Actualités sur les sectes en juin 2007

Témoins de Jéhovah La religion ne doit pas compter selon le frère d'un témoin de Jéhovah décédé
Sectes Familles, devez-vous craindre les sectes
Sectes Les sectes dans l'amphi ?
Mission de l'esprit Saint Institut Laflèche : fermeture définitive
Chemin Néo-catéchuménal Le Chemin Néo-Catéchuménal pourrait recevoir ses statuts définitifs
Scientologie La Scientologie infiltre les camps d'été
Mormons fondamentalistes Le gouvernement enquête sur la secte polygame Bountiful
Sectes Un homme voulant donner son rein pour être près de Dieu empêché au Canada
Satanisme Profanation de cimetières : condamnations
Témoins de Jéhovah Porte-à porte et langue des signes
Religions Recours des Sikhs devant la Cour européenne des droits de l'homme
Raël Le chroniqueur Guy Carlier condamné pour avoir injurié Raël
Religions (Créationnisme) Le créationnisme s'invite dans les primaires américaines
Formation professionnelle "Tom Cruise" formateur chez BNP-Paris-Bas
Graal Une adepte de secte Tchèque recherchée par la police
Satanisme Profanations : sept personnes en garde à vue
Opus Dei L'Opus Dei poursuit une romancière et son éditeur en diffamation
Raël Après le clonage, Raël s'intéresse au "marché" des femmes excisées
Religions (Créationnisme) Conseil de l'Europe - Créationnisme
Scientologie Un ingénieur débouté de ses accusations de discrimination
Religions (Créationnisme) Créationnisme - Les parlementaires refusent un débat
(Créationnisme) (*) 25/06/2007 Communiqué de presse de Mr Guy Lengagne (pdf)
Religions (Créationnisme) Déclaration de la commission de la culture; de la science et de l'éducation de l'APCE
Scientologie Tom Cruise ne tournera pas à Berlin
Sectes Lisieux : démantèlement d'une secte
Témoins de Jehovah Refus de transfusion
Témoins de Jéhovah Congrès des Témoins de Jéhovah et transfusion sanguine sur fond de drame humain
Témoins de Jéhovah Manif anti Témoins de Jéhovah
Scientologie Berlin pour le tournage d'un film avec Tom Cruise

(*) Articles et documents qui, compte tenu de leur taille, ne sont pas ci-dessous, mais sur une page particulière ou sur le Web


Canada : Témoins de Jéhovah

La religion ne doit pas compter selon le frère d'un témoin de Jéhovah décédé

Presse Canadienne, 2 juin 2007

[Texte intégral]

MONTREAL (PC) - Un ancien témoin de Jéhovah dont le frère est mort après avoir refusé une transfusion sanguine a recueilli l'appui de 5000 personnes afin que les gouvernements légifèrent pour autoriser les médecins à intervenir sans égard aux croyances religieuses du patient.

Jonathan Lavoie est d'avis que son frère Jean-Claude, âgé de 26 ans, est mort pour rien en décembre dernier. Il était traité pour une tumeur intestinale et avait refusé qu'on lui administre une transfusion.

Pour M. Lavoie, les adultes devraient être soumis aux mêmes règles judiciaires que les enfants avant de pouvoir refuser un traitement médical en se fondant seulement sur des croyances religieuses.

"J'aimerais que les lois soient modifiées afin que les médecins puissent tout de même aller de l'avant avec le traitement nécessaire, quand les patients refusent une procédure médicale en raison de leur religion, peu importe la religion", a déclaré M. Lavoie.
M. Lavoie désire présenter sa pétition aux gouvernements fédéral et provincial, mais n'a toujours pas décidé quand il le fera.

Les témoins de Jéhovah ne peuvent pas recevoir de transfusions sanguines, puisque cela contrevient avec leur interprétation de certains passages de la Bible, qui interdit l'ingestion de sang.

Au cours de quelques causes médiatisées, la justice est intervenue pour ordonner que des enfants reçoivent des transfusions. Mais les adultes peuvent refuser un traitement, en autant que leur décision soit prise librement, après avoir été informés, ce que M. Lavoie espère voir changer dans la loi.

En brouille avec son fils Jonathan, Jocelyn Lavoie estime qu'il était important de respecter le choix de son fils et que les thérapies alternatives, défendues par les témoins de Jéhovah, n'ont pas fonctionné dans ce cas-ci.

Jonathan Lavoie ne partage pas l'opinion de son père.

"Je ne peux pas croire qu'en 2007, des gens meurent encore pour leur religion, a-t-il dit. Au bout du compte, ce sont des infections qui ont tué mon frère, des infections rendues possibles en raison de l'absence de globules blancs."


Belgique : Sectes

Familles, devez-vous craindre les sectes

Vivat, 2 juin 2007

[Large extrait]

On se souvient des travaux de la commission d’enquête parlementaire sur les sectes, du drame de l’Ordre du Temple Solaire et d’autres dossiers judiciaires. Mais faut-il réellement craindre l’influence des sectes ? Peuvent-elles réellement perturber un individu, briser un couple, une famille ?

L’auteur de ces lignes a publié par le passé un dossier dans le groupe Sud Presse autour du phénomène sectaire. Ces articles avaient été mis à jour et développé dans un site intitulé "Non aux sectes" (archives). Un site qui avait retenu l'attention de la scientologie. Elle avait ainsi mis au point le "Scientology Internet Filter" qui censure des groupes de discussion et sites Internet qui contiennent certains mots ou termes... comme "Philippe Allard". Quelques années plus tard, l'analyse du phénomène sectaire reste la même : les sectes sont présentes et très actives. 

Le respect des croyants

Il faut bien reconnaître que cette matière n’est pas facile à traiter. Il ne serait que trop facile de se moquer d’une croyance en la passant sous le crible de la raison. Les religions "instituées" résistent-elles à cet examen ? La foi ne se jauge pas scientifiquement. Par ailleurs, il est trop simple de se gausser des rituels.

Et la mise en cause de "sectes" pour cause d’agissements douteux de l’un ou l’autre des "pasteurs" n’est pas sérieuse. On ne peut, en soi, condamner l’église catholique pour le comportement pédophile de certains de ses prêtres. Par contre, on peut condamner toute église ou secte qui couvrirait des agissements délictueux ou criminels ou en ferait son enseignement.

Groupes sectaires nuisibles

Les sectes existent-elles vraiment ? Ou range-t-on dans cette catégorie fourre-tout les nouvelles religions" et les "églises" dissidentes, minoritaires ou qui n’auraient pas encore "réussi" ? Les "anti-sectes" s’en prennent plutôt aux agissements ou dérives sectaires. Leur cible : les "groupes sectaires nuisibles" selon la phraséologie employée par le Centre d’information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles

Rappelons qu’en Belgique, il n’existe pas de "délit de secte". Comme le rappelle le Centre d’information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles, par organisation sectaire nuisible, la loi entend "tout groupement à vocation philosophie ou religieuse, ou se prétendant tel, qui,dans son organisation ou sa pratique, se livre à des activités illégales dommageables,nuit aux individus ou à la société ou porte atteinte à la dignité humaine".

Le caractère nuisible d’un groupement sectaire ne peut donc être examiné que sur la base des principes contenus dans la constitution, les lois, décrets et ordonnances et les conventions internationales de sauvegarde des droits de l’homme ratifiées par la Belgique.

Des victimes

Certains aiment à dire que les sectes n’existent pas et, sur le web, vous trouverez des défenseurs de cette thèse évoquant les "nouvelles spiritualités". C’est faire rapidement fi des victimes. Qu’on les appelle églises, sectes, groupes de développement personnel ou autres, certains groupes font des dégâts. Il faut avoir rencontré ces personnes dont la vie a basculé à cause de sectes pour se rendre compte des conséquences néfastes de l'activité de certains groupes. 

Ces groupes s’adressent généralement à des personnes qui présentent une "faille". Celle-ci peut apparaître à tout moment : un deuil, une maladie, une dépression, un divorce, la perte d’un emploi… Autrement dit, elles abusent de la position de faiblesse d’une personne pour lui apporter des "réponses". Le nouvel arrivant dans le groupe se voit "bombardé d’amour" (en anglais, on parle de "love bombing")… avant que le groupe ou son responsable ne se mettre à avoir des exigences. Notamment en obligeant l'adepte à s'investir et à faire preuve de prosélytisme.

Si un de vos proches est victime d’une secte, il vous est surtout recommandé d’être patient. Les arguments rationnels n’ont que peu de prise sur un adepte. Ils peuvent même le confirmer dans l’idée que son groupe est persécuté. Vous devez donc tenter de garder le contact et être prêt à l’accueillir le jour où il voudra quitter son groupe. Car c’est chose difficile ! En quittant un groupe sectaire, on perd ses références et ses amis, on admet s’être trompé parfois pendant de longues années.

L’info sur les groupes sectaires

L’information sur les groupes sectaires provient de diverses sources. Des sectes elles-mêmes très présentes sur le web, y compris à travers des associations satellites. Leur spécialité : créer des associations actives dans des domaines comme la liberté de croyance, d’expression et la défense des droits de homme. Les sectes peuvent ainsi pénétrer des réunions internationales. Voire bénéficier de moyens, notamment européens.

[........]

Philippe Allard


France : Sectes

Les sectes dans l'amphi ?

Sud-Ouest, 2 juin 2007 par Hélène Rouquette-Valeins

[Texte intégral]

L'organisation à Bordeaux 3 du colloque du Centre pour l'étude des nouvelles religions relance la polémique autour des sectes et de leur influence

Le premier épisode date de novembre 2006. Le second s'ouvre la semaine prochaine, en même temps que le congrès international qui se tiendra du 7 au 9 juin dans les locaux de l'université de Bordeaux 3 Michel-de-Montaigne. Et l'on y retrouve les mêmes protagonistes. D'un côté, des universitaires partisans de l'« observation participante »; de l'autre, des militants d'associations de lutte contre les sectes, adeptes du décorticage des déclarations.

C'est à la fin du mois de novembre 2006 que Me Daniel Picotin, président d'Info Sectes (1), s'inquiète publiquement du contenu d'une conférence que Bernadette Rigal-Cellard, professeur d'études américaines à Bordeaux 3, où elle dirige le master « religions et sociétés », a prononcée le 18 octobre au musée d'Aquitaine. Cette conférence sur la scientologie fait partie d'un « cycle religions », comme celle consacrée aux « cultes sataniques », confiée la semaine précédente à Massimo Introvigne, directeur du Centre pour l'étude des nouvelles religions (Cesnur) à Turin.

