Analyse critique d'un texte anti-évolutionniste raëlien

Par un biologiste du CNRS, membre d'UFOCOM.

Il y a indiscutablement des lacunes dans la théorie de l'évolution. Il y a des « chaînons manquants », des approximations, des « horloges » remises en cause en particulier par les nouvelles techniques de biologie moléculaire, etc. Tout cela est inhérent à la progression scientifique. L'important est de constater qu'il n'y a pas de données biologiques qui démontrent que la théorie de l'évolution n'est qu'une vaste plaisanterie. De plus en matière de chaînons manquants, n'oubliez pas l'adage scientifique qui dit que « l'absence de preuve ne constitue pas la preuve de l'absence. »


Halte à la pollution évolutionniste

(source : magazine raëlien Apocalypse International n° 107, 3ème trimestre 1997)

Pour les évolutionnistes le temps est le moteur de la complexité. Il suffirait d'attendre suffisamment longtemps dans des conditions appropriées, pour voir l'ordre émerger du chaos, pour que la vie s'organise spontanément issue de la matière inanimée. C'est là une nouvelle version de la génération spontanée... Pour eux, dans une deuxième étape des mécanismes répressifs de sélection devraient se manifester pour « faire le tri » et éliminer les structures les moins stables ou les moins aptes à la survie.

Un premier point. Il faut distinguer évolution « biotique » (du vivant) de évolution abiotique-biotique (non-vivant à vivant). On ne peut utiliser des raisonnements identiques pour analyser l'une et l'autre.
 

La théorie de l'évolution s'appuie sur une erreur méthodologique, sur un piège logique : la tautologie. Comme le disait un humoriste de génie : « Le Darwinisme postule la survivance du plus apte. Mais qui est le plus apte ? Celui qui survit. Le Darwinisme postule donc la survivance des survivants ! ».

Le raisonnement présenté est amusant dans sa forme, mais il contient une absurdité fondamentale, qui le rend donc erroné. En effet, il implique de fait que le Darwinisme est fondé puisqu'il répond à la question « qui est le plus apte » par « celui qui survit » (ce qui est le postulat même de la théorie de évolution). En termes de logique, on ne peut prouver que p => q est faux en utilisant un raisonnement ou l'on postule que p => q est vrai. Or c'est précisément ce que fait l'auteur de la plaisanterie ci-dessus.
 

Mais que reste-t-il si on enlève l'évolution ? Par quoi combler ce grand vide ? Si l'on répudie le darwinisme comme fondamentalement tautologique, on se trouve comme un orphelin en face de cet univers vivant tellement énigmatique, et que l'on avait cru enfin comprendre. Cela soulève, chez beaucoup de biologistes, une véritable réaction de panique : « Enlevez Darwin, il ne reste plus rien ! »

J'avoue ne pas comprendre l'argumentation !
 

Les Raëliens proposent une réponse à cette troublante énigme. Examinons d'abord les vingt quatre péchés capitaux de la théorie évolutionniste :
 
1 - Pourquoi l'Homochiralité ? Nul ne sait expliquer pourquoi les 20 acides aminés entrant dans la composition des êtres vivants sont tous lévogyres. Les processus biologiques ou l'intervention intelligente du chimiste peuvent seul faire la séparation des énantiomorphes.

Encore une fois, la première assertion est fausse. Tous les acides aminés entrant dans la « composition » des êtres vivants ne sont pas lévogyres. D'ailleurs, la seconde partie de la proposition l'explique : « les processus biologiques peuvent seuls faire la séparation des énantiomorphes » implique que les dits énantiomorphes existent et soient reconnus dans le vivant ! Je préfère parler de formes D et L plutôt que de dextrogyres et lévogyres. S'il est vrai que les protéines sont essentiellement constituées d'une de ces deux formes d'acides aminés, on trouve des formes D et L dans d'autres structures organiques, comme par exemple les parois de la plupart des micro-organismes... Ce qui, sur Terre, fait beaucoup de cellules vivantes reconnaissant les deux formes biochimiques !
 

