Psychothérapie et embrigadement sectaire

(Source : Le Journal des Psychologues n° 174 - Février 2000)
Dossier : Les sectes : Un danger pour la profession

Article de Michel Monroy - Psychiatre- Ancien Chef de Service hospitalier
Coauteur avec Anne Fournier de La Dérive Sectaire, PUF, 1999.

 

Psychothérapies et processus d'embrigadement
Les psychotechniques intéressent les groupes sectaires
Quelques indices d'une dérive sectaire possible
L'essence des psychothérapies
Analogies et différences entre psychothérapie et embrigadement

Les effets psychothérapeutiques
La dépendance au référent
Les mécanismes
La présentation
Les transformations

Effets positifs


Psychothérapies et processus d'embrigadement

Les sectes utilisent la psychologie et les diverses techniques thérapeutiques pour renforcer leur emprise sur les adeptes. Ce dévoiement des méthodes et des objectifs de la psychothérapie peut créer d'importantes confusions et représente donc un danger pour la profession de psychologue.

Il semble qu'une majorité de professionnels du champ psychologique se sente peu concernée par le phénomène sectaire.

Nous y verrons plusieurs raisons.

D'abord, la demande d'aide psychologique est faible de la part des adeptes, soit que leurs dirigeants leur interdisent le recours aux professionnels étrangers au groupe, soit qu'ils y trouvent provisoirement des réponses à toutes les questions.

D'autre part, la dérive sectaire se différencie fortement des pathologies mentales susceptibles de provoquer une demande de soin. Comme il s'agit d'un phénomène groupal dont la caractéristique est l'adhésion et l'unanimisme, on imagine mal une demande collective d'aide.

De plus, l'absence de références communément acceptées par les professionnels de la psychothérapie, l'absence de véritable organisation de ces professions facilitent la confusion entre les pratiques simplement marginales ou bizarres et les stratégies d'embrigadement et de mise en dépendance de la dérive sectaire, car la spécificité de la dérive sectaire (voir l'article d'Anne Fournier) est trop souvent méconnue.

Enfin, la tolérance au caractère insolite de certaines convictions fait partie de la culture.

Les psychotechniques intéressent les groupes sectaires

En contraste avec le désintérêt et la méconnaissance relative des professionnels à leur égard, les groupes sectaires s'intéressent énormément aux psychotechniques. On envisagera successivement les emprunts, le recrutement, la mainmise institutionnelle et les techniques de discrédit. Le souci de transformer les individus, les groupes et parfois le monde est un leitmotiv dans les sectes. La plupart des groupes revendiquent le pouvoir de guérir le corps et l'esprit, rarement de façon magique, mais au terme d'un travail personnel qui n'est pas sans analogie avec un cursus thérapeutique, même si les finalités en sont tout autres.

LE SOUCI
DE TRANSFORMER LES INDIVIDUS,
LES GROUPES ET PARFOIS
LE MONDE
EST UN LEITMOTIV DANS LES SECTES

Nombreux sont les emprunts inavoués aux théories et techniques sur lesquelles on a plaqué une terminologie nouvelle. Il suffit de parcourir les oeuvres du plus disert des gourous d'un mouvement mondialement connu pour trouver la trace de ces emprunts, concepts rebaptisés, techniques d'implication provoquant une décharge émotionnelle, description des aléas rencontrés dans la petite enfance, accession garantie aux souvenirs refoulés, étapes d'une progression dans la prise de conscience, etc.

Aucune des références caractéristiques des théories les plus connues n'est à l'abri de ces copies non conformes, prétendument découvertes par les gourous. Selon les groupes, les emprunts se font à la psychanalyse, à la bioénergie, aux thérapies d'expression, aux thérapies systémiques, à l'analyse transactionnelle, à la PNL., aux thérapies cognitives et comportementales.

La plupart du temps, les " inventeurs " allégués de méthodes miracles n'ont suivi aucun cursus de formation.