Présent dans la salle, Me Picotin note que « Mme Rigal-Cellard présente la scientologie comme un mouvement religieux similaire à d'autres, alors que celle-ci a été qualifiée de secte par le Parlement français. » L'ancien parlementaire, qui milite de longue date contre le phénomène sectaire, se dit aussi « consterné d'apprendre que le Cesnur tiendra en juin prochain son prochain congrès à Bordeaux ». Et il le fait savoir par écrit à tous les pouvoirs publics.

« Pas de prosélytisme ».
De son côté, Bernadette Rigal-Cellard, fermement appuyée par le président Singaravelou, se défend de toute sympathie pour la scientologie et met en avant ce qui l'intéresse, c'est-à-dire « le lien entre la culture, en l'occurrence celle des Etats-Unis, et les groupes religieux ». Pour ses recherches, elle est en effet en contact avec des scientologues mais nie toute appartenance et, partant, tout prosélytisme. Tout comme elle fréquente le Cesnur, dont elle est membre parce que, dit-elle, « il est plus facile pour (elle) d'aller à Turin que d'effectuer des recherches aux Etats-Unis ».

Pendant ce temps, l'Adfi Gironde (Association pour la défense des familles et des individus) se joint au combat de Daniel Picotin, sa présidente, Martine Nicolas, ayant découvert que Bernadette Rigal-Cellard aurait conseillé à une étudiante de pénétrer dans les groupes pour mieux les connaître. Un comportement que l'universitaire trouve nécessaire à l'observation, et ses adversaires, dangereux pour des « jeunes encore mentalement fragiles ».

Bataille de mots.
Durant six mois, la bataille des mots va faire rage par courrier interposé. Dans ce climat peu propice au calme de l'étude doit s'ouvrir jeudi prochain le colloque du Cesnur consacré à « Mondialisation, immigration et mutation du champ religieux ». Son programme n'a pas échappé au regard de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) qui n'y a rien relevé d'inquiétant. Alors que dans son rapport 2006 au Premier ministre, le rapporteur de la Miviludes écrit : « Le Cesnur dirigé par Massimo Introvigne assimile les mouvements sectaires à de nouveaux mouvements religieux et mène un véritable combat national et international contre les associations et les organismes gouvernementaux de défense des victimes de ces mouvements » (2).

Tentative sectaire ?
Jean-Michel Roullet, le directeur de ce service rattaché au Premier ministre, observe que « le phénomène sectaire se fait ouvrir des portes un peu partout dans les universités. Certains universitaires se sentent investis du rôle de rempart des libertés menacées par l'Etat ». Le haut fonctionnaire reconnaît que si « les associations ne font pas toujours dans la nuance, certains universitaires cherchent les moyens de dédramatiser la situation en donnant aux mouvements sectaires une respectabilité de nouveaux mouvements religieux ou ésotériques pour une élite ».

Durant trois jours, quelques passionnés vont s'intéresser à des sujets aussi pointus que « la religion des émigrés vietnamiens au Danemark » ou, à propos de « La Divine Comédie », aux « indices textuels d'une apocatastase origénienne ». Une façon, ironise Jean-Michel Roullet, « pour quelques universitaires de passer leur temps à se citer entre eux » ou une tentative sectaire d'investir l'université de Bordeaux après celles de Lille et de Lyon ?

(1) Coordonnées à Bordeaux d'Info Sectes : 6, rue Buhan, tél. 05.56.44.25.58; et d'Adfi, 31, rue de Cursol, tél. 05.56.52.15.04. Les deux associations tiendront d'ailleurs lundi 4 juin à 11 h 30, dans les locaux d'Info Sectes, une conférence de presse commune pour dénoncer « toutes les tentatives de banalisation intellectuelle des sectes ». (2) Page 176 du rapport.


Canada : Mission de l'Esprit Saint

Institut Laflèche : fermeture définitive

Radio Canada, 3 juin 2007

[Texte intégral]

La Cour supérieure vient d'ordonner la fermeture définitive de l'Institut Laflèche, cette école jugée illégale et fermée par le ministère de l'Éducation en 2004.

L'institut Laflèche est l'établissement que fréquentaient les 144 enfants du groupe religieux la Mission de l'Esprit-Saint, basé à Montréal et à Saint-Paul-de Joliette, dans Lanaudière.

Depuis la fermeture de l'Institut, les enfants de la mission de l'Esprit-Saint n'ont pas réintégré le système scolaire québécois. Les parents ont plutôt choisi de les garder à la maison.

Cette décision de la cour ne change donc rien pour les enfants impliqués, dit Shirley Jackson, ancienne membre de la Mission de l'Esprit-Saint. « Il n'y a pas d'éducation. Il n'y a pas de français, ni de maths. Ils ne sont pas compétents, ils ne croient pas en l'éducation. »

L'école à la maison est légale au Québec, tant que les parents inscrivent leurs enfants à la commission scolaire, qu'ils suivent les programmes du ministère de l'Éducation et qu'ils soient évalués chaque année. L'an dernier, à peine 27 % des enfants de la Mission avaient réussi les examens de mathématique du ministère.

À la Commission scolaire des Samares, dans Lanaudière, on ignore s'il y a eu amélioration depuis ce temps. L'évaluation n'a toujours pas eu lieu, car les parents de la mission veulent imposer leur propre méthode d'évaluation.

« On attend de voir ce que les parents vont nous présenter pour voir si cela correspond au programme de formation du ministère », dit Francine Lebeau, directrice générale adjointe à la Commission scolaire des Samares.

Si l'enseignement des parents s'avère toujours inadéquat, la direction de la commission scolaire devra agir. À ce moment, ce sera à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) d'intervenir.

Depuis 30 ans, la Mission de l'Esprit-Saint souscrit à l'eugénisme. Elle enseigne à ses 400 membres qu'ils font partie d'une race d'élite. La Mission de l'Esprit-Saint s'était dotée d'une école, l'Institut Laflèche, qui fonctionnait sans permis du ministère de l'Éducation. Dix parents bénévoles y faisaient la classe, sans respecter les programmes du ministère, mais en vénérant le fondateur du groupe, Eugène Richer, considéré comme l'esprit saint. La famille Francoeur, qui dirige ce groupe chrétien, refuse tout contact avec les médias.


France : Chemin Néo-Catéchuménal

Le Chemin Néo-Catéchuménal pourrait recevoir ses statuts définitifs

La Croix, 5 juin 2007

[Texte intégral]

Dans un entretien publié la semaine dernière par le journal espagnol La Razon, le fondateur du Chemin néocatéchuménal, Kiko Argüello, a affirmé que les statuts définitifs de son mouvement devraient bientôt être approuvés.

Le Conseil pontifical pour les laïcs a, depuis, confirmé que le processus suivait son "cours régulier". "La situation est en tout cas positive", indique la même source, estimant que les statuts pourraient être approuvés en septembre.

Fondé en 1964, le Chemin néocatéchuménal est l'un des mouvements importants de la nouvelle évangélisation.


Israël : Scientologie

La Scientologie infiltre les camps d'été

Israël News, 6 juin 2007 par Moran Rada

[Texte intégral]

Une association affiliée à l’Eglise de Scientologie offre des activités gratuites à des camps d’été

  L’Association pour la Prospérité et la Sécurité située dans le Middle Est a récemment envoyé un mail aux directeurs des camps d’été en Israël, leur offrant une gamme d’activités gratuites.

Une enquête menée par Ynet a révélé que ces messages et propositions émanaient de l’Eglise de Scientologie, dont les activités dans les écoles ont été précédemment prohibées par le Ministère de l’Education.

Les membres de l’association proposaient de donner des cours gratuits aux enfants âgés de plus de 7 ans. Selon le mail, « L’association est bénévole, s’occupe de réduire la violence et de promouvoir l’éducation »

L’association offrait un “cadeau nouveau et passionnant » aux directeurs des camps d’été, mais l’offre était limitée à 3 camps par ville.

Un mail séparé listait les cadeaux que les enfants devaient recevoir de l’association : « La voie du bonheur », écrit par Ron Hubbard, le fondateur de l’Eglise de Scientologie, ainsi qu’un poster devait être donné à chaque enfant.

« Un guide vient et occupe les enfants dans de longues activités, en insistant sur le respect, la nécessité de s’occuper des autres, l’importance de l’aide mutuelle » explique Victoria Lischinski, directrice de l’association regroupant les camps d’été.

Madame Lischinski a expliqué à Ynet que ces activités étaient pratiquées dans les camps d’été depuis 4 ans, et qu’en outre, quelques camps travaillent avec l’association régulièrement.

Concernant les liens entre l’association et l’Eglise de Scientologie, Madame Lischinski indique « Nous n’avons rien à voir avec la Scientologie… Personnellement, je n’ai aucun lien avec elle et je ne sais pas vraiment ce qu’est la scientologie »

Madame Lischinski fait part d’une lettre d’agrément par le précédent Ministre de l’éducation, Limor Livnay, en 2001. Elle indique qu’elle n’avait pas connaissance d’une quelconque prohibition des activités de l’association depuis cette date.

Une réponse officielle du Ministère de l’éducation dépeint une tout autre réalité.

L’association pour la prospérité et la sécurité dans le Middle Est n’offrait pas des activités dont l’objectif était d’aimer les enfants et de les aider. Le Ministère ne connaît pas Victoria Lischinski et ne lui donne pas son agrément pour mettre en place ces activités dans les camps d’été.

En ce qui concerne l’Association pour la Prospérité et la Sécurité dans le Middle Est, nous insistons sur le fait que ses activités ne sont pas approuvées par le Ministère et que nous ne la reconnaissons pas.

- Moran Zelikovich a participé à cet article.


Canada : Mormons fondamentalistes

Le gouvernement enquête sur la secte polygame Bountiful

Presse Canadienne, 6 juin 2007 par Therr1 Théodore

[Texte intégral]

Le procureur général de la Colombie-Britannique a demandé à un criminaliste bien connu de se pencher sur le dossier de la controversée secte polygame Bountiful, pour déterminer s'il y a lieu de porter des accusations contre ses membres.

«Nous craignons que les droits religieux d'une secte ou d'un individu en particulier soient supérieurs à notre droit de poursuite», a expliqué mercredi le procureur général Wally Oppal.

La polygamie est illégale au Canada, en vertu du Code criminel. Toutefois, les membres de la secte Bountiful croient que les hommes doivent épouser autant de femmes que possible pour aller au ciel.