2 - Comment expliquer la présence simultanée des acides aminés, des sucres, des bases azotées et des phospho-lipides dans le milieu prébiotique quand on sait que les conditions physico-chimiques de leur synthèse sont incompatibles avec les autres ?

Pas tout à fait exact. Si l'on répète les expériences de Miller, on trouve très souvent des acides aminés dans ce qui « devait » être le milieu prébiotique. On en trouve aussi des traces dans les météorites ou les comètes ! Si l'on change légèrement les conditions réactionnelles, ce qui a très bien pu se produire lors de la « genèse », on observe l'apparition de molécules beaucoup plus complexes, telles que des lipides, voir des nucléotides et des chaînes d'acides ribonucléiques. Ceci est de l'évolution prébiotique...
 

3 - Aucun argument satisfaisant n'est avancé pour expliquer comment s'est faite la polymérisation des premiers acides aminés en protéines. Les chimistes savent provoquer artificiellement ces réactions de polymérisation, mais ils ne savent pas expliquer comment elles ont pu se faire par hasard.

Pas de réponse pour le moment. La science ne permet pas de « tout » expliquer. On sait simplement que les acides aminés peuvent «polymériser» naturellement dans certaines conditions...
 

4 - Les conditions supposées du milieu prébiotique ne devaient elles pas détruire les molécules complexes au fur et à mesure qu'elles se formaient (irradiation U.V. en absence d'oxygène) ?

Non. Il n'y a aucune raison pour que l'absence d'oxygène ait conduit à la destruction des molécules formées, au contraire. Quant au rayonnement U.V., il ne risque pas de détruire les acides aminés, les sucres, et les lipides. Seuls pourraient être détruits les acides de type ARN ou ADN, et encore, faudrait-il utiliser un rayonnement U.V. court extrêmement puissant, surtout si l'on considère que les réactions de synthèse ont probablement eu lieu en phase liquide (dans l'eau des océans primordiaux). Or les rayons U.V. sont arrêtés après quelques mètres de parcours en phase liquide...
 

5 - L'ADN associé à l'ARN peut expliquer la protéine mais la protéine ne justifie ni l'ARN ni l'ADN !

Je ne comprends pas l'argument ! Il faudrait le développer...
 

6 - Comment et pourquoi la formation des protéines est-elle régulée ?

Les mécanismes régulant la synthèse des protéines sont, globalement, très bien connus. Je ne rentre pas dans le détail, mais je peux vous donner toute information que vous souhaiteriez obtenir. Le but de cette régulation est fondamental car tout être vivant est avant tout une somme de processus régulateurs, de sa conception à sa mort. Ainsi, la pénétration du spermatozoïde dans l'ovule est régulée de sorte que l'ovule devient impénétrable dès que le premier spermatozoïde est entré. L'embryogenèse est une cascade de phénomènes régulateurs. La vie de l'individu est constamment « régulée » : pensez aux cycles circadiens, à la production d'hormones, etc. Même la mort des cellules semble « programmée » dès que le taux d'erreurs de réplication de l'ADN, lors des phases de division, dépasse un certain seuil. Le but de la régulation de la synthèse des protéines est tout simplement de maintenir l'organisme en vie, de répondre au bon moment à ses besoins (adaptation) tout en assurant le fonctionnement de sa ou de ses cellules constitutives au « moindre coût énergétique » (en d'autres termes, il ne sert à rien de produire une protéine X au mauvais moment car sa synthèse « coûte » à l'organisme et ne lui « rapporte rien »).
 

7 - Comment s'est créée la première cellule ? L'association de quelques protéines entre elles avec éventuellement un acide nucléique et une membrane, même rustique, pour les protéger, reste du domaine du rêve parfait... Il n'y a pas le moindre soupçon de début d'explication satisfaisant.

