Dans le cadre des études sur les « petites » sectes,
nous en présentons quelques unes, non parce qu'elles sont en marge
et en rupture de l'institution catholique mais parce qu'elles appartiennent
à l'univers sectaire. Elles ont été groupées
pour la commodité et aussi parce qu'elles présentent maintes
similitudes. Jamais nous ne combattons ni ne ridiculisons un groupe à
cause de ses croyances, fussent-elles les plus aberrantes ou les plus insolites,
jamais nous n'interpellons une communauté pour ses choix ou expériences
de vie, fussent-elles scandaleuses, jamais nous ne culpabilisons des personnes
parce qu'elles sont en état de rupture (la société
contemporaine connaît quotidiennement des ruptures banalisées).
Nous ne signalons un groupe que parce qu'il présente les critères
du sectarisme totalitaire (chantage religieux, mercantilisme sans vergogne,
mainmise psychologique sans issue, ni sans contrôle extérieur,
manipulation de la personnalité et du comportement de l'individu,
confiscation, violente ou subtile, du libre arbitre).
Nous avons voulu nous placer sur un terrain a-confessionnel mais pour la
compréhension générale, nous avons indiqué
brièvement les règles appliquées par l'Église
catholique pour le discernement des personnes qui se destinent à
la vie religieuse. Cette information est d'ailleurs utile pour faire les
distinctions nécessaires entre les moines et moniales catholiques
et adeptes communautaires de certaines sectes qui disent s'en approcher.
« Il y a eu de la lâcheté partout
où il y a eu de la tyrannie »
La « crise » de l'Église catholique semble accélérer
le développement sur ses franges (et aussi parfois en son sein)
de communautés qui ont les caractéristiques des sectes dites
unanimistes, élitistes, sûres de leur vérité
et allergiques au regard extérieur.
Si la protestation religieuse à l'intérieur même
des églises ne concerne pas directement l'ADFI, car elle se veut
a-confessionnelle et n'est, en conséquence, pas partie prenante
du débat théologique en cours en revanche elle est directement
concernée quand des pratiques malhonnêtes et parfois dangereuses
sont utilisées dans les groupes pour embrigader les individus.
Une première pratique malhonnête
C'est d'abord celle qui consiste à faire croire, pour attirer les
personnes, que la communauté appartient à l'Église
catholique, alors qu'en réalité, bien qu'elle s'en prévale,
non seulement elle n'est pas « reconnue » ou homologuée
par la hiérarchie,
mais souvent même elle est dénoncée par cette dernière.
Comme « preuve » de leur fiabilité et de leur bonne
foi, ces groupes dissidents/protestataires diffusent des « lettres
de recommandation » (parfois authentiques) de vicaires généraux,
d'évêques, voire même des « bénédictions
» papales. Ces « lettres » constituent, bien évidemment,
pour certains clients, une garantie qui les conforte et les rassure dans
leur choix.
Quelques exemples
Lors du procès qui lui fut intenté en 1975, la secte des
« Trois saints coeurs » (1)
exhiba, pour sa défense, un chanoine fort d'une longue expérience
en matière de conseil spirituel qui se déclara convaincu
de l'authenticité des messages de Dieu reçus par la communauté.
Lors de ce procès, l'archevêché de Malines-Bruxelles
se vit obligé de faire paraître le communiqué suivant
: « A l'occasion du procès de Mons, les promoteurs d'une
secte (...) ont présenté leur groupement comme un
groupement charismatique dont le cardinal Suenens s'est fait le promoteur.
Le cardinal Suenens proteste avec indignation contre l'équivoque
ainsi créée. Cette secte déplorable n'a aucun rapport
quelconque avec le renouveau charismatique et relève du plus pur
illuminisme de ses inventeurs ».
Même chose en Lorraine pour l'Église mystico-sectaire du
pseudo-pape Clément XV (2)
qui, dans toutes ses brochures, publie une carte avec la « Bénédiction
apostolique » de Pie XII et s'en sert pour recruter.
A Puylaurens, le voyant Victor Lefèvre (décédé
récemment) se targuait, quant à lui, de posséder une
« bénédiction apostolique » signée
par Jean-Paul II (3).
