La Contre-Riforme Catholique
ou Communion Phalangiste

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Son ministhre sacerdotal sera une longue suite d'ichecs. De 1948 ` 1950, il est professeur de philosophie et de thiologie chez les Frhres missionnaires des campagnes. Il en est renvoyi en raison de sa collaboration ` " Aspects de la France " en tant que chroniqueur de politique religieuse sous le pseudonyme de " Amicus ". De mjme, il est congidii par le curi de la paroisse Saint-Bruno de Grenoble oy il exergait son ministhre pendant les vacances, de 1948 ` 1950. En 1952, il est expulsi du diochse de Paris par le cardinal Feltin.

Fort de ses dipltmes - certificat de psychologie, licence de sciences sociales, licence de philosophie scolastique, licence de lettres, licence de thiologie - Georges de Nantes cherche ` jtre nommi professeur de thiologie au Grand Siminaire de Grenoble qu'il doit quitter au bout de trois mois. Il devient alors aumtnier puis professeur de philosophie au collhge Saint Martin de Pontoise, en 1953. Croyant ` un " appel soudain et irripressible ", il entre chez les Carmes, qui lui refuseront l'acchs au noviciat. De 1955 ` 1958, il est ` nouveau professeur de philosophie dans un collhge de Normandie.

Ces multiples ichecs n'entament en rien mais au contraire avivent le rjve qui le hante depuis 1938 - il avait alors quatorze ans - " jtre moine missionnaire ", ` l'imitation du Phre de Foucauld. Il parvient ` se faire accueillir dans le diochse de Troyes oy il est nommi curi d'une petite paroisse rurale, ` Villemaur. L`, il fonde, le 15 septembre 1958, avec plusieurs de ses anciens ilhves, la " Communauti des Petits Frhres du Sacri-Coeur de Jisus ", s'inspirant du Phre de Foucauld.

En mars 1962, ses prises de position pendant et au lendemain de la guerre d'Algirie lui valent perquisition, garde-`-vue, internement et finalement, le 11 mars 1963, ordre de l'Ivjque de Troyes de quitter sa paroisse et le diochse de Troyes. Le 15 septembre 1963, bravant cette interdiction, Georges de Nantes installe dans l'Aube, ` Saint-Parres-les-Vaudes, sa communauti sous le nom de " Maison Saint Joseph ".

Dhs lors, vont se succider les condamnations de l'Iglise catholique. En 1963, il est " suspens ab officio " et, le 25 ao{t 1966, " suspens a divinis " (interdiction de prjcher et de cilibrer les sacrements). Le 9 ao{t 1969, il est disqualifii par Rome (sentence prononcie contre quelqu'un qui en appelle au Pape tout en ricusant son autoriti en cas de condamnation). Enfin, en 1970, l'Ivjque de Grenoble refuse de lui renouveler son " celebret " (interdiction de cilibrer l'Eucharistie).

En 1970, une communauti de religieuses vient s'adjoindre ` la Communauti du Sacri-Coeur, la Maison Sainte-Marie.

En dehors des moines et des moniales, Georges de Nantes fonde, la mjme annie, " La ligue de la Contre-Riforme Catholique " qui, en 1984, en raison de son diclin, est remplacie par " la Phalange " (ou Communion phalangiste).

Dans son livre " Les 150 points de la phalange " (1982), Georges de Nantes a risumi sa doctrine politico-religieuse. La thhse est simple : la dimocratie, fille de la Rivolution, est la seule cause de tous les maux qui diferlent sur la France et sur le monde. Il faut ` la France un dictateur pour restaurer la monarchie, seul rigime politique reconnu et accriditi par Dieu.

A ses dons d'analyste et de strathge politique, G. de Nantes ajoute son charisme de prophhte inspiri. Il pridit, le 21 novembre 1981, l'invasion de l'Europe en 1983 par les armies soviitiques : " Le dibarquement des sous-marins soviitiques en rade de Brest, la capitulation sans honneur et sans condition, l'esclavage, la famine, la diportation et l'apostasie de tout un peuple " (Bulletin CRC, no 172). " L'analyste politique que je suis le diclare sirieusement: les trois-quarts d'entre nous mourront d'ici trois ans, dans l'horreur d'un conflit mondial apocalyptique " (Bulletin CRC n0 151, mars 1980).

Bien s{r, l'ichiance 1983 n'a pas eu lieu ; elle fut reportie en 1985, sans plus de succhs. Pour l'heure, la date fatidique a iti reculie ` l'an 2000 : " L'an 2000 ne passera pas que tout soit accompli " (Bulletin CRC, no 202).

Toutefois, en attendant " que Dieu donne la victoire ", " les hommes d'armes doivent batailler ". Et G. de Nantes de mobiliser ses moniales, ses moines soldats et ses phalangistes pour la sainte croisade qui peut les amener ` " jtre trannis devant les juges, jetis en prison, ... mis ` mort. C'est normal, c'est ga l'Ivangile " (Session phalangiste, Toussaint 1985). Aprhs avoir difendu ` ses militants de participer aux ilections ligislatives (voter est un acte dimocratique, donc interdit ` tout phalangiste), G. de Nantes leur ordonne de voter Chirac aux ilections prisidentielles (25 janvier 1987).

