou, ailleurs, Parti humaniste dit PH (*)), prônant le vol (yogique, entendons-nous) pour lutter contre la violence urbaine. En Belgique, 12.000 personnes ont été initiées. Seules 350 suffisent à maintenir la paix, par leurs exercices yogiques quotidiens.
Cette technique pour réduire le stress et, par ailleurs, promouvoir les tendances dites positives est beaucoup moins spectaculaire qu'annoncé... La démonstration s'est uniquement bornée à des séries de petits bonds, en position du lotus, sur des matelas. Pas de lévitation. Pas de preuves outre mesure. Certes, de tels bonds nécessitent une bonne dose d'énergie. Et la fatigue venant, on se libère peut-être du stress... Une relaxation due à l'effort, rien de plus !
Les membres actuels du Centre sont-ils au courant du groupe auquel ils appartiennent ? Aujour- d'hui, les professeurs et directeurs du centre souhaiteraient initier des enfants. "Les résultats sont meilleurs dans les écoles, chez les enfants", affirme Mia Claes, professeur de vol yogique. Plus de 600 écoles, à travers le monde, enseignent cette pratique, qui, dans les faits, ne dépasse jamais le stade de bonds. Ils font même référence à un neurologue du nom de Stixrud pour inciter les parents à "contacter l'organisation nationale de la MT afin qu'un professeur vienne à l'école de leur enfant pour parler avec la direction au sujet de la MT".
On sait tous que, malheureusement, les enfants sont des proies faciles
Cet article provient du site http://www.dhnet.be
France : Témoins de Jéhoavh
Neuf mille Témoins de Jéhovah réunis durant trois jours à Douai
La Voix du Nord, 25 juillet 2007 par Stéphanie Trouillard
[Texte intégral]
Depuis hier, les Témoins de Jéhovah de la région se rassemblent au parc des expositions de Douai. Mais cette assemblée de district est critiquée par une association d’aide aux victimes de mouvements sectaires.
Un long convoi de voitures aux abords du parc des expositions de Douai. Des cars arrivent également de toute la région. Hommes, femmes et enfants endimanchés se pressent à l’entrée pour ne pas être en retard à l’assemblée. En tout, environ 9 000 Témoins de Jéhovah sont attendus tout le week-end.
Chantal et Guy sont venus tout spécialement de Calais avec des amis. « Nous allons suivre pendant trois jours les enseignements qui sont inscrits dans la Bible afin d’améliorer la condition de vie qu’il y a dans le monde », explique le couple qui s’est installé dans un camping tout proche. À quelques pas de là, sur le parking de Gayant Expo, Suzy, une jeune femme qui vit en région parisienne mais qui est originaire du Nord attend sa famille : « Ce rassemblement est l’occasion de réunir l’ensemble des Témoins de Jéhovah du district.
»
Peu loquaces
Mais la plupart des adeptes ne sont pas aussi loquaces lorsqu’il s’agit de parler de ces trois jours. « Il y a des frères spécialement mandatés pour parler à la presse », répond une famille.
Les Témoins de Jéhovah ont ainsi décidé de communiquer le moins possible autour de cette assemblée. Georges Derégnaucourt, leur responsable de communication régionale, fulmine : « On est harcelés. On est ulcérés par toutes les critiques que nous subissons. Nous voulons juste être en paix pour ce congrès annuel. » Une association lilloise entend cependant ne pas laisser tranquilles les Témoins de Jéhovah.
Charline Delporte, présidente de l’Association pour la défense des familles et de l’individu (ADFI) regrette que le maire de Douai, Jacques Vernier, n’ait pas refusé la présence de cette manifestation : « Gayant Expo est une structure publique gérée par la communauté d’agglomération du Douaisis. Les politiques auraient pu voter et dire non. Pour moi, ce sont des gens complices. » Selon Charline Delporte, ces trois jours masquent des drames humains : « Ces milliers de personnes vont subir pressions et bourrage de crâne. » Du côté des Témoins de Jéhovah, les membres réfutent ces accusations de conditionnement. « Durant le rassemblement, nous allons juste aider les gens à suivre le modèle du Christ à travers des discours, des démonstrations ou encore des entretiens », affirme Georges Derégnaucourt.