Bountiful est issue de l'Eglise mormone, dont elle s'est séparée quand cette dernière a renoncé à la polygamie en 1890.

La Gendarmerie royale du Canada a récemment mené une nouvelle enquête sur la secte, et ses recommandations ont été étudiées par le gouvernement de la Colombie-Britannique plus tôt cette année. Le procureur général Wally Oppal a maintenant demandé au criminaliste Richard Peck d'éplucher le dossier compilé à date sur Bountiful.

La secte - qui est établie dans le sud de la province, à proximité de la frontière avec les Etats-Unis - est controversée depuis au moins 10 ans.

«Il y a plusieurs allégations et rumeurs au sujet de ce qui se serait passé à Bountiful depuis 15 ans, a dit M. Oppal. Historiquement, nous avons de la difficulté à recruter des témoins concernant les allégations de nature sexuelle.»

Me Peck se penchera sur la pertinence de porter des accusations contre les membres de la secte, qu'elles soient de nature sexuelle ou autre. Ses recommandations sont attendues d'ici la fin du mois.

Les femmes qui ont quitté la secte affirment que les filles issues de mariages polygames ne sont pas éduquées correctement et qu'elles sont obligées de marier des hommes beaucoup plus vieux qu'elles. Aussi, disent-elles, les fils sont forcés de quitter la communauté par manque d'épouses.

La secte compte environ un millier de membres. Environ la moitié d'entre eux sont des fidèles de Warren Jeffs, qui a été arrêté aux Etats-Unis l'an dernier après avoir été au nombre des hommes les plus recherchés au pays.

M. Jeffs était recherché pour avoir supposément organisé le mariage de mineures et pour fraude. Il ne fait toutefois face à aucune accusation au Canada.

L'autre moitié des fidèles suit plutôt Winston Blackmore, un rival que M. Jeffs a chassé de sa position «d'évêque» au sein du mouvement.


Canada : Sectes

Un homme voulant donner son rein pour être près de Dieu empêché au Canada

Le Monde, 6 juin 2007

[Texte intégral] 

Un jeune australien sous l'influence présumée d'une secte encourageant le don d'un rein pour atteindre l'extase divine a été freiné dans ses ardeurs par un hôpital canadien où il s'était rendu pour donner une partie de lui-même à une femme rencontrée sur internet.

L'Australien de 22 ans s'est rendu dans la métropole économique canadienne Toronto en mars dernier dans l'espoir de donner son rein à une femme malade rencontrée sur la toile, rapportait mardi le journal The Globe and Mail.

Le père du jeune homme a affirmé que son fils avait auparavant été soumis à un lavage de cerveau par une secte baptisée "Jesus Christian", connue dans la presse australienne pour son "culte du rein", et a demandé aux autorités canadiennes d'intervenir.

Invoquant la protection de la vie privée, le Dr. Robert Bell, en charge du réseau des centres hospitaliers universitaires de Toronto où l'opération devait avoir lieu, a refusé de commenter ce cas.

Mais la chaîne publique CBC affirmait mardi que le don d'organe a été annulé en raison "de considérations éthiques".Les donneurs potentiels d'organes doivent fournir "un consentement éclairé et comprendre les risques de ce don sur leur santé", a dit le Dr. Bell à l'AFP.

Lorsqu'une personne exprime le souhait de donner un organe à une personne qui n'est pas de sa famille ou de son cercle d'amis, elle doit rencontrer au préalable un psychiatre dont la tâche est de déterminer si le donneur potentiel est motivé par l'altruisme ou s'il a été la cible de pressions.


France : Satanisme

Profanation de cimetières : condamnations

AFP, 7 juin 2007

[Texte intégral]

Profanation de cimetières: trois mois ferme pour deux adeptes de Satan

REIMS - Deux hommes âgés de 32 et 24 ans, adeptes de cultes sataniques, ont été condamnés à douze mois de prison dont neuf avec sursis pour la dégradation de trois cimetières dans la Marne fin avril début mai, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Les deux jeunes gens, placés sous mandat de dépôt depuis leur interpellation début mai, ont été en outre condamnés à trois ans de mise à l'épreuve mercredi devant le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne.

Frigoriste et peintre en bâtiments, ils étaient poursuivis pour des actes de vandalisme (bris de plaques funéraires, inscription cabalistiques sur les tombes...) dans deux cimetières à Mesnil-sur-Oger, dans la nuit du 30 avril au 1er mai, et celui d'Hautvillers, dans la nuit du 21 au 22 avril.

Le parquet avait requis 18 mois dont 12 avec sursis. Cinq familles de défunts s'étaient portées parties civiles.

Les expertises ont relevé une certaine immaturité chez les deux jeunes gens, adeptes autoproclamés des rites sataniques.


France : Témoins de Jéhovah

Porte-à porte et langue des signes

Nouvelles Calédoniennes , 7 juin 2007

[Texte intégral]

On connaissait les duos qui viennent frapper à votre porte, la bible à la main. Voilà que certains d’entre eux se mettent aujourd’hui à la langue des signes pour toucher un public plus facile, celui des adolescents malentendants.

Plusieurs parents concernés se plaignent de ces pratiques, qui se font visiblement à leur insu. « Ils se présentent à la maison, sans préciser qui ils sont. Ensuite, ils inventent un prétexte pour emmener l’enfant à la “salle” », raconte une maman.

Parfois, les « croyants » abordent les jeunes directement à la sortie de l’orthophoniste. Et les adolescents, crédules, montent sans hésiter dans leurs véhicules. Certains seraient même allés jusqu’à casser leur propre tirelire, comme Jeanne* qui, en quelques mois, a fait don de près de 45 000 francs.

Rappelés à l’ordre par les parents, les Témoins de Jéhovah auraient réprouvé de telles méthodes. Elles seraient l’œuvre, en réalité, d’un petit groupe qui agirait indépendamment du mouvement religieux.

L’inconvénient, c’est que ces personnes, qui pratiquent une langue des signes plutôt aléatoire aux dires des initiés, entraînent bel et bien leurs nouveaux adeptes à la salle des Témoins de Jéhovah. « Certains jeunes, qui ont voulu en partir, sont obligés de se planquer pour les éviter, indique Annick Herlaut, vice-présidente d’une association de sourds et muets. Ce n’est rien d’autre que du harcèlement. »

* Le nom a été volontairement modifié.


France : Religions

Recours des Sikhs devant la Cour européenne des droits de l'homme

AFP, 10 juin 2007

[Texte intégral]

PARIS - Les sikhs vont saisir lundi la Cour européenne des droits de l'Homme d'un recours contre la loi française qui leur interdit de porter leur turban sur les photos d'identité, annonce l'association United Sikhs dans un communiqué.

La loi de mars 2004 sur les signes religieux ostensibles interdit aux sikhs le port du turban à l'école publique mais aussi sur les photos d'identité.

Les avocats de United Sikhs vont défendre le cas de M. Shingara Mann Singh, un commerçant sikh de 52 ans à qui les autorités françaises refusent d'assortir son permis de conduire d'une photo d'identité sur laquelle il porte son turban.

En décembre 2006, le Conseil d'Etat l'avait débouté de sa demande d'annulation de la circulaire du ministère des Transports imposant de poser tête nue pour les photos du permis de conduire, au nom des exigences de sécurité.

"Les Sikhs ne coupent jamais leurs cheveux et les couvrent d'un turban en permanence au point que ce dernier, article de foi prescrit par leur religion, est inhérent à leur identité culturelle et ethnique", rappelle dans son communiqué Kudrat Singh, responsable de la branche française de United Sikhs.


France : Raël

Le chroniqueur Guy Carlier condamné pour avoir injurié Raël

AFP, 11 juin 2007

[Texte intégral]

PARIS - Le chroniqueur Guy Carlier a été condamné à 1.000 euros d'amende pour avoir déclaré que Claude Vorilhon, plus connu sous son nom de gourou Raël était "un homme que dame Nature avait doté d'une tête de con", a-t-on appris lundi auprès du tribunal.

Lors de l'émission télévisée "On ne peut pas plaire à tout le monde" diffusée sur France 3 le 3 octobre 2004, l'humoriste avait déclaré: "Les sectes au début, on rigole. Comment des gens peuvent-ils se faire avoir et se livrer corps et biens à des gros blaireaux du style Raël ou Bourdin le Mandarom", rappelle le jugement rendu le 4 juin par la 17e chambre du tribunal
correctionnel de Paris, présidée par Joël Boyer.

M. Carlier poursuivait en disant: "Prenons Raël. Voilà un type, c'est pas de sa faute, mais il faut bien dire les choses, voilà un homme que dame Nature a doté d'une tête de con".

Le tribunal a considéré "que l'expression +gros blaireaux du style Raël+ constitue bien à l'égard de ce dernier un terme de mépris, cependant que celle de +tête de con+ présente un caractère outrageant".

En conséquence, il a condamné M. Carlier à 1.000 euros d'amende et à verser un euro de dommages-intérêts à M. Vorilhon.


Etats-Ubis : Religions (Créationnisme)

Le créationnisme s'invite dans les primaires américaines

Marianne, 13 juin 2007 par Lydie Marlin

[Texte intégral]

La récente inauguration du Musée de la Création à Petersburg dans le Kentucky illustre la poussée des thèses créationnistes dans la société américaine. Un succès qui ne manque pas de se refléter dans le débat pour la course à l’investiture en vue des élections présidentielles de 2008. 
 
Adam et Eve dans le jardin d’Eden au temps des dinosaures, le Déluge responsable de la formation du Grand Canyon. Voici ce que les visiteurs du Musée de la Création peuvent découvrir depuis le 28 mai. En relatant la création du monde en six jours selon l’inspiration biblique, la nouvelle institution de Petersburg, dans le Kentucky, bafoue la lecture rationnelle de l’évolution des hommes. Les scientifiques considèrent en effet que les dinosaures ont vécu 65 millions d’années avant les premiers hommes. Entre le « musée d’histoire (sur)naturelle » et le parc d’attraction, l’œuvre du président du groupe Answers in Genesis, Ken Ham, a coûté la modeste somme de 27 millions de dollars, permettant ainsi l’installation d’une salle de projection avec sièges vibrants en vue d’imiter les sensations du Déluge.

