Nous avions l'espoir qu'à deux ils sortiraient plus facilement de l'association... un jour...
Le week-end que Françoise et Paul viennent de passer à la maison nous a fait perdre toutes nos illusions : Françoise, mariée, est une femme soumise. Quand son mari parle, elle ne dit pas un mot et sous des apparences aimables, nous nous sommes trouvés en présence de fanatiques.
Nous avons découvert que le premier soir, Françoise avait dormi sur la descente de lit, à côté du lit de son mari. Ils ne nous avaient pas dit qu'ils ne couchaient pas ensemble. La deuxième nuit, elle a dormi avec plaisir sur le canapé du salon !
Le samedi matin, Françoise cuisinait les mets qui leur sont permis et se donnait beaucoup de peine. Son mari la secondait et Françoise lui ayant dit qu'il menait trop de beurre a reçu une pomme de terre en pleine figure en présence de son père... qui en est resté perplexe.
Paul, vexé, est parti dans sa chambre et n'en est descendu qu'à midi quand Françoise est montée le chercher et sans doute lui demander pardon.
Françoise, elle, ne revenait pas. Je suis montée à mon tour. La porte était ouverte. J'ai trouvé ma fille prosternée devant le portrait de leur " maître spirituel ".
Je l'ai secouée en lui disant, le coeur meurtri : " Ma petite Françoise, nous ne sommes plus au temps des esclaves... ". " Ça va se passer, me dit-elle, c'est un violent ! Il a le caractère de son père ".
Le déjeuner fut amer. Nous n'avons fait aucune allusion à l'incident pour que Françoise n'en subisse pas les conséquences.
Bientôt, on discuta " religion ". Nous avions invité ma soeur, religieuse, qui a fait des études de théologie à Rome. N'ayant pas eu gain de cause, Paul est monté dans sa chambre sans lui dire au revoir.
L'après-midi, nous sommes allés à la plage, puis à Vannes. Mais rien ne les intéresse de " ce monde matériel ".
Le dimanche matin, mon mari et moi, nous avons assisté à la messe, comme d'habitude, pendant que Françoise préparait avec coeur un bon déjeuner. A table, la discussion prit un tour très vif. Paul nous attaquait avec cynisme sur notre religion chrétienne. Je lui ai demandé un peu de tolérance. N'en ayant pas obtenu, je l'ai vexé en lui disant qu'ils étaient les victimes d'un illuminé... Il est monté faire sa valise.
Après quelques hésitations, Françoise l'a rejoint et tous deux sont partis sans dire au revoir et à pied pour la gare de Vannes.., à vingt kilomètres !
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