Ce à quoi la présidente de l’ADFI répond qu’il ne s’agit que d’une affaire commerciale : « Ils préfèrent faire un rassemblement dans des grands stades ou dans des parcs des expositions car ils veulent montrer à leurs adeptes qu’ils ont une honorabilité. »
Depuis plus de cinq ans, les Témoins de Jéhovah organisent régulièrement leur assemblée de district à Douai. La polémique n’est pas près de s’arrêter.
Brésil : Moon
Près de 300 familles sans terre envahissent une propriété de la secte Moon
Cyberpresse, 30 juillet 2007 par Totoro
[Texte intégral]
Sao Paulo - AFP - Près de 300 familles de paysans sans terre ont occupé une propriété agricole appartenant au fondateur de la secte Moon, le révérend coréen Sun Myung Moon, a indiqué lundi à l'AFP la Confédération des travailleurs agricoles (Contag). La propriété Jamaica, appartenant au révérend Moon, qui dirige notamment l'Association mondiale des familles pour la paix, est située dans le Mato Grosso du sud (centre ouest).
Elle a été envahie par quelque 290 familles qui campaient sur les bords de route à proximité et qui attendent depuis deux ans que la justice confirme la décision du gouvernement de déclarer cette propriété non cultivée et de la remettre à des paysans sans terre, a expliqué le Contag.
La décision gouvernementale a été contestée en justice et les familles qui devaient bénéficier de la distribution des terres campent depuis 2005 dans l'attente d'un verdict.
«Après deux ans d'indécision, ils ont décidé d'occuper», a déclaré le porte-parole du Contag.
L'occupation devrait durer toute la semaine jusqu'à ce que la justice décide probablement de rendre les terres à leur propriétaire actuel, a-t-il ajouté.
Le révérend Moon a d'importants investissements en Amérique latine, en particulier en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay.
France : Laïcité
Alliot-Marie envisage une adaptation du statut des cultes
AFP, 31 juillet 2007
[Texte intégral]
PARIS - La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie
envisage une adaptation du statut des cultes permettant d'assouplir leur
fonctionnement, sans toutefois remettre en cause la loi de 1905 sur la laïcité,
a-t-on appris mardi au ministère de l'Intérieur.
Après avoir rencontré les principaux responsables des religions existant en
France dans le cadre de discussions après le rapport de la commission Machelon,
mise en place par son prédécesseur Nicolas Sarkozy, Mme. Alliot-Marie vient
d'adresser deux propositions au Premier ministre.
Il s'agira, pour la première, de "permettre l'établissement d'un flux financier" entre les associations cultuelles régies par la loi de 1905 et les associations relevant du régime de la loi de 1901, a-t-on indiqué de même source à l'AFP.
Actuellement, du fait que les associations cultuelles ne peuvent recevoir
dons et legs qu'à la condition qu'ils soient "exclusivement consacrés à l'exercice du culte", elles ne peuvent en reverser tout ou partie à des
associations caritatives 1901.
Ainsi, une association diocésaine (1905) ne peut aider, par des dons, une association telle que le Secours catholique.
La proposition ministérielle vise donc à permettre à une association 1905 de donner une partie des dons des fidèles à une autre association 1901.
La seconde proposition concerne les cimetières. "Sans porter atteinte à la neutralité des cimetières publics, il pourrait être permis le regroupement de sépultures de personnes appartenant à la même religion", a-t-on indiqué.
La question des cimetières confessionnaux (privés) est plus délicate. Il en existe "une dizaine en France métropolitaine", dont un seul musulman (à Bobigny), les autres étant israélites.
S'il n'est "pas question d'en créer de nouveaux", dit-on Place Beauvau, il devrait être possible de les étendre, mais "on manque de réserves foncières".
Il est donc envisagé d'éventuelles "extension sans continuité territoriale" mais cela reviendrait à des créations.
Il s'agira de "trouver un consensus sur une appréciation constructive des
textes", résume-t-on de même source, et la ministre va mettre en place un "groupe de travail technique pour la mise en oeuvre des propositions Machelon
retenues".