En Italie, Mamma Ebe (fondatrice de la « pieuse union de Jésus
le miséricordieux ») condamnée en 1984 (4),
pour association criminelle, séquestration de personnes, escroquerie
et exercice illégal de la médecine, était considérée
comme une « sainte » par Mgr Moneta, l'archevêque
d'Udine qui avait reconnu en 1977 le caractère pastoral de la «
pieuse union » et qui malgré les avertissements de Rome s'entêtait
à croire celle qui disait : « Beaucoup, même parmi
les cardinaux, m'ont protégée. Ils se servaient de moi pour
faire marcher leur institution, souvent sans même payer. Aujourd'hui,
ils font semblant de ne jamais m'avoir connue ».
Pour renforcer leur crédibilité catholique, beaucoup de
ces communautés mettent en avant leurs prêtres, la plupart
du temps authentiques mais (ce qu'ils n'avouent pas) ayant rompu avec leur
église, ou étant suspendus ou interdits par celle-ci. La
présence de ces (ex-)prêtres constitue également, aux
yeux de certains clients potentiels, une garantie de sérieux souvent
déterminante dans leur décision d'adhérer. Ce n'est
pas fortuitement que par exemple les fondateurs de la communauté
Notre-Dame d'Andiran le Fréchou (en Gascogne), près de Nérac,
Roger Kozik et Michel Fernandez se sont faits « irrégulièrement
» ordonner prêtres (5),
ce qu'ils nient farouchement, mais leur permet d'abuser tranquillement
leurs adeptes.
Prêtres en rupture
Parmi les prêtres en rupture dirigeant des communautés, citons
:
Marcel Cornelis, du diocèse de Rabat (Maroc), qui dirige «
l'ex-Famille de Nazareth » devenue la secte de Saint-Erme, SIRIM,
SIRIC) (6) ;
Jean Boyer, ancien prêtre du diocèse de Paris, suspendu (c'est
à dire, en termes canoniques, « suspens a divinis »)
par Mgr Feltin en 1963 ; il guide la communauté « Action-Fatima-La
Salette » à Saint-Geours-de-Maremme, près de Bayonne (7)
;
Michel Collin, ancien religieux (réduit à l'état-laïc)
ayant appartenu à la Congrégation des prêtres du Sacré-Coeur
de Saint-Quentin, il est le pape, sous le nom de Clément XV, de
l'église Gloire à Clémery en Lorraine ;
et enfin Georges de Nantes, prieur de la Communauté
des « moines » et « moniales » de
Saint-Parres-lés-Vaudes (Aube), prêtre du diocèse de
Troyes suspendu par son évêque depuis 1966, mais dont les
nom, adresse et numéro de compte chèque postal se trouvent
curieusement, mais très officiellement, dans l'annuaire du diocèse
de Grenoble où il est juridiquement rattaché («
incardiné »). Situation qui ne contribue pas à
rendre limpide la position de la hiérarchie sur ce sujet et encore
moins à aider les jeunes dans leur éventuel choix d'une communauté.
Ces prêtres en rupture connaissent parfaitement le fonctionnement
des Eglises, savent profiter de leurs conflits internes, de leurs doutes,
de leurs failles, de leurs contradictions et de leur dispersion géographique,
pour recruter et prospérer à leurs dépens. Ajoutons
que leur formation, leur savoir théologique constituent un atout
considérable qui les prédispose à prendre l'initiative
dans la déviance.
Seconde pratique malhonnête
A notre avis, beaucoup plus grave que la précédente, parce
que plus conséquente à terme, une seconde pratique malhonnête
consiste de la part de certaines de ces communautés à imposer
à leurs membres, au nom de la tradition, au nom de Dieu, des valeurs
ou des pratiques telles que l'obéissance (canon 601 et 618), la
transparence et l'engagement à vie (consécration), tout en
rejetant les garde-fous, les contrôles extérieurs que l'Église
catholique a instaurés depuis longtemps, pour limiter précisément
les erreurs ou les risques d'embrigadement au moment de l'entrée
dans le groupe et les risques d'abus de pouvoir par la suite.
L'Église catholique a en effet fixé des normes juridiques
extrêmement précises qui sont consignées dans le Code
de Droit Canonique (8) et
plus précisément encore dans les Constitutions des Congrégations
reconnues. Il nous semble important dans l'effervescence communautaire
actuelle d'en citer quelques passages :
« Les supérieurs ne peuvent admettre dans leur Congrégation
des candidats qui n'auraient pas en plus de l'âge requis (18 ans),
la santé, le tempérament adapté et les qualités
de maturité suffisantes pour assumer la vie propre de l'Institut.