Mais il arrive également que des thérapeutes dûment formés, et parfois fort diplômés, soient recrutés par des groupes à dérive sectaire qui dévoient leur pratique. Il arrive également que ces mêmes thérapeutes, initialement corrects sur le plan déontologique, utilisent leur charisme et revendiquent leur supériorité originale pour recruter des partisans ou des adeptes assez subjugués pour entrer dans une dépendance durable.


Une troisième modalité des rapports entre l'univers sectaire et la psychothérapie est plus exceptionnelle, mais on en connaît d'illustres exemples. Il s'agit de la tentative de mainmise sur une institution ou même un type de pathologie de la part de leaders eux mêmes dans une totale allégeance à une cause sectaire.

Dès lors, ceux-ci auront dans l'institution ou le secteur concerné un champ d'influence, un vivier de recrutement, une autorité institutionnelle difficilement contournable. Cette autorité, alliée à un prosélytisme de tous les instants, les amènera à organiser avec des personnes averties de leurs intentions réelles des réunions et colloques contribuant à donner le change.

Le discrédit systématique de la psychiatrie et de la psychologie " officielle " ? c'est?à?dire universitaire ? se retrouve dans de nombreux groupes à caractère sectaire. Dans la mesure où l'une des caractéristiques de la dérive sectaire consiste à revendiquer l'exclusivité du savoir et de la vérité sur l'homme, il n'est pas étonnant que soient vilipendés les professionnels extérieurs au sérail sectaire.

Dans certains groupes, les adeptes subissent un véritable matraquage idéologique pour les dissuader de recourir à ces professionnels en cas de difficultés.

Complément de la politique des groupes sectaires dans le champ de la psychothérapie, il faut noter une activité médiatique tendant à nier les risques et à présenter toute plainte d'usagers ou d'associations comme autant de manifestations d'intolérance ou de persécution. Comme les psychothérapeutes sont majoritairement et à juste titre très attachés à la liberté de conscience et à la diversité des pratiques, ce discours a un écho certain.

Le risque serait qu'à la faveur d'une méconnaissance des stratégies sectaires, on aboutisse à un endormissement de toute vigilance.

Quelques indices d'une dérive sectaire possible

La seule utilité des indices réside dans leur conjonction significative. Pris isolément, ils n'ont aucune valeur pour décider qu'un groupe peut être qualifié de sectaire ou qu'une personne se trouve sous emprise ou dans une allégeance difficilement réversible. Les erreurs dans ce domaine seraient non seulement répréhensibles, mais aussi contreproductives dans la perspective d'une prévention raisonnée. On peut seulement avancer que la présence de plusieurs indices devrait inciter à des investigations plus poussées.

À leur lecture, on pourra constater qu'une connaissance insuffisante du phénomène pourrait amener à mettre en cause injustement des thérapeutes dont les pratiques étaient mal comprises par des usagers ou leur famille.

Parmi les éléments qui peuvent donner l'éveil, se situe le culte de la personnalité voué à un référent réputé omniscient ou infaillible, au dessus de toute critique et cité à tout propos. La pratique de prescriptions impératives de changement de vie, de liens affectifs, de pratiques professionnelles, d'abandon radical des repères et des valeurs initiales est fréquente dans les groupes à dérive sectaire. Le caractère extensif des exigences du groupe en termes de temps, d'investissement, d'argent, de disponibilité devrait inciter à la vigilance. La prétention à répondre à toutes les questions, à résoudre tous les problèmes, à guérir tous les maux, à détenir la vérité exclusive s'accompagne généralement d'un discrédit total des autres conceptions du monde et des autres méthodes de changement des individus et de la société.

Les certitudes péremptoires, suffisantes et exclusives, qu'elles se présentent comme religieuses ou scientifiques, sont le lot commun des groupes sectaires. Le rétrécissement des centres d'intérêt aux seules valeurs, théories et pratiques défendues par le groupe, l'appauvrissement des relations avec ceux qui n'en sont pas, une mentalité de " justes persécutés " seraient, hors circonstances exceptionnelles, un indice à retenir.