Oui, effectivement, on ne sait pas comment tout cela a « démarré ». Mais comme je le dis plus haut, la « science » ne prétend pas tout expliquer et elle ne profite pas de ses faiblesses ou des interrogations qu'elle soulève pour tenter de « vendre » des réponses prêtes à l'emploi, à la différence d'autres chapelles ! Nous avons que nous sommes bien ignorants et que plus nous apprenons, plus les questions surgissent. Quelques informations intéressantes cependant pour répondre aux arguments présentés ci-dessus. On a observé que les lipides constitutifs des membranes avaient une tendance naturelle à former une « bicouche » et à s'assembler en structures circulaires quasi-sphériques que l'on appelle liposomes. On a aussi observé que ces structures «empaquetaient» volontiers de l'ADN et de l'ARN...
 

8 - Comment et pourquoi la première cellule va-t-elle inventé la division cellulaire ? Comment et pourquoi se déclenchent, se régulent et s'arrêtent les divisions cellulaires qui constituent un tissu ?

Toujours pas de réponse à la première question. Par contre, on comprend de mieux en mieux le « cycle cellulaire », et on progresse tous les jours dans la connaissance des signaux qui déclenchent la division cellulaire, « contrôlent » son bon déroulement (ce que nous appelons les « check-points ») et son arrêt. C'est assez complexe, je ne rentre pas dans les détails, ne les maîtrisant d'ailleurs pas tous. Ces notions sont très importantes en cancérogenèse, d'où les progrès récents. En effet, pour comprendre comment une cellule devient cancéreuse, il faut comprendre pourquoi son cycle de division est perturbé et pourquoi elle se divise de façon anarchique, en général plus rapidement que les cellules normales...
 

9 - Comment et pourquoi les cellules se seraient-elles associées entre elles pour former des êtres pluricellulaires ? Si des êtres monocellulaires avaient cette tendance à l'organisation spontanée, ne l'aurions-nous pas déjà remarqué parmi les milliards qui nous entourent ?...

C'est le cas ! Certains êtres monocellulaires ont la capacité de s'agréger pour former des structures plus complexes. Cela commence avec les bactéries filamenteuses, formant des structures ressemblant à s'y méprendre à des hyphes de champignons, et avec certaines amibes, capables de s'agréger, pour former des structures différenciées. Une ébauche de tissus et d'embryogenèse en quelque sorte, puisque cette différentiation se fait en réponse à la production d'un « signal » par ces amibes...
 

10 - Comment et pourquoi les premières cellules ont elles inventé la spécialisation cellulaire ? Pourquoi cette cellule nouvelle aurait elle une fonction précise. Il devrait y avoir des tas de cellules qui ne servent à rien.

Difficile de répondre à la première partie de la question. On peut faire de multiples spéculations... Quant aux cellules qui ne servent à rien, l'évolution postule leur élimination, ce que l'examen des organismes multicellulaires semble confirmer !
 

11 - Comment expliquer l'apparition d'un nouvel organe sensoriel alors que l'organisme n'a aucun moyen de connaître son environnement ou de savoir à quel cahier des charges il doit répondre (exemple l'oil) ?

La question n'est pas entièrement résolue dans le sens de l'acquisition. Par contre, on peut raisonner «à l'envers» et constater la disparition d'organes rendus inutiles par l'évolution (voir par exemple la diminution du nombre de dents ou de l'appendice intestinal chez l'homme, suite aux changement de régime alimentaire depuis Néanderthal, ou la disparition quasi-complète des organes de vision chez les poissons des grandes profondeurs, chez la taupe, etc.)
 

12 - Comment et pourquoi la reproduction sexuée ? Pourquoi se mettre à deux pour en faire un troisième ?

Parce que ce n'est pas désagréable !

Plus sérieusement, parce qu'il existe globalement deux façons de « s'adapter ». Celles des bactéries d'une souche donnée, qui ont donc toutes le même patrimoine génétique. En cas de changements de conditions environnementales, la plupart disparaîtront, mais le nombre de ces cellules fait que l'apparition de mutations permettant l'adaptation aux nouvelles conditions est possible.