Santé, caractère et maturité seront vérifiés
en recourant même si c'est nécessaire, à des experts.
(...) Une fois achevé le temps de la profession temporaire,
trois à six ans, le « religieux qui en fait spontanément
la demande et est jugé convenable, sera admis au renouvellement
de la profession ou à la profession perpétuelle. Sinon, il
s'en ira ».
Pour réduire l'emprise des supérieurs sur les religieux (9),
le droit canon précise que le supérieur général
d'une Congrégation doit être désigné par une
élection canonique présidée par l'évêque
et que les supérieurs soient élus pour un temps déterminé
afin de ne pas demeurer trop longtemps et sans interruption dans leur charge.
Ces structures de contrôle remplissent actuellement largement
leur rôle, mais ne peuvent, à elles seules, prétendre
évacuer, tout risque de « trucage », toute «
bavure » de la part de telle ou telle communauté, même
homologuée, et de son leader. On sait qu'il y a toujours un décalage
entre la règle, la structure officielle et la réalité
vécue. Une règle peut être, parfois heureusement et
d'autres fois malheureusement, contournée de multiples manières
ou encore tout simplement ignorée faute de temps et de compétence.
Il faut reconnaître qu'il est parfois difficile de cerner la structure
informelle qui fonctionne derrière toute structure officielle, y
compris celle qui crie la générosité et le désintéressement,
mais ça l'est davantage encore quand une communauté, religieuse
ou non, a des choses à cacher et que la consigne absolue vis à
vis de l'extérieur est le silence et le mensonge. Pour aller au-delà
des apparences et mettre à jour la structure totalitaire d'une communauté
qui se prétend au-dessus de tout soupçon, il faut refuser
la facilité et avoir beaucoup de perspicacité, surtout si
elle s'est organisée de façon à ce que son intimité,
son fonctionnement échappent totalement au regard extérieur,
y compris, éventuellement, à celui de l'évêque
ou de son représentant. Le visiteur extérieur qui souhaite
vraiment savoir ce qui se passe et aller au fond des choses ne peut donc
pas se contenter des sourires angéliques et sympathiques des moines
et moniales qui l'accueillent. Les chefs (généralement immuables)
des communautés perverses sont très forts pour imaginer les
artifices permettant d'être reconnus à l'extérieur,
voire même adulés et montrés en exemple, bref crédibles,
tout en faisant, dans le même temps, régner, grâce à
une structure secrète, une sorte de peur régressive à
l'intérieur de la communauté.
Quelques exemples d'inattention
Prenons d'abord celui de la communauté charismatique, dite l'ex-Famille
de Nazareth, (déjà citée) qui était reconnue
très officiellement par la hiérarchie et dont le fonctionnement
totalitaire exemplaire a été mis en évidence. Il semble
qu'il y ait eu dans ce cas précis, pour le moins, un manque d'attention
de la part de l'évêque dont elle dépendait. Marcel
Cornelis, le fondateur-animateur, avait, contrairement à ce qui
était annoncé dans les Constitutions du groupe, un pouvoir
occulte quasi total sur l'ensemble de ses membres, alors qu'officiellement
il n'était là que comme « prêtre conseiller
». Il avait obtenu ce pouvoir, d'une part grâce à
son ascendant sur les adeptes (qu'il avait « sauvés un
par un »), d'autre part grâce aux structures mises en place
avec l'accord de la hiérarchie et dont l'élément essentiel
était l'obéissance/transparence. Le contenu des confessions
(sous la forme de révisions de vie collectives et publiques) remontait
systématiquement aux oreilles du gourou. Or jamais aucun responsable
d'Église extérieur à la communauté n'est venu
voir comment fonctionnait réellement cette exigence d'obéissance/transparence
qui interdisait toute déviance, ou encore de quoi parlait le journal
intérieur confidentiel. Pourtant, cette « lettre »
intérieure secrète trahissait le fonctionnement réel
de la communauté.