Si le créationnisme fait, heureusement, encore débat aux Etats-Unis – le Centre national américain pour l’éducation scientifique ayant publiquement protesté contre ce qu’il appelle un « Disneyland pour créationnistes » –, cette doctrine semble gagner du terrain face aux tenants du darwinisme. Plusieurs gérants de salles de cinéma IMAX à écrans géants des musées d’histoire naturelle ont déjà révélé qu’ils préféraient ne pas susciter de polémique en mettant plutôt à l’affiche, pour des raisons commerciales, des films sans référence à l’évolution. C’est le cas notamment dans le Sud du pays où les fondamentalistes chrétiens sont plus nombreux.

Outre le domaine culturel, le créationnisme fait également recette dans celui de la politique. En pleine précampagne pour les primaires, lesquelles doivent désigner les deux présidentiables pour 2008, Ken Hama invite les candidats à prendre position sur la théorie de l’évolution et le créationnisme. Selon un communiqué de l’institut de sondage Gallup, daté du 11 juin, la majorité des républicains ne croient pas que l’espèce humaine ait évolué selon des stades moins avancés de la vie tels que définis par Darwin. En revanche, les démocrates et indépendants seraient plus enclin à y adhérer. Lors de leur premier débat, en mai, trois des dix candidats à l’investiture républicaine avaient affirmé ne pas croire à la théorie de l’évolution. La semaine dernière, Mike Huckabee, ex-gouverneur de l’Arkansas et ancien pasteur baptiste confirmait qu’il croyait en Dieu, « créateur de la Terre ». A la question « Croyez-vous littéralement que cela a été fait en six jours, il y a 6 000 ans ?», il a répondu : « Je n’en sais rien. Je n’y étais pas. Mais que cela soit six jours ou six jours représentant des périodes de temps, il l’a fait. Et c’est cela qui compte. »  Sans-doute pour plaire à la frange fondamentaliste de leur électorat, certains n’hésitent pas à promettre de donner une place dans les enseignements aux théories créationnistes, à l’image du sénateur candidat de l’Arizona John McCain : « Chaque Américain devrait être informé des deux théories. » Du côté des démocrates, si la prise de position n’est pas claire en ce qui concerne Hillary Clinton et Barack Obama, l’ancien candidat à la vice-présidence en 2004, John Edwards, a quant à lui déclaré qu’il adhère aux vues scientifiques, mais que cela ne le contrarie pas dans sa foi : « Je pense que la croyance en Dieu et dans le Christ, en ce qui me concerne, n’est en aucun cas contradictoire avec [la théorie de l’évolution], puisque la main de Dieu est (…) dans chaque homme qui existe sur cette planète. » Quelques mois auparavant, en avril, c’est dans le Kentucky (décidemment…) que le débat divisait les démocrates. Lors de la primaire pour le poste de gouverneur de l’Etat, deux des six candidats, Bruce Lunsford et Jody Richards, avaient annoncé leur intention de ne pas s’opposer à l’enseignement du créationnisme dans les écoles locales.

Pourtant, la poussée du créationnisme dans les esprits des électeurs reste difficile à cerner. Selon une récente enquête Gallup-USA Today, 66% des Américains pensent que le créationnisme est une théorie valide contre 53% qui optent pour celle de l’évolution, et 25% qui se rapportent aux deux.


France : Formation professionnelle

"Tom Cruise" formateur chez BNP-Paris-Bas

Indymédia, 16 juin 2007

[Texte intégral]

Techniciens et cadres UGICT - CGT

Vous avez aimé "mission impossible 2" ou "la guerre des mondes" ?

Alors nous vous conseillons de vous inscrire à une formation BNP Parisbas via l'intranet Focal : la "dynamique professionnelle"

Cependant, ce n'est pas pour ses talents d'acteur que Tom aurait pu dispenser cette formation mais plutôt pour ses liens bien connus avec une secte : L'église de le scientologie.

Depuis plusieurs années, cette formation en internat au centre BNP Paribas de Louveciennes (d'une durée totale de 5 jours) a été faite par un auteur à succès spécialiste du "coaching" et autre "développement professionnel" ... Mais élément troublant ce formateur porte les mêmes nom et prénom qu'une personnalité au passé scientologue avéré.

Une rapide recherche et la lecture des documents fournis par ce formateur auraient dû mettre le doute à la RH Groupe.

Mais, et c'est surtout ça le problème, ce formateur utilisait cette formation pour transmettre ses théories très fumeuses de développement et créer des liens personnels avec certains sous couvert d'une "clause de confidentialité"

Ce sont des centaines de salarié(e)s qui sont passées entre ses mains depuis 1997.

Comment nous avons découvert le pot aux roses ?

Des salariés nous ont interpellés lors d'une formation car ils trouvaient les propos du formateur et les documents remis étranges : le "sixième sens", les "Enneagrammes" classés au patrimoine Mondial de l'Unesco (sic !), le mystérieux et sulfureux Gurdjeff, la quatrième voie, l'autre vie, ma "déstructuration du type de personnalité", des références à des "scientifiques" ayant travaillé sur la "décorporation" le tout assorti de multiples exemples et tests (scientifiques bien sûr) pour différencier le cerveau gauche et droit notamment le très sérieux "test de la narine" que nous vous conseillons de pratiquer chaque jour, les préférences cérébrales et l'application dans le cadre d'une mobilité chez BNP Paribas avec offre de poste en interne à l'appui... Sans oublier des conseils du type "mais peut-être découvrirez vous que votre avenir n'est pas au sein de BNP PARIBAS..."

Dynamique professionnelle ? :

Dans le cours du séminaire à entête BNP Paribas, le premier conseil indiqué aux participants étaient de "pratiquer une fois par mois et enseigner à une personne proche."

Mais ce n'est pas tout !!!

Le formateur qui récupérait aussi les adresses mails des participants pour leur écrire personnellement, et donnait ses coordonnées téléponiques à qui voulaient pour "un suivi de formation"

Cette formation qui ressemblait plus à du charlatanisme digne de Mme Soleil, aurait pu être drôle. Mais les conséquences directes ou indirectes peuvent être fâcheuses, aussi bien pour les salarié(e)s éventuellement victimes que pour BNP Paribas. Car les sectes s'implantent dans la formation dans le but de collecter de l'argent, recruter des futurs adeptes et récupérer les données confidentielles et personnelles (noms, adresses, téléphones, comptes,...) auxquels peuvent avoir accès certains salariés qu'ils auraient recrutés !!!

Nous avons contacté la MIVILUDES (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires), l'UNADFI (Union Nationale des Associations de défenses de Familles et de l'individu victimes de sectes), ainsi que la RH du Groupe.

Dans un premier temps, la RH Groupe nous a tout simplement ignorés, puis menacés (de manière voilée)

Mais après enquête de la MIVILUDES, tout ce que nous avions révélé a été confirmé : le rapport de 4 pages indique en détail le parcours du formateur et ses méthoses... et indique comme conclusion : "l'ensemble de ces éléments conduit à vous inviter à une grande circonspection, peut-être même à une vigilance vis-à-vis de ce prestataire"

copie du rapport de la MIVILUDES disponible sur demande par mail à info 4Sz ugict-cgt-bnpparibas.com

Nous demandons par courrier au DRH de BNP PARIBAS et à ce titre responsable du Centre de formation de Louveciennes, que BNP Paribas informe tous les salariés ayant subi cette "formation" des conclusions de la MIVILUDES. De plus nous souhaitons savoir ce que BNP PARIBAS entend faire pour que cette situation cesse et ne puisse se reproduire.

UGICT-CGT BNP Paribas et Filliales Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens 32 rue de clignancourt 75018 Paris ACI : CSDS1A1 Tèl : 01 40 14 50 49 Fax : 01 40 14 88 85 info 4Sz ugict-cgt-bnpparibas.com

CGT ILE DE France BNP PARIBAS et Filiales 32 rue de cligancourt 75018 Paris ACI : CSD02A1 Tèl : 01 40 14 65 32 Fax : 01 42 98 04 00


Tchèquie : Graal

Une adepte de secte tchèque recherchée par la police

AFP, 16 juin 2007

[Texte intégral]

PRAGUE - Une adepte de secte tchèque recherchée par la police localisée à Copenhague

Une adepte de secte recherchée par la police tchèque depuis plusieurs semaines dans le cadre d'une affaire de maltraitance d'un enfant, a été localisée vendredi à Copenhague, rapportent dans la soirée les médias tchèques.

Barbora Skrlova, 32 ans, destinée selon la presse à devenir la déesse d'une secte dont son père serait le chef, se cache depuis un mois dans la capitale danoise, écrit le site www.lidovky.cz.

La jeune femme tentait longtemps d'endosser l'identité de divine enfant de 13 ans, "Anna", dans le cadre d'une mise en scène compliquée inventée par sa famille, adepte d'une secte issue du "Mouvement de Graal".

L'affaire fait la une de la presse tchèque depuis la découverte début mai du petit Ondrej, dont "Anna" devait être la soeur, nu, pieds et poings liés, dans un réduit obscur de la maison de sa mère à Kurim (est).

Celle-ci, une étudiante en pédagogie âgée de 30 ans, a été aussitôt incarcérée, tout comme sa soeur, qui était au courant des traitements cruels infligés pendant plusieurs mois à ce garçon de huit ans.

Selon la presse, l'enquête a révélé que les deux soeurs appartenaient à la secte qui préconise la soumission totale par le biais d'épreuves physiques.

Accompagnée de son père, Barbora Skrlova s'est présentée à l'ambassade tchèque à Copenhague, pour demander la délivrance de passeport, a indiqué à Prague le ministère des Affaires étrangères.

"Je n'ai jamais eu de problèmes avec mes deux vies, celles d'+Anna+ et celle de +Barbora+", affirme Barbora Skrlova, d'une voix qui ressemble bien à celle d'une enfant, dans un bref entretien disponible sur www.lidovky.cz, site internet de l'un des principaux quotidiens tchèques, Lidove Noviny.

Elle ajoute qu'elle ne compte pas pour l'instant regagner son pays.

Selon la presse, le groupe de Kurim serait une branche dissidente du "Mouvement de Graal".

Présent dans une vingtaine de pays, le mouvement qui compte actuellement plus de 9.000 adeptes a été fondé en 1924 à partir des thèses ésotériques d'un Allemand nommé Oskar Ernst Bernhart, alias "Abd Ru Shin".


France : Satanisme

Profanations : sept personnes en garde à vue

AFP, 18juin 2007

Profanations dans le Finistère: sept personnes placées en garde à vue

QUIMPER, - Sept personnes ont été interpellées et placées en garde à vue jeudi dans le cadre de l'enquête sur des profanations et incendies d'édifices religieux dans le Finistère ces dernières semaines, a-t-on appris auprès de la procureure de Quimper Anne Kayanakis.

