L'École de Philosophie a été créée en Angleterre en 1837 par M. A. Mac Laren sous le nom de « School for Economic Science » et est implantée notamment en France, aux Pays Bas, à Malte et en Belgique. Il semblerait qu'elle s'adresse prioritairement à des gens issus de milieux privilégiés.
Le contact avec le mouvement s'opère par l'intermédiaire d'un cours d'introduction à la philosophie pratique, étalé sur six trimestres, à raison d'un cours de deux heures par semaine. Il y a toutefois moyen de s'arrêter auprès un premier cycle de douze cours.
La publicité de ces cours s'est faite entre autres par voie d'annonce dans le Standaard, la revue de la Ligue des Familles ou encore dans des revues annonçant des événements culturels dans la ville d'Anvers.
Selon un témoin, les cours qu'il suivait se donnaient initialement à l'UFSIA (Université Saint Ignace d'Anvers). Après quatre ou cinq leçons, il a été invité à se rendre dans une maison de maître à Anvers. Il semblerait que ces cours se donnent encore actuellement rue Saint Thomas à Anvers et ce, à raison de plusieurs fois par semaine.
Le témoin indique qu'au cours de la première année de cours qu'il a suivie avec une trentaine d'autres élèves, il n'a guère eu l'impression d'être en contact avec une organisation sectaire.
Au cours de la seconde, le professeur - appelé tuteur - a cependant commencé à aborder des sujets tels que la lévitation et à pratiquer des exercices de concentration très poussés. Même si ceux-ci paraissaient censés au départ, ils poursuivaient, avec le recul, d'autres visées.
Selon le témoignage, le rôle de tuteur est central dans ce processus. Il incite les élèves à écouter, à s'ouvrir, mais empêche toute critique, que ce soit à l'égard des autres ou surtout du mouvement. De plus, la réponse à des questions difficiles ou dérangeantes est sans cesse postposée.
Durant cette même année, chacun a également été affublé d'un « mantra » personnel. Il s'agissait d'un son phonétique qu'il fallait répéter des centaines, voire des milliers de fois jusqu'à saturation complète. A ce moment-là, certains « élèves » ont commencé à avoir des doutes sur les objectifs véritables de ces cours. Le témoin déclare avoir eu l'impression qu'on lui « vidait » l'esprit pour y pomper quelque chose de neuf. Il indique également qu'on essayait d'inculquer au groupe un sentiment de supériorité : il y a ceux qui possèdent la vérité et les autres qui demeurent dans les ténèbres ? Pour le reste, aucune divinité particulière n'est invoquée; l'organisation se réfère à un principe créateur, à une grande « lumière », le tout teinté de préceptes de quelques sages orientaux.
Une « initiation » a d'ailleurs lieu à la fin de la seconde année du cycle; elle ne concerne plus que la moitié du nombre d'inscrits au départ du cycle. La cérémonie est d'inspiration hindouiste : il y a lecture de textes en sanscrit, jet de pétales de fleurs, vénération de la photo d'un personnage « honorable » mais inconnu, usage de bâtons d'encens ? A cette même époque, un témoin déclare avoir été sollicité pour ramener, à l'occasion de son initiation, ce qui suit : un mouchoir blanc, un fruit et 1/4 de son salaire mensuel.
Ce n'est qu'après cette initiation que les adeptes sont véritablement intégrés dans la secte. On commence alors à leur demander des prestations supplémentaires : la troisième année, certains membres sont sollicités pour servir du café pour les étudiants des deux premières années; la quatrième, il leur est carrément demandé de nettoyer les locaux pendant le week-end.
Pour ce qui concerne la cinquième année d'études, il existerait un cours spécifique pour les femmes. On les convainc qu'elles ne sont pas les égales de l'homme et qu'elles lui sont soumises; on leur impose aussi la durée de leur période d'allaitement, ainsi que la fréquence de leurs rapports sexuels. Si elles agissent en ce sens, elles ont toutes les chances de pouvoir « se réincarner en homme ». Selon le témoin, cela illustre tout à fait la volonté de l'organisation sectaire de dominer ses adeptes et leur vie. L'adhésion au groupe entraîne chez certains un désintérêt total pour leur famille et leur foyer. Le témoignage fait même état d'abus sexuels sur des enfants mineurs.
Le volet financier de la secte est plus flou ; il semblerait qu'elle soit alimentée par de généreux donateurs, parmi lesquels un très riche banquier néerlandais, M. Van Oyen. Des articles de journaux et de périodiques font état de divorces, de déstructurations mentale et de suicides, après le passage dans l'« École de Philosophie ».
L'ouvrage « Secret Cult » reprend les témoignages de personnes qui ont été dupées par ce mouvement en Angleterre.
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