L'autre « stratégie » est de produire des individus très divers, au patrimoine génétique extrêmement varié, permettant une « diffusion » des allèles des gènes avant sélection éventuelle par le milieu extérieur...
 

13 - comment et pourquoi ces êtres pluricellulaires, ont-ils donné naissance à l'éventail des espèces vivantes ? La réponse officielle est simple... simpliste même : la génération spontanée de bouts d'ADN ! Comment passer des 100 000 bases nucléiques du virus à nos 3,5 milliards de bases ? Comment a poussé cet ADN originel ? Comment ces ADN fous en croissance auraient-ils réussi à ne pas s'étouffer, se neutraliser ? Car l'expérience montre qu'il suffit d'une mutation génétique pour annuler les éventuels millions de mutations positives antérieures.

Ici encore, nous ne savons pas répondre à toutes ces questions. Par contre, il y a une dérive dans le raisonnement quand les Raëliens disent qu'une mutation « négative » peut annuler des dizaines de mutations « positives ». Ceci est vrai au niveau d'un individu, pas d'une l'espèce ! En effet, l'émergence d'une mutation létale chez un individu va conduire à son élimination. L'individu sera donc effectivement « perdu ». Mais au niveau de l'espèce, la mutation ne pourra se propager. L'espèce sera donc non seulement « sauvée », mais elle conservera le bénéfice des mutations « positives » acquises précédemment.

L'apparition d'un nouvel organe oblige à la conjonction de milliers de facteurs qui contrôlent le développement des cellules de façon ordonnée.

C'est dans l'autre sens que cela marche ! Certaines mutations et recombinaisons génétiques ont entraîné des modification du développement coordonné de plusieurs cellules. La théorie prédit que les événements « inutiles » ou « stériles » sont éliminés progressivement...
 

14 - Lorsque la chaîne d'ADN s'enrichit de nouveaux nucléotides, sa taille augment suivant une progression arithmétique, mais la probabilité pour que le nouveau nucléotide soit utile suit une progression géométrique. La probabilité de création d'espèces nouvelles doit donc décroître dans le temps, or on constate qu'il y a une explosion de formes de vie après l'ère secondaire ?

L'évolution suppose une augmentation de taille de génomes, mais jusqu'à un certain point. Les tailles de génome du cheval ne sont pas très différentes de celles de l'homme! Et que dire du chimpanzé avec qui nous partageons 99% de nos gènes ! Il a fallu beaucoup progresser pour passer de l'être unicellulaire originel (existence postulée et non démontrée) aux premiers poissons. Après, ce n'est plus si terrible !
 

15 - La vie est auto-stabilisée par un système de gènes de réparation et d'auto destruction : SI TU MUTES, TU MEURS !

Non. C'est totalement faux ! Certaines mutations sont bénéfiques dans un environnement donné, d'autres sont délétères, effectivement. La plupart sont neutres...
 

Plusieurs types de gènes ont été identifié :
  • Les gènes de structures, qui codent pour la synthèse de l'ensemble des « briques » élémentaires qui vont constituer nos cellules.
  • Les gènes de régulation qui vont permettre aux molécules ci-dessus de s'organiser entre elles pour constituer les cellules, avoir des fonctions spécialisées et permettre les échanges.
  • Les gènes de réparation et les gènes d'autodestruction.
Nos cellules sont l'objet d'agressions nombreuses et permanentes : les rayonnements ionisants (Ultra violets, rayons X, etc..), les substances chimiques toxiques et mutagènes présents dans notre environnement ou dans notre alimentation, le stress et l'auto intoxication provoquent de nombreuses modifications dans nos cellules et des erreurs de transcription lors des divisions cellulaires. La pérennité de notre intégrité physique n'est conservée que par l'action d'un système sophistique d'enzymes de réparation. En cas de mutation inopinée les cellules sont capables de s'auto-réparer. Si les dégâts sont trop importants et les mécanismes de réparation saturés, la cellule s'auto-détruit (apoptose). Si le système de réparation lui-même est atteint, la cellule ne peut plus se réparer et développe un cancer. La découverte des gènes de réparation constitue la preuve scientifique irréfutable de l'impossibilité des théories évolutionnistes. Il y a une contradiction absolue entre la présence d'un système de gènes, qui codent pour la synthèse d'enzymes de réparation et les théories évolutionnistes. Ces gènes stabilisent le patrimoine génétique et s'opposent à toute « déviation » évolutionniste !