Les interpellations de ces personnes, des hommes et des femmes toutes majeures, se sont déroulées dans plusieurs lieux du Finistère.

Elles font suite à l'ouverture par le parquet de Quimper, mercredi, d'une information judiciaire pour "dégradation et destruction de biens, et destruction par incendie en bande organisée".

Samedi dernier, la chapelle du XVIè siècle de Loqueffret, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1926, avait été incendiée. Une signature "TABM", soit "True Armorik Black Metal", avait été retrouvée sur les lieux ainsi que sur les sites de huit autres chapelles et calvaires victimes de dégradations depuis de 8 mai dans le sud du Finistère.

* Un groupuscule se définissant comme "anti-ecclésiastique" et signant "TABM" a revendiqué dans un courrier envoyé au quotidien Le Télégramme cette série de profanations. Les enquêteurs n'excluent pas la piste sataniste, d'autant plus que le sigle "TABM" était affublé en son milieu d'une croix renversée.

Un groupe de travail rassemblant 15 gendarmes à plein temps a été mis en place pour enrayer la vague de vandalisme et un total d'une quarantaine d'enquêteurs ont participé aux investigations.

Le Finistère compte environ 3.000 calvaires et 350 petites chapelles du XIè au XVIè siècle.

En février, un homme de 28 ans et une femme de 21 ans avaient été interpellés après une série de profanations d'édifices religieux en Bretagne, dont l'incendie d'une chapelle du 16e siècle classée monument historique à
Saint-Tugdual (Morbihan). Mis en examen pour "dégradations de lieux de culte et
destruction volontaire d'un bien par incendie"
, le couple encourt 10 ans d'emprisonnement et 750.000 euros d'amende.


France : Opus Dei

L'Opus Dei poursuit une romancière et son éditeur en diffamation

AFP, 19 juin 2007

[Texte intégral]

PARIS - L'Opus Dei a porté plainte pour diffamation contre l'éditeur et l'auteure du roman Camino 999, dans lequel l'organisation est décrite comme complice de malversations financières et organisatrice d'assassinats, a indiqué mardi à l'AFP le porte-parole en France du mouvement, Arnaud Gency.

L'Opus Dei a assigné le 31 mai 2007 devant le tribunal de grande instance de Paris l'éditeur Jean-Jacques Reboux (Après la lune) comme "auteur principal" de la diffamation et la romancière Catherine Fradier comme "complice".

L'ouvrage, publié en mars 2007, "qui doit être considéré comme entièrement diffamatoire (...) relate l'enquête d'un chef de groupe de la brigade criminelle de Lyon sur des meurtres orchestrés par l'Opus Dei", selon le texte de l'assignation.

L'Opus Dei réclame 30.000 euros de dommages et intérêts, 5.000 euros de frais de justice et la publication du jugement dans un journal.

Selon M. Gency, "dans le livre de Catherine Fradier, l'Opus Dei est directement et explicitement visé : le titre lui-même est une allusion transparente au livre le plus célèbre du fondateur de l'Opus Dei, intitulé Camino et formé de 999 maximes spirituelles. L'Opus Dei est présenté comme une organisation criminelle réelle, et l'auteur s'efforce constamment d'accentuer l'impression de vérité en émaillant son ouvrage de données authentiques, mêlées à des imputations clairement diffamatoires".

Le roman policier évoque l'affaire Matesa "le scandale politico-financier espagnol qui éclaboussa les Giscard d'Estaing dans les années 1970, au temps des Républicains indépendants (formation ancêtre de l'UDF, ndlr) et de l'assassinat du député Jean de Broglie", est-il écrit en quatrième de couverture.

Me Alexandre Varaut est l'avocat de l'Opus Dei dans cette affaire qui devrait être jugée "dans six mois", selon M. Gency.

"Cette action en justice n'est évidemment pas de nature à constituer une menace pour la liberté d'expression ou de création littéraire", indique Arnaud Gency.

"Nous ne demandons en aucune manière que le livre soit interdit ou censuré, mais seulement que les passages clairement diffamatoires soient jugés tels par l'autorité compétente. Les lecteurs du livre de Catherine Fradier y gagneront, puisqu'ils pourront ainsi bénéficier à la fois d'une oeuvre littéraire et d'une information authentique sanctionnée par l'autorité judiciaire", assure-t-il.

De son côté, Catherine Pradier déclare (sur le site de sa maison d'édition): "On me reproche entre autres d'avoir mêlé la réalité à la fiction sans précaution particulière. Si la précaution est de signaler en bas de page le vrai du faux, je ne vous raconte pas la gueule des prochains polars si nous devions perdre"...


France : Raël

Après le clonage, Raël s'intéresse au "marché" des femmes excisées

Le Parisien , 19 juin 2007 par Pascale Eglé

[Texte intégral]

La tactique est un grand classique des sectes : « S'emparer d'un vrai sujet de société mais avec une approche tordue », décrypte un porte-parole de la Mission interministérielle de vigilance contre les dérives sec­taires (Miviludes). Discrédité par son action Clonaid sur le clonage humain en 2003, le mouvement raëlien investit cette fois le champ de la réparation chirurgicale des femmes excisées - une mutilation (l'ablation du clitoris) subie par 130 millions de femmes dans le monde.

Le programme de Raël, baptisé cette fois Clitoraid, prétend recueillir des fonds pour finan­cer des opérations. Son site Internet invoque à plusieurs reprises le nom de Pierre Foldès, un médecin urologue français qui a mis au point, au fil de son engagement humanitaire en Afrique, une véritable technique chirurgicale de reconstruction de cet organe *. « Je refuse de servir de caution ! », insiste ce dernier, qui envisage une action en justice.

«Je ne supporte pas l'idée qu'ils aillent endoctriner des jeunes filles africaines»

La démarche des Raëliens scandalise l'ensemble des militants du combat contre l'excision. « Ils avaient déjà essayé une première ap­proche il y a quelques années en Suisse», assure Isabelle Gilette-Faye, responsable du Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles. La tentative a resurgi il y a un peu plus d'un an, avec le lancement de Clitoraid, à la faveur de la médiatisation croissante des travaux du docteur Foldès.

Le 25 mai dernier, la Sénégalaise Khady**, figure de la lutte anti-excision, a failli s'associer à un débat organisé par Clitoraid à la Fnac de Genève. « Les Raëliens ne s'étaient pas présentés comme tels. Ils m'ont bernée comme ils ont berné la Fnac. J'ai paniqué ! Je ne supporte pas l'idée qu'ils aillent endoctriner des jeunes filles africaines», proteste-t-elle. Clitoraid revendique en effet la construction, au Burkina-Faso, d'un « hôpital du plaisir », dédié à la réparation des femmes excisées. Sa première pierre aurait été posée le 26 mai à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays. Les Raëliens assurent disposer du soutien d'autorités et d'associations locales, ainsi que de chirurgiens volon­taires et formés. Le tout sous l'égide de leur « guide évêque » Banemanie.

« Ici, on se demande si c'est une plaisanterie !, s'indigne Mariam Lamizana, responsable de l'association Voix de femmes et ancienne présidente du Comité national de lutte contre l'excision. Notre lutte ne se résume pas au plaisir de la femme. Elle vise d'abord à combattre une atteinte à la dignité et à la santé que des petites filles subissent encore chaque jour ! Le travail pour que les mentalités évoluent est déjà très compliqué. Nous n'avons pas besoin de profiteurs, Raëliens ou pas. »

Spécialiste de ce mouvement sectaire, Xavier Martin-Dupont analyse : «Cette action s'inscrit dans l'offensive raëlienne en Afrique. Elle vise surtout à récolter de l'argent, dont on se demande d'ailleurs où il va » Le site Clitoraid indique une adresse à Los Angeles. Derrière, se trouve en fait une organisation au nom de Brigitte Roehr, nouveau patronyme de Brigitte Boisselier, l'ex-présidente de Clonaid qui prétendait avoir conçu un bébé cloné.

« Pourquoi envoyer son don là, plutôt que directement en Afrique ? », insiste Xavier Martin-Dupont, qui veut croire que le mouvement ne dispose pour l'heure « ni des moyens ni des compétences » pour agir sur place.

Le mouvement, lui, se défend. Et sans rire, un de ses représentants nous a assuré : « Nous sommes en faveur de toutes les avancées technologiques qui permettent aux individus de s'épanouir. »

* « Victoire sur l'excision », Pierre Foldès Hubert Prolongeau, Ed. Albin Michel 2006. ** «Mutilée», Khady, O éditions. 2006.

« Je refuse de leur servir de caution ! » Dr Pierre Foldès, chirurgien, spécialiste de la reconstruction du clitoris

- Comment avez-vous découvert que votre nom était utilisé par les Raëliens ?

- Dr Pierre Foldès. J'ai d'abord découvert l'existence de Clitoraid sur des tracts distribués dans des congrès ou des réunions internationales, il y a environ neuf mois. Comme je suis dans un processus de diffusion scientifique, j'ai d'abord considéré que la citation de la technique chirurgicale réparatrice que j'ai mise au point après vingt-cinq ans de pratique ne posait pas de problème. Mais cela ne doit pas aller au-delà : je refuse de servir de caution à ce type de mouvement ! Leur démarche est inadmissible ! J'attends la réponse aux conseils juridiques que j'ai sollicités.

- Le mouvement prétend disposer de médecins formés et prêts à intervenir en Afrique. A qui avez-vous enseigné votre technique ?

- A une dizaine de praticiens tout au plus, et toujours en France. Les autres, qui prétendent la maîtriser, sont des imposteurs. Elle n'est certes pas difficile à apprendre mais elle est constituée d'une multitude de petits détails, de règles et de pièges à éviter indispensables à un bon résultat J'ai vu arriver dans mon cabinet des patientes mal opérées : c'est une catastrophe ! Soit rien n'avait été fait, soit elles souffraient de complications. Or les soins pos­topératoires sont essentiels. Leur durée est d'au moins six semaines pour la cicatrisation et d'environ six mois pour la fonction.

- Les Raëliens utilisent le slogan de « plaisir retrouvé »...

