La Scientologie édite un nombre incalculable
de livres, revues, brochures, fascicules. Toujours en quadrichromie et
d'un luxe ostensible, ces oeuvres sont vendues aux adeptes à des
prix pas forcément d'amis !
En 1971, il n'existait pas d'association de lutte contre les sectes. Les seules alternatives qu'avaient les parents inquiets étaient de faire appel à la "déprogrammation" forcée, ou d'essayer de convaincre leur enfants d'en partir. Quand mes parents apprirent que j'avais abandonné mes études, ils s'alarmèrent. Des années plus tard, ma mère me raconta qu'elle et mon père étaient allés dans des bibliothèques faire des recherches sur la Scientologie. Ce qu'ils y découvrirent leur avait donné froid dans le dos.
LES DÉTRACTEURS DE LA SCIENTOLOGIE SONT DES "SP" ET DE MÉCHANTS MENTEURS !
Mon père prit l'avion de Salt Lake City pour Michigan afin de me montrer les articles qu'ils avaient trouvés, ainsi qu'un livre de Paulette Cooper intitulé "Le scandale de la Scientologie" (livre pour lequel l'auteur a été victime de harcèlement par la secte). Je lus ces articles et le livre, mais les rejetai brutalement comme des mensonges émanant de personnes suppressives ("SP"). Un SP dans le jargon scientologique est un individu qui agit contre la Scientologie. Paulette Cooper était pour moi l'incarnation du mal. Je l'imaginai comme quelqu'un de misérable, une personne torturée qui voulait entraîner tous les autres dans sa folie. Son livre révélait des histoires horribles sur Flag, le siège de l'organisation de LRH. Je ne pouvais les croire, car je n'avais jamais connu rien de tel au centre de Dianétique de Salt Lake City.
Je jetai ces articles et le livre au panier, et répondit à mon père que tout ça n'était qu'un ramassis de mensonges créés par la presse. Je n'arrivais pas à croire qu'il ait pu faire tout ce chemin pour me montrer de telles sottises ! Après avoir constaté ma réaction, il n'eut pas d'autre choix que de repartir, mais il me fit comprendre qu'il m'aimait toujours et était très inquiet pour moi.