Mais non. Si cela est écrit comme tel par les Raëliens, c'est stupide ! Ce qui est contrôlé, c'est l'apparition de facteurs délétères pour le cycle cellulaire, y compris celle de taux de mutations trop élevé (voir plus haut). Mais les mécanismes de réparation de l'ADN, et ceux contrôlant l'exactitude de la réplication de cet ADN sont suffisamment «lâches» pour autoriser la survenue de mutations sans déclencher immédiatement la mort programmée (apoptose) de la cellule... Sans cela, nous n'existerions pas et nul être vivant n'existerait...
 

Il est regrettable de voir qu'aujourd'hui les implications philosophiques de la présence d'un tel système sont passées sous silence. Cela dénote une myopie intellectuelle assez extraordinaire.

Idem : Si cela est écrit comme tel par les Raëliens, c'est stupide !
 

16 - L'introduction des tares génétiques dans les lignées apparaît quand les détériorations concernent une cellule sexuelle (ovule ou spermatozoïde) non équipée du système de réparation/apoptose.

Et alors ?
 

17 - Les prétendues mutations de la drosophile ne sont-elles pas que des perturbations introduites artificiellement dans les gènes qui contrôlent l'embryogénèse ? Elles nous confirment que les mutants ont toujours une capacité de survie amoindrie ! Dans l'espèce humaine on a identifié environ 3 000 mutations, elles sont toutes à l'origine de maladies génétiques !

C'est vrai et faux. Les gènes les plus connus sont des gènes qui, mutés, engendrent des pathologies parce que la recherche est dirigée dans ce sens là! Mais attention, toutes les mutations affectant ces gènes ne vont pas forcement déclencher la maladie. Il existe donc différentes «versions» de ces gènes (les allèles) dont certaines sont pathologiques et dont la plupart ne le sont pas! On a aussi identifie des gènes et des combinaisons de gènes, en particulier dans le système HLA, qui vont - statistiquement - protéger leur porteur de certaines maladies...
 

18 - Confondre adaptation et macro-évolution est de la désinformation. L'exemple couramment cité est celui des mites grises ou noires (Bistonia hetularia) vivant dans l'écorce des arbres : l'adaptation de la couleur des populations à celle de l'écorce, plus foncée en environnement pollué industriel, et plus claire dans les zones propres. La désinformation tient au fait que les populations sélectionnées et adaptées sont génétiquement plus pauvres (plusieurs allèles) que les populations naturelles d'où elles sont issues.

Il y a donc bien eu mutation, évolution, adaptation et sélection des individus les plus aptes, non ? L'évolution ne dit rien d'autre et ne cherche pas à faire dire quoi que ce soit d'autre...
 

Les populations s'adaptent aux environnements spécifiques avec une grande augmentation de certains allèles, tandis que d'autres déclinent en fréquence ou disparaissent. Ces deux choses révèlent le déclin de l'information génétique.

Stupide en terme de génétique formelle ou de génétique des populations !
 

19 - Elevage : Les espèces rustiques constituent un réservoir de gènes que le sélectionneur va appauvrir en éliminant les gènes indésirables donnant des formes domestiquées génétiquement plus pauvres. Celles-ci sont souvent moins robustes et périssent quand elles n'ont plus d'aide humaine. La plupart des réussites en sélection viennent d'une combinaison guidée. Le sélectionneur assemble certains gènes rares dans un individu ou une population pour obtenir la combinaison de traits désirés. Rien de nouveau n'est produit.

Ceci est assez exact par contre (divine surprise !).
 