Les femmes opérées peuvent retrouver le plaisir, oui, dans 80 % des cas. Mais à condition d'un suivi sérieux. Et sans oublier que la récupération d'une sexualité n'est pas qu'une question de chirurgie. Quant à aller vendre ce slogan-là en Afrique, je n'y crois pas : les mentalités n'y sont pas prêtes. En tout cas, faire de la publicité là-dessus est malhonnête et blessant pour les femmes concernées qui sont déjà victimes d'un traumatisme sexuel. J'opère quatre-vingts femmes par mois, le plus souvent sans honoraires. J'ai obtenu le remboursement de cet acte par la Sécurité sociale en le faisant coter le moins cher possible. Le combat contre l'excision doit se poursuivre. Il faut aussi refuser que celles qui l'ont subie deviennent la proie d'un « marché » et d'imposteurs.

Propos recueillis par P.É.

La médecine, créneau porteur pour les sectes

Dans la province d'Aceh, en Indonésie, ils étaient là, les « ministres volontaires » de la Scientologie, à proposer des « assist », en fait de simples massages à destination des populations dévastées par le tsunami de décembre 2004. Présents aussi à l'issue de la dramatique prise d'otages du théâtre de Moscou, ou juste après l'explosion meurtrière de l'usine toulousaine AZF, auprès des victimes. Toujours au plus près des victimes. La souffrance et le malheur représentent un fonds de commerce sans fin pour les sectes.

Apparentes bonnes intentions

« Non, pas forcément pour recruter dans l'immédiat de nouveaux adeptes, explique-t-on à la Miviludes, la Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires. Mais, déjà, pour occuper le terrain, et dégager peu à peu une image de respectabilité. Qui peut attaquer, sur le principe, une association qui déclare lutter contre les méfaits de la drogue, ou pour promouvoir les droits de l'homme ? » Régulièrement, dans les rues de la Goutte-d'Or, à Paris, un quartier populaire en butte avec les problèmes de crack, des volontaires scientologues distribuent des tracts, invitent à signer des pétitions, pour lutter contre le fléau. « Ainsi, ils s'immiscent peu à peu dans le paysage local, et peuvent montrer des preuves de leur engagement et de leur bonne volonté aux grands chefs américains, dans le cas scientologue. »

La médecine, elle aussi, compte au nombre des créneaux porteurs. La scientologie, toujours, porte elle aussi un intérêt particulier aux problèmes sociaux et médicaux de ceux qu'elle espère recruter. « Violemment antipsychanalyse, elle promeut ses propres méthodes de guérison psychologique, labellisés Ron Hubbard, lors de stages payants. La motivation pécuniaire va évidemment de pair avec le prosélytisme. »

Mais elle n'est pas la seule à investir le champ médical : les Témoins de Jéhovah poursuivent
« assidûment leur action au sein du milieu médical, pour y faire valoir leur refus des transfusions sanguines », indique le rapport 2005 de la mission. « Le fait que des Raëliens utilisent la douleur des femmes excisées indique que, cette fois, ils s'attaquent aux populations africaines », explique la Miviludes, qui souligne surtout que, sous des apparentes bonnes intentions, leur œuvre relève souvent de « l'effet d'annonce ».

A.-C.J.


U.E : Religions

Conseil de l'Europe - Créationnisme

UNADFI, 20 juin 2007

[Texte intégral]

« L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe votera le mardi 26.06.2007 un rapport visant à défendre la théorie de l'évolution et à maintenir les thèses créationnistes en dehors des programmes scolaires européens. » (Reuters, 20.06.2007)
-  Rapport  Les dangers du créationnisme dans l’éducation  - Doc. 11297 - 8 juin 2007 http://assembly.coe.int/Mainf.asp?link=/Documents/WorkingDocs/Doc07/FDOC11297.htm
 

Ce vote se déroulera dans la cadre de la session d’été de l’Assemblée consacrée aux  détentions secrètes, débat spécial sur le dialogue interculturel et interreligieux
https://wcd.coe.int/ViewDoc.jsp?id=1154333&BackColorInternet=F5CA75&BackColorIntranet=F5CA75&BackColorLogged=A9BACE

 Autres thèmes abordées durant la session de 26.06.2007

- Rapport : Etat, religion, laïcité et droits de l’homme - Doc. 11298 - 8 juin 2007 Extraits : « Tout en notant l’importance du fait religieux dans la société européenne, où il est devenu un sujet central de discussion, l'Assemblée réaffirme le principe de la séparation de l'Eglise et de l'Etat en tant qu'une des valeurs communes en Europe.

Dans ce contexte, l’éducation est l’élément majeur pour combattre l’ignorance, les stéréotypes et l’incompréhension des religions aussi bien que des religieux. » http://assembly.coe.int/Main.asp?link=/Documents/WorkingDocs/Doc07/fDOC11298.htm

- Rapport : Blasphème, insultes à caractère religieux et incitation à la haine contre des personnes au motif de leur religion  - Doc. 11296 -  8 juin 2007
http://assembly.coe.int/Main.asp?link=/Documents/WorkingDocs/Doc07/fDOC11296.htm

Conseil de l’Europe / OING

Jeudi 28 juin 2007, Strasbourg

Les dérives sectaires : défi posé à la démocratie et aux droits de l’Homme

Programme de la journée d’étude organisée à l’initiative de la Présidente de la Conférence des OING du Conseil de l’Europe, avec le concours de Danièle Muller-Tulli, Vice-Présidente de la FECRIS

Intervention de Jean Pierre Jougla  pour l’introduction au thème de la journée  


France : Scientologie

Un ingénieur débouté de ses accusations de discrimination

Top chrétien, 23 juin 2007

[Texte intégral]

Le tribunal correctionnel de Dunkerque (Nord) a relaxé vendredi l'ancien directeur de la centrale nucléaire de Gravelines, qu'un de ses anciens ingénieurs avait accusé de discrimination pour l'avoir muté à un poste éloigné des réacteurs.

M. Pierre Denis, 38 ans, membre de l'Eglise de scientologie, aurait normalement dû être nommé chef d'exploitation de Gravelines en 1998. Mais son directeur, Jean Casier, avait alors décidé de le priver de cette responsabilité du fait du "trouble majeur" qu'elle aurait créé dans cette centrale aux contraintes de sécurité fortes.

La CGT de la centrale avait notamment fait pression à l'époque pour que M. Denis ne puisse pas occuper ce poste, en invoquant des raisons de sûreté.

M. Denis --qui travaille désormais aux Etats-Unis-- a souligné que sa carrière avait été "détruite" à la suite de cette décision et réclamé 50.000 euros de dommages-intérêts.

Le procureur avait requis la relaxe du directeur de la centrale, en soulignant que l'Eglise de scientologie était considérée comme une secte et non une religion en France et qu'elle n'était donc pas protégée par la loi sur les discriminations.

Après sa relaxe, M. Casier a confié à la presse son "soulagement".

"Ce n'était pas une affaire facile pour moi. Ma préoccupation était de concilier ma responsabilité d'employeur et celle d'exploitant nucléaire. C'était un positionnement difficile", a-t-il ajouté.


U.E : Religions

Créationnisme - Les parlementaires refusent un débat

AFP, 25 juin 2007

[Texte intégral]

TRASBOURG (Conseil Europe) - Créationnisme: les parlementaires du Conseil de l'Europe refusent un débat

Les parlementaires du Conseil de l'Europe ont refusé lundi à Strasbourg d'examiner un rapport dénonçant les dangers du créationnisme, une doctrine qui réfute la théorie de l'évolution, dans le domaine de l'éducation.

Alors que le rapport avait été adopté par la commission sciences et éducation fin mai à la quasi-unanimité, l'Assemblé plénière (APCE) de l'organisation a rejeté lundi l'examen du document par 63 voix sur 119, provoquant le départ de l'hémicycle de son auteur, le socialiste français Guy Lengagne.

Ce dernier a jugé le vote "éminement regrettable", dénonçant "une manoeuvre de ceux qui veulent lutter contre la théorie de l'évolution". Ce vote "montre que le créationnisme ne concerne plus uniquement les évangélistes américains ou certains écrivains turcs" a-t-il ajouté.

L'APCE avait déjà refusé ces dernières années de prendre position sur des résolutions relatives à l'euthanasie et à la scientologie.

Le président du groupe conservateur de l'APCE, le belge Luc van den Brande avait estimé en séance que le projet de résolution accompagnant le rapport est "déséquilibré" dans sa condamnation du créationnisme.

"Nous sommes ouvert à la discussion mais il s'agit de savoir si nous sommes une académie scientifique ou un organe politique", a-t-il déclaré devant ses pairs.

Le créationnisme, doctrine fondamentaliste née de la négation de l'évolution des espèces par la sélection naturelle et qui affirme que les êtres humains ont été créés par Dieu dans leur forme actuelle, occupe une place grandissante dans l'enseignement de certains pays, les Etats-Unis en particulier.

"L'Europe n'est plus à l'abri de ce faux message qui émane le plus souvent d'extrémistes religieux proches de mouvements politiques d'extrême-droite" a estimé M. Lengagne dans son rapport qui préconise de prendre "dès maintenant les précautions qui s'imposent" en Europe.

Le rapport devra désormais retourner devant la commission sciences et éducation de l'APCE.


U.E : Religions (Créationnisme)

Déclaration de la commission de la culture; de la science et de l'éducation de l'APCE

Miviludes, 26 juin 2007

[Texte intégral]

Déclaration de la Commision de la culture, de la science et l’éducation de l'APCE, 26 juin 2007


La Commission de la culture, de la science et de l’éducation, réunie à Strasbourg le 26 juin 2007 sous la présidence de M. Legendre, proteste contre la procédure par laquelle l’Assemblée parlementaire a décidé le 25 juin dans des conditions confuses et vraisemblablement irrégulières de reléguer au vendredi 29 juin le débat joint sur le dialogue interculturel et interconfessionnel prévu pour mardi et de renvoyer en commission le rapport de M. Lengagne sur les dangers du créationnisme dans l’éducation.

La commission exprime son soutien au Rapporteur M. Lengagne et sa détermination à voir son rapport inscrit à la prochaine session plénière au mois d’octobre.

Etant donné que M. Lengagne quitte bientôt l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe la commission désignera prochainement un nouveau rapporteur sur le même sujet.

La commission tient à affirmer que le problème du créationnisme dans l’enseignement est une question d’actualité politique qui intéresse le Conseil de l’Europe et en particulier sa Commission de la culture, de la science et de l’éducation et qui doit donc être débattu.

La liberté de pensée et de débattre est une valeur fondamentale du Conseil de l’Europe. La commission de la culture, de la science et de l’éducation estime que c’est le devoir de l’Assemblée de se montrer exemplaire dans cette exigence.