Une simple visite de courtoisie de la hiérarchie, autour d'un
repas festif et au milieu d'adeptes euphoriques, n'est pas suffisante pour
savoir ce qui s'y passe réellement et mettre éventuellement
à jour des pratiques inavouées parce qu'inavouables. Le drame,
c'est qu'au lieu de remplir sa fonction de contrôle, une visite aussi
formelle et rapide cautionne indirectement un système en train de
devenir, ou même déjà totalitaire. Elle légitime
son animateur à la fois « craint et aimé ».
Il est vrai que dans la situation difficile de l'Église actuelle
et devant l'effondrement de beaucoup de congrégations religieuses
traditionnelles, certains responsables ecclésiastiques sont tellement
heureux de voir émerger des communautés nouvelles qu'ils
préfèrent, de peur de les contrarier ou de les voir quitter
l'Église, être à leur égard le plus discret
possible, et sur leurs théologies et sur leurs pratiques communautaires.
Les exemples à cet égard ne manquent pas.
De la reconnaissance à la rupture
Cela dit, ce qui peut se passer ici ou là avec une communauté
reconnue par la hiérarchie, a beaucoup plus de chance de se produire,
pour les raisons évoquées plus haut, avec une communauté
à structures fortes totalement marginale. Tel est, de toute évidence,
le cas de la communauté de moines et moniales installée à
Saint-Parres-lès-Vaudes, depuis 1963, par l'abbé Georges
de Nantes, malgré l'interdiction absolue de l'évêque
du diocèse. Certes, là encore, au départ « l'Union
pieuse » fondée en 1958 à Villemaur avait été
reconnue par l'évêque de Troyes, mais quelques années
plus tard, à la suite de divers actes de désobéissance
à l'égard de ce dernier, Georges de Nantes avait reçu
le 10 mai 1963 l'ordre de quitter le diocèse. Il refusa d'obtempérer
et développa son « Union Pieuse » en totale liberté,
c'est-à-dire sans les entraves du contrôle hiérarchique.
Le résultat fut qu'il n'y eut plus de frein au pouvoir de son chef
(auto-élu) et donc de recours éventuel possible pour ceux
et celles qui sont sous son emprise. Le risque est d'autant plus grand
qu'il n'a de compte à rendre à personne. Il se prend pour
l'intermédiaire charismatique privilégié de Dieu à
l'intérieur de sa communauté. Il mobilise ses religieux en
permanence avec des thèmes tels que l'angoisse de la fin des temps,
la crainte de l'invasion imminente de la France par les soviétiques,
la peur du feu de l'enfer, et, pourquoi pas ?, les menaces d'attentat contre
sa personne, c'est-à-dire contre celui sans lequel ils sont désormais
convaincus qu'ils ne seraient plus rien, parce qu'ils ont fini par accepter
de déposer à ses pieds leur conscience personnelle, leur
libre arbitre et leur autonomie.
Qu'on en juge : dans sa « lettre » du 15 août 1982,
Georges de Nantes écrit à propos de deux de ses religieux
ayant prononcé leurs voeux perpétuels :
« ... Vos coeurs sont en ce moment pleinement disponibles
à la grâce divine, sans réserve, et pleins d'allégresse
pour accomplir maintenant tout travail, toute peine, tout renoncement,
sacrifice, immolation qu'il plaira à votre père et frère
prieur de vous imposer au nom du père, du fils et du Saint-Esprit
».
Le message est on ne peut plus clair et complète la règle
« provisoire », officiellement toujours en vigueur,
mais certainement largement dépassée par la réalité.
On peut lire en effet :
« Les frères pourront sortir pour les nécessités
de leur vie et pour l'apostolat... Pour cela ils sortiront autant que possible
deux à deux. Chaque frère y sera le gardien de son frère
et toute faiblesse ou manquement seront plus sévèrement relevés
chez le complice que chez l'auteur même du mal ». «...
La plupart des pénitences, tant corporelles que spirituelles, seront
laissées à l'initiative de chacun... Tout sera personnel,
mais contrôlé par le socius et le prieur » (statut
107).
Comment ne pas être inquiet sur sa façon de commander sa communauté (10)
quand ce même prieur affirmait récemment dans une conférence
à la Mutualité :
« On ne peut rien faire en démocratie. Nous ne nous
en sauverons que par une dictature... » (11).
Une vigilance qui s'impose
Ces deux exemples, que nous pourrions multiplier, suffisent à montrer
à notre avis la gravité du problème et les conséquences
possibles d'un manque de curiosité de la part des Églises
sur leurs propres « sectes » ou de leur comportement parfois
ambigu à leur égard.
