Mouvement raelien

Analyse critique d'un texte de cosmogonie raëlienne

Par un spécialiste en astrophysique et physique nucléaire de l'UFOCOM


 

Nos voisins les Elohim !

Apocalypse n°104, fin 1996

Par Marcel Terrusse

Les astrophysiciens prétendent que l'étoile la plus proche qui s'appelle Proxima dans la constellation du Centaure se trouve à plus de 4 années lumières de la terre. Cela fait une distance énorme, si nous supposons que la vitesse de la lumière est constante et égale à 300 000 km par seconde. Or les Messages nous disent que la planète des Elohim est située à environ une année lumière de la terre. Comment expliquer cette différence ?

J'imagine que Claude Vorilhon ne connaissait rien à l'astronomie quand il a inventé ces messages, et qu'il a dû se rattraper plus tard en inventant les théories fumeuses résumées ci-dessous...

Il y a deux méthodes principales pour le calcul des distances des étoiles. Une méthode par triangulation qui ne concerne que les astres les plus proches. Une méthode optique comparative, qui utilise pour référence l'éclat des céphéides. Mais, aussi logique que puisse paraître au premier abord le raisonnement des astrophysiciens, nos scientifiques commettent une erreur de principe fondamental. Ils considèrent que nous sommes dans un univers homogène, isotrope où tout est constant. Ils n'ont pourtant aucune idée, des propriétés de l'espace à l'écart des systèmes stellaires, puisque nous n'y avons jamais envoyé de sonde d'exploration pour en connaître les propriétés.

Le "principe cosmologique" énonce en effet que l'Univers est homogène dans le sens où les lois physiques sont supposées être les mêmes partout. Ce postulat raisonnable est nécessaire pour qu'on puisse se permettre d'étudier l'Univers. Toute autre idée interdirait son étude scientifique. Par contre, si on parle éventuellement de constance dans le temps, c'est avec beaucoup plus de précautions! Il semble d'autre part que l'Univers ait une anisotropie électromagnétique: la modification de polarisation des ondes par effet Faraday (dans un champ magnétique) dépend de leur direction dans l'espace.

La théorie de la relativité affirme que la vitesse de la lumière est une limite à toutes les vitesses possibles dans l'univers. Il s'agit là d'un postulat contestable!

Par quoi? La relativité a été confirmée par toutes les observations et expériences faites jusqu'à maintenant. Les quelques contradictions qui sont parfois publiées ne tiennent, à ma connaissance, jamais la route bien longtemps.

L'un est axiome fondamentaux de la démarche scientifique est d'affirmer que cette vitesse est la même dans toutes les directions, et dans tous les lieux.

Ceci n'est pas un axiome mais un postulat.

Depuis quelques mois des équipes de scientifiques Allemands et autrichiens ont démontré expérimentalement que cette limite peut être franchie et largement dépassée.

Malgré l'absence de source (chronique chez les Raëliens), je pense savoir à quelle expérience il est fait référence. Mais dans ce cas, le résultat est expliqué par "l'effet tunnel" décrit pas la mécanique quantique et ne viole pas la relativité.

Les photons, comme toute particule, ont une probabilité non-nulle d'être détectés en tout point de l'espace, autour de leur position la plus probable. Ainsi, si le photon est détecté un peu en avant de cette position, on aura l'impression qu'il s'est déplacé plus vite que la lumière, alors que la "courbe de probabilité" qui définie sa position ne s'est déplacée qu'à la vitesse de la lumière. En effet, puisqu'on démarre le chronomètre lorsque la position de plus haute probabilité est centrée sur la "ligne de départ", "l'avant" de la courbe est déjà
au-delà de cette ligne. Elle triche! Pas étonnant, donc, qu'elle arrive en avance!

Ce type de "révélation" est publié assez régulièrement dans les médias, et systématiquement mal interprété par les journalistes. Ne nous emballons donc pas...

Seules les taupes refusent de voir les conséquences de ce fait expérimental et par des acrobaties incroyables cherchent à le faire entrer dans le carcan relativiste... Quand aurons nous le courage de nous dégager de la relativité générale ?

Lorsque le résultat d'une expérience la remettra véritablement en cause.