Allemagne : Scientologie

Tom Cruise ne tournera pas à Berlin

Le Figaro, 27 juin 2007 par Pierre Bocev

[Texte intégral]

L'acteur ne pourra pas tourner au Bendlerblock, le siège du ministère de la Défense à Berlin, parce qu'il est un thuriféraire de l'église de scientologie que les autorités allemandes considèrent comme une secte dangereuse.

Walkyrie, son prochain film, porte sur l'attentat manqué du 20 juillet 1944 contre Hitler. Il y incarne le personnage clé du complot, Claus Schenk Graf von Stauffenberg, qui, après avoir manqué l'assassinat d'Hitler à son QG de campagne en Prusse orientale, a été exécuté au Bendlerblock dans le centre de Berlin. « La Bundeswehr, selon un porte-parole, porte un intérêt particulier à la description sérieuse et
authentique »
de la résistance aux nazis et refuse qu'elle soit confiée à un homme qui « professe publiquement son appartenance au culte de la scientologie ». Au nom du producteur, United Artists Entertainment, Paula Wagner a tenté de faire valoir que les « opinions personnelles » de l'acteur n'ont
« aucune incidence sur la trame, le sujet ou le contenu du film ». Rien n'y a fait.

La classe politique allemande soutient dans son ensemble la décision du ministère. Pour le député de l'opposition libérale FDP Hans-Joachim Otto, l'autorisation de tourner aurait eu valeur de reconnaissance politique de la scientologie alors que le mouvement est depuis plusieurs années observé par les services secrets intérieurs. Berthold Schenk Graf von Stauffenberg, le fils septuagénaire du héros de la résistance, partage cette analyse. De plus, dit-il, Hollywood ne pourra faire de cet acte emblématique que du « kitsch horrible ». L'affaire a amplement été discutée sur Internet. Sur un site de conversation du journal de province Rheinische Post, un bloggeur suggère d'« encaisser des droits de tournage élevés pour consacrer l'argent à faire campagne contre la scientologie ».


France : Sectes

Lisieux : démantèlement d'une secte

Paris Normandie, 28 juin 2007

[Texte intégral]

Une maison tranquille abritait un mouvement sectaire où viols et humiliations étaient monnaie courante.
Les policiers du SRPJ de Rouen sont intervenus mercredi après-midi dans un foyer d'accueil pour adolescents en difficultés à Lisieux. Ils ont interpellé une quinzaine de personnes sur lesquelles pèsent des soupçons
de  viol et d'abus sexuels. Plusieurs jeunes filles avait déposé plainte il y a un peu plus d'un an au parquet de Caen.

Depuis plusieurs années maintenant le tranquille pavillon lexovien accueillait un mouvement sectaire, le Parc d'accueil, dirigé par une femme, professeur à la fondation des Orphelins d'Auteuil. En plus des pratiques sectaires habituelles, la responsable du mouvement semblait organiser des viols en réunion, violences, attouchements sexuels, humiliations psychologiques et spoliation sur des personnes vulnérables.

Les séances avaient lieu les mercredis et les dimanches et semblaient très bien rôdées, rebaptisées les "mêlées célestes". D'autres personnes mises en cause dans cette affaire étaient également employées par la Fondation des Orphelins d'Auteuil. La couverture de ce mouvement sectaire était un centre d'accueil pour jeunes en difficultés.

Un quinzaine de personnes a été interpellée hier et placée en garde à vue.Une enquête menée par la police judiciaire de Caen et l'office central de répression des violences aux personnes de la direction centrale de la police judiciaire a été ouverte pour soupçons d'abus de faiblesse et d'agressions sexuelles au sein d'une "communauté de vie".

Les responsables de cette communauté de vie appelée pourraient être déférés vendredi au parquet de Lisieux.

Parmi les personnes interpellées figure une enseignante d'anglais de la fondation des Orphelins d'Auteuil, âgée d'une cinquantaine d'années et mère de deux enfants, et qui serait à la tête de la communauté. Une autre éducatrice de cette fondation, une institutrice et un éducateur spécialisé sont également en garde à vue. "Des enfants d'une personne membre de cette communauté vivaient également au sein de la communauté, mais rien pour l'instant ne permet de dire qu'il y aurait eu des abus sexuels sur ces enfants", a expliqué le procureur de Lisieux, Bruno Dieudonné. Débutée en 2004, l'enquête s'était accélérée fin 2006 avec la plainte pour viol déposée par une ancienne adepte de la communauté qui avait réussi à s'en détacher.


France : Témoins de Jéhovah

Refus de transfusion

AFP, 29 juin 2007

[Texte intégral]

ORLEANS - Une enquête judiciaire a été ouverte après la plainte du frère d'une femme hospitalisée à Orléans pour une grave leucémie qui, parce qu'elle est témoin de Jéhovah, refuse d'être soignée car le traitement comporte une transfusion sanguine, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Le frère de Nicole Da Silva, âgée de 54 ans, a porté plainte contre X pour délit d'abus de faiblesse. Elle vise un homme, membre des témoins de Jéhovah, qui aurait une forte influence sur la malade.

Soutenue par son mari, Mme Da Silva "refuse une transfusion alors qu'on ne peut envisager d'autre traitement" que la chimiothérapie, a déclaré le procureur de la République d'Orléans, Isabelle Toulemonde. "Cette femme a toute sa lucidité", a-t-elle précisé, en indiquant qu'"il n'y a pas pour l'instant de danger imminent" pour sa santé mais "son état est très préoccupant".

La malade "a un raisonnement logique", a également indiqué une source proche de l'enquête après son audition par des policiers de la sûreté urbaine.

Parce que la personne hospitalisée est majeure, le personnel soignant ne peut l'obliger à accepter des soins.

Se basant sur la Bible, les témoins de Jéhovah refusent les transfusions parce qu'ils croient "que notre créateur nous ordonne (...) de nous abstenir de tout produit sanguin".


Canada : Témoins de Jéhovah

Congrès des Témoins de Jéhovah et transfusion sanguine sur fond de drame humain

La Vie Rurale, 29 juin 2007

[Texte intégral]

Opinion du citadin - Ricardo Codina

C’est à Québec que se déroule cette fin de semaine le congrès annuel des témoins de Jéhovah. L’événement se déroule au Colisée de Québec. 7000 témoins sont attendus au Colisée. Ce matin, 29 juin, les activités ont commencé sur fond de protestation d’ex-témoins de Jéhovah.

Les protestataires étaient là à l’invitation de Jonathan Lavoie, frère d’un témoin de Jéhovah, Jean-Claude Lavoie, qui est mort en décembre 2006, à 26 ans, après avoir refusé une transfusion sanguine. Ses médecins le lui avaient vivement conseillé d’accepter une transfusion pour le sauver. Ce dernier souffrait alors d’une tumeur à l’intestin et la transfusion aurait pu lui sauver la vie. Jonathan, lui-même un ex-témoin de Jéhovah, a affirmé à Radio-Canada : « Ce que je demande dans le fond au gouvernement, c'est de laisser les médecins agir, que ce soit les médecins qui prennent la décision et non pas la religion ».

Actuellement la loi ne permet pas de transfuser une personne adulte contre son gré. Il y a toutefois jurisprudence pour les mineurs, enfants de témoins de Jéhovah. Les médecins n’ont pas à demander l’autorisation des parents ou du jeune patient pour le transfuser si cela s’avère nécessaire. Pour les adultes, c’est une autre histoire. Qu’à cela ne tienne, Jonathan a lancé une pétition sur Internet afin que nos gouvernements rendent le refus de traitement pour des raisons religieuses illégal.

Pourquoi les témoins refusent-ils les transfusions sanguines. Voici un élément de réponse tiré d’un forum yahoo sur les religions et la spiritualité. L’auteur est frederiquevb http://qc.answers.yahoo.com/question/index.php?qid=20070529042814AA2xV9Q :

Les Témoins de Jéhovah fondent leur point de vue sur l'utilisation du sang sur les versets de la Bible suivants :
Lévitique 17:13, 14 :
« Quant à tout homme d’entre les fils d’Israël ou à tout résident étranger qui réside comme étranger au milieu de vous, qui prend à la chasse une bête sauvage ou un oiseau qui se mange, celui-là devra alors en verser le sang et le couvrir de poussière. Car l’âme de toute sorte de chair est son sang par l’âme [qui est] en lui. Voilà pourquoi j’ai dit aux fils d’Israël : “ Vous ne devez manger le sang d’aucune sorte de chair, car l’âme de toute sorte de chair est son sang. Quiconque le mangera sera retranché. »
Actes d'Apôtres 15:22-29 :
« Car l’esprit saint et nous-mêmes avons jugé bon de ne pas vous ajouter d’autre fardeau, si ce n’est ces choses-ci qui sont nécessaires : 29 vous abstenir des choses qui ont été sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication. »
Actes d'

Apôtres 21:25 :
« Quant aux croyants d’entre les nations, nous avons pris notre décision et nous [l’]avons envoyée : ils doivent se garder de ce qui est sacrifié aux idoles ainsi que du sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication. »

Suivant leur compréhension de ces principes bibliques, ils refusent non seulement la consommation
d
'aliments contenant du sang humain ou animal, mais encore toute utilisation thérapeutique de sang allogénique total, de plasma, de concentrés globulaires, plaquettaires, leucocytaires. Ils s'opposent également à la collecte anticipée de leur sang pour une utilisation différée. En revanche, suite à des directives de leur mouvement sur ces points, nombre de Témoins de Jéhovah acceptent la transfusion de sang autologue au cours de procédures telles que l'hémodilution ou la récupération per- ou postopératoire du sang. La décision concernant l'utilisation de certains produits de fractionnement du plasma (albumine, immunoglobulines, antithrombine, facteurs de coagulation...) reste à la conscience de chacun individuellement. »

«Un coût élevé en vie humaine

Depuis 1945, date de la première mention de l'interdiction des transfusions sanguines, jusqu’à nos jours, de nombreux Témoins de Jéhovah se sont retrouvés confrontés à une situation médicale où les transfusions sanguines sont la seule solution thérapeutique possible.

Rien qu'en France, en 1999, un médecin rapportait dans le journal Le Monde que les dirigeants Témoins de Jéhovah reconnaissaient auprès de la communauté médicale 15 cas de Témoins de Jéhovah n'ayant pas d'alternative aux transfusions sanguines par an[6]. Si l'on se base sur ce chiffre et qu'on l'étend au monde entier, en considérant artificiellement que les conditions médicales sont les mêmes partout dans le monde, on arriverait donc en 1999 à un chiffre de 750 Témoins de Jéhovah ayant un besoin vital de transfusions sanguines par an, en se basant sur les chiffres même de leurs dirigeants.