Mais Georges de Nantes n'est pas seulement l'homme providentiel chargi de sauver la France, il est aussi et en mjme temps " l'homme de Dieu mis au monde pour vaincre l'Anti-Christ " (Bulletin CRC n0 252, fivrier 1989) et restaurer l'Iglise qui s'effondre depuis le Concile Vatican II. L` encore, convient-il de batailler et de batailler dur contre les prjtres, les ivjques, le Pape et tous les tenants du Concile Vatican II. Contre eux, G. de Nantes a engagi avec ses moines, ses moniales et ses phalangistes " une guerre avec la bjte qui trtne ` Rome sous les apparences de Dieu mais qui parle comme un monstre de Satan " (Lettre aux Amis, juin 1983). Le 10 avril 1973, il porte plainte contre le Pape Paul VI, et le 13 mai 1983 contre Jean-Paul II, " pour schisme, hirisie et scandale ". Il fait appel au jugement de Dieu contre le Cardinal Lustiger, " pour que, dans l'espace d'un an, de la fjte du 8 dicembre 1986 ` celle du 8 dicembre 1987, le Seigneur rappelle ` Lui l'homme de mensonge et d'homicide spirituel, tenant de l'hirisie (qu'est nicessairement lui ou le cardinal) par une mort naturelle exempte de toute intervention humaine, la priparant, la pricipitant et en conservant la vie saine et sauve ` l'homme de pleine foi et obiissance catholique, pour en jtre dhs lors le timoin autorisi dans l'Iglise " (Bulletin CRC, no 228, dic. 1986). G. de Nantes rassure ses adeptes en leur affirmant que c'est lui que Dieu sauvera. Les phalangistes s'engagent ` riciter chaque jour pendant un an, un chapelet ou un rosaire pour obtenir la condamnation et la mort de Monseigneur Lustiger. Depuis le 8 dicembre 1987 et jusqu'` ce jour, le " cardinal est toujours vivant ".

On aurait bien tort de croire que les dicrets conciliaires sur " l'Iglise ", sur " l'Iglise dans le monde de ce temps ", sur " la liberti religieuse " soient ` l'origine de la lutte acharnie que G. de Nantes mhne contre l'Iglise. Le Concile n'est pour lui qu'une occasion rjvie de rajeunir le combat qu'il a engagi depuis toujours, comme le prouve suffisamment sa biographie, avant le Concile.

Mais Georges de Nantes ne veut pas apparantre comme " un prophhte de malheur ". En mjme temps qu'il annonce les catastrophes imminentes qui vont s'abattre sur le monde et sur l'Iglise, - fruits d'un chbtiment cent fois miriti -, il pridit " la grande victoire contre Satan, selon la promesse de Fatima. Je crois possible, d'ici dix ans, la conversion du monde entier et l'entrie de centaines de millions de convertis du paganisme, de l'Islam, du communisme et dij` de toutes les chritientis dissidentes dans l'unique bercail et la seule Iglise de Jisus-Christ " (Bulletin CRC, n0 73). " Je vois se construire assez vaste la cathidrale de l'avenir pour contenir tous les peuples de la terre et si magnifique qu'il y seront heureux pour mille ans " (Bulletin CRC, no 185, Lettre aux amis, 15 janvier 1983). Cette espirance, il la prophitise depuis 1974 : " Il n'y a pas d'illuminisme ` espirer le millinaire promis " (CRC 1983, ao{t 1974).

Hilas ! l'horloge de Georges de Nantes qui rhgle la vie de son monasthre et de sa phalange s'est arrjtie difinitivement ` la mort de Pie X, en 1914 et la premihre panne remonte ` 1789 !

Les icrits de Georges de Nantes, thiologien, politique, polimiste, mimorialiste, constituent une viritable bibliothhque ` laquelle il convient d'adjoindre une inorme discothhque qui contient une quantiti impressionnante d'enregistrements audio et vidio.

Un bulletin mensuel intituli " la Contre-Riforme Catholique " compliti par la " Lettre de la Communion phalangiste ", iditi en frangais, nierlandais et allemand, est tiri ` 20.000 exemplaires.

Riunions mensuelles ` la Mutualiti ` Paris, sessions, retraites, camps pour les jeunes, week-ends de formation, affichage sauvage des campagnes CRC, difilis et manifestations ` l'occasion de la fjte de Jeanne d'Arc, phlerinages sont les principales activitis de la CRC.

Au service de cette propagande, les moines et moniales constituent une main-d'uvre gratuite et divouie qui d'ailleurs ne cotise pas ` la Sicuriti sociale et ne rechigne pas sur les heures supplimentaires.

Seul prjtre, seul directeur de conscience, seul mantre ` penser, seul mantre ` bord, Georges de Nantes exige des siens une obiissance aveugle, scellie pour les moines par les " vux " et pour les phalangistes par " l'acte d'alligeance ". " Vous devez vous contenter d'obiir... la disobiissance, elle, se transforme en chbtiment. J'exclus que je puisse me tromper... Ce que nous sommes en droit d'attendre de vous : c'est un tripas de la volonti " (Congrhs 1985, L 52).

Au nom de cette obiissance, la rupture des relations s'impose avec tout parents, ami ou conjoint qui se trouve en disaccord avec les thiories ou mithodes de la CRC. " Il faut briser les liens de famille pour son salut " (Sermon pour la Sainte Famille. Janvier 1984).

Or, un jour de septembre 1989, l'impossible contestation iclata : dix moniales et un moine timoins ou victimes de faits mettant en cause " l'honnjteti du Phre " firent sicession, faute d'avoir obtenu la dimission de leur Fondateur (Cassette du Congrhs spontani, 1er octobre 1989). Aussittt, brandissant la menace de la " malidiction divine ", G. de Nantes parvint ` faire promettre ` tous " d'observer sur tout un silence absolu ".

" Espoir et Dialogue " est membre de l'UNADFI. Son objectif est d'informer les familles " pour privenir et sauver " et " privoir l'aprhs de Nantes ". Sihge social : 23 rue Serenne, 45000 Orlians.

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