Le refus des principes et des comportements dictés par la morale universelle au bénéfice de règles sacralisées par le seul groupe peut être implicite ou froidement décrété : un groupe sectaire se place au dessus de la loi commune. L'exigence d'un investissement et d'une dépendance se voulant irréversible et interprétant toute prise de distance comme une trahison à l'égard du référent ou du groupe est à coup sûr inquiétante.


L'essence des psychothérapies

Le propos sera ici de souligner les emprunts et les détournements opérés par certains groupes sectaires, à des fins tout autres que celles poursuivies par une psychothérapie digne de ce nom. Si les psychothérapies ont connu un certain développement depuis le début du siècle à la suite des découvertes freudiennes, c'est surtout dans les années d'après guerre qu'elles ont connu une diversification et un essor foudroyant, et parfois anarchique: actuellement, plus de trois cents techniques répertoriées se partagent le champ, à quois'ajoutent d'innombrables singularités de thérapeutes individuels.

Même si chaque tenant d'une approche théorico?pratique de la psychothérapie revendique certains résultats, on ne peut faire d'amalgame entre ce qui caractérise les " grandes écoles " et certaines pratiques à diffusion très confidentielle.

Les premières ont développé un appareil conceptuel, des recherches théoriques, des confrontations cliniques, une théorie du développement et de la pathologie mentale, un enseignement rigoureux, un contrôle déontologique qui fait défaut aux autres.

Esquissons rapidement ce qu'est à nos yeux une psychothérapie.

Elle suppose un contrat volontaire entre un ou des patients et un ou des thérapeutes dûment formés à cet effet et obéissant à des règles éthiques et déontologiques. Elle définit dans la durée un protocole pratique utilisant des médiateurs divers : la parole, l'écrit, les réunions, les médiateurs non verbaux sensoriels, corporels, artistiques, posturaux et autres. Elle fait référence à une théorisation portant sur le développement initial, les relations, les facteurs pathogènes, l'équilibre mental. Elle a pour buts exclusifs le traitement des souffrances et difficultés existentielles, le développement personnel et l' autonomisation du sujet, son indépendance à terme vis-à-vis du thérapeute. Elle suppose des indications, des contre-indications et des limites ainsi qu'une analyse des risques pour le sujet et des instances de contrôle de la pratique. Sa durée, variable, est toujours limitée, et son terme est l'objet d'une préparation. Elle ne vise pas à modeler le sujet pour lui faire adopter les opinions, les valeurs, les croyances et les pratiques du thérapeute.

Son champ d'influence, qui peut être large, n'implique pas pour autant des applications exclusives dans tous les domaines de la vie pratique, affective, spirituelle, professionnelle et politique. La pratique psychothérapique répond à une demande d'aide et correspond à une offre de soin ou d'accompagnement ? le plus souvent rémunérée ? mais elle exclut la publicité et le prosélytisme ; elle ne multiplie pas promesses et perspectives assurées de réussite personnelle et de lendemains enchantés pour l'humanité ou un groupe d'élus.

Analogies et différences entre psychothérapie et embrigadement

Présentée de cette façon, la distinction semble facile. Il faut cependant savoir qu'en deçà de la psychothérapie et de ses critères exigeants se situent des effets psychothérapeutiques produits par des situations très diverses.

LES GROUPES
SECTAIRES EXPLOITENT
UN MÊME TERRAIN DE DEMANDES
QUE LES PSYCHOTHÉRAPEUTES


Les effets psychothérapeutiques

Ces effets concernent le soulagement des malaises et de l'angoisse, l'amélioration des troubles somatiques fonctionnels, l'amélioration des performances, une réassurance personnelle, une amélioration des communications. Ces effets ne doivent pas être sous-estimés, car ils sont habituellement produits de façon transitoire par l'appartenance à un groupe fortement investi.