Trois erreurs sont couramment commises par les scientifiques : La première est le "Syndrome du bord de la carte", ou la tendance de chaque génération de scientifiques à croire qu'elle est sur le point d'expliquer l'inexplicable. Il semble que l'espèce humaine ait un besoin quasi biologique de croire, comme les anciens marins, qu'au-delà des limites de la connaissance humaine il n'existe que le vide. Mais puisque la nature à horreur du vide, il y a fort à parier que nous découvrions toujours que le vide n'en est pas véritablement un, mais plutôt un nouveau territoire dont la carte reste à dresser.

C'est faux et pour ainsi dire offensant! Quel scientifique aujourd'hui pense être arrivé au "bord de la carte"! Si cette idée existaient à la fin du XIXe siècle, ce n'est plus le cas, et de loin. Pour preuve toutes les nouvelles expériences de la physique des hautes énergies ou les nombreux grands projets d'astrophysique.

La deuxième est le "Syndrome de l'uniformité", ou la tendance à croire que si la règle s'applique à un grand nombre de cas elle doit s'appliquer à tous. C'est ainsi que s'affirme le postulat de l'univers: Homogène, Isotrope, ou tout est Constant.

Encore une fois, ce n'est qu'à moitié vrai.

La troisième regroupe les "Vanités Ptolémaïques", d'après Ptolémée l'astronome d'Alexandrie du IIème siècle, qui élabora un modèle prophétique de l'univers dont le centre était la terre. Dans cette tradition, les vanités Ptolémaïques sont des assertions paraissant très sensées du point de vue étroitement humain mais totalement incongrues pour tout être pensant qui ne serait pas humain... Le développement d'un outil mathématique de plus en plus abstrait a orienté la physique dans une voie étrangement logique, mais en dehors des réalités matérielles.

D'où vient cette nouvelle assertion? Pourtant, les physiques expérimentale et théorique sont étroitement liées. Les théoriciens prennent en compte autant d'expériences et d'observations que possible pour orienter leurs modèles. Cette affirmation fait partie de la vieille légende du scientifique obtus, enfermé dans sa tour d'ivoire. C'est très
mal connaître le milieu de la recherche, où la communication est fondamentale.

Au-delà des nuages qui entourent notre planète, la densité des molécules gazeuses diminue progressivement avec l'altitude jusqu'à atteindre ce que nous appelons le vide. Or le « vide » interstellaire est parcouru par des ondes de toute nature tels que des rayons gammas, des rayons x, des ondes radio, un rayonnement infrarouge etc.. Or toute ondulation implique l'existence d'un milieu qui ondule, les espaces interstellaires ne sont pas vides, comme le fait croire l'apparence, mais sont pleins d'une substance capable d'onduler : un milieu subquantique, composé de particules infinitésimales par rapport à la taille des atomes que nous connaissons.

Ceci n'est qu'une mise à jour, sauce Raël, de l'éther des siècles derniers. Pourtant même à l'époque on n'osait pas parler de particules, mais d'un fluide "immatériel". L'hypothèse que la lumière se déplace dans un fluide a été introduite au XVIIe siècle mais infirmée au XIXe par l'expérience de Michelson. Aujourd'hui, on sait que les photons sont les vibrations du champ électromagnétique créé par les charges émettrices. Si la lumière se déplaçait dans un milieu matériel, comme le fait le son, les résultats de nombreuses expériences s'en trouveraient modifiés.

Si on suppose que ces particules subquantiques sont capables de se glisser entre les atomes sans être perturbées par les forces qui y résident, ce fluide serait une sorte de référentiel moyen fixe et absolu dans lequel et par rapport auquel la lumière se déplacerait à vitesse donnée (au moins localement si inhomogénéité il y a), comme le son dans l'air. Ceci est contraire à l'hypothèse fondamentale de la relativité qui postule que la lumière est mesurée avec la même vitesse quelque soit la vitesse de l'observateur. Or, ceci a été mis en évidence par de nombreuses expériences *sur Terre*. Sans même parler de relativité, la vieille expérience de Michelson a démontré que cette idée était erronée, dès le XIXe sicèle.

Si, par contre, on suppose que ce fluide matériel est soumis aux forces habituelles, qu'il est donc emporté avec et soufflé par la planète lors de son déplacement, les mouvements et turbulences du support même des rayons lumineux seraient évidemment observables!