Il faut cependant reconnaître que certains responsables d'églises
sont d'une extrême vigilance et interviennent très efficacement (12).
D'autres se font hélas régulièrement rouler dans la
farine (13) par naïveté,
lâcheté ou incompétence. D'autres encore craignent
en les dénonçant de leur faire une inutile publicité
ou de provoquer un scandale qui pourrait retourner l'opinion contre l'Église.
En général, ils n'interviennent publiquement que contraints
et forcés et après avoir beaucoup hésité malgré
la malhonnêteté et la perversité parfois criante de
certains de ces groupes qui se jouent d'eux et ne respectent évidemment
pas la règle du jeu.
Il serait extrêmement regrettable qu'au moment même où
certaines communautés ou sectes perverses, dénoncées
par les uns et les autres, se multiplient, les Églises dominantes
et l'Église catholique en particulier ne balayent pas sérieusement
devant leurs portes. Il est bien connu, qu'il n'y a pas plus aveugles et
sourds que ceux qui, pour diverses raisons, ont intérêt à
ne pas voir et à ne pas entendre...
René Delataille
(1) Voir sur ce sujet par Yves
Lecerf, Les marchands de Dieu, analyse socio-politique de l'affaire
Melchior, éditions Complexe, Bruxelles, 1975.
(2) Cf. La brochure «
La Vérité sur l'Église de Gloire, sous le Pontificat
de Clément XV », N° 125, février 1974. Voir également
Clément XV, prêtre et pape à Clémery, par Antoine
Delestre, Ed. P.Il.N./Serpenoise, 1985.
(3) Voir par exemple l'article
de Nicolas Beau dans Le Monde du 12/13.2.84.
(5) Cf. la brochure : «
Que penser des apparitions d'Andiran Le Fréchou ? », Supplément
au n° 6 de « Voix de l'Église en Agenais »,
février 1982.
(6) Voir sur ce sujet, Olivier
Braconnier, Radiographie d'une secte au-dessus de tout soupçon,
ou l'histoire mouvementée du groupe de Saint-Erme, Ed. du Cerf,
Paris, 1982.
(7) Sur ce groupe voir Patrick
et Philippe Chastenet, Phophéties pour la fin des temps,
Ed. Denoël, 1983.
(8) Cf. Code de droit canonique
(latin-français), Ed. Centurion.Cerf.Tardy, Paris 1984. Précisons
que sur ce sujet le
nouveau droit canon n'a pas changé les dispositions fondamentales
de l'ancien.
(9) On peut consulter à
ce propos : Règles des moines, Pacôme, Augustin, Benoît,
François d'Assise, Carmel, Ed. du Seuil 1982. Sur les risques
et les bienfaits de la sacro-sainte exigence d'obéissance dans les
communautés, nous recommandons de lire le livre de Monique Hébrard,
Les Nouveaux disciples, Voyage à travers les communautés
charismatiques, et tout particulièrement le chapitre 3, «
L'obéissance, risques et richesses », Ed. du Centurion,
Paris 1979.
(10) Ce n'est pas par hasard
que des parents, dont les trois fils sont sous la coupe de Georges de Nantes,
ont créé à Orléans l'association Espoir
et Dialogue, et se battent pour sauver leurs enfants et les autres
membres du groupe comunautaire. Adresse : M. et Mme Decaris, Espoir et
Dialogue, 23, rue Serenne, F-45000 Orléans.
(12) Nous pensons en particulier
ici à Jacques Trouslard, ancien vicaire général du
diocèse de Soissons, intervenu vigoureusement et courageusement
dans différentes affaires et en particulier celles de Saint-Erme
et Dozulé, ainsi que Mgr Roger Johan et
Mgr Sabin Saint Gaudens, évêques d'Agen, à propos de
la secte du Fréchou.Andiran, Cf. note 5.
(13) On se rappelle des
difficultés rencontrées par l'ADFI et la presse pour convaincre,
malgré des preuves accablantes, les autorités ecclésiastiques
du fonctionnement arbitraire de l'Association L'Eau Vive. Cf. entre
autres les articles d'Alain Woodrow dans Le Monde du 26 et 27 novembre
1981 et d'André Vimeux et Albert Longchamp dans Témoignage
Chrétien, du 8 mars 1982.