En consultant nos vieux documents, on s'aperçoit que le voeu de cette
fondation était déjà rapporté par la Presse suite
à une première réunion internationale en 1981.
Pratiquement toutes les associations concernées ont depuis longtemps
une claire conscience de ce qu'elles se trouvent face à des multinationales
du néo-esclavage, et l'on se demande comment il a fallu quinze ans pour
qu'une telle fédération prenne corps. Les raisons sont assez simples
:
Il a fallu que la coopération internationale s'affirme comme un
fait plus suivi, plus consistant, que des liens personnels s'établissent,
et nous sommes heureux de saluer celles qui en furent les pionniers : Magdeleine
LASSERE, Lady Dahne VANE, Maria-Rosa BOLADERAS, Hildegard NUSSBAUM.
Il a fallu aussi que nous soyons assurés de lutter avec des objectifs
et méthodes convergentes, c'est-à-dire pour l'essentiel : nous
ranger du côté des victimes ; exclure du principe et de fait
toute méthode expéditive ; lutter sur le terrain des pratiques
et non sur celui des croyances ; ne pas tomber dans le piège où
les sectes sont secondées par certains intellectuels nous attirent,
sur le terrain des "Nouveaux Mouvements Religieux" (NMR). L'expression NMR
en elle-même est fâcheuse, car elle met en avant le masque derrière
lequel se dissimule la volonté de puissance et de cupidité.
La FECRIS est fondée sur la conviction que la religion n'est qu'un
masque pour beaucoup de ces mouvements, tout au moins pour les leaders, et
que les adeptes sont victimes de ce leurre. En n'insistant pas sur ce leurre
nous ne ferions qu'obscurcir le débat.
Il faut encore savoir que jusqu'à maintenant nos ressources en militants
et en argent sont faibles (et menacées), ne permettant pas de déborder
beaucoup des actions régionales et nationales.
A l'ordre du jour de la seconde Assemblée Générale (mai 1995):
Adoption des moyens de communication les plus adaptés et propres
à réduire les frais.
L'entraide sur le plan judiciaire en collectant au mieux :
les témoignages les plus consistants, et en particulier ceux dont
les auteurs seraient prêts à témoigner à la barre,
les jugements.
C'est cela que les magistrats retiennent presque exclusivement, à l'inverse
des articles de Presse pourtant si indispensables dans la fonction de prévention.
La consultation d'un Comité d'Honneur international regroupant des
personnalités d'orientation très diverse.
La mise en lien des élus de toute tendances, sauf extrémistes,
qui se sont distingués dans le sens de notre action (questions écrites
ou orales, projets de lois, rapports, interventions publiques). Nous pouvons
en être le catalyseur, comme le suggère M. Alain VIVIEN, ancien
ministre qui, comme M. Edmond HERVE, a accepté d'emblée d'être
membre du comité d'Honneur.
La mise en route d'une enquête, pays par pays, au niveau ministériel
sur la non-couverture sociale des adeptes. L'objectif est de porter ce dossier,
quand il sera mûr, devant le Parlement Européen, car cette question
déjà très sérieuse va acquérir toute sa
gravité avec le vieillissement des adeptes. C'est triste pour les adeptes
et très dangereux pour les familles auxquelles on pourrait réclamer
de ruineuses contributions.
Enfin il nous faut trouver des fonds qui nous permettent d'assumer ces
tâches en commun... On devine le travail... !