L'ondulation implique le mouvement et le mouvement l'énergie. En un siècle où l'on pose l'équivalence de la masse et de l'énergie comme vérité première, il n'est pas logique de nier l'existence d'une masse aux espaces interstellaires et intergalactiques. Le vide n'existe pas ! il est rempli de matériaux que notre technologie primitive ne permet pas d'appréhender.

Cette forme de paralogique est typique des Raëliens. Revoyons le raisonnement au ralenti: photons => énergie => masse => matière subquantique. On remarque qu'au cours du développement, l'énergie des photons est devenue la masse des particules subquantiques... Cela aurait beaucoup fait rire Platon, friand de ce genre de gags.

L'espace est hétérogène et les propriétés locales de cet espace dépendent du gradient énergétique au point considéré. La terre et le système solaire baignent dans un milieu énergétique diffus composé de particules subquantiques dont la pression est responsable de ce que nous appelons les forces d'attraction.

L'auteur avance ici que cette pression créerait la force de la gravitation? S'il arrive souvent que les collégiens fassent la confusion, il n'y a en fait pas un tel rapport entre pression et gravitation. En fait, la pression de l'atmosphère, à laquelle il compare ce milieu, est au contraire créée par la gravitation. D'ailleurs, cette pression, plus élevée autour des corps, aurait plutôt tendance à pousser vers le haut, comme la force d'Archimède!

L'espace gravitationnel est assimilable à une atmosphère gazeuse analogue à l'atmosphère aérienne. Le milieu énergétique spatial gravitationnel est assimilable à une sorte d'atmosphère de texture assez analogue bien que différente à celle du milieu atmosphérique aérien. Cette atmosphère énergétique est formée d'un mélange de photons primaires, et des particules que leur condensation a créé. Ce milieu est en perpétuelle oscillation puisque traversé par tous les rayonnements électromagnétiques. Cette situation à plusieurs conséquences : La vitesse de propagation des ondes étant fonction de la densité locale de l'énergie et non pas de la constante relativiste, toutes les distances cosmiques sont à recalculer.

Erreur. Ce que l'auteur ignore, c'est que les calculs des distances stellaires n'utilisent à aucun moment la vitesse de la lumière, puisqu'ils découlent de la simple géométrie ou de l'observation de la luminosité des Céphéides. Même si cette vitesse était variable comme avancé ici, cela ne changerait rien aux mesures...

Dans leur parcours des espaces infinis les photons subissent des phénomènes de freinage, de fatigue, d'usure, qui entraînent un décalage de fréquence vers le rouge.

Ce phénomène à l'origine de ce que nous appelons le red-shifft est interprété à tort comme un effet Doppler-Fizeau, et conduit au modèle erroné de l'univers en expansion depuis le Big Bang ! Le modèle du big bang et celui d'un univers limité dans l'espace et dans le temps doit être abandonné au profit d'un modèle d'univers infini...

Un espace infini en espace et en temps... La vieille question ressort de la cave: pourquoi le ciel est-il noir? (cf le développement ci-dessous.)

Le fameux écho fossile à 3 degrés Kelvin qui valut un prix Nobel à Penzias et Wilson est un indice qui confirme ce type de modèle infini.

Il "confirme" aussi et surtout l'hypothèse du Big Bang! Il a l'intensité et la forme spectrale (corps noir à 3K) attendue par la théorie.

Ce bruit de fond est la résultante des énergies reçues de l'univers infini qui nous entoure,

Impossible, sauf si les étoiles étaient réparties en gradient concentriques autour du Soleil, en fonction précise de leur température. Les plus froides étant les plus proches, et les plus chaudes au loin. Nous observerions alors seulement des photons à 3K, ayant subit des pertes d'énergie par "frottements", importants pour les étoiles lointaines et chaudes, et moins importants, pour les étoiles proches et froides. Une coïncidence miraculeuse de la distribution radiale héliocentrique des étoiles serait nécessaire pour que l'on observe un rayonnement à 3K d'une homogénéité pour ainsi dire parfaite... Ridicule. D'autre part les fameuses hétérogénéités de l'espace semblent aussi compensées par une distribution savante et parfaite des étoiles dans l'Univers...

mais limité au volume d'espace au-delà duquel tous les rayonnements sont absorbés.