Un groupe d'embrigadement table sur ces effets pour obtenir un renforcement de l'appartenance et exploite largement les " témoignages vécus " qui les relatent. Pour autant restent masqués la finalité générale du processus, les coûts et les contraintes, la perte d'autonomie ultérieure, la nature de la transformation opérée et sa difficile réversibilité.
Les motivations

Au plan des motivations des personnes en quête d'aide et de réponses, on peut dire que les groupes sectaires exploitent un même terrain de demandes, les mêmes pôles attractifs que les psychothérapeutes.

Le pôle que nous appellerons pragmatique est celui de la résolution des problèmes, du soulagement des souffrances, de la diminution de l'angoisse.

Un autre pôle attractif fort, à la fois pour les bénéficiaires de psychothérapies et pour les futurs adeptes, est celui du développement personnel, de l'accroissement des performances, de la transformation dans un sens positif, de la compétitivité.

Le pôle attractif de l'harmonisation des rapports interpersonnels, de la résolution des conflits, de la paix intérieure intervient dans la demande de psychothérapie, et dès le recrutement des groupes.

À l'inverse, le pôle attractif d'un ordre universel philosophique ou spirituel intervient peu dans la plupart des psychothérapies non sectaires.

Certains groupes revendiquent ouvertement la mise en oeuvre d'une transformation psychologique et multiplient les enseignements et exercices facilitant explicitement cette transformation, seuls restant cachés les effets de dépendance.

D'autres groupes, et ce sont les plus nombreux, ne mettent pas en avant le training de transformation, mais plutôt l'idéologie et les croyances. Cependant, on retrouve dans leurs pratiques les mêmes recettes de déstabilisation, de disqualification des repères, de mise en condition groupale, de recours à l'émotionnel présentés comme une condition de " progrès spirituel " ou de maturation politique.

La dépendance au référent

Le thème qui prête le plus à confusion entre processus thérapique et processus d'embrigadement est, sans conteste, celui de la dépendance au référent, thérapeute ou gourou selon le cas.

Le profil des psychothérapeutes, très diversifié, peut donner le change. Selon les écoles et les pratiques, il revêtira aspect d'un simple technicien, d'un garant d'une procédure, d'un maître de jeu, d'un animateur, d'un accompagnateur, d'un guide, d'un prescripteur conseiller, d'un " sujet supposé sachant >, d'un miroir révélateur, etc.

Dans la majorité des cas, toutefois, il ne se présentera pas comme détenteur exclusif de la vérité absolue, expert en tous domaines, incarnant la seule voie à suivre. La dépendance, limitée ou très importante, du sujet en thérapie pourra néanmoins atteindre une intensité débordant sur toute l'existence, au point que les relations du sujet ou son mode de vie en soient transformés.

Ces transformations peuvent inquiéter les tiers, mais dans le cadre d'une psychothérapie, elles ne sont pas prescrites et imposées dans le but de conformer le patient à un modèle prédéfini.

Tel n'est pas le cas dans les groupes d'embrigadement où les transformations sont prescrites, programmées et orientées dans un sens exclusif.

D'autre part, une psychothérapie bien menée doit normalement amener à la levée de la dépendance, ce que les analystes appellent la liquidation du transfert, et par là même à l'autonomisation du sujet par rapport au thérapeute. L'objectif sectaire est, à l'inverse, de renforcer à l'infini la dépendance au maître à penser.


Les mécanismes

Les mécanismes mis en oeuvre tant dans l'expérience psychothérapique que dans les groupes d'assujettissement présentent de profondes analogies, ce qui peut amener les personnes non averties à des confusions. Il est important d'en avoir une idée, pour ne pas réduire l'embrigadement à un simple " bourrage de crâne " ou à l'emprise quasiment magique d'un gourou. Ces mécanismes sont abondamment décrits dans les livres consacrés aux techniques psychothérapiques. Certains relèvent de l'apprentissage, de la restructuration cognitive, du réajustement comportemental, du repositionnement des problèmes, de l'invalidation des séquences logiques.