C'est difficilement comparable avec ce que l'évolutionniste suggère.

Ah bon, et en quoi ? Les caractères sélectionnés (augmentation de la production par exemple) ne constituent pas forcement un avantage sélectif en conditions naturelles puisqu'ils peuvent constituer un alourdissement du fardeau génétique de l'individu. En revanche, ces espèces cultivées sont parfaitement adaptées à l'environnement contrôlé qu'est le champ de l'agriculteur !
 

20 - Pourquoi n'y-a-t'il aucun organe inutile ? Pourquoi n'a-t'on jamais vu d'ébauches d'organes en formation ?

Parce qu'ils ont été contre-sélectionnés. Voir l'appendice intestinal, voir le système visuel des poissons des grandes profondeurs dont je parlais plus haut. N'oubliez pas les ailes de certains oiseaux, devenus organes natatoires, ou l'orvet, ce « lézard » qui a perdu ses pattes, et qui ressemble maintenant à un serpent... Que pensez-vous aussi des dents de sagesse ? Très utiles à mon dentiste pour ses fins de mois pourtant ! Et de notre coccyx ? Quant aux ébauches d'organes en formation, encore faudrait-il savoir ce que l'on cherche, et où le chercher, avant de les trouver ! L'absence de la preuve, là aussi, n'est pas la preuve de l'absence !
 

21 - Pourquoi toutes les formes de vie sont-elles belles ? Le hasard serait-il créateur d'harmonie ?

Argument inacceptable pour un scientifique, la beauté n'étant ni mesurable, ni quantifiable. Personnellement, je ne trouve pas que les murènes soient si belles, et j'avoue ne pas être follement sensible aux charmes des crocodiles ou des hippopotames. En revanche certaines femelles Homo sapiens...
 

22 - Comment expliquer l'instant ? les migrations ? les parades amoureuses ? les techniques de construction de nids ?

En partie par le Darwinisme: les reproducteurs efficaces se multiplient et génèrent - à priori - des individus possédant les mêmes qualités qu'eux. L'espèce survit donc... efficacement !
 

23 - Comment expliquer les métamorphoses ?

On peut répondre au comment, pas au pourquoi. Mais là, je ne suis pas trop à l'aise car non spécialiste. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il me semble que ce phénomène n'est en aucun cas en contradiction avec les théories évolutionnistes...
 

24 - Et même si ces ADN poussaient, mutaient, évoluaient... comment ont-ils pu co-évoluer, donner cette composition fantastique d'espèces adaptées les unes aux autres, en parfaite harmonie ?

On sort complètement du questionnement scientifique. Moi, je trouve que l'harmonie en Bosnie, au Rwanda ou au Kosovo, c'est pas tout à fait cela. De plus, le virus Ebola est bien adapté à l'homme, mais pas forcément en harmonie avec lui. On peut multiplier les exemples...
 

Pourquoi cherche-t-on encore te encore à nous faire croire que chacune des étapes mentionnées plus haut est parfaitement démontrée et que cette hypothèse de générations par hasard est validée ?

Chacune des étapes n'est pas démontrée, et personne ne cherche à faire croire que toutes ces étapes le sont. On a suffisamment parlé de chaînons manquants ! Mais globalement, la théorie « tient bien la route » !
 

La biologie moléculaire contredit les théories évolutionnistes.

Ah non, au contraire ! Elle change certaines de nos conclusions, permet d'affiner ou de préciser certains points de « détail » et de remettre à l'heure certaines horloges moléculaires, mais elle ne remet pas en cause la théorie dans sa globalité...
 

L'évolution n'est pas une conclusion tirée des observations. C'est une idéologie pour laquelle les observations sont utilisées quand elles conviennent et ignorées dans les cas contraires.