Erreur de raisonnement. L'absorption d'un rayonnement par un gaz est une fonction exponentielle de l'épaisseur traversée. Ce qui signifie qu'elle s'approche de 100% sans jamais l'atteindre. Dans les cas habituels, le nombre de photons absorbables peut être supérieur au nombre de photons initiaux, dans ce cas, l'absorption est totale. Mais dans notre cas
d'Univers infini, le nombre de photons arrivant est infini. On peut donc utiliser une exponentielle et l'épaisseur de gaz voulue, il y aura toujours une infinité de photons arrivant à traverser... CQFD. C'est la même raison pour laquelle le ciel serait infiniment lumineux: si l'Univers était infini, il existerait des étoiles dans toutes les directions pendant un temps infini, donc suffisamment pour que leur lumière atteigne la Terre...

La répartition des galaxies dans l'espace sur des structures en bulle est en contradiction avec la le modèle du big bang. Le big bang s'il avait eu lieu aurait du générer un univers dont les gradients de distributions sont concentriques.

C'est un raisonnement simpliste. L'auteur imagine une explosion classique alors que le Big Bang est une explosion de l'espace-temps lui-même. Donc pas de gradient concentrique, mais ne distribution homogène -moins d'éventuelles fluctuations primordiales (non observées) serait plus logique.

La remise en question de la structure de l'espace, et de son homogénéité à une conséquence capitale pour le calcul des distances : Les fréquences et intensités lumineuses des céphéides servant de référence pour les calculs de distance sont de ce fait incertaines et les distances estimées actuelles sous évaluées ! Pour ce qui est des méthodes trigonométriques l'erreur d'appréciation des distances est amplifiée par le fait que la trajectoire des photons n'est pas rectiligne. Elle dépend de l'incidence de pénétration dans les milieux péri-stellaire, dans l'atmosphère énergétique se comporte comme un système optique lenticulaire. La trajectoire des photons est déviée en pénétrant dans un milieu d'indice variable, et devient courbe. Les photons émis par une étoile, ont une trajectoire rectiligne dans la partie initiale de leur cheminement, lorsqu'ils quittent radialement l'étoile qui les a émis. Mais leur trajectoire s'infléchit quand ils pénètrent dans les « nodules énergétiques » des systèmes planétaires qui les reçoivent.

Mais cet effet existe! C'est une conséquence de la gravité qui agit sur la trajectoire des rayons lumineux. Ceux-ci sont courbées au voisinage des masses importantes et cela avait déjà été imaginé par Newton au XVIIIe siècle, puis calculé précisément par Einstein, et enfin observé. Mais l'effet est loin d'être aussi important que semble le dire l'auteur de ce texte. Et il n'est pas logique de prétendre qu'il existe des effets identiques et supérieurs à ceux qui sont observés! Un photon frôlant le Soleil voit sa trajectoire déviée de 1,75" d'arc, ce qui est observable. Pourquoi pas ces effets énormes décrits ici ? De nombreuses observations auraient déjà dû mettre en évidence de tels phénomènes.

Nous, observateurs, voyons un objet virtuel beaucoup plus éloigné qu'il ne l'est réellement. Toutes les distances en années-lumière calculées par les méthodes traditionnelles sont surévaluées. Les étoiles qui nous entourent sont beaucoup plus près de nous que ce que nous croyons. Mais nous n'avons actuellement aucun moyen fiable d'en connaître précisément la distance, car nous n'avons aucune idée des propriétés de l'espace dans les zones éloignées de notre système solaire. Nous en saurons sans doute davantage quand nous aurons voyagé très à l'écart du système solaire et aurons pu mettre en évidence les variations des propriétés de l'espace. Les découvertes les plus récentes dans le domaine de l'infiniment petit, nous laissent entrevoir des particules de taille inférieure aux quarks considérés jusque là comme les briques
élémentaires de la matière.

Comme dit au début, il y a longtemps que les physiciens ne se permettent plus de croire qu'ils ont atteint les limites!

Le modèle d'un univers infini organisé comme un système fractale est sans doute plus proche de la réalité que celui qui découle décrit par un Big Bang.

Pourquoi?

Un problème important de la société actuelle est que la vitesse du progrès scientifique et des découvertes se fait à un rythme tel que leurs conséquences philosophiques et morales ne sont plus perçues. La vitesse des découvertes est supérieure à la vitesse de remise en cause de nos paradigmes.

Les théories raëliennes ne bouleverseront en effet pas nos paradigmes tant qu'elles ne seront pas plus sérieuses que ce que présente ce texte.



Mouvement raëlien


Home Page

Sectes = danger !