D'autres mécanismes relèvent de l'émotionnel provoqué, réactivation de séquences passées, lien érotisé au thérapeute, expérience de vécus différents liés à des états physiologiques ou des contenus idéiques.

D'autres enfin relèvent d'expériences de groupe, de modifications de la communication, d'expériences de transactions interpersonnelles différentes.

Une mention particulière doit être faite des états modifiés de conscience assimilables à ou proches de l'hypnose : il est important de savoir qu'il existe une très grande variété de degrés dans les états modifiés de conscience et que les adeptes des groupes sectaires ne passent pas leur vie en état d'hypnose profonde provoquée.

L'ingestion de psychotropes, si l'on a pu en fournir des exemples dans des groupes sectaires, semble loin d'être une pratique générale et n'est nullement nécessaire à la production d'états modifiés de conscience.

La présentation

Nous avons souligné les analogies des méthodes et mécanismes mis en oeuvre dans les deux situations qui nous occupent. Une différence constante et fondamentale existe dans leur présentation.

Dans le cas des psychothérapies, elles sont connues, accessibles, souvent explicitées et attribuées à leur inventeur, références à l'appui. Les méthodes sont présentées en ce qu'elles sont et les mécanismes sont démontés sans mystère.

Dans le cas des groupes d'embrigadement, soit les méthodes sont employées de façon implicite, à l'insu de l'usager, soit elles sont rebaptisées d'un nom d'emprunt, attribuées à tort aux découvertes du maître? alors qu'elles traînent dans tous les manuels spécialisés ? et présentées comme un savoir réservé, un pouvoir quasi magique seulement transmissible de maître à disciple.

Les transformations

Ici encore, dans le cadre des psychothérapies, le panorama est diversifié, allant des transformations profondes au terme de thérapies longues et fortement impliquantes à de simples ajustements dans le cadre de thérapies brèves, peu impliquantes et à visée ponctuelle. Elles peuvent concerner les symptômes et souffrances psychologiques ou somatiques initiaux, les comportements quotidiens ou à long terme, l'analyse des informations, donc les opinions et les croyances, les modalités relationnelles et les choix affectifs, enfin les performances et l'équilibre général. Dans le cas des thérapies, on peut dire qu'elles n'affectent pas la singularité personnelle et l'identité profonde, et ne constituent pas un modelage en fac?similé de la personne du référent ou des autres personnes bénéficiant du même attachement.

En simplifiant, on pourrait dire qu'une psychothérapie fournit au sujet des outils, des instruments qu'il pourra utiliser dans différents contextes ? vie professionnelle, choix affectifs, religieux, politiques, etc. ? alors que dans l'embrigadement, c'est le sujet qui devient outil, il est instrumentalisé au service exclusif de la
" cause ".

Effets positifs

Les défenseurs des groupes sectaires ainsi que nombre d'adeptes sincères revendiquent des effets positifs ressentis ou constatés chez d'autres adeptes : équilibre retrouvé, fin de la solitude, croyances exaltantes, performances accrues, disparition de malaises psychologiques et physiques, voire sevrage d'alcool ou de drogues. Il serait vain de nier tout effet positif de l'appartenance à un groupe fortement investi.

Mais lorsqu'il s'agit d'un groupe d'embrigadement, on peut se demander à quel terme, à quel prix et avec quels risques ces avantages sont obtenus.

En conclusion, la prévention et le traitement des effets négatifs de l'embrigadement sectaire comportent de nombreux paramètres ?administratifs, judiciaires, médiatiques, etc. ? qui ne relèvent pas des pratiques et des missions des psychothérapeutes. Ceux?ci doivent cependant savoir que leur champ d'activité n'est pas étranger à ce phénomène complexe qu'est la dérive sectaire.

La prise en charge de patients embrigadés dans les groupes ou en période de " sevrage " suppose une bonne connaissance de la spécificité des méthodes et processus en cause.


 
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