Non. Certaines observations ne sont pas expliquées, mais pas ignorées, nuance capitale. A l'inverse, l'argumentaire ci-dessus fait table rase d'une multitude d'observations coïncidentes pour ne retenir et ne mettre en exergue qu'un nombre limité d'entre elles qui restent, effectivement à l'heure actuelle, sans explication. Cette démarche est, à mon sens, anti-scientifique. Elle démontre que nous avons affaire à un argumentaire partisan. Je n'ai d'ailleurs pas trouvé dans cet argumentaire quoi que ce soit qui invalide la théorie de évolution...
 

La vie se caractérise par une énorme marge de sécurité, une immense adaptabilité à des variations très étendues du milieu.
  • L'étroitesse de l'adaptation, c'est la mort ; les spécialisations raffinées des organes ne sont souvent que de l'art pour l'art, développées sans aucune nécessité.

Affirmation gratuite.
 

  • Il est impossible sauf exception de savoir jusqu'à quel point si un dispositif organique est nuisible ou utile.

De même pour les mutations silencieuses !
 

  • Partout où existe un dispositif compliqué, on peut en trouver un autre très simple, souvent à proximité immédiate, et qui ne paraît pas fonctionner plus mal.

Des exemples SVP. Et que cela prouve-t-il sinon qu'il peut y avoir plusieurs voies suivies par l'évolution pour arriver à un résultat identique ?
 

  •  L'évolution s'intéresse au but à atteindre et non pas aux moyens qui peuvent varier indéfiniment (exemple l'aile et le vol).

Faux ! Certains oiseaux nagent avec leur ailes, qui ont « dégénéré » pour devenir organe natatoire...
 

  • Le milieu ne dirige pas grand chose et autorise à peu près n'importe quoi. Il n'est sélectif que dans un petit nombre de cas tout à fait extrêmes.

Cela, c'est vu du petit coté de la lorgnette, par un humain du 20ème siècle disposant de tous les avantages liés au progrès scientifique ! Les microbes, les plantes, les animaux luttent tous pour leur survie et un petit avantage sélectif peut apporter beaucoup au groupe d'individus, voire à l'espèce. C'est le cas des mites (des papillons de nuit en fait, la traduction de « moths ») blanches et noires évoquées plus haut !
 

  • L'évolution est orientée en ce sens qu'on n'a jamais vu un batracien redevenir un poisson, un oiseau ou un mammifère redevenir des reptiles.

On a vu des oiseaux redevenir poissons, des lézards devenir serpents, des mammifères devenir ou rester « poissons »...
 

Les scientifiques expliquent tant bien que mal le « Comment » mais jamais le « Pourquoi » des choses.

Ce n'est pas notre but, ce n'est pas notre compétence. Le « pourquoi » relève du questionnement philosophique, pas scientifique.
 

Chaque jour qui passe amène de nouvelles découvertes et une prise de conscience que les fondements de nos croyances concernant nos origines sont à revoir. La biologie moléculaire apporte la preuve de l'impossibilité des théories évolutionnistes. Il est temps de remettre en question nos paradigmes !

Stupide. Voir plus haut. La biologie moléculaire nous montre que nos repères biologiques sont peut être différents de ceux acceptés jusque la, que les taux de mutation ne sont pas forcément ceux que l'on croyait, que les horloges biologiques tournent plus ou moins vite, certes ! La biologie moléculaire ne remet pas en cause l'évolution. Au contraire, elle nous permet maintenant de construire des arbres évolutifs « robustes » en nous appuyant sur des données objectives issues du séquençage de gènes communs à des populations d'individus par exemple...
 

Prenons conscience que tout se passe comme si quelqu'un avait un projet évolutif et voulait le réaliser par tous les moyens. Il y a dans le monde vivant l'expression d'une volonté et d'une intelligence.

Argumentaire gratuit scientifiquement. Il s'agit là de considérations partisanes révélant la véritable nature du discours raëlien. Notre appréciation de la « finalité » du vivant relève de choix philosophiques, moraux et religieux propres à chaque individu. Ne faisons pas dire à la science et aux scientifiques ce qu'ils ne disent pas !
 

Yves, le 3 août 98



Mouvement raëlien
La science

Home Page
Sectes = danger !