De plus, une étude clinique réalisée aux États-Unis de janvier 1988 à décembre 1999 lors de laquelle a été examiné le risque de décès au cours de l'accouchement des femmes Témoins de Jéhovah a révélé que le taux de mortalité de ces mères était presque 44 fois supérieur à celui de la population Américaine en générale et ceci malgré le recours à des « cell-saver » (dispositifs qui collectent et réutilisent le sang du patient)[7]

Pour qui n’est pas témoin de Jéhovah, refuser une transfusion qui pourrait vous sauver la vie est stupide. Même s’il existe des alternatives, elles ne sont pas parfaites et parfois sont même dérivées de milliers de transfusions. Tout dogme religieux qui nuit à la santé est anachronique. Le refus de transfusion, datant seulement de 1945, de la part des témoins de Jéhovah ne se base sur aucune logique mais sur une interprétation erronée d’un texte (la Bible) écrit alors que la transfusion sanguine n’existait pas. Nous sommes donc ici au niveau de l’interprétation d’un livre sacré, commun à plusieurs religions, et qui n’est pas compris de la même manière par les catholiques, anglicans orthodoxes etc.

Monsieur Lavoie fait bien de manifester son désaccord, mais il se bat contre des moulins à vent. Il serait surprenant que la loi soit changée car le droit au refus de traitement de la part d’un malade est assuré peu importe sa motivation en autant qu’il soit adulte et lucide. Ouvrir une brèche à ce droit est risqué. Interdire le choix de ne pas être soigné si nos motivations sont religieuse est un pas de plus vers une société plus rigide qui dériverait tranquillement vers le totalitarisme de droite ou de gauche. Bien sûr, je n’adhère pas aux convictions et croyances des témoins de Jéhovah. Mais si quelqu’un, comme Jean-Claude Lavoie, un adulte sain d’esprit, sachant que sans transfusion il va mourir et, malgré tout, la refuse, pourquoi lui enlèverait-on ce droit? Ce dernier voulait-il vivre avec le sang d’un autre dans ses veines? Si la réponse est catégoriquement non, pourquoi l’aurions-nous forcé en tant que société à recevoir la transfusion?

Personnellement si Jean-Claude avait été mon frère, je dirais comme Jonathan : forçons les malades à recevoir le traitement dont ils ont besoin un point c’est tout. Mais sur une base plus collective, globale, j’hésite à signer la pétition.

Pourquoi j’hésite? Je n’aime pas que la loi s’ingère dans toutes les sphères de notre vie comme elle le fait de plus en plus. Je suis d’accord pour que les personnes mineures, témoins de Jéhovah, reçoivent une transfusion malgré l’avis contraire de leurs parents et même du leur. Pour un adulte je pense que c’est différent. C’est le droit au choix de religion et de la pratiquer comme on veut. C’est garanti par notre charte des droits et libertés. Si on enlève ce droit… il y en aura d’autres qui suivront à propos de l’habillement, des symboles religieux, de l’alimentation etc. Vous voyez où je veux en venir avec les accommodements raisonnables. Ça ne vise pas seulement les communautés culturelles. Les témoins de Jéhovah proviennent de toutes les sphères de la société comme bien des religions et des sectes. Doit-on interdire telle religion et pas telle autre, telle secte et pas telle autre. Quel critère utiliser pour juger un dogme acceptable ou pas?

Voilà pourquoi j’hésite à signer la pétition de Jonathan. C’est un terrain très glissant. On risque d’ouvrir la boîte de Pandore. Légiférons pour protéger le droit des personnes mineures, trop jeunes pour décider. Mais, pour les adultes...

L’idéal pour moi est de dénoncer la bêtise, comme Jonathan le fait, contre les dogmes stupides des religions et des sectes. Des dogmes idiots qui nuisent à la santé, à l’égalité des sexes et au bien-être des individus méritent d’être dénoncés. Nous avons la liberté d’expression pour pouvoir librement nous exprimer à ce sujet.

Vous comprendrez que ce n’est pas moi qui adhère aux inepties des témoins de Jéhovah. De là à leur enlever le droit de choisir en toute connaissance de cause un traitement, j’hésite beaucoup. La décision du témoin de Jéhovah adulte d’accepter ou non la transfusion ne met que lui en danger, et non autrui.

Si nous légiférons comme le souhaite Jonathan, cela ferait de tous les pratiquants adultes de cette religion, des citoyens de seconde zone ayant un droit de moins que les autres : le droit de choisir.

Un précédent serait né. Dans ce cas-ci, oui, ce serait souhaitable, au fond. Mais, qui seraient les prochains à voir leurs droits brimés? Et cette fois là, est-ce que ce sera plus souhaitable? Attention, pente glissante! Il est préférable parfois de dénoncer la bêtise avec force sans pour autant l’interdire par une loi.


Canada : Témoins de Jéhovah

Manif anti Témoins de Jéhovah

Le Soleil , 29 juin 2007 par Pierre-André Normandin

[Texte intégral]

Manif anti-Témoins de Jéhovah

Québec - Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en. Reprenant l’adage, les Témoins de Jéhovah disent profiter de l’attention suscitée par leurs positions controversées.

« Ça suscite des questions chez bien des gens », assure un porte-parole du mouvement religieux, Léonce Crépeault. « Une façon pour nous de rejoindre les gens est de les visiter dans leurs foyers. Ils ont lu ou entendu des choses et ils posent des questions. Ça nous donne donc l’occasion d’ouvrir la Bible. »

Les Témoins de Jéhovah ont donc accueilli avec le sourire la poignée de manifestants venus frapper hier matin à la porte de leur congrès annuel au Colisée. Armés de brochures et de vidéos explicatifs, les organisateurs attendaient de pied ferme les médias attirés par la controverse entourant les transfusions sanguines. En mai, la Cour supérieure du Québec a autorisé le CHUQ à transfuser deux prématurés malgré le refus des parents adeptes du mouvement.

Des porte-parole ont multiplié les entrevues afin d’expliquer la rigidité du mouvement dans ses positions. « On voit l’Église anglicane qui se divise sur le mariage homosexuel. Mais un Témoin de Jéhovah de 10 ans sait ce que la Bible dit concernant l’homosexualité », indique M. Crépeault. Le mouvement religieux
exclut en effet de ses rangs les gais. À moins que ceux-ci acceptent de « changer ».

« On n’admettrait pas au baptême un homosexuel. Avant de se qualifier, une personne doit rencontrer les critères de la Bible, comme ne pas commettre l’adultère ou être ivrogne. On s’assure ainsi de la qualité de nos membres », poursuit le porte-parole.

Pancartes en main, la dizaine d’anciens adeptes venus manifester hier a surtout voulu dénoncer la position du mouvement sur la question du sang. L’instigateur de la manifestation, Jonathan Lavoie, a lui-même perdu en décembre dernier son frère pratiquant qui refusait toute transfusion.

Rigidité du mouvement

Exclus pour la plupart de leur famille à la suite de leur départ des Témoins de Jéhovah, ces manifestants ont invité les participants au congrès à s’interroger sur la rigidité de leur mouvement.

« Je veux les aider à sortir de cette secte qui bafoue leurs droits, entre autres de recevoir des transfusions sanguines quand c’est nécessaire », indique Jean-Philippe Cossette, un ancien adepte. « En faisant des pancartes, on essaie de réveiller certaines personnes », ironise-t-il, en référence au magazine Réveillez-vous que distribuent les Témoins.

Baptisé en 1993, cet infirmier s’est retiré du mouvement six ans plus tard afin de recouvrer sa liberté de pensée, dit-il. « Les Témoins de Jéhovah n’ont pas le droit de penser, de croire et d’exprimer ce qu’ils veulent, sinon ils peuvent être exclus, c’est-à-dire excommuniés », déplore M. Cossette.

Léonce Crépeault explique plutôt l’absence de dissidence au sein du mouvement religieux par la perfection de la Bible, seule source d’information crédible à ses yeux. « Chez les Témoins de Jéhovah, il n’y a pas de dissidence parce qu’on s’en tient à la Bible. On ne peut pas la changer, elle est parfaite. »


Allemagne : Scientologie

Berlin pour le tournage d'un film avec Tom Cruise

AFP, 30 juin 2007

[Texte intégral]

BERLIN - Berlin pour le tournage d'un film avec Tom Cruise sur un héros anti-nazi

Le gouvernement allemand ne s'oppose pas au projet de l'acteur américain Tom Cruise d'incarner l'auteur d'un attentat manqué contre Hitler, Claus von Stauffenberg, mais il n'autorisera pas le tournage sur le lieu historique où il a été fusillé, a indiqué samedi un porte-parole.

Berlin soutient ce projet de film, qui doit être tourné cet été à Berlin par Bryan Singer, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère des Finances, démentant ainsi implicitement des informations selon lesquelles le gouvernement y était opposé en raison de l'appartenance de Tom Cruise à l'Eglise de Scientologie, considérée en Allemagne comme une secte.

En revanche le ministère n'autorisera pas que certaines scènes de ce film - consacré à cet officier allemand auteur d'un attentat manqué contre le dictateur nazi Adolf Hitler le 20 juillet 1944 - soient tournées au "Bendlerblock", le lieu où Stauffenberg fut exécuté, et qui abrite aujourd'hui des services ministériels à Berlin.

Il s'agit en effet d'un lieu de recueillement, a argumenté ce porte-parole, Torsten Albig.

Le projet de film, qui devrait s'intituler "Valkyrie", a fait l'objet d'une réunion vendredi entre des représentants de la chancellerie, du ministère de la Défense et de celui des Finances, a précisé M. Albig.

Le fils du comte von Stauffenberg, Berthold, s'était lui-même exprimé contre une participation de Tom Cruise à ce projet, en raison de son appartenance à la Scientologie. "Il ne doit pas toucher à mon père", avait-il dit au quotidien Süddeutsche Zeitung.

Catholique conservateur et colonel de l'armée allemande, le comte Claus Schenk von Stauffenberg (1907-1944) a d'abord été fasciné par les succès d'Adolf Hitler avant d'organiser un putsch contre les nazis avec des officiers après la débâcle de la Wehrmacht sur le front russe en 1942-43.

Un attentat contre Hitler devait déclencher la confusion générale permettant de renverser le pouvoir. La bombe a bien explosé, mais le dictateur nazi a été épargné. Le jour même, le putsch était déjoué et ses principaux auteurs, tel Claus von Stauffenberg